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7 juillet 2025
VALDIODIO NDIAYE, L'HOMME DU MÉMORABLE DISCOURS
C’est à lui qu’est revenu l’honneur de prononcer le discours du gouvernement sénégalais le 26 août 1958 devant De Gaulle à la veille du référendum de septembre 1958. Un des faits marquants de sa carrière politique freinée par son emprisonnement en 1962
C’est à lui qu’est revenu l’honneur de prononcer le discours du gouvernement sénégalais le 26 août 1958 devant le Général De Gaulle à la veille du référendum de septembre 1958. Cet événement est l’un des faits les plus marquants de sa carrière politique freinée par son emprisonnement en 1962 en compagnie de Mamadou Dia.
L’histoire retiendra de lui un discours mémorable. Celui qu’il déclama un jour d’août 1958 devant le Général De Gaulle, à l’actuelle Place de l’Indépendance à l’époque appelée Place Protêt. Ce jour-là, en l’absence de Léopold Sédar Senghor et de Mamadou Dia, les deux chefs de l’exécutif, et en tant que ministre de l’Intérieur, il agite l’idée d’une indépendance du Sénégal à travers ses mots : « Nous disons indépendance, unité africaine, confédération ». L’homme qui clame ces slogans s’appelle Valdiodio Ndiaye. Il sera l’un des principaux artisans de l’indépendance du Sénégal et de la création de la Fédération du Mali.
Prince héritier du royaume des sérères guelewar, Valdiodio Ndiaye est né le 7 avril 1923 à Kaolack. Il effectue d’abord sa scolarité au lycée Faidherbe de Saint-Louis, puis poursuit de brillantes études juridiques à la Faculté de droit de l’Université de Montpellier où, avec une thèse intitulée « La notion de citoyenneté dans l’Union française », il décroche un doctorat en 1951. Sur le plan politique, il occupe d’importantes fonctions au Bloc démocratique sénégalais (BDS) et à l’Union progressiste sénégalaise (UPS). Devenu maire de Kaolack en 1960, il est nommé ministre des Finances en novembre 1962. Avec le président du Conseil, Mamadou Dia, et trois autres de leurs compagnons, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall, il est accusé de « tentative de coup d’État » en décembre 1962. Son destin bascule dans la tragédie. Condamné à 20 ans de prison en mars 1963, Valdiodio Ndiaye, qui a œuvré pour la liberté et prouvé son attachement aux valeurs démocratiques, tenu dans l’isolement le plus terrible, coupé de sa famille, sera finalement libéré au bout de 12 ans d’emprisonnement, le 27 mars 1974. Il reprend alors sa carrière d’avocat.
En 1981, il participe à la fondation du Mouvement démocratique populaire (MDP) avec Mamadou Dia, mais s’éloigne de celui-ci en 1983 et rejoint le Parti socialiste (PS). Lors de la présidentielle sénégalaise de 1983, il apporte son soutien au Président sortant Abdou Diouf. Valdiodio Ndiaye meurt l’année suivante, le 5 mai 1984. Il est inhumé à Kaolack, sa ville natale, dont il fut pendant longtemps le maire. Le plus grand lycée de Kaolack porte son nom.
LA CEDEAO RÉCLAME UNE TRANSITION CIVILE ET DES ELECTIONS
Les pays d'Afrique de l'Ouest réunis en sommet sur le Mali ont réclamé à la junte, vendredi 28 août, un retour rapide des civils au pouvoir
Dix jours après le coup d'État contre le pouvoir au Mali, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a réclamé, vendredi, à la junte le lancement immédiat d'une "transition civile" et des élections législatives et présidentielle d'ici 12 mois.
Les pays d'Afrique de l'Ouest réunis en sommet sur le Mali ont réclamé à la junte, vendredi 28 août, un retour rapide des civils au pouvoir, demandant le lancement immédiat d'une "transition civile" et des élections d'ici 12 mois, en échange d'une levée progressive des sanctions.
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "demande" à la junte "d'engager une transition civile immédiatement" et la "mise en place rapide d'un gouvernement pour (...) préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois", a déclaré dans son discours de clôture le chef de l'État nigérien, Mahamadou Issoufou.
DAKAR LÈVE 17, 6 MILLIARDS DE FCFA POUR FINANCER LA PRÉ-EXPLOITATION DU TER
Le gouvernement du Sénégal a signé vendredi avec la Banque publique française d’investissement (BPI) un contrat de financement de 17, 6 milliards de francs pour la pré-exploitation du Train express régional
Dakar, 18 août (APS) – Le gouvernement du Sénégal a signé vendredi avec la Banque publique française d’investissement (BPI) un contrat de financement de 17, 6 milliards de francs pour la pré-exploitation du Train express régional (TER) devant relier Dakar à la Nouvelle ville de Diamniadio, a appris l’APS.
Le ministre sénégalais de l’Economie du Plan et de la Coopération Amadou Hott et le directeur exécutif en charge de l’export à la BPI ont notamment procédé à la signature de ce contrat de 26, 9 millions d’Euros en présence du ministre délégué auprès de celui en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la France, Franck Riester.
‘’Ce financement de BPI à hauteur de 26,9 millions d’Euros (environ 17,645 milliards CFA) permettra de mettre en place les services nécessaires à une bonne exploitation du TER, par la Société d’Exploitation-maintenance du TER (SETER)’’, souligne le ministère sénégalais de l’Economie dans un communiqué publié sur son site.
Le Train express Régional (TER), ‘’un des projets phares’’ du Plan Sénégal émergent (PSE) reliera le centre-ville de Dakar au nouvel aéroport International Blaise Diagne situé à 55km, en 30 à 45 minutes, et constituera l’épine dorsale du transport dans la capitale sénégalaise, fait-on valoir.
Le début d’exploitation est prévu pour 2021, indique-t-on dans le communiqué.
BPI France y est présenté comme ‘’un partenaire privilégié’’ du Sénégal.
Cité dans le communiqué Franck Riester a déclaré que, “ce projet est un symbole du dynamisme de la coopération économique franco-sénégalaise”.
INTERRUPTION DE LA PUBLICATION DU RAPPORT DOING BUSINESS
La Banque mondiale a annoncé l’interruption de la publication du rapport Doing Business le temps de procéder à une évaluation après des ‘’irrégularités’’ signalées dans des rapports 2018 et 2020.
Dakar, 28 août (APS) – La Banque mondiale a annoncé l’interruption de la publication du rapport Doing Business le temps de procéder à une évaluation après des ‘’irrégularités’’ signalées dans des rapports 2018 et 2020.
’’Un certain nombre d’irrégularités ont été signalées concernant des modifications apportées aux données des rapports Doing Business 2018 et Doing Business 2020, lesquels ont été publiés respectivement en 2017 et 2019. Ces modifications n’étaient pas cohérentes avec la méthodologie Doing Business’’, fait part la Banque dans un communiqué.
Selon la même source, ’’la situation a été exposée au Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, ainsi qu’aux autorités des pays les plus touchés’’.
Elle indique la publication du rapport Doing Business sera interrompue pendant la durée de l’évaluation.
Soulignant que ‘’l’intégrité et l’impartialité’’ de ses données et analyses sont ‘’capitales’’, la Banque s’est engagé à ‘’un examen et une évaluation systématiques des modifications apportées aux cinq derniers rapports Doing Business après le processus institutionnel d’examen des données’’.
Ses responsables ont demandé ‘’à la fonction indépendante d’Audit interne du Groupe de la Banque mondiale de réaliser un audit des procédures de collecte et d’examen des données aux fins du rapport Doing Business ainsi que des mesures de contrôle destinées à préserver l’intégrité des données’’.
’’En fonction des résultats de ces actions, nous corrigerons rétrospectivement les données des pays les plus concernés par ces irrégularités’’, promettent-ils.
Le communiqué rappelle que ’’tout au long de ses 17 années de parution, le rapport Doing Business a été un outil précieux pour les pays soucieux de mesurer le coût de l’activité économique’’.
’’Les indicateurs et la méthodologie Doing Business sont conçus indépendamment des pays, mais bien dans le but de contribuer à l’amélioration du climat général des affaires’’, précise t-on encore.
FELWINE SARR À LA RECHERCHE DU FEU NOUVEAU
Son départ de l'UGB a été diversement apprécié, certain parlant d’une fuite des cerveaux. Mais pour l'intéressé, pas question de se justifier. L’universitaire livre ici sa réflexion sur ce qui attire tant d’intellectuels africains aux Etats-Unis
Son départ a été diversement apprécié, certain parlant d’une énième fuite des cerveaux. Mais pour Felwine Sarr, il n’est pas question de se justifier – « je ne fuis rien », martèle-t-il –, mais d’expliquer les raisons d’un choix motivé par « l’envie de trouver le lieu de (sa) plus haute fécondité intellectuelle », de « reprendre le chemin de l’apprentissage ». Bref, d’aller chercher « le feu nouveau » et de confronter sa pensée à l’échelle du monde. Dans cet entretien exclusif au « Soleil », l’universitaire sénégalais nous livre aussi sa réflexion sur la géopolitique des savoirs, la mobilité des chercheurs et ce qui attirent tant d’intellectuels africains (et du reste du monde) aux Etats-Unis.
Pourquoi après treize ans à Gaston Berger avez-vous décidé de rejoindre l’Université Duke aux Etats-Unis ?
J’ai tout simplement décidé, après treize ans de bons et loyaux services, sur lesquels je reviendrai, de reprendre ce que j’appelle mon chemin d’apprentissage. Cela fait des années que je souhaite élargir mon champ disciplinaire. J’ai une formation initiale d’économiste, mais avec une inclination pluridisciplinaire et suis intéressé par les humanités dans lesquelles je fais des travaux ; et je voulais faire une sorte de migration disciplinaire et continuer à construire une expérience à la croisée des sciences humaines et des sciences sociales. Et très peu de départements dans nos universités offrent cette pluridisciplinarité dans la réalité. Il n’y a pratiquement pas de départements d’humanités dans le sens où on peut, dans le même enseignement, croiser plusieurs disciplines. On est encore dans une ère où on cloisonne les disciplines et on a hérité de ce système de cloisonnement-là. J’ai fait treize ans à l’Ugb et ce n’est pas une démarche que j’apprécie, très franchement, de faire un bilan statistique et comptable de tout ce que j’ai fait, mais je crois que c’est nécessaire pour éclairer notre discussion. J’étais recruté en tant qu’enseignant chercheur en 2007 au département d’économie. Dès que je suis arrivé, je me suis impliqué dans la vie du département et de l’Ufr (Unité de formation et de recherche, Ndlr). Je me suis occupé du Master de développement local et de coopération. Ensuite, j’ai dirigé le Master d’analyse économique et quantitative, j’ai été directeur adjoint de l’Ufr. Enfin, j’ai été élu doyen de la fac d’économie, que j’ai dirigée pendant trois ans. J’ai été aussi cofondateur du Laboratoire de recherche en économie de Saint-Louis (Lares) et du Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs / Afrique-Diasporas (Laspad) qui est un laboratoire beaucoup plus transdisciplinaire. Je me suis vu confié la mise en place de l’Ufr Crac (Civilisation, Religions, Art et Communication) qui n’existait pas avant. Le recteur de l’époque, Mary Teuw Niane, avait initié une grande discussion dans l’université et une commission pour réfléchir à une Ufr qui allait mettre les savoirs endogènes, les littératures africaines, les arts, les religions au cœur de sa démarche pédagogique. Et à l’issue des discussions, il m’a demandé de la mettre sur pied, ce que j’ai fait. Je me rappelle ce jour, sortant de l’assemblée de l’université, avec un document autorisant l’ouverture de trois départements l’année en cours et de trois autres l’année suivante, j’ai dû travailler avec mon assistante de l’époque, Khady Ndiaye, à trouver les locaux, à suivre les chantiers, à mettre en place les commissions de recrutement pour l’administration, à recruter les profs, les étudiants, et à faire tout le travail pour que l’Ufr existe et sois une réalité. C’était une entreprise titanesque. Et je l’ai dirigée pendant trois ans. Sur le plan de la recherche, j’ai énormément encadré des étudiants en Master et en thèse : plus de 150 mémoires de Master, une vingtaine de thèses de doctorat encadrées et soutenues sous ma direction. La dernière, je l’ai faite soutenir quelques jours avant de quitter le Sénégal. Et d’ailleurs j’étais très heureux, puisque mon premier docteur, Cheikh Tidiane Ndiaye, était avec moi membre du jury, parce qu’il était devenu agrégé en économie en novembre dernier. Donc, durant ces treize ans, j’ai enseigné, j’ai fait de l’administration à plusieurs niveaux, j’ai contribué à la formation doctorale, j’ai accompagné des collègues aux concours d’agrégation, j’ai dirigé deux Ufr et j’ai formé la relève. Beaucoup de mes docteurs sont aujourd’hui professeurs à la fac, à Saint-Louis, à Dakar, à Bambey et à Ziguinchor. D’autres sont au ministère de l’Economie et du Plan, dans le privé, dans les Ong, etc. Comme on dit en Wolof, je pourrais considérer que « sama jan wacna » (mission accomplie, Ndlr). J’ai eu beaucoup de chance d’atterrir à l’Ugb au retour de mes études. A l’Ufr de sciences économiques j’ai trouvé des mentors qui m’ont accueilli avec bienveillance, notamment le professeur Adama Diaw et j’ai trouvé également une université dynamique et innovante sous le leadership de Mary Teuw Niane qui offrait un espace d’expérimentation et d’action.
Je le disais tantôt, un chercheur (un écrivain aussi) à besoin d’être sans cesse en quête des lieux de sa plus haute fécondité intellectuelle et artistique, pour continuer à produire et à être créatif. On se déplace, on met sa pensée et sa sensibilité à l’épreuve du monde, on va chercher ce que j’appelle le feu nouveau et on essaie de reprendre un chantier épistémologique. Ce lieu de sa fécondité on peut le trouver là où on est, comme on peut ne plus le trouver là où on est parce qu’il faut changer de cadre, changer de lieu, changer sa manière de faire, de culture scientifique, se confronter à d’autres idées, à d’autres contextes pour continuer à apprendre… Et puis il y a quand même une notion implicite dans la réflexion sur mon départ, c’est celle de dette infinie. Comme si on n’avait jamais fini de payer sa dette à la société. J’ai fait mes études au Sénégal jusqu’au bac, j’ai étudié l’économie à l’université d’Orléans durant quinze ans, après cela je suis rentré. Après treize ans de bons et loyaux services, avec tout ce que je vous ai énuméré comme engagement dans ma fac, certains ont toujours le sentiment que c’est insuffisant, qu’on n’a jamais fini de rendre. On oublie qu’une communauté, pour qu’elle soit forte, il faut qu’elle soit composée d’individus qui poursuivent les chemins de leurs accomplissements. Et c’est important que les personnes puissent faire des choix individuels afin de réaliser pleinement leurs potentialités. Sinon, c’est l’entropie du groupe, qui est guetté par la dégénérescence de l’énergie et il faut que certains prennent des chemins de traverse, sortent, reviennent, renouvellent l’élan, prennent de la distance, du recul, cultivent un feu nouveau…C’est ainsi qu’ils continueront à apporter à la communauté, y compris en prenant des chemins que le groupe ne comprend pas sur le court terme, en continuant à cultiver leur capital humain, s’ils en ont la possibilité.
Pourquoi préférez-vous parler de mobilité au lieu de fuite des cerveaux ?
Parce que le terme fuite est totalement inadéquat. Il n’y a rien à fuir. Pour ma part, je ne fuis rien. Nous ne sommes pas en guerre à ce que je sache. Peut-être contre l’ignorance, pour ce qui nous concerne, mais cette bataille-là, elle se mène sur un front élargi. On peut être immobile et sédentaire et avoir le cerveau en fuite tous les jours, parce que tout simplement, on n’affronte pas sa réalité, on ne la pense pas, on ne l’envisage pas avec lucidité. La quête du savoir a toujours été liée au voyage et à la mobilité. Nos grandes figures spirituelles qu’on aime à citer en exemple sont des gens qui ont voyagé, sont allés chercher le savoir jusqu’aux confins du monde, pour rencontrer des maîtres spirituels, se former sur les chemins du voyage. Ils ont pérégriné dans plusieurs zones géographiques. On est dans un monde connecté, global et ouvert, le savoir est dématérialisé, on peut donner des cours en ligne, faire soutenir une thèse en ligne, contribuer à la constitution du savoir là où on est, à partir de plusieurs lieux. Ces lieux ne sont plus forcément physiques. C’est le destin des universitaires, des quêteurs de savoirs et des chercheurs d’être en mouvement. De plus, je pense qu’il y a une réflexion à mener sur c’est quoi l’utilité de la présence physique d’un chercheur dans un lieu. Dans une université, on donne des cours, on produit des savoirs, on fait de la recherche et on transmet. Bien sûr il y a une sémantique de la présence. Mais la transmission, ce n’est pas juste le fait d’être dans une salle de classe devant un certain nombre d’étudiants, ce qu’on peut d’ailleurs faire à distance, mais c’est surtout laisser des ouvrages et une pensée, qui, on l’espère, vont durer dans le temps. D’ailleurs, dans une université on enseigne aux étudiants des savoirs qui sont dans des ouvrages dont les auteurs ne sont plus ou pas physiquement présents. La base des curricula, ce sont ces textes dont les enseignants transmettent les contenus. Je pense qu’il faut avoir une vision beaucoup plus large de ce qu’est contribuer aux savoirs et à la formation. On contribue bien évidemment en étant présent, en encadrant, en enseignant, des choses qu’on peut d’ailleurs faire en ligne ; mais on contribue surtout en laissant des ouvrages de référence, de la recherche, des articles qui vont transcender le temps et surtout faire en sorte que le savoir soit « désacadémisé », c’est-à-dire qu’il ne reste pas cantonné à l’université. A un moment donné on transmet dans les espaces configurés par l’académie, puis à un autre moment on transmet au corps social. Tant qu’on produit du savoir, on est en train de transmettre dans une temporalité et une géographie élargie. Cette année, j’avais deux cours (un sur l’épistémologie et un autre sur la politique économique). Cheikh Ndiaye, mon ancien doctorant devenu agrégé, a repris le cours de politique économique et moi je garde le cours d’épistémologie. Donc, je continue cette forme de transmission-là. Mais les autres formes de transmission (les ouvrages, les conférences, les articles) sont aussi importantes, sinon plus, parce qu’elles durent dans le temps, elles transcendent les géographies et surtout elles sortent le savoir de la salle de classe.
Quelle place pour l’Afrique dans la géopolitique des savoirs qui se redessine ?
Je trouve que le continent profite déjà de la mobilité des savoirs dans le monde. Moi qui ai dirigé deux Ufr dans mon université, je vois très bien quel a été l’apport des chercheurs étrangers, de l’Afrique, de la diaspora, mais aussi d’autres zones géographiques, à venir dans nos universités, à encadrer des thèses, à nous aider dans des formations pour lesquelles nous n’avions pas la ressource, à effectuer des missions d’enseignement pour nos formations de troisième cycle. Nous continuons à profiter énormément de la mobilité des chercheurs. Nous avons des jeunes chercheurs que nous envoyons faire des thèses en cotutelle à l’étranger dans des laboratoires et beaucoup de nos formations ont été soutenues par la circulation des savoirs et le fait que les chercheurs du monde entier viennent apporter leur contribution à ce que nous faisons sous nos cieux. Mais il ne s’agit pas juste que de cela. Le continent doit produire des savoirs qui répondent aux besoins de ses sociétés, des savoirs nouveaux pour les besoins présents et à venir. Il doit aussi contribuer aux grandes questions de l’humanité : la question du vivant et comment réparer le vivant, les questions liées à la technoscience, au vivre ensemble, aux écologies, aux économies qu’il faut réinventer. Donc, là aussi, il y a de grands défis pour que le continent reprenne sa place dans une géopolitique des savoirs qui se redessine avec différents pôles ; et surtout ne plus se considérer juste comme un consommateur de savoirs produits ailleurs. Mais pour cela, il y a toute une politique et un investissement dans la recherche dans l’enseignement supérieur beaucoup plus conséquent que nos pouvoirs publics devraient consentir. Et pour ce qui est de la perte supposée, elle est moins liée à la circulation de nos chercheurs, mais plutôt à ces milliers d’étudiants que nous envoyons à l’étranger à qui nous donnons des bourses et qui après leurs études pour une grande partie ne rentrent pas. Cette perte-là elle est silencieuse et invisible, elle n’en est pas moins réelle.
Quelles initiatives comptez-vous mettre en place pour favoriser la circulation des savoirs dans les deux sens ?
Je n’ai pas attendu d’aller à Duke pour prendre des initiatives dans ce sens. C’est en étant au Sénégal, à Saint-Louis, que j’ai monté,avec Achille Mbembé en 2016, les Ateliers de la pensée qui, pour moi, sont une plateforme qui fait circuler les savoirs parce que les gens viennent de l’Afrique, des diasporas et du monde entier pour venir réfléchir à des problématiques du continent et du monde. Aujourd’hui, on en est à trois éditions, plus une école doctorale, et je pense qu’il n’y a pas plus éloquent comme plateforme sur la question. Il y a aussi des choses qui peuvent se faire au niveau de l’université comme faire venir des doctorants, des post-docs monter des programmes de recherche qui font circuler les gens entre l’Afrique et d’autres lieux. C’est des choses que j’ai bien évidemment l’intention de faire et la chaire que j’occupe me permettra de le faire. Mais je pense que le grand projet de circulation des savoirs (les Ateliers de la pensée) on l’a déjà mis en place et il continuera à exister.
Compte tenu de ce que vous représentez, est-ce que votre départ ne risque pas de faire croire à la jeune génération de chercheurs sénégalais que le summum d’une carrière universitaire ne s’obtient qu’à l’étranger ?
Je pense que non. J’ai envie de dire que le summum de ma carrière, en toute modestie, je l’ai déjà atteint au Sénégal. Je suis rentré en 2007 et ai débuté comme maître assistant. En 2009, je suis devenu agrégé au Cames et en 2016 je suis devenu professeur titulaire. Donc, j’ai franchi toutes les étapes de la carrière universitaire jusqu’au bout en restant dans mon université. J’ai obtenu le Prix Abdoulaye Fadiga pour la recherche scientifique en étant dans mon université. Et je pense que ce qu’il faut dire surtout, c’est que mon travail de chercheur, je ne le considère pas comme une carrière à manager dont on recherche le sommet. Je le considère comme une quête continue et ininterrompue de clairvoyance, pour laquelle aucun sommet n’est jamais atteint. Je le considère comme un lieu d’élargissement de mes capacités de compréhension du monde. Si on devait réfléchir en termes de carrière, je pense que je l’ai faite au Sénégal et j’y ai gravi tous les échelons de la profession d’universitaire.
Il faut plutôt interroger le fait que lorsqu’on se déplace dans un autre lieu, que nous accordions symboliquement plus de poids et plus d’importance à ce lieu-là. Bien qu’on y va parce que ces lieux sont féconds pour nous, mais cela ne veut pas dire pour moi que le summum c’est ici à Duke. Quant à la symbolique des lieux, c’est nous qui leur accordions un sens et un poids. En résumé, mon départ ne devrait pas être interprété comme ça. Je souhaite qu’il soit interprété comme je l’ai expliqué : un désir d’élargir mes horizons intellectuels et d’être beaucoup plus fécond. « Jambaar dawul défa uti dooley », dit le proverbe wolof. Par ailleurs, il faut considérer que l’Afrique est déterritorialisée, elle déborde la géographie du continent, elle est dans ses diaspora. Elle est surtout là où nous la portons. Et surtout, nous ne sommes pas seulement affectés par les lieux où nous allons, nous les affectons aussi par notre présence. J’ai écrit un livre intitulé « Habiter le monde » dans lequel je réfléchis à ces questions.
Pourquoi de plus en plus de chercheurs africains (et du monde entier, du reste) préfèrent désormais aller aux Etats-Unis ? Qu’est-ce qui vous attire là-bas ?
Parce que c’est l’un des lieux qui offrent les meilleures conditions de recherche. C’est aussi simple que cela. Mais c’est aussi l’un des lieux de la plus grande ouverture épistémologique. On y rencontre une diversité intellectuelle, on peut y poser des questions avant-gardistes parce que le dispositif qu’ils mettent en place le permet, et surtout des moyens sont mis à votre disposition pour que vous exploriez les questions qui vous intéressent. Moi, j’amène ma recherche à Duke, ce n’est pas Duke qui m’impose le thème de ma recherche. J’ai amené un projet de travail sur les humanités africaines et un projet sur les écologies des savoirs et l’université me crée un cadre approprié, met les moyens à ma disposition pour que je puisse explorer ces questions qui sont fondamentalement liées à l’Afrique. Il y a une ouverture épistémologique, qui fait que quand vous arrivez, vous avez la latitude d’explorer des champs nouveaux. Quand on regarde la frilosité avec laquelle en France on considère les études décoloniales ou postcoloniales ou les débats d’un autre âge qui veulent les empêcher d’accéder à l’université, on comprend bien que beaucoup de gens aient envie d’aller dans des lieux les plus ouverts d’un point de vue intellectuel et épistémologique. Et il y a une forte tradition entre les penseurs postcoloniaux et les Etats-Unis. Beaucoup d’écrivains, de Maryse Condé à Dongala, Waberi, Alain Mabanckou, Ngugi Wa Thiong’O en passant par Edouard Glissant et (Foucault et Derrida en France) sont passés par là, des Indiens (Spivak, etc.), des Latino-américains (Mignolo, Arthuro Escobar), des Asiatiques. On y a aussi de grands philosophes et penseurs africains, Mudimbe, Wiredu, Appiah, Souleymane Bachir Diagne, Mamadou Diouf. Achille Mbembé y circule beaucoup. C’est comme la musique ou les autres formes d’art. Les musiciens de jazz vont dans les capitales où ils rencontrent les grandes figures de cette musique, les clubs de jazz… Picasso a quitté son Espagne natale pour venir à Montmartre à Paris, parce qu’à l’époque c’était la capitale mondiale du renouveau de la peinture. Les chercheurs dans tous les domaines, que ce soit l’architecture, la musique, la littérature, la pensée, les sciences dures vont dans les lieux de la plus haute créativité intellectuelle et artistique. Et il y a des clusters, des lieux comme ça, où, à un moment donné, vous allez confronter votre expérience à celle des autres, mettre votre pensée à l’épreuve du monde et vous l’enrichissez au contact des archives du tout-monde. Pourquoi nous les Africains serions-nous exclus de ce mouvement, alors que nous avons porté la vie aux confins du monde et marqué de notre empreinte les cultures du monde ? A une époque, à Sankoré, au Mali, les gens venaient du monde entier pour s’y former, parce que c’était un lieu d’une grande fécondité et ce sont des lieux comme ça que nous devons créer à nouveau.
LES VOISINS DU MALI INSISTENT SUR LE RETOUR DES CIVILS AU POUVOIR
Le président de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, a tancé les militaires pour leur refus de rentrer dans leurs casernes, à l'ouverture d'un sommet appelé à statuer sur le maintien des sanctions contre ce pays
Le chef de l'Etat nigérien, président en exercice de la Cédéao, a défendu le principe général des sanctions contre les putschistes en ouvrant les travaux de ce deuxième sommet extraordinaire virtuel des dirigeants ouest-africains, dix jours après le coup d'Etat.
Ils sont censés délibérer sur le maintien, la levée ou le renforcement de sanctions déjà prises contre leur voisin et membre de l'organisation.
"Pour un pays, le putschisme est une grave maladie.Pour en guérir, une seule ordonnance: les sanctions", a affirmé M. Issoufou à Niamey.
La junte "refuse de regagner les casernes alors que le pays est en guerre, ce qui exige, plus que jamais, que l'armée se concentre sur sa mission traditionnelle", a-t-il dénoncé en faisant référence à la propagation jihadiste.L'ennemi cherche justement "à exploiter le vide institutionnel actuel", a-t-il mis en garde.
- Blocage institutionnel -
Un groupe d'officiers a renversé le 18 août le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s'enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique.
M. Keïta avait le soutien de la communauté internationale et de la Cédéao.Mais il faisait face à une contestation grandissante nourrie par l'apparente incapacité à faire face aux violences jihadistes et intercommunautaires, un profond marasme économique et social et le sentiment répandu de corruption endémique du pouvoir.
Le Mali était en situation de blocage institutionnel quand les militaires ont déposé le président, accomplissant le voeu d'un mouvement de contestation hétéroclite qui réclamait dans la rue la démission de M. Keïta depuis des législatives contestées en mars-avril.
La Cédéao réclame le retour des civils au pouvoir.Elle a différents motifs d'inquiétude tenant à la légitimité des dirigeants ouest-africains et à une stabilité sahélienne déjà mise à mal.
Lors d'un premier sommet par vidéoconférence le 20 août, elle a dénié toute légitimité aux putschistes, suspendu le Mali de ses organes de décision, ordonné la fermeture des frontières de ses Etats membres avec le Mali, et stoppé tous les flux financiers et commerciaux.
Cet embargo préoccupe les colonels nouveaux maîtres de Bamako, tant la population pauvre de ce vaste pays enclavé a un besoin vital d'échanges.
- Un an maximum -
Les militaires ont promis de restituer le pouvoir aux civils.Ils ont manifesté leur volonté de compromis auprès de la mission de médiation dépêchée par la Cédéao au Mali de samedi à lundi.Ils ont accédé à la demande de la Cédéao et ont laissé ses émissaires rencontrer le président déchu.Jeudi, veille du sommet, la junte a annoncé l'avoir libéré.
Le rétablissement de M. Keïta dans ses fonctions, exigence initiale de la Cédéao, n'est plus d'actualité.Le président en exercice de l'organisation a acté vendredi que, selon les propos que M. Keïta a tenus à la mission de médiation, il a démissionné de son plein gré.
En revanche, la transition devant ramener les civils au pouvoir, sa durée et l'identité de celui qui la dirigera partage la Cédéao et la junte.
La "transition ne saurait dépasser 12 mois", selon le rapport de la mission de la Cédéao consulté par l'AFP, alors que la junte souhaitait initialement trois ans.Elle en propose deux à présent.
Pas question non plus pour les pays ouest-africains que cette transition soit conduite par un militaire en exercice.
"Si nous pouvons considérer que la question de la libération d'IBK est résolue, il n'en est pas de même pour celle du retour à l'ordre constitutionnel qui suppose que tous les militaires regagnent les casernes", a souligné M. Issoufou.
DAKAR A PEUR DE SES 3 000 TONNES DE NITRATE D'AMMONIUM
Malgré son déplacement en cours, la substance chimique qui a explosé à Beyrouth le 4 août fait frémir les voisins du port de la capitale sénégalaise
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 28/08/2020
Derrière le comptoir, Anne-Françoise prépare des cafés. Face à son petit restaurant, de l’autre côté de la route, elle ne voit plus qu’elles… ces lourdes portes du port autonome de Dakar et le danger qui se cache derrière.
Au total, 3 050 tonnes de nitrate d’ammonium, une substance chimique utilisée pour fabriquer des engrais ou des explosifs, y sont stockées sur des palettes dans les entrepôts maliens du port. Le tout à quelques mètres du centre historique de la capitale sénégalaise.
« Après l’explosion de Beyrouth [qui a soufflé la ville le 4 août et due à la même substance], je trouve anormal que le nitrate d’ammonium soit gardé ici, en plein cœur de Dakar. C’est vraiment très risqué », continue la jeune femme, qui appelle les autorités à déplacer la substance le plus rapidement possible. D’autant que le long du mur qui protège le port, se tient chaque jour un marché avec ses dizaines de boutiques et ses marchands ambulants qui attirent une foule nombreuse.
Même si rien ne va assez vite aux yeux de l’opinion publique dakaroise, les autorités sont à l’œuvre et le propriétaire du stock a été mis en demeure le 19 août d’enlever sa cargaison. L’armateur a d’abord voulu trouver un site de stockage à Diamniadio, ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de Dakar. Mais le ministère de l’environnement, chargé de donner les autorisations de stockage de matières chimiques dangereuses, n’a pas donné son accord.
« Ces stocks doivent quitter le pays »
« Nous avons demandé que ce produit ne reste pas au Sénégal, car tout stockage de nitrate d’ammonium sur le territoire national nécessite une installation classée “protection de l’environnement”, afin de prévenir tout risque, explique Baba Dramé, directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC) au ministère de l’environnement. Aujourd’hui, l’entreprise n’a pas demandé cette autorisation. Et si elle voulait l’obtenir, les procédures nécessiteraient du temps. Donc, face à l’urgence, nous avons demandé que ces stocks quittent le pays. »
En conseil des ministres mercredi 19 août, le président sénégalais Macky Sall a d’ailleurs demandé aux ministres de l’intérieur et de l’environnement de mettre en œuvre un « plan national de recensement, d’audit et de sécurisation des dépôts de produits chimiques dangereux ».
EXCLUSIF SENEPLUS - Une minorité veut faire acter l’appropriation d’un bien commun au profit exclusif des occupants actuels, lésant ainsi des dizaines de milliers de copropriétaires non implantés - AU FOND DES CHOSES AVEC PR BABACAR GUEYE
Un "Jaraf" autoproclamé de Ouakam soutenu par une minorité cupide mais avec une grande capacité de nuisance veut faire acter l’appropriation d’un bien commun au profit exclusif et définitif des occupants actuels, au détriment des dizaines de milliers des copropriétaires non implantés. L’accusation est du professeur Babacar Gueye, vice-président dela collectivité de Ouakam.
L’affaire remonte à 2009 et concerne le TF 5007 / DG devenu 1751/NGA. Un patrimoine commun qui représente le symbole de l’unité de Ouakam et sur lequel, la collectivité envisage d’ériger un projet innovant qui bénéficiera à tous les habitants du village traditionnel Lébou.
Le contentieux devait être vidé le 24 août par la justice mais la partie adverse a obtenu un report. L’invité de l’émission Au fond des choses présentée par Lika Sidibé, précise que le recours intenté par la collectivité Lébou de Ouakam vise à faire annuler toutes les transactions faites sur le titre foncier 5007, dont la dation en paiement, la levée de l’indivision du titre par les prédateurs et les ventes frauduleuses de parcelles.
Le professeur Gueye qui soupçonne une corruption à grande échelle d’agents administratifs met en garde contre de tels agissements qui pourraient conduire à l’irréparable, surtout dans un contexte marqué par une récurrence des conflits fonciers dans le pays.
Il invite le chef de l’Etat à mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport de la la commission nationale de réforme foncière qui dorment dans les tiroirs depuis plus de deux ans.
90 TESTS POSITIFS, DEUX NOUVEAUX DÉCÈS
Ces nouvelles infections sont composées de 50 cas contacts suivis par les services de santé et de 40 cas issus de la transmission communautaire, a précisé le directeur de la prévention, le docteur Elhadj Mamadou Ndiaye
Dakar, 28 août (APS) – Les laboratoires dédiés aux tests de la Covid-19 ont détecté 90 nouvelles infections sur un total de 1.200 prélèvements reçus du ministère de la Santé, pour un taux de positivité de 7,20%, et la maladie a fait deux morts au cours des dernières vingt-quatre heures.
Ces nouvelles infections sont composées de 50 cas contacts suivis par les services de santé et de 40 cas issus de la transmission communautaire, a précisé le directeur de la prévention, le docteur Elhadj Mamadou Ndiaye, en présentant vendredi le dernier bilan de la pandémie de Covid-19 au Sénégal.
Les cas communautaires sont répartis entre les villes et quartiers suivants : Kédougou (7), Bignona (3), Kaolack (3), Ziguinchor (3), Guédiawaye (1), Ouakam (2), Dakar-Plateau (2), Popenguine (2), Saint-Louis (2), Thiès (2), Fann-Résidence (1), Liberté 5 (1), Louga (1), Maristes (1), Mbao (1), Médina (1), Nord-Foire (1), Ouagou Niayes (1), Pikine (1), Richard-Toll (1) et Tivaouane (1).
Cent dix-sept patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Quarante-quatre cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le premier cas de Covid-19 déclaré le 2 mars, le Sénégal en compte 13.384 dont 9.091 guéris.
La maladie a fait 279 morts dans le pays, et 4.013 patients sont encore sous traitement dans les centres de prise en charge de la Covid-19.
Le directeur de la prévention exhorte encore les populations au respect strict des gestes barrières, notamment le port correct du masque, le lavage régulier des mains avec du savon ou du gel hydroalocoolique.
M. Ndiaye a également rappelé l’importance de la distanciation physique.
MALANG SARR SIGNE AVEC CHELSEA POUR 5 ANS
Libre de tout contrat depuis son départ de l'OGC Nice, Malang Sarr va découvrir un nouveau championnat.
Libre de tout contrat depuis son départ de l'OGC Nice, Malang Sarr va découvrir un nouveau championnat. Le club anglais de Chelsea a officialisé hier l’arrivée du Sénégalais pour les cinq prochaines saisons. Désormais, le joueur de 21 ans est lié avec les Blues jusqu’en 2025
C’est désormais officiel ! Malang Sarr s’engage avec Chelsea. L’ancien pensionnaire de Nice a paraphé un contrat de 5 ans avec le club anglais. Un nouveau challenge pour le défenseur de 21 ans qui avait refusé de prolonger l’aventure avec le club de la ligue 1 française. Capable d'évoluer en charnière centrale ou au poste de latéral gauche, le joueur d’origine sénégalaise avait disputé 19 matchs dans l’élite française, lors de la saison précédente. Il avait inscrit un but. Il ne manquait pas de prétendants depuis l’annonce de son départ de l’équipe niçoise. Ainsi, des formations comme le Torino, Arsenal et plus récemment Chelsea se sont intéressés à son profil. Mais les Blues sont parvenus à l’enrôler.
MALANG SARR UNE OPPORTUNITE POUR CHELSEA
Malang Sarr fait désormais partie de l’effectif de Franck Lampard. Hier, les dirigeants londoniens ont officialisé l'arrivée de l'ancien Niçois pour les cinq prochaines saisons. Seulement, il sera prêté dans un premier temps. «Le joueur de 21 ans a quitté le club de l'OGC Nice cet été, après la fin de son contrat là-bas, et a maintenant signé un contrat de cinq ans avec nous. Il passera la saison 2020-2021 en prêt. Cela lui donnera la chance de gagner un temps de jeu précieux et d'emmagasiner de l'expérience afin qu'il soit prêt à rejoindre notre équipe», explique Chelsea dans un communiqué rendu public hier.
Marina Granovskaia, directrice générale de Chelsea, se frotte les mains d'avoir su profiter d'une telle opportunité. «L'opportunité de signer avec Malang en était une que nous ne pouvions pas manquer. C'est une formidable perspective et nous le suivrons de près pendant sa période de prêt, en espérant qu'il sera bientôt de retour à Chelsea. Nous sommes très heureux de l'accueillir dans le club aujourd'hui», a-t-elle déclaré.