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7 juillet 2025
LES RELATIONS EXTRACONJUGALES ET AMOUREUSES EN ZIGZAG
La distanciation physique est la règle d’or pour se protéger du coronavirus qui a fini de se propager à l’échelle du monde entier. Qu’en est-il de la vie de couple ?
La distanciation physique est la règle d’or pour se protéger du coronavirus qui a fini de se propager à l’échelle du monde entier. Qu’en est-il de la vie de couple ? Face à l’augmentation des cas communautaires, certains ont vite fait de raréfier leurs déplacements extraconjugaux alors que des femmes qui connaissent la vie trépidante de leurs époux, ont vite fait de prendre leurs précautions pour ne pas être contaminées. Du coup, chacun surveille l’autre. Et les « deuxièmes bureaux » ne savent plus à quel saint se vouer !
Nabou Diallo a perdu le sommeil. Depuis qu’elle a entendu l’explosion des cas communautaires, elle ne dort plus. Chaque jour, elle pense avoir contracté la maladie. Mère de cinq enfants, cette bonne dame est connue pour être casanière. Ce qui est loin d’être le cas de son époux, éternel coureur de jupons en dépit — ou à cause ? — de son statut de monogame. « Même avec l’état d’urgence, il s’arrangeait à aller voir ses conquêtes. Je ne pense pas que l’explosion des cas communautaires l’amène à changer de comportement » dit la dame d’une voix résigne. Et pour se protéger et mettre en sécurité sa progéniture, elle a imposé à son mari des règles draconiennes. Dès qu’il met les pieds dans la maison, son épouse lui demande de se laver les mains avant de toucher un quelconque objet dans la maison. Les loquets sont immédiatement nettoyés. « C’est tout ce que je peux faire tout en le suppliant de mettre son masque hors de la maison. Nos récurrentes disputes sont dues à son infidélité. N’y pouvant rien et pour la quiétude des enfants, j’ai décidé de le laisser vivre sa vie. Mais avec la pandémie, j’ai perdu toute assurance et crains qu’il contamine la famille avec ses nombreuses sorties » déclare la dame qui n’a pourtant rien perdu de son charme. Elle est toute belle mais son époux ne peut s’empêcher d’aller humer d’autres senteurs. « C’est dans son sang », dit-elle en signe de désespoir.
Plus chanceuse, Fanta Cissé, elle, dit vivre pleinement sa vie de couple. « Je sais certes que mon mari courtise ailleurs, mais depuis l’avènement du coronavirus et l’explosion des cas communautaires, il a réduit ses escapades. Je crois qu’il craint plus que moi d’être contaminé ». Une situation qui arrange cette mère de 5 enfants. D’après elle, rien n’a changé dans son quotidien ni dans sa vie de couple. « Depuis que la pandémie est apparue, nous avons toujours respecté les mesures édictées par les autorités. Mais cela ne m’empêche pas de vivre pleinement ma sexualité dès lors que le coronavirus n’est pas classé comme infection sexuellement transmissible », confie cette femme qui a choisi de ne pas s’aventurer à donner des baisers à son époux. C’est une des mesures de précaution qu’elle dit avoir prises en ce temps de Covid19. Selon elle, si les couples décidaient d’arrêter de faire l’amour à cause du coronavirus, beaucoup d’entre eux se briseraient et les divorces vont se multiplier. Aussi, dès lors que son époux a limité ses sorties, elle se donne à fond à lui. Madeleine Faye, une belle célibataire, la quarantaine, dit croquer la vie à belles dents sans se préoccuper du coronavirus. Toutefois, elle tient à respecter certaines règles tout en surveillant son copain à qui elle a tenu un langage clair par rapport au respect du port du masque et autres. Mais quand il s’agit de se faire du plaisir, elle avoue ne pas connaitre d’interdit en dépit de la maladie.
Le calvaire des polygames…
Mais si certains couples parviennent à s’accommoder du virus, les ménages polygames sont eux dans la précaution. Ce, à l’instar de ce polygame de 68 ans qui gère depuis plus de 25 ans ses deux foyers. Mais avec le temps du coronavirus, il a pris la décision de rester pour l’instant avec la première jusqu’à nouvelle ordre, surtout que son état de santé n’est pas des meilleurs. Bien entendu, il reste en contact avec la deuxième qui a compris les précautions prises par son époux compte tenu de son état de santé. Et n’hésite pas à aller le voir chez la première épouse.
Alfred Ndiaye, un jeune marié de 45 ans, qui entretenait une belle romance avec une jeune fille qu’il s’apprêtait à prendre comme deuxième épouse, dit avoir espacé ses rencontres. Sa décision a été prise quand un cas a été confirmé dans l’entourage de sa maitresse. « Je suis obligé de rester fidèle à ma femme, car c’est le contexte actuel qui l’exige. J’avoue que les caresses et les baisers de ma maîtresse me manquent. Parfois j’ai une folle envie d’être dans ses bras mais je résiste », a-t-il indiqué. Quant aux personnes qui avaient l’habitude de fréquenter les prostituées, beaucoup d’entre elles ont pris du recul. « C’est flippant d’être dans les bras d’une inconnue surtout si l’on sait qu’elle peut avoir plus de trois partenaires par jour » se désole Salam. Qui dit aimer la compagnie des filles de joie. Ces dernières font également dans la prudence. Et beaucoup d’entre elles vivent dans la crainte de rentrer avec le virus. Mais devant faire vivre une famille, elles sont obligées de travailler tout en priant d’être épargnées par le monstre invisible. Autant dire que le virus a décidément changé nos vies !
LES FEMMES DE MEDINA GOUNASS AU FOND DES PUITS DE MISÈRE
Dans la ville qui côtoie Medinatul Huda, l’accès à l’eau potable est assimilable à l’exploration du pétrole dans les profondeurs offshore. Les femmes de la localité souffrent quotidiennement le martyre
A Medina Gounass, ville sainte qui côtoie Medinatul Huda, l’accès à l’eau potable y est assimilable à l’exploration du pétrole dans les profondeurs offshore, tellement c’est éprouvant pour les femmes de la localité. Du fait d’un système hydraulique défaillant et des robinets archaïques, les populations de cette ville, notamment la gent féminine, sont rongées par un calvaire quotidien autour des puits de misère. Le «Témoin» est allé à la rencontre de ces braves femmes qui souffrent le martyr. Reportage…
Medina Gounass est célèbre par sa retraite spirituelle, la fameuse «dakka» annuelle. Elle est également connue pour être le fief de Thierno Amadou Balndé, surnommé khalife du Fouladou. Par ailleurs, une destination très fréquente du chef de l’Etat, Macky Sall, depuis l’aube de sa conquête du pouvoir. Devenu président, il continue de sacrifier au même rituel aux côtés de ses guides dans des tentes et bâches où jaillit la lumière. Prières et sermons en abondance. Mais derrière ce décor toujours projeté sur les écrans, on perçoit les longs sanglots des femmes rongées par la soif et la fatigue avec la recherche du liquide précieux. La ville de Medina Gounass fait face à un criard problème d’accès à l’eau potable. Une situation qui a fini de plonger les femmes de cette localité dans le désarroi.
Femme au foyer, la quarantaine révolue, Ramatoulaye Diao s’est arrachée de son lit conjugal dès l’aube dans l’espoir d’être la première dans la concession où se trouve l’unique puits du voisinage. D’autres, plus matinales, avaient déjà envahi les lieux. Le sceau vide coincé à l’aisselle, Ramatoulaye s’est résignée à faire la queue. Dans l’unique puits de ce voisinage, il faut faire la queue pour avoir de quoi gérer un quotidien déjà très éprouvant pour ces braves femmes. «Bien que j’ai dormi d’un seul œil avec l’espoir de me réveiller très tôt, plusieurs femmes m’ont précédée. Et cela ne me surprend guère parce que ce puits est très sollicité. Dans tout le coin, il est le seul où on peut trouver de l’eau. Normal donc que toutes les femmes du voisinage se ruent ici dès les premières heures de la matinée pour leurs besoins quotidiens », raconte- t-elle, debout au milieu d’un parterre de sceaux jetés à terre. Un coup d’œil dans le trou en profondeur, on aperçoit une longue corde attachée sur le bout d’une bouteille de 20 litres remplie d’eau et colmatée pour l’extraire de la nappe phréatique. Un procédé artisanal qui relève d’un véritable supplice pour ces femmes, tellement la manœuvre requiert des efforts soutenus.
Déployant toutes leurs forces physiques, deux dames, en action autour du puits, tirent difficilement la longue corde. Au bout d’une minute, surgit la grande bouteille. Un long souffle, expression de la fatigue de ces femmes, est envoyé en l’air. Aissatou Ba, le foulard courageusement noué sur les reins, hurle presque sa douleur sortie de ses entrailles : « C’est vraiment pénible ! Notre vie est réduite à cette souffrance à laquelle vous assistez. En tant que femmes, il nous est très difficile de puiser dans ces conditions. D’ailleurs, une seule d’entre nous ne peut ressortir cette lourde bouteille des profondeurs du puits. Nous sommes obligées de manœuvrer à deux. Ensuite, on se partage le liquide de façon équitable ». Mariée et vivant dans un grand foyer, celle avec qui elle partageait les tâches, chiffre ses besoins journaliers à 10 rotations équivalant au contenu de dix bassines. «Que cela soit pour la vaisselle, le linge, la douche ou la cuisine, c’est notre peine quotidienne. Je m’approvisionne avec dix bassines d’eau et dans la journée, je suis obligée de revenir deux fois » explique-t-elle avant de verser brusquement l’eau dans la bassine.
« L’eau se trouve à 26 mètres de profondeur »
De l’avis du maitre des lieux, le puits a une profondeur de 26 mètres. « Il est à l’image des quelques rares sources où on peut trouver de l’eau dans Medinatul Huda. D’ailleurs, dans un passé récent, ce fut un puits abandonné. Mais avec le manque criard d’eau auquel nous sommes confrontés, j’avais décidé de le réaménager pour le bien de toute la communauté. Et depuis lors, ma maison ne désemplit pas. Je suis devenu l’homme le plus visité du quartier à cause d’un simple puits», témoigne Hama Seydi, venu saluer les femmes qui avaient envahi sa concession tôt le matin. Dans un autre coin de la ville, règne la même ambiance et le même décor. Mais ici, la scène heurte l’entendement. Aux abords d’un bâtiment en construction, un groupe de jeunes filles se disputent des positions selon leur arrivée. L’espace, aux yeux de ces populations qui peinent à trouver le liquide précieux, constitue un miracle. En effet, c’est dans une fosse en cours d’aménagement qu’a surgi l’eau. Une sorte de liquide noirâtre. L’endroit est bondé de monde. L’enthousiasme se lit sur tous les visages. «C’est un beau jour ! C’est alors que des ouvriers creusaient pour l’aménagement d’une fosse septique, que l’eau a jailli de ce trou. Depuis lors, l’endroit est transformé en source malgré que l’eau soit de très mauvaise qualité. Nous n’arrivons toujours pas à trouver une explication à ce phénomène dans la mesure où les puits de la localité sont quasiment secs. Comment se fait- il que ce soit dans ce bâtiment en construction que surgit soudainement cette eau en grande quantité ? Peut-être aussi que ce sont nos prières de toutes ces années qui se voient aujourd’hui exaucées par Allah, le Tout- Puissant », relate en toute conviction le propriétaire des lieux tandis que des gamines, surexcitées, pataugent dans la boue, fruit du contact de l’eau et du sable de la maison en construction.
Les robinets, l’autre casse-tête dans la ville sainte
Seydou Kandé est un patriarche. Replié dans un coin de sa demeure, égrenant les perles de son chapelet, il reçoit avec sollicitude. A l’entrée de son domicile, un trou circulaire est visible sur le sol. Les installations souterraines d’un robinet sautent aux yeux. A l’intérieur de l’endroit, une bassine est soigneusement posée. Sa propriétaire attendant qu’elle soit remplie. Selon le chef de famille, il s’agit là d’un procédé mijoté par les habitants pour pallier à la défaillance du système hydraulique. « Avec les installations de base, nous avons souffert en étant obligés de patienter pendant des heures juste pour voir se remplir un sceau à partir de nos robinets. C’est par la suite que nous avons eu l’idée d’anticiper le trajet de l’eau en creusant un trou sur l’installation du tuyau. De ce fait, même si nous avons conscience d’agir dans la clandestinité, en revanche, la longue attente avec nos robinets au débit lent est allégée. C’est un mal nécessaire. Car si vraiment les autorités étaient préoccupées par cette situation, elles allaient résoudre définitivement notre problème d’accès à l’eau », alerte t- il. Dans les parages, le ton est beaucoup plus élevé face à la pénurie d’eau qui sévit dans la ville sainte.
Encerclant l’espace, tout autour des récipients posés à terre, une dame fait d’incessants va- etvient entre le robinet et sa cuisine. « Cela fait une demie heure que je patiente pour remplir ce petit sceau. Je risque encore de présenter tardivement le repas à ma famille et de faire face aux remontrances de mon époux déjà aux champs. C’est pourquoi je dis souvent que nous, les femmes, souffrons de ce manque d’eau dans la localité. Car les tâches ménagères ne peuvent se passer d’eau. Il faut que ça cesse ! » rouspète-t-elle. Ce casse- tête du débit lent des robinets de Gounass a fini de mettre Mamadou, un autre chef de famille, dans tous ses états. «Voilà que depuis 6 ans, l’eau coule à peine de nos robinets. C’est une situation inadmissible à l’heure où l’on parle du Sénégal émergent. Peut-être que nous, nous sommes laissés à nous-mêmes dans ce pays. Seules les prières de nos guides religieux semblent intéresser les gouvernants du pays. Hormis cela, notre existence est le cadet de leurs soucis. Surtout que nous sommes dans une zone reculée et loin de la capitale. De ce fait, personne ne parle de nos difficultés quotidiennes», fustige le vieil homme tout noir de colère et déversant sa rancœur sur les autorités en charge de l’hydraulique. En attendant, à Gounass, la population broie du noir et attend que cette vieille doléance pour l’accès à l’eau soit résolue.
IBRAHIMA CHEIKH DIONG PREND LA DIRECTION DE L'ARC
Le nouveau patron qui occupera le poste de Directeur général du Groupe en qualité de Sous-Secrétaire général des Nations Unies, promet un engagement continu et accru en matière de gestion des risques de catastrophe en Afrique - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint UA-ARC daté du 1er septembre 2020, actant l'installation d'Ibrahima Cheickh Diong à la tête du Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques pour un mandat de 4 ans.
"M. Ibrahima Cheikh Diong a pris le relais à la tête du Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), à la suite de son élection à l'unanimité par la Conférence des Parties de l'ARC (CdP) plus tôt en juin 2020.
M. Diong, homme d’État africain de la République du Sénégal, occupera le poste de Directeur général (DG) du Groupe ARC en qualité de Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour un premier mandat de quatre (4) ans.
Partageant son enthousiasme pour le poste, le nouveau DG du Groupe ARC qui a plus de 30 ans d'expérience professionnelle dans le domaine du leadership et de la gestion en Afrique, aux États-Unis, en Europe et en Asie, a déclaré être honoré et désireux de mettre son ample expérience au service de l'Afrique. «Je comprends et apprécie pleinement la mission incroyable et le travail exceptionnel de l'ARC, a-t-il annoncé. Avec mes collègues professionnels et très efficaces, nous travaillerons sans relâche non seulement pour consolider l’impact du travail de l’ARC dans nos 34 pays membres actuels, mais aussi pour étendre nos interventions en matière de gestion des risques de catastrophe au reste du continent africain » .
M. Diong a salué son prédécesseur pour son leadership hors du commun de l'Institution qui a fait de l'ARC un leader continental et mondial de l'assurance en matière de développement. «Je salue une grande personne, Mohamed Beavogui, qui est toujours au service de l'Afrique, pour l'excellent travail qu'il a effectué en cherchant à promouvoir et à développer l'ARC pour en faire un mécanisme continental viable et reconnu de gestion des risques de catastrophe », a-t-il-dit. Il a également remercié les Conseil et Comité et le personnel du Groupe ARC pour la transition harmonieuse qui s’est opérée : «Jamais, au cours de mes 30 ans de carrière, je n'ai connu de processus de transition aussi harmonieux, efficace et hautement professionnel. Ceci constitue un excellent exemple d'un transfert de leadership en douceur en Afrique », a-t-il relevé.
Prenant la parole à l’occasion de la réunion conjointe du Conseil conjoint du Groupe ARC où un accueil officiel a également été réservé à M. Diong, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, présidente du Conseil d’administration de l'Institution de l’ARC, a déclaré : «Il est rassurant de savoir que le Groupe ARC est promis à une bonne continuité, voire à davantage de progrès dans la réalisation de sa mission sur le continent. Nous sommes passés de la couverture des risques de catastrophe pour une poignée de pays au début, à un nombre impressionnant de pays que notre Groupe de pays assurés compte aujourd'hui. Nous avons également réalisé des réformes de gouvernance remarquables qui se sont traduites par une plus grande reconnaissance du travail que nous accomplissons par les différentes parties prenantes et un soutien particulièrement viable de la part des donateurs. M. Ibrahima est un homme d'État avisé et un professionnel accompli ; je parle au nom du Groupe quand je dis que nous n'aurions pas pu connaître meilleure bénédiction que celle d’avoir un Africain aussi accompli pour faire avancer cette institution ».
Ingénieur civil de profession, le nouveau DG du Groupe ARC a à son actif un mélange unique d'expertises transversales qui englobent, entre autres, les services bancaires aux entreprises et d'investissement, la finance structurée et mixte, l'ingénierie financière, la réingénierie des processus d’affaires, la gestion du changement, la mobilisation des ressources, le développement de partenariats, le développement du capital humain, la conception de partenariats public-privé, la gestion des fusions et acquisitions, la gestion de projets, la politique environnementale et l’évaluation d'impact, la gestion des ressources en eau, la gestion du suivi et de l'évaluation, la communication et la planification stratégiques, le développement du secteur privé et le développement de l’infrastructure.
Avec Lesley Ndlovu, Directeur exécutif de l’ARC Ltd (la branche assurance du Groupe ARC), Ibrahima Cheikh Diong s’est dit ravi d'injecter une nouvelle énergie dans l'organisation et de tirer parti de leur riche expérience pour s'appuyer sur les fondations déjà posées par son prédécesseur. M. Diong s'est engagé à travailler avec l'équipe pour identifier des moyens novateurs de faire progresser la gestion des risques de catastrophe et d'améliorer la résilience de l'Afrique aux risques de catastrophe. En apportant un leadership décisif et clair au Groupe ARC, le nouveau DG du Groupe voit cela comme une opportunité de contribuer de manière significative au développement de l'Afrique et de remplir le mandat de l'ARC pour aider les gouvernements africains à améliorer leurs capacités à mieux planifier, préparer et répondre aux événements météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles.
M. Diong est titulaire d'un Master en Affaires internationales (MIA) avec spécialisation en finance internationale et gestion de la politique environnementale de la School of International and Public Affairs (SIPA) de l'Université Columbia à New York. Ceci s'ajoute à un baccalauréat en génie civil, spécialité gestion des ressources en eau, de l'Université internationale de Hohai à Nanjing, en République populaire de Chine, parmi d’autres diplômes professionnels et titres de compétence reconnus par l’industrie. Il a une maîtrise parfaite de l'anglais, du français, du chinois mandarin et du wolof, et une connaissance pratique du portugais."
À propos de l’ARC :
La Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) est composée de l'Institution de l’ARC et de la Société d’assurance de l’ARC (ARC Ltd). L'Institution de l’ARC a été créée en 2012 en tant qu'institution spécialisée de l'Union africaine pour aider les États membres à améliorer leurs capacités afin de mieux planifier, préparer et répondre aux catastrophes météorologiques. L’ARC Ltd est une mutuelle d'assurance offrant des services de transfert de risques aux États membres à travers la mutualisation des risques et l'accès aux marchés de la réassurance. L'ARC a été créée sur la base du principe qu'investir dans la préparation et l'alerte précoce grâce à une approche de financement innovante est très rentable et peut économiser jusqu'à quatre dollars pour chaque dollar préalablement investi.
Avec l'appui du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la Suède, de la Suisse, du Canada, de la France, de la Fondation Rockefeller et des États-Unis, l'ARC aide les États membres de l’Union africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par les événements météorologiques extrêmes affectant les populations africaines en apportant, à travers une assurance souveraine des risques de catastrophe, des réponses ciblées aux catastrophes naturelles de manière plus opportune, économique, objective et transparente. L'ARC utilise désormais son expertise pour aider à lutter contre d’autres menaces majeures auxquelles le continent est confronté, dont les foyers et les flambées épidémiques.
Depuis 2014, 32 contrats d’assurance ont été signés par les États membres, représentant 74 millions USD de primes versées pour une couverture d'assurance totale de 544 millions USD en vue de la protection de 54 millions de personnes vulnérables dans les pays participants.
Deux semaines après le coup d'État qui a renversé le président Ibrahim Boubakar Keïta, les envoyés spéciaux de France 24 sont allés retrouver des victimes des manifestations contre le chef de l'État
Deux semaines après le coup d'État qui a renversé le président malien Ibrahim Boubakar Keïta, les envoyés spéciaux de France 24 sont allés retrouver des victimes des manifestations contre le chef de l'État, qui ont fait une quinzaine de morts et plus de cent blessés. Ce sont essentiellement des jeunes Maliens issus de quartiers populaires de Bamako ou en périphérie de la capitale.
Deux semaines après le coup d'état militaire au Mali, qui a déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta, les manifestants qui s'étaient mobilisés contre le pouvoir à Bamako continuent de panser leurs plaies.
Dès le 10 juillet, les soldats avaient en effet fait usage de balles réelles sur les protestataires, sans pour autant dissuader les Maliens de continuer à se rendre sur les lieux de contestation. Mais certains l’ont payé au prix fort. Des familles endeuillées ont témoigné auprès des envoyés spéciaux de France 24.
Par Pape Ndiaye
ABLAYE DJITEYE DEVAIT CHARGER DE FABRIQUER LES FAUX BILLETS…ET THIONE SECK DE LES ECOULER !
Aussi bien devant les enquêteurs que devant le juge d’instruction et le juge de fond, Thione et Djitèye ont reconnu qu’ils échangeaient téléphoniquement et se retrouvaient régulièrement, d’où leur délit d’association de malfaiteurs
Dans notre édition du mercredi 19 août dernier, nous avions révélé presque toute la vérité sur l’affaire Thione Seck. Et, surtout, évoqué les motivations des décisions condamnant le lead vocal de l’orchestre « Ram Daan » à trois ans de prison dont 08 mois ferme pour détention de faux billets, tentative de mise en circulation de signes monétaires contrefaits et association de malfaiteurs. Son co-accusé Ablaye Djitèye, avait, lui, écopé de cinq ans de prison ferme assortis d’un mandat d’arrêt. En son intime conviction, le président de la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar, Ousmane Chimère Diouf, estime que si l’opération avait abouti, Ablaye Djitèye aurait fabriqué les faux billets en quantité industrielle, et Thione Seck les aurait écoulés sur le marché.
Courant mai 2015, cette rocambolesque histoire de faux monnayage dite « Affaire Thione Seck » avait défrayé la chronique. Et si le film de l’arrestation d’une bande de faux-monnayeurs avait suscité autant d’intérêt, c’est parce que l’une des personnes arrêtées s’appelle Thione Ballago Seck, une célèbre star de la musique sénégalaise. Il a fallu cinq ans pour que « Le Témoin » quotidien soit en mesure de révéler toute la vérité sur l’affaire Thione Seck qui avait défrayé la chronique. Et rien que la vérité basée sur des décisions de condamnation motivées par la première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar dirigée par le président Ousmane Chimère Diouf.
En son intime conviction, le juge est persuadé que si le projet avait abouti, Ablaye Djitèye aurait fabriqué des faux billets en quantité industrielle, et Thione Seck les aurait mis en circulation sur le marché. Heureusement ou malheureusement, c’est selon, les gendarmes ont anticipé puisque c’est au moment où Ablaye Djitèye s’apprêtait à laver une importante quantité de billets verts qu’il a été arrêté. Preuve de la précipitation des pandores, au moment de son arrestation, Thione Seck ne détenait en réalité que deux faux billets de 200 euros (130.000 francs CFA). Tout le reste n’était que du toc c’est-à-dire des papiers verts et blancs n’ayant aucune valeur monétaire. Ce, contrairement aux sommes colossales mentionnées à l’époque dans plusieurs journaux (y compris « Le Témoin ») et qui évaluaient la prise entre 50 à 100 milliards cfa en faux billets trouvés chez le leader du Raam-Daan.
Au moment où les gendarmes ont fait irruption dans le salon, Thione Seck a tenté de se débarrasser des deux faux billets en essayant de les jeter par la fenêtre sont des faits constants. D’où sa condamnation pour détention de faux billets puisqu’il a été pris en flagrant délit par les gendarmes. Le chanteur a tenté de se justifier sans convaincre les juges en expliquant que « ces deux faux billets trouvés dans mes vêtements aient été oubliés chez moi par le nommé Joachim Cissé la veille de mon arrestation »
Thione perdu par ses… 105 concerts
Comme nous l’avions raconté le 19 août, lorsque les gendarmes ont fait irruption dans son domicile à Ouest-foire pour effectuer une perquisition surprise, Thione Seck s’était levé de son fauteuil pour aller s’asseoir sur un sac de voyage placé dans un coin du salon. Sommé avec insistance de se lever du sac, il avait fini par obtempérer. L’ouverture du sac a permis de découvrir 43 paquets emballés avec un papier transparent laissant entrevoir un billet de 100 euros. Apparemment, le vrai billet de 100 euros placé au dessus de chaque paquet n’était qu’une couverture d’appât en guise de « spécimen ».
A part les deux billets de 200 euros, aucun autre faux billet n’avait été trouvé sur les lieux. Interrogé sur le sac contenant des liasses de coupures vertes ou noires, l’auteur de « Mathiou » avait répondu : « C’est Joachim Cissé qui a emmené le sac chez moi. Il m’avait fait croire qu’il contenait de vrais billets c’est-à-dire les 50 millions d’euros soit 32 milliards cfa en guise d’avance pour une série de 105 concerts au total que je devais animer à travers l’Europe. Ce, monnayant un cachet de 120 millions euros soit 78 milliards cfa ! Ainsi, je n’aurais jamais imaginé que le sac contenait de simples papiers de bureau ou billets verts destinés à la fabrication de faux » avait juré Thione Seck lors de son procès. Invité par le juge Ousmane Chimère Diouf à présenter un seul contrat écrit de ces 105 concerts à l’étranger, pour prouver sa bonne foi, Thione était resté évasif ! Pour ne pas dire qu’il n’a pas été en mesure de produire un seul contrat de prestation musicale en Europe.
Aussi bien pour le procureur que pour le juge, les 105 concerts ne relevaient que de l’imagination fertile du crooner. Face à leur scepticisme, Thione Seck s’était désolé en ces termes : « Des étrangers m’ont escroqué et arnaqué, malheureusement la Justice de mon pays a préféré m’enfoncer dans cette histoire. Donc je suis victime ! » ne cessait de clamer Ballago. Qui avait aussi soutenu avoir été sous l’emprise de forces mystiques au moment des faits. « Si j’en suis venu à prêter à quelqu’un une somme de 85 millions cfa sur la base d’aucune garantie, c’est parque j’étais victime de pratiques mystiques » avait soutenu l’artiste-chanteur bien enraciné dans nos croyances et réalités africaines.
Siw dou diami borom…
En motivant leur décision, , le juge et ses assesseurs soutiennent qu’il ne peut faire l’ombre d’aucun doute que les prévenus à savoir Thione Seck et Alaye Djitèye étaient animés du dessein manifeste de procéder à la contrefaçon de billets de banque (Euros). Et que cette entreprise délictuelle a eu incontestablement un commencement d’exécution finalement suspendu par la descente des gendarmes à Ouest-Foire, précisément chez Thione Seck. Et pour motiver la condamnation des deux prévenus pour le délit d’association de malfaiteurs, la Cour s’est fondée sur l’exploitation de leurs téléphones portables qui montre que le numéro de Thione Seck est bel et bien enregistré dans le répertoire d’Alaye Djitèye sous le code « xtbs ». Mieux aussi bien devant les enquêteurs que devant le juge d’instruction et le juge de fond, Thione et Djitèye ont reconnu qu’ils échangeaient téléphoniquement et se retrouvaient régulièrement. D’où leur condamnation pour le délit d’association de malfaiteurs. « Association de malfaiteurs » ?
Une expression dont le leader du Raam-Daam n’a jamais voulu entendre parler, lui qui aurait toujours souhaité une relaxe pour « association de bienfaiteurs » compte tenu des nombreux services rendus à la musique sénégalaise. Et à la Nation tout entière ! Il est vrai que sur certains faits, Thione Seck serait quelque part victime de cette bande de faussaires dont il était…l’otage. Malheureusement, pour le reste, le lead vocal du Raam Daam a eu du mal à convaincre les juges de la première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar. Une chambre présidée par le juge Ousmane Chimère Diouf. Il n’a pas su non plus persuader de son innocence une bonne partie de l’opinion, et surtout ses nombreux détracteurs. Comme il l’avait lui-même si bien chanté « Siw dou diami borom…». A preuve par lui-même !
LES MESURES BARRIÈRES RESPECTÉES AU LYCÉE DELAFOSSE
''Tout se passe bien. Les surveillants sont là, les correcteurs aussi. Aucune difficulté n’a été enregistré'' a rassuré Dr Samba Sidibé, président du Jury.
Les épreuves du baccalauréat techniques 2020 ont démarré, ce lundi, sur toute l’étendue du territoire national. Des examens qui, cette année, se tiennent dans un contexte particulier marqué par la pandémie du coronavirus.
Le lycée technique Maurice De la Fosse fait partie des établissements qui accueillent des candidats. Devant le grand portail de ce lycée, deux agents de la mairie de Dakar prennent, à l’aide de leurs thermo-flashs, les températures des candidats. Ce, sous l’œil vigilant de trois éléments de la police nationale, venus assurer la sécurité des lieux.
Dans la cour du lycée, l’ambiance est studieuse. Des élèves, assis les banquettes, révisent leurs cours. Des laves -mains sont posés çà et là. Ici, les mesures barrières pour lutter contre la propagation de la maladie du coronavirus sont respectées. Le chef du centre et proviseur dudit lycée confirme. « Le dispositif d’hygiène mis e place depuis le 25 juin est toujours là. Rien n’a diminué. Nous avons 12 salles et, dans chaque salle, il y a au moins trois surveillants. La distanciation sociale est respectée. Il y a des gels dans chaque classe. La sécurité est ben assurée », a expliqué le chef de centre Bollé Fall.
En effet, dans ce centre, il y a un jury (1387) qui compte 300 candidats. Seuls deux absents ont été constatés. Il s’agit d’une fille et d’un garçon. Les raisons de leur absence n’ont pas été dévoilées. Selon le président du Jury aucun couac n’a a été noté. Les examens se déroulent dans les meilleures conditions. « Tout se passe bien. Les surveillants sont là, les correcteurs aussi. Aucune difficulté n’a été enregistré », a rassuré Dr Samba Sidibé, président du Jury.
Par rapport à la décision prise par l’Office du baccalauréat de proclamer les résultats par message ou via les radios communautaires, il indique que des vérifications en amont ont été faites et les numéros de téléphones des candidats et ceux de leur tuteur sont sur les fiches. « Nous allons, après délibéré, communiqué les résultats à l’office du Bac qui, son tour, enverra des messages aux candidats admis. En sus, les résultats seront affichés », explique M. Sidibé.
Le sujet d’Economie jugé abordable
Dans 12 salles de classes que compte ce jury, les élèves sont concentrés, les yeux rivés sur les copies. Pour ce premier jour de l’examen, les candidats composent sur le sujet de l’Economie. « La Dette extérieure », c’est le chapitre qui leur a été donnée et, ils ont 4h pour donner arguments convaincants qui leur permettra d’avoir une bonne note.
Masse Faye est sorti au bout de 3h. Visiblement fatigué, il semble être soulagé tout de même. Selon lui, le sujet est abordable. A l’en croire, c’est un chapitre qu’ils ont traité en début d’année et c’est à la portée des candidats. Coudou Samoura abonde dans le même. A son avis, le sujet est à la portée des élèves puisque c’est dans le programme. Le bémol dit-elle : « C’est que certains professeurs commencent avec ce chapitre en début d’année d’autre attendent la fin de l’année pour l’enseigner ».
Banel Fall fait partie du lot des candidats qui n’ont pas abordé le chapitre en classe. Mais, affirme-t-elle, si elle a été à l’aise sur le sujet, c’est parce qu’elle l’a fait en cours particulier. Elle se dit confiante et prie que la chance la sourit cette année d’autant plus que c’est la deuxième fois qu’elle est à la quête du fameux sésame qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur.
Les épreuves vont se dérouler toute la semaine. Mais, pour le premier jour, après l’économie, les candidats vont, dans l’après-midi, aborder la philosophie. Pour cette année, 3532 candidats ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire national. Pour cette première tranche, seuls les candidats des séries C1, C2 de Steg, et G sont concernés.
POURQUOI ON NE DEVRAIT PAS TENIR LES LOCALES EN MARS
Abdou Mbow est pour le report des élections locales. Le député, vice-président de l’Assemblée nationale et responsable de l’APR pense que le temps qui nous sépare de mars 2021, mois retenu pour ces élections, est trop court
Cela fait bientôt six mois que le coronavirus s’est installé notre pays provoquant, entre autres conséquences, la suspension des travaux du Dialogue national pendant presque cinq mois. Ce n’est que récemment, d’ailleurs, plus précisément le 19 août dernier, que ces travaux ont repris. Si l’Autorité avait promis de tenir les élections locales en mars 2021, ces dernières pourraient hélas connaitre encore un énième report compte tenu de la crise sanitaire qui sévit dans le pays. La plupart des acteurs politiques disent d’ailleurs être favorables au report de ces Locales. Le député Abdou Mbow est l’un d’eux. En effet, le porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR) soutient que c’est trop risqué de vouloir organiser des élections dans ce contexte de pandémie et alors que six mois seulement nous séparent de mars 2021.
Abdou Mbow est pour le report des élections locales. Le député, vice-président de l’Assemblée nationale et responsable de l’Alliance pour la République (APR) pense que le temps qui nous sépare de mars 2021, mois retenu pour ces élections, est trop court. A l’en croire, le report de ces Locales serait une bonne option pour toute la classe politique. « La situation oblige à un report des élections locales prévues en mars 2021. Ce n’est pas le fait du président de la République, de l’opposition ou de la société civile. C’est une situation de crise sanitaire qui sévit partout dans le monde. Quand on arrive jusqu’à interdire des rassemblements dans des mosquées et autres lieux de culte, voire imposer un certain nombre de mesures barrières à respecter dans ces lieux saints, c’est dire que l’affaire est devenue très sérieuse. Donc pour moi, le report des Locales ne devrait pas être une exception car le virus est toujours présent dans notre pays. Il y a des pays occidentaux qui ne parlent même pas du respect du calendrier électoral. Ils se préoccupent plus de la santé publique que des questions politiques. Aujourd’hui, la présence du virus impose au monde entier de changer sa manière de faire, changer les calendriers. Il y a plus important que le calendrier électoral républicain.
C’est la santé publique, la crise économique. Ce sont des questions que nous devrions prendre en compte pour relancer notre économie tout en nous souciant également de la crise sanitaire. Il convient de mettre en œuvre des stratégies importantes pour, ensemble, combattre cet ennemi commun » a soutenu le député et porteparole de l’Alliance pour le République, Abou Mbow. Il était l’invité de la « matinale » d’iTV, dans l’émission « Toc Toc Sénégal », hier. Le porte-parole adjoint de l’APR pense que c’est trop risqué de vouloir organiser les élections durant ces six mois qui se profilent à l’horizon. Car, rappelle-t-il, la maladie est toujours présente dans notre pays. « Cela dit, la décision de reporter ou de maintenir ces élections devrait provenir des discussions en cours au niveau du Dialogue politique.
Encore une fois, personnellement, je pense qu’il est impossible de vouloir tenir ces élections dans ce contexte de pandémie liée au covid-19. Je fais très attention dans mes propos. Parce qu’il y a toujours des gens qui aiment déformer les paroles d’autrui. Ceci, pour éviter ce qui est arrivé à l’ex-Premier ministre Mohammed Boun Abdallah Dionne qu’on avait accusé d’avoir prédit qu’avec le système du parrainage, il y aurait 5 candidats qui seraient validés par la Conseil Constitutionnel lors de la dernière présidentielle de 2019. A l’époque, l’ex-Pm n’avait fait que donner son opinion. Même si l’histoire lui a donné raison.
Concernant la tenue des élections locales, j’ai bien dit que, personnellement, j’estime qu’elles ne devraient pas se tenir en mars 2021. Car la situation est marquée par une crise sanitaire sans précédent et ne nous permet pas d’organiser des élections » a conclu le parlementaire et responsable politique du parti présidentiel à Thiès.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LE DEBAT SUR LE CUMUL, UNE GRANDE DIVERSION DE LA CLASSE POLITIQUE
La question du cumul des postes de chef de parti et de chef d’Etat ne doit pas faire occulter les véritables enjeux dont l’instauration du bulletin unique et le choix d’une commission électorale indépendante
Conformément à la directive présidentielle, la Commission cellulaire du Dialogue politique, par le biais de son président, le général Mamadou Niang a remis au président du Comité de Pilotage du Dialogue national le rapport sur les travaux effectués depuis juin 2019. Il fait ressortir qu’à ce jour bien des points de consensus ont été trouvés entre la majorité, l’opposition, les non-alignés, la société civile et structures participantes. La divergence majeure a trait à la question du cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti. Le président Macky Sall est appelé à arbitrer ce qui semble être une diversion de la classe politique contre le peuple surtout que cette question éclipse les vrais enjeux du moment comme le bulletin unique et la mise en place d’une vraie Commission électorale indépendante.
Parmi les points consensuels, on note essentiellement le report des élections locales qui devaient se tenir le 1er décembre 2019 au mois de mars prochain, l’audit du fichier électoral par des experts indépendants, l’évaluation du processus électoral, l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents de conseil départemental, tête de liste majoritaire, la suppression du parrainage aux élections locales. A cela s’ajoutent l’harmonisation du pourcentage de la répartition des sièges des élections départementales avec les élections municipales (45 % au scrutin de liste majoritaire et 55 % au scrutin de liste proportionnelle), l’élection de la tête de liste proportionnelle comme maire de ville (55 % sur la liste proportionnelle et 45 % issus des conseillers élus sur les listes majoritaires dans l’ordre d’inscription). Il faut toutefois souligner que le Dialogue politique bute la suppléance en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du maire ou du président du conseil départemental. Autre point d’achoppement, l’autorité en charge de l’organisation des élections. Mais la principale pomme de discorde est constituée par le cumul entre les fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti politique. Sur cette question, la position de la majorité est très claire. Elle estime qu’il n’est même pas question pour son chef, le président Macky Sall, de quitter la tête d’un parti qui n’est pas encore structuré.
La suppression du cumul des fonctions, une exigence démocratique
Le pôle des non-alignés, le pôle de l’opposition et la société civile sont d’accord sur une suppression du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti ou de coalition de partis. Les non-alignés, l’opposition et la société civile soutiennent que la séparation des deux fonctions est une exigence démocratique parce qu’elle permet d’éviter une confusion institutionnelle. Combien de fois n’a-t-on pas vu des hommes politiques opposés au pouvoir en place être arrêtés voire embastillés sous l’accusation d’offense au chef de l’Etat ? Ce alors qu’ils soutiennent qu’ils n’ont pas attaqué le chef de l’Etat mais le chef de parti. Ce qui signifie que laisser une seule personne cumuler ces deux fonctions peut nuire aux opposants du chef de la majorité. En 2013, quand Mouhamed Massaly a été interpellé par la police pour « offense au chef de l’Etat », il a déclaré qu’il s’adressait au chef du parti et non à l’institution qu’incarne le président Macky Sall. Mais, depuis février dernier, la majorité soutient que les arguments avancés par les adversaires dudit cumul ne lui conviennent pas. Benoit Sambou, plénipotentiaire de la majorité, expliquait ceci pour justifier le désaccord de Benno Bokk Yaakar (BBY) : « Abdoulaye Wade disait qu’il n’abandonnera pas ses militants, après son élection. Les Sénégalais considèrent que le président de la République est la clé de voûte et que, dans le parti, c’est lui qui est le leader. Un pouvoir, dans tous les pays du monde, s’adosse sur un parti fort. Que ce soit aux Etats-Unis, en France ou ailleurs, aucun régime ne peut se passer d’un parti fort. Dans notre pays, avoir un parti fort, c’est avoir un leader fort et le leader, c’est le président de la République ». « La seule fois qu’il y a eu tentative de coup d’Etat au Sénégal, c’est quand le président de la République n’était pas chef de parti. On a tout de suite eu une crise institutionnelle, quand le président de la République a cessé d’être chef de parti. De ce fait, les arguments avancés selon lesquels il y a le risque d’offenser le chef de l’Etat en s’adressant au chef de parti, ne tiennent pas », avait répondu Benoit Sambou à l’opposition, aux non-alignés et à la société civile.
De Senghor à Macky Sall, tous les chefs d’Etat ont cumulé les deux postes
De Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, tous les quatre chefs d’Etat du Sénégal de nos indépendances à nos jours ont cumulé les deux fonctions. Senghor avait cumulé le poste de président de la République avec celui de secrétaire général du Parti socialiste (anciennement UPS) jusqu’à son départ du pouvoir en décembre 1980. Son successeur ne fera pas moins même si son principal opposant, l’avocat Abdoulaye Wade, l’avait poussé en 1996 à créer un poste de président du parti assisté d’un Premier secrétaire à qui il avait délégué quelques responsabilités. Abdoulaye Wade, qui avait toujours dénoncé ce cumul sous son prédécesseur, en fut le chantre quand il accéda au pouvoir en 2000. Autrement dit, il se garda bien d’abandonner ses fonctions de secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS) une fois devenu président de la République. Son successeur Macky Sall a été plus réservé sur la question même en signant la charte des Assises nationales.
D’ailleurs, invité de l’édition spéciale de la 2stv du 31 décembre 2011 animée par Pape Alé Niang, Macky Sall avait abordé ledit sujet avec circonspection. Citons quelques extraits de son intervention de cette soirée-là. « Je pense qu’il y a effectivement une sorte d’exigence citoyenne nouvelle qui voudrait que le président de la République ne soit pas en même temps chef de parti. Les intellectuels sont très friands de ces questions et l’exigent même. Je crois aussi que les électeurs militants ne comprendraient pas forcément qu’on dise que le Président, une fois élu, quitte le parti. Alors, ce débat nous y sommes. (…) Donc, il y a une sorte d’exigence populaire qu’on peut comparer à celle des élites, de la société civile. (…) Encore une fois, je ne défends pas l’absolue nécessité pour le Président de rester chef de parti. Je suis très ouvert sur cette question, mais chaque fois que je dois prendre une décision, je dois bien réfléchir parce que dès lors que je m’engage, je suis tenu de respecter mon engagement. (…)» C’est pourquoi quand, après son élection, la Commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI), dirigée par Amadou Mokhtar Mbow, a recommandé la dissociation des deux postes incriminés, la meute de l’APR s’est ruée sur lui sans aménités. Que lui reprochait-on ?
Les dispositions de l’article 63 du projet de Constitution de la CNRI. Ces dernières stipulaient que « le président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique », que « la fonction de président de la République est in - compatible avec l’appartenance à toute assemblée élective nationale ou locale ainsi qu’avec l’existence de toute autre fonction, publique ou privée et que durant l’exercice de ses fonctions, le président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique ni appartenir à toute autre association. » Aujourd’hui, la majorité reste intransigeante sur la question du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. Une chose est sûre : Le président Macky Sall à qui reviendra le dernier mot pour arbitrer ne tranchera jamais en scient la branche sur laquelle il est assis.
Une diversion qui occulte les véritables questions
Dans tous les cas, la question du cumul des postes de chef de parti et de chef d’Etat ne doit pas retarder les travaux de la commission du Dialogue politique. S’il faut réformer, il faut insérer la disposition dans les statuts des partis politiques comme l’a fait le Pastef. Une fois le leader du parti élu président, il n’est plus le chef du parti. Mais il faut tout de même dire que le leader politique élu président de la République, même s’il quitte statutairement la tête du parti, aura toujours une mainmise sur la direction de l’appareil qui l’a porté au pouvoir. Quand on est président de la République dans nos démocraties, on contrôle tout même si des lois, normes ou statuts l’interdisent juridiquement. Abdou Diouf, président du parti, dirigeait à sa guise le PS même si c’est à feu Ousmane Tanor Dieng que revenait cette charge officiellement au cours des cinq dernières années de son pouvoir. Et malgré la séparation des trois pouvoirs, chaque président de la République manipule comme il le veut l’Assemblée nationale et le pouvoir judiciaire. C’est dire donc que la dissociation des postes de chefs d’Etat et de parti n’est qu’une diversion, un écran de fumée qui oblitère les véritables questions comme l’instauration du bulletin unique et le choix d’une vraie commission électorale indépendante.
44 CAS SUPPLÉMENTAIRES, AUCUN DÉCÈS DEPUIS 48 HEURES
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 944 personnes, soit un taux de positivité de 4,6 %, a indiqué le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye
Dakar, 1er sept (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénombré mardi quarante-quatre cas supplémentaires de contamination de Covid-19 et quarante-cinq guérisons au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 944 personnes, soit un taux de positivité de 4,6 %, a indiqué le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Intervenant lors du point quotidien sur la maladie, le directeur de la Prévention a précisé que 25 parmi les nouveaux cas déclarés étaient suivis par les services sanitaires, 18 étaient issus de la transmission communautaire, le dernier étant un cas importé enregistré à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).
Les cas communautaires ont été localisés dans les localités de Saraya (5), Matam (2), Nioro (2), Thiès (2), Dieupeul (1), Dagana (1), Kolda (1), Oussouye (1), Richard-Toll (1), Saint-Louis (1) et Ziguinchor (1).
Aucun décès n’a été déclarés pour la deuxième journée consécutive, alors que 13.655 ont contracté le virus six mois après son apparition dans le pays. 3.886 patients sont encore sous traitement dans les différents centres de prise en charge. Le nombre de décès à ce jour est de 284, d’après les données du ministère de la Santé.
LES CADRES DU PASTEF PEU RASSURÉS À PROPOS DU RETOUR DANS LES UNIVERSITÉS
Le Moncap doute de la capacité des autorités de l’Enseignement supérieur à relever le défi de la reprise des cours
Le Mouvement National des Cadres du PASTEF (MONCAP) doute de la capacité des autorités de l’Enseignement supérieur à relever le défi de la reprise des cours. Bassirou Diomaye Faye et ses camarades ont mis en exergue leurs appréhensions sur le fait d’assurer la sécurité de plus de 200 000 étudiants.
Les étudiants devront reprendre les cours en apprenant à cohabiter avec le virus de la Covid-19 dans les campus universitaires. Même si le MONCAP doute de la faisabilité de cette reprise des cours dans un contexte de pandémie. Peu convaincus par le gouvernement, les camarades du député Ousmane Sonko soutiennent : « Il urge de se poser un certain nombre de questions.
Face à l’évolution galopante de la pandémie, est-il possible d’assurer la sécurité de plus de 200 000 étudiants ? Au regard de leur grand nombre à l’Université Cheikh Anta Diop, par exemple, qui englobe 61,7% de l’effectif total des Universités publiques avec 79 141 étudiants en 2019, l’Etat du Sénégal est-il en mesure de faire respecter les mesures sanitaires requises durant les quatre mois de cours en présentiel (de septembre à décembre) ? »
Selon le MONCAP à travers le communiqué, la réponse est négative. Qui connaît le campus pédagogique, indiquent les cadres du Pastef, sait qu’il est utopique et illusoire de s’attendre au respect des mesures barrières édictées par les spécialistes de la santé. Pour eux, Dans des amphithéâtres bondés d’étudiants s’asseyant à même le sol, parfois sur les rebords des fenêtres ou squattant même le bureau du professeur, le virus risque de se propager de manière exponentielle. De plus, trouvent-ils, avec le corps professoral vieillissant dont bon nombre traîne des comorbidités, la reprise au mois de septembre risque de mettre en péril leur vie. « Si le respect de la distanciation sociale s’avère extrêmement difficile dans les campus pédagogiques et sociaux des universités publiques, en raison du nombre pléthorique des étudiants et au manque notoire d’infrastructures adéquates, l’obligation du port de masque présente tout aussi des limites objectives : insuffisance de dispositif de contrôle (services de sécurité universitaires), laxisme d’une bonne partie des populations et surtout carence dans la fabrique et la fourniture de masques aux populations qui les obtiennent, à leurs frais, dans une parfaite débrouillardise, notamment les étudiants », ajoute le communiqué.
Imaginez Dakar, s’interroge toujours le MONCAP, épicentre de la COVID-19 où le PIB/hbt dans sa banlieue est de 1200F/jour, pour constater la difficulté de naviguer entre les obligations familiales quotidiennes, les imprévus et les frais (anodins pour les ignorants) pour se doter de masques à suffisance. Toutefois, les Patriotes pensent qu’il est possible de proposer des pistes de réflexion qui peuvent déboucher sur des solutions pouvant amoindrir la propagation du virus. Ils suggèrent notamment de distribuer gratuitement et en permanence des masques aux étudiants, d’assurer l’hygiène des infrastructures pédagogiques en multipliant les équipes de nettoyage et en mettant à leur disposition des kits sanitaires suffisants. De même, préconisent-ils, il faudra communiquer davantage sur les mesures spécifiques qui doivent être prises pour l’hébergement au campus, impliquer les associations des étudiants dans la gestion de la pandémie par la sensibilisation sur le port obligatoire des masques et les mesures barrières à adopter, et rassurer les familles sur les mesures prises.
Dans le communiqué, le MONCAP demande en outre de penser à un programme minimal en mettant l’accent sur les chapitres essentiels majeurs selon le quantum horaire à couvrir, comme c’est le cas avec les classes de Terminale dans le cycle secondaire. Il signale aussi que L’État, en collaboration avec les instances dirigeantes des Établissements d’enseignement supérieur publics et privés, doit prendre toutes ses responsabilités pour mettre en œuvre les mesures idoines afin de garantir une reprise correcte des enseignements avec des risques amoindris de propagation de la Covid-19. Révélant dans la foulée que la réalité est que l’État du Sénégal ne saurait cautionner « une année universitaire blanche» à cause des pertes financières et de ses engagements auprès des institutions de Bretton Woods.