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12 septembre 2025
12 NOUVELLES INFECTIONS AU COVID-19, PAS DE CAS IMPORTÉ NI DE DÉCÈS
Sur un total de 805 tests virologiques réalisés au cours de cette période, 12 se sont révélés positifs, à savoir 4 cas contacts suivis par les services sanitaires et 8 cas relevant de la transmission dite communautaire, a annoncé El Hadj Mamadou Ndiaye.
Dakar, 30 oct (APS) - Le Sénégal a enregistré 12 nouvelles infections au coronavirus au cours des dernières 24 heures, lesquelles ne comprennent aucun cas importé, a indiqué vendredi le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Sur un total de 805 tests virologiques réalisés au cours de cette période, 12 se sont révélés positifs, à savoir 4 cas contacts suivis par les services sanitaires et 8 cas relevant de la transmission dite communautaire, a annoncé le directeur de la Prévention, le docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
M. Ndiaye, s’exprimant lors du point quotidien sur la maladie à coronavirus, a précisé que le pays n’a par contre enregistré aucun cas importé au niveau de ses différentes portes d’entrée aériennes et terrestres. Il a signalé qu’aucun décès n’avait été enregistré.
Les cas dits communautaires ont été enregistrés à Dakar-Plateau (2), Fass Delorme (1), Kaolack (1), Liberté 6 (1), Mamelles (1), Mbour (1) et Ngor (1), a détaillé le docteur Ndiaye.
Il a ajouté que 72 patients ont été déclarés guéris pour un total de 14732 patients COVID ayant recouvré la santé, sur les 15605 cas positifs jusque-là enregistrés par le Sénégal.
Il en résulte que 549 patients demeurent sous traitement contre 323 décès enregistrés, selon le directeur de la prévention. Il a signalé que 6 cas graves sont pris en charge par les services sanitaires.
LES PAYS DE LA ZONE FRANC SEMBLENT MIEUX RÉSISTER AU CHOC ÉCONOMIQUE
Les Etats qui ont le franc CFA comme devise ont une récession moins forte que le reste de l’Afrique subsaharienne
Les pays africains dont les monnaies sont arrimées à l’euro résistent mieux au choc économique provoqué par la pandémie de Covid-19 que le reste de l’Afrique subsaharienne, selon un rapport de la Banque de France publié mercredi 28 octobre.
Ces pays « devraient faire face en 2020 à une récession de 0,4 %, nettement moins marquée toutefois que celle de l’Afrique subsaharienne dans son ensemble » (-3,0 %), selon la banque centrale française.
En 2019, la croissance était en moyenne de 4,5 % dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de l’Union des Comores, soit davantage que les 3,2 % enregistrés par l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.
Cette année, la croissance devrait rester positive dans l’UEMOA (1,3 %) et aux Comores (0,9 %), d’après la Banque de France, ce qui représente toutefois un recul du produit intérieur brut (PIB) par habitant, étant donné la croissance démographique élevée de ces pays. Une récession de 3,1 % est en revanche attendue pour la CEMAC, dont les pays sont fortement dépendants des exportations de pétrole.
Par ailleurs, à 0,3 % en 2019, le niveau d’inflation est dans l’ensemble de la zone franc beaucoup plus bas que dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne (8,4 %), ce qui rend la croissance plus inclusive car les plus pauvres sont en général davantage touchés par la hausse des prix.
NGOZI OKONJO-IWEALA, LA NIGÉRIANE QUE WASHINGTON NE VEUT PAS VOIR À LA TÊTE DE L'OMC
Elle avait obtenu un large soutien pour devenir la première femme et première représentante du continent africain au poste de directrice de l’Organisation mondiale du commerce. Mais les États-Unis ont bloqué, mercredi, cette petite révolution
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala avait obtenu un large soutien pour devenir la première femme et première représentante du continent africain au poste de directrice de l’Organisation mondiale du commerce. Mais les États-Unis ont bloqué, mercredi, cette petite révolution pour la prestigieuse institution.
Elle était bien partie pour devenir la première femme africaine à diriger l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais il a fallu que les États-Unis s’en mêlent. Washington s’est opposé, mercredi 28 octobre, à la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala, l’ancienne ministre des Finances du Nigeria, à la tête de la prestigieuse institution chargée de s’assurer du bon fonctionnement du commerce international.
Cette femme de 66 ans avait beau avoir le soutien des 26 autres délégations pour succéder au diplomate brésilien Roberto Azevêdo, c'était insuffisant car il faut l’unanimité des membres pour désigner le directeur de l’OMC. Pourtant, Ngozi Okonjo-Iwealo semble cocher toutes les bonnes cases.
CV impressionnant
Elle a d’abord l’avantage d’être africaine. Depuis sa création il y a vingt-cinq ans, l’OMC a été dirigée par trois Européens, un Thaïlandais, un Néo-Zélandais et un Brésilien. Tous étaient, par ailleurs, des hommes. Le fait d’opter pour une représentante du continent africain permettrait d’envoyer un signal fort. Surtout que l’organisation “n’a pas facilité l’entrée de l’Afrique dans le commerce mondial”, rappelait, fin septembre, l’économiste bissau-guinéen Carlos Lopes au Monde. Il soulignait, notamment, l’importance accordée par cette institution aux activités protégées par des droits de propriété intellectuelle, ce qui donne l’avantage aux pays occidentaux au détriment des États “qui détiennent des matières premières, même stratégiques comme en Afrique”.
Ngozi Okonjo-Iweala dispose aussi d’un CV impressionnant. Elle a étudié dans les plus prestigieuses universités américaines, à Harvard puis au Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis a travaillé plus de 20 ans à la Banque mondiale. Elle y était en charge des prêts pour les pays pauvres, mission centrale de l’organisation.
Elle a aussi fait ses preuves en finances. En tant que ministre au Nigeria, cette économiste a réussi, entre 2003 et 2006, à négocier l’effacement de près des trois quarts d’une ardoise de 30 milliards de dollars, laissant à son pays l’un des ratios dette/PIB le plus faible du continent africain.
Elle dispose d’un autre atout dans sa manche : elle est la présidente du conseil d’administration du Gavi, l’alliance internationale pour le développement des vaccins. Un titre qui, en cette période de pandémie de Covid-19, confère à sa candidature une aura qui dépasse le simple cadre du commerce international.
Seule ombre à son tableau : la lutte contre la corruption au Nigeria. En tant que "ministre, elle a peut-être adopté quelques réformes sur la transparence, mais près d’un milliard de dollars disparaissaient chaque mois des caisses de l’État quand elle dirigeait les finances", affirmait au Monde Sarah Chayes, auteure de “Thieves of State”, un livre sur la corruption internationale. Pour cette spécialiste, “c’est une honte qu’elle puisse même être retenue pour ce rôle [de directrice de l’OMC, NDLR]”.
L’étrange opposition de Washington
Mais ce n’est pas sur ce tableau que les États-Unis ont attaqué la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala. Officiellement, Washington a pointé du doigt le manque d’expérience de la Nigériane en matière de commerce international. L’administration Trump préfère la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee, l’autre finaliste de la sélection pour devenir directrice de l’OMC.
L’Organisation mondiale du commerce “a grand besoin de réformes en profondeur qui doivent être menées par quelqu’un qui a une vraie expérience en la matière”, ont expliqué les Américains.
Mais ce veto de dernière minute étonne. Cela fait, en effet, plusieurs mois que la Nigériane fait figure de favorite dans cette course.
D’autres raisons ont été avancées pour expliquer l'opposition américaine. Pour les uns, Washington pousserait la candidature de Yoo Myung-hee à cause du conflit commercial qui l’oppose à Pékin, note le Financial Times. La Corée du Sud, grande alliée des États-Unis en Asie et qui a ses propres différends avec son voisin chinois, serait plus disposée à soutenir la cause américaine.
Mais certains estiment qu’il s’agit juste d’une énième tentative de Donald Trump pour déstabiliser une organisation qu’il a maintes fois critiquée, souligne le Wall Street Journal. En décembre 2019, Washington avait ainsi bloqué la nomination de plusieurs juges à la chambre de règlement des litiges. C’est ainsi que, depuis près d’un an, cet organe essentiel pour trancher les différends entre les États membres n’a pas le quorum suffisant pour siéger…
Nommer un nouveau directeur est, cependant, autrement plus urgent. Et l’organisation a déjà prévu de se réunir à nouveau pour surmonter l’obstacle américain le 9 novembre. Soit après l’élection présidentielle aux États-Unis. Encore une organisation qui doit espérer que Donald Trump ne soit pas réélu.
par Siré Sy
POUR UN RÉFORMATEUR POUR PORTER LE PAP2
A l’éventualité d'un retour du poste de Premier ministre, de par ce que tous les ministres depuis 2012 ont démontré sur le terrain, Mary Teuw Niane est le plus à même pour traduire en actes concrets, la vision, la politique et la stratégie du président
Le Think Tank Africa WorldWide Group salue le courage politique du président Macky Sall et se félicite de sa agilité managériale, pour avoir compris que dans la mise en œuvre d'une stratégie (PSE), le terrain (les attentes des populations, les contraintes socio-économiques et la propre capacité d'actions d'un gouvernement) peut vous imposer des ajustements et changements de tactique tout en maintenant le cap (la stratégie), suite à la survenance d'un risque majeur, la Covid-19. Une pandémie qui a fini de se muter aussi en un risque budgétaire majeur dans le cadrage macro-économique, au point de désorganiser et de désarticuler la planification économique et budgétaire 2020 et 2021.
Dès lors, des réformes s'imposaient et le président Macky Sall les a prises, à travers le PAP2 (réajusté et réévalué). Il reste maintenant, le plus difficile sur la chaîne de décision, le choix des hommes et des femmes, pour le portage des réformes. Donc les membres du prochain gouvernement.
A l’éventualité d'un retour du poste de Premier ministre, le Think Tank Africa WorldWide Group, estime, de par ce que tous les ministres sénégalais depuis 2012, ont démontré sur le terrain, que la personne du mathématicien et universitaire Mary Teuw Niane, ancien ministre de l'enseignement supérieur, est le plus à même pour diriger un gouvernement de combat, pour donner l'impulsion dans la cohérence d'ensemble et pour traduire en actes concrets, la vision, la politique et la stratégie du chef de l'Etat. En l'espèce, le PAP 2, réajusté et réévalué.
Parce que point de réformes sans un/des réformateur(s).
Parce que des réformes nécessitent des ruptures douloureuses et profondes. Profondes parce-que douloureuses. Douloureuses parce-que profondes.
Parce qu'il faut de beaucoup de courage pour porter une réforme mais aussi et surtout de l'innovation, de la compétence, de l'expérience et de la pédagogie et surtout. Le tout dans une logique d'intransigeance sur les principes et de souplesse dans les broderies.
Parce que Mary Teuw Niane est un technocrate, un politique et un expert et rouge.
Parce que Mary Teuw Niane a fait ses preuves à l'Enseignement supérieur et en tant que réformateur et innovateur, intransigeant et pédagogue, qu'à l'heure actuelle et pour la situation actuelle, il est celui dont les passionnés du Sénégal et ceux et celles qui portent le Sénégal au cœur, pensent, pour relever les défis qui se dressent face nous.
La situation actuelle et des trois prochaines années (2021 à 2023), risque d'être si complexe sur tous les plans, qu'il nous faudra selon la belle formule de l'hymne national du Sénégal, ''épaule contre épaule"" pour relever les défis du présent et du futur. Et oser les réformes qui s'imposent. Tant au niveau des hommes. Tant au niveau des structures. Tant au niveau des méthodes.
Siré Sy est fondateur du ThinkTank Africaworldwide
LES MORTS S'ACCUMULENT EN MER
"Au moins 140 morts" pour le "pire naufrage" de l'année au large du Sénégal, des dizaines de portés disparus en Mauritanie et six corps repêchés près de Dakar: les drames de la migration se succèdent le long des côtes de l'Afrique de l'Ouest
"Au moins 140 personnes se sont noyées après que leur bateau, qui transportait environ 200 personnes, a coulé au large du Sénégal", a indiqué jeudi l'Organisation internationale des Migrations (OIM) dans un communiqué.
"Il s'agit du naufrage le plus meurtrier en 2020", selon l'OIM.
Sans préciser le nombre de passagers, les autorités sénégalaises avaient annoncé un bilan d'au moins 10 morts, pour une soixantaine de personnes secourues.
"Les communautés locales nous ont dit qu'ils étaient environ 200 à bord, donc cela fait 140 disparus", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'OIM à Dakar.
- Incendie à bord -
Entre le 7 et le 25 octobre, la marine sénégalaise, appuyée par la Guardia Civil espagnole, a intercepté cinq pirogues en partance pour l'Europe, secourant au total 388 personnes, selon le gouvernement sénégalais, qui fait état de "28 présumés convoyeurs" interpellés.
Une de ces pirogues avait connu une avarie grave, lorsqu'un incendie s'est déclaré à bord le 23 octobre au large de Mbour, à plus de 80 km au sud-est de Dakar, provoqué par "une explosion du moteur et des fûts de carburant à bord", selon le gouvernement.
La version de l'OIM est légèrement différente.Des membres des communautés locales lui ont indiqué que la bateau avec quitté Mbour le 24 octobre, et non le 23, et que c'est au large de Saint-Louis, dernière ville sénégalaise avant la Mauritanie, que l'incendie s'est produit quelques heures plus tard et que le bateau a chaviré.
La gendarmerie sénégalaise a de son côté indiqué jeudi que "six corps" non-identifiés avaient été "pris dans les filets d'un bateau de pêche au large de Dakar" mercredi soir, sans que l'on sache s'il s'agit de victimes de cet accident.
Selon les informations de l'OIM, le bateau avait pour intention de rallier l'archipel espagnol des Canaries, au large du Maroc, porte d'entrée de l'Union européenne.
- Plus de 400 morts -
L'organisation souligne que "le nombre de départ des côtes de l'Afrique de l'Ouest vers les Canaries a augmenté sensiblement ces dernières semaines".
Selon les informations recueillies localement par l'OIM, rien que pour le mois de septembre, "14 bateaux transportant 663 migrants" ont quitté le Sénégal pour rejoindre l'archipel espagnol.
Le quart environ de ces bateaux, souvent des pirogues à moteur, ont connu des avarie ou un naufrage, selon l'OIM.
Elle évalue à environ 11.000 le nombre d'arrivées de migrants aux Canaries cette année, contre 2.557 sur la même période de l'an dernier, loin toutefois du pic de plus de 32.000 enregistré en 2006.
Avec la mort probable des 140 naufragés, le bilan des morts sur cette route maritime s'élève à 414, selon les relevés de l'OIM, contre 210 sur l'ensemble de l'année 2019.
- Appel aux populations -
Alarmé par cette "recrudescence" des tentatives d'émigration clandestine et de son lot de victimes et l'émotion dans le pays, le président sénégalais Macky Sall avait lancé mardi "un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité pour préserver la vie des jeunes tentés par l'émigration".
Las, une nouvelle pirogue partie du Sénégal a fait naufrage jeudi au large de la Mauritanie, selon une source hospitalière à Nouadhibou, ville côtière du nord-ouest de la Mauritanie, et une source sécuritaire mauritanienne.
"Les garde-côtes mauritaniens ont secouru jeudi 24 migrants illégaux dans le naufrage d'une pirogue qui se dirigeait vers les Iles Canaries,tandis 36 ont perdu la vie", a indiqué cette source hospitalière ayant requis l'anonymat.
Leurs corps n'ont toutefois pas été retrouvés, mais la pirogue comptait 60 personnes à bord, selon la même source.Les recherches se poursuivaient jeudi en début de soirée pour retrouver des survivants, a indiqué une source sécuritaire.
LA SESSION BUDGÉTAIRE POURRAIT SAUVER ABDOULAYE DAOUDA DIALLO
Même si l’on ne sait pas encore ce que Macky Sall prépare pour la prochaine équipe gouvernementale, on peut déjà affirmer que le ministre des Finances, a beaucoup de chances de garder son portefeuille
Le chef de l’Etat a pris de court tout son gouvernement hier. A l’issue de la réunion du Conseil des ministres, il a annoncé la dissolution «très prochaine» du gouvernement, et en a profité pour remercier tous les ministres. Il a déclaré qu’il cherchait à insuffler une nouvelle dynamique à la politique gouvernementale pour donner plus d’efficacité à ses actions. Il a demandé à tout le monde de continuer à travailler comme si de rien n’était, et expédier les affaires courantes, en attendant l’arrivée de nouveaux entrants.
Après cette annonce, le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a pris la parole, sans doute au titre du droit d’aînesse. Il a remercié le Président pour la confiance qu’il leur a accordée pendant ces 18 mois à servir sous ses ordres. Il a aussi demandé à ses collègues de ne pas manquer de faire toujours montre de reconnaissance. Et il a exhorté que ceux qui ne seraient pas reconduits dans le prochain gouvernement, de ne pas adopter une attitude négative et contre le Président, à l’image de certaines personnes qui avaient été remerciées dans un passé relativement récent.
Il faut dire que les membres du gouvernement ne s’attendaient pas à ce coup. Avec la préparation de la session budgétaire, beaucoup croyaient le remaniement éloigné jusqu’après le vote du budget. Mais cette nouvelle donne permet déjà de déclarer que dans l’optique actuelle, le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, est assuré de conserver son poste. En effet, le remaniement annoncé rappelle étrangement un scénario vécu sous le régime Wade.
L’ancien chef de l’Etat avait en son temps, opéré un remaniement juste avant le vote du budget à l’Assemblée. Cela avait eu pour conséquence que c’est le ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop, qui avait, devant les députés, défendu le budget des nouveaux membres de l’équipe gouvernementale, parce que les nouveaux venus n’avaient aucune idée du budget octroyé à leurs départements. Et puisque la même situation risque de se représenter, on ne peut trouver meilleure personne pour défendre l’actuel budget que le ministre qui l’a élaboré avec ses services, à savoir l’actuel titulaire des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Cela n’induit nullement une quelconque prévision de la taille de son département après le remaniement.
MÉDINA BAYE, EN ATTENDANT LE MAWLID
A quelques heures de la manifestation religieuse commémorant la naissance du prophète Mohamed, la cité religieuse refuse déjà du monde, avec des pèlerins en provenance de différentes localités du pays et de l’étranger, créant ainsi une ambiance de ferveur
A quelques heures du Mawlid, la manifestation religieuse commémorant la naissance du prophète Mohamed, la cité religieuse de Médina Baye (Kaolack) refuse déjà du monde, avec des pèlerins en provenance de différentes localités du Sénégal et de l’étranger, créant ainsi une ambiance de ferveur religieuse, ont constaté des reporters de l’APS.
A la gare routière sise à l’entrée de Kaolack, c’est l’effervescence totale. Tout un flot de passagers descend de véhicules dits "7 places", de bus ou de minicars.
A leur arrivée, ils se lancent aussitôt à l’assaut des taxis et des motos afin de pouvoir rejoindre Médina Baye, Léona Niassène, Touba Ndorong ou d’autres lieux d’hébergement.
Au garage dit Nioro, à la sortie de Kaolack, le trafic est encore plus dense. Dans un concert de klaxons, les automobilistes se disputent la voie principale.
Une noria de véhicules en provenance des villages environnants et des régions de l’intérieur du pays se dirigent vers Médina Baye.
Dans cette cité religieuse fondée par Cheikh Al Islam Ibrahima Niass dans les années 1930, l’effervescence est à son comble.
La Maison de Baye Niass, la grande mosquée et le mausolée de Cheikh Ibrahima Niass sont les principaux points d’attraction.
Mais cette année, les centaines de bus nigérians qui, d’habitude, faisaient partie du décor à Médina Baye en période de Gamou, brillent par leur absence, du fait de la fermeture de frontières imposée par le coronavirus. Ce qui explique la faible présence des disciples nigérians par rapport aux éditions précédentes.
En revanche, les disciples venus d’autres pays, comme la Gambie, la Mauritanie, le Mali et le Soudan sont présents en masse pour célébrer la naissance du Prophète de l’Islam.
L’édition 2020 du Mawlid international de Médina Baye a cette année pour thème ’’Allah, certes est compatissant et miséricordieux pour les hommes’’ (Sourate la Vache, verset 14).
LE CHANGEMENT EST INEVITABLE
Le ministre porte-parole de la présidence, Abdou Latif Coulibaly, assure le service après-vente, suite à la dissolution, par le président de la République, du gouvernement.
Le ministre porte-parole de la présidence, Abdou Latif Coulibaly, assure le service après-vente, suite à la dissolution, par le président de la République, du gouvernement. Il a livré, sur le plateau de la télévision nationale, les raisons qui ont sous-tendues cette décision présidentielle.
"Dans une action, quand on la conduit, il y a évidemment une évaluation post, une évaluation à mi-chemin et une évaluation lorsqu’on a fini. Je pense que le chef de l’Etat n’a pas manqué, dans la conduite des politiques publiques, de faire des évaluations avec plusieurs méthodes et plusieurs observations", a-t-il expliqué.
"Il en est arrivé à un point tel que le changement est inévitable et que ce sont des changements qui postulent du progrès et des changements qui apportent la qualité, le progrès et la performance", confie-t-il.
L'AFRIQUE DE L'OUEST EN ATTENTE DE SA MONNAIE UNIQUE
Mis à part la réclamation de la disparition du franc CFA de la part de certaines organisations de la société civile et de certains économistes, les usagers actuels de cette monnaie au quotidien s’expriment rarement
Annoncé à la fin de l’année dernière, l’Eco, qui devrait remplacer le franc CFA à partir de 2020, devra finalement attendre. Mis à part la réclamation de la disparition du franc CFA de la part de certaines organisations de la société civile et de certains économistes, les usagers actuels de cette monnaie au quotidien s’expriment rarement.
« Est-ce que notre avis compte? Parce que les gouvernements ont l’habitude de prendre la décision entre eux! », déclare Viviane Amani, qui veut que son pays et ses partenaires de l’UEMOA aient la maîtrise totale de leur monnaie commune. Mais elle doute que son opinion soit prise en compte par les dirigeants ouest-africains. Elle et Mme Guei, sa collègue, attendent la clientèle dans leur boutique à l’intérieur d’un centre commercial d’Abidjan.
« Le franc CFA ne profite pas à la population aux conditions modestes. Si l'Eco vient pour mettre notre intérêt en avant, ce serait une bonne chose. Mais s’il n’y a pas de différence entre l’Eco et le franc CFA, il vaut mieux rester au franc CFA. Pourquoi changer si c’est la même chose? »
Mais Mme Guei souhaite tout de même la disparition du franc CFA. « Nos intérêts doivent être mis en avant. Parce que le franc CFA, il profite plus aux Occidentaux qu’à nous les Africains. Si nos intérêts sont mis en avant, je pense que s’est une bonne chose que le franc change. »
Le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a dissout son gouvernement, est en train de concocter un nouvel attelage. Le Pr Ibou Sané, politologue, estime qu’il doit en profiter pour régler un problème crucial.
C’était très attendu: «Ce changement du gouvernement était attendu depuis très longtemps. Ça a toujours été une tradition chez le président Macky Sall de changer le gouvernement au mois de septembre. Malheureusement, cette fois-ci, beaucoup d’évènements se sont succédés. Et la rumeur avait anticipé..»
La nécessité : «Le changement de gouvernement est toujours nécessaire. C’est comme une équipe de foot. Si quelqu’un ne joue pas bien, le système ne marche pas bien. Il faut le changer. Par contre, il ne faut pas changer pour changer comme on le voit en Italie où cela crée une instabilité gouvernementale.
"Le président était devant, mais il n’allait pas sur le terrain."
Des couacs : «Depuis qu’on a changé de poste de premier-ministre et qu’on a parlé de ‘‘Fast-track’’, on a vu beaucoup de couacs. Le président était trop exposé. Et comme il était trop exposé, parfois il n’allait pas sur le terrain. Si on avait un premier ministre, ce dernier irait sur le terrain, il aurait lui-même pris des coups. Accepter de prendre des coups pour protéger le président et lui permettre de bien travailler. Mais là, le président était devant, mais il n’allait pas sur le terrain.»
La nécessité d'un fusible : "Il faudrait remettre le poste de premier ministre. En Europe, on peut se permettre de se passer du poste de premier ministre. Mais vous voyez, même là-bas on maintient toujours le poste de premier ministre. Parce qu’il faut un fusible qui saute pour protéger le président. Le président, certes voulait lui-même monter au-devant de la scène, mais vous avez vu qu’il a des difficultés. Abdou Diouf aussi avait lui-même le même problème quand il a supprimé le poste de premier ministre. Il a eu les mêmes difficultés.
"Pas un gouvernement politique qui s’occupe uniquement de la politique, à quelques mois des législatives et des locales."
Poste de Premier ministre: "Il faut ramener le poste de premier ministre, laisser le premier ministre, travailler et être le fusible. Quelqu’un qui soit d’attaque, comme l’a été Dionne qui fut, par moment, un grand combattant. Il prenait tous les coups, mais comme il était très fin, il savait en rendre discrètement. Mais le président ne peut pas rendre des coups comme ça, sinon il s’expose et expose son parti."
La forme du gouvernement : "Il doit aussi essayer de fusionner des ministères pour éviter les doublons, réduire le train de vie de l’Etat, concentrer la manne financière vers des secteurs clés. Les secteurs qui ne sont pas visibles, les fondre dans les secteurs clés et avoir de grands ministère. Diminuer la taille du gouvernement, avoir un gouvernement d’attaque, qui prend à bras le corps les problèmes des sénégalais, la demande sociale et qui travaille pour les populations. Non pas un gouvernement politique qui s’occupe uniquement de la politique à quelques mois des législatives et des locales."