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7 juillet 2025
«NOTRE INFLUENCE EST FAIBLE, NOTRE VOIX N’EXISTE PLUS AU NIVEAU DE LA CEDEAO»
Notre voix est devenue faible, notre influence est faible au niveau de la Cedeao, où presque notre voix n’existe plus», a reconnu l‘expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine
Autour du thème : «Espace civique sénégalais : enjeux, défis et solutions», plusieurs acteurs de la Société civile ont débattu hier à travers une session de webinaire à l’initiative de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev).
Hier, la Cocidev, en partenariat avec Innovation for change (I4C) et Africa Hub, a tenu un Webinaire sur le thème : «Espace civique sénégalais : enjeux, défis et solutions.» «Sur tout ce qui se passe pratiquement au Mali, nous sommes presque out. La Cedeao, c’est tout simplement aujourd’hui l’affaire des chefs d’Etat.
L’enjeu actuel dans le cadre du renforcement de l’espace civique, c’est comment nous pouvons unir nos voix ? Notre voix est devenue faible, notre influence est faible au niveau de la Cedeao, où presque notre voix n’existe plus», a reconnu l‘expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine. Evoquant l’importance du thème dans le contexte actuel, le président d’Africa, Jom center, a soutenu que «nous vivons une crise terrible, une crise de l’Etat de droit, des droits humains, de la sécurité et puis crise des valeurs, et tout cela bien sûr sur fond de Covid-19».
En outre Alioune Tine a déclaré qu’en Côte d’Ivoire, des activistes de droits humains, des membres de l’opposition en prison ont été tués pour avoir manifesté. Si on est universitaire et qu’on n’est pas d’accord sur le 3ème mandat, dit-il, vous pouvez perdre votre liberté de circulation ou être menacé de mort.
En Guinée, poursuit-il, depuis le référendum jusqu’à maintenant, il y a plus de 90 morts, des centaines de personnes en prison. Selon ce dernier, les acteurs devront travailler sur le pouvoir et ses effets, surtout quand on devient accro au pouvoir, travailler également sur les typologies des coups d’Etat.
Pour le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, «l’enjeu majeur, c’est la globalisation de l’espace civique. Donc l’enjeu majeur ici, c’est une sorte de multilatéralisme des actions en faveur de la protection de l’espace civique, la remise en cause de l’intérêt général. On sent qu’il y a une certaine patrimonialisation des ressources de l’Etat. La mal gouvernance, des pratiques inciviques de l’élite, les menaces sécuritaires et écologiques, tous ces aspects également entrent dans le champ des enjeux par rapport à l’espace civique sénégalais». En ce qui concerne les défis, pour lui, il faut aller à la recherche de données scientifiques actualisées sur la remise en cause de l’espace civique.
De l’avis de Alioune Tine, les acteurs doivent voir comment avoir des alliances pour accentuer les pressions sur les Etats, sur les autorités de manière à faire bouger les lignes. Et pour une Cedeao des peuples, Birahim Seck pense qu’il faut que la liberté des allées et retours soit une réalité sur le terrain.
Les autres panélistes, Fatou Jagne Senghor, Directrice régionale d’Article 19 Afrique de l’Ouest, Fatou Sarr Sow, coordinatrice du Caucus des femmes leaders pour la parité, Elimane Kane, président de Legs Africa, et Maïmouna Dieng, directrice exécutive de la Plateforme des acteurs non étatiques ont été presque unanimes sur la mise en place d’un réseau et la nécessité de transmission à la nouvelle génération.
Et pour le Secrétaire général de la Raddho, Sadikh Niass, il faut entres autres, prévenir les Etats sur les risques d’amalgame qu’il y a entre défenseurs des droits de l’Homme et terrorisme, abroger les dispositions qui sont attentatoires aux libertés fondamentales, en citant l’arrêté Ousmane Ngom, du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur du Président Wade, qui interdit toute manifestation de l’avenue Malick Sy au Cap Manuel de Dakar mais aussi l’article 80 relatif à l’offense au chef de l’Etat.
SUSPICIONS AUTOUR D’UN BATEAU ETRANGER
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge.
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge. Le personnel de la société de réparations navales surfe dans une marée d’inquiétude.
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge. Le personnel de la société de réparations navales surfe dans une marée d’inquiétude.
Le Port de Dakar pêche le Covid-19. Au moins 5 cas positifs ont été dénombrés au niveau de la société Dakarnave, chantier de réparations navales. Il s’agit de cas importés, précisément des membres de l’équipage du navire étranger nommé Gazela. Ce tanker, qui s’est installé dans l’espace portuaire depuis le 29 juillet dernier en provenance de Luanda (Angola), a fini de créer la psychose au niveau du personnel. Gazela (Imo : 9525572) est un tanker pétrolier/chimique construit en 2010 et qui navigue sous le pavillon de Chypre.
Le navire est actuellement au Port de Dakar après un voyage de 21 jours au départ du port de la capitale angolaise. Mais il n’aurait pas uniquement transporté des produits pétroliers au Port de Dakar. «On a des cas ici et la direction de Dakarnave veut étouffer l’affaire. Il y a un navire qui est venu depuis la veille de la tabaski. Il s’est trouvé qu’il y a eu un cas de Covid-19. Samedi passé, des équipes de prélèvement étaient venues pour faire des tests sur un agent. Des tests qui se sont révélés positifs. Mardi dernier, elles sont revenues pour faire d’autres prélèvements et 4 agents sont positifs», confie une source portuaire.
Dakarnave abrite ce tanker Gazela dont la capacité de charge est de 6480 tonnes de port en lourd (Dwt, en anglais). Pourtant, le port du masque est inscrit dans la charte maison de la société depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal. Tous les membres du personnel y souscrivent. Jeudi dernier, deux gardiens sénégalais et un sous-traitant recrutés par l’équipage présentant des symptômes, ont été placés en isolement et soumis à des tests. Pour l’instant, la direction de Dakarnave, une société indépendante du Port autonome de Dakar, nous souffle-t-on, gère cette affaire dans l’omerta.
Pas de quarantaine pour le bateau et les membres de l’équipage
Aucune note de service n’a été servie au personnel tandis que les travailleurs de la société continuent de fréquenter le bateau qui a une longueur est de 109 mètres et 16,8 mètres de largeur. «Personne dans le bateau n’est mis en quarantaine. Les travailleurs sont très inquiets et personne n’est venu leur dire quoi que ce soit. Ils n’ont pas d’interlocuteur. Tous les membres de l’équipage sont là. Il y a des travailleurs qui étaient en contact avec l’équipage mais on ne sait pas s’ils ont attrapé le virus. Ils sont tout le temps en contact avec eux et ils ne sont pas protégés», alerte notre interlocuteur précisant que le bateau et les membres de l’équipage ne sont pas placés en quarantaine.
C’est dans le cadre de la restructuration du secteur naval lancée dans les années 1990 par l’Etat du Sénégal que Dakarnave, ex Dakar Marine, remporte l’appel d’offres pour exploiter les chantiers navals de Dakar. Créée par le groupe Lisnave internationale, Dakarnave a signé en 1999 un contrat avec la Société des infrastructures de réparation navale (Sirn) de Dakar pour l’exploitation en régime d’exclusivité des chantiers navals sur une période initiale de 25 ans.
Silence chez les autorités du Port
Les cas de Covid-19 à la société Dakarnave sont un sujet sensible sur la plateforme portuaire. Joint, le service de communication du Port de Dakar dit n’avoir pas connaissance de l’existence de cas de Covid-19. «Dakarnave est une société indépendante du Port autonome de Dakar», a dit Seydou Touré, directeur de la communication du Pad. Il nous a mis en relation avec un certain Dr Diop. Contacté, ce dernier présenté comme le point focal Covid-19 au sein de la plateforme portuaire, dit ignorer l’existence de ces cas.
Finalement Le Quotidien a joint Dr Sokhna, responsable des affaires sanitaires au niveau des frontières maritimes. Le médecin nous demande de lui laisser du temps pour parler avec la direction de la communication avant de s’adresser à la presse. Contacté à nouveau en fin de matinée hier, Dr Sokhna explique ne pas être au courant de la situation que nous lui avons présentée.
Nous avons recontacté le directeur de la communication du Port de Dakar qui nous file un numéro pour avoir le contact standard de la société Dakarnave. Après avoir finalement obtenu le numéro, nos appels sont restés sans suite. C’est le même résultat aussi avec le Dg du Port, Aboubacar Sedikh Beye, à qui nous avons envoyé un Sms en milieu de journée. Sans suite…
MALI, LES CONCERTATIONS SUR LA TRANSITION REPORTEES SINE DIE
Les concertations autour du format de la transition, initialement, prévues, ce samedi, sont reportées à une date ultérieure, “pour des raisons d’ordre organisationnel”, annonce un communiqué officiel du Comité national pour le salut du peuple (CNSP)
Les concertations autour du format de la transition, initialement, prévues, ce samedi, sont reportées à une date ultérieure, “pour des raisons d’ordre organisationnel”, annonce un communiqué officiel du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), rendu public samedi.
Le CNSP avait invité les différents segments de la société malienne pour échanger sur l’organisation d’une transition apaisée qui prendrait en compte toutes les aspirations du peuple malien. Mais le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a décliné l’invitation, regrettant « n’avoir pas été invité à ladite rencontre »
Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, le M5-RFP a regretté « de n’avoir pas été invité à ladite rencontre » et a estimé qu’il devait « être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation »
L’objectif du rendez-vous, selon le CNSP, est de concerter les différents segments de la société (le Conseil national de la société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les groupements de partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que le centre) ».
CHADWICK BOSEMAN, LA STAR DE BLACK PANTHER, MORT D'UN CANCER
Diagnostiqué avec un cancer du colon en 2016, il n’avait jamais publiquement parlé de son état et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapie »
L’Américain Chadwick Boseman, star du succès planétaire des studios Marvel « Black Panther », est décédé à 43 ans, après une bataille contre le cancer menée pendant quatre ans en privé, a indiqué son agent vendredi à l’AFP.
« Incarner le roi T’Challa dans Black Panther avait été le grand honneur de sa carrière », a affirmé sa famille dans un communiqué publié sur les comptes de Boseman sur les réseaux sociaux. « Il est mort chez lui, entouré de sa femme et de sa famille », ajoute le texte.
Diagnostiqué avec un cancer du colon en 2016, Chadwick Boseman n’avait jamais publiquement parlé de son état et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapie », a encore précisé sa famille.
« C’était un vrai combattant. Chadwick a persévéré à travers tout cela », ont ajouté ses proches dans le communiqué.
Avec « Black Panther » sorti en 2018, Boseman était devenu le premier super-héros noir à qui un film de la franchise Marvel était entièrement consacré.
Réalisé par Ryan Coogler, « Black Panther » avait rassemblé, outre Boseman, un casting d’acteurs noirs parmi les plus prisés de Hollywood (l’oscarisée Lupita Nyong’o, Angela Bassett, Forest Whitaker, Daniel Kaluuya) et bénéficié d’un budget de production et de promotion faramineux.
Adaptation des aventures du premier super-héros noir créé par le studio Marvel Comics en 1966, le film raconte le combat mené par le roi T’Challa pour défendre sa nation de Wakanda, la plus avancée de l’univers Marvel.
Nominé pour l’Oscar du meilleur film (une première pour une adaptation de bande dessinée) et encensé par la critique, « Black Panther » avait généré plus d’un milliard de dollars de recettes au box-office.
Ce film avait été célébré aux États-Unis comme un moment culturel important pour avoir renversé les stéréotypes en dépeignant un pays africain prospère accueillant des réfugiés et étendant sa technologie aux nations plus pauvres.
Jackie Robinson et James Brown
Avant ce rôle, le plus important de sa carrière, Chadwick Boseman avait incarné la légende du baseball Jackie Robinson dans « 42 » de Brian Helgeland en 2013, le plus gros succès de l’histoire d’Hollywood pour un film de baseball. Il avait été loué aussi pour son interprétation du chanteur James Brown dans « Get on Up » de Tate Taylor en 2014.
Plus récemment, il était apparu dans « Da 5 Bloods » de Spike Lee. Il devait en outre reprendre le rôle de T’Challa dans un deuxième opus de « Black Panther » prévu pour 2022.
La nouvelle de sa mort a suscité des réactions émues au-delà d’Hollywood.
Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine Joe Biden a aussitôt salué la mémoire de l’acteur. « Le vrai pouvoir de @chadwickboseman était supérieur à tout ce que nous avons vu à l’écran », a-t-il tweeté.
« De Black Panther à Jackie Robinson, il a inspiré plusieurs générations et leur a montré qu’on pouvait être tout ce que l’on désire - même des super-héros », a tweeté M. Biden.
Mark Ruffalo, co-star de Chadwick Boseman dans « Black Panther », a réagi sur Twitter: « Frère, tu étais l’un des plus grands de tous les temps et ta grandeur ne faisait que commencer. (...) Repose en paix, Roi ».
La principale organisation américaine de défense des droits civiques, la NAACP, a félicité Boseman pour « avoir montré comment vaincre l’adversité avec grâce » et « marcher comme un roi, sans perdre le contact commun ».
Né en Caroline du Sud, fils d’une infirmière et d’un petit entrepreneur, Chadwick Boseman avait aussi des origines au Sierra Leone.
LE M5-RFP DECLINE L’INVITATION DES MILITAIRES
Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi
Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi, et auxquelles le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité la société civile et les partis politiques, sans nommer précisément le M5, a appris l’AMAP, vendredi, de source officielle.
Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, « le M5-RFP regrette de n’avoir pas été invité à ladite rencontre », et a rappelé que les Forces armées et de sécurité ont parachevée, le 18 août 2020, « la lutte patriotique du Peuple malien à travers les manifestations publiques durant plusieurs mois dans le but de contribuer à l’émergence d’un Mali nouveau».
« A ce titre, le M5-RFP est et demeure un acteur majeur de ce changement voulu et doit être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation », poursuit le mouvement dans son communiqué.
En conséquence, le M5-RFP invite le CNSP à une “concertation urgente” entre les deux forces principales du changement « comme cela avait été souhaité lors de la rencontre de prise de contact du 26 août 2020 ».
Le M5-RFP appelle le CNSP à privilégier le dialogue et le partenariat « nécessaires pour la réussite d’une Transition stable et apaisée, afin de préserver la vision et les impératifs de changement » qui sont à la base du mouvement de protestation enclenché, le 5 juin 2020, contre le régime déchu.
Cette concertation intervient après la démission forcée du président de la République Ibrahim Boubacar Keita laissant le pouvoir aux mains de militaires regroupés dans un Comité national pour le salut du peuple.
Au terme d’un sommet des chefs d’Etat, tenu vendredi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a imposé des sanctions économiques au Mali, a exigé une transition civile et a invité les militaires à regagner les casernes.
Près d’une entreprise sur deux (44%) a décidé l’arrêt ou la suspension de ses activités pour faire face à la crise. 35% ont dû réduire leur effectif par chômage partiel ou licenciement. 32% des entreprises ont sollicité une institution financière
La covid-19 a impacté 90% des Petites et moyennes entreprises (Pme). Dans une enquête provisoire réalisée par l’Adepme en mai dernier, 44% ont suspendu leurs activités, 40% mises aux normes sanitaires, et 37% ont réduit leurs effectifs. De ces statistiques, 73% avouent avoir peu ou pas connu les mesures de soutien de l’Etat, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), des banques dans le cadre de la riposte contre la covid-19.
Une enquête de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) menée auprès de 830 entreprises couvrant de larges pans de l’activité économique et répartis sur l’ensemble des 14 régions du pays renseigne qu’environ 90% des Pme sont impactées négativement par la crise. Selon l’étude menée du 05 au 29 mai, visant à mesurer l’impact de la crise covid-19 sur le tissu productif national, les mesures prises par le gouvernement relatives entre autres, à l’interdiction des déplacements interrégionaux, la fermeture des frontières et l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, ont durement impacté l’activité des entreprises. Conséquence, près d’une entreprise sur deux (44%) a décidé l’arrêt ou la suspension de ses activités pour faire face à la crise. Et l’enquête de révéler que 35% ont dû réduire leur effectif par chômage partiel ou licenciement.
Toujours selon l’enquête intitulée: «Aar Sunu Kom Kom » ou «sauvons nos Pme», 32% des entreprises ont sollicité une institution financière (If) pour faire face aux effets de la crise et parmi cellesci seulement 18% ont eu une solution adaptée (R4a). S’agissant des mesures de soutien prises par le gouvernement dans le cadre de la résilience et de la relance économique, l’enquête révèle qu’«environ 74% des entreprises affirment ne pas connaître les mesures de financement et de soutien décidées par le gouvernement, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et les banques».
Ces mesures d’appui prises par le gouvernement pour atténuer les impacts n’ont pas été appréhendées par les entrepreneurs qui en ont bien pâti, en ce sens qu’ «environ 94% des entreprises pensent qu’un accompagnement est utile pour bénéficier des mesures existantes». Pour ce qui est de la reprise normale de leurs activités, l’enquête montre qu’«un quart seulement des répondants pense à un retour à la normale de son activité d’ici moins de 3 mois». Quant aux mesures d’assistance technique, l’étude souligne le manque de promotion commerciale et l’accès à du conseil/expertise comptable.
A noter que 30% souhaitent accéder à des informations de la veille et du réseautage et ¼ souhaitent un accès à des outils de digitalisation. Il en est de même des mesures d’assistance financière relatives au financement du besoin en fonds de roulement et le financement d’investissement. Pour ce qui est des mesures d’assistance fiscale, sociale ou d’intermédiation les entrepreneurs avaient souhaité le report/ remise des impôts et taxes ou des factures auprès de la Senelec ou Sen’eau.
Toujours selon l’étude, 32% des entrepreneurs ont une confiance relativement faible aux capacités des institutions financières à les soutenir mais 82% n’ont pas eu une solution adaptée. Pour les besoins en financements 78%) ont exprimés leur besoin et 74% investissement équipement de base.
Pour ce qui est du besoin en accompagnement, jugé très utile pour bénéficier des diverses mesures est de 93% et parmi les premiers besoins en assistance technique attendus, ils se chiffrent à 61% derrière la promotion commerciale qui est 62%.
Les Pme bénéficiant ou ayant déjà bénéficié d’un accompagnement technique ou financier principalement de l’Adepme et/ou de ses partenaires sont majoritairement satisfaites à 79%.
PRESSE COUPABLE
Le traitement médiatique de certaines affaires en relation avec des faits douloureux ont tendance à montrer une absence de sensibilité du journaliste ou une entorse totale à des règles d’éthique journalistique.
Le traitement médiatique de certaines affaires en relation avec des faits douloureux ont tendance à montrer une absence de sensibilité du journaliste ou une entorse totale à des règles d’éthique journalistique.
Informer juste et vrai est le rôle du journaliste. Au-delà de cette mission, parfois, à travers un ou des comptes rendus, se lit/lisent une absence d’empathie du professionnel, de celui qui le métier de journaliste, même si son travail consiste à rendre compte des faits. Le traitement de l’affaire du douanier qui a ôté la vie à sa fille en est un exemple.
Et pourtant, à part peut-être un destin tragique, rien ne présageait un événement aussi douloureux dans la vie d’un professionnel et un gradé de la Douane dont les qualités humaines sont louées. Même si les enquêtes n’ont pas encore révélé leur secrets, pour traitement judiciaire nécessaire, dans ce dossier, l’homme est décrit par ses proches interrogés par les médias comme une personne avec un comportement exemplaire qui n’aurait peut-être pas mérité tout ce tintamarre médiatique pour un acte supposé commis «en état de troubles mentaux», si l’on se fie toujours aux premiers éléments racontés sur l’affaire. Hormis, le présumé coupable, l’identité de la victime devrait aussi être protégée. A cause de son âge, elle ne devrait pas être mise devant la scène médiatique.
DES TEXTES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX BAFOUES
Des traités internationaux ratifiés par le Sénégal garantissent la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant qu’est la victime. En effet, la Convention internationale des droits de l’enfant souligne, en son article 16, que «Nul enfant ne fera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance ni d’atteintes illégales à son honneur et sa réputation». Aussi, la Charte africaine des droits et du bien- être de l’enfant indique aussi, en son article 10 axé sur la Protection de la vie privée, qu’«aucun enfant ne peut être soumis à une ingérence arbitraire ou illégale dans sa vie privée, son foyer ou sa correspondance ni à des atteintes à son honneur ou sa réputation. L’enfant a droit à la protection contre de telles ingérences ou atteintes». A côté de la victime, le compte rendu de la presse est aussi revenu sur la sœur jumelle qui devrait, elle aussi, faire l’objet d’une protection.
D’ailleurs, la Constitution, tout comme le Code de procédure pénal fixe des règles aux journalistes qui traitent des faits en relation avec l’enfant, en particulier, et la personne humaine de manière générale, un seuil à ne pas franchir. Mieux, le Code de la presse exige du journaliste le respect de la dignité humaine dans son rendu. L’article 4 de la Charte des professionnelles des médias du Sénégal dit que le journaliste est tenu de respecter la dignité des personnes et des groupes sociaux, notamment les groupes minoritaires, et en toute circonstance. Malgré tous ces garde-fous, des histoires aux allures dramatiques racontées jusqu’au moindre détail, sont une pratique assez souvent notée dans la presse. En atteste, au courant de cette même semaine, la fin tragique d’une jeune famille à Tivaouane est relatée dans les médias, avec plusieurs spéculations, alors que l’origine du drame reste encore méconnue. C’est le même constat dans le traitement médiatique de l’affaire de la vielle dame qui a succombé à ses blessures après avoir été surprise et blessée par sa belle-fille.
PLAQUAGE DE COMPTES RENDUS D’AUDIENCES ET D’AUDITIONS ET NON RESTEPCT DU DROIT A L’IMAGE
Bref, l’exposition de la vie de personnes dans les médias, c’est aussi des comptes rendus d’audiences judicaires ou d’audition à la Police/Gendarmerie donnant le moindre détail d’une affaire, aussi salace qu’elle puisse être. L’on se rappelle aussi du cas du colonel Kébé, dont des détails de la vie, vieux de plusieurs années, ont été remis sur la table. L’épisode Thione Seck est encore vive dans les l’esprit. Son procès-verbal d’enquête avait été intégralement publié dans la presse, sans abstraction de son bulletin de santé et de ses numéros de téléphones. Il y a aussi des images douloureuses, et attestant de la gravité de faits relayés, qui sont publiées sans être floutées. C’est l’exemple des victimes de l’incendie du «Daaka» (retraite spirituelle) de Médina Gounass. Il y a aussi le cas du commissaire Tamsir Sané. Des éléments de la circonstance du décès avaient été donnés en guise de preuve de la force avec laquelle les agresseurs se sont attaqués à commandant de la Gendarmerie nationale mort dans l’exercice de ses fonctions à Koumpentoum. La liste des dérives est loin d’être exhaustive.
DIALOGUE DE SOURDS
Réunis pour rediscuter de la suppléance en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du maire ou du président du Conseil départementale et des autorités en charge de l’organisation des élections, les acteurs ne sont pas parvenus à un accord
La Commission cellulaire du dialogue politique a clôturé hier, vendredi 28 août sa semaine de rencontre sur un autre désaccord. Réunis pour rediscuter sur les points relatifs à la suppléance en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du maire ou du président du Conseil départementale et des autorités en charge de l’organisation des élections, les acteurs politiques n’ont toujours pas parvenir à un accord.
Troisième journée d’affilée de négociation sans un moindre accord pour le général à la retraite Mamadou Niang et les acteurs politiques engagés dans les concertations au sien de la Commission cellulaire du dialogue politique.
Après le désaccord acté le jeudi 27 aout dernier sur le point relatif au cumul du statut de chef d'Etat et celui de chef de parti, ils se sont à nouveau séparés hier, vendredi 28 août sans un moindre accord sur les deux autres points restant de la rubrique «points à rediscuter». À savoir : la suppléance en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du maire ou du président du Conseil départemental et des autorités en charge de l’organisation des élections. Il faut dire que la rencontre d’hier, s’est terminée plus tôt que d’habitude.
Après plusieurs tours d’horloge d’échange autour du général Mamadou Niang, les acteurs, du fait de l’infléchissement des positions de part et d’autre, ont finalement décidé, sur demande de l’opposition, de renvoyer pour une troisième fois les débats à mardi prochain le «temps de permettre aux différentes entités de poursuivre les échanges en interne pour voir comment parvenir à un compromis».
A défaut d’un accord, ces deux points connaitront le même sort que cumul du statut de chef d'Etat et celui de chef de parti. Il faut rappeler que depuis la reprise des travaux de cette commission cellulaire du dialogue en début de cette semaine en cours, un seul point a fait l’objet d’un consensus. Il s’agit du point relatif à la suspension du parrainage citoyen lors des prochaines élections locales et départementales au sortir de la réunion du 25 août dernier et de soumettre la question de la suppression de ce système du parrainage aux élections législatives et à la Présidentielle aux experts indépendants qui seront chargés de l’audit du processus et du fichier électoral.
A ce jour, outre les deux points à rediscuter le mardi prochain, il reste environ quatre non encore abordés. Il s’agit entre autres, du statut de l’Opposition et de son Chef, de la mise en place d'un cadre permanent de suivi du processus électoral, de la rationalisation du calendrier républicain et de l’institutionnalisation du dialogue et de la médiation politique.
L’UCAD ROUVRE SES PORTES MALGRE LES CONTESTATIONS
Malgré l’appel à une reprise en masse de la coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad, les autorités universitaires campent sur une politique de reprise graduelle et bimodale.
Malgré l’appel à une reprise en masse de la coordination de l’amicale des étudiants de l’Ucad, les autorités universitaires campent sur une politique de reprise graduelle et bimodale. Il s’agit d’un plan de rotation de 78 500 étudiants, par cohortes et par niveaux, aussi bien au campus social que pédagogique, jusqu’au 31 décembre 2020.
En dépit des derniers soulèvements de la coordination de l’amicale des étudiants s’opposant sans ambages à la reprise graduelle proposée par les autoritaires universitaires, le recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, lors d’une conférence de presse tenue hier, vendredi 28 août a réitéré la politique de reprise graduelle des cours en présentiel. «Du 1er septembre au 15 octobre, pour les étudiants de la Licence 3 et du Master 1, cette première cohorte constitue un effectif de 19 517 étudiants. Du 15 octobre au 15 novembre, les étudiants de la Licence 2 et en Master 2, soit une deuxième cohorte d’un effectif de 20 348 étudiants. Du 15 novembre au 31 décembre, pour les étudiants en Licence 1 qui composent la troisième et dernière cohorte avec un effectif de 31 700 étudiants», a soutenu M. Mbaye.
Aussi, en ce qui concerne les écoles et instituts, les enseignements-apprentissages, la reprise des cours en présentiel se dérouleront suivant un plan de reprise qui s’adaptera au mieux à leur situation. Non sans préciser que des aménagements spécifiques sont également prévus au sein de chaque établissement dans le respect du cadrage général du plan et les enseignements à distance se poursuivent pour tous les étudiants à tous les niveaux, en attendant leur programmation en présentiel. «Il est proposé, pour assurer l’accès aux enseignements à tous les étudiants, la diffusion et/ou la mise en ligne de toutes les activités menées dans les amphis et salles de Travaux Dirigés. Les étudiants qui ne désirent pas reprendre les cours, quelle qu'en soit la raison, auront accès aux enseignements, dans un souci d’équité», fait savoir M. Mbaye.
Par ailleurs, «au lieu d’avoir 71 000 étudiants ou plus, nous aurons au maximum 19 000 étudiants sur les 45 jours. Ce qui va désengorger de manière substantielle nos restaurants. Mais, à côté de ce nombre, il y aura un dispositif d'accompagnement, d'encadrement afin de respecter les mesures barrières. Au niveau de la restauration, nous avions décidé de l'utilisation des thermo flashs car, nous avons toujours devant nos portes des gens qui ont des difficultés à manier ces appareils», précise Ahmadou Aly Mbaye.
Et sur l’aspect médical de souligner : «Nous avons donnés des instructions pour que le service médical soit outillé aussi bien dans sa pharmacie que dans l’équipement et nous pensons qu'avant le 1er septembre, ce matériel sera disponible. Un protocole de fonctionnement qui prend en charge tous les aspects même les aspects liés au fonctionnement du personnel. Et ce protocole de fonctionnement nous l’avons soumis aux autorités et nous pensons que d’ici mardi, nous serons prêts pour reprendre service convenablement».