La France et les nouvelles autorités maliennes ont affiché, lundi à Bamako, leur désaccord sur un éventuel dialogue avec les groupes jihadistes, Paris rejetant fermement cette option, tandis que le chef du gouvernement malien de transition évoque une "opportunité" pour la paix.
Paris et Bamako ne sont plus sur la même ligne concernant d’éventuelles négociations avec les groupes jihadistes qui sévissent au Mali. En visite dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a fermement rejeté, lundi 26 octobre, l’idée de discussions avec les rebelles islamistes liés à Al-Qaïda ou à l'organisation État islamique (EI).
Le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, a quant à lui souligné que le "dialogue national inclusif", vaste concertation nationale tenue fin 2019, avait "très clairement indiqué la nécessité d'une offre de dialogue avec les groupes armés" jihadistes.
Il faut voir dans ce dialogue "une opportunité d'engager une vaste discussion avec les communautés afin de définir les contours d'une nouvelle gouvernance", a-t-il expliqué, en prônant une "coordination" avec les partenaires du Mali, "notamment ceux qui interviennent sur le plan militaire", au premier rang desquels figure la France, qui a déployé 5 000 soldats au Sahel.
"Les choses sont simples"
Une perspective rejetée par le chef de la diplomatie française, qui a rappelé que ces groupes jihadistes n'avaient pas signé l'accord de paix de 2015, considéré comme une base pour le rétablissement de la paix dans le nord du Mali.
"Disons les choses très clairement : il y a des accords de paix (...) Ces accords de paix ont été validés par un certain nombre de signataires, dont des groupes armés", a déclaré devant la presse Jean-Yves Le Drian. "Et puis il y a des groupes terroristes qui n'ont pas signé les accords de paix. Les choses sont simples".
Présents dans le nord du Mali, les "groupes signataires" sont d'anciens rebelles, principalement touareg, ainsi que des groupes armés progouvernementaux, ayant adhéré aux accords de paix de 2015 négociés à Alger. Les groupes islamistes liés à Al-Qaïda et au groupe EI n'ont pas signé ces accords et intensifient leurs actions depuis cinq ans, faisant des centaines de morts.
Chercheur au groupe d'étude International Crisis Group (ICG), Jean-Hervé Jezequel souligne que les jihadistes sont "enracinés dans les communautés, en ont parfois leur sympathie" et qu'ils "gèrent une partie des territoires". Raison pour laquelle, après des années de guerre contre les jihadistes, "un nombre grandissant d'acteurs, sans lâcher l'option militaire, essaient aussi d'explorer la voie du dialogue", estime-t-il.
Canaux de discussion
Des émissaires ont ainsi été envoyés par le pouvoir malien début 2020 vers Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa, deux figures du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), nébuleuse jihadiste liée à Al-Qaïda, responsable de nombreux attentats.
Très peu d'informations ont filtré sur ces contacts jusqu'au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Les militaires, qui ont depuis lors mis en place une transition censée rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, ont affiché leur volonté de donner un nouveau départ au pays.
Ces débats sur la stratégie à suivre interviennent après un récent échange de quelque 200 détenus réclamés par les jihadistes contre quatre otages - un dirigeant malien d'opposition, Soumaïla Cissé, la Française Sophie Pétronin et deux Italiens.
Paris a très vite marqué ses distances avec les conditions acceptées par Bamako pour obtenir la libération des otages. Les perspectives d'une accalmie sur le terrain après cette opération se sont rapidement évanouies : mi-octobre, 12 civils, 11 militaires et un Casque bleu ont été tués dans des attaques et explosion attribuées aux jihadistes.
L'AFRIQUE EST DEVENU LE DÉPOTOIR DES VÉHICULES DONT L'EUROPE ET LE JAPON NE VEULENT PLUS
Quel passager d’un taxi de Dakar ou de Cotonou n’a pas suffoqué dans une Mercedes ou une Peugeot sans âge ? Les voitures d’occasion que l’Europe ou le Japon déversent dans les pays africains sont à l’origine d’une pollution massive sur le continent
Le Monde Afrique |
Laurence Caramel |
Publication 26/10/2020
Un rapport onusien rappelle que l’importation, souvent non règlementée, de véhicules vieux et dangereux génère une pollution massive dans les villes du continent.
Quel passager d’un taxi de Dakar ou de Cotonou n’a pas suffoqué dans une Mercedes ou une Peugeot sans âge ? Les voitures d’occasion que l’Europe ou le Japon déversent dans les pays africains sont à l’origine d’une pollution massive dans les villes du continent.
Périmés au regard des standards environnementaux ou de sécurité en vigueur dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), ces véhicules trouvent un dernier débouché dans les pays les plus pauvres, où seule une minorité de privilégiés peut accéder à la voiture neuve et où la réglementation des importations est peu exigeante sinon inexistante.
L’Afrique a acheté plus de 40 % des 14 millions de véhicules d’occasion exportés dans le monde entre 2015 et 2018. Et la majorité sont entrés sur le continent par les ports du Nigeria, de Libye, de Tanzanie, de Guinée ou du Ghana.
En Afrique, il apparaît ainsi que seuls quelques pays ont pris des mesures fortes pour contrôler ce marché en pleine expansion. L’Afrique du Sud, l’Egypte et le Soudan ont adopté la politique la plus stricte en interdisant l’importation de véhicules d’occasion. Le Maroc autorise uniquement les véhicules de moins de cinq ans. Comme le Tchad, la Côte d’Ivoire ou le Gabon. L’île Maurice a fixé cette limite à trois ans. Mais dans trente pays, il n’existe encore aucune disposition pour recaler les véhicules les plus vieux. Si bien qu’en Gambie par exemple, leur âge moyen est de 19 ans.
A travers ce titre remixé, Will.i.am et ses potes abordent différents points dont : le racisme, l'immigration, la santé publique, entre autres. Le clip est agrémenté par un discours de Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle américaine
A travers ce titre remixé, Will.i.am et ses potes abordent différents points dont : le racisme, l'immigration, la santé publique, entre autres. Le clip est agrémenté par un discours de Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle américaine
par Ousmane Sonko
VEUT-ON LUTTER CONTRE LE TERRORISME OU LES VALEURS DE L'ISLAM ?
Chaque jour qui passe, la France institutionnelle agresse les valeurs de l'islam, sous le prétexte de lutter contre le terrorisme qu'elle a contribué à alimenter en déstabilisant la Libye et en soutenant des dictatures
Les actes que pose le gouvernement français ne nous rassurent pas quant à l'objectif affiché et unique de contrer le terrorisme.
Loi contre les "séparatismes", menaces à la liberté des femmes qui choisissent de porter le voile, fermeture des lieux de vente du halal, interdiction de la polygamie, soutien aux caricatures de la figure sacrée du prophète Mohamed (PSL)... veut-on lutter contre le terrorisme ou contre les valeurs de l’Islam ?
La France nous parle de ses valeurs à elle, de son mode de vie, mais n’hésite pas à piétiner les valeurs et les modes de vie des autres : pressions et lobbying agressif sur les pays à forte majorité croyante (musulmans et chrétiens) pour imposer l'homosexualité particulièrement.
Chaque jour qui passe, la France institutionnelle agresse les valeurs de l'islam, sous le prétexte de lutter contre le terrorisme qu'elle a contribué à alimenter en déstabilisant la Libye et en soutenant des dictatures.
C'est cette France hautaine et moralisatrice qui fait aujourd'hui face à un monde musulman (sans son allié saoudien) las de son discours et de ses actes hostiles.
Le président Macron devrait comprendre que nous pouvons tous, toutes obédiences confondues, gagner la guerre contre les extrémismes, qui ne sont pas qu’islamistes, mais la guerre contre l’Islam est une guerre perdue d’avance pour ceux qui comptent s'y engager.
Le Khalif Cheikh Mahi Niass l'a bien rappelé au nom de tous les croyants du Sénégal.
LA CHEFFE DE L’OIF APPELLE À LA PLUS GRANDE RETENUE EN GUINEE
Louise Mushikiwabo, a appelé lundi ‘’à la plus grande retenue’’ les parties prenantes à l’élection présidentielle guinéenne après la proclamation des résultats provisoires
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), par la voix de sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a appelé lundi ‘’à la plus grande retenue’’ les parties prenantes à l’élection présidentielle guinéenne après la proclamation des résultats provisoires donnant le président sortant vainqueur dès le premier tour avec plus de 59 % des suffrages.
Dans un communiqué parvenu à l’APS, la Secrétaire générale de l’organisation dit avoir pris note des résultats globaux provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) tout en appelant les parties à la plus grande retenue et à s’abstenir de toute incitation à la haine et à la violence pour quelque motif que ce soit.
Louise Mushikiwabo encourage dans le même temps les acteurs politiques à recourir aux procédures légales pour d’éventuelles contestations du processus électoral et de ses résultats.
Le communiqué souligne que la Secrétaire générale de la Francophonie ’’marque sa profonde inquiétude face’’ aux violences qui ont entaché ’’la période pré et post-électorale et causé la mort de civils et de policiers’’.
En vue d’une ’’résolution pacifique’’ de la situation, Louise Mushikiwabo ’’marque la disponibilité de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour accompagner les efforts internationaux en faveur d’un dialogue entre les parties’’.
CE QUE IDY DEMANDE A L'ETAT
Le président du parti Rewmi s’est exprimé sur la nouvelle vague d’immigration clandestine, notamment sur le naufrage d’une pirogue qui a couté la vie à plusieurs fils de Saint-Louis
Idrissa Seck, le président du parti Rewmi s’est exprimé sur la nouvelle vague d’immigration clandestine, notamment sur le naufrage d’une pirogue qui a couté la vie à plusieurs fils de Saint Louis.
«Nous avons appris avec émoi la disparition de nombreux jeunes candidats à la périlleuse aventure du "Barça ou barsakh", suite à l'explosion de leur embarcation en haute mer; nous présentons nos sincères condoléances aux familles et proches endeuillés. La recrudescence de l'émigration clandestine par voie maritime est un drame social qui nous péoccupe au plus haut point », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
Idy en a profité pour lancer un message au gouvernement, quant à la prise en charge des préoccupations des jeunes: "Nous invitons l'État à plus d'accompagnement de la jeunesse afin que celle-ci se rende compte qu'elle peut bien réussir chez elle et que l'avenir qu'elle doit construire se trouve ici, en Afrique."
REPRÉSENTATIONS DE MAHOMET, CE QUE DISENT LE CORAN ET LES AUTRES TEXTES DE L'ISLAM
Si la satire, comme celle de « Charlie Hebdo », est condamnée, l’islam chiite fait preuve d’une certaine tolérance à l’égard des images du Prophète
Les Décodeurs du Monde |
Louis Imber |
Publication 26/10/2020
L’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dans lequel Samuel Paty, un enseignant de 47 ans, a été assassiné par un terroriste islamiste parce qu’il avait montré des caricatures de Mahomet en classe, a de nouveau déclenché le débat et les critiques sur la représentation du prophète de l’islam. Cette dernière est vue comme strictement interdite par de nombreux musulmans, or les textes et l’histoire de l’art islamique sont moins catégoriques.
Ce que disent les textes
Le Coran n’interdit pas la représentation du Prophète ni la représentation humaine en général. Ecrit dans une société où l’image est généralement absente (la péninsule arabique au VIIe siècle), le texte ne la mentionne qu’une seule fois : « Le vin, les jeux de hasard, les idoles sont des abominations inventées par Satan. Abstenez-vous en » (Sourate V, verset 90). Ce mot « idoles », littéralement « pierres dressées » (Ansàb), désigne les statues des païens.
La sunna, l’ensemble des paroles et actions de Mahomet, un très large corpus distinct du Coran trié et mis par écrit entre le VIIIe et le IXe siècle, n’interdit pas non plus de représenter le Prophète. Mais elle définit une attitude méfiante vis-à-vis de la représentation des humains et des animaux. Ces images sont suspectes, associées aux idoles. Ainsi, dans le recueil de hadiths (les « dits ») de Mohammed Al-Bukhari (810-870), trois attitudes sont possibles envers elles : les tolérer, mais s’abstenir de les produire, les condamner ou les détruire. Cet article détaille les épisodes de la vie du Prophète tirés des hadiths sur lesquels la tradition se base pour bannir ces images des lieux de culte.
Ce que l’on reproche au faiseur d’images, c’est de singer le travail de Dieu : il prétend insuffler une âme à la matière façonnée. Il forme une création parallèle à celle de Dieu. « C’est ce qui fait qu’au XIXe siècle, à part quelques exceptions wahhabites [une doctrine rigoriste née au XVIIIe siècle, officielle au royaume d’Arabie saoudite], tous les théologiens acceptent la photographie et le cinéma. Elles ne font que reproduire ce que Dieu a déjà créé », précise Silvia Naef, professeure au département des études arabes à l’université de Genève.
Une tradition de représentations hors des mosquées
Le rite exclut donc les images, comme dans le judaïsme ou le calvinisme : on n’en trouve pas dans les mosquées. Mais cela n’empêche pas les gens d’en avoir chez eux ou de les afficher dans la rue, dans l’espace profane.
Les murs des palais des califes omeyyades de Damas (661-750), les résidences aristocratiques et les bains s’ornaient de scènes de chasse, de figures humaines et animales. On trouve par la suite de nombreuses représentations humaines, ainsi que de figures sacrées et même du Prophète dans l’Inde de la période moghole, l’empire Ottoman et en Perse, du XIIIe au XVIIIe siècle. Elles figurent dans des chroniques, des ouvrages littéraires, de la poésie, des ouvrages mystiques…
Selon l’historienne de l’art Christiane Gruber, le Prophète apparaît dans la miniature persane dans un certain nombre de configurations stéréotypées. Une représentation classique le montre sur un trône, entouré par les anges et ses compagnons. Il peut être également représenté auprès de prophètes ayant précédé l’avènement de l’islam. Cette image, tirée d’un ouvrage persan du XIVe siècle expliquant la vie des prophètes (qisas al-anbiya), montre ainsi une vision du prophète Isaïe : Jésus (que l’islam considère comme un prophète) et Mahomet chevauchant côte à côte.
Mahomet a pu encore être représenté dans des textes relatant l’assomption du Prophète (mi’râj) de la Mecque à Jérusalem et à travers les sphères célestes : on le voit assis sur le dôme du Rocher, à Jérusalem, sous les prophètes rassemblés.
Le président de l'Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) dont le domicile est encerclé depuis plusieurs jours par un important dispositif des forces de sécurité se considère comme "otage" du régime de Alpha condé.
Dalein Diallo, sur la base de compilation effectuée par les opposants, s'est attribué la victoire à l'issue des élections du 18 octobre dernier.
Des résultats qui selon lui ont été présentés par ses camarades de la coalition et lui-même aux ambassadeurs accrédités dans son pays.
"Nous avons présentés les résultats totaux globaux en notre possession aux diplomates étrangers accrédités en Guinée" a t-il souligné.
Interrogé par la BBC, Dalein Diallo qui ne reconnait pas la victoire de Alpha Condé, a dénoncé la mise en résidence forcée que le régime Condé fait subir à sa famille et à lui-même.
Il a révélé à la BBC que les vivres commencent à manquer dans son domicile.
Amnesty déclare détenir des preuves que les forces de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles
La sortie du challenger du président Alpha Condé intervient au moment où l'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty internationale, accuse les forces de sécurité guinéennes d'avoir tiré à balles réelles contre des manifestants, lors des troubles qui ont été engendrés par les élections présidentielles auxquelles participent pour la troisième fois Alpha Condé (82 ans).
Amnesty a ajouté qu'elle était toujours en train d'analyser des informations en sa possession, mais que ces dernières tout comme celles publiées dans la presse locale, laissent croire que "des dizaines de personnes auraient pu être tuées".
LOI DE FINANCES 2021, CARTOGRAPHIE DES INVESTISSEMENTS PRÉVUS PAR L'ÉTAT
Du secteur primaire au quartenaire en passant par le secondaire et le tertiaire, c’est une trentaine de projets et de programmes qui sont inscrits au menu du budget
Dans le projet de loi de finances 2021, le ministère des Finances et du Budget détaille, chiffres à l’appui, les investissements prévus par l’État. Du secteur primaire au quartenaire en passant par le secondaire et le tertiaire, c’est une trentaine de projets et de programmes qui sont inscrits au menu du budget.
On en sait un peu plus sur la nature et le coût des projets et programmes à réaliser avec la loi de finances 2021 arrêtée à 3226 milliards de FCfa en recettes et 3969,9 milliards de FCfa en dépenses, soit, en valeur absolue, un déficit budgétaire de 743,9 milliards de FCfa. Comparée à la Lfi (loi de finances initiale) 2020 qui est arrêtée en recettes à 3258,5 milliards de FCfa et en dépenses à 3709 milliards de FCfa, la Lfi 2021 connaît une baisse de recettes pour 32,5 milliards de FCfa (1 %) et une hausse des dépenses pour 260,9 milliards de FCfa (7 %) en valeur absolue.
Au titre des investissements, l’État entend prioriser certaines dépenses. Dans le secteur primaire, une dizaine de projets sont annoncés. Il s’agit du financement de la campagne agricole 2020/2021 (60 milliards de FCfa), du Programme national de développement de la filière banane (3,256 milliards de FCfa), du Projet de développement des chaînes de valeur riz dans la vallée du fleuve Sénégal (15,326 milliards de FCfa), du Programme des domaines agricoles communautaires (5,048 milliards de FCfa), du Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal (16,232 milliards de FCfa), du Programme de renforcement de la protection zoosanitaire (1,133 milliard de FCfa), du Projet de développement durable du pastoralisme dans le Sahel (5 milliards de FCfa), du Projet de motorisation des pirogues (2 milliards de FCfa), de la sécurisation de la brèche de Saint-Louis ( 4,443 milliards de FCfa), et du Programme de reforestation et de restauration des écosystèmes (2,010 milliards de FCfa).
Dans le secteur secondaire, l’État compte créer les Agropoles du sud et du centre (3,4 milliards de FCfa) et investir dans l’énergie pour 59,89 milliards avec le second compact Mca Sénégal ainsi que dans le Projet d’appui à la valorisation des initiatives entrepreneuriales (Pavie) pour 7,5 milliards de FCfa.
Concernant le secteur tertiaire, il est prévu la construction et la réhabilitation des marchés de Ziguinchor, Diourbel, Sandika de Pikine et Sandaga (centre-ville) pour un montant de cinq milliards de FCfa. La rénovation des aéroports secondaires de Saint-Louis, Ziguinchor, Matam, Tambacounda et Kédougou, pour 7,415 milliards de FCfa, figure également dans l’agenda de l’État, de même que la construction de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack (10,05 milliards de FCfa), la réhabilitation des voies ferrés intérieures, des gares et guichets des dessertes intérieures (10 milliards de FCfa) et la mise en place d’un crédit hôtelier et touristique pour cinq milliards de FCfa.
Enfin, pour le secteur quaternaire, c’est une vingtaine de projets qui sont envisagés dans le budget de l’année prochaine. On peut citer, entre autres, le Projet de construction et d’équipement de la polyclinique de l’hôpital Principal (14 milliards de FCfa), l’appui aux établissements publics de santé (3,33 milliards de FCfa), le Projet santé de riposte contre la Covid-19 (3 milliards de FCfa), le Programme paludisme et autres endémies (20 milliards de FCfa), la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uam : 15 milliards de FCfa), celle du Sine-Saloum (15 milliards de FCfa), la construction de résidences universitaires (Uam et Ucad) pour 12,5 milliards de FCfa, le Projet de dépollution de la baie de Hann (23 milliards de FCfa), le Pacasen (20,9 milliards de FCfa), la construction du stade du Sénégal (16,84 milliards de FCfa), le Pudc (15,5 milliards de FCfa) et Promovilles (15 milliards de FCfa).
Le budget du ministère de la Santé en hausse de 25 milliards de FCfa
Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale connaît, dans le projet de loi de finances 2021, une hausse de 24,9 milliards de FCfa en valeur absolue et 13 % en valeur relative par rapport à 2020. Cette augmentation, précise le document, est totalement consacrée au volet « santé » du Programme de résilience économique et social (Pres).
Une réserve de précaution de 66 milliards de FCfa mise en place
À l’image des dispositions prises en 2020, le Gouvernement annonce la mise en place d’une « réserve de précaution » dotée de 66 milliards de FCfa pour 2021. L’objectif est de tenir compte, d’une part, du contexte d’incertitude de la situation pandémique et des conséquences importantes sur l’activité économique et, d’autre part, de l’indétermination de l’impact budgétaire de la prolongation en 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette (Issd) du G-20 et à laquelle le Sénégal participe. Aussi subsiste-t-il des risques importants qui pourraient peser sur le recouvrement des recettes. Le ministère des Finances et du Budget précise que la réserve de précaution ne sera mobilisable qu’à compter du 1er juillet 2021, à la faveur de l’atteinte des objectifs de recettes du premier semestre 2021 et du niveau des économies réalisées au titre de l’Issd qui sera affecté aux recettes internes pour atténuer le déficit budgétaire.
Les raisons de la baisse de 4,1 % des recettes fiscales en 2021
Les recettes fiscales, tablées sur 2564,5 milliards de FCfa dans le présent projet de loi de finances, vont baisser de 4,1 % en 2021, comparativement à 2020. Le ministère des Finances et du Budget précise toutefois que le dynamisme des administrations fiscale et douanière n’y est pour rien ; les finances publiques subissent plutôt le contrecoup d’une activité économique encore « convalescente ». « L’État n’a pas voulu faire supporter au contribuable le coût de la récession en augmentant les impôts. Au contraire, le Gouvernement considère qu’un taux marginal effectif d’imposition raisonnable constitue l’un des facteurs-clés de la relance économique », justifie le ministère. L’État a préféré assumer une baisse des recettes fiscales qui sera absorbée de deux manières. Il s’agit, d’une part, de la hausse du déficit et, d’autre part, de la rationalisation, voire la suppression, de dépenses courantes et de projets d’appuis institutionnels au contenu pauvre en Formation brute de capital fixe (Fbcf). Cela, pour permettre de dégager des marges budgétaires au profit de l’investissement public national. En 2021, les administrations fiscale et douanière entendent concentrer leurs efforts sur leur modernisation interne, grâce notamment à une utilisation accrue des technologies numériques, afin d’améliorer la maîtrise de l’assiette. Elles mettront également l’accent sur la lutte contre les fraudes fiscales et douanières, le renforcement de la formation des effectifs, l’encouragement au civisme fiscal et l’instauration d’une nouvelle culture de dialogue avec les contribuables.
C'EST UNE SITUATION QUE NOUS DEPLORONS
La ministre sénégalaise de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, a regretté lundi les pertes en vie humaines enregistrées ces derniers jours dans des accidents liés à l’émigration clandestine
Dakar, 26 oct (APS)- La ministre sénégalaise de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, a regretté lundi les pertes en vie humaines enregistrées ces derniers jours dans des accidents liés à l’émigration clandestine, insistant dans la foulée sur les importants programmes déroulés par le gouvernement et ses partenaires pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes.
‘’Je voudrais d’abord m’incliner devant la mémoire d’une vingtaine de jeunes qui ont disparu en bravant la mer. C’est une situation que nous déplorons dans la mesure où l’Etat du Sénégal fait de nombreux efforts avec ses partenaires’’, a-t-elle notamment souligné.
Elle prenait part à la réunion annuelle du Comité Technique de Sélection et d’Orientation du Programme de promotion de l’entreprenariat des jeunes (CTSO /PPEJ). Une rencontre organisée par la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie, (CONFEJES).
La mort d’une vingtaine de jeunes originaires de Pikine, un quartier de Saint-Louis dans un incendie survenu à bord d’une embarcation en partance pour l’Europe a été confirmée par leurs proches, alors que certains journaux évoquent un nombre de morts beaucoup plus important.
Néné Fatoumata Tall a soutenu que l’ampleur du phénomène avait diminué comparativement à la période de 2017 à 2019. ‘’De 120.000 candidats à l’émigration clandestine on est arrivé à 30.000’’, a-t-elle fait savoir.
La ministre de la Jeunesse a évoqué les mécanismes de promotion de l’emploi, de l’employabilité et de l’auto-emploi initiés par l’Etat à travers la DER, L’ANPEJ, le FONGIP et l’ADPME entre autres.
Elle a ajouté que des efforts étaient parallèlement menés sur le plan sécuritaire tout en soulignant la nécessité d’accroître la sensibilisation des jeunes sur les possibilités offertes par les structures d’encadrement mises en place par le gouvernement.
Elle a également invité les parents à cesser les pressions sur les jeunes qui les poussent souvent à braver la mer au péril de leur vie.