La progression fulgurante du virus de la Covid-19 à Ziguinchor affecte bien le personnel médical de la région. Sur les centaines de cas positifs détectés dans la région figure une bonne trentaine d’agents de santé touchés par la maladie.
Des infirmiers, aides-soignants et autres agents de santé qui ont choppé le virus et qui trainent la maladie de la Covid-19 dans la partie sud du pays. Une situation d’autant plus inquiétante que ce sont des agents de santé en premières lignes dans cette croisade contre la Covid-19 dans la région où la flambée des cas installe la psychose totale. Aujourd’hui l’inquiétude va crescendo dans la région qui enregistre chaque jour des cas positifs.
Une vingtaine de cas recensés en 48 heures dans la région où la maladie a bien installé ses quartiers. Et s’il y a une ville qui est en passe de devenir l’épicentre de la maladie dans la région, c’est bien la commune de Ziguinchor qui comptabilise plus de trois cent cas positifs sur les 420 que compte la région de Ziguinchor. Dans ce groupe de personnes atteintes de la Covid-19, depuis le début de la pandémie à Ziguinchor, figure un lot de 187 cas de la redoutable transmission communautaire détectés à Ziguinchor.
Les Centres de traitements épidémiologiques (CTE) des malades atteints de Covid-19 sises à l’hôpital Régional de Ziguinchor et au Stade Aline Sitoé Diatta débordés, certains malades sont traités à domicile. La flambée de cas positifs à Ziguinchor a même poussé les autorités municipales à établir une cartographie des cas selon les quartiers de la commune.
Sur les 36 quartiers que compte la commune de Ziguinchor, 30 sont touchés par la maladie et Boucotte Ouest, avec 35 cas positifs, reste le quartier le plus touché dans la commune, suivi des quartiers Escale et Lyndiane qui complètent tristement le podium des quartiers les plus infectés dans la commune de Ziguinchor. Une région sud où la pandémie étend bien ses tentacules.
UNE DECISION QUI IMPACTE LE SENEGAL
La fermeture des frontières terrestres et aériennes de l’espace Cedeao à l’Etat malien, entraînera un coût économique et commercial qui risque d’asphyxier la population malienne.
La fermeture des frontières terrestres et aériennes de l’espace Cedeao à l’Etat malien, entraînera un coût économique et commercial qui risque d’asphyxier la population malienne. Cette mesure induit également des contrecoups dans l’ensemble des pays de la Cedeao, singulièrement à l’économie sénégalaise dont le flux, très important concentre près de 70% des imports et exports maliens.
L a situation actuelle du Mali ayant amené des militaires putschistes à renverser le président Ibrahima Boubacar Keita, est plus préoccupante. Après plusieurs mois de contestations populaires, pour cause de mal gouvernance du pays, aux tueries et autres enlèvements dont le plus connu est celui de Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) et chef de file de l’opposition malienne, le 25 mars dernier la situation politique et social devenait de plus en plus délétère.
Le coup d’Etat du 18 août 2020 a fait prendre à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) la décision de fermer toutes les frontières terrestres et aériennes avec le Mali, isolant ainsi un pays qui en est membre. Ce pays traversé par plusieurs crises depuis plusieurs années, consacre 22% de son budget à l’effort de guerre. Ses ressources sont essentiellement tirées des secteurs secondaire et tertiaire qui sont très peu développés. L’agriculture est en proie à la récurrence des cycles de sécheresse depuis les années 1970.
Les bas prix des matières premières sur le marché international (le coton par exemple concurrencé par l’Egypte) la hausse des coûts de production (intrants et carburants), font du Mali un pays à la balance commerciale déficitaire. La production aurifère est importante mais son secteur industriel étant peu développé. Le Mali importe une grande partie des biens de consommation principalement du Sénégal et des pays de l’espace communautaire.
La dette malienne est pesant, ce qui a amené les institutions de Breton Woods à faire adopter l’Etat malien des politiques d’ajustement structurel avec la privatisation de certains secteurs de l’économie (transport ferroviaire, distribution de l’eau et de l’électricité et récemment la Compagnie malienne pour le développement du textile).
Cette fermeture de frontières impacterait-elle seulement le Mali? Quelles conséquences au Sénégal avec qui le flux commercial est très important. Bamako est un partenaire stratégique du Port autonome de Dakar (Pad). «Le trafic du Mali représente 17 à 18 % du trafic du port de Dakar», révèle le directeur général du Pad Aboubacar Sadikh Bèye, dans le numéro 23 (nov-dec 2018) de «Tam-Tam du Docker», bimestriel édité et publié par du Port.
Mieux, d’après les statistiques du Port autonome de Dakar, le trafic avec le Mali a été multiplié par 10, en l’espace de 10 ans. Dans le même numéro dudit journal, le directeur général des Entrepôts Maliens au Sénégal affirmait ceci: «Quand tu prends les statistiques de 2002, on était à 500 000 tonnes. Aujourd’hui, on en est à 3 500 000 tonnes». En définitive, le Sénégal concentre 65 à 70 % des imports et exports maliens. Cela donne un trafic entre 400 à 500 camions par jour.
Dakar, 21 août (APS) – Les conclusions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao sur le Mali et les prises de position du président Macky Sall sont largement commentées par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon Sud Quotidien, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest ‘’hausse le ton’’ sur la question malienne.
Le jounral souligne que les chefs d’Etat ont exigé "le rétablissement immédiat du président Ibrahim Boubacar Kéita en tant que Président de la République" du Mali, "conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays".
Ils ont réaffirmé la "fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de toutes les transactions financières et de tous les flux économiques et commerciaux entre les membres et le Mali, sauf pour les denrées de première nécessité, les médicaments et autres produits et équipements de lutte contre la Covid-19, les produits pétroliers et l’électricité".
Selon Le Soleil, ‘’la Cedeao exige le rétablissement de IBK dans ses fonctions’’. Sur la question de l’embargo, le journal signale que le président sénégalais ‘’invite à tenir compte des impératifs humanitaires’’.
‘’Contre les jusqu’au-boutistes de la Cedeao menés par le président Ouattara, partisans de la fermeture totale des frontières, le président de la République a réussi à arracher un couloir humanitaire’’, raconte le Témoin qui salue un ‘’joli coup diplomatique’’ de Macky Sall qui ‘’sauve le Mali de l’asphyxie’’.
En effet, Macky Sall qui a ‘’fermement condamné’’ le ‘’coup de force contre un Président démocratiquement élu (qui) constitue une violation du protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance’’ a appelé les chefs d’Etat ouest-africains à ‘’réapprécier les sanctions annoncées, pour tenir compte des impératifs humanitaires’’.
’’Ce matin, lors du sommet extraordinaire, j’ai appelé la CEDEAO à réapprécier les sanctions annoncées, pour tenir compte des impératifs humanitaires. Les denrées de première nécessité, les produits pharmaceutiques et pétroliers ne seront pas concernés par l’embargo’’, avait -t-il twitté.
Selon Vox Populi, ’’Macky Sall impose à ses pairs l’allégement de l’embargo sur le Mali’’.
Le Quotidien plonge ses lecteurs dans les ‘’coulisses’’ de ce sommet. Alors que les présidents Issoufou (Niger), Ouattara (Côte d’ivoire) et Condé (Guinée) étaient pour une intervention militaire, le chef de l’Etat sénégalais a ‘’dit niet’’, rapporte la publication.
Enquête voit dans les conclusions de ce sommet des ‘’dissensions’’ entre Macky Sall et Alassane Ouattara. ‘’Candidat controversé à un troisième mandat, Alassane Dramane Ouattara (ADO) représente l’aile dure qui veut mettre au pas les putchistes. Le président Sall ne veut pas de sanctions qui vont enfoncer le peuple malien dans la galère’’, souligne la publication.
L’Observateur parle du ‘’coup d’Etat de Macky Sall’’ à ses pairs. Selon le journal, ’’la requête du président Macky Sall devant ses pairs de la Cedeao (…) n’est pas anodine’’.
’’En demandant à la Cedeao de réapprécier les sanctions contre le Mali en tenant compte des impératifs humanitaires, le chef de l’Etat a réussi un joli coup en sauvant le business du Port autonome de Dakar où transite la quasi-totalité des produits à destination de Bamako’’, souligne L’Obs.
Par Ousseynou NDOYE
ENJEUX DU FONCIER RURAL AU SENEGAL ET PARTENARIATS POUR UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DURABLE
Le Sénégal dispose de vastes superficies de terres arables mais le pays n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Plusieurs facteurs expliquent cette situation
Au Sénégal, entre 60 et 70 pourcent de la population dépendent de l’agriculture, ce qui montre l’importance des enjeux fonciers. Les superficies arables représentent approximativement 4 millions d’hectares dont 2,5 millions sont actuellement valorisés. Les causes de l’accroissement de la pression foncière sont entre autres, l’augmentation du taux de croissance démographique et l’urbanisation, le développement des infrastructures routières, le développement économique (tourisme, écotourisme, agriculture familiale, agrobusiness…), la demande sociale et culturelle (cimetières, bois sacrés etc… ) et l’augmentation de la spéculation foncière. Comme la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, le paradoxe du foncier au Sénégal est que malgré l’abondance des superficies arables, le pays n’arrive toujours pas à nourrir la population. Cette situation doit être renversée.
PARADOXE DU FONCIER RURAL AU SENEGAL
Le Sénégal dispose de vastes superficies de terres arables mais le pays n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Parmi ceux-ci: la prédominance des petits agriculteurs sans moyens financiers substantiels qui forment l’ossature de l’agriculture familiale; la faible utilisation des semences certifiées qui ne permet pas d’accroitre les rendements agricoles de manière significative; la modernisation insuffisante des technologies agricoles utilisées par les petits exploitants malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics; la faible implication des femmes et des jeunes dans les activités agricoles; l’augmentation des importations alimentaires qui nécessitent des sorties de devises importantes. Il faut toutefois souligner que les produits alimentaires importés coûtent en général moins chers que les produits locaux car ils sont subventionnés. Le lait en poudre que les pays de l’Union Européenne exportent au Sénégal et dans la sous-région en est un parfait exemple. Un autre problème est lié au faible niveau de transformation des produits agricoles et de promotion du ‘’produisons ce que nous consommons pour une meilleure valorisation des produits locaux.’’ On note par ailleurs la faible implication du secteur privé surtout national, pour développer les activités agro-industrielles et créer une plus grande valeur ajoutée et des emplois.
MODELES DE PARTENARIATS GAGNANT GAGNANT À PROMOUVOIR SUR LE FONCIER RURAL ET MODALITES DE MISE EN ŒUVRE
Les différents partenariats gagnant-gagnant à promouvoir doivent montrer que le succès de la gestion du foncier rural au Sénégal exige une prise en compte de la légalité de la possession du patrimoine foncier, la légitimité du patrimoine foncier, la solidarité intergénérationnelle, le développement agro-industriel, le retour sur investissement, et le développement socio-économique des communautés. Quatre modèles de partenariats gagnant-gagnant pourraient être retenus pour la politique économique, sociale et environnementale du Sénégal.
Le premier est celui de Daga Birame (région de Kaffrine) qui est un partenariat entre l’Etat et les communautés ou partenariat-public-communautés (PPC) pour la réhabilitation des zones dégradées, le développement de l’agriculture familiale et la résilience aux changements climatiques avec l’appui technique de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA). Le deuxième est un partenariat entre l’Etat et les communautés (PPC) que doit porter l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) à travers son programme de reboisement et de restauration des paysages.
L’ASERGVM pourrait planter des arbres fournissant le bois d’œuvre et ceux fournissant les produits forestiers non ligneux (PFNL) comme le baobab, le karité, le ditakh, le madd, le nénétou, le jujubier, le tamarinier, etc…. Cependant, pour s’assurer de la survie des arbres plantés, l’ASERGMV devra signer des contrats d’entretiens et de suivis des arbres avec les communautés rurales pour en retour permettre à ces dernières d’obtenir un droit d’usage commercial sur les arbres dont les fruits pourront être récoltés dans le respect de la préservation des arbres.
Ainsi les communautés villageoises auront le droit de consommer et de commercialiser les fruits des arbres plantés ce qui les motivera davantage pour le suivi et l’entretien des arbres. Ce sera un modèle de partenariat gagnant-gagnant additionnel qui permettra d’augmenter le couvert forestier national, de mieux contribuer à la séquestration de dioxyde de carbone, de lutter contre les changements climatiques, d’améliorer la conservation de la biodiversité, de réduire la pollution de l’air dont Dakar souffre énormément, de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, d’octroyer des emplois verts aux populations (surtout aux femmes et aux jeunes) et de lutter contre la pauvreté.
Le troisième modèle de partenariat gagnant-gagnant doit s’inspirer du Projet de Développement Inclusif et Durable de l’Agriculture Sénégalaise (PDIDAS). Avec la mise en œuvre de ce projet, les communautés détiennent des baux à long terme sur leurs terres, ce qui leur permet de développer des partenariats avec l’Etat, et les opérateurs privés nationaux et internationaux avec l’appui de l’agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX).
Cependant puisque les opérateurs privés ne sont pas détenteurs des baux, ces derniers s’intéressent davantage à un partenariat gagnant-gagnant beaucoup plus orienté vers le court et moyen termes pour minimiser les risques. C’est pourquoi l’objectif principal du PDIDAS consistant à produire et à exporter 100.000 (cent mille) tonnes de fruits et légumes sans une transformation industrielle sur place rentre parfaitement dans la stratégie d’investissement des opérateurs privés. Ce type de partenariat gagnant-gagnant ou partenariat-public-privé communautés (PPPC) est certes très important et doit être multiplié davantage au niveau national, Mais un quatrième modèle de partenariat (PPPC) qui intègre la production et l’agro-industrie in situ doit être encouragé. Pour ce faire, l’Etat doit envisager de donner des baux aux opérateurs privés nationaux et internationaux qui auront l’obligation d’intégrer la production et la transformation agro industrielles des produits ce qui nécessitera des financements plus importants.
Dans ce type de partenariat, l’avis et les intérêts des communautés riveraines devront être pris en compte avant toute décision d’octroi de terres à un opérateur privé. L’Etat pourra donner un bail à long terme à l’opérateur privé qui sera reconduit de manière tacite tant que l’opérateur privé se conformera au cahier de charges. Ce dernier prendra l’engagement d’investir dans les technologies modernes de transformation agro-alimentaires qui respectent les normes environnementales. En outre, il utilisera des technologies modernes moins polluantes tout en adoptant une politique de valorisation des déchets qui seront produits. L’opérateur privé recrutera les jeunes des villages environnants comme des employés salariés avec tous les avantages sociaux plus un mois de congés payés. Il renforcera les capacités du personnel recruté. Il s’engagera à électrifier les villages impactés par le projet, les approvisionner en eau potable et appuyer la construction d’infrastructures (mosquées, églises, écoles, cases de santé, routes etc…).
Toutes ces réalisations ainsi que le nombre d’emplois précis à créer seront décrits de manière explicite dans un cahier de charges à respecter. Celui-ci sera évalué de manière périodique en présence des parties prenantes incluant l’Etat, les communautés riveraines, et l’opérateur privé. Ce même modèle de partenariat intégrant les activités agro-industrielles pourra être envisagé entre l’Etat et les communautés qui pourront avoir des baux à long terme pour intégrer la production et la transformation agro-industrielle à travers des arrangements avec la Banque Agricole du Sénégal qui mobilisera les investissements nécessaires.
L’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) pourra accompagner les communautés en renforçant leurs capacités entrepreneuriales et de gestion. Ce modèle de partenariat gagnant-gagnant sera une opportunité pour diversifier davantage les activités agro-industrielles en incluant la production des produits alimentaires de base consommés au Sénégal. La solidité de ces quatre modèles de partenariats réside sur le fait qu’ils préservent à la fois les intérêts de la Nation, des communautés riveraines, et de l’opérateur privé national ou international (retour sur investissement). Cependant, ces partenariats doivent être encadrés par un cadre législatif et institutionnel incitatif et innovant sur le foncier et par un cadastre rural doté d’un système d’informations foncières rurales pour servir de support aux prises de décisions.
RESULTATS ATTENDUS
Les innovations qui seront apportées dans le cadre juridique et institutionnel sur le foncier et le cadastre rural permettront d’avoir des partenariats gagnantgagnant durables. Cela facilitera la cohabitation entre l’agriculture familiale et l’agrobusiness et permettra le développement des activités économiques des communautés rurales à travers l’exploitation et la commercialisation des produits forestiers issus du reboisement et de la restauration des paysages. Les résultats attendus sont les suivants.
L’ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTION NATIONALE
Les partenariats gagnant-gagnant permettront d’accroitre la production alimentaire nationale, ce qui permettra au Sénégal de résoudre le paradoxe alimentaire du foncier rural et atteindre la sécurité et la souveraineté alimentaires ainsi que la promotion de la consommation des produits locaux.
LA REDUCTION DE LA PAUVRETE RURALE
Les jeunes ruraux qui trouveront des emplois dans les partenariats gagnant-gagnant seront recrutés comme des salariés qui augmenteront leurs revenus de manière substantielle. Ils pourront travailler 11 mois sur 12 avec un mois de congés payé au lieu de travailler 3 mois seulement sur 12 en période d’hiver.
L’OCTROI D’EMPLOIS AUX JEUNES ET AUX FEMMES
Les partenariats offriront des emplois aux femmes renforçant ainsi leur degré d’autonomisation et leur pouvoir dans leurs différents ménages. Les emplois octroyés aux jeunes permettront de mieux valoriser le dividende démographique dont regorge le Sénégal.
LA REDUCTION DE L’EXODE RURAL, L’EMIGRATION CLANDESTINE ET LA TAILLE DU SECTEUR INFORMEL
L’augmentation du nombre d’emplois sécurisés permettra de réduire l’exode rural en fixant davantage les jeunes dans leurs terroirs d’origine et favorisera les migrations de retours des centres urbains vers les zones rurales permettant ainsi de réduire la taille du secteur informel. L’émigration clandestine des jeunes sera également réduite. La lutte contre les changements climatiques, le déséquilibre écologique et la pollution de l’air Les différents projets agro-industriels utiliseront des innovations technologiques non polluantes avec la valorisation des déchets produits. Tous les projets avant leur démarrage feront une étude d’impact environnemental et social. Les projets qui porteront sur le reboisement et la restauration des paysages permettront d’augmenter le couvert forestier national, la séquestration de dioxyde de carbone, et la biodiversité, et réduire la pollution de l’air. La forte implication du secteur privé national dans l’agrobusiness Les pouvoirs publics doivent saisir cette opportunité pour renforcer le secteur privé national, l’encourager à investir dans l’agrobusiness en intégrant la production et la transformation agro-industrielle in situ et concrétiser la préférence nationale. L’amélioration des exportations et de la balance commerciale du Sénégal Le Sénégal connait un déficit chronique de la balance commerciale dû au fait que les importations sont toujours supérieures aux exportations. En 2019, ce déficit était de 2244 milliards de FCFA. Cette situation doit être renversée à travers cette nouvelle approche de partenariats gagnant-gagnant qui valorise davantage le foncier rural.
KEEMTAAN GI - LES SAUVEURS
Hors du pouvoir, on les découvre engagés, altruistes, patriotes et dénonçant toutes les tares du régime en place. Ils nous promettent la lune et un avenir meilleur. Nous font serment de nous rendre la vie plus radieuse si bien que nous n’aurions plus à geindre. Et crédules que nous sommes, on les croit sur parole tant leurs discours nous paraissent sincères. Quand ils se mettent à nous parler, tremolos dans la voix, on se dit qu’ils vivent nos préoccupations existentielles les plus intimes. En véritables comédiens, ils ont une incroyable capacité à s’adapter à n’importe quel environnement. Ils changent de couleurs comme ils changent de chemises. Mais à la différence des vrais artistes, ils n’ont pas la générosité de cœur de ces créateurs qui nous font oublier nos petites misères qu’ils parent de belles couleurs, belles mélodies ou de mots chatoyants. Leur âme parait damnée dès qu’ils accèdent au pouvoir. Alors, ils traitent leur peuple avec dédain et font tout pour le rendre plus servile, plus pauvre. Leurs promesses ? Autant en emporte le vent ! Ils se complaisent dans le mensonge, enfonçant ceux à qui ils promettaient l’Eden dans le dénuement. Ils font tant que le peuple, qui croyait jadis en eux et en leurs promesses mensongères, finit se révolter. Et pourtant, il n’avait pas manqué de les alerter à travers des manifestations vite réprimées par leurs forces de l’ordre. se sentant protégés par de puissants alliés, nos tyrans sont sourds aux souffrances de leur peuple. Exemple par le président malien IBK contraint de quitter le pouvoir par l’Armée de son pays, elle-même accomplissant la volonté de son malheureux peuple. Mais il se trouve des machins à penser que personne à part celui dont le peuple ne veut plus, ne doit être considéré comme légitime. Il faut que ces machins et ceux qui les représentent apprennent à sonder la douleur des peuples qui ne peuvent s’accommoder du respect d’un ordre constitutionnel lui-même illégitime... Kaccoor Bi
CONFERENCE DE PRESSE LE MAGISTRAT OUSMANE KANE VA PARLER CE MATIN !
Deux jours après avoir démissionné avec éclat de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le magistrat Ousmane Kane va sortir de sa réserve. « Le témoin » quotidien est en mesure de révéler que le premier président de la Cour d’appel de Kaolack tiendra une conférence de presse ce vendredi 21 août 2020 à 11 heures à Kaolack. Inutile de vous dire que toute la presse nationale est conviée à cette conférence de toutes les vérités au cours de laquelle le magistrat Ousmane Kane expliquera les véritables raisons de sa démission. Et surtout répondre à ses anciens camarades de l’Ums qui l’auraient injurié et outragé. Evidemment, « Le témoin » quotidien est convaincu que le président Ousmane Kane ne pouvait pas une telle sortie sans l’autorisation de sa hiérarchie.
AG ET CA DU PORT DE DAKAR L’ABSENCE INTRIGANTE DU REPRESENTANT DE LA TUTELLE DU MINISTERE DE LA PECHE
Cela peut surprendre et effectivement la surprise était de taille hier lors de l’Assemblée générale des actionnaires du Port autonome de Dakar qui a été suivie par la réunion du Conseil d’administration. L’absence du représentant du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, a surpris. Pour une rencontre aussi importante, les participants ont écarquillé les yeux lorsqu’ils ont constaté la chaise vide du représentant du ministre de la Pêche. Les supputations ont été nombreuses. Des questions sans réponses sur l’attitude du ministre de la Pêche ou de son représentant qui ont peut-être contracté en cours de route le virus du covid19. En tout cas, cette absence n’a pas empêché les participants de faire l’état des lieux de la gestion portuaire sous l’ère Aboubacar sédikh Bèye. C’était l’occasion pour le maire des Parcelles Assainies, Moussa sy, de faire son baptême de feu après sa nomination comme PCA du Port autonome de Dakar.
COVID19 : 113 NOUVEAUX CAS, 3 DECES, 39 CAS GRAVES
La pandémie poursuit sa propagation. Hier, le directeur de la Prévention a annoncé que sur 1519 tests réalisés, 113 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,44%. Parmi ces contaminés, 59 sont issus de la transmission communautaire répartis dans les localités suivantes ; thiès (5), Ziguinchor (5), saint-Louis (4), Mbao (3), tivaouane (3), Ouakam (3), Almadies (2), Guédiawaye (2), Kédougou (2), Keur Massar (2), Kolda (2), Mbour (2), Rufisque (2), sacréCœur (2), Bourguiba (1), Cité fadia (1), Cité Keur Gorgui (1), Diamniadio (1), Fann Résidence (1), Diourbel (1), fatick (1), Jaol (1), Kaolack (1), Liberté 6 (1), Ouagou Niayes (1), Ouest foire (1), Pikine (1), Pout (1), Richard-toll (1), saraya (1), thiadiaye (1), Yarakh et Yoff (1). Les 53 autres cas sont des contacts suivis par les services du ministère de la santé et de l’Action sociale et un cas importé. Dr Ndiaye a annoncé également que le sénégal a enregistré 3 décès le mercredi dernier pendant que 39 patients sont dans un état critique en réanimation et 173 patients ont recouvré la santé. A ce jour, le Sénégal comptabilise 12559 contaminés dont 8050 guéris, 261 décès et 4247 patients sous traitement.
Le chanteur des «Thiantacounes» condamné à deux mois avec sursis
Hier (jeudi 20 août), Mouhamed Niang, chanteur vedette des «Thiantacounes», a comparu libre devant le tribunal après avoir bénéficié d’une libération provisoire. Il est poursuivi pour abus de confiance par Fatou Diakhoumpa, une Sénégalaise vivant en Italie et avec qui il entretenait une relation amoureuse. En effet, la dame accuse le chanteur des «Thiantacounes» d’avoir profité de leur idylle pour la rouler dans la farine. Selon la plaignante, Mouhamed Niang a empoché son argent (1,5 million Fcfa) en promettant de lui acheter un terrain. Mais suite à leur rupture après la Tabaski, Fatou Diakhoumpa a réclamé son argent à Mohamed Niang qui a multiplié des excuses. Lasse d’attendre, la dame a porté plainte et le chanteur religieux a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue. Déféré devant le procureur de Diourbel, il a été écroué à la prison de ladite ville. Suite au renvoi de la première audience, Mouhamed Niang a sollicité et obtenu une liberté provisoire. Hier à la barre, le mis en cause a soutenu qu’il n’avait jamais été question d’abuser de la confiance de son «amie». «Elle m’a donné gratuitement et volontairement l’argent. D’ailleurs elle m’en a donné plus que cela depuis qu’on se connaît. En fait, c’est elle qui m’avait proposé de changer mon véhicule qui tombait fréquemment en panne à cause des défaillances du moteur. Mais je lui ai fait comprendre qu’au lieu de dépenser des millions pour m’acheter une nouvelle voiture, il fallait seulement changer le moteur. Lorsque nos rapports se sont détériorés, elle m’a accusé d’abus de confiance et fait arrêter», a déclaré Mohamed Niang pour sa défense. Mais entretemps, il a remboursé l’intégralité de la somme due à la plaignante qui s’est désistée par la suite. Dans son verdict, le tribunal a suivi le procureur qui avait requis une peine d’avertissement de deux mois avec sursis.
Sur 19 078 candidats, 439 se sont absentés à Ndar
La session 2020 du Certificat de Fin d’Etudes Élémentaires (Cfee) et du Concours d’Entrée en Sixième a démarré hier à Saint-Louis à l’instar des autres localités du pays. Cette session se déroule dans un contexte particulier avec les cas communautaires qui explosent dans la région de Saint-Louis. Pour cette présente session, 469 candidats ont été absents sur les 19 078 recensés pour le Cfee au niveau des différents centres d’examen de la région. Dans la commune de Saint-Louis, ils sont 4 829 candidats dont 2 137 filles, répartis dans les 29 centres d’examen de la capitale du Nord, à se présenter au Certificat de Fin d’Etudes Élémentaires et au Concours d’Entrée en Sixième. L’inspecteur de l’Education et de la Formation (Ief) de Saint-Louis, Cheikh Yaba Diop, a soutenu que les épreuves de l’examen du Certificat de Fin d’Etudes élémentaires (Cfee) et de l’entrée en sixième 2020 se déroulent correctement au niveau des 29 centres de la commune. «»J’ai noté que les sujets proposés aux potaches sont jugés abordables par les candidats etle protocole sanitaire a été respecté. Partout au niveau des centres, les élèves et le personnel enseignant portent leurs masques et la distanciation physique est respectée», s’est réjoui M Diop qui ajoute que le dispositif sanitaire, notamment le matériel pour le lavage des mains et le thermo-flash, est également disponible dans tous les centres d’examen. Dans tous les cas, pour les candidats interpellés, les sujets proposés sont pour l’instant abordables.
Un livre blanc sur la covid-19
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a fait état jeudi de l’élaboration en cours d’un livre blanc sur la pandémie de la Covid-19 qui sévit au Sénégal à l’instar du reste du monde. «On a un chantier en cours : il s’agit de l’élaboration d’un livre blanc qui sera un support écrit, témoin d’une crise sanitaire exceptionnelle devant être inscrite dans la mémoire collective de l’histoire de la santé», a-t-il dit, jeudi à Dakar, devant les médecins-chefs des 14 régions du Sénégal, venus prendre part à une réunion de coordination rapportée par l’Aps. Les réunions de coordination, qui se tiennent périodiquement avec les médecins-chefs et les directeurs de programme, sont une occasion pour le ministre d’échanger avec ses principaux collaborateurs chargés de mettre en œuvre la politique de santé et de l’action sociale au niveau intermédiaire et opérationnel. Les médecins-chefs ont ainsi l’opportunité de faire tour à tour une restitution de l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes de santé au niveau de leurs régions respectives, de partager les contraintes et de proposer des solutions appropriées. Les médecins-chefs des cinq régions les plus affectées par la pandémie (Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor et Kédougou) ont fait des présentations à huis clos sur la gestion de l’épidémie.
Deux morts et un blessé grave dans un accident de moto à Sédhiou
La route a encore fait des victimes. Deux personnes sont mortes à Sédhiou hier, suite à un accident. Selon nos informations, une troisième personne serait dans le coma. Les trois jeunes revenaient d’une soirée dansante, à bord d’une moto «Jakarta». Et c’est en voulant contourner un poste de contrôle de la gendarmerie que la moto a fini sa course sous un camion stationné. Bilan : deux d’entre eux sont morts sur le coup, alors que la troisième personne est dans le coma. Il est évacué à l’hôpital régional de Sédhiou puis transféré à Ziguinchor. Selon nos informations, les trois jeunes sont originaires de la commune de Sakar, localité située à 27 km au nord-est du département de Sédhiou.
La légèreté impardonnable de l’Office du Baccalauréat
L’office du Baccalauréat a fait preuve d’une légèreté inadmissible pour une structure étatique. D’où la colère des internautes qui se sont défoulés sur son directeur Sossé Ndiaye. Il a publié un communiqué informant les candidats que pour mesures de sanitaires, les résultats du BAC seraient envoyés par sms. A cet effet, l’office du Bac a mis en ligne un formulaire sur son site web afin de permettre aux candidats de s’y inscrire pour recevoir des Sms. Ni la protection ni la fiabilité des données des candidats n’est assurée. Au lieu de s’attacher les services d’un développeur, l’office du Bac a opté pour la facilité et la médiocrité. Il a copié une page «Google Forms». Tentez l’expérience. La page accepte tout ce que vous y écrivez, que vous soyez candidats au bac ou non. Inscrivez n’importe quoi et validez, il sera affiché à la page que «votre inscription est validée». Alors que des étudiants de l’Ucad en informatique auraient pu faire le travail en une journée.
Elimane Sène prend un mois pour menace de mort sur son ex-épouse
Elimane Sène n’a rien retenu de son séjour carcéral. Condamné une première fois à 2 ans assortis de sursis, il a récidivé. Il n’a pas supporté sa séparation avec ses enfants. Et tous les moyens sont bons pour les récupérer et les couvrir d’un amour paternel. Après avoir envoyé plusieurs mails incendiaires à son épouse de nationalité italienne, Elimane Sène a décidé de passer à l’action. Il dira à son ex-épouse qu’il veut voir ses enfants, sinon il abrège sa vie. Prenant au sérieux les menaces, Guiliano Papi a informé l’ambassade d’Italie au Sénégal qui, à son tour, a saisi la section de recherches de la Gendarmerie d’une plainte. Ils ont interpellé Elimane Sène poursuivi pour «menace de mort» Face au juge du Tribunal de grande instance de Dakar, le prévenu a reconnu la paternité de l’adresse mail mais conteste être l’auteur des textes. Il argue avoir hébergé des gens chez lui à Mbour à qui il prêtait son téléphone portable. Le substitut du procureur lui a rappelé qu’il y a deux ans, il avait été condamné pour les mêmes faits avec une peine assortie de sursis. Malheureusement, dit-il, il n’a pas saisi cette chance offerte par le Tribunal. Il a requis 2 ans dont un mois ferme. Peine à laquelle il a finalement été condamné.
Point de presse du juge Ousmane Kane
Le torchon brûle entre le premier président de la Cour d’Appel de Kaolack et son collègue Yaya Amadou Dia. Ce dernier a apporté la réplique au juge Ousmane Kane qui, dans une lettre annonçant sa démission de l’Union des magistrats du Sénégal(UMS), fustige les attaques répétées des jeunes magistrats contre leurs anciens. Joint au téléphone par nos confrères de Emedias, le magistrat Ousmane Kane a reconnu qu’il n’est pas en odeur de sainteté avec son collègue Yaya Amadou Dia et qu’il a saisi le ministre de la Justice pour vider le contentieux. Sinon, il promet de prendre ses responsabilités. Ousmane Kane dira que son collègue n’est pas à son coup d’essai et qu’il cherche à nuire. Quelques heures plus tard, le président de la cour d’Appel de Kaolack, qui n’a pas sûrement pu contenir sa colère, a décidé de briser le silence. Il annonce une conférence presse aujourd’hui à 10h30 à la Cour d’Appel de Kaolack.
«Senegaal Bi Nu Begg» juge excessives les sanctions contre le Mali
La Plateforme Politique «Senegaal Bi Nu Begg» n’apprécie aucunement les sanctions prises par la Cedeao contre le Mali, suite au putsch perpétré par les militaires le 18 août 2020. Selon Cheikh Tidiane Dièye et ses camarades, le Sénégal ne devrait, en aucun cas, s’associer à un blocus économique et commercial contre le peuple frère du Mali. Ils estiment que ce qui s’est passé au Mali est le résultat d’une insurrection populaire, venue dénoncer la crise de gouvernance et l’incapacité du Président Ibrahim Boubacar Keita à trouver une solution aux problèmes multiformes auxquels le Mali fait face. Pour la plateforme Senegaal Bi Nu Begg, la Cedeao est pourtant bien placée pour comprendre que la crise malienne n’est pas seulement un épiphénomène ou une confrontation politique entre le pouvoir et l’opposition, mais une véritable crise sociale qui ne pourrait trouver son dénouement qu’en écoutant le peuple malien.
Macky Sall appelé à imposer son leadership
«Avenir Senegaal Bi Nu Begg» invite la Cedeao à réajuster sa position pour sauver le Mali et toute l’Afrique de l’Ouest. «Il faut se rendre à l’évidence. La page d’IBK est tournée et aucune manœuvre ne devrait être engagée pour tenter de le réinstaller au pouvoir», soutiennent Cheikh Tidiane Dièye et ses camarades qui pensent que le Président Macky Sall devait user de toute son influence pour infléchir les décisions de la Cedeao dans le sens de l’ouverture, du dialogue et de la concertation avec toutes les parties prenantes à la crise. Au regard de l’histoire, de la géographie et de la profondeur et l’intensité des relations économiques et commerciales que le Mali partage avec le Sénégal, la plateforme estime que le Président Macky Sall devrait imposer son leadership pour prendre vis-à-vis du Mali une posture qui met toujours en avant les intérêts des peuples sénégalais et maliens. C’est pourquoi elle exhorte le Président Macky Sall à ne pas appliquer les décisions de fermeture des frontières et de blocus économique contre le Mali. D’autant que près de 80% des marchandises consommées au Mali transitent par le port de Dakar ou sortent des usines sénégalaises.
par Pepessou
UN MÉDIA BASHING PRÉSIDENTIEL TACTIQUE
Le fait pour Macky Sall de déplorer le défaut de prise de conscience par la population de la gravité de la situation, tout en jugeant que la presse, à l'opposé, se montre alarmiste, ressemble fort à une injonction paradoxale
La sortie du président Macky Sall contre la presse, la semaine dernière, lors du Conseil présidentiel d’évaluation de la riposte à la pandémie de Covid-19, relevait-elle d'un simple dérapage ou d'une mûre réflexion ? Le constat d'un relâchement quasi-généralisé dans le respect, par la population, des mesures barrières, alors même que la pandémie prend plus d'ampleur, paraît, en effet, en nette opposition avec le ton d'une presse qui chercherait à noircir le tableau et à alarmer les Sénégalais.
La presse, comme chacun le sait, a pour rôle d'informer, d'alerter, de critiquer et, ainsi, contribue à façonner l'opinion publique. Il faudrait donc supposer que, sur ce dernier volet, elle n'aurait pas suffisamment joué sa partition, au regard du laisser-aller généralisé si décrié. Après ‘’l'heure est grave’’, voici venue ‘’l'heure est au sursaut’’. Les pouvoirs publics en appellent à une remobilisation de la population contre la forte recrudescence de la pandémie induite par les activités liées à la fête de Tabaski.
Toutes les chapelles représentées - À y regarder de près, la presse a, jusque-là, plutôt bien traité l'actualité de la pandémie, hormis quelques errements initiaux, notamment certains traits de xénophobie et de stigmatisation lus à la une de quelques journaux, après les premières contaminations. Les colonnes de la presse ont accueilli les différentes "chapelles" de l'information sur le coronavirus.
On y a lu le Dr Papa Moussa Thior, premier parmi les pourfendeurs de la mesure de confinement, qui a été une sorte de prélude au changement de cap de l'action gouvernementale en mai dernier, avec la levée du couvre-feu et l'allègement de la plupart des mesures de restriction. Y ont été relayées également, bien entendu, les explications répétées des autorités sanitaires sur la stratégie mise en œuvre. Place a été faite même à quelques interviews peu conformistes, notamment celle d'un certain docteur El Hadj Seydou Mbaye aux prédictions bien alarmistes, cette fois, voire farfelues, de... 200 000 morts au Sénégal à terme. Cela n'a pas effrayé outre mesure. La diversité des opinions fait l'équilibre de la presse et fonde son indépendance.
Fin mars 2020, le président Sall, recevant les organisations de presse en audience au palais de la République, saluait "l’engagement des médias dans la lutte contre la Covid-19". Il se félicitait également de "leur rôle dans la vulgarisation des mesures de santé publique contre le coronavirus" et décidait, dans le cadre du plan de résilience contre le coronavirus, de doubler l'aide à la presse, en la portant de 700 millions à 1 milliard 400 millions de francs CFA.
Injonction paradoxale - Depuis, il n'y a pas eu, à dire vrai, de faute notoire de la part des journalistes, ni de tonalité nouvelle dans la couverture quotidienne de l'actualité. C'est plutôt maintenant que la météo médiatique pourrait se gâter, avec la nouvelle allure de la pandémie caractérisée par une explosion du nombre de cas communautaires. Si la tendance haussière de ces derniers jours persistait, l'on pourrait s'attendre, logiquement, à un traitement plus en alarme, et néanmoins pas forcément alarmiste, de la situation, parce que celle-ci devient manifestement alarmante.
Les articles de presse ne seraient pas alors le fruit de l'imagination des journalistes, mais bien plutôt procéderaient de la correcte lecture d'un état réellement aggravé de la pandémie, établi par les bilans chiffrés rendus publics par les services officiels habilités.
Sous ce rapport, le fait, pour le président de la République, de déplorer le défaut de prise de conscience par la population de la gravité de la situation, tout en jugeant que la presse, à l'opposé, se montre alarmiste, ressemble fort à une injonction paradoxale. Une attente reposant sur les journalistes, mais dont la réalisation ne dépend pas de leur seule volonté.
L'on est donc naturellement conduit à envisager l'hypothèse fort plausible que la critique du président serait tout bonnement une action préventive à but tactique : dissuader la presse de trop critiquer en l'accusant déjà de ce que l'on ne voudrait pas qu'elle fasse ou qu'elle devienne. D'autant que la sortie présidentielle a eu lieu peu après l'agression contre le journal ‘’Les Echos’’.
On comprend aisément que ce media bashing (littéralement : dénigrement de la presse) ait suscité tellement de cris d'orfraie chez les associations de presse.
Etats et organisations attaquent - Certes, les médias sont souvent eux-mêmes coupables de bashing, auquel il leur arrive de soumettre des personnages publics. Mais c'est un fait universel qu'à travers le monde, y compris dans les pays de tradition démocratique, la presse se trouve prise à partie, plus souvent qu'à son tour, par les pouvoirs établis, pas seulement politiques, qu'elle agace, irrite ou gène. Le mouvement des Gilets jaunes, en France, a "fait la fête" à plusieurs reprises à des journalistes durant ses manifestations, obligeant certains d'entre eux à ne plus aller sur le terrain qu'avec une protection rapprochée.
L'attaque toute récente contre les locaux du journal dakarois ‘’Les Echos’’ par des disciples mécontents, relevait d'une autre forme, cette fois extrême, violente et criminelle, de bashing. Reste que, de François Mitterrand (qui parle de "chiens" à propos des journalistes) à Donald Trump (qui les désigne comme "des gens horribles et affreux"), en passant par Me Abdoulaye Wade (dont le régime a battu tous les records d'agressions physiques contre les journalistes), jusqu'à Macky Sall dans une moindre mesure aujourd'hui, les attaques contre la presse foisonnent.
Dans une déclaration de 2018, Reporters sans frontières déplorait que «de plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus, voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion".
Assurément, de quoi faire réfléchir !
Niane-Diakhaté... langues avec et sans pincettes - Après le media bashing, voici, le "Mary Teuw bashing". L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur est officiellement un membre du parti présidentiel, l'APR. Mais depuis son éviction du gouvernement, au lendemain de la dernière élection présidentielle, il prend la parole épisodiquement dans les médias, via des tribunes, comme pour rappeler qu'il n'est pas prêt d'accepter l'enterrement politique, malgré le poste de sinécure de PCA de Petrosen auquel il a été nommé récemment.
Dimanche dernier, il s'est adonné à un exercice plus délicat que les tribunes publiées dans la presse : répondre aux questions de l'émission ‘’Grand Jury’’ de la RFM. Sur la question de la lutte contre le coronavirus, il a émis une idée qui lui vaut, depuis, un bashing en règle, de Sa Ndiogou, le comique de WalfTV, à certaines figures de la confrérie mouride, qui ne supportent pas l'idée d'une quelconque remise en cause du plus grand événement dans le calendrier de leurs célébrations.
Mary Teuw Niane, qui avait déploré auparavant, entre autres handicaps de l'Afrique, le manque de culture d'anticipation, déclare, en faisant allusion au Magal et au Gamou qui pointent à l'horizon : "Nous allons vers de grands rassemblements religieux. Je crois qu'il faut les aborder avec les khalifes, les grands marabouts qui sont des citoyens qui comprennent ces enjeux… Je cite toujours les khalifes des mourides et des tidjanes et leur engagement personnel noté dans la lutte contre la pandémie... Je pense que ces augustes personnes, si on leur parle en leur donnant l'exemple de La Mecque, qui devrait nous aider à organiser les activités religieuses à venir de manière symbolique de telle sorte que nous n'ayons pas ce rush humain qui, dans tous les cas, conduira à une expansion de la maladie."(sic)
Stop suggestions- Des propos polis et non dénués de bon sens, qui parlent de ce que tout le monde sait, - mais que peu de politiques osent évoquer - et qui ne passent pas sous tous les toits ! Si le professeur Niane a voulu faire preuve d'un "sens de l'anticipation" et indiquer aux autorités gouvernementales la voie à suivre, l'effet boomerang a été plutôt à ses dépens. Il aura réussi la prouesse, en un quart de seconde, à provoquer la colère de beaucoup de talibés du côté de Touba, parmi lesquels le président de la commission communication du Magal qui lui a rétorqué "que le khalife général des mourides n'a d'ordre à recevoir de personne...".
Sur les réseaux sociaux, les attaques en règle contre l'ex-ministre foisonnent. Sur cinquante minutes d'émission, le professeur Niane, qui a évoqué d'intéressantes questions sur le pétrole et l'éducation, entre autres, en aura consacré une vingtaine au problème bien vicié du coronavirus. Son grand moment de radio en fut, du coup, un grand moment d'amorce de la polémique. Il a oublié, devant le crachoir, une réalité bien sénégalaise : à Ndoumbélane, on parle du sujet confrérique en prenant mille pincettes. Sauf quand on s'appelle Moustapha Diakhaté : ce dissident de l'APR, ancien chef de cabinet du président de la République, mouride fervent et très introduit à Touba, a répondu, il y a trois jours, aux questions de l'agence de presse multimédia internationale, Sputnik. Il ne prend pas de gants, ni à l'endroit de son ex-chef au palais, ni vis-à-vis des chefs religieux, pour dire ce qu'il pense : ‘’Pour une fois, il est nécessaire que le président Macky Sall prenne son courage à deux mains et contribue à ce que le Magal et le Gamou 2020 soient annulés. Au vu des chiffres de la maladie dans ce pays, il n’est pas question que les politiciens et les marabouts laissent les Sénégalais aller à l’abattoir.’’
Question : Qui de Mary Teuw Niane ou de Moustapha Diakhaté a manqué de pincettes au point de mériter un bashing des fidèles ultras ?
ELINKINE, LA COSMOPOLITE
De sa fondation à aujourd’hui, le village a toujours été un point de rencontre. Attirées par la pêche, plusieurs ethnies, venues de toute la sous-région, y vivent aujourd’hui en parfaite harmonie
Idrissa Sané et Seydou Ka et Moussa Sow |
Publication 20/08/2020
Une odeur âcre de poisson séché. « Une fois rentrés, il faut aussitôt enlever vos habits et les laver avant de les mélanger avec les autres ; sinon cette odeur vous restera coller pendant longtemps », conseille Seyni Keïta, président du quai de pêche. À Elinkine, toute la vie semble tourner autour de la pêche. Aussi, le visiteur est particulièrement frappé par cette odeur dès son entrée dans le village. Ce vendredi 7 août, même si le drapeau affiche vert, signe que la mer est praticable, l’essentiel des embarcations sont à quai. « Durant cette période de l’année, et jusqu’au 15 août, aucune pirogue ne va en mer à cause des intempéries et de la houle », renseigne un vieux pêcheur. Un groupe de jeunes Ghanéens, muscles saillants, coupe de cheveux à la Jordan Ayew, essaient de remonter une grande pirogue qui surplombe tout ce beau monde. « Joogui Oh ! Joogui ! Joogui Oh ! ». Au signal, les solides gaillards tirent les cordes. Le bloc de bois bouge à peine. Ils recommencent. Assis à côté, Mamadou Thiam répare tranquillement ses filets, un garçon de deux ans sur ses genoux. Il est le président du Conseil local de pêche artisanale (Clpa) d’Élinkine. « Cette pirogue nous appartient. Mais, comme la communauté ghanéenne est très organisée, nous avons sollicité leur aide pour la remonter », renseigne-t-il. De parents niominka (sérères des îles du Saloum), Mamadou, qui est né à Élinkine, s’est aujourd’hui « diolaisé ». Il parle parfaitement la langue diola. Son père s’était installé ici en 1968. À l’époque, c’était le seul qui s’activait dans la transformation de gros poissons (requins et autres raies). Aujourd’hui, cette activité est l’apanage des Ghanéens. Avec leurs grosses pirogues, ils ne sont intéressés que par ces deux espèces qu’ils vont pêcher jusqu’en Guinée Bissau (voir ailleurs).
Un fondateur venu du nord du Sénégal
En plus des Ghanéens, la population d’Élinkine est composée de quasiment toutes les ethnies du Sénégal. On y retrouve les diolas, les sérères, les wolofs, les peuls, les mandings et même des soussous (d’origine guinéenne) et des Sierra-Léonais. « A Élinkine, c’est la sous-région », résume Frédéric Sambou, le chef du village depuis 25 ans.
Assis sur le « kabita » (grand tambour utilisé pour la communication des nouvelles importantes : décès, détresse, fête…), à l’ombre d’un « butol », un grand arbre au bord du fleuve, le septuagénaire nous raconte comment le village est devenu, au fil du temps, un melting-pot, symbole de la diversité ethnique et linguistique qu’est la Casamance. Cette diversité se retrouve même dans l’histoire de la fondation du village. Il existe ainsi trois versions sur l’origine du nom d’Élinkine. L’une veut que le nom soit une déformation d’Elen King, une ressortissante sierra-léonaise qui tenait une boutique dans le village. L’autre voudrait que ce soit une déformation du mot diola « hulinkine » (le nom d’une pierre, un fétiche ou encore le bras droit du roi). En revanche, il y a consensus sur le nom du fondateur du village, Omar Teuw, un wolof venu du nord du Sénégal. Quant au premier chef du village, il s’appelait Thiokane Ndiaye. A l’image d’autres localités en Casamance, il y a un cimetière commun à Élinkine où musulmans et chrétiens sont enterrés côte à côte. Et dans une même famille, on peut retrouver un musulman, un chrétien et un animiste. Signe de cette coexistence pacifique, des membres des autres ethnies peuvent être autorisés à participer au « boucoute » (circoncision diola) s’ils sont initiés, renseigne Frédéric Sambou, jetant un coup d’œil aux menuisiers métalliques qui s’activent autour d’une grande pirogue.
Le tourisme, l’autre mamelle grippée par la Covid-19
A 75 ans, le chef du village ne fait pas son âge. Il est encore très solide. Seule sa bouche, où subsiste une dentition clairsemée, renseigne sur son âge avancé. Il nous fait visiter tout le village, sous la pluie. Dans sa famille, la longévité est de règle. « Mon père a vécu plus de cent ans, ma mère aussi. Peut-être que je vivrai autant », répond-il à notre question sur son « secret ». Si secret, il y en a, ce serait une alimentation saine, puisque « je mange du riz blanc et peu d’huile », argumente le chef du village.
Élinkine est la porte d’entrée des îles (Ourong, Éhij, Wenday et Kifoka) où est pratiquée la riziculture. Ce sont ces quatre îles qui forment le grand Élinkine. Pour ce qui est de la pêche, la principale source de revenus des habitants, « l’activité marche toujours, même si on note une raréfaction de la ressource », note Mamadou Thiam, le président du Clpa. « C’est amer à avaler, mais l’État du Sénégal a vendu sa ressource aux bateaux étrangers », accuse Frédéric Sambou. Actuellement, il ne reste pratiquement qu’une seule espèce, le « kaabo », ajoute M. Thiam.
Selon Seyni Keïta, président du quai de pêche, plus de 150 embarcations opèrent à partir d’Élinkine. Comme le veut la tradition, à chaque débarquement, le propriétaire de la pirogue donne au chef du quai un gros poisson. Ce dernier peut le revendre. Dans ce cas, c’est le propriétaire qui est prioritaire pour le racheter.
En dehors de la pêche, le tourisme est la deuxième source de revenus du village. Seulement, depuis le début de la Covid-19, le campement villageois attend désespérément des visiteurs. Lors de notre passage, une famille était en train de prendre un toast au bar, avant de reprendre la route. « En période normale, nous faisons tout le temps le plein ; il faut faire une réservation avant de venir », explique le tenant du bar, en l’absence du gérant, d’un ton dépité.
Situé à bord du bolong, à 25 minutes de pirogue de Karabane et de Djembereng, le réceptif est le tout premier campement villageois au Sénégal. Il a été construit en 1970 et mis en service deux ans plus tard. Pendant longtemps, il a été la « vache à lait » du village. Les ressources générées ont servi à la construction d’un poste de santé et d’une école. Conséquence d’une construction anarchique, Élinkine connaît, toutefois, des problèmes d’urbanisation. Certains quartiers sont inondés à chaque hivernage. « Nous avons besoin d’un plan d’urgence d’assainissement », plaide Frédéric Sambou.
LA COLLECTIVITÉ DE OUAKAM DÉFEND SES TERRES
COMMUNIQUÉ – Un avocat s’active à faire acquérir aux occupants du TF 5007 / DG devenu 1751/NGA, la pleine propriété du patrimoine commun. Se croit-il dans une monarchie où le souverain peut à loisir contraindre ses sujets à vassaliser ses volontés ?
Communiqué de la collectivité de Ouakam, à propos des agissements de maître Youssou Camara dans une affaire de titre foncier impliquant la localité.
« Lors d’un point de presse tenu à Ouakam le Mercredi 05 Août 2020, l’avocat Youssou Camara en plus d’insulter notre notabilité, a servi à son auditoire, un discours indigne d’un praticien du droit.
Il s’active à faire acquérir aux occupants du TF 5007 / DG devenu 1751/NGA, la pleine propriété du patrimoine commun. Quelle idée, quel esprit ? Quand on sait que les dizaines de milliers de copropriétaires non installés sur le site, n’ont jamais cédé leurs parts de copropriété ?
Faisant fi de la volonté de l’écrasante majorité de nos membres qui n’a consenti sur ce TF comme sur l’autre TF 6869/ DG qu’à une occupation par voie d’AUTORISATION DOCCUPER, il feint d’ignorer l’importance de ce document, lequel, rappelons-le, est, jusqu’ici, l’unique acte à la base de l’installation de tout ce monde sur le site y compris le trio de spoliateurs, et sa disposition substantielle, consensuelle : UNE FACULTE AU BOUT DE 20 ANS assortie d’un prix à payer le cas échéant pour l’ÉQUITÉ.
Que va-t-il dire au juge pour l’amener à acter l’appropriation du bien commun au profit exclusif et définitif des occupants actuels, au détriment des dizaines de milliers des copropriétaires non implantés ?
Que cette écrasante majorité de copropriétaires a renoncé à ses droits, à sa part du bien commun ?
Que ces occupants même s’ils font un millier d’individus sont propriétaires exclusif du TF 5007/ DG devenu TF 1751 NGA.
Pareil exercice n’a-t-il pas des relents d’escroquerie ? Oui bien sûr quand on sait que beaucoup de versements sont passés ailleurs que dans les comptes de la collectivité.
Cet avocat est-il dans la catégorie de ceux aimant défendre inlassablement quelle que soit la cause ?
Cherche-t-il à bénéficier personnellement d’un effet collatéral si tant est que l’attribution qui lui serait prêtée sur une parcelle du site est avérée ?
Pourquoi hier 1170 ou 1190 et aujourd’hui 966 ‘’requérants’’, il reconnait que la collectivité est propriétaire d’un autre TF, le 6869/DG, et oublie par malice de révéler à l’opinion que ces 121 occupants réguliers attendent dans la discipline et le respect du contenu de l’Autorisation d’occuper, l’expiration du délai avant d’exercer éventuellement la faculté.
Dans sa déclaration maitre Youssou Camara souligne qu’il existe des permis d’occuper signés par les trois Jaraafs alors que tout le monde sait que seul le Jaraaf Youssou Ndoye s’etait arrogé le droit de signer tout seul les permis d’occuper après le décès de Ndiogou Ndoye et cela sans aucune autorisation dument constatée par un procès-verbal de réunion. Cet avocat du diable fait exprès de vouloir mouiller les autres Jaraafs dans le blanchiment organisé autour de la cession du terrain de football et autres zones comme les alentours du terrain de basket et les espaces réservés aux équipements collectifs et même la mosquée.
D’ailleurs en raison de ces permis d’occuper, Youssou Ndoye est condamné à six mois de prison pour complicité sur la cession de la parcelle d’autrui sur le TF 1751.
Maitre si vous n’avez pas ce dossier nous pouvons vous le fournir.
Maitre Camara revendique sa présence aux côtés de la collectivité depuis une trentaine d’année. Pourtant cela ne l’a pas empêché de déclarer le TF 5007/ DG perdu ? Ignorait-il sa présence entre les mains de Mbaye Diagne ?
Maître où étiez-vous en 2007 quand le conseil des Notables confiait à l’intercommission composée des Freys et de ces cadres retraités qui ne sortent de nulle part comme par hazard, la négociation avec Total Sénégal d’une location de 14 300 m2 pour les besoins de deux stations d’essence sur le super plateau ?
Certains de vos mandants actuels dont un supposé trésorier de la collectivité ont suffisamment d’informations sur nous-mêmes et sur eux-mêmes à vous apprendre en sourdine.
Il dénie à certain de nos membres la qualité de notables. La collectivité de Ouakam le renvoie au PV d’Assemblée fictive ayant servi à lever l’indivision et aux plaintes des sept notables cités dans ce faux PV qu’il a suscitées.
Évoquant la création de l’association collectivité de Ouakam, il traite ses initiateurs de dissidents. Oublie-t-il qu’en 2011 cette heureuse initiative était pertinemment guidée par la perspicacité, la vision du conseil des notables, uniquement préoccupé par la conformité au droit positif en vigueur dans la république. Il a même voulu lier la création de l’association au décès de Ndiogou Ndoye et à l’inexistence du conseil des Freys, ce qui est très grave . En effet, Ndiogou Ndoye est décédé plusieurs années après 2011.
Oublie-t-il le traumatisme que cette déclaration tardive de naissance avait provoqué chez les vrais dissidents au point d’amener le Jaraaf autoproclamé Youssou Ndoye, gagné par l’obscurantisme, sonné et aveuglé, à se procurer le conseil supérieur de la collectivité Lébou de Ouakam ?
Autre gros mensonge servi à son assistance, le règlement dans les comptes de la collectivité administrés par les trois Jaraafs, les 3,2 milliards de l’indemnité compensatrice de l’expropriation au profit de l’état du Sénégal pour les besoins de la route devant le monument, une partie du
TF 5007. Pourquoi alors vouloir faire une dation en paiement en nature à Gassama de 8 735 ‘m2 pour des travaux inexistants sur le super plateau dont 1 000 m2 se sont retrouvés dans le patrimoine que réclame Madiambal Diagne à travers sa Sci Pharaon.
Par ce micmac, notre collectivité s’est retrouvé privé ainsi de l’équivalent de 5,2 milliards.
Mesurant la grossièreté de l’argumentaire pour vendre le bien fondé de la dation en contrepartie de travaux de terrassement sur 48456 m2 vous voulez nous faire avaler le justificatif de la distraction, cette énormité inacceptable, par de supposés lobbying auprès de l’administration, services et autres démarches en lien avec les concessionnaires telles que la Sones et la Senelec.
Maître, nous avons initié, piloté et réalisé les travaux de morcellement et de terrassement sur 257 000 m2, soit 5 fois plus de la surperficie du super plateau par des entrepreneurs coréens et sénégalais pour moins de 50 millions de francs, partie sur laquelle il y a eu 753 implantations consensuelles .
Nous aurions même pu, pour toute réplique à ses maladresses, nous limiter à la publication de la lettre que lui a adressée le Jaraaf Oumar Samba Gueye.
Quel déshonneur pour un avocat, pour sa corporation réputée sérieuse et respectable.
Dans sa réponse au jaraaf Oumar Samba, il confirme lui-même qu’il ne se référait qu’aux ordres de Youssou Ndoye et accessoirement Momar Gueye Khoudia. Pourtant, il dit partout agir suivant le fameux protocole qui nécessite trois signatures pour tout acte. Est-ce à dire qu’il a toujours produit du faux ? Seule la justice pourra y répondre.
Que viens faire cette grisaille dans cet ordre de lumière ?
Il nous dit “c’est une question de vie ou de mort pour ces familles qui veulent un titre foncier” !
Que fait-il alors du principe de l’autonomie de la volonté et de la garantie du droit de propriété consacré par la constitution de la république ?
Se croit-il dans une monarchie où le souverain peut à loisir contraindre ses sujets à vassaliser ses volontés ?
Cet avocat ne va pas venir nous imposer cet esprit va-t’en guerre qui ne passera pas. Seul le droit passera. »