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12 septembre 2025
TELIKO ENTENDU CE MERCREDI
Cette audition du président de l’UMS prévue à la Cour suprême de Dakar, fait suite à "des propos qu’il aurait tenus lors d’une interview parue dans la presse".
Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), Souleymane Teliko sera entendu aujourd’hui mercredi, 28 octobre, à 11 heures, dans le cadre de la procédure de sanction disciplinaire enclenchée par le ministère de la justice. Il fera face au Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, Assane Ndiaye, désigné comme rapporteur.
Pour rappel, cette audition du président de l’UMS prévue à la Cour suprême de Dakar, fait suite à "des propos qu’il aurait tenus lors d’une interview parue dans la presse".
Lors de cette interview, le juge prenait la défense de son collègue, Ngor Diop, suite à son affectation à la Cour d’appel de Thiès, dénonçant le manque de garanties d’indépendance du juge sénégalais, et l’immixtion de l’Exécutif dans la gestion des carrières des magistrats.
Selon certains observateurs avisés, cette audition risque de ne pas se dérouler tranquillement car les magistrats ont fini de battre le rappel des troupes, mobilisés pour apporter leur soutien à Teliko. En plus des avocats dont Mes Ciré Clédor LY, Demba Ciré Bathily et Seydou Diagne, le magistrat se fera également assister par ses collègues. Plusieurs d’entre eux volontairement constitués pour sa défense. D’après les magistrats, dénonçant une "immixtion de l’Exécutif", c’est leur structure même, l’UMS, qui est visée.
LE SECTEUR ARTISANAL TRAVAILLE À L’ELABORATION D’UNE STRATEGIE
L’importance du secteur artisanal sénégalais dans le processus de développement économique et social a toujours été bien perçue par les pouvoirs publics qui ont mis en œuvre des plans et stratégies destinés à en exploiter toutes les potentialités.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 28/10/2020
L’importance du secteur artisanal sénégalais dans le processus de développement économique et social a toujours été bien perçue par les pouvoirs publics qui ont mis en œuvre des plans et stratégies destinés à en exploiter toutes les potentialités. Toutefois, malgré ses nombreux atouts, le secteur de l’artisanat fait face à des difficultés récurrentes qui engendrent une faible compétitivité des produits artisanaux, a relevé le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et de l’Artisanat, présidant l’ouverture de l’atelier d’élaboration de la Stratégie nationale de développement de l’artisanat (Snda) 2020/2035.
Conçu comme le point d’orgue d’un long processus itératif et inclusif, l’atelier d’élaboration de la Stratégie nationale de développement de l’artisanat (SNDA) 2020/2035 a pris fin hier à Saly. C’est pour faire face à la problématique de la faible compétitivité des produits artisanaux en dépit des nombreux atouts du secteur, qu’une politique de relance du secteur a été entreprise à travers la Lettre de politique de développement de l’artisanat, afin de trouver des réponses adaptées pour l’épanouissement du secteur.
Procédant à l’ouverture de cet atelier de deux jours, en présence des quatorze(14) présidents des Chambres de Métier du Sénégal dont le président de ladite Union nationale, que le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et de l’Artisanat, a invité tous les acteurs du secteur à participer à la perfection du document de la SNDA afin d’optimiser son utilisation au bénéfice de ce secteur pourvoyeur d’emplois. Le Plan Sénégal Emergent(PSE) a défini de nouvelles orientations dans le cadre de l’axe 1(transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de croissance et de développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à fortes capacités d’exportation et d’attraction d’investissements Directs Étrangers ».
Entre autres résultats attendus à travers la mise en œuvre de cet axe, il y a la « modernisation de l’économie sociale, facteur d’emplois, qui permet d’opérer une transition souple vers une économie formelle ». De manière spécifique au secteur de l’artisanat, la stratégie globale adoptée vise la création de richesses nationales par l’augmentation des revenus générés par les activités artisanales. Elle est aussi inscrite dans le cadre de la volonté du Gouvernement d’améliorer les conditions de travail des artisans.
En raison de l’importance stratégique du secteur artisanal dans la croissance économique et la création de richesses, le Président Macky Sall lors du conseil des Ministres décentralisé tenu à Tambacounda le 25 Avril 2014, a indiqué la nécessité d’avoir un secteur artisanal compétitif, capable de créer de la valeur ajoutée et de soutenir les initiatives de développement économiques et sociales de notre pays. C’est dans ce cadre que l’idée d’avoir une stratégie nationale de développement de l’artisanat a été lancée pour disposer d’un système cohérent d’intervention dans le secteur et amorcer sa transition vers l’industrialisation.
Cette stratégie est l’objet du finissant atelier de Saly qui a regroupé les principaux acteurs de l’artisanat pour un large partage du contenu notamment des éléments clé du diagnostic et des orientations stratégiques. « Pour l’émergence d’un secteur de l’artisanat compétitif, créateur d’emplois et de richesses à l’horizon 2035 », c’est la vision qui découle du cadre stratégique qui se décline en quatre orientations : Amélioration du cadre institutionnel et organisationnel du secteur de l’artisanat ; amélioration du système de formation, de perfectionnement et d’apprentissage dans le secteur ; renforcement de la compétitivité et la promotion des produits et services artisanaux; renforcement et adaptation du financement du secteur de l’artisanat.
LE CENTRE ’’YENNENGA’’, UN HUB DU PÔLE CINÉMA DE DAKAR
Le centre ‘’Yennenga’’, logé au centre socio-culturel de Grand Dakar, est appelé à jouer un rôle de hub du pôle cinéma de la ville de Dakar, à la faveur d’une convention signée entre son directeur, le réalisateur Alain Gomis, et le maire de la capitale
Dakar, 27 oct (APS) – Le centre ‘’Yennenga’’, logé au centre socio-culturel de Grand Dakar, est appelé à jouer un rôle de hub du pôle cinéma de la ville de Dakar, à la faveur d’une convention signée entre son directeur, le réalisateur Alain Gomis, et le maire de la capitale, Soham El Wardini, a constaté l’APS.
La structure va ainsi devenir un cadre d’accompagnement des jeunes dans la formation aux métiers du cinéma et de la post-production de films en partant d’un financement de 45 millions de francs acquis de la Délégation générale à l’entrepreneuriat (DER), a-t-on appris lors de la cérémonie de signature organisée mardi.
Cette convention donne ainsi corps à un projet de la ville de Dakar qui fait du centre Yennenga, logé au sein du centre socio culturelle du quartier de Grand-Dakar, ‘’le hub’’ du pôle cinéma de la ville de Dakar, a ainsi souligné Alain Gomis.
Le réalisateur a dans la foulée rappelé que la ville avait déjà un programme dénommé ‘’Le Dacar’’ de son défunt directeur de la culture et du tourisme, le professeur Oumar Ndao, non sans insister sur le fait que le nouveau projet allait s’inscrire dans cette dynamique.
Il est dans ce cadre demandé au centre Yennenga de faire de la formation autour des métiers de la post-production, et d’accompagner un certain nombre de jeunes dans leur désir de formation, tout en faisant des activités associatives autour du cinéma et de l’audiovisuel avec Grand-Dakar et d’autres quartiers de la ville de Dakar, a expliqué Gomis.
Lier la professionnalisation et la mission socioculturelle dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, ‘’à l’image de ce que fait la Maison des cultures urbaines pour les cultures urbaines constitue une des missions du centre, a fait savoir son directeur.
Il a précisé que le centre Yennenga a bénéficié d’un financement de 45 millions de francs CFA de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) pour ‘’l’aménagement de l’espace pour les activités de post-production, fabrication de cabines d’isolation phonique’’.
‘’La DER est là pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Yennenga est un projet qui va dans les industries culturelles, c’est un secteur à encourager dans ce pays parce que il crée de l’emploi, malheureusement, c’est un secteur qui est un peu laisser en rade. Alain Gomis a prouvé dans le monde culturel, son projet est à encourager’’, a de son côté dit Khoudia Ndiaye experte chargée du tourisme, des industries culturelles et de l’artisanat à la DER.
Le maire Wardini, dans sa volonté de faire de Dakar, un hub culturel à travers ses centres culturels a estimé que le centre Yennenga allait contribuer à favoriser l’employabilité des jeunes.
‘’Nous sommes fiers d’installer le pôle cinéma qui sera réalisé ici à Grand-Dakar, car la localité est riche culturellement, beaucoup d’acteurs culturels habitent dans la zone. La ville de Dakar sera aux côtés des porteurs du projet afin de continuer ‘’cette œuvre qui fera tâche d’huile’’, a réaffirmé Soham El Wardini.
Elle souhaite que les populations se retrouvent dans ces centres pour s’épanouir et créer de l’emploi.
LE SYSTEME BANCAIRE RESISTE AU CORONAVIRUS ET GAGNE ENCORE PLUS D’ARGENT
On craignait que, comme les autres pans de notre économie, les banques et établissements financiers du pays soient affectés par la pandémie de Covid-19
Le système bancaire national a su faire preuve de résilience en dépit de la propagation et de la persistance du covid19 présent depuis mars 2020 dans notre pays. Si d’énormes pans de l’économie ont chuté jusqu’à faire entrer le Sénégal dans la récession, le système bancaire a su, lui, résister. Ce qui a permis à notre économie de rester…en vie.
On craignait que, comme les autres pans de notre économie, les banques et établissements financiers du pays soient affectés par la pandémie de covid19. Heureusement que le schéma catastrophe n’a pas eu lieu pour ce secteur. Grâce à des mécanismes prudentiels mis en place par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et les dirigeants du système bancaire, le secteur a su faire preuve de résilience jusqu’à pouvoir réussir à soutenir les agents économiques à travers les reports d’échéances de crédits mais aussi les besoins de financements de l’Etat, via les souscriptions aux « Bons Covid19 ». C’est ainsi que de décembre 2019 (avant le début de la pandémie, donc) à septembre 2020, les emplois nets du système bancaire sont passés de 6 775,5 milliards de francs à 7 205,3 milliards en septembre 2020, en liaison avec la hausse des autres emplois bancaires (+438,1 milliards ; +22,2 %).
Des emplois qui ont bénéficié d’un renforcement de l’activité de portefeuille des banques en 2020, à la faveur des titres émis par les différents Etats de l’Union pour faire face à la crise sanitaire et relancer l’activité économique. Cette dynamique du système a permis une progression des emplois (+429,8 milliards ; +6,3 %) sensiblement supérieure celle des ressources (+265,9 milliards ; +4,1%). A l’instar des emplois, les ressources se sont renforcées de 266,0 milliards (+ 4,1 %) pour s’établir à 6 790,9 milliards en septembre 2020, en liaison essentiellement avec la hausse des dépôts et emprunts de 250,0 milliards, les capitaux propres et ressources assimilées ainsi que les diverses autres dettes s’étant légèrement améliorés sur la période. Les dépôts à vue représentent environ 57,0 % de l’ensemble des ressources collectées par les banques et établissements financiers.
Dans ce contexte, a souligné le directeur national de la Bceao pour le Sénégal, Ahmadou Al Amine Lo, qui clôturait hier la rencontre trimestrielle entre le Directeur national de la BCEAO pour le Sénégal et l’Association professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal, le besoin de liquidités des établissements de crédit s’est accru de 163,9 milliards et se situe à 414,5 milliards en septembre 2020, après 250,5 milliards en décembre 2019. Les crédits nets, pour leur part, se sont très légèrement contractés de 8,3 milliards (- 0,2 %) sur la période pour s’établir à 4 795,1 milliards en septembre 2020, indique le Directeur national de la Bceao. Selon Ahmadou Al Amine Lo, la répartition par terme des financements en faveur de la clientèle fait ressortir une prédominance des concours à moyen terme (55,5 % contre 51,0 % en décembre 2019) sur ceux à court terme (36,3 % contre 40,9 %) et à long terme (8,2% contre 8,1 %).
Le reluisant tableau d’ensemble ainsi brossé a poussé le directeur national de la Bceao pour le Sénégal à se féliciter de la capacité de résilience de notre système bancaire. La rentabilité des établissements de crédit s’est inscrite en hausse de 8,5 milliards en 2019 Ces performances ont été bien ressenties au niveau de la rentabilité des établissements de crédit pour l’exercice 2019. Une rentabilité en hausse de 8,5 milliards (+9,0 %) par rapport à 2018 pour ressortir à 102,8 milliards, du fait d’un accroissement du Produit net bancaire (+35,5 milliards ; +8,6%) conjugué essentiellement à une baisse du coût du risque (-6,2 milliards ; 21,0%). S’agissant du dispositif prudentiel en vigueur, le directeur national de la Bceao pour le Sénégal, Ahmadou Al Amine Lo, renseigne que la conformité des assujettis est relativement satisfaisante. « Dans le contexte de la crise sanitaire, la Banque centrale a consenti des allègements sur le dispositif prudentiel (prorogation d’une année du calendrier de mise en œuvre des dispositions transitoires du dispositif qui devrait prendre fin en 2022), afin de permettre aux établissements de crédit de soutenir plus vigoureusement le financement de l’activité économique », rappelle M. Lô.
Autrement dit, les normes prudentielles applicables en 2019 ont été reconduites pour l’année 2020. Le taux net de dégradation du portefeuille s’est amélioré de 0,6 point de pourcentage par rapport à 2019 Par ailleurs, il a souligné que le taux brut de dégradation du portefeuille est passé de 13,9 % en décembre 2019 à 14,2 % en septembre 2020, tandis que le taux net de dégradation s’est amélioré de 0,6 point de pourcentage à 5,3 % comparativement au mois de décembre 2019, en relation avec les efforts de provisionnement réalisés. Bref, pendant que les autres secteurs maigrissent, agonisent ou meurent, les banques, elles, s’engraissent et affichent une santé insolente !
LE MINISTRE ET MAIRE DE SAINT-LOUIS PROPOSE DE CRIMINALISER LES MIGRANTS CLANDESTINS
Aly Ngouille Ndiaye et Assane Dioma Ndiaye recadrent Mansour Faye
Depuis plusieurs semaines, les migrants ont repris les embarcations de fortune en direction de l’Europe où ils espèrent trouver un avenir radieux. En quelques jours, une trentaine de jeunes ont péri au large de nos côtes. Des drames qui ont suscité la colère des Sénégalais. A cet effet, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et le président de la Ligue de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, ont pris le contrepied de l’édile de Saint-Louis Mansour Faye qui demande la criminalisation de cette pratique.
Impasse ! Malgré les promesses du candidat — devenu chef de l’Etat depuis 2012 — Macky Sall de créer 500.000 emplois durant son premier mandat, le chômage reste toujours endémique dans notre pays où il frappe de plein fouet les jeunes. Sans emplois et sans perspectives, beaucoup parmi ces derniers choisissent donc la voie risquée de l’émigration clandestine par voie maritime. Avec beaucoup de « chances » de se retrouver au fond de la Méditerranée. Hélas, ces temps-ci, c’est au large de nos côtes mêmes qu’ils meurent, les embarcations à bord desquelles ils s’entassent soit chavirant soit prenant feu. Pour mettre un terme à ce phénomène inquiétant que beaucoup expliquent par le manque de travail des jeunes au pays, le ministre Mansour Faye — dont la ville, Saint-Louis, a payé un lourd tribut le weekend dernier aux accidents en mer — propose la criminalisation de la pratique.
Selon lui, c’est la seule façon de décourager les organisateurs et les migrants. «J’estime même qu’il faut penser à la criminalisation de la pratique, en tout cas de tout ce qui est passeurs, organisateurs, ceux qui profitent de la détresse des jeunes. Il faut les sanctionner durement et c’est une demande que nous lançons à l’endroit du chef de l’Etat pour pousser la réflexion à ce niveau. Il faut criminaliser cette pratique», a déclaré l’édile de Saint-Louis.
Face à cette déclaration du beau-frère du président de la République, Mansour Faye, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme Assane Dioma Ndiaye ont pris son contre-pied. « Ceux qui vivent de cela peuvent, dans le cadre de la stratégie qu’on a, être lourdement condamnés. Et on n’a pas forcément besoin de criminaliser », a indiqué le premier flic du pays, Aly Ngouille Ndiaye. Il a rappelé qu’avec la loi de 2005 sur la traite des enfants, les convoyeurs encourent jusqu’à 10 ans de prison. Cela étant dit, sanctionner plus durement encore ces migrants serait une catastrophe, estime-t-il. « Nous avons aujourd’hui un arsenal qui existe pour condamner de façon très ferme les convoyeurs notamment. Le dispositif n’est pas répressif pour les candidats à l’émigration parce qu’ils sont considérés comme des victimes », a expliqué le ministre.
Quant au président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme Assane Dioma Ndiaye, il est d’avis lui aussi que la criminalisation de cette pratique est contre-productive. « Le durcissement, ou encore la criminalisation, ce ne sont jamais des solutions productives en matière de crime. Ça veut dire que la personne qui est dans une situation de commettre un crime ne se soucie pas de la peine qu’elle encourt. Ce n’est pas pour autant que ça la dissuadera de passer à l’action. Avec l’émotion, forcément, il y a des propositions, des réactions de tous bords. Mais je pense que ce qui est le plus urgent, ce n’est pas une criminalisation du phénomène en tant que tel. L’expérience montre qu’une criminalisation n’a jamais été un facteur de dissuasion : la peine de mort est là par rapport à certaines infractions. Et regardez avec la criminalisation du viol, on assiste toujours à la recrudescence des viol partout à travers le Sénégal », a indiqué Me Ndiaye.
A cet effet, l’avocat propose de s’attaquer aux cerveaux qui embarquent ces jeunes dans cette aventure vers la mort. « On n’a jamais voulu savoir où aller jusqu’à la source pour s’attaquer vraiment au noyau, ce qui était l’épicentre du problème : les propriétaires de pirogues ou passeurs. Ce sont eux qui organisent les voyages et encaissent réellement l’argent. Oui, c’est le menu fretin, les migrants qui sont souvent traduits devant les tribunaux. Ces pauvres gens, dès qu’on les attrape, on les amène devant les tribunaux et les condamne. Pendant ce temps-là, les principaux responsables sont dans une impunité totale. Mais on constate de plus en plus qu’on recherche les organisateurs, ceux qui sont dans le réseau et incitent les jeunes au départ. C’est eux qui constituent le noyau du trafic, une association de malfaiteurs qui mettent en danger la vie des personnes, mais aussi font ce qu’on peut appeler un trafic d’êtres humains. Parce qu’en réalité, leur intention n’a jamais été de faire parvenir ces jeunes à destination, mais surtout d’encaisser de l’argent », s’est désolé le patron de la Ligue sénégalaise des droits humains.
Avant de donner la solution à ce problème : « Ce qu’il faut, c’est de s’attaquer aux vrais criminels : les passeurs et propriétaires de pirogues, qui sont jusque-là épargnés, au lieu de penser qu’il faut juste s’attaquer injustement aux candidats à l’émigration ». Car, encore une fois, selon Me Assane Dioma Ndiaye, la justice aura du mal à gérer tous les dossiers de ces migrants.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LE PS EN ÉTAT DE MORT CLINIQUE
Qu’Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam ou quelqu’un d’autre succède démocratiquement à « Tanor » ne changera rien pour ce parti qui a perdu son âme. La voie de salut demeure la refondation et non le maintien sous perfusion
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 28/10/2020
Le Parti socialiste (PS) est en état de mort clinique. Il ne s'agit pas d’une opinion subjective mais d'une vérité constatée au vu et au su de ses dissensions internes et de la léthargie dans laquelle git le parti de Senghor depuis presque un quart de siècle.
Interrogé le 16 octobre dernier dans l’émission ‘‘l’invité de MNF’’ de la 7 TV sur la succession d’Ousmane Tanor Dieng au poste de secrétaire général, qu’occupe de manière provisoire sa collègue au gouvernement et camarade de parti Aminata Mbengue Ndiaye, le socialiste Serigne Mbaye Thiam a clairement indiqué que « l’intérim doit avoir une fin ». Avant d’ajouter : « par définition, l’intérim ne doit pas être du long terme. Tout le monde est d’accord là-dessus. Je suis bien placé pour le dire parce que je suis le premier à sortir pour dire qui devait être le secrétaire général après le décès de Ousmane Tanor Dieng». Celui qui est aussi le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fini en émettant des propos qui ne laissent aucun doute sur sa candidature au poste de secrétaire général du PS : « Alors que je ne les ai pas sollicités, il y a beaucoup de responsables du parti, au Sénégal comme à l’étranger, qui viennent de leur plein gré me voir et disent fonder beaucoup d’espoirs sur moi. Il n’y a aucun poste ou fonction qui m’empêche de dormir. De la même manière, il n’y a pas de poste ou de fonction que j’ai peur de briguer si mes proches estiment que je peux les occuper.»
C’était suffisant pour que ces propos provoquent un véritable séisme au sein de l’appareil socialiste. Si certains socialistes ont approuvé l’intervention de Serigne Mbaye Thiam, d’autres ont crucifié ce dernier au point de réclamer son exclusion du PS pour avoir fait preuve d’indiscipline. La principale concernée, Aminata Mbengue Ndiaye, n’a pas tardé à réagir à ces propos qui visent à l’éjecter du poste qu’elle occupe depuis le décès de Ousmane Tanor Dieng. « Le PS n’a aucun problème. Actuellement, je suis le SG du parti. L’élection d'un nouveau SG, après le décès de Tanor Dieng, n’est pas mon agenda actuel. J’assure l’intérim et on en parlera le moment venu», a déclaré la présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT). Ce désarroi constaté au sein du PS à cause d’une simple déclaration qui somme l’instance faîtière de mettre en compétition démocratique le stratégique poste de secrétaire général montre la frilosité des membres de cette formation politique et la fragilité du socle idéologique et politique sur lequel il repose actuellement. Quoi de plus normal, 14 mois après la disparition d’Ousmane Tanor Dieng, que de demander que sa succession démocratique soit organisée ? Hélas, l’image qu’offre aujourd’hui le PS est celle d’un parti moribond profondément divisé en dépit de ce simulacre d’unité que chantent encore sans convaincre certains de ses aèdes.
Vide juridique
Même s’il semble être mis en minorité, le secrétaire national aux élections du PS a dit la vérité sur l’intérim assuré par Aminata Mbengue Ndiaye. Le soutien calculateur qu’avait apporté Serigne Mbaye Thiam à sa collègue ministre et patronne des femmes socialistes pour suppléer Tanor a fait un effet boomerang. En violation des textes du PS, le responsable socialiste de Kaolack avait soutenu l’actuelle présidente du HCCT alors qu’aucune disposition statutaire ou réglementaire n’indique que seule la secrétaire générale adjointe doit assurer la suppléance de Tanor. L’article 18 des textes du PS indique clairement que « les Secrétaires généraux adjoints assistent le Secrétaire général du parti dans ses fonctions et le suppléent en cas d’absence ou d’empêchement ». Donc ici il est question de suppléance et non d’intérim. Il n’y a pas de hiérarchie entre les trois secrétaires généraux adjoints que sont Aminata Mbengue Ndiaye, bien sûr, mais aussi Cheikh Abdou Khadre Cissokho et Birahim Diagne. Si la première nommée était citée toujours après Tanor, c’est parce que ce dernier avait le souci de la parité mais les textes du parti n’établissent pas de hiérarchie entre les SGA. D’où un vide juridique que d’aucuns essaient d’exploiter en leur faveur. Même si les deux notions «intérim» et « suppléance » sont sémantiquement proches, il y a lieu de marquer la frontière ténue qui les séparent. « L’intérim comporte l'idée de remplacement dans tous les cas, notamment en cas de vacance, alors que la suppléance se limiterait à un remplacement en cas d'absence ou d'empêchement momentanés, sauf lorsque le suppléant est une personne expressément nommée à l'avance en cette qualité, ce qui ne s'appliquerait pas aux situations des modèles». Maître Moustapha Mbaye, secrétaire national chargé des Affaires juridiques, a été l’un des rares socialistes sinon le seul à proposer, mais en vain, une gestion collégiale du secrétariat général en attendant de pourvoir démocratiquement le poste.
Les réactions spontanées qui fusent depuis la sortie de Serigne Mbaye Thiam sont symptomatiques de la crise de dégénérescence que traverse le PS. Dans ce parti, le débat contradictoire et le combat idéologique ont cédé la place à la course aux places et aux prébendes. Qui ne souvient pas encore du coup de gueule de Gorgui Ciss, maire de Yenne, qui bouillonnait de colère quand Aminata Mbengue et Serigne Mbaye Thiam ont été reconduits ministres après la réélection du président Macky Sall ? Aujourd’hui nommé PCA de la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru Sa), il a tempéré ses ardeurs et soutient même l’intérim (en réalité suppléance) d’Aminata Mbengue qu’il avait dénoncé. Les actuels leaders et autres militants socialistes qui se livrent à des postures de soutien ou à des guerres de positionnement méconnaissent ou ignorent la pathologie dont souffre profondément leur parti lymphatique et liquéfié. Qu’Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam ou quelqu’un d’autre succède démocratiquement à « Tanor » ne changera rien à ce parti socialiste qui a perdu son âme idéologique et toute ambition politique de reconquérir le pouvoir perdu en 2000 ! Le mal dépasse la guerre successorale à sa tête. Ce PS nourri de la sève Diouf/Tanor est arrivé en fin de cycle, donc a besoin d’être refondé, réunifié, revitalisé mais non de continuer à jouer les frotte-manches de sa Majesté Sall qui n’hésite pas à gaver ses dirigeants de loukoums pour mieux les ferrer.
Virage raté de mars 1996
Le PS a raté son virage refondateur au congrès de mars 1996. Depuis 1948, Senghor, Ibrahima Seydou Ndaw, Mamadou Dia et compagnie ont su construire progressivement la formation socialiste avec d’autres forces politiques. Et à chaque fois qu’il y a eu fusion, le changement de nom a témoigné de ce supplément de force politique. Hélas, depuis 1981 où Abdou Diouf a succédé à Senghor à la tête du PS, ce dernier a commencé sa descente irréversible aux enfers. Au lieu de massifier le parti, Diouf a misé sur l’expurgation des éléphants, l’exclusion des légitimistes frondeurs et la transhumance. Un projet politique qui ne peut prospérer dans un régime de multipartisme où fonder un parti n’est plus une sinécure. Par conséquent, le congrès mémorable de mars 1996 devait être l’amorce d’un nouveau départ de la formation socialiste débarrassée au forceps de tous les éléphants congénères de Senghor depuis l’avènement d’Abdou Diouf au pouvoir. Mais que nenni ! Les méthodes staliniennes d’éviction et de purges ont pris le dessus sur les choix démocratiques des militants. Abdou Diouf a imposé un dauphin sans «cursus politicorum» au sein du PS. Et de Charybde en Scylla, de 1998 à 2012, le Parti socialiste n'a cessé de voir fondre son électorat lors de six élections successives. Au sein du PS, on ne parle plus le même langage non pas sur l’orientation ou les objectifs du Parti mais sur les prébendes et les hochets à se partager. Les socialistes qui se crêpent le chignon sont ceux qui jouissent des postes présidentiels loin des militants de base. A défaut de mener des actions concrètes sur le terrain politique, à défaut de mener une réflexion profonde sur le collapsus qui atrophie de plus en plus le parti, les responsables s’entre-tirent, s’entre-déchirent pour des intérêts bassement personnels. Quotidiennement les ressentiments, l’esprit vindicatif, les inimitiés, les haines recuites se manifestent entre responsables socialistes atteints de burn-out. Le PS dioufo-tanorien à l’agonie, sans leader, sans boussole, avance au gré du vent de ses intérêts avec une seule marotte : continuer à jouir des ors du pouvoir. Les instances de direction (Comité central, Secrétariat exécutif national, Bureau politique) ne fonctionnent plus et comme ersatz, des groupes whatsapp, comme l’a dit railleusement Abdoulaye Gallo Diao, secrétaire national adjoint chargé des TIC, sont devenus les seuls moyens d’animation politique du PS moribond.
Alors que le Parti des Verts de Colobane vit une crise sans précédent, vacille entre doutes et désespoirs, le député et maire socialiste de Ndindy, Cheikh Seck, fait montre d’une irresponsabilité discursive qui discrédite et écarte tout socialiste qui tenterait d’être le porte-étendard du PS à la prochaine présidentielle. Le parlementaire a fait savoir à son camp qu’il n’y a pas un socialiste capable de diriger le pays à l’instar de Macky Sall et qu’il est prêt à le soutenir pour un 3e mandat. Sa vision sur l’avenir du PS s’avère pour le moins pessimiste. De plus en plus, des socialistes subodorent que Aminata Mbengue, qui jouit de son moelleux fauteuil de présidente du HCCT avec un salaire de 9 millions et des fonds politiques qui n’ont rien à envier aux 40 millions mensuels du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, ne serait qu’un faire-valoir, voire un pantin, à la solde du président Macky Sall. Autrement dit, elle n’hésiterait pas, le moment venu, à plaider elle aussi pour un 3e mandat en faveur de ce dernier.
Le PS : une coterie
Aujourd’hui le PS n’est plus une formation politique mais une coterie de copains et de coquins qui s’en servent plutôt que de le servir. La Rose qui est un emblème du PS symbolisant la vie et la lumière n’a plus un seul pétale ni même une seule feuille. Elle ne reste qu’une tige informe qui peine à rester verticale. Ce qui veut dire que le PS moribond s’étiole et ne survit que grâce au respirateur artificiel du pouvoir APR. L’autre emblème du Parti de Colobane, le Poing, qui symbolise la force et le combat, n’est plus qu’une simple image sans consistance parce que l’ardeur au combat a déserté les rangs verts. Les Socialistes, qui ont traversé le désert pendant tout le règne du Président Wade, sont las de poursuivre le combat fécond dans l’opposition. Pour survivre, ils préfèrent aujourd’hui le collaborationnisme jouissif au combat ardent pour la reconquête du pouvoir. Pourtant, la seule voie de salut politique du PS demeure la refondation et non le maintien sous perfusion. Mais malheureusement aujourd’hui, le PS, en état de délitement, n’a ni les idées, ni même l’intention de se fondre pour se refonder.
TIVAOUANE ET TOUBA, DEUX DÉMARCHES, MÊME GOUVERNAIL
Malgré le tumulte, les Khalifes généraux des Tidianes et des Mourides ont orienté les fidèles avec des approches différentes, mais toutes adossées à la foi, dans le cadre de la gestion de la pandémie du covid-19
Mamadou Dièye et Serigne Mansour Sy Ciss |
Publication 28/10/2020
Les Khalifes généraux des Tidianes et des Mourides ont une fois de plus montré leur noblesse d’âme et de caractère dans la gestion de la pandémie de Covid-19. Malgré le tumulte, ils ont orienté les fidèles par des actes empreints de patriotisme avec des approches différentes, mais toutes adossées à la foi.
La pandémie de Covid-19 a révélé la résilience de tout un peuple et davantage mis en lumière la personnalité des figures religieuses du Sénégal. Dans la panique, elles ont apaisé les esprits. Face aux lendemains incertains, elles se sont mises au service de la communauté avec des démarches différentes, mais toutes guidées par leur foi qui n’a jamais chancelé. À Tivaouane, Serigne Babacar Sy Mansour, toujours apparu en public avec son masque, a été constant et cohérent. Le Khalife général des Tidianes a jugé utile, face au péril de la Covid-19, d’aborder cette phase critique avec prudence. Son discours de vérité, émaillé de références historiques et jurisprudentielles, a été persuasif pour toute une communauté de foi qui se voit priver de ses communions annuelles par le sort qui accable l’humanité.
Constance et cohérence
Dès l’apparition du premier cas de coronavirus au Sénégal, le lundi 2 mars 2020, Tivaouane s’est inscrite dans une posture de cohérence, invitant au respect des mesures barrières, comme l’a édicté l’Organisation mondiale pour la Santé, et à éviter les rassemblements. Les « ziarra » ont été annulées. « Le khalife général Serigne Babacar Sy Mansour a adopté une ligne de constance depuis l’apparition du virus au Sénégal », se réjouit Serigne Abdoul Hamid Sy « Al Amine », responsable de la cellule communication du Gamou, ajoutant que cette décision est née d’un large consensus avec tous les membres de la famille Sy qui, en son sein, compte des médecins. D’après lui, c’est le 14 mars que le Président de la République a commencé à sensibiliser la communauté, à la veille de la « ziarra » générale, un important rendez-vous qui fait partie de l’agenda de Tivaouane depuis 1927. Les premiers fidèles qui commençaient à venir dans la cité religieuse étaient obligés de retourner chez eux.
Au nom de la jurisprudence
Serigne Babacar Sy Mansour a pris la responsabilité de fermer les mosquées qui pouvaient être un terreau de transmission de la maladie de même que les mausolées. « Cette mesure a été respectée à Dakar et un peu partout au Sénégal », affirme le fils du défunt Khalife général des Tidianes et illustre porte-parole de cette confrérie, Serigne Abdoul Aziz Sy « Al Amine ». D’après lui, cette démarche repose sur un hadith du Prophète Mouhamed perpétué par Seydi El Hadji Malick Sy qui dissuadait les musulmans de sortir d’une localité pandémique ou de s’y rendre. « En 1919, il y avait une épidémie de peste et Maodo avait écrit et adressé une lettre à toutes les mosquées de son obédience pour se conformer aux directives du corps médical. C’est cette même logique qui a poussé le khalife à fermer les écoles coraniques et à retourner les apprenants chez eux », explique Serigne Abdoul Hamid Sy, non sans rappeler l’annulation de la « ziarra Achoura (tamkharit) ». Il en avait fait de même auparavant pour les prières communes de Tabaski et de Korité pour les mêmes raisons. « La Covid-19 est toujours chez-nous. Soyons prudents ! Les médecins n’encouragent pas les rassemblements. C’est dans cet esprit, en cohérence avec la ligne adoptée depuis le début de la pandémie et sur les recommandation des hommes de l’art, qu’il a pris la décision d’annuler la célébration du Gamou à Tivaouane », a-t-il déclaré.
Pédagogie par l’exemple
À Touba, la symbolique se rattache également à la foi et à la bienveillance. Serigne Mountakha Bassirou Mbacké n’a-t-il pas été l’un des premiers à répondre à l’appel de la Nation en mettant à la disposition de l’État 200 millions de FCfa pour faire face à la crise économique que faisait craindre l’apparition de la Covid-19 ? Les Sénégalais, de toutes obédiences, s’en étaient émus. Aux yeux du médecin-chef de région, Dr Mamadou Dieng, le Khalife général des Mourides a beaucoup contribué à « décomplexer » certains Sénégalais sur le port du masque en mettant en relief une pédagogie par l’exemple. Cela a été d’un grand secours lors du grand Magal de Touba lors duquel la communauté s’est prise en charge. Par la voix de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, il a appelé les disciples à la vigilance et au respect des mesures barrières.
Unité d’action et de prévention épidémiologique
En perspective de ce grand rassemblement annuel, il a mis en place une Unité d’action et de prévention épidémiologique sous la conduite du Dr Lamine Guèye pour travailler en bonne intelligence avec le corps médical. Jusqu’ici et plusieurs jours après le Magal, les craintes sur une propagation de la maladie ne se sont pas confirmées, s’est félicité Dr Dieng. Pour le conférencier Fallou Gallas Sylla, quand le Khalife général des Mourides s’est rendu à la grande mosquée de Touba pour la prière du vendredi en pleine pandémie, c’était moins un acte de défiance qu’une action de perpétuation de l’œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba et une manière de montrer aux disciples la bonne attitude à avoir. Car, il y était apparu avec le masque et tous les gestes barrières étaient respectés. « En plus d’être un saint homme, il a tous les attributs d’un citoyen modèle. C’est la leçon de vie et de foi qu’il transmet à l’humanité », dit-il, non sans rappeler le discours fort du religieux lors de la prière de Korité où il appelait les fidèles à considérer le virus comme une créature de Dieu accomplissant une mission comme toutes les composantes de l’univers. Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a veillé à la célébration du culte sans braver les périls de manière aventureuse. L’organisation de la 126ème édition du Magal de Touba en est une belle illustration.
EDOUARD MENDY PRÊT À RELEVER LE DÉFI
Le portier sénégalais et Chelsea feront le déplacement en Russie pour défier Krasnodar en Ligue des champions
Le portier Edouard Mendy et Chelsea feront le déplacement en Russie pour défier Krasnodar en Ligue des champions. Après avoir réussi à faire son premier Clean Sheet, le portier sénégalais espère réaliser le même exploit pour aider son équipe à décrocher sa première victoire dans cette compétition. En attendant, Liverpool de Sadio Mané a assuré devant Midtjylland (2-0).
Pour la suite de la deuxième journée de la ligue des Champions, Chelsea croise cette après-midi Krasnodar. L'équipe anglaise se présentera en Russie avec l'objectif de remporter cette partie. Frank Lampard peut compter sur son portier Edouard Mendy pour assurer la défense. Les blues qui occupent la dixième place de l'élite anglaise chercheront à prendre les points de la victoire pour ce déplacement. Auteur d'un bon match face à Manchester United (0-0) en championnat, le gardien de 28 ans aura un rôle déterminant dans cette rencontre. Ayant disputé quatre matchs toutes les compétitions confondues, l’ancien gardien de Rennes sera très attendu. En face, les Russes seront déterminés à conserver les points de la victoire. L'autre rencontre va opposer Séville à Rennes. Face aux Espagnols, les Bretons auront les arguments solides pour éviter la défaite lors de cette opposition. Recruté cette saison, le portier sénégalais Alfred Gomis va tout faire pour garder ses cages inviolées.
CLUB BRUGES POUR CONFIRMER
Victorieux au Zénith dans les arrêts de jeu, le FC Bruges voudra enchaîner aujourd’hui à domicile face à la Lazio de Rome. Classé à la première place en Jupiler Pro, le club belge jouera sans complexe. Les deux joueurs sénégalais Krépin Diatta et Youssouf Badji seront de la partie. Titulaire sur le flanc, l'ailier sénégalais n'avait pas trouvé le chemin des filets face au Zenith. Pour la rencontre d’aujourd’hui, le natif de Ziguinchor se dit prêt à relever le défi. Mais en face, les Belges devront se méfier de la formation italienne.
LIVERPOOL VICTORIEUX
Hier, Liverpool de Sadio Mané a battu Midtjylland (2-0). Les buteurs sont Diogo Jota et Mohamed Salah. Avec cette victoire, les hommes de Jurgen Klopp occupent la première place du groupe D avec six points. Sur le banc au coup d’envoi, Sadio Mané a fait son apparition sur la pelouse à l’heure de jeu.
J’AI MÊME PROPOSÉ AU COACH ADJOINT DE M’OCCUPER DE LA SEANCE VIDÉO
Demba Bâ prépare activement la réception du Paris Saint-Germain pour le compte de la deuxième journée du groupe H de la Ligue des champions
Demba Bâ prépare activement la réception du Paris Saint-Germain pour le compte de la deuxième journée du groupe H de la Ligue des Champions. Interrogé sur cette rencontre, l’attaquant de 35 ans raconte son attachement à l’équipe parisienne qui reste son club préféré.
L'équipe de Paris Saint-Germain se déplace en Turquie pour défier Istanbul Basaksehir pour le compte de la deuxième journée de la Ligue des Champions. Un match important pour les deux équipes qui visent leur première victoire dans cette compétition, cette saison. Interrogé sur cette partie, l’attaquant d’Istanbul, Demba Ba, est revenu sur cette rencontre dont il connaît parfaitement l’adversaire. «Je connais très bien l’équipe du Paris Saint-Germain. J’ai même proposé au coach adjoint de m’occuper de la séance vidéo avant notre rencontre de Ligue des champions. Il n'y a pas une personne dans notre club qui ait regardé autant de matchs du PSG que moi», a déclaré Demba Ba dans les colonnes du journal «Le Parisien».
Revenant sur l'échec des Parisiens lors de la finale de la dernière Ligue des Champions, l’ancien joueur de Chelsea trouve que l’équipe française manque d’expérience. «Très peu d'équipes ont gagné en finale lors de leur premier rendez-vous. C’était déjà très bien d’arriver à ce stade de la compétition, même si le fait de la gagner aurait été exceptionnel.
Les Parisiens ont emmagasiné de l'expérience qui leur servira dans le futur», a-t-il ajouté. Avec son effectif rempli, le Paris Saint-Germain est loin de rater le marché des transferts. Et de l'avis du Sénégalais, l’équipe est meilleure que la saison passée, malgré le départ de Cavani. «Oui. Ils ont perdu des joueurs très importants comme Cavani, mais les recrues sont excellentes comme Florenzi, très utile en latéral droit, Moïse Kean, un futur talent, Rafinha qui possède d'énormes qualités, et Danilo Pereira. Le PSG a bonifié son groupe», a soutenu l’ancien joueur de Newcastle.
Buteur dans les ultimes minutes de la fin du temps règlementaire, Demba Ba se souvient toujours de la rencontre de Chelsea contre le Paris Saint-Germain en quart de finale de la ligue des champions en 2014. «Ce but avait privé le PSG d’une qualification. J'avais permis à Chelsea de se qualifier pour les demi-finales. J'ai vécu un moment particulier car je suis né à dix minutes de Paris (Ndlr : à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine) et je supporte le PSG depuis mon enfance. Mes frères étaient dégoûtés après l'élimination de Paris. J'avais failli ne pas rentrer chez moi après notre qualification», a-t-il conclu.
SERIGNE MAME MOR MBACKE ET LE RECEVEUR DE LA POSTE SALIOU NDOYE PLACÉS SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Ils sont respectivement poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité de ce chef et placés sous mandat de dépôt par le Doyen des juges d’instruction (Dji Samba Sall
Receveur du bureau de la Poste de Dakar étoile, Saliou Ndoye et son complice Serigne Mame Mor Mbacké ont déféré hier à la convocation du doyen des juges. Ils sont respectivement poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité de ce chef et placés sous mandat de dépôt par le Doyen des juges d’instruction (Dji Samba Sall.
Le receveur de la Poste Saliou Ndoye et son marabout Serigne Mame Mor Mbacké ont passé hier leur première nuit en prison. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges Samba Sall pour détournement de deniers publics pour le premier et complicité de ce chef pour le second.
En effet, le receveur a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de déclarer qu’il remettait les sommes détournées à son marabout. «J’ai sollicité mon guide religieux, Serigne Mame Mor Mbacké pour des prières, car j’avais fait un trou de 600.000 Fcfa dans la caisse. Dès qu’il m’a remis des talismans, je faisais tout ce qu’il me disait. Il me réclamait tout le temps de l’argent. C’est ainsi que j’ai fait un trou de plus de 18 millions de nos francs», raconte Saliou Ndoye.
Le Mbacké-Mbacké de 24 ans souligne avoir reçu de l’argent de la part de son talibé. En effet, c’est à la suite d’une plainte de la Direction générale de La Poste pour détournement de deniers publics que la Division des investigations criminelles (DIC) a arrêté Saliou Ndoye, chef du bureau de Poste de Dakar Étoile pour avoir détourné plusieurs millions de nos francs au profit de son marabout. Le marabout s’est servi de l’argent pour acheter plusieurs biens dont deux véhicules.