KEEMTAAN GI- MON ISLAM
Vous ne trouvez pas que le pays est étrangement calme malgré la désapprobation de quelques musulmans qui affichent leur amour pour le Meilleur des Hommes ? Pendant que dans certains pays arabes c’est le bruit et la fureur, dans ce charmant pays qui revendique plus de 90 % de musulmans, c’est un silence assourdissant qui prévaut. Etrange, non, surtout que même ceux qui ont fait de la vie du prophète de l’Islam leur fonds de commerce sont aux abonnés absents. Et pourtant, le pays tout entier s’apprête à célébrer l’anniversaire de la naissance dudit Prophète ! Bon, on se calme ! Pas besoin de brûler le drapeau tricolore de la France. Des gens l’avaient déjà fait, il y a plus de quarante ans, mais c’était pour une autre cause. Mais croyez nous, l’Etat serait certainement dans une situation fort inconfortable si celui que le Président Turc considère comme un malade mental s’était attaqué à un de nos guides religieux. On voit d’ici la déferlante, les crises d’hystérie, la folie, la colère, la violence etc., que cette éventuelle déclaration aurait provoquées. L’ambassade de France aurait été obligée de se bunkeriser face à des hordes de talibés qui tenteraient de la brûler. Voire pendre haut et court le Haut représentant de la République française comme l’infortuné enseignant, Samuel Paty. Tout ce qui représente la France vandalisé. Le président Sall pourrait même voir son pouvoir vaciller. Le pays, en tout cas, aurait été placé en état d’urgence voire de siège. Ça, c’est le charme de l’Islam au Sénégal où le marabout est presque hissé au rang de Dieu et mieux considéré que le Prophète Mohamed (PSL) luimême. Bien sûr, ce que nous disons, ce n’est point, pour nous autres récents « Touben » et éternels « Kàccoor », une façon de blasphémer ou heurter des susceptibilités. Juste pour montrer que l’Islam sénégalais est confrérique. Le marabout, on n’y touche pas. Dans une de nos cités religieuses, un père de famille qui a accusé un marabout de lui avoir chipé son épouse a été lynché. Ça, c’est notre Islam comme on l’aime ! Kaccoor Bi
AFFAIRE AYMEROU GNINGUE MOUSTAPHA CISSE LO CONDAMNE POUR MENSONGE… D’ETAT ! Désormais, le député Moustapha Cissé Lo va remuer sept fois la langue avant de se défouler sur l’honorable Aymérou Gningue, président groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (Bby). Et, surtout, sur sa vertueuse épouse, la très discrète et pieuse Fatou Syll. Car le tribunal a rendu son verdict, hier, en déclarant Moustapha Cissé Lo coupable de complicité de délit de diffamation dans l’affaire l’opposant aux époux Gningue. Ainsi, le tonitruant ex-président du Parlement de la Cedeao écope de six (06) mois de prison avec sursis et d’une amende de 200.000 CFA. Le député Cissé Lo est également condamné à payer la somme de 5 millions CFA à titre de dommages et intérêts au président Aymérou Gningue. Et qui dit diffamation dit forcément mensonge ! Ou alors mensonge d’Etat compte tenu du statut de Moustapha Cissé Lo dans l’appareil d’Etat. Rappelons-le, ce dernier avait accusé Aymérou Gningue et son épouse d’avoir bénéficié illégalement de 40 tonnes de semences d’arachide de la part du ministère de l’Agriculture. Des accusations grotesques qui avaient mis le président Aymérou Gningue dans tous ses états. Connu pour son éthique et sa droiture, il avait décidé de laver son honneur et celui de son épouse par voie judiciaire. Justice a été rendue et l’honneur est sauf pour les époux Gningue !
MBABA COURA NDIAYE UN COMMISSAIRE DE POLICE DEVENU DIPLOMATE DE CARRIERE
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a nommé Mbaba Coura Ndiaye, précédemment Ministre- Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Beijing, Ambassadeur du Sénégal au BurkinaFaso, avec résidence à Ouagadougou, en remplacement de Madame Khadidiatou Tall Diagne. Eh bien ! L’homme qui vient d’être promu Ambassadeur n’est autre que l’ancien commissaire de police Mbaba Coura Ndiaye que « Le Témoin » quotidien avait perdu de vue des années durant. Jusqu’en 1996, il était jeune commissaire de police à l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) où il a fait ses preuves en démantelant plusieurs réseaux entretenus par de grands parrains dakarois de la drogue (Médina, Ouakam, Golf-Sud et Mamelles). Entre temps, commissaire Mbaba, comme on l’appelait à l’époque, a fait plusieurs missions onusiennes (Libéria, Kosovo etc.). Seulement, le fait d’être sous les drapeaux de la Police ne l’a jamais empêché de poursuivre ses études supérieures à l’Ucad. De retour au Sénégal, Commissaire Mbaba se voit confier les rênes du tout nouveau poste de Police de Grand-Yoff. Comme un bon policier en planque, il passe et réussit discrètement le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’où il sort diplomate. Après la traque aux agresseurs de GrandYoff, la chasse aux fumeurs de yamba et les rafles musclées dans les « ndiago-bars », place maintenant aux couloirs feutrés de la diplomatie ! De simple soldat-bachelier de Dakar-Bango, Son excellence l’Ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye devient haut diplomate de carrière. Un véritable parcours du combattant ! Ou, plutôt, de l’excellence ! « dieuf–ACtion»
ELIMANE BABACAR FAYE « ELBAF », 35 ANS DEJA !
25 octobre 1985-25 octobre 2020, il y a 35 ans disparaissait Elimane Babacar Faye dit Elbaf à l’âge de 59 ans. Il était l’ancien directeur de publication de « Dieuf-Action », un journal qui a marqué le Sénégal des années 70 et 80 c’est-à-dire à l’époque de la clandestinité et de la censure. Il est vrai que plusieurs générations de journalistes et de lecteurs n’ont pas connu « Elbaf ». Pourtant, ce journal faisait partie des pionniers voire des précurseurs de la presse libre et de la libération des médias. D’où les combats qu’il menait pour que les rares journaux privés ou clandestins de l’époque ne soient pas l’instrument de propagande du régime de Senghor et de Diouf. Comme l’indique son journal « Dieuf-Action », Elimane Babacar Faye « Elbaf » était un homme d’action, un défenseur des causes perdues, un patriote intransigeant et un analyste politique courageux. Que la terre de son Fatick natal où il repose depuis 35 ans lui soit légère.
SAINT-LOUIS UNE PIROGUE CONTENANT 200 MIGRANTS INTERCEPTEE, 8 PERSONNES ARRETEES
Rien ne peut retenir les jeunes Sénégalais. Alors que les autorités peinent encore à dénombrer le nombre exact de victimes de l’explosion d’une pirogue survenue au large de Mbour suite à une collision avec un patrouilleur de la marine nationale, d’autres migrants clandestins ont décidé de braver la mer. C’est ainsi qu’une pirogue ayant à son bord près de 200 migrants a échoué ce mardi 27 octobre à 15 heures au large de Saint-Louis, à hauteur de l’hôtel Phoenix à Hydrobase. Selon un communiqué de la gendarmerie, la pirogue en question avait à son bord 200 personnes et avait quitté Mbour le 18 octobre dernier. « Les responsables avaient perdu le cap devant les mener vers les îles Canaries. Ainsi, après neuf jours en haute mer sans provisions et rongés par la fatigue, ils ont décidé d’accoster au large de Saint-Louis », renseigne la gendarmerie. Selon les hommes en bleu, « l’alerte a été donnée par les agents de l’aire marine protégée. Ces derniers, avec l’appui des éléments du port polonais de Saint-Louis, ont alerté le commandement de la base navale nord non loin des lieux. C’est ainsi que, sans tarder, le commandant a dépêché ses hommes sur le terrain ». Mais à l’arrivée des gendarmes, la majorité des passagers ont pris la poudre d’escampette laissant derrière eux tout le matériel de navigation, à savoir deux moteurs de 40 et 60 chevaux. Huit candidats à l’émigration ont été appréhendés. Ils sont actuellement à la brigade de gendarmerie de Saint-Louis pour les besoins de l’enquête. .
BLASPHEMES CONTRE LE PROPHETE DEPOT D’UNE LETTRE DE PROTESTATION A L’AMBASSADE DE FRANCE PAR DES ORGANISATIONS
Si les produits français ne sont pas encore boycottés au Sénégal, comme dans certains pays arabes et en Turquie, des organisations comme l’Ong Jamra, Mban Gacce et Daral Khourane ont néanmoins déposé hier une lettre de protestation à l’ambassade de France. La délégation était conduite par Mame Mactar Guèye de Jamra, imam Moustapha Diop de Mban Gacce, imam El Hadj Alioune Dia, président de l’ONG Daral Khourane, et Bineta Diop, coordonnatrice Cellules féminines de Jamra-Banlieue. Elle n’a pas été reçue par l’ambassadeur, ni par un diplomate mais a réussi à déposer sa lettre de protestation « contre l’Islamophobie rampante de ce porte-étendard de l’intégrisme laïc qu’est le président français Emmanuel Macron ». L’événement s’est déroulé sous l’œil vigilant du commandant du corps urbain de la Police du Plateau. Une réaction à chaud pour ces dites organisations en vue de marquer l’indignation de l’écrasante majorité des musulmans sénégalais contre les propos insultants du président français. Jamra donne rendez-vous après le Maouloud à tous les croyants du Sénégal, épris de paix et de justice à la Place de la Nation pour l’organisation d’une marche pacifique de protestation pour exiger le respect de cette référence de 1,8 milliards de musulmans qu’est Seydina Mouhamed dont Macron se plait à encourager le blasphème. « Nul n’a le droit, sous prétexte de liberté d’expression, d’insulter la foi des autres » souligne Mame Mactar Guèye. bonS Covid-19
LE SENEGAL LEVE 1 03 MILLIARDS DE FRS SUR LE MARCHE
Le Sénégal a levé hier sur le marché financier 103 milliards de frs. Notre pays participait ainsi à la troisième série des bons Social Covid-19 initiés par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Les autorités nationales, par le biais du Trésor public, ont obtenu avec succès ce 27 octobre 2020 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), un montant de 103,13 milliards FCFA (154,695 millions d’euros) à l’issue d’une émission par adjudication des bons assimilables du trésor (BAT) de maturité d’un mois. L’émission de BAT du Sénégal a été plébiscitée par les investisseurs qui ont proposé 468,870 milliards de FCFA de soumissions globales là où l’émetteur recherchait 103,13 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 260,71%. Pour des raisons de coût, le Trésor public n’a finalement retenu que le montant sollicité et rejeté les 165,740 milliards FCFA restants, soit un taux d’absorption de 38,36%. L’émetteur entend rembourser le capital le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 24 novembre 2020. Dans sa conception, cette émission de BAT est conçue comme étant un pont pour les Etats membres de l’UMOA en attendant la rentrée des fonds attendus dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID19. Le plan de trésorerie des Etats pour rembourser cette dette est alimenté par les engagements de leurs partenaires techniques financiers. Concernant le paiement des intérêts, il se fera d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA avec un taux inférieur ou égal à 3 %.
Une autre embarcation de 200 émigrés clandestins échoue à Saint-Louis
Apparemment, les jeunes ne sont pas près de renoncer à l’émigration clandestine malgré les dispositions sécuritaires du gouvernement. Alors qu’on parle encore de l’embarcation de migrants qui a heurté le patrouilleur de la marine, la gendarmerie nationale annonce l’arrestation de près de 08 jeunes migrants clandestins. D’après la gendarmerie, une embarcation, avec à bord près de 200 jeunes émigrés clandestins, a échoué à hauteur de l’embouchure du fleuve Sénégal. Cette pirogue aurait quitté Mbour pour se rendre en Espagne. Informée de la présence de l’embarcation, des unités d’intervention de la gendarmerie se sont portées sur les lieux. Seulement les pandores n’ont interpellé que huit personnes sur les 200 candidats à l’émigration. Les gendarmes ont saisi également des moteurs de pirogue ainsi que des denrées alimentaires. La brigade de recherches de Saint-Louis a ouvert une enquête.
Absentéisme inacceptable des députés
Les députés ont un sérieux problème avec le respect de l’heure. La menace du président de l’Assemblée nationale l’année passée sur les retards et l’absentéisme n’a pas eu d’effets. Hier, la plénière portant sur la création de la SOMISEN qui devait débuter à 10h s’est ouverte 1h30 plus tard. Ce qui a mis le député Mame Diarra Fam en colère. Vers 10h, elle a interpellé le président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse sur le respect de l’heure d’ouverture des séances de plénières. Avant de bouder la salle. Cependant, Moustapha Niasse lui apporté la réplique. « Si le quorum n’est pas atteint, la plénière ne peut débuter.», a déclaré le Président Niass avouant ainsi son impuissance. Il a tenu également à souligner que l’atteinte du quorum n’est pas de son ressort mais plutôt de celui des députés. Au finish, sur les 15 députés, seul le tiers des députés était présent. Le peuple qu’ils représentent appréciera..
Pape Alé Niang et Mody Niang condamnés
Le journaliste Pape Alé Niang et l’ancien porte-porte de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Mody Niang, ont été condamnés hier par le tribunal à 3 mois avec sursis pour diffamation à l’encontre de l’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) et actuel ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Cheikh Oumar Hanne. En plus de cette peine, ils devront payer au ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikh Oumar Hanne la somme de 10 millions de F Cfa. Pour rappel, l’ancien directeur du COUD, qui s’est senti diffamé par le livre écrit par le journaliste et préfacé par Mody Niang, avait traduit en justice ces derniers. Renvoyé à plusieurs reprises, le procès a finalement eu lieu le 26 août dernier. Quid de Nafi Ngom Keïta ? Elle s’en est tirée à bon compte d’autant plus que le tribunal s’est déclaré incompétent à son sujet. Cheikh O Hanne remporte ainsi une victoire symbolique qui devrait le couvrir …
Jamra proteste
Le Sénégal n’est pas en reste dans la vague de protestations contre la déclaration du président Macron sur les caricatures du Prophète Mohamed (PSL). Hier, une délégation de l’Ong Jamra, composée du coordonnateur de Mbañ Gacce, imam Moustapha Diop, du président de l’Ong Daaral Qur’an, imam El Hadji Alioune Dia, la coordonnatrice des cellules féminines de Jamra Banlieue, Binetou Diop et le porte-parole de Jamra, Mame Makhtar Guèye, a déposé à l’ambassade de France, une lettre de protestation contre «l’’islamophobie rampante de ce porte étendard de l’intégrisme laïc» qu’est le président français Emmanuel Macron. Les protestataires étaient bien surveillés par le commandant du corps urbain de la police du Plateau et ses éléments. Il s’agissait pour la délégation de marquer l’indignation de l’écrasante majorité des musulmans sénégalais. Loin d’en finir avec la question, l’Ong Jamra donne rendez-vous aux musulmans du Sénégal après le Mawlid, à la place de la Nation, pour l’organisation d’une marche pacifique de protestation, et exiger le respect de cette référence de 1,8 milliard de musulmans, qu’est le Prophète Mohammed (PSL), dont «Macron se plaît à encourager le blasphème».
Le taux de guérison de la covid-19 est de 91%
Le bilan du ministère de la Santé et de l’Action Sociale confirme le fléchissement de la pandémie et une hausse du taux de guérisons. Hier, il y a eu un record des guérisons avec 121 patients hospitalisés qui sont rentrés chez eux. Le cumul des patients guéris est de 14 316 à la date du 26 octobre, soit un taux de guérison de 91%.Aussi sur 453 tests réalisés, 6 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1,32%. Il s’agit de 03 cas contacts, 01 cas importé et 02 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont recensés à Ouakam. Par contre, la courbe des cas graves monte en flèche. De quatre cas graves, 07 patients sont pris en charge dans les services de réanimation. Mais aucun décès n’a été enregistré ce lundi. A la date d’hier, 15 571 cas ont été déclarés positifs dont 14 437 guéris, 322 décédés et 811 sous traitement.
Covid-19
Restons sur la pandémie qui est en phase d’extinction si la tendance se poursuit, pour souligner que le taux d’attaque au cours des 7 derniers jours est de 0,8 cas pour 100 000 habitants. En plus, le taux d’attaque cumulé S10-S43 (Ndlr, Semaine) est de 93 cas pour 100 000 habitants. Le ministère de la Santé renseigne que dans la région de Dakar, seuls les districts sanitaires de Yeumbeul et Pikine ont un taux d’attaque cumulé inférieur à la moyenne nationale. En dehors de Dakar, les districts sanitaires de Kédougou, Saraya, Ziguinchor, Thiès et Popenguine ont un taux d’attaque cumulé supérieur à la moyenne nationale. Quant au taux de positivité, il est estimé à 7,4 % à la date du 26 octobre. Un cumul de 322 décès a été enregistré à la date du 26 octobre, soit une létalité de 2,06% parmi les cas confirmés. Selon le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le taux d’occupation des lits est en moyenne de 11,2% à Dakar, 0,8% dans les autres régions. A la date du 26 octobre, les différents laboratoires ont testé 209 414 échantillons.
Précisions sur «les 7 places»
Le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement a été interpellé hier à l’Assemblée nationale par les députés sur le coût d’acquisition des véhicules devant remplacer les véhicules dits «de 7 places» sur le segment du transport interurbain. A l’entendre, la polémique qui enfle autour de cette affaire n’est que du cinéma. D’après Me Youm, les gens qui entretiennent cette diversion sont partis des 900 milliards, le coût total des 45 000 véhicules qu’ils ont divisés par 20 véhicules. Ce qui leur a donné 45 millions. Ensuite, regrette-t-il, ils ont conclu que c’est le prix à l’unité d’un véhicule. Donnant les vrais chiffres, Me Oumar Youm fait savoir que le coût d’un véhicule est de 16,900 millions francs CFA hors taxe sur le marché actuel. Par ailleurs, il juge le prix bon. Avant de préciser qu’il n’y a pas d’exclusivité sur l’attribution des marchés concernant le renouvellement du parc automobile. Mais, toute entreprise qui veut y participer va devoir signer une convention cadre avec l’Etat du Sénégal.
Retrait des véhicules de plus de 40 ans
Les autorités en ont assez des sentiments des transporteurs. Pour eux, il est temps de respecter cette directive de l’UEMOA qui date de 2005. C’est pourquoi, après 16 ans d’application graduelle, le ministre des Infrastructures, Me Oumar Youm, estime que cela ne peut pas perdurer. A cet effet, Me Oumar Youm fait savoir à l’hémicycle que le Sénégal va commencer en mars 2021 l’application intégrale du règlement 14 de l’UEMOA. Toutefois, rappelle-t-il, à chaque fois qu’il y a une application de loi, il y a des grèves et des manifestations. A cet effet, il a invité tous les acteurs à faire bloc autour de cette loi et appeler certains à cesser de diviser les Sénégalais. Parce que, dit-il, une loi est un ordre général et s’applique à tout le monde et il faut que les gens acceptent la réglementation. Car, estime Me Youm, ce sont les surcharges qui sont sources de nombreux accidents et font vieillir rapidement les véhicules. En outre, il a informé également qu’en 2021, aucun véhicule de plus de 40 ans ne va faire de transport public au Sénégal. Et, un camion qui a plus de 40 ans ne va plus circuler au Sénégal. Et il a révélé que le décret d’application est déjà prêt.
Fin de bourde à Medina Baye
Après 10 jours de «Burda», Médina Baye a bouclé la boucle hier. Mais à 24h de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL), la cité religieuse commence à refuser déjà du monde. Couché à même le sol, un groupe de nigérians visiblement lessivé par le voyage trouve néanmoins le temps de regarder Cheikh Mouhamadou Amine Baba Lamine Niasse sur l’écran mis à l’entrée de la mosquée, chanter les vers de poète «Badi» à l’occasion du dernier jour du «Burda». D’ailleurs, comme eux beaucoup de fidèles n’ont pas pu entrer dans la mosquée déjà pleine à craquer. En effet, à 24h du Gamou, à Médina Baye, c’est déjà la ferveur des grands évènements religieux.
Menace de mort
Le vigile M. Faye, grilleur de joints de chanvre indien s’est ouvert bêtement les portes de la prison. Il a menacé de mort son voisin qui a refusé de lui acheter du chanvre pour sa consommation. D’après nos sources, les faits se sont produits à la zone de captage pendant que le quartier était dans les bras de Morphée. Couteau à la main, le vigile Faye a menacé de tuer Abdou si ce dernier ne lui rembourse pas ses 2000 francs pour l’achat de sa consommation de yamba. Malgré les tentatives de calmer le vigile, ce dernier persiste dans ses menaces de mort. La patrouille des éléments du Commissaire de Police de Grand Yoff tombe sur la scène. Ils ont interpellé M. Faye qui est conduit au commissariat. A l’audition, il a reconnu sans ambages les faits en déclarant que son voisin a voulu l’humilier devant ses amis en refusant de lui rembourser ses 2000 francs. Le vigile M. Faye a été déféré au parquet pour menace de mort et usage d’arme blanche.
DÉBAT AUTOUR DE L'AUTORISATION OU NON DE L'AVORTEMENT EN CAS DE PROBLÈME DE SANTÉ
Au Sénégal, 75% des personnes interrogées dans une récente enquête affirment être favorables à l’avortement médicalisé en cas de danger pour la santé de la mère. Et 42% en cas de viol ou d’inceste
Au Sénégal, 75% des personnes interrogées dans une récente enquête affirment être favorables à l’avortement médicalisé en cas de danger pour la santé de la mère. Et 42% en cas de viol ou d’inceste.
Un sondage qui relance le débat sur le droit des femmes à avorter au Sénégal, alors que l’avortement est passible de 3 ans d’emprisonnement. Seul le code de la déontologie l’autorise en cas de danger pour la vie de la mère, dans un lourd et long processus avec l’aval de trois médecins. En attendant, plus de 50 000 avortements seraient pratiqués chaque année avec environ 16 000 cas de complications.
LES DÉPUTÉS AUTORISENT LA CRÉATION DU FONDS D’ENTRETIEN ROUTIER AUTONOME
Le futur FERA sera un établissement public jouissant d’un "statut spécial" et d’une "autonomie administrative et financière", selon le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm.
Dakar, 27 oct (APS) - Les députés ont adopté un projet de loi portant création du Fonds d’entretien routier autonome (FERA), qui permettra à l’Etat d’"investir davantage dans le développement et la préservation" des routes, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.
"Le FERA a été créé en 2007 par le décret numéro 2007-1277 du 30 octobre 2007", rappelle le préambule du projet de loi proposé aux députés par le gouvernement.
Le Fonds d’entretien routier autonome a ensuite connu "des limites structurelles" et "des contre-performances qui justifient sa réforme et sa mutation institutionnelle".
Le futur FERA sera un établissement public jouissant d’un "statut spécial" et d’une "autonomie administrative et financière", selon le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm.
En voulant créer un nouveau fonds, le gouvernement veut "investir davantage dans le développement et la préservation de ses infrastructures" routières, a assuré M. Youm, qui défendait le projet de loi devant les députés.
Selon lui, le projet de loi a été élaboré à la suite d’"un diagnostic profond" des difficultés que le FERA a connues entre 2007 et maintenant.
Le fonds, qui sera créé à la suite de l’adoption du projet de loi par les députés, permettra au Sénégal de s’adapter aux nouvelles directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine en matière d’entretien des routes, a assuré M. Youm, interpellé par la députée Aïda Mbodj (groupe des Libéraux et démocrates) sur les manquements de la structure appelée à être dissoute.
"Les ressources du FERA proviendront d’une dotation de l’Etat, mais également des taxes parafiscales, notamment la taxe d’usage de la route", a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
Le fonds d’entretien des routes sera alimenté également par des redevances tirées de l’exploitation des infrastructures routières, des services de transport, de ressources extérieures, etc., selon Oumar Youm.
La collecte et l’utilisation des ressources destinées au FERA seront encadrées par un décret, a-t-il assuré.
M. Youm a, par ailleurs, invité les usagers de la route à aider à la "préservation" des routes.
Le règlement prévu contre la surcharge va entrer en vigueur à partir de mars 2021, a-t-il promis.
par Abdoulaye Bathily
JOB BEN SALOMON, MARABOUT NÉGRIER ET ESCLAVE AFFRANCHI (1/6)
EXCLUSIF SENEPLUS - Le destin de cet obscur citoyen de la Sénégambie ancienne évoque une des périodes les plus décisives de l’évolution des peuples de cette région et du continent noir dans son ensemble
A côté de la plupart des grands personnages de l’histoire africaine dont la vie et les exploits sont étudiés dans la présente collection, Job ben Salomon fait pâle figure.
Pourtant le destin de cet obscur citoyen de la Sénégambie ancienne évoque une des périodes les plus décisives de l’évolution non seulement des peuples de cette région mais du continent noir dans son ensemble.
Vie et aventures de Job
Yuba Suleyman Ibrahima Jallo (Diallo), plus connu dans la littérature exotique européenne du XVIIIe siècle sous le nom de Job ben Salomon1, naquit vers 1700 à Jamweli, village du Bundu. Situé dans la région comprise entre les vallées supérieures du Sénégal et de la Gambie, le Bundu était un Etat théocratique musulman fondé vers la fin du XVIIe siècle. Il était dirigé par des Peuls originaires du Fuuta Tooro (moyenne vallée du Sénégal) à la suite de troubles politiques et religieux2.
Issu d’une famille maraboutique, Yuba passa son enfance et sa jeunesse comme tous les jeunes musulmans de son temps3. Il fréquenta d’abord l’école coranique dirigée par son père Suleyman Ibrahima dont il devint l’assistant vers l’âge de quinze ans. Vers la même période Yuba épousa 4 une fille elle aussi issue d’une famille maraboutique du Bambuk et de qui il eut trois garçons : Abdoulaye, Ibrahim et Samba. Quelques années plus tard il épousait une seconde femme musulmane originaire de la province du Damga (Fuuta Tooro), dont il eut une fille nommée Fatima.
Un jour de février 1730, le père de Yuba ayant appris l’arrivée au comptoir de Joar (Gambie) d’un navire de commerce anglais, l’envoya accompagné d’une suite d’esclaves domestiques pour échanger des captifs contre du papier et autres articles de traite. A son arrivée au comptoir, Yuba ne put se mettre d’accord avec les marchands du navire ; il dépêcha un messager au Bundu pour prévenir son père de la décision qu’il avait prise d’aller au bas du fleuve pour échanger sa cargaison à meilleur compte. Il partit en compagnie d’un certain Lamine Ndiaye qui devait lui servir d’interprète en langue mandingue. Yuba et sa suite se rendirent dans la province du Jaara où ils échangèrent leurs esclaves contre des bœufs.
Sur le chemin du retour, ils firent halte dans un campement de pasteurs nomades pour se reposer. Un groupe de brigands les y surprit et, avant même qu’ils n’eussent le temps de prendre leurs armes, ils étaient pris et liés et leur bétail saisi. Les brigands rasèrent la tête de leurs captifs comme il était de coutume de traiter les prisonniers de guerre. Le 27 février 1730, Yuba et Lamine Ndiaye furent transportés à Joar et vendus comme esclaves sur le navire même qu’ils avaient quitté quelques jours plus tôt.
Yuba offrit au capitaine du navire qui l’avait reconnu de payer une rançon d’esclaves pour se racheter. Un marchand qui se rendait au Bundu était chargé par Yuba d’avertir son père pour qu’il envoyât les esclaves nécessaires à sa rançon. Mais le navire ayant fait son plein de cargaison humaine dès le 1er mars leva l’ancre avec à son bord Yuba et Lamine.
Deux mois après, Yuba arrivait à Annapolis dans le district du Maryland (sud des Etats-Unis actuels). Il était compté au nombre des « marchandises » de M. Vachell Denton, négrier opérant pour le compte de Williams Hunt, grand armateur et négociant anglais de Londres.
Quelques temps après, Yuba était acheté par M. Tolsey, propriétaire d’une plantation de tabac située sur l’île de Kent (Maryland). Mais Yuba se révéla incapable de s’adapter au dur travail des plantations. Très vite, il tomba malade d’épuisement. Son maître fit preuve d’indulgence à son égard en lui confiant la garde du bétail. Yuba, au lieu de s’occuper des troupeaux, passait son temps en prières. De plus, le désir de s’évader s’emparait de lui. Au début de juin 1731, il se trouvait dans une prison du comté de Kent pour délit de vagabondage. En effet, à cette époque, une loi était en vigueur dans les colonies du Sud qui stipulait que tout esclave, fugitif ou non muni de passe, fût mis en prison jusqu’à ce que l’on retrouvât son maître.
Yuba, qui ne parlait pas anglais, était incapable de donner des indications sur l’identité ou la résidence de son maître et aurait passé le reste de ses jours en détention, si un vieil esclave wolof qui servait sur une plantation voisine ne lui eût servi d’interprète auprès du juge. A la fin de l’interrogatoire, le juge Thomas Bluett5 ordonna la restitution de Yuba à son maître M. Tolsey.
La détermination de Yuba à se libérer ne faiblit pas malgré l’échec de cette tentative d’évasion. Son malheur ne fit que renforcer sa foi. Il faisait montre d’une dévotion profonde pour la religion musulmane. Il ne manquait pas une seule de ses prières quotidiennes. Il refusait toute boisson fermentée et ne mangeait d’aucune viande qui ne provînt d’un animal qu’il aurait lui-même égorgé suivant le rite musulman. Sa dévotion religieuse et sa pratique de la langue arabe d’une part, d’autre part son caractère doux et affable joint à la fierté de son allure faisaient impression même sur ses maîtres blancs. Ceux-ci, influencés par la conduite exceptionnelle de cet esclave commencèrent à croire à ses déclarations, selon lesquelles il était d’origine aristocratique et que son père était le « Grand Prêtre » musulman du Bundu, etc.
A sa demande, Yuba fut autorisé à écrire une lettre à son père pour l’informer de ses aventures. La lettre écrite en arabe devait être envoyée aux bons soins du négrier Vachell Denton cité plus haut. Celui-ci la remit au capitaine du navire qui avait transporté Yuba de la Gambie au Maryland. Lors de son esclave (sic) [= escale] à Londres le capitaine montra la lettre de Yuba à la direction de la Royal Africain Company, James Oglethorpe, gentilhomme directeur de cette compagnie de commerce et gros propriétaire de plantations dans la colonie de Georgie dont il était le fondateur, fit traduire la lettre de Yuba par des arabisants de l’Université d’Oxford. Ceux-ci auraient été impressionnés par la qualité littéraire de la lettre et la teneur morale de son contenu : James Oglethorpe ordonna à son représentant au Maryland de racheter Yuba et de le faire transporter à Londres.
Yuba obtint ainsi sa libération. Il fut confié au juge Thomas Bluett qui devait lui tenir compagnie au cours de la traversée de l’Atlantique et lui apprendre des rudiments de la langue anglaise. Vers la fin avril 1733, Yuba débarquait à Londres. Il fut accueilli par les représentants de la Royal African Company qui le logèrent à African House, le siège social de la Compagnie.
Yuba devint vite une célébrité des salons londoniens. Les gentlemen les plus en vue du monde du commerce, des sciences et des lettres se disputaient sa compagnie. Il animait les conversations par le récit détaillé de ses aventures, la description des coutumes de son pays et les commentaires sur les livres Saints, comme le Coran qu’il savait réciter par cœur et l’Ancien Testament dont les enseignements faisaient partie de sa culture islamique. Bref, Yuba ne résista pas à la tentation de séduire ce public qui voyait en lui la consécration du mythe du bon sauvage si honoré en ce Siècle des Lumières.
Au nombre des hôtes les plus prestigieux de Yuba, il faut citer Sir Hans Sloane (1660-1753), médecin et botaniste célèbre, fondateur du British Museum et médecin personnel du roi George II. Par le biais de ses fréquentations, Yuba reçut l’honneur d’être introduit à la Cour et présenté au roi et à la famille royale. A la fin l’audience Sa Majesté lui offrit une montre en or. D’autres dignitaires imitèrent le geste royal en offrant toutes sortes de cadeaux. Les gentilshommes donnèrent généreusement à une souscription destinée à couvrir la rançon de Yuba, et ses frais de transport jusqu’au Bundu. Son altesse le Duc de Montague, gros propriétaire de plantations dans les îles antillaises de Saint-Vincent et Sainte-Lucie, offrit à l’issue d’un dîner des outils agricoles de la dernière invention. Il lui fit montrer la façon de s’en servir et lui recommanda de les utiliser dès son retour dans son pays natal. Le séjour londonien de Yuba fut couronné par une réception solennelle de la Gentlemen Society of London qui, en sa séance d’avril 1734, l’avait élu en qualité de membre.
A la fin juillet 1734, Yuba embarqua sur un navire de la Royal African Company qui mettait voile sur la Gambie. Le 8 août 1734, il débarquait à James Fort, principal comptoir anglais en Sénégambie où résidait le gouverneur de la concession. Selon Francis Moore6 qui le rencontra à James Fort, dès son arrivée, Yuba dépêcha un messager au Bundu pour annoncer son retour à sa famille. En attendant, il résidait à James Fort aux frais de la compagnie, conformément aux instructions de la direction de Londres.
Yuba mit cette attente à profit en se livrant à la traite. Il échangeait les articles qu’il avait rapportés d’Angleterre contre des esclaves et des produits du cru qu’il rééchangeait ensuite contre des articles européens. Ainsi l’esclave libéré était-il devenu trafiquant d’esclaves.
Le 14 février 1735 le messager revint du Bundu avec des lettres pour Yuba. Ce dernier apprit alors que son père venait de mourir mais que le vieil homme avant sa mort avait eu le bonheur d’apprendre la libération de son fils. D’autre part, le messager rendit compte à Yuba que l’une de ses femmes s’était remariée mais qu’à l’annonce de son retour elle avait décidé de rompre avec son second mari. Mais la nouvelle qui attrista le plus Yuba fut celle annonçant que depuis son départ le Bundu était en proie à la guerre et à la sécheresse qui avaient décimé les troupeaux. Ces nouvelles décidèrent Yuba à hâter ses préparatifs de départ. Le 9 avril 1735 il embarquait sur une chaloupe de la compagnie qui faisait la liaison entre James Fort et les comptoirs les plus hauts situés sur le fleuve. De là il regagna le Bundu par la route...
A suivre tous les mardis sur SenePlus. La partie 2/6 sera publiée le 3 novembre 2020.
Texte préalablement paru en 1978 dans la collection "Les Africains" de Jeune Afrique qui a autorisé SenePlus à le republier.
1. Les prénoms Job et Salomon des religions chrétienne et juive correspondent respectivement à Yuba (Ayub) et Suleyman chez les musulmans.
2. Sur les origines du Bundu voir : A Rançon. Le Bondou : Etudes de Géographie et d’Histoire soudaniennes de 1681 à nos jours, Bordeaux, XVIII94.
3. La biographie de Yuba telle que nous la relatons ici est fondée sur le récit qu’il en a fait lui-même à Thomas Bluett : Some Memoirs of the life of Job, the high priest of Boonda in Africa, Londres. 1734.
4. A cette époque, chez les Peuls, les jeunes se mariaient tôt, seize ans au plus pour les garçons et treize pour les jeunes filles.
5. il s’agit du même Thomas Bluett qui allait devenir le biographe de Yuba, voir p. 10.
(6) Francis Moore, Travels into the inland parts of Africa, Londres, 1738, pp, 202-203 ; 205-209 ; 223-224 ;230-231