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12 septembre 2025
PLUS DE PRUDENCE ET DE RESPONSABILITÉ
Le président de la République, Macky Sall, a invité, jeudi, les Sénégalais à "plus de prudence et de responsabilité" sur les routes, après l’accident ayant entraîné la mort de 16 personnes entre Pout et Thiès.
Dakar, 29 oct (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a invité, jeudi, les Sénégalais à "plus de prudence et de responsabilité" sur les routes, après l’accident ayant entraîné la mort de 16 personnes entre Pout et Thiès.
"J’invite à plus de prudence et de responsabilité sur les routes", a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Au moins seize personnes ont péri dans un accident de la circulation survenu ce jeudi tôt le matin sur la nationale 2, à hauteur de Allou Kagne, dans les faubourgs de Thiès.
Selon la radio privée RFM, l’accident ayant impliqué un bus de transport de 70 places et un camion frigorifique a également fait de nombreux blessés évacués au centre hospitalier régional de Thiès.
Le bus était en partance pour Mpal, une localité de la région de Saint-Louis (nord) pour les besoins de la célébration du Mawlid, l’anniversaire de la naissance du prophète Mouhamed (PSL).
Le chef de l’Etat a présenté ses condoléances émues aux familles des victimes et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
DES RESCAPES ACCUSENT LA MARINE NATIONALE D’AVOIR HEURTÉ VOLONTAIREMENT LEUR PIROGUE
Selon des sources, la faute incomberait à la marine nationale dont le patrouilleur «Sangomar» aurait heurté la pirogue contenant plus de 70 personnes à bord
La marine nationale est au banc des accusés. Tout n’aurait pas été dit sur la mort de jeunes candidats à l’émigration clandestine dont la pirogue a pris feu au large de Dakar le weekend dernier. Selon des sources, la faute incomberait à la marine nationale dont le patrouilleur «Sangomar» aurait heurté la pirogue contenant plus de 70 personnes à bord.
La non-assistance à personne en danger est sanctionnée par la loi. Dans la nuit du 25 au 26 de ce mois, 60 à 70 passagers ont pris place à bord d’une pirogue pour tenter de rejoindre clandestinement l’Espagne. Les candidats au voyage avaient bien planifié leur voyage. Ils logeaient dans une maison au quartier de Yarakh avant d’être acheminés la nuit de leur départ à l’embarcadère de Soumbédioune où il s devaient monter à bord d’une pirogue à destination des iles Canaries en Espagne. Ils avaient pris discrètement des taxis afin de rejoindre l’embarcadère. Chaque candidat avait payé entre 300 000 FCFA et 350 000 FCFA. Pour un seul voyage, le capitaine — ou, plutôt, l’organisateur du voyage — devait donc amasser 28 000 000 FCFA.
Retour sur la scène de la tragédie
Le patrouilleur «Sangomar» de la Marine nationale et la vedette de la Guardia Civile espagnole avaient intercepté la pirogue dans laquelle avaient pris place nos 60à 70 migrants clandestins, dans la nuit du 25 au 26 octobre, vers 3 h du matin, à 5 km au large de Dakar. C’est du moins ce qu’a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Ce qu’elle n’a pas dit c’est que, c’est après plusieurs tentatives infructueuses pour arrêter la pirogue transportant les candidats au « barça wala Barssakh », la vedette a été obligée de la percuter à l’éperon. Des témoignages glaçants des rescapés soutiennent que la marine espagnole a été la première à avoir intercepté la pirogue clandestine avant de laisser la suite des manœuvres à la marine nationale. Laquelle a tenté à deux reprises d’arrêter le capitaine de la pirogue sans réussir. « C’est alors que le « Sangomar » a heurté la pirogue des clandestins à sa troisième tentative que les marins ont heurté la pirogue. Et contrairement à ce qui a été dit, la pirogue des migrants et le bateau de la marine ne sont pas entrés en collision » soutient une source policière. Autrement dit, à en croire cette dernière, le communiqué de la marine nationale, qui soutient la thèse d’un accident, serait loin de la vérité. En effet, selon des sources de l’enquête, les marins qui poursuivaient la pirogue avaient décidé délibérément de la heurter. « Ce choc très violent a provoqué la désintégration de de la pirogue en bois qui ne pouvait point supporter la collision. Les jeunes se sont jetés dans l’eau alors que beaucoup d’entre eux ne savaient pas nager », poursuit notre interlocuteur.
« Cela s’est passé comme dans le film Titanic sauf que là, les marins nous regardaient mourir alors que c’est eux qui ont heurté notre pirogue »
Alors que la pirogue contenait 60 à 70 passagers, 39 ont été secourus. Ce qui fait penser que le bilan est plus lourd que ne le prétend le communiqué de la Dirpa. « La marine nationale ne peut pas se cacher derrière un communiqué pour maquiller un crime car l’origine de ce drame doit être élucidée », fait savoir notre source. Interrogé, la voix complètement cassée, Abdoulaye Guèye 24 piges, soudeur métallique de profession explique sa mésaventure. « J’ai versé 300 mille FCFA. On était plus de 80 personnes dans la pirogue. Deux patrouilleurs nous ont trouvés, celui de la Guardia civile et celui du Sénégal. Ils ont voulu nous arrêter et nous avons refusé. Car, nous voulions coûte que coûte arriver à destination. Le bateau de la marine nationale nous a barré le chemin deux fois le chemin et c’est à la troisième fois qu’il a heurté notre pirogue. Si les gens veulent savoir comment nous avons fait pour échapper, il faut suivre le film Titanic », témoigne le jeune Saint-louisien. Il jure que « cela s’est passé exactement comme ça lorsque notre pirogue coulait. Je ne suis pas un bon nageur. Je me suis agrippé sur un bidon le temps que les gens viennent nous sauver. C’est le bateau de la surveillance maritime qui a sauvé presque tout le monde. La maritime sénégalaise n’a pu sauver qu’environ 7 personnes. J’étais avant mon grand frère dans la pirogue, je ne l’ai toujours pas revu. Malgré tout ce qui vient de nous arriver, je jure que si une autre occasion se présentait, je reprendrais la pirogue. Car, il n’y a rien au pays. J’ai peiné pour avoir ces 300 mille FCFA. Ici même pour avoir 50 mille FCFA le mois c’est difficile. L’Europe c’est mieux. Les organisateurs se fichent des victimes car c’est l’argent qu’ils gagnent qui leur importe plus » dit le jeune « Ndar-Ndar ». Un autre rescapé du nom de Ibrahima Fall, 42 ans, originaire de Saint-Louis lui aussi, père de famille de 4 enfants, pointe également un doigt accusateur en direction de la marine nationale. «Nous avons pris départ à Soumbédioune, dimanche dernier vers 22 heures.
Après avoir parcouru à peu près 6 km, nous avons voulu changer la machine (moteur) qui roulait à une vitesse de 40 et on a voulu mettre l’autre pour rouler à 60. Après avoir monté la machine, nous avons constaté qu’il y avait un bateau qui nous poursuivait. Il nous a devancé et soulevé des vagues pour renverser notre pirogue, mais on avait un canoé résistant. C’est ainsi que le patrouilleur de la marine manoeuvré pour venir heurter notre pirogue qui s’est fendue et a chaviré. Au lieu de venir nous sauver, les marins nous regardaient. Nous étions 80 personnes, il n’y a que 39 rescapés et c sont ceux qui savaient nager et ceux qui se sont accrochés aux bidons d’essence. C’était la nuit. Les marins sont restés plus d’une heure avant de venir nous sauver. Ils ne se sont résolus à le faire que lorsque la marine espagnole est arrivée. J’avais payé 350 mille francs pour le voyage. Beaucoup de gens que je connais très bien sont parmi les victimes. Les marins nous ont vus lorsqu’on avait allumé la lumière pour changer la machine », indique le quadra. C’est dans la même veine qu’abonde un autre rescapé qui soutient qu’une enquête devrait être ouverte contre la marine nationale. « Ils nous ont fait des sommations et nous avons continué notre chemin. Ils ont essayé de nous déstabiliser en créant des vagues malgré cela notre pirogue ne s’est pas renversée. C’est alors qu’ils ont heurté notre pirogue. Au lieu de venir nous sauver, ils regardaient les gens mourir. Il a fallu que la marine espagnole vienne nous sauver. Nous étions près de 80 passagers. Je suis resté trois heures dans l’eau, accroché à un bidon avant qu’on ne me sauve. Je n’ose pas aujourd’hui dire aux parents de mes amis qui sont décédés la nouvelle », a-t-il expliqué.
Dans ce débat, s’est invité Moustapha Diakhaté, ancien chef de cabinet du président de la République, qui parle de crime odieux et accuse la marine sénégalaise. Il invite l’Etat à clarifier d’urgence les circonstances de ce drame qui a ému notre pays tout entier.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
UNE RÉVOLUTION, SIRE !
On prête à Macky Sall l’intention de virer tous ceux qui ont des agendas cachés pour 2024, mais pas seulement, puisque les ministres incompétents et ripoux devraient également prendre la porte
En Mai 1968, en pleine révolte des étudiants français, l’hebdomadaire satirique « Canard enchaîné », interpellant le général de Gaulle, avait fait cette manchette restée dans l’Histoire : « Un monôme ? Non sire, une Révolution ! »
Un monôme, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est une innocente procession d’étudiants au cours de laquelle ils avancent en file les bras posés sur les épaules des camarades qui les précèdent. Or, le Mai-68 français, tout le monde l’a compris après, était beaucoup plus qu’un simple mouvement d’humeur d’étudiants. Eh bien parodiant le célèbre titre du « Canard », on peut dire, s’agissant du coup de tonnerre dans un ciel sans nuages qui s’est produit hier dans notre pays, qu’il est incontestablement annonciateur d’une révolution ! Oui, rien de moins. Tout le monde s’attendait certes à un remaniement ministériel, ce qui est somme toute un exercice normal dans la vie de tout pays, les chefs d’Etat étant comme des entraîneurs de football obligés de temps à autre à changer de joueurs pour rendre leur équipe plus performante.
Seulement voilà, ce qu’a fait le président de la République dépasse, et de très loin, un réaménagement technique d’un attelage gouvernemental pour constituer une bourrasque institutionnelle en ce que non seulement il est permis de s’attendre au départ de plusieurs ministres, dont certains poids lourds à qui sont prêtées des ambitions présidentielles — horresco referens ! — mais encore il a profité de l’occasion pour faire d’un coup de sabre plusieurs décapitations ! Ce dernier mot étant particulièrement inapproprié dans les circonstances que tout le monde sait mais enfin, comme Robespierre, grand révolutionnaire français, Macky va effectivement faire tomber des têtes. Il a d’ailleurs déjà commencé puisque celles de la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Mme Aminata Touré dite Mimi, du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, du prédécesseur de ce dernier à cette fonction, le sournois Maxime Jean-Simon Ndiaye, toutes ces têtes sont déjà passées sur le billot. Et ce n’est qu’un début sans doute. Nul ne sait ce qu’un président de la République a dans sa tête, mais, pour ce coup-ci, il est permis de prédire un très vaste chamboulement à tous les niveaux de l’Etat, un jeu de chaises musicales sans précédent sous le magistère du président Macky Sall.
Une éminente autorité qui a eu à assumer de très hautes responsabilités avait eu à me dire en 2017 ces mots en passe de devenir prémonitoires rétrospectivement : « Mais M. Ndiaye, vous êtes extrêmement critique à l’endroit du président Macky Sall à ce que je vois ! Je ne vous demande qu’une seule chose : soutenez-le, accordez-lui le bénéfice du doute et de la bonne foi et donnez-lui le temps. S’il est réélu en 2019, je vous jure que vous verrez un autre président Macky Sall car il est conscient de tous les problèmes que vous dénoncez… » Plus d’un an après la réélection de l’actuel président de la République, je commençais à me dire que mon éminent interlocuteur avait eu tout faux, finalement. Mais depuis hier et les décisions prises sans trembler par le président de la République — qui sont, encore une fois, annonciatrices d’une véritable Révolution —, je me dis que, au fond, l’éminente autorité en question avait peut-être vu juste. Et que, peut-être, l’autre Macky qu’il annonçait est enfin là. On lui prête en tout cas l’intention de virer tous ceux qui ont des agendas cachés pour 2024, mais pas seulement, puisque les ministres incompétents et ripoux — et Dieu sait qu’il y en avait dans le gouvernement qui vient d’être remercié — devraient également prendre la porte. Virer les incompétents, les ambitieux façon Iznogoud et les ripoux ? « Vaste perspective ! », aurait dit le général de Gaulle.
L’objectif du Président serait non seulement de mettre en place un gouvernement formé de femmes et d’hommes efficaces et compétents — des technocrates, quoi — qui ne lorgneraient pas son fauteuil afin de prendre à bras-le-corps les immenses problèmes qui assaillent notre pays, mais encore de baliser la voie vers 2024.
Pour le dauphin qu’il aura choisi pour lui succéder… Mais enfin, attendons qu’il abatte ses cartes avant de pouvoir nous prononcer sans grand risque d’être démenti par les faits ! Une chose est sûre : le Sénégal tout entier retient son souffle…
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CE QUI NOUS ATTEND, C'EST LA CATASTROPHE
Il ne s'était pas exprimé publiquement depuis son arrestation en avril 2011. À quelques jours de l'élection présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo accorde un entretien exclusif à TV5Monde
Il ne s'était pas exprimé publiquement depuis son arrestation en avril 2011. À quelques jours de l'élection présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo accorde un entretien exclusif à TV5MONDE. Actuellement en liberté conditionnelle en Belgique, et dans l’attente d’un procès en appel devant la Cour Pénale Internationale, l'ancien président de la République de Côte d'Ivoire appelle les politiques au dialogue pour préserver la paix : "Ce qui nous attend, c'est la catastrophe. C'est pour ça que je parle. Pour qu'on sache que je ne suis pas d'accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Il faut discuter", assure-t-il àDenise Epoté.
MACKY SALL LIBÈRE LES AMBITIEUX
Au-delà des tares notées au sein de l’équipe gouvernementale sortante, le président souhaite, à travers le remaniement ministériel, se séparer de tous ceux à qui l’on prête des ambitions présidentielles et qui ralentiraient le train de l'émergence
On en sait un plus sur les mo-tivations qui auraient pousséle président Macky Sall àchanger de gouvernement.Au-delà des tares notéesdans l’équipe sortante, il sedit que sa démarche va dansle sens de se séparer de tousceux à qui l’on prête des am-bitions présidentielles et quiralentiraient le train del’émergence.
Les spéculations vont bon train après la dissolution du gouvernement par le président de la République, Macky Sall. Si certains lient la décision du chef de l’Etat aux difficultés économiques du pays et la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine, d’autres affirment que le leader de l’Alliance pour la République( APR) a la volonté de faire entrer des membres de l’opposition au sein de l’attelage gouvernemental pour se faire de nouveaux alliés et donner l’impression d’un chef d’Etat ouvert qui est capable de travailler même avec ceux qui l’ont combattu de toutes leurs forces lors de la dernière élection présidentielle. Mais ce qui vient remettre en question leurs explications, c’est la mesure prise par Macky Sall de débarquer Aminata Touré de la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE). D’après certaines indiscrétions et selon des informations glanées chez des personnalités très au fait de ce qui se trame au sommet de l’Etat, le président de la République a décidé de prendre comme prétexte le remaniement ministériel pour libérer ses collaborateurs accusés à tort ou à raison de vouloir se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ainsi, ceux qui s’attendent à ceq u’Aminata Touré fasse partie du prochain gouvernement vont être déçus si l’on se fie à certaines confidences. Car l’ancien Premier ministre du Sénégal, en plus des ambitions présidentielles qui lui sont prêtées, paie également pour son allergie au troisième mandat. Son collègue de parti, Amadou Baaussi, ne devrait pas siéger au Conseil des ministres.
Beaucoup de ses camardes de l’Alliance pour la République affirment ouvertement que l’actuel ministre des Affaires étrangères se préparent pour remplacer Macky Sall en 2024. D’ailleurs, les Apéristes se partagent une photo sur les réseaux, dans laquelle, Amadou Ba, en posture d’un candidat à une présidentielle, souhaite un bon Gamou aux populations. Cette « affiche » est mal vue par certains souteneurs du chef de l’Etat qui n’hésitent pas à la présenter comme une preuve des ambitions de l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
En plus de ses deux alliés, Macky Sall aurait également en tête de ne pas retenir Mamadou Makhtar Cissé dans le prochaingouvernement. Même s’il a la réputation d’être un fonctionnaire dévoué, les attaques dirigées contre lui dans l’affaire Akilee et bien sûr les ambitions présidentielles qui lui sont prêtées pourraient être les probables raisons de sa sortie.
Quid de Mahammed Boun Abdallah Dionne ? L’ancien Premier ministre, dont la confiance auprès du président de la République semble s’éroder, à cause des ambitions présidentielles qui lui sont prêtées, pourrait quitter l’attelage gouvernemental et atterrir au plus au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Visiblement, le président de la République a décidé de s’aliéner tous ceux dont les ambitions sont affichées. Une manière pour lui de disposer d’une équipe plus loyale et plus déterminée à faire des résultats.
«J'AI TOUJOURS VOULU FAIRE PARTIE DE CETTE EQUIPE, DE CETTE VILLE»
Entre Kalidou Koulibaly et Naples, c’est une longue histoire d’amour.
Entre Kalidou Koulibaly et Naples, c’est une longue histoire d’amour. Arrivé au club lors de la saison 2014-2015, le Sénégalais s’est imposé dans l’effectif napolitain, devenant mêmeune icône du club. courtisé par les plus grosses écuries européennes, l’international sénégalais a choisi tout simplement de rester et d’entamer une sixième saison avec la formation du président De Laurentiis. Dans un entretien accordé au magazine du club (NapoliMagazine.com), le joueur de 29 ans explique pourquoi il a opté de rester en Italie.
Vous êtes au club depuis six ans. Peut-on dire que Naples est devenu votre maison ?
Oui. Quand je suis arrivé à Naples, je me souviens que les difficultés ne manquaient pas, car il y avait un peu de peur pour ce que serait ma performance. Je me suis immédiatement mis au travail. J'ai toujours voulu faire partie de cette équipe, de cette ville. Ils m'ont tellement donné depuis mon arrivée et je veux rendre la même confiance que j'ai reçue dès le premier jour de mon séjour ici. La confiance que les fans m'ont accordée était importante. Ils m'ont donné une nouvelle confirmation du choix que j'ai fait, c’est-à-dire, rester ici. Je suis très heureux aujourd'hui. Nous faisons du bon travail, ma famille va bien à Naples et je suis heureux d'être ici.
Naples débute bien la saison avec quatre victoires en quatre matchs. Peut-on dire que cette année est la bonne pour le titre ?
Je pense que c’est trop tôt pour le dire. On sait que le championnat est très long, il y a des équipes très fortes. Nous sommes conscients qu'il faut gagner des matchs. Chaque match est difficile et on l'a vu ce week-end à Benevento. C'était un derby et tout le monde pensait que c'était facile. Alors que nous savions qu'un derby n'est jamais un match comme les autres. Nous avons montré que nous avons une bonne mentalité. Je suis content de cela et nous devons continuer à grandir.
Naples a perdu contre la Juventus, sans pour autant jouer le match. Comment avez-vous accueilli cette décision ?
Ce qui m'a fait mal, c'est le fait de perdre 3-0 sur tapis vert. Nous faisons un excellent travail et les résultats sont visibles. Nous aurions pu jouer le match. Et avec les armes que nous avons, nous aurions pu obtenir quelque chose contre la Juventus. C’est désolant, mais il faudra regarder devant. Nous devons dormais penser au terrain. Jeudi (Ndlr : aujourd’hui), nous avons un match très important et nous voulons rattraper le retard.
Le match contre la Real Sociedad est-il décisif pour la suite de la compétition ?
Contre l'AZ Alkmaar, nous avions joué un match juste. Mais le but que nous avions encaissé nous a fait mal. Nous avons aussi raté beaucoup d’occasions. En Ligue Europa, vous pouvez jouer bien durant même 100 minutes, mais sans pour autant marquer. Ce sera un bon match à prendre très au sérieux. Mais nous devons repartir sur de bonnes bases. La victoire contre Benevento doit nous servir. La route est encore longue. Pensons au présent. Et le match contre la Real Sociedad sera très difficile. Nous voulons remettre les choses en ordre, après la première défaite. Ensuite, nous penserons au championnat.
Contre AZ Alkmaar, vous aviez le brassard de capitaine. Qu’avez-vous ressenti ?
Je ressens beaucoup de fierté. Je sais que Lorenzo (Ndlr : Insigne) est le premier capitaine. Mais il ne faut pas oublier qu'il y en a beaucoup d'autres dans l'équipe. Mertens, Ghoulam, Hysaj et Mario Rui sont ceux qui parlent le plus dans le groupe. Et nous savons que nous sommes tous complémentaires et importants pour le groupe. Je porte le brassard de capitaine et je ne cache pas que je suis très heureux. Je sais qu'à ce moment-là, je représente tout le peuple napolitain et je veux qu'il soitfier de moi. Pour cette raison, je fais l'impossible pour me montrer à la hauteur. Je donnerai toujours 300% pour les fans, pour les récompenser de l'affection qu'ils me portent.
Vous avez une relation particulière avec Faouzi Ghoulam. Pensez-vous qu’il reviendra à son meilleur niveau, après sa longue blessure ?
Pour moi, Ghoulam est déjà revenu à son meilleur niveau. C'est le coach qui doit faire les choix. Et je sais qu’il donnera à Faouazi l'opportunité, mais aussi aux autres. Ghoulam est un frère pour moi. Depuis que je suis arrivé à Naples, je suis toujours avec lui. Nos familles sont toujours ensemble. Je suis convaincu qu'il sera toujours prêt au bon moment.
Qu’est-ce qui a changé à Naples depuis l'arrivée de Gattuso et quelle est votre relation avec lui?
J'ai une relation très positive avec Gattuso, car il ne se retient pas et ditles choses en face.Nous avons manqué cet aspect dans le passé, parce que nous nous sommes vus beaux. L'entraîneur nous a donné ce qui nous manquait, avec plus d'options sur le plan tactique. Cet aspect nous aidera beaucoup. Nous pouvons voir deux Napoli différents, avec un 4- 3-3 et un 4-2-3-1. Cela peut aussi être utile pendant les matchs. Gattuso, pour moi, est comme un père. Il est toujours proche et me donne des conseils. Il veut retrouver le Koulibaly d'il y a 2 ou 3 ans. Et je pense que nous sommes sur la bonne voie. Il me donne beaucoup de motivation et de positivité. Il compte sur moi et je le fais volontiers. Il se met à ma disposition et je suis également à sa disposition.
Le quel des différents coachs de Naples vous a le plus marqué?
Pour dire la vérité, tout le monde. Rafael Benitez a été mon premier coach à mon arrivée à Naples. Par la suite, il y a eu Carlo Ancelotti, Maurizio Sarri et Gennaro Gattuso. Il y a aussi ceux que j'avais connus avant eux. C’est le cas de Dominique Bijotat qui m'a lancé dans le monde professionnel en France. Tous ces entraineurs m’ont donné quelque chose. Si aujourd'hui je suis le joueur que vous connaissez tous, je le dois aussi aux expériences que j'ai eues avec ces entraîneurs.
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer sans supporters ?
Ce n’est pas du tout évident. Mais, j'espère que les supporters pourront bientôt revenir pour occuper les gradins de tous les stades, en particulier le nôtre. Jouer au San Paolo sans nos supporters est un peu triste. Nous ferons tout notre possible pour leur donner du bonheur. Ce n’est pas motivant d’être sur le terrain et d’applaudir sans ceux qui applaudissent dans les tribunes. Ils nous ont toujours soutenus et nos adversaires ont toujours eu peur de les entendre. Nous ferons de notre mieux, en attendant qu'ils reviennent applaudir au stade et même plus.
par Bosse Ndoye
APPEL AU RETOUR LANCÉ À UN FRÈRE ÉMIGRÉ SANS-PAPIERS
Nous n’oublierons jamais que c’est pour nous soutenir que tu as arrêté tes études en France pour aller faire du Mòodu-Mòodu en Italie, juste après la retraite du notre père. Il faut rentrer car il y a des choses à faire dans notre pays
C’était la troisième fois que Nabou faisait le même cauchemar en une semaine. Contrairement à la première et à la seconde nuit, cette fois-ci elle sursauta brusquement et poussa un cri bref et aigu. Transie de peur, elle s’assit sur son lit et demeura pensive dans l’obscurité pendant quelques minutes. Après s’être rassérénée, elle se leva et, d’un pas pesant, s’en fut nonchalamment vers le salon. À peine en avait-elle ouvert la porte qu’elle se mit à tâter le mur avant de parvenir à allumer la lumière. Puis elle alla s’installer sur le canapé, perdue dans les méandres de ses pensées pendant un bon moment. Ensuite, elle se releva et fit quelques pas la menant devant la bibliothèque pour en prendre un livre. Elle l’ouvrit et en retira une feuille et un stylo qu’elle y avait laissés en guise de marque-page et alla se rasseoir sur le canapé. À cette heure avancée de la nuit son père, sa mère et sa belle-sœur, avec qui elle vivait, dormaient à poings fermés dans le bâtiment se trouvant de l’autre côté de la maison. La tête entre les mains, Nabou mit plusieurs minutes avant d’avoir les idées claires quant au message qu’elle voulait envoyer à son frère jumeau émigré. Elle se pencha aussitôt sur son papier et se mit à griffonner rapidement quelques mots : « Bonjour frère jumeau adoré. C’est avec un sentiment bizarre – que j’ai du mal à te décrire -, que je t’écris. Je suis tout de même très contente et surtout soulagée d’apprendre par le biais de ton ami Birame, qui est passé nous rendre visite il y a trois jours, que tu vas très bien. Car, n’ayant pas de tes nouvelles depuis un bon moment, nous nous sommes fait un sang d’encre, ma mère et moi. »
Ne sachant comment entrer dans le vif du sujet, après avoir couché ces phrases sur son papier, Nabou marqua un temps d’arrêt. Aussi resta-t-elle très concentrée pour retrouver ses idées. Plusieurs minutes s’étaient écoulées lorsque celles-ci lui revinrent, plus claires. Elle se remit brusquement à les écrire de peur d’en omettre quelques-unes: « Il est 3 h du matin et je me bats contre mes paupières qui veulent se rabattre sur mes yeux tels les volets d’une fenêtre que l’on ferme avec force. C’est dire à quel point j’ai sommeil. Dès lors, je vais à brûle-pourpoint à l’objet de mon message tout en évitant toute circonvolution. Je ne sais pas comment tu vas le prendre, mais en tant que ta sœur jumelle je me sens obligée de te parler. D’autant que je fais le même terrible cauchemar à ton sujet depuis que j’ai regardé un triste reportage sur la situation dégradante et humiliante que vivent certains émigrés sans-papiers en Espagne, France, Italie au Maghreb et dans quelques pays du Golf. J’aimerais que tu rentres définitivement cher frère. Il faut le faire pendant qu’il est encore temps. Tu es jeune, il te sera alors toujours possible de refaire ta vie ici en te lançant dans de nouveaux projets. Je ne souhaiterais pas que tu finisses comme certains de ces émigrés que j’ai vus dans le reportage, qui ont versé qui dans le banditisme, qui dans des situations peu honorables pour gagner leur vie ; ou d’autres qui, en attendant une hypothétique régularisation de leur situation administrative, ont non seulement perdu leur vigueur physique et parfois intellectuelles mais sont si empêtrés dans l’expectative depuis plusieurs années qu’ils ont perdu toute possibilité de bâtir quelque chose de solide ici et dans leur pays de résidence. De plus, beaucoup de choses ont changé dans la maison depuis que tes transferts d’argent sont devenus irréguliers. Au début maman parvenait à colmater les brèches grâce quelques tontines qu’elle avait perçues et épargnées. Mais depuis un certain moment nous faisons face à de sérieuses difficultés financières. Avec la cherté de la vie, la maigre pension de retraite de notre valétudinaire père représente une goutte dans l’océan de nos charges. Cette situation affecte beaucoup notre brave maman, qui ne sait plus où donner de la tête pour assurer la dépense quotidienne. Car non seulement personne ne lui vient en aide, mais elle n’a nulle part où aller dans le quartier pour quelquefois emprunter de l’argent. Le fait que tu sois en Espagne constitue une sorte de frein l’empêchant d’aller solliciter quelque aide financière auprès de ses amies. Au contraire, ce sont souvent ces dernières qui viennent lui faire étalage de leurs doléances espérant qu’elle puisse leur rendre service parce qu’elles pensent qu’on ne manque de rien. Mais tu connais maman, elle ne se plaint presque jamais et elle fait tout pour ne pas te dire certaines choses de peur te causer d’autres soucis et de heurter ta sensibilité. En ce qui me concerne, vu que je n’ai pas de bourse, j’ai dû arrêter d’aller régulièrement à l’universitaire afin de m’épargner le fardeau des tickets de restaurant et des titres de transport. Je suis dès lors obligée de faire mes recherches sur Internet et d’emprunter certaines œuvres par-ci et par-là pour la rédaction de mon mémoire. Avant-hier, maman m’a fait savoir qu’elle pensait même à demander à ta femme de retourner chez elle puisqu’elle a constaté – bien qu’elle ne lui ait rien dit - qu’elle souffre physiquement et moralement et qu’elle trouverait peut-être de meilleures de conditions de vie auprès de sa famille. Tout cela pour te dire que tu dois retourner au bercail. Je sais toutefois qu’il faut une décision ferme et surtout beaucoup de courage pour le faire parce que le retour n’est jamais facile, surtout lorsque tu dois revenir « les mains vides » - dans notre société matérialiste, où le paraître tend à supplanter l’être et ce que l’on a à prendre le dessus sur ce que l’on est - après avoir passé beaucoup d’années à l’étranger. Car il y aura à coup sûr des mauvaises langues pour dire que tu as été déporté, des regards interrogateurs pour te demander pourquoi ton séjour se prolonge et surtout la délectation des méchantes gens qui ne souhaitent que de te voir échouer ta vie même s’ils te sourient tous les jours. C’est cette malveillante facette pharisienne de notre société que je ne cesse de dénoncer ; cette malveillance peut même provenir de ta propre famille. C’est ce qui est arrivé à grand Ngagne, le demi-frère de ton ami d’enfance Pape. Il est mort de chagrin le mois passé. Lorsqu’on l’a expulsé de France, presque toute sa famille – dont le soutien lui était nécessaire pour rebondir – l’a laissé tomber. Il était comme banni dans la maison familiale où certains le traitaient de raté, d’autres de paresseux, voire de fou quand ils avaient maille à partir avec lui. Pourtant, j’ai entendu dire que c’est lorsqu’il a découvert, à son retour, que l’argent qu’il avait envoyé à son père pour l’achat d’une maison avait été utilisé à d’autres fins par celui-ci qu’il était tombé dans un état dépressif. Ceci dit, il faut avoir le courage de retourner au bercail cher frère. Je sais qu’il faut parfois beaucoup de patience pour bénéficier d’une régularisation, mais le temps n’attend pas et cela fera bientôt quatre ans et demi que tu n’as plus de papiers. De plus, avec la xénophobie, le racisme, l’islamophobie, qui règnent actuellement dans plusieurs pays européens, qui se bunkarisent et tendent de plus en plus à basculer vers l’extrême droite, les espoirs de régularisations massives deviennent très minces, pour ne pas dire inexistants. C’est pourquoi je me pose un tas de questions lorsque je vois nombre de nos jeunes compatriotes ou autres Africains, ces forces vives devant participer au développement du continent et à sa libération du joug néocolonial, se jeter à corps perdu dans des pirogues pour braver les mers ou emprunter les déserts dans des véhicules de fortune. Mais, d’un autre côté, je ne peux pas m’empêcher d’éprouver une rage incommensurable envers nos indignes dirigeants compradors, dont nombre d’entre eux, non seulement massacrent leurs populations pour s’accrocher illégalement au pouvoir, mais encore baignent dans l’opulence pendant que la majorité de ces dernières se noient davantage dans les bas-fonds de la misère. Ils ne servent que leurs propres intérêts et ceux des grandes puissances étrangères qui les aident à se pérenniser au pouvoir. Que les populations meurent de faim, qu’elles éprouvent des difficultés pour se soigner ou pour étudier convenablement, que le chômage endémique s’éternise, peu leur chaut.
Cher frère, je t’imagine mal vivre ces humiliations quotidiennes, ce racisme, cette indifférence, ce mépris, parfois ces meurtres dont sont souvent victimes certains de ces émigrés sans-papiers que j’ai vus dans le reportage. Rentre, tu n’as rien à craindre : ta famille t’aime et restera toujours reconnaissante à ton égard. Tu t’es saigné aux quatre veines pour que nous vivions dans de très bonnes conditions. Nous n’oublierons jamais que c’est pour nous soutenir que tu as arrêté tes études en France pour aller faire du Mòodu-Mòodu en Italie, puis en Espagne juste après la retraite du notre père. Il faut rentrer car il y a des choses à faire dans notre pays. Et c’est à nous la jeunesse de les réaliser. Si on se met toujours au service des autres, on peut certes s’en sortir individuellement, mais collectivement ils seront éternellement devant nous et ne cesseront jamais de nous exploiter et surtout de nous imposer leur vision du monde comme cela a été et est encore le cas avec cet Occident, qui croit en être le centre. Il y a des possibilités ici. D’ailleurs, dans ce même reportage on a montré d’anciens émigrés qui, après leur expulsion ou retour volontaire, sont parvenus à réussir de très belles affaires qu’ils n’auraient jamais réalisées s’ils étaient restés à l’étranger. Avec le courage, la combativité, la dignité et le sens du devoir que je te connais, tu peux faire autant, voire plus que ces gens-là. N’oublie pas que papa dispose d’un grand terrain laissé en jachère dans son village natal. Tu pourras le mettre en valeur à ton retour. L’agriculture est un secteur qui marche presque partout dans le monde. Cet Occident sur la pente n’est pas une fin en soi. Il est loin d’être le pays de Cocagne que d’aucuns imaginent. Si certains y parviennent à mettre la main sur le Graal beaucoup d’autres s’y cassent souvent les dents. Ce qui s’est passé récemment à Moria doit décourager ceux qui prennent tous les risques pour aller en Europe, fût-ce pour demander le statut de refugié sauf en cas d’extrême nécessité. L’Europe - du moins beaucoup de pays européens -, foule au pied ses propres lois quand il s’agit de demandeurs d’asile et autres émigrés. Elle fait tout pour se barricader afin d’empêcher à certaines populations dont elle ne cesse d’exploiter les pays ou de les bombarder de fouler son sol. Qui plus est, l’émigration n’est pas un gage de réussite comme le fait de rester dans nos pays celui d’échec. Tant s’en faut, les exemples sont légion.
Le secret est juste de travailler dur peu importe sans emplacement géographique. Prends ton courage à deux mains frère jumeau bien aimé et reviens à mes côtés. Tu me manques et tu manques beaucoup à ta chère maman qui ne cesse de se soucier de toi. Elle vit une misère intérieure qui la ronge régulièrement. Le manque d’argent ne doit pas créer en toi une quelconque gêne ou une sorte de barrage te poussant à couper le contact avec nous. Ce qui nous lie est plus grand et beaucoup plus important que les Western Union, Money Express, Moneygram, Ria…Bon, je m’arrête là. Je ne vais pas non plus t’écrire un livre… De plus, je ne vais pas te prêter le flanc. Toi qui me disais souvent que je suis Docteur-ès-Parlotte (riiires). Réponds-moi s’il te plaît dès que Birame t’auras remis la lettre. Je suis impatiente de te lire. Je te fais de gros bisous. Je t’aime très fort. »
HUIT RESPONSABLES LIBÉRAUX EN BELGIQUE TOURNENT LE DOS À WADE
La saignée continue au Parti démocratique Sénégalais (PDS)
La Fédération du Parti démocratique sénégalais (PDS) a enregistré hier la démission de plusieurs responsables. Au nombre de huit, ils ont adressé une lettre au Secrétaire général national du parti, Abdoulaye Wade, pour lui annoncer leur départ.
La saignée continue au Parti démocratique Sénégalais (PDS). Huit responsables de la Fédération du PDS en Belgique ont annoncé leur démission hier dans une lettre adressée au Secrétaire général national du parti, Abdoulaye Wade. Il s’agit du coordonnateur Mamadou Lamine Mbodj, de la secrétaire administrative Amy Ba, de la présidente du Mouvement des femmes Fatoumata Ba, du président du comité des sages Biram Goudiaby, de la vice-présidente du Mouvement des femmes Marième Soda Ndiaye, du Trésorier Abdou Ka, du secrétaire à l’organisation Malick Diagne, et du chargé de la communication Adama Diallo.
Ces désormais ex-membres du PDS reprochent à Abdoulaye Wade d’avoir manifestement choisi une voie dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Car les derniers évènements à la permanence nationale prouvent, selon eux, que leurs revendications formulées le 14 septembre 2019 n’ont pas été tenues en compte. Ils avaient adressé une résolution au père de Karim Wade dans laquelle ils exprimaient leur option pour l’unité du parti et le rassemblement de tous les militants sans exclusion aucune. Ils avaient également recommandé au pape du Sopi de ne point recourir au népotisme, au nom d’un rajeunissement factice de la direction du parti, pour promouvoir des gens sans mérite et sans compétence et qui ne peuvent justifier une quelconque adhésion officielle. «Nous avions opté pour le respect des principes et des valeurs qui ont toujours fondé l’essence même du PDS tels que proclamés dans la charte fondamentale du parti. Nous avions refusé de bâtir le parti avec des briques de conflits, et nous avions dit stop au bloc contre bloc, stop au clan contre clan. Stop au système binaire dont les incapables raffolent pour nourrir leur ambition personnelle et non le bien-être du parti. Nous avions exigé la refondation du parti basée sur des critères consensuels acceptés par tous et conduite par une commission inclusive.
Les derniers évènements à la permanence nationale prouvent le contraire à suffisance », se désolent-ils. Les démissionnaires affirment également avoir demandé des réponses à Abdoulaye Wade sur des questions, mais leur requête est lettre morte. «Que fera le PDS si Karim Wade n’est pas amnistié et que son procès n’est pas révisé ? Pas de réponse. Allons-nous continuer à faire de Karim Wade notre candidat en 2024 et revivre les mêmes péripéties qu’en 2019 ? Pas de réponse. Ce que nous n’avons pas réussi en 2019, c’est-à-dire la candidature de Karim Wade, saurions-nous le réussir en 2024, d’autant qu’on refuse de dialoguer avec Macky Sall? Pas de réponse. Nous avions demandé l’arrêt du clonage du parti qui consiste à remplacer tout dirigeant de section ou de fédération régulièrement et démocratiquement choisi par des karimistes», expliquent-ils.
11 CAS SUPPLÉMENTAIRES ET UN DÉCÈS DÉCLARÉS JEUDI
Dans son rapport quotidien sur la situation de l’épidémie au Sénégal, Dr Ndiaye a indiqué que les nouvelles infections concernent 5 contacts suivi par les services du ministère, et 6 autres issus de la transmission communautaires,
Dakar, 29 oct (APS) – Onze nouvelles contaminations de Covid-19 ont été enregistrées en plus d’un décès, au cours des dernières 24 heures, a indiqué, jeudi, le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 689 tests réalisés, 11 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1, 60% et un décès enregistré’’, a notamment annoncé le directeur de la prévention, le Docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Dans son rapport quotidien sur la situation de l’épidémie au Sénégal, Dr Ndiaye a indiqué que les nouvelles infections concernent 5 contacts suivi par les services du ministère, et 6 autres issus de la transmission communautaires,
Ces derniers ont été enregistrés à Dakar Plateau (2cas), Liberté 5 (1cas) , aux Parcelles assainies (1), Yoff (1) et Keur Massar (1).
Il a en même temps fait savoir que 95 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris, alors que 6 patients sont encore pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a enregistré 15 595 cas positifs de Coronavirus, dont 323 décès, 14 660 guéris et 609 sous traitement.
SOULEYMANE TÉLIKO ASSISTÉ PAR 6 MAGISTRATS ET 8 AVOCATS
Le président de l’union des Magistrats du Sénégal (Ums) a déféré mercredi à la convocation du rapporteur Assane Ndiaye, procureur général près la cour d’appel de Ziguinchor
Le président de l’union des Magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko a déféré hier à la convocation du rapporteur Assane Ndiaye, procureur général près la cour d’appel de Ziguinchor. Selon nos sources, l’audience a tourné autour des péripéties du procès de khalifa Ababacar Sall. Pendant trois tours d’horloge, Souleymane Téliko qui était assisté de 6 juges et de 8 conseils a répondu aux questions des «enquêteurs». Il saura dans les prochains jours s’il sera traduit ou pas devant le conseil de discipline.
Comme ils l’avaient promis, les avocats et les magistrats se sont mobilisés hier à la Cour suprême pour soutenir le président de l’Ums, Souleymane Téliko, qui faisait face au rapporteur de la Cour suprême de Dakar. Pour des raisons de commodité, les avocats et les magistrats ne pouvaient pas tous accéder au bureau du président Assane Ndiaye.
Ainsi, après concertation, ils ont décidé de choisir 6 magistrats et 8 avocats pour assister Souleymane Téliko au cours de son audition. Les autres ont été obligés de prendre leur mal en patience dans la salle d’audience de la Cour suprême. En effet, le face-à-face entre le président de l’Ums et son enquêteur a essentiellement porté sur ses propos selon lesquels les droits de la défense de Khalifa Ababacar Sall ont été violés lors de son procès contre l’Etat du Sénégal dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Après sa sortie, le juge Téliko a été accusé d’avoir jeté le discrédit sur la justice. Ce que réfute naturellement le président de l’Ums qui a été auditionné de 11 heures à 14 heures. Au sortir de l’audition, la défense s’est voulu rassurante.
ME CIRE CLEDOR LY : «ON EST CONFIANT»
Joint au téléphone, Me Ciré Clédor Ly, un des conseils du président de l’Ums, consent juste à souligner que l’audition s’est bien passée. «Elle s’est tenue dans le respect mutuel et dans les règles de l’art. Notre client a eu la possibilité d’être assisté par ses avocats et des magistrats», se réjouit la robe noire qui ajoute que la défense en sort confiante. «Nous sommes très confiants, car notre client a été très bien assisté. Toutefois, nous avons décidé de ne pas communiquer», indique Me Ciré Clédor Ly.
Après cette étape, il appartient désormais à la Cour suprême d’apprécier si le leader de l’Ums doit être traduit devant le Conseil de discipline ou non. A rappeler qu’à la fin de son audition devant l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (Igaj) il y a quelques semaines, le juge Téliko avait crié à une tentative d’intimidation de la part de la Chancellerie avec à sa tête le garde des Sceaux Me Malick Sall.