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12 septembre 2025
11 CAS SUPPLÉMENTAIRES ET UN DÉCÈS DÉCLARÉS JEUDI
Dans son rapport quotidien sur la situation de l’épidémie au Sénégal, Dr Ndiaye a indiqué que les nouvelles infections concernent 5 contacts suivi par les services du ministère, et 6 autres issus de la transmission communautaires,
Dakar, 29 oct (APS) – Onze nouvelles contaminations de Covid-19 ont été enregistrées en plus d’un décès, au cours des dernières 24 heures, a indiqué, jeudi, le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 689 tests réalisés, 11 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1, 60% et un décès enregistré’’, a notamment annoncé le directeur de la prévention, le Docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Dans son rapport quotidien sur la situation de l’épidémie au Sénégal, Dr Ndiaye a indiqué que les nouvelles infections concernent 5 contacts suivi par les services du ministère, et 6 autres issus de la transmission communautaires,
Ces derniers ont été enregistrés à Dakar Plateau (2cas), Liberté 5 (1cas) , aux Parcelles assainies (1), Yoff (1) et Keur Massar (1).
Il a en même temps fait savoir que 95 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris, alors que 6 patients sont encore pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a enregistré 15 595 cas positifs de Coronavirus, dont 323 décès, 14 660 guéris et 609 sous traitement.
SOULEYMANE TÉLIKO ASSISTÉ PAR 6 MAGISTRATS ET 8 AVOCATS
Le président de l’union des Magistrats du Sénégal (Ums) a déféré mercredi à la convocation du rapporteur Assane Ndiaye, procureur général près la cour d’appel de Ziguinchor
Le président de l’union des Magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko a déféré hier à la convocation du rapporteur Assane Ndiaye, procureur général près la cour d’appel de Ziguinchor. Selon nos sources, l’audience a tourné autour des péripéties du procès de khalifa Ababacar Sall. Pendant trois tours d’horloge, Souleymane Téliko qui était assisté de 6 juges et de 8 conseils a répondu aux questions des «enquêteurs». Il saura dans les prochains jours s’il sera traduit ou pas devant le conseil de discipline.
Comme ils l’avaient promis, les avocats et les magistrats se sont mobilisés hier à la Cour suprême pour soutenir le président de l’Ums, Souleymane Téliko, qui faisait face au rapporteur de la Cour suprême de Dakar. Pour des raisons de commodité, les avocats et les magistrats ne pouvaient pas tous accéder au bureau du président Assane Ndiaye.
Ainsi, après concertation, ils ont décidé de choisir 6 magistrats et 8 avocats pour assister Souleymane Téliko au cours de son audition. Les autres ont été obligés de prendre leur mal en patience dans la salle d’audience de la Cour suprême. En effet, le face-à-face entre le président de l’Ums et son enquêteur a essentiellement porté sur ses propos selon lesquels les droits de la défense de Khalifa Ababacar Sall ont été violés lors de son procès contre l’Etat du Sénégal dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Après sa sortie, le juge Téliko a été accusé d’avoir jeté le discrédit sur la justice. Ce que réfute naturellement le président de l’Ums qui a été auditionné de 11 heures à 14 heures. Au sortir de l’audition, la défense s’est voulu rassurante.
ME CIRE CLEDOR LY : «ON EST CONFIANT»
Joint au téléphone, Me Ciré Clédor Ly, un des conseils du président de l’Ums, consent juste à souligner que l’audition s’est bien passée. «Elle s’est tenue dans le respect mutuel et dans les règles de l’art. Notre client a eu la possibilité d’être assisté par ses avocats et des magistrats», se réjouit la robe noire qui ajoute que la défense en sort confiante. «Nous sommes très confiants, car notre client a été très bien assisté. Toutefois, nous avons décidé de ne pas communiquer», indique Me Ciré Clédor Ly.
Après cette étape, il appartient désormais à la Cour suprême d’apprécier si le leader de l’Ums doit être traduit devant le Conseil de discipline ou non. A rappeler qu’à la fin de son audition devant l’Inspection Générale de l’Administration de la Justice (Igaj) il y a quelques semaines, le juge Téliko avait crié à une tentative d’intimidation de la part de la Chancellerie avec à sa tête le garde des Sceaux Me Malick Sall.
par Kumpital Fuuta
FUUTA, L’ÉTERNELLE ET GRANDE OUBLIÉE ?
Une région toujours pauvre (plus de 58 % de la population vivant sous le seuil de la pauvreté) avec un taux d’analphabétisme dépassant 55% ; des terres agropastorales perdues, une absence de sécurité des travailleurs, faible niveau d’insertion des jeunes
Actuelle région de Matam, la onzième du Sénégal est connue pour ses potentialités mal ou non exploitées depuis l’avènement de nos « indépendances ». Le déficit d’investissement dans cette région est aussi une réalité qui plombe cette région naturelle. Cependant, le dynamisme des fils et filles de l’intérieur et de l’extérieur la maintiennent en perfusion. Les investissements sociaux relatifs à la santé, à l’éducation et à l’accès à l’eau pour ne citer que ceux-là sont tous portés par ces filles et fils de la région.
Les études de Truong Binh et Cisse L. en 1985 ont prouvé l’existence d’un front minier tout le long de la vallée mais surtout la richesse des phosphates de Ndendory communément appelées les phosphates de Matam.
« Vingt-sept échantillons de phosphates naturels provenant du gisement de Matam (nord-est du Sénégal) ont été étudiés du point de vue chimique, minéralogique, cristallographique et en vases de végétation sur trois types de sols du Sénégal. Les résultats montrent qu'il existe des différences importantes entre puits de prélèvement et entre horizons d'un même puits. Certains échantillons présentent des caractéristiques favorables à une utilisation directe en agriculture. Leur efficacité dépend aussi des réactions du sol, dont l'acidité semble jouer un rôle important. » J Ndour
Avec l’avènement de l’alternance démocratique au Sénégal en 2000, un grand espoir est né et un changement de paradigme aussi attendu.
Certes il y a des ratés, beaucoup même, mais une brèche a été ouverte pour emprunter la voie d’un développement interne et inclusif.
Au cours de cette dernière décennie, les enjeux liés à la gouvernance des ressources naturelles sont au centre des débats au Sénégal. Le secteur minier est un pilier de l’économie nationale et il devrait encore jouer un rôle significatif dans la poursuite du développement social et économique.
Fuuta a un fort potentiel agricole et pastoral et en plus pourvu de ressources minières. En effet, les opérations de recherches entamées dans les années 30 et les séries de campagnes de prospection réalisées par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) au début des années 80 ont abouti à la découverte d’un important gisement de phosphates évalué à plus de 40 millions de tonnes dans la région de Matam.
Démarrée en 2008 avec la Société d’études et de réalisation des phosphates de Matam (Serpm), l’exploitation de cette ressource «non renouvelable» avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations locales et était perçue par ces dernières comme une véritable opportunité de développement socio-économique, de lutte contre la pauvreté et d’intégration de la 11ème région du Sénégal dans le tissu économique national.
Hélas, le rêve s’est transformé en un cauchemar sans fin pour les populations locales notamment avec son lot de terres spoliées, de maladies dangereuses, des jeunes sans formations pour les métiers de la mine, une exploitation inhumaine, des salaires non déclarées et la liste est longue.
Quid du respect des lois de la République dans cette catastrophe humaine qui est loin de dévoiler tous ses maux. En matière de santé publique, il est à se féliciter que des spécialistes ont déjà et à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme.
Aly Sagne, expert minier sur la violation du code minier : «Ce qui s’est passé dans l’exploitation des phosphates de Matam est un fait coutumier dans le secteur»
Aly Sagne, expert minier qui mène une campagne sur la question environnementale en zone minière depuis 2004 et qui a eu à coordonner une étude sur le diagnostic de la réglementation minière du Sénégal en 2008, sur financement de l’Union européenne, n’a pas voulu rester indifférent à ce qui se passe dans l’exploitation des phosphates de Ndendory. «Je peux affirmer, d’après mon expérience dans le secteur, que ce qui s’est passé à Matam dans le cadre de la violation du Code minier, c’est-à-dire la précipitation à exploiter avant de procéder à des études environnementales, est un fait coutumier dans le secteur. L’Etat a procédé de la même manière pour l’exploitation de la mine d’or de Sabodala, en octroyant un titre minier d’exploitation à une compagnie australienne MDL sans étude d’impact préalable, sous prétexte que ‘le président souhaitait qu’on aille vite’ en violation des Codes de l’environnement et des mines», défend l’expert. Mais, à l’en croire, «la loi ne connaît pas les urgences en matière d’impacts sur l’environnement et l’étude d’impact environnemental et social (Eies) est un processus qui ne saurait se limiter à une ou de simples réunions». C’est pourquoi, il pense qu’«en réalité, il a été tordu la main aux fonctionnaires des ministères des Mines et de l’Environnement. Car, au titre de l’article 48 du Code de l’environnement, la loi est claire : ‘tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale’». Mieux, indique-t-il, «au titre de l’article 83 du Code minier, l’étude d’impact environnemental et social (Eies) est un élément du dossier de demande de titre minier… même pour une petite mine». L’article dit : «Tout demandeur de permis d’exploitation ou de concession minière ou d’autorisation d’exploitation de petite mine doit réaliser, à ses frais, une étude d’impact sur l’environnement, conformément au Code de l’environnement et aux décrets et arrêtés y afférents». Source Jacques Ngor Sarr.
Après plus d’une décennie d’exploitation quel bilan pour cette région ?
Une région toujours pauvre (plus de 58 % de la population vivant sous le seuil de la pauvreté) avec un taux d’analphabétisme dépassant 55% ; des terres agropastorales perdues, une absence de sécurité des travailleurs, un faible niveau d’insertion des jeunes, une absence de formation aux métiers des mines, un environnement dégradé et pollué, la santé des populations menacée.
Le rapport 2018 de l’initiative transparence des industries extractives nous enseigne néanmoins que la société minière de la vallée du fleuve (Somiva) déclare avoir versé à l’Etat du Sénégal plus 964 millions de francs Cfa, avec un volume de production de 570 997 tonnes et une valeur de production estimée à plus de 20 milliards de francs Cfa. A la lumière des informations fournies par ce rapport, il est légitime de demander à qui profite réellement l’exploitation des phosphates de Matam.
Au niveau local, ni la commune de Hamady Hounaré, ni le département de Kanel n’ont vu la couleur de ces taxes.
Pourtant, les mécanismes et instruments mis en place par l’Etat du Sénégal à travers notamment le code minier de 2016, qui prévoit entre autres, un fonds d’appui et de péréquation (alimenté par 20% des recettes provenant des opérations minières) destiné aux collectivités territoriales, les populations de la région de Matam continuent toujours de vivre le paradoxe de l’abondance et d’externalités négatives liées à cette exploitation.
Kumpital Fuuta qui est un mouvement citoyen engagé pour un éveil de consciences citoyennes s’est joint aux populations de la localité le 20 octobre 2020 pour dénoncer le non-respect de l’Etat mais aussi de la société MOE de la loi.
Kumpital Fuuta veut promouvoir avec les acteurs locaux de la région un espace de dialogue et de veille pour que la Somiva et autres structures s’acquittent de la responsabilité sociétale d’entreprises (RSE).
Kumpital Fuuta et les acteurs locaux pèseront de tout leur poids pour que les « erreurs » du passé ne se répètent pas dans les phosphates de Bossea (manque d’étude d’impact, précipitions, manque d’implication des populations, complicités des élus locaux, respect de l’environnement). Tout sera mis en œuvre pour que le contrôle citoyen devienne ce reflexe qui changera les rapports et l’ordre malsain des choses.
Kumpital Fuuta,
Pour un éveil de consciences citoyennes
Pour le respect de la loi
Pour une égalité et équité territoriales effectives
45 CENTRES DEPARTEMENTAUX POUR ASSURER L’EMPLOYABILITE DES JEUNES
Accablé mardi dernier par le leader des patriotes Ousmane Sonko qui l’accuse d’être le principal responsable de la recrudescence de l’émigration clandestine, Macky Sall a pris mercredi, une série de mesures pour assurer l’employabilité des jeunes
Accablé mardi dernier par le leader des patriotes Ousmane Sonko qui l’accuse d’être le principal responsable de la recrudescence de l’émigration clandestine, le Président Macky Sall a pris hier une série de mesures pour assurer l’employabilité des jeunes. Ainsi, il sera construit 45 centres départementaux de formation professionnelle.
Refusant une corrélation entre la recrudescence de l’émigration clandestine et le chômage, le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle, de l’artisanat, Dame Diop a insisté dernièrement en soutenant que le Sénégal n’a pas un problème d’emploi, mais d’employabilité. Ainsi, il a appelé les jeunes à aller se former à travers les mécanismes mis en place par le gouvernement. Un discours qui a provoqué un tôlé sur les réseaux sociaux où les internautes ont tenu à démentir le ministre Dame Diop. Du côté des politiques, le député et leader du Pastef a tout pointé du doigt le président de la République. Selon Ousmane Sonko, Macky Sall a échoué dans sa politique d’emploi et de jeunesse. D’où la recrudescence de l’émigration clandestine. Mais le chef de l’Etat ne voit pas les choses de cette manière. Mieux, Macky Sall semble conforter son ministre Dame Diop.
Après avoir exprimé, hier en réunion du conseil des ministres, sa compassion et sa solidarité aux familles éplorées par la disparition en mer de jeunes compatriotes, il a rappelé au Gouvernement la haute priorité qu’il consacre à la mise en œuvre, avec une action urgente de la DER, pour venir en appui aux jeunes concernés. Il a demandé au ministre de la Formation professionnelle, et au Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der) d’orienter et de renforcer leurs programmes de capacitation et d’accompagnement de la jeunesse. A ce titre, il a demandé au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi qu’au ministre de la Coopération d’accélérer la mobilisation des ressources dédiées au programme de construction des 45 centres départementaux de formation professionnelle. Le président de la République a aussi exhorté les ministres en charge de la Jeunesse et des Finances à prendre toutes les dispositions pour engager la construction et la mise en service des Maisons de la Jeunesse et de la citoyenneté prévues dans tous les départements du pays. Il a, par ailleurs, demandé l’intensification des interventions en faveur de l’employabilité et du développement de l’entreprenariat des jeunes.
LANCEMENT OFFICIEL, EN NOVEMBRE 2020, DE LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE
Dans le domaine social, le chef de l’Etat a demandé aux ministres de l’Agriculture et du Commerce de préparer le lancement officiel, en novembre 2020, de la campagne de commercialisation de la production agricole. Abordant la question du soutien de l’Etat aux acteurs privés et de la relance du secteur du Tourisme, il a indiqué au ministre du Tourisme l’urgence d’examiner avec les ministres et services compétents de l’Etat, les possibilités et modalités de prise en charge consensuelle des requêtes contenues dans le mémorandum du secteur privé touristique. Enfin, il a invité le Gouvernement à veiller au renforcement permanent du dialogue entre les acteurs de la communauté portuaire, en vue d’améliorer durablement les performances et la compétitivité du Port Autonome de Dakar, ainsi que l’environnement des affaires au Sénégal.
CHAMBOULEMENT AU SOMMET DE L’ETAT
Apparemment, Macky Sall n’est pas trop satisfait des prestations de ses ministres. Très exposé du fait des lacunes de certains de ses ministres, il était de plus en plus dépassé par la situation
Longtemps murmuré dans les chaumières, le remaniement ministériel aura bien lieu. Macky Sall a dissout hier son gouvernement qui a tenu à peine 19 mois. Surprise du chef, il a été également mis fin aux fonctions de Aminata Touré dite Mimi, de Mahammad Boun Abdallah Dionne et de Maxime Jean Simon Ndiaye, tous considérés jusque-là comme de très proches collaborateurs du président de la République.
Macky Sall chamboule tout ! Le président de la République a procédé hier à la signature de quatre décrets qui marquent un nouveau tournant dans la vie politique sénégalaise. Le premier décret (n°2020-2073) met fin aux fonctions des ministres et secrétaires d’Etat, membres du gouvernement. Un changement très attendu. Cependant, d’aucuns ont été surpris d’assister au limogeage de Aminata Touré qui a été débarquée de son poste de présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE).
De même, Mahammad Boun Abadallah Dionne a été limogé (décret n°2020-2075) de son poste de ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République. Enfin, il a été mis aux fonctions de Maxime Jean Simon Ndiaye (décret n°2020- 2076) qui était ministre, secrétaire général du Gouvernement. Dans la note parvenue à «L’As», le président de la République a réitéré ses remerciements à la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental, au ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, au ministre, secrétaire général du gouvernement, aux ministres et secrétaires d’Etat sortants pour leur collaboration au service de la République.
En attendant la mise en place du nouveau gouvernement, le chef de l’Etat a demandé aux ministres et secrétaire d’Etat sortants d’expédier les affaires courantes. Fin de mission du premier gouvernement de «Macky II» Le premier gouvernement de «Macky II» composé de 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat n’aura tenu que 19 mois. Et durant leur magistère, nombreux sont les ministres qui ont passé leur temps à gérer des polémiques et autres querelles qui n’auraient pas dû avoir lieu. Ce qui n’a pas été sans conséquence dans le fonctionnement de leur département en termes d’efficacité et d’efficience.
Faute de personnalité et de charisme ou encore par manque d’intelligence dans la communication, des ministres ont ainsi sapé l’image du gouvernement et par ricochet celle du chef de l’Etat dans des faits qui normalement ne devraient avoir pas une certaine ampleur. Il en est ainsi de la gestion du dossier Téliko, de l’affaires des oryx, des litiges fonciers de Ndengler et Terme Sud, de la recrudescence de l’émigration clandestine, de la distribution de l’aide alimentaire au tout début de la pandémie de Covid-19…
Pour sa part, Aminata Touré a été nommée présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) le 14 mai 2019. En tout, elle aura fait environ 17 mois à la tête de cette institution. Jusque-là présentée comme la troisième personnalité de l’Etat, on lui prêtait même des ambitions présidentielles. Poste trop grand pour elle ? Il est évident que Aminata Touré caché très mal sa volonté de succéder à Macky Sall.
Quant à Mahammed Boun Abdallah Dionne, il a été désigné ministre d’Etat secrétaire général de la Présidence de la République du Sénégal. En fonction depuis avril 2019 soit 1 an, 6 mois et 12 jours, il avait piloté la réforme institutionnelle qui allait supprimer le poste de Premier ministre avant de s’éclipser de la scène publique, certainement occupé par les tâches plus ou moins grandes à la Présidence de la République. Par ailleurs, le prochain remaniement sonne comme un échec de l’équipe gouvernementale sortante.
Pour rappel, la suppression du poste de Premier ministre avait pour objectif de réduire les goulots d’étranglement pour que l’information circule davantage et que le chef de l’Etat puisse dérouler comme il l’entend toute sa vision portée par la phase 2 du PSE qui est le soubassement programmatique de son action pour ce deuxième mandat. Apparemment, Macky Sall n’est pas trop satisfait des prestations de ses ministres. Très exposé du fait des lacunes de certains de ses ministres, il était de plus en plus dépassé par la situation. Il devra reconsidérer encore le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale.
POUR UNE REAPPROPRIATION DU MESSAGE ET DU MODELE PROPHETIQUE
Le temps d’une nuit, le Gamou sera pour le fidèle musulman de forts moments de spiritualité mais aussi de réappropriation du modèle prophétique.
Une bonne partie du monde musulmane s’apprête à fêter dans la nuit du jeudi 29 octobre au vendredi 30 octobre, le Mawlidou Nabi (anniversaire de la venue au monde du Prophète Mouhamad, PSL) communément appelée Gamou. Le temps d’une nuit, le Gamou sera pour le fidèle musulman de forts moments de spiritualité mais aussi de réappropriation du modèle prophétique.
Dans un contexte de pandémie, cette célébration aura cette fois un cachet particulier dans différents foyers religieux du pays. Jusqu’ici point de convergence et un des principaux pôles d’attraction, la cité d’Elhadji Malick Sy, un des plus grands promoteurs du Gamou, pour l’édition 2020, l’option et le mot d’ordre seront une célébration à domicile. Si la même option reste dans d’autres foyers comme celle de la famille d’El Hadji Omar Tall, d’autres foyers religieux dont Médina Baye de Kaolack, seront les points de convergence des fidèles de divers horizons.
Dans cette nuit du jeudi 29 au vendredi 30 novembre, le monde musulman ou une bonne partie va célébrer le Mawlid Naby ou Gamou marquant la naissance du Prophète Mohamed (Paix et salut sur lui). Les musulmans, particulièrement ceux du Sénégal, vont sacrifier à la tradition pour commémorer cet évènement. La naissance du Prophète, Mohamed est commémoré à la date du 12e jour de Rabia Al Awal, troisième mois de l’année musulmane.
CELEBRATION EN MODE COVID
Cette célébration revêtira des formes qui seront nettement différentes de celles des années précédentes du fait de la pandémie du Covid 19 avec son lot de risques et d’incertitudes. Considéré jusqu’ici comme un événement majeur de la cité religieuse de Tivaouane, le Gamou ne sera célébré que suite à la décision prise par le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour. Si l’autorité religieuse de Tivaouane a poursuivi sa dynamique d’annuler ziar en suspendant l’un de ses plus grands rassemblements, elle est toutefois restée dans l’esprit en autorisant aux fidèles musulmans un Gamou à domicile et consacré à des actes de dévotion. En d’autres termes, il s’agit le temps d’une nuit qui sera dédiée à la spiritualité à la réappropriation du modèle prophétique Mohamed (Paix et Salut sur Lui), l’apôtre annoncé comme le l’Elu, le Sauveur et celui qui est porteur d’un message universel. Ce, au lendemain de la récitation des dix chapitres du «Burdah» (panégyrique du Prophète) déjà bouclée, ce mardi 23 avant la journée de repos qui été observée hier mercredi. Cette récitation entre en droite ligne dans cette tradition établie depuis 1902 par Seydi El Hadji Malick Sy dit Maodo.
Principal propagateur de la voie mystique Tidjane au Sénégal et grands bâtisseurs de mosquées et de Zawia, le fondateur du foyer religieux de Tivaouane, on le rappelle, est considéré comme le plus grand promoteur du Gamou au Sénégal. C’était à travers son retentissant appel qui fait depuis lors, office de viatique et auquel il appelle les disciples à venir le célébrer avec lui à Tivaouane, tant que cela reste dans le cadre de la «bonne moralité». «Célébrons la nuit de la naissance du Sceau des Prophètes, Seydina Mohamed (PSL). Mais à la condition que cela ne conduise vers des actes blâmables», avait-il déclaré. Autrement dans la stricte observance des principes de l’Islam et hors de tous actes proscrits par la Charia ou la Sunna.
Dans un contexte marqué par l’occupation coloniale et une société où la culture “Ceddo”, était très forte, Maodo Malick avait tout simplement trouvé la parade. Dans sa stratégie qu’il a déroulée, toutes les occasions étaient pour lui bon pour contrer ces derniers et guider les gens vers la voie de Dieu. Pour le guide religieux, la vulgarisation de la biographie du Prophète «Sira nabawy», de son enseignement ont été des moyens efficaces pour entretenir la flamme et leur amour pour leur Prophète (PSL). Il s’approprie cette «Innovation positive» (Bida Hassana) qui est le Gamou pour glorifier cet homme exceptionnel qui est Seydina Mouhamed (PSL) et en faire un moment intense de dévotion, de rappel et de relecture du message prophétique. Car, selon lui, se trouvent «honneur, bénédiction et résolution des difficultés». Les grands propagateurs de l’Islam et tous les autres foyers religieux resteront aussi dans ce sillage en donnant corps à ce noble projet qui prend un grand essor à partir de 1902 à la cité de Tivaouane.
Cette même option de ne pas célébrer le Mawlid sera également observée au sein de la famille omarienne. Celle-ci a décidé cette année pour cause de covid 19 de l’annulation de la cérémonie du Gamou, ainsi que de la Ziarra annuelle. Mais aussi en invitant les fidèles à célébrer le Mawloud A Nabi chez eux en lieu et place de la Rawdou (mausolée) de Thierno Saidou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall. Si la crise sanitaire a largement influé sur la tenue du Mawloud à Tivaouane, il ne l’est pas pour les d’autres grands foyers. Malgré la pandémie de coronavirus, Médina Baye de Kaolack, la cité religieuse de Cheikh Ibrahima Niasse, a décidé de célébrer le Mawlid après avoir, par la voix de son porte-parole Cheikh Mahi Cissé, rappeler aux pèlerins le respect des mesures barrières et de toutes les dispositions nécessaires.
NUIT POUR VISITER LA BIOGRAPHIE DE SEYDINA MOUHAMAD : La vie du Prophète, un viatique pour les croyants
Il faut rappeler que cette noble naissance du Prophète de l’Islam se situe environ à l’an 600 après le rappel à Dieu du Prophète Insa (Jésus). «C’est en ce jour que je suis né et c’est en ce jour que j’ai reçu la prophétie», avait lancé le Prophète Mouhamed (PSL) dont le monde commémore dans cette nuit du jeudi 29 octobre au vendredi 30 octobre correspondant à la date du 12e jour de Rabia Al Awal, troisième mois de l’année musulmane.
Dans un contexte marqué par une vague d’indignation des musulmans de tout bord suite à des propos islamophobes et blasphématoires, le Gamou est aussi une occasion de rappeler le modèle de Seydina Mohamed. El Hadji Malik Sy dans son œuvre «Khilazou Zahab» ou l’or décanté ressortira comme nombre d’érudit la quintessence du «Meilleur des créatures» et le sens d’une célébration. Il faut rappeler que le Prophète a vu le jour dans un contexte où Allah n’avait envoyé aucun autre Messager. La terre entière était dans «l’obscurité» et avait oublié Dieu, les prêches des Prophètes. Place était faite aux idoles que l’on adorait, à la consommation de boissons alcoolisées et enivrantes et aux jeux de hasard.
Le monde était, en réalité, dans le plus grand égarement. Il était alors impérieux qu’un Messager vienne transmettre les prescriptions divines mais également, orienter l’Humanité tout entière ainsi les Djinns (génies) vers le chemin qui mène à un Dieu unique. C’est à La Mecque, que son messager vit le jour un lundi 12 du mois de «Rabi’al Awwal» de l’année de l’éléphant. Cette naissance de Mohammad, coïncide avec plusieurs événements à travers le monde. Son père Abdallah s’éteint deux mois avant sa naissance et sa mère Amina suivra alors qu’il était âgé de 6 ans. Pris en charge par son grandpère Abdou Mouttalib, le Prophète Mohammad avait très tôt cultivé une force morale, de bonnes manières, une honnêteté et une loyauté au point qu’on l’a appelé “Al-Amine” (le digne de confiance). C’est à la dixième année de la révélation que le prophète Mohammad perdit son oncle Abou Talib, suivit de son épouse Khadija. Il sera maltraité par le peuple de Ta’if lorsqu’il tenta de leur délivrer le message. Ce fut une année de tristesse pour le prophète. Mais Allah envoie l’ange Gabriel, pour l’élévation suprême du corps et de l’esprit aux cieux.
«AL ISRA WAL MI’RAJ» (LE VOYAGE NOCTURNE) QUI CHANGE LE DESTIN
Un voile séparait le prophète de son Seigneur et c’est là que Dieu offrit le plus grand cadeau à Mohammad : Les cinq prières quotidiennes, le deuxième pilier de l’Islam. A la suite de ce voyage, les persécutions avaient continué. Contraint à l’exil, après treize années d’appel à l’Islam à La Mecque, l’Envoyé de Dieu en compagnie des “convertis” à l’Islam, immigra dans la ville de Yathrib (future Médine), située à environ 400 km de La Mecque. C’est dans cette cité Médine où la religion va s’épanouir. On proposa à Mohammad avec sa communauté l’hospitalité. Mohammad devint le chef de ce nouvel Etat. Les gens à Médine convaincus par les bienfaits de l’Islam, l’embrassent. Toutefois, les Mecquois restaient déterminés à éliminer la communauté musulmane. C’est au cours de la deuxième année de l’hégire, pendant le mois de Ramadan et après de nombreuses persécutions qu’Allah donna la permission d’organiser sa défense. En 629, huitième année de l’- Hégire, le prophète Mohammad va décider de se rendre à La Mecque avec une armée de dix milles hommes pour s’emparer de la ville sans effusion de sang et sans esprit de vengeances. Il fit également preuve de toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient. Il pardonna aux plus grands ennemis de l’Islam, face à cette miséricorde, les gens de La Mecque embrassèrent l’Islam sans contrainte. Dieu le Très Haut, rappela son prophète à l’âge de 63 ans dans sa maison à Médine. Il laissera derrière lui que quelques biens, le monde à ses pieds sans un dinar à son nom. Mais avec un patrimoine que sa communauté s’évertue à perpétuer jusqu’à la fin des temps.
THIERNO MADANI TALL DENONCE UNE CAMPAGNE DE «NUISANCE»
Le serviteur de la communauté omarienne Thierno Madani Tall a profité de la clôture du Buurd précédant la célébration du Maouloud pour condamner fermement les caricatures du prophète.
Le serviteur de la communauté omarienne a réagi à propos des caricatures du prophète qui ont provoqué la colère chez les musulmans du monde entier. Il les a fermement condamnées ainsi que les propos du président français qui a déclaré : «nous ne renoncerons aux caricatures, aux dessins».
Le serviteur de la communauté omarienne Thierno Madani Tall a profité de la clôture du Buurd précédant la célébration du Maouloud pour condamner fermement les caricatures du prophète. «Quand on voit quelqu’un tenter de représenter, à partir de son bureau, par une image le Prophète Seydina Mohamed, cet être le plus aimé de Dieu, le meilleur des hommes, et ensuite le partager dans les réseaux sociaux, il est donc normal que des populations s’en désolent et le dénoncent vivement.
Ceux qui font de telles caricatures doivent être dénoncés. La logique voudrait que chacun respecte ses croyances et évite d’émettre des commentaires fâcheux sur celles de son prochain. C’est cela qui favorise la paix. Tous les États doivent revoir leurs politiques. Toutes les personnes qui ont le pouvoir de rendre justice ont l’obligation de se ressaisir face à de telles violations de droit. À ceux-là qui s’adonnent à ces caricatures pour avilir l’image du prophète, je dis que cela est une tentative vaine. Cela ne pourra jamais entacher l’image de cet Elu de Dieu. N’empêche, ces caricatures nous font trop mal», rapporte le site Dakaractu. Selon Thierno Madani Tall, ce n’est pas la première fois que les musulmans sont offensés.
«Des personnalités les plus puissantes au monde comme Abu Jahlîn ont vécu avec le Prophète Mohamed (PSL) et ont eu à tout faire pour s’opposer avec la religion musulmane. Malgré tous leurs efforts, l’Islam a su s’élargir dans le monde. Du tort a été fait à Mawlana Cheikh Tidiane Chérif, à Mawlana Cheikh Oumar Foutiyou Tall, cela avait entraîné une vague de colère. Mais l’auteur des faits a eu droit au pardon des descendants de ces derniers. Que les musulmans soient plus vigilants quelle que soit la confrérie dans laquelle on est, parce que l’on soit Tidiane, Mouride, Khadr, Layène, Wahabite, nous tous vénérons le même Dieu, donnons de la Zakat, faisons du bien, et jeûnons le mois de Ramadan», lit-on sur le même site.
En effet, dans sa communication, Thierno Madani Tall a rappelé que l’Islam est une religion pacifique. Sur ce, il a ainsi invité les Sénégalais, les Africains et le monde entier à se retrouver autour des valeurs de paix. «Faites la paix, prônez la paix et défendez la paix en toutes circonstances pour le plus grand bien de l’humanité», a déclaré Thierno Madani Tall. Il a demandé au président Macron de présenter ses excuses aux musulmans.
Pour rappel, lors d’un hommage au professeur Samuel Paty décapité le 16 octobre dernier après avoir montré à ses élèves des dessins du prophète de l’Islam, le Chef de l’Etat français, Emmanuel Macron avait fait savoir qu’ils ne renonceront pas aux caricatures, aux dessins au nom de la liberté d’expression alors que la représentation de celui-ci est strictement interdite par l’Islam.
Par Fadel DIA
ET SI NOUS ENVOYIONS DES OBSERVATEURS À LA PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE ?
Le 3 novembre 2020, contrairement à ce qui se passe dans les grandes démocraties occidentales, il y a peu de chances qu’on sache qui a été élu président des USA. Cette date pourrait marquer le début de l’inquiétude et d’une crise inédite dans ce pays
En bonne logique, et si tout le monde respectait le parallélisme des formes, l’Union Africaine, et d’autres institutions internationales soucieuses de faire respecter les règles de la démocratie sur tous les continents, devraient envoyer des observateurs, avec badges, gilets d’identification et surtout des principes en bandoulière, pour scruter le déroulement de la campagne électorale et des élections qui vont opposer Donald Trump à Joe Biden.
Treize mensonges par jour
Parce que tout simplement il n’y a aucune raison de faire confiance au candidat sortant qui, selon le très respecté Washington Post, aurait proféré plus de 20 000 mensonges depuis son installation à la Maison Blanche. Il ne s’agit pas de petites bourdes insignifiantes mais, souvent, de contre-vérités sur des sujets graves, comme l’économie nationale, la santé des citoyens américains ou la paix et la sécurité dans le monde. Chat échaudé craint l’eau froide, c’était sur la base de mensonges qu’avait été déclenchée la guerre qui a fait entre 100 000 et plus d’un million de morts parmi la population civile irakienne, et les mensonges de Trump ont déjà contribué à faire des Etats-Unis le pays au monde le plus affecté par la covid-19.On peut donc s’attendre à ce que, le 3 novembre, un des 13 mensonges qu’il profère chaque jour, en moyenne, brouille le processus de vote ou remette en cause le désir de changement des électeurs américains. D’ores et déjà Twitter devrait mettre en branle ses modérateurs pour limiter les dégâts.
La peur du vote par correspondance
Parce que tout au long de la campagne électorale, ce même candidat sortant a cherché, par tous les moyens, à empêcher les électeurs américains d’exercer leur droit de vote par le moyen sans doute le plus approprié dans un pays où la covid-19 a contaminé plus de 8,5 millions de personnes et fait plus de 220 000 morts. Donald Trump s’est en effet opposé au vote par correspondance, prétendant, sans en fournir la preuve, qu’il pourrait entraîner des fraudes, alors qu’il est jugé fiable depuis longtemps. Pour contrecarrer l’acheminement des bulletins de vote par la voie postale, il a bénéficié de la complicité du patron de l’United States Postal Services, son ami, milliardaire comme lui, qui a apporté à sa campagne et au parti républicain un soutien financier estimé à 2,5 millions de dollars, qui a affirmé, le plus sérieusement du monde, que les services postaux de la première puissance mondiale étaient incapables de supporter cette charge et ne pouvaient donc pas garantir l’arrivée à temps de tous les bulletins de vote ! Pire encore :Trump a invité tout bonnement ses électeurs à voter deux fois, pour semer la pagaille, et c’est sans doute la première fois que le chef d’une démocratie avancée invite publiquement ses concitoyens à recourir à la fraude électorale.
Un président autoproclamé ?
Parce que (et c’est une des conséquences de la remarque précédente) ce même candidat sortant travaille à délégitimer tout le processus électoral et à semer le doute sur ses résultats. Donald Trump refuse de s’engager, solennellement, à accepter les résultats des élections, quels qu’ils soient, il n’exclut pas de se proclamer élu sans attendre la fin des dépouillements de tous les bulletins de vote. Le 3 novembre prochain la première puissance mondiale pourrait se retrouver dans la situation que vivent périodiquement les pays africains, du Kenya à la Guinée Conakry, celle qu’avait connue la Côte d’Ivoire en 2010, avec un président autoproclamé élu, qui refuse le verdict de l’institution chargée du processus électoral pour s’abriter sous le parapluie de l’instance judiciaire suprême. Malheureusement, si la France était allée déloger Laurent Gbagbo en lançant ses chars à l’assaut de son palais, il n’est pas sûr qu’elle prenne le risque d’aller cueillir Donald Trump en forçant les portes du Bureau Ovale ! Parce que précisément cet inénarrable candidat sortant a déjà miné la plus haute juridiction du pays et rompu significativement son équilibre. En s’empressant de nommer à la Cour Suprême une juge ultra conservatrice, confirmée à huit jours du suffrage électoral et bien disposée à son égard, il n’a pas seulement manqué d’élégance républicaine, il a pris un acte qui pourrait avoir des effets sur l’issue des élections, si l’on se souvient qu’en stoppant le recomptage des voix en Floride aux élections de 2000, l’institution avait favorisé la victoire du candidat républicain G. W. Bush.
Un président chef de clan
Parce que Trump a installé au sein de la vaste et composite nation américaine une division qui peut susciter des troubles et des actes de violence. Il a refusé de condamner les suprémacistes blancs et les ultranationalistes, il leur a apporté quelques fois son soutien, les a invités à « se tenir prêts », voire à sortir leurs armes le jour des élections, dans un pays qui concentre à lui seul 40% des armes de petit calibre qui circulent dans le monde. Il n’a rien fait pour apaiser la détresse de la minorité noire et ne lui a témoigné aucune compassion lorsque ses membres ont été victimes de la répression policière. Les Etats-Unis ne sont certes pas un pays en guerre, mais la tension suscitée par le président clivant qui les dirige depuis quatre ans peut justifier à elle seule la présence d’observateurs indépendants capables de témoigner du respect de la protection des droits civils et politiques.
Le 3 novembre, un jour d’inquiétude
La réalité c’est que les Etats-Unis de Trump nous rappellent étrangement les tares de ces pays peu recommandables que fustigeait le président américain dans des termes vulgaires. On y tient des meetings électoraux dans l’enceinte même du palais présidentiel et pour le maître des lieux, remporter les élections n’est pas une option mais une nécessité, le seul moyen d’échapper aux poursuites judiciaires pour fausses déclarations de revenus, compromissions sexuelles, obstruction dans des enquêtes à caractère criminel, etc. Le 3 novembre 2020 au soir, contrairement à ce qui se passe dans les grandes démocraties occidentales, il y a peu de chances qu’on sache qui a été élu président des Etats-Unis. Cette date pourrait ne pas marquer la fin du processus électoral mais le début de l’inquiétude et d’une crise inédite dans ce pays. C’est une raison supplémentaire pour qu’à défaut de changer les résultats, des témoins privilégiés indépendants puissent contribuer à affecter leur légitimité, s’ils s’avéraient non conformes à la volonté du peuple…
16 MORTS SUR LA ROUTE
L’accident ayant impliqué un bus de transport de 70 places et un camion frigorifique a également fait de nombreux blessés évacués. Le bus était en partance pour Mpal, une localité de la région de Thiès pour les besoins du Mawlid
Au moins seize personnes ont péri dans un accident de la circulation survenu ce jeudi tôt le matin sur la nationale 2 à hauteur de Allou Kagne, dans les faubourgs de Thiès, a-t-on appris de source médiatique.
Selon la RFM, une chaine de radio privée, l’accident ayant impliqué un bus de transport de 70 places et un camion frigorifique a également fait de nombreux blessés évacués au centre hospitalier régional de Thiès.
Le bus était en partance pour Mpal, une localité de la région de Thiès pour les besoins de la célébration du Mawlid, la naissance du prophète Mouhamed (PSL).
BONIFACE NDONG RATISSE LARGE AVEC TACKO FALL ET GEORGES NIANG
Nommé sélectionneur national, il y a 8 mois, Boniface Ndong a dévoilé la liste des Lions présélectionnés pour le tournoi aller des qualifications à l’Afrobasket masculin 2021 (25 au 29 novembre à Kigali (Rwanda).
Nommé sélectionneur national, il y a 8 mois, Boniface Ndong a dévoilé hier, mercredi 28 octobre en conférence de presse, la liste des Lions présélectionnés pour le tournoi aller des qualifications à l’Afrobasket masculin 2021 (25 au 29 novembre à Kigali (Rwanda). Le coach des Lions a ratissé large en dégageant une liste de 25 joueurs. En plus des habituels cadres dont Gorgui Sy Dieng, Hamady Ndiaye, Maurice Ndour ou encore Mohamed Faye, la tanière s’ouvre aux pivots Tacko Fall et Georges Niang longtemps pressentis. Mais une bonne cuvée de jeunes joueurs qui intègrent pour la première fois l’équipe nationale.
Boniface Ndong a rendu public la liste des Lions qui doivent représenter le Sénégal à Kigali (Rwanda) pour le compte des éliminatoires aller de l’Afrobasket 2021. En conférence de presse hier, mercredi 28 octobre, huit mois après sa nomination comme sélectionneur de l’Equipe nationale masculine de basket, le coach des Lions a dégagé une liste de 25 joueurs présélectionnés. Un groupe élargi qui fait place à de nouveaux appelés mais aussi à des retours dont celui de Gorgui Sy Dieng, pensionnaire des Memphis Grizzlies (NBA).
Considéré depuis quelques années comme le leader technique des Lions, le pivot était absent lors de la Coupe du monde masculine disputée en septembre 2019 en Chine. Bonface Ndong a décidé de faire confiance aux joueurs «cadres» dont Maurice Ndour, Hamady Ndiaye ou Mohamed Faye qui est actuellement le joueur le plus capé en sélection nationale.
Outre les cadres, le sélectionneur national, a fait appel à deux pensionnaires de la Nba et longtemps pressentis pour intégrer l’équipe nationale du Sénégal lors des dernières campagnes continentales. Il s’agit de George Niang (Utah Jazz, NBA) et du pivot de Boston Tacko Fall. Pour ses premiers pas, Boniface Ndong fait place à d’autres jeunes espoirs comme l’ailier Amar Sylla de (Ostende, Belgique), aux arrières Ibrahima Fall Faye (Giants Antwerp), Pape Maguet Diop (Louisiana state University) et Sidy Ndir (Shark Antibes) aux ailiers Makhtar Gueye (California Baptist’s University) et Mbaye Ndaye (Ada Blois) ou encore aux meneurs Assane Sy (Bandol BC) et Alkaly Ndour (As Douanes).
Vingt équipes participeront à la deuxième phase des qualifications pour l’Afrobasket 2021. Elles ont été divisées en cinq groupes de quatre et chaque équipe disputera deux tournois (à domicile et à l’extérieur) dans trois fenêtres internationales. L’équipe nationale du Sénégal sera logée dans le groupe B en compagnie des équipes d’Angola, du Kenya et du Mozambique. Le tournoi aller de qualification se disputera à Kigali du 25 au 29 novembre avec les matchs des poules A, B et D composées chacune de quatre équipes. Les quatre équipes du groupe E seront à Alexandrie, en Egypte. Les matchs retour de qualification se joueront en février 2021. Les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront automatiquement pour l’Afro-basket 2021, qui se déroulera au Rwanda.
Ailiers Forts: Gorgui Sy Dieng (Memphis), Maurice Ndour (Rytas Vilnus), Ibrahima Fall Faye (Giants Antwerp), Pape Maguet Diop (Louisiana state University);
Pivots: Youssouph Ndoye (Real Betis Seville), Pape Abdou Badji (Okapi Astar), Moussa Diagne (BC Morrabanc andorra), PAPE Malick Dime (BC Morrabanc Andorra), Cheikh Tidjane Mbodj (Nishinomiya Stork), Tacko Fall (Boston