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12 septembre 2025
LES PRIX DE CERTAINS MEDICAMENTS VONT AUGMENTER
Pour compenser la baisse des ventes liée à la crise pandémique, un grand laboratoire pharmaceutique étranger a décidé d’augmenter les prix de ses produits jugés « efficaces » tels que Litacold, ibuprofen, Genforte, Gripex etc.
Dès la semaine prochaine, les prix de certains médicaments très prisés vont augmenter. En effet, devant l’intense lobbying d’un laboratoire étranger, la direction de la Pharmacie et du Médicament a finalement consenti la hausse tarifaire d’un important lot de médicaments bien vendus au Sénégal. D’ailleurs, toutes les officines de pharmacies ont reçu une circulaire de hausse de prix.
Les sénégalais malades ou souffrant sont les premières victimes de la crise du covid19. Et naturellement, les officines de pharmacie n’échappent pas à la sinistrose ambiante. Pour compenser la baisse des ventes liée à la crise pandémique, un grand laboratoire pharmaceutique étranger a décidé d’augmenter les prix de ses produits jugés « efficaces » tels que Litacold, ibuprofen, Genforte, Gripex etc. Ces médicaments soignant le rhume, la toux, la douleur et la fièvre d’une manière générale, bien que jugés « non essentiels », vont cependant connaître une hausse tarifaire. on nous souffle également qu’un autre laboratoire pharmaceutique a discrètement augmenté certains de ses médicaments anti-hémorroïdaires et multivitaminés en imposant de nouveaux prix. Par exemple, ce médicament vitamines & minéraux dont le prix passe de 2.189 cfa à 3.100 cfa. Sans oublier d’autres remèdes vitaux qui ont subi un « braquage » tarifaire exagéré avec la complicité — ou l’impuissance — des autorités pharmaceutiques.
En effet le gouvernement, par le biais de la direction de la Pharmacie et du Médicament, a finalement cédé à la pression de ce laboratoire pharmaceutique pour autoriser — en tout cas ne pas s’opposer — à la hausse des prix des médicaments fabriqués par ce labo. Et dès la semaine prochaine, les nouveau prix seront en vigueur. Pour preuve, toutes les officines pharmaceutiques ont reçu une circulaire officielle de hausse contenant un tableau d’homologation des prix. Selon un pharmacien qui s’est confié au « témoin », les produits concernés font partie des médicaments sans ordonnance les plus vendus au Sénégal. « Si ces médicaments étaient prisés c’est sans doute parce qu’ils étaient efficaces mais surtout leurs prix étaient jusque là accessibles… » indique notre pharmacien tout en déplorant cette hausse survenant au pire moment, car en pleine pandémie, et se faisant au détriment des pauvres consommateurs.
Le lobby de l’industrie pharmaceutique…
En poussant ses investigations, « Le témoin » a appris que d’autres laboratoires pharmaceutiques concurrents envisagent, eux-aussi, de hausser les prix de certains de leurs produits. Et si l’Etat ne parvient pas à gérer les « caprices » des multinationales pharmaceutiques et à déjouer leur jeu dans une période aussi sensible que celle que traverse le monde actuellement, la hausse risque de se généraliser à l’ensemble des médicaments utilisés pour le traitement de maladies chroniques ou graves. Avec comme prétexte, la crise post-covid19. Celle-là même qui a plus qu’appauvri nos compatriotes ! En tout cas, cette première salve d’augmentations montre sans ambages que le ministère de la santé est en passe de livrer les pauvres malades et autres consommateurs souffrants au lobby de l’industrie pharmaceutique pour qu’ils payent la note de la crise post-pandémique.
Pire, dans un pays comme le nôtre où il n’existe pas de système de protection sociale, les « goorgorlous » doivent payer les médicaments de leur propre poche. Sans bénéficier d’aucune subvention surtout s’agissant de produits dits non essentiels. Il arrive même des fois que ce « goorgorlou », dans le cas d’une jeune collégienne, s’absente de l’école faute d’avoir de quoi acheter un antalgique pour calmer ses règles douloureuses. Juste pour montrer qu’à ce rythme, l’accès aux médicaments pour tous ce n’est pas pour demain ! Pendant ce temps, les puissants labos étrangers continuent de grossier à force d’engranger de scandaleux profits…
LANCEMENT DE LA PLATEFORME AIDETERMESUD
Ousmane Sonko, Barthelemy Dias et Guy Marius Sagna collectent des fonds pour les 79 familles de Terme Sud
La plateforme AIDETERMESUD a été officiellement lancée ce mercredi 4 novembre 2020. Elle a pour objectif de collecter des fonds pour venir en aide aux 79 familles expulsées de la cité Terme sud il y a un peu plus d’un mois. Ousmane Sonko, Barthelemy Dias et Guy Marius Sagna sont les visages de ce projet. Selon ces figures politiques et citoyennes, l’heure est à l’entraide sociale mais aussi à la solidarité.
« Solidarité » est le terme qui est revenu plusieurs fois dans la bouche des trois leaders lors ce point de presse dont le prétexte était l’annonce du lancement de la plateforme AIDETERMESUD avec la création d’un site. Celui-ci devrait permettre de collecter des fonds qui seront versés aux 79 familles expulsées de ces logements de fonction de l’armée. « Un acte qui rappelle les valeurs sur lesquelles repose ce pays » a dit Barthelemy Dias.
Selon le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, la générosité et le patriotisme sont des valeurs qui font que le Sénégal est présenté comme le symbole de la « Téranga ». Il estime donc qu’avec cette collecte de fonds l’occasion se présente aux sénégalais de montrer que ces valeurs, en particulier la solidarité, existent toujours dans ce pays.
L’idée de soutenir ces familles désespérées devait d’abord se concrétiser par un téléthon que devait organiser une télévision de la place. Malheureusement, il fut interdit par le pouvoir. Lors de son face-à-face hier avec les journalistes, le « khalifiste » Barthelemy Dias est revenu sur ce point, faisant part de son indignation. « Nous sommes d’abord indignés de constater que l’Etat du Sénégal, à travers son bras armé, le CNRA, a voulu interdire un téléthon qui avait pour but de venir en aide aux familles de la cité Terme sud» a-t-il martelé.
Selon M. dias, en interdisant à des patriotes d’œuvrer pour le bien collectif, l’Etat pensait être dans son droit en imposant son diktat afin d’empêcher des citoyens de venir en aide à d’autres citoyens dans le besoin. « La détermination de ces hommes politiques est marquée par la consternation et la compassion qu’ils ont ressenties pour ces familles », fait savoir Dias. Ce que le leader du parti politique Pastef a confirmé dès sa prise de parole.
Selon Ousmane Sonko, l’homme politique doit être toujours répondre présent pour les besoins de son pays. C’est pourquoi, il n’a pas hésité à se rallier à la cause consistant à venir en aide aux expulsés de terme sud. « Je suis présent dans ces lieux, dans un contexte de désolation et de tristesse, dans le but de venir en aide à ces familles. Des familles de militaires qui ont œuvré pour ce pays » a fait savoir M. Sonko. Barthelemy Dias, Ousmane Sonko et Guy Marius Sagna, trois célèbres figures politiques et citoyennes, pensent utiliser leurs images afin d’attirer le plus de monde possible dans cette collecte de fonds, a expliqué Guy Marius Sagna. Qui espère que le fait qu’ils soient au-devant de la scène va pousser bon nombre de personnes à participer. « Je suis venu associer mon image à ce projet pour faire un acte de citoyenneté pour ces 79 familles de militaires qui sont aujourd’hui dans le besoin » a ajouté l’activiste. Par ailleurs, le porte-parole de ces expulsés de terme sud a fait savoir que le président de la République Macky sall leur a fait un don de 8 millions. un geste qu’il qualifie « d’acte noble ». Cependant, Alassane Anne invite les membres du gouvernement à faire de même.
NOUS ALLONS VERS LA FUSION DES FORCES LIBERALES
Penda Mbow ne cache pas sa surprise découlant de l’entrée du patron de “Rewmi”dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall
Mme Penda Mbow salue l’entrée du parti Rewmi dans le Gouvernement. L’historienne, par ailleurs présidente du « Mouvement citoyen », invite les acteurs politiques à tenir en compte les citoyens et à refuser de créer les conditions du rejet de la chose politique par ces derniers. Elle se réjouit des retrouvailles de la famille libérale.
Le Pr Mbow ne cache pas sa surprise découlant de l’entrée du patron de “Rewmi”, par le biais de deux cadres de son parti, dans le nouveau gouvernement du président Macky sall. Idrissa SECK qui a été nommé lui-même président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). « Je n’ai pas encore une lecture très claire de ce qui est en train de se mettre en place. Il faudra peut-être quelques jours pour voir véritablement les enjeux autour de ce remaniement, mais, surtout, de l’ouverture. Nous n’avons pas encore toutes les conclusions du Dialogue national. Mais ce qui a été peut-être une surprise pour tous observateurs, c’est l’arrivée d’Idrissa Seck à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese)...
Maintenant que tout ce monde se retrouve encore autour du président de la République, Macky Sall, cela montre simplement qu’en politique, on est sur des sables mouvants, et que nous ne sommes pas dans des certitudes pour ce qui concerne la politique. Nous devons aussi tenir compte des citoyens. Il ne faut pas qu’on crée les conditions de rejet de la chose politique par les citoyens en tant que tels » a estimé la présidente du « Mouvement citoyen », Penda Mbow en marge d’un atelier sur « La place de la femme dans l’économie politique ».
Commentant l’entrée des membres du parti Rewmi dans le nouveau gouvernement du président Macky sall, l’historienne parle d’une reconstitution très large de la famille libérale comme ce fut le cas lors de la campagne électorale de 2012 mais également des assises nationales. « La deuxième leçon que j’en tirerai est peut-être que cela se profile à l’horizon. Il se pourrait qu’il y ait une reconstitution très large de la famille libérale au détriment, par exemple, des forces qui s’étaient mises en place à partir de 2012. Parce qu’à partir de 2012, nous sommes partis des Assises nationales, la grande coalition Benno bokk yaakaar. Depuis l’élection du président Macky Sall et jusque-là, le pays est dirigé par les forces de cette coalition. Et aujourd’hui, nous assistons peut-être à une remise en question de façon profonde justement de cette coalition-là. Ce qui est sûr, c’est qu’on va vers une fusion entre les forces libérales » a conclu l’historienne Penda Mbow, par ailleurs Représentante personnelle du président de la République au Conseil permanent de la Francophonie (CPF).
LE FRN EXCOMMUNIE IDRISSA SECK
Le parti Rewmi et son chef ne font plus partie du Front de résistance nationale
Le Front de Résistance nationale (Frn) informe avoir constaté l’auto exclusion d’Idrissa Seck, après la nomination de ce dernier à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et l’entrée de deux responsables de sa formation politique dans le gouvernement. C’est ce qu’informe un communiqué parvenu hier à « L’As».
Idrissa Seck et le parti Rewmi ne font plus partie du Front de résistance nationale (FRN). C’est ce qu’a fait savoir un communiqué parvenu hier à « L’AS ». Il est reproché au candidat malheureux à la dernière élection présidentielle d’avoir accepté sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de bénir l’entrée de deux responsables de sa formation politique dans le gouvernement. «Le FRN a appris en même temps que tout le monde, à travers les médias, les mesures prises par le président de la République, relativement aux événements sus indiqués. Le FRN n'est en conséquence ni concerné, encore moins impliqué dans ces tractations.
Ainsi, au regard de son Code de conduite, tout en prenant acte et en respectant les prises de position des uns et des autres, le FRN enregistre l'auto exclusion par la démission de fait de la part de ses membres qui se sont engagés, à son insu, dans ce processus d'intégration de la majorité présidentielle », annonce le document.
Informant l'opinion publique nationale et internationale qu'elle s'exprimera publiquement très prochainement pour préciser toute sa prise de position et décliner sa nouvelle feuille de route en vue des prochaines échéances, le FRN lance un appel à toute organisation démocratique, aux partis politiques et personnalités indépendantes de l’opposition à s’unir pour abréger les souffrances des populations.
BASSIROU SARR REMPLACE EL HADJ DIOUF
La sous coalition Groupe des Hors Coalisés/Liberté Et Responsabilité (GHC/LER) de la Coalition Benno Bokk Yaakaar a procédé à un réaménagement
Remaniement pour remaniement. La sous coalition Groupe des Hors Coalisés/Liberté Et Responsabilité (GHC/LER) de la Coalition Benno Bokk Yaakaar a procédé à un réaménagement. Bassirou Sarr prend les commandes de la sous coalition en remplacement de me El hadj Diouf. L’ancien numéro 3 de Aj/pads et ses alliés ont approuvé le gouvernement d’ouverture mis en place par le chef de l’Etat.
Subterfuge ou coup de maître, le changement du gouvernement au Sénégal a suscité chez la sous coalition Groupe des Hors Coalisés/Liberté et Responsabilité (GHC/LER) de la Coalition Benno Bokk Yaakaar de vives émotions. Manifestement, elles semblent se traduire par l’apologie qu’ils font de la décision du président de la République. « Le GHC/LER félicite chaleureusement Monsieur le président de la République Macky SALL pour cette importante ouverture politique, associant une importante frange de l’opposition à une convergence des idées et des actions dans la dynamique d’une gouvernance inclusive et de sursaut national », peut-on lire dans un communiqué de presse.
Faisant mention de cette action du chef de l’Etat, qu’ils qualifient « de grande clairvoyance et d’un fort courage politique du Président Macky SALL qui n’est mû que par l’intérêt national et la prise en charge efficace et efficiente des préoccupations légitimes du peuple sénégalais », Bassirou Sarr et cie souhaitent la bienvenue aux nouveaux membres du gouvernement. Par la même occasion, ils exhortent la jeunesse à croire en la volonté du président pour trouver des solutions idoines à l’émigration, souligne le communiqué.
Ainsi, ils « estiment que le problème de l’emploi des jeunes doit faire l’objet d’une grande concertation nationale au cours de laquelle tous les acteurs socioprofessionnels seront invités à un sursaut pour la création de réelles opportunités d’emplois au profit de la jeunesse sénégalaise », note-t-on.
De même, les responsables du GHC/LER expriment leur chagrin « devant la mémoire de l’éminent professeur Iba Der THIAM ». Ils rendent ainsi « un hommage à l'historien émérite, à l'acteur infatigable de la reconnaissance et de la valorisation des héros nationaux ». De plus, ils saluent la décision du président de la République de donner le nom du Professeur Iba Der THIAM à l’Université de Thiès.
En outre, se penchant sur la situation postélectorale en Guinée et en Côte d’Ivoire, ils appellent les antagonistes au dialogue, et invitent par la même occasion la CEDEAO à travailler pour une cohésion nationale dans ces pays, souligne le communiqué parvenue à « L’AS».
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CASSURE AU SEIN DE LA MAGISTRATURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Daouda Mine, journaliste spécialiste des questions juridiques, lève le voile sur l'affaire du juge Telliko, la confrontation entre Ousmane Kane et Yaya Hamidou Dia, de même que la posture du Garde des sceaux
Au moment où le comité disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature statue sur l'affaire opposant les magistrats Ousmane Kane et Yaya Hamadou Dia, Daouda Mine, journaliste à IGFM, livre son verdict sur l'état de la justice sénégalaise.
Pour le spécialiste des questions juridiques, il y a une cassure au sein de la magistrature qui oppose deux générations de magistrats qui malheureusement ont essayé de laver leur linge sale en dehors de la famille judiciaire.
IDY-TALLA SYLLA, DES RETROUVAILLES AU GOÛT DE SOUFFRE
La nomination du président du parti Rewmi au CESE, rejoignant de fait la mouvance présidentielle, soulève beaucoup de questions
La nomination du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, au CESE, rejoignant de fait la mouvance présidentielle, soulève beaucoup de questions. Et parmi celles-ci, il est important de rappeler l’animosité politique qui existe entre le maire de Thiès Talla Sylla et le nouveau président du CESE qui a fait élire l’édile de la cité du rail lors des dernières élections locales, avant qu’un conflit n’éclate entre eux.
Chez Macky Sall, affirmait le journaliste Babacar Justin Ndiaye dans une de ses chroniques, la politique est le cimetière des amitiés et le berceau des retrouvailles. Et la dernière nomination du président du parti Rewmi Idrissa Seck est la preuve la plus éclatante de cette assertion du chroniqueur. Mais au-delà de cette alliance qui a surpris tout le monde, le président Macky Sall a eu par ricochet le génie de regrouper dans la mouvance deux vieux amis qui se ‘’détestent‘’ depuis 2014.
Le maire de Thiès Talla Sylla, en rejoignant la coalition Benno Bokk Yaakaar, avait certainement toutes les raisons du monde pour le faire. Mais une chose est sûre, cette décision du fondateur du parti Jëf Jël à l’époque était aussi retentissante que l’est aujourd’hui l’entrée d’Idrissa Seck. En effet, le maire Talla Sylla faisait lui aussi partie des plus grands pourfendeurs du régime de Macky Sall.
Rappelons même qu’il avait sorti une chanson pour tourner en bourrique le régime en place avant de revenir à de meilleurs sentiments à l’égard du président Macky Sall et de ses acolytes. Un paquet de raisons peut certainement justifier ce revirement de situation. Mais ce qui est une certitude, c’est que si le premier magistrat de la cité du Rail avait été amené à soutenir le président Macky Sall, c’est parce qu’il en voulait terriblement à son prédécesseur Idrissa Seck.
En effet, pour justifier son adhésion à la mouvance présidentielle, le maire Talla Sylla avait affirmé ceci : « Le président Macky Sall sait pertinemment pourquoi je le critiquais jadis. Mais mon désaccord n’est rien comparé à ce que je reproche à Idrissa Seck. » Et l’édile de Thiès d’ajouter de manière cinglante : « Les chaussures de Macky Sall valent mieux que la personne d’Idrissa Seck. » D’ailleurs il a toujours dit que si ce dernier prenait le pouvoir, il serait pire qu’Hitler.
Tirant dans la foulée à boulets rouges sur son prédécesseur à la tête de la mairie de Thiès, il ajoutait : « Idrissa Seck n’a jamais œuvré pour le développement de la ville de Thiès. Les Thiessois lui ont confié leur mairie à deux reprises. Et pendant ses deux mandats, il ne s’est rendu que trois fois à la mairie. Aujourd’hui, c’est lui qui veut devenir le président de la République du Sénégal, alors qu’il n’avait même le temps pour gérer sa municipalité. » Il signalait en outre que les gens disent très souvent que le problème entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck découle des chantiers de Thiès. Mais, fait-il savoir, ce n’est pas le cas, l’argent a été au début et à la fin de leur problème. Et pourtant, avant que le torchon ne brûle entre les deux, c’était la grande idylle.
Ainsi, force est de constater que si Talla Sylla est devenu maire, c’est grâce au président du Rewmi Idrissa Seck qui a tordu le bras à ses collaborateurs pour le placer à la tête de la mairie de Thiès, même si le principal concerné affirme urbi et orbi qu’il n’a jamais été demandeur. Ce qu’a confirmé du reste le président Idrissa Seck. Mais ce qui se cachait derrière cette ‘’offrande’’ du tout nouveau président du CESE, c’est que le président de la coalition Fal Askan Wi devait lui apporter son soutien en 2019 pour l’élection présidentielle. Mais manifestement, ce ‘’deal‘’ n’a pas fait long feu. Le maire Talla Sylla a rompu les amarres avec le président du Conseil départemental de Thiès, reprochant à ce dernier de vouloir imposer ses choix de manière arbitraire.
TALLA SYLLA SERA-T-IL LE CANDIDAT DE LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE LORS DES LOCALES ?
Ainsi avec la nouvelle reconfiguration politique et notamment avec cette entrée fracassante du président Idrissa Seck dans la mouvance présidentielle, la mairie de Thiès sera un enjeu lors des prochaines Locales. Le président Macky Sall renforce le Rewmi à Thiès au grand dam du maire actuel et de ses souteneurs. Le président Idrissa Seck hérite d’une grande Institution avec un budget considérable. Yankoba Diattara, l’un des plus grands adversaires de Talla Sylla, devient ministre avec tout ce que cela implique comme pouvoir symbolique.
Par ailleurs, d’autres forces émergent dans la cité du Rail. En devenant le nouveau premier vice-président de l’Assemblée Nationale, le députe Abdou Mbow a pris une autre envergure. Et tout juste après la proclamation des résultats, il a fait une conférence de presse pour appeler à une mutualisation des efforts et des forces de la mouvance présidentielle. Se positionne-t-il en vue des prochaines Locales ? Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’il compte y jouer un rôle prépondérant. Sans oublier aussi que Thiès se renforce davantage avec la nomination du Dr Amadou Ndiaye au poste de ministre de l’Artisanat. Dans tous les cas de figure, avec l’arrivée du président Idrissa Seck dans la coalition du régime en place, c’est une autre page qui s’ouvre dans les relations plus que tendues entre le président du CESE et le maire de Thiès. Des contradictions que Macky Sall devra gérer avec parcimonie si ce n’est pas déjà pris en compte dans le package du ‘’deal ‘’ entre les deux anciens premiers ministres du président Abdoulaye Wade.
LES PRODUCTEURS DE POMME TERRE ACCUSENT LES INDIENS DE CONCURRENCE DELOYALE
Cayar table sur une production de plus de 20 000 tonnes, cependant, ils ont exprimé déjà des inquiétudes sur l’issue de la campagne
La campagne 2020 / 2021 de production de pomme de terre est officiellement lancée à Cayar avec la réception des semences. Cette année, l’association des producteurs maraîchers de Kayar (apmK) a réceptionné 45 conteneurs de semences, soit 1 170 tonnes, pour une production attendue de plus de 20 000 tonnes.
La compagne de production de pomme de terre dans la zone des Niayes vient d’être lancée à Cayar, avec la réception de 45 conteneurs, soit 1 270 tonnes de semences. Et pour cette campagne 2020 / 2021, les producteurs de la commune de Cayar tablent sur une production de plus de 20 000 tonnes. Cependant, les producteurs ont exprimé déjà des inquiétudes sur l’issue de la campagne.
Selon Modou Fall Président de l’association des producteurs maraîchers de Cayar, la filière rencontre de sérieux problèmes depuis quelques années et liés surtout à la commercialisation. Il relève que les producteurs locaux sont victimes de la concurrence déloyale et malsaine des productions indiennes de Sen India qui inondent chaque fois le marché local.
En effet, les Indiens sont accusés de produire à volonté pour faire chuter les prix et décourager ainsi les acteurs locaux pour demain monopoliser la filière. Pour Modou Fall, il convient d’alerter dès à présent car les premiers semis auront lieu le 10 novembre et les premières récoltes de pomme de terre sont attendues au début du mois de février. D’où à ses yeux la nécessité pour l’Etat de prendre les décisions idoines pour protéger les producteurs locaux. Ce qui doit passer par une bonne régulation du marché et sur ce plan, il a interpellé l’Agence de Régulation des Marchés (ARM et le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural.
Pour lui, il faut aussi pousser les Indiens à faire en sorte que leur production cadre avec leur capacité de stockage, d’autant plus que les producteurs de la zone des Niayes sont dépourvus d’infrastructures de stockage et sont obligés de recourir à la méthode archaïque des meules de paille pour espérer conserver leurs récoltes. Et il reste convaincu qu’une telle situation fait partie des facteurs qui les mettent chaque année en position de perdants.
De l’avis de Modou Fall, il y a lieu donc que l’Etat prenne toutes les dispositions nécessaires pour protéger les producteurs locaux. En effet, renseigne-t-il, la pêche était l’activité économique principale à Cayar, mais avec la raréfaction progressive et continue des produits halieutiques, la population s’est tournée en masse vers l’alternative du maraîchage. Si ce secteur n’est pas bien encadré pour nourrir ses hommes, dit-il, il y a forcément le risque de voir la jeunesse emprunter en masse les pirogues du désespoir qui la mènera vers une catastrophe presque certaine. D’où à ses yeux l’urgence de prendre toutes les mesures de protection. Et à ce sujet, il affirme que la pandémie du coronavirus a déjà indiqué la voie, en montrant que chaque pays doit d’abord compter sur les opportunités locales. Autrement dit, les risques sont énormes de compter sur l’extérieur, sur les importations en masse. C’est pourquoi, dit-il, l’Etat du Sénégal doit davantage motiver les producteurs de pomme de terre, en agissant sur une subvention encore plus soutenue des semences.
Cette subvention était d’abord de 60% avant de chuter jusqu’à 50%, mais elle avait quand même permis de faire grimper la production, jusqu’à atteindre un niveau national de 100 000 tonnes. Mais, se désole Modou Fall, cette année, la subvention est de 46%, alors que la promesse avait été faite de la hisser encore au taux de 60%. Ce qui permettrait de réduire les coûts de production et donner de larges avantages, aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs.
Pour la campagne précédente, la commune de Cayar avait réceptionné 45 conteneurs de semences, pour une production de moins de 20 000 tonnes. Selon Modou Fall, cette baisse était consécutive au changement climatique observé, avec une forte chaleur qui avait impacté le développement végétatif. Et cette année, si les conditions s’améliorent véritablement, la production dépassera largement les 20 000 tonnes.
CE QUI DIFFERENCIE LE PROMISE A LA DER
Selon la coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires
Pour mieux vulgariser la Microfinance islamique, le programme national de développement de la Microfinance islamique (PROMISE) a initié hier un atelier d’échanges avec la presse. Ainsi, selon sa coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires.
Le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec la Banque Islamique de Développement (BID), a mis sur pied le PROMISE pour diversifier les sources de financements de projets des jeunes et des femmes ciblant les secteurs porteurs du PSE, surtout en milieu rural. Outre la diversification des sources de financements, la coordonnatrice nationale du Promise, Yaye Fatou Diagne, soutient que ledit programme vise également à réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires. Elle s’exprimait ainsi hier en marge d’un atelier de formation avec la presse dans le but de mieux vulgariser la Microfinance islamique.
Poursuivant son propos, Yaye Fatou Diagne rappelle en effet que le promise, financé sur un coût global de 47 milliards de FCA étalé sur cinq (5) ans renouvelable, a également pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national, d'ici à 2025. « Mais sa véritable finalité est de voir la branche de la Microfinance islamique devenir performante, inclusive et pérenne au service d'une économie émergente, dans une société solidaire », ajoute la patronne du Promise.
Ainsi, pour y arriver, la coordonnatrice estime qu’il va falloir soutenir davantage l’élaboration d’un cadre réglementaire de la Microfinance islamique et aussi renforcer les capacités des institutions de Microfinance participantes et celles des bénéficiaires cibles mais surtout, souligne-t-elle, mettre à disposition une ligne de refinancement en Microfinance islamique. « D’ailleurs, dit-elle, c’est pourquoi nous avons lancé une importante campagne de sensibilisation et de communication dont le succès dépend largement des éminents acteurs de la presse, à différents niveaux, pour mieux atteindre les populations dans les coins les plus reculés du pays. Nous avons jugé nécessaire et utile que les journalistes que vous êtes doivent être sensibilisés, formés et accompagnés dans le traitement de l’information dans le domaine de la finance islamique d’une manière générale et de la Microfinance islamique en particulier », soutient Yaye Fatou Diagne qui rappelle à cet effet aux journalistes qu’ il s’agit à leur tour de bien expliquer aux populations la nouvelle démarche que ce projet innovant souhaite imprimer pour l’avènement d’une économie réelle basée sur de nouveaux types de rapports entre les détenteurs de capitaux et les personnes qui ont des idées et leur force de travail. « Dans cette dynamique, renseigne Yaye Fatou Diagne, nous avons décidé de mettre en place les canaux de distribution dont des guichets pour les opérations de caisse.»
A cela s’ajoutent, selon Yaye Fatou Diagne, la formation des futurs bénéficiaires et la mise en place des lignes de financements. Interpellée sur la différence entre le Promise et la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des femmes et des jeunes (DER), la patronne du Promise renseigne que contrairement à la Der qui est propriétaire de ses fonds, valide les dossiers de financement et oriente ce financement vers les Associations professionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés (AP/SFD), le Promise lui, permet au SFD de faire des transactions à la banque Islamique. Et à l’en croire, c’est même le SDF qui s’engage à faire des prêts auprès de la banque. Mais, dit-elle, leur mission est de former la population à travers le sdf pour qu’elle soit apte à faire des transactions afin d’avoir des fonds.
Par Babacar BA
DIFFAMATION DES RELIGIONS ET LIBERTÉ D'EXPRESSION
La liberté d'expression ne saurait être ni totale, ni illimitée. Elle doit être encadrée dans toute société civilisée et soucieuse d'assurer une bonne cohésion sociale et un environnement propice à une parfaite harmonie et une compréhension mutuelle
La résurgence de la question des caricatures du Prophète Mohamed (PSL), suite à leur diffusion mal inspirée par un Professeur français, et l'acte violent et condamnable qui s'en est suivi, repose, avec acuité, la problématique opposant les défenseurs de la liberté d'expression à ceux qui combattent la diffamation des religions.
Devant les sérieuses menaces que cet affrontement entre deux doctrines fait peser sur la préservation de la paix, la sécurité et la concorde internationales, les organismes multilatéraux, en particulier les Nations-Unies, Gardienne de ces valeurs, n'ont pas manqué d'examiner la question en vue de dégager à cet égard des voies consensuelles. C'est ainsi, qu'à la suite d'initiatives pressantes du Groupe des Ambassadeurs de l'Organisation de la Coopération Islamique au Conseil des Droits de l'Homme à Genève, les Nations-Unies ont adopté plusieurs Résolutions visant à engager les Gouvernements des États membres, à notamment prendre des mesures pratiques pour lutter contre les actes de haine ,de discrimination et d'incitation qui résultent de la diffamation des religions.
L'objectif de l'OCI était d'amener la communauté internationale «à combattre la diffamation de toutes les religions, en général, et de l'Islam et des musulmans en particulier». Tout cela pour promouvoir la Tolérance religieuse fondée sur le respect mutuel. C'est dans cet esprit que furent adoptées plusieurs Résolutions parmi lesquelles on peut citer celles nos A/RES/61/164/ du 19 décembre 2006, A/RES/62/154 du 18 décembre 2007, et A/RES/64/156 du 8 mars 2010. Par ces Résolutions, le Conseil des Nations-Unies pour les Droits de l'homme déplore « l'utilisation des médias électroniques, audiovisuels et imprimés, y compris internet, pour viser les symboles religieux et des Personnes Sacrées ».
Même si l'on peut noter que certains pays, en particulier ceux de l'Union européenne, ont dû voter contre ces Résolutions, au motif qu'elles constituaient une menace à la jouissance de la liberté d’expression, il est un principe juridique et démocratique fondamentale que toute décision adoptée par la majorité des États membres des Nations-Unies engagent tous les autres Etats. Il s'y ajoute qu'en Europe même, plusieurs Organisations et Institutions intergouvernementales et interparlementaires se sont prononcées sur le phénomène grandissant d'islamophobie qui, sur la base de préjugés de toutes sortes, des stigmatisations et discriminations délibérées, porte gravement et injustement atteinte aux intérêts des musulmans vivant en Europe.
C'est ainsi que la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance, se fondant sur une Déclaration des Chefs d'États et de Gouvernements membres du Conseil de l’Europe, ainsi que sur le Plan d'Action sur la lutte contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intolérance, note avec pertinence que « le judaïsme, le christianisme et l'islam se sont influencés mutuellement et ont influencé pendant des siècles la civilisation européenne, tout en soulignant la contribution positive que l'islam a apporté au développement des sociétés européennes dont elle est une composante intégrante». C'est dans cet esprit que la Commission européenne a vivement regretté «que soit véhiculée une image déformée de l'Islam, reposant sur des stéréotypes hostiles destinés à faire percevoir cette religion comme une menace».
Plus important encore, la Commission demande de « veiller à ce que les programmes dans les écoles et dans l'enseignement supérieur, notamment dans l'enseignement de l'histoire, ne présentent pas d'interprétation déformée de l'histoire des religions et des cultures et ne fondent pas leur vision de l'islam sur des perceptions d’hostilités et de menace". Le Rapporteur Spécial des Nations unies sur la xénophobie, le racisme et la discrimination raciale, notre compatriote Monsieur Doudou Diène s'est beaucoup investi dans la dénonciation au sein du Conseil des Droits de l'Homme des pratiques discriminatoires et islamophobes dont sont victimes les musulmans en Europe, Il a ainsi permis de bien sensibiliser le Conseil sur la gravité de ces fléaux, en se fondant sur des faits et actes bien documentés. Pour sa part, la Cour européenne des Droits de l'Homme, saisie de nombreuses plaintes d'actes islamophobes et de diffamation de la religion musulmane, reconnaît dans un Arrêt célèbre dit OTTO PREMINGER INSTITUT qu'un croyant doit certes accepter des critiques et remises en cause de ses propres dogmes au nom de la liberté, « mais cette Cour européenne dresse, toutefois ,des limites à la jouissance de cette liberté en « rejetant toute critique qui ,dans sa forme ,devient injurieuse et outrancièrement offensante ».
Une telle pratique est assimilable à une injure dès l'instant où elle est spécifiquement élaborée pour être offensante. Les caricatures funestes véhiculant de mauvaises images sur le Prophète Mohamed (PSL) peuvent être classées sous ce registre .Elles constituent une monstrueuse provocation qui offense avec une insolente vulgarité une Référence Sacrée, vénérée par plus de deux milliards de musulmans à travers le monde. Ceux qui soutiennent le contraire n'ont qu'à soumettre leur modeste personnage ou celui d'un être cher, à de telles caricatures pour en apprécier les effets choquants. La liberté d'expression est certes un droit consacré par la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et du citoyen en son Article 19.Elle figure également dans le Pacte international relatif aux droits civiques et politiques. Ceci est incontestable dans toutes les sociétés démocratiques où prévaut l'État de droit. Mais cette liberté devrait, toutefois, comme toutes les autres libertés, s'exercer avec responsabilité dans le strict respect des limites objectives, qui protègent l'intégrité physique et morale de tout un chacun.
La liberté d'expression ne saurait être ni totale, ni illimitée. Elle doit être encadrée dans toute société civilisée et soucieuse d'assurer une bonne cohésion sociale et un environnement propice à une parfaite harmonie et une compréhension mutuelle entre ses différentes composantes. Ceux qui prônent l'inverse entraînent irrémédiablement leur pays et le monde entier dans la voie de la déstabilisation et de la confrontation, qui ne feront que le lit de l'Extrémisme violent et de la désagrégation sociale. Dans ce monde déjà secoué par de nombreux défis sanitaires et sécuritaires multiformes, il est puéril de susciter un antagonisme civilisationnel, à travers une confrontation de valeurs contradictoires. L’urgence est plutôt de rechercher des voies consensuelles bâties sur des échanges constructifs, propres à créer un environnement de coexistence pacifique et de respect mutuel. Par le dialogue et la concertation nous pouvons construire un ordre international juste et pacifique où tous les systèmes de valeurs, toutes les croyances et les traditions pourraient cohabiter dans une entente universelle. C’est seulement dans cet esprit que nous réussirons à promouvoir « la Civilisation de l’Universelle » chère au Président Léopold Sédar Senghor.