Après la polémique foncière sur le littoral de Dakar, les dossiers Ndingler et Tobène, c’est au tour de Dougar de se signaler. Les populations de cette localité dénoncent l’accaparement de leurs terres par des promoteurs immobiliers et la présence de militaires sur un site jugé litigieux.
La présence de militaires à Dougar inquiète les populations locales qui ont saisi l’huissier de justice Me Fatoumata Diémé pour constater ce facteur afin de sauvegarder leurs intérêts présents et futurs. Sur les lieux, l’officier assermenté indique avoir trouvé le 10 août 2020 des militaires sur le site en train d’effectuer des travaux de terrassement.
D’après son constat dont «L’As» détient copie, Me Fatoumata Diémé dit avoir trouvé un engin en train de terrasser le site et des militaires sur place. Le site en question s’étend sur 86 hectares et constitue le «8457R».
Selon les populations locales, l’armée ne devrait pas se hasarder à intervenir sur un terrain litigieux. «Certainement, ils ont été mal informés. Auparavant, c’est la Dscos qui venait, mais dernièrement c’est l’armée qui est venue. Peut-être que c’est pour nous intimider», a souligné le coordonnateur du Cadre d’Echanges, de Réflexions et d’Actions pour le Développement (Cerad) de Dougar. Daouda Faye soutient que jusque-là les populations ne savent pas qui est derrière le terrassement effectué actuellement par l’armée. «On a fait des démarches et jusqu’à présent on n’a pas vu les traces de ceux qui sont réellement derrière. On a entendu dire que c’est un titre de l’Etat. Mais nous pensons que l’Etat ne peut pas titrer jusqu’à titrer des écoles qu’il a fait construire.
L’Etat ne peut pas demander à ce qu’on titre des maisons et des cimetières qui sont à Dougar depuis 60 ans. Donc, ce n’est pas l’Etat ; mais ce sont des gens tapis dans l’ombre qui utilisent l’Etat pour s’enrichir. Le problème, c’est cela», explique Daouda Faye. En plus du site sur lequel se trouvent des militaires, il y a un autre titre 5586R d’une superficie de 72 hectares qui est également litigieux. Celui-ci oppose la société immobilière «Peacock Investments» et les populations de Dougar.
En réalité, souligne le sieur Faye, il a été alloué à la société immobilière le site initialement prévu en 2010 pour abriter le projet malaisien de 80 hectares pour des logements. «Mais la société a glissé à 2 km là où c’est plus accessible à l’autoroute et à l’aéroport sans pour autant bénéficier d’un acte administratif», renseigne le coordonnateur du Cerad de Dougar. Pis, il relève une incongruité dans cette affaire puisque le titre dont a hérité «Peacock Investments» des Malaisiens est de 80 hectares alors que le site dont elle prétend être bénéficiaire est de 72 hectares et empiète sur les terres des populations de Dougar. «Peacock Investments a confisqué les terres des cultivateurs avec la complicité de certains agents de l’administration. Donc, ils ont chassé les cultivateurs et occupé par la force le site. En juin 2019, encadrés par la Dscos, ils ont détruit tout ce qui était debout dans cette partie là», peste Daouda Faye. Sur l’espace, il y avait des vergers, des habitations, des bâtiments en construction, etc., et tout a été détruit par la Dscos sans sommation», se désole-t-il.
«LES POPULATIONS SONT TRES EN COLERE ET CELA RISQUE VRAIMENT DE CHAUFFER»
D’ailleurs, selon Daouda Faye, les deux sites litigieux empiètent dans le village traditionnel de Dougar Peulh à hauteur de 50 hectares. Et si cette emprise continue, souligne-t-il, le village devra être rasé ainsi que l’école de formation CSDPT «si cher au président de la République», les deux centres de formation en hôtellerie et en aviculture en construction présentement, les cimetières de Dougar Lossa et de Dougar Peulh, les deux mosquées de la zone et le terrain de football municipal qui a fait l’objet d’une délibération depuis 1998 par l’ancienne Communauté rurale de Yenne. «Ces titres vont tout engloutir alors qu’ils sont récents», souligne Monsieur Faye. Pour l’heure, les populations ont entamé des démarches administratives et envoyé tous les documents concernant ces deux titres à toutes les autorités en charge de ce dossier, jusqu’au plus haut niveau. «Mais jusqu’à présent, on n’a pas senti quelque chose bouger», précise-t-il.
D’après Monsieur Faye, tout a été fait pour contenir la colère des populations qui n’en peuvent plus. «Elles sont très en colère et le jour où elles vont sortir pour régler elles-mêmes leurs problèmes, cela risque vraiment de chauffer. Même si nous essayons de les contenir pour leur faire comprendre que la démarche administrative est la meilleure voie, mais on ne s’est pas entendu jusque-là», affirme-t-il. Il dit ne pouvoir estimer les dégâts qui sont énormes. A cela, s’ajoute le fait qu’il y ait toujours la psychose de la démolition. «C’est une question de survie qui se pose. Les populations sont obligées de rester pour ne pas perdre ce qu’elles ont aujourd’hui», a conclu le coordonnateur du Cerad de Dougar.
«AUCUN MILLIMÈTRE CARRÉ NE SERA DECLASSÉ À MBAO»
Abdou Karim Sall, ministre de l’environnement clôt le débat
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a procédé, hier au lancement de la campagne de reboisement dans la forêt classée de Mbao. Abdou Karim Sall en a profité pour mettre un terme à la polémique autour de la déclassification de la forêt de Mbao.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall est formel. D’après lui, l’Etat n’envisage pas déclasser un millimètre de la forêt classée de Mbao pour des privés, encore moins pour des industriels ou pour des prometteurs. Il a fait cette annonce, hier, à l’occasion d’une descente qu’il a effectuée dans la forêt de Mbao dans le cadre de la campagne de reboisement lancée par le président de la République.
A en croire Abdou Karim Sall, l’Etat est dans une logique de reconstituer les forêts et non de les détruire. «Il n’y aura pas un seul millimètre carré qui va être déclassé pour quel que soit le besoin», insiste-t-il. D’ailleurs, dira le Ministre, c’est pour cette raison que le président de la République a pris des mesures historiques et importantes pour le pays en décidant de classer environ 10 forêts pour une superficie de 6000Ha.
Aussi, poursuit-il, le chef de l’Etat a octroyé 10ha de l’emprise de l’ancien aéroport Léopold Sedar Senghor pour en faire un parc forestier urbain de Dakar Yoff. D’autant plus, rappelle l’ancien directeur de l’ARTP, depuis 1930 date à laquelle on a classé la première forêt du Sénégal. « Nous avons au total 186 forêts classées dont les 5 ont été classées après les indépendances », informe le Ministre, qui de souligner en outre que le dernier classement date de janvier1968.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall informe toutefois que des cimetières seront tracés à l’intérieur de la forêt classée de Mbao. Il renseigne en effet que le cimetière est une demande sociale pour le département de Pikine.
Pour Abdou Karim Sall, l’Etat devrait satisfaire cette demande. «Nous sommes en train de voir avec les techniciens en respectant les formes qu’il faut et les dispositions à prendre pour que nous puissions disposer des cimetières à l’intérieur de la forêt classée comme il en existe dans les pays développés », laisse-t-il entendre. Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable indique qu’un protocole d’accord sera signé avec la Mairie de Pikine qui sera porté à la connaissance du grand public pour qu’il s’assure des dispositions qui ont été prises pour satisfaire sa demande.
UN ELEVE DE 16 ANS INVENTE UN ROBOT ANTI COVID-19
Mohamed Rassoul Aïdara élève en classe de la seconde S a inventé un robot anti COVID-19.
A Khombole, une localité situé dans le département de Thiès, la pandémie du coronavirus avec ses effets dévastateurs ont inspiré un jeune élève du Lycée Coumba Ndiack Guèye. Mohamed Rassoul Aïdara élève en classe de la seconde S a inventé un robot anti COVID-19.
La fermeture des écoles suite à la propagation incontrôlable de la pandémie du coronavirus a été mise à profit par un jeune élève de 16 ans du lycée Coumba Ndiack Guèye de Khombole, dans le département de Thiès. Il a profité de ses longues journées sans aucune occupation, pour se livrer à son jeu favori : l’invention. Mohamed Rassoul Aïdara est élève en classe de la seconde S. Il a inventé un robot anti COVID-19, destiné à accompagner les populations dans la prévention. Il s’agit d’un prototype en forme pyramidale et entièrement fabriqué avec du carton. Une batterie l’alimente en énergie, mais il peut aussi être branché directement à partir d’une prise du réseau électrique domestique.
C’est d’ailleurs grâce à la batterie que le système est éclairé, pour permettre son utilisation dans l’obscurité. Le système est également muni d’un baffle alimenté par une carte mémoire, qui distille les messages d’alerte contre le coronavirus. Il est doté d’un système de distribution de gel hydro-alcoolique. Selon lui, il est possible d’améliorer le dispositif en le rendant beaucoup plus sophistiqué, mais il manque le matériau adéquat pour atteindre cet objectif. Il était même prévu dans le projet initial, la possibilité de le déplacer par télécommande, mais là aussi, c’est l’obstacle du manque de matériel, qui en a décidé autrement.
Selon ce petit génie de Khombole, ce système peut bien être utilisé dans les restaurants, lieux de commerces, aéroports, etc., avec le double avantage de mettre à disposition le gel, mais aussi de rappeler les gestes barrières, notamment le port obligatoire de masque. C’est la longue période d’oisiveté, relativement à l’arrêt des enseignements-apprentissages dû à la progression de la maladie dans le pays, qui lui a donné l’inspiration, qui a abouti à la réalisation de prototype.
Selon lui, à part les études, il n’a aucune autre distraction, même si dans le passé, il tapait dans le ballon rond avec des copains de classe. Mais avec l’état d’urgence, le couvre-feu, la fermeture des écoles, il restait cloîtrer à la maison et un jour, il a décidé de réfléchir sur la création d’un robot, pouvant aider à l’application des mesures de prévention contre la redoutable maladie. «La phase de réflexion s’est achevée une nuit, alors que je me promenais seul dans la maison, tous les autres membres de la famille étant dans les bras de Morphée. J’ai aussitôt pris mon stylo et un cahier, et commencé à dessiner et c’est donc cette nuit-là, que le projet a commencé à prendre forme.
Plusieurs formes ont été schématisées dans le cahier, mais c’est finalement celle pyramidale qui a été retenue. C’est ainsi que la seconde phase, consistant à rassembler les cartons et les accessoires, a commencé à son tour. Et pour arriver à ce résultat, il lui a fallu faire chaque deux fois aller-retour entre la maison familiale et le marché de la ville, pour aller à la recherche du matériel de fortune soit plus de 3 kilomètres par jour», dit-il.
Avant ce projet, il révèle qu’il avait créé un véhicule en carton qui pouvait rouler à l’électricité, mais finalement, pour les besoins de la réalisation de ce nouveau projet, il a été démonté et plusieurs pièces de ce puzzle, réinvesties dans la création du robot anti COVID-19. Il dédie ce prototype pour vaincre la pandémie du coronavirus, au Président de la République Macky Sall, au Ministre de la Santé, à tout le corps médical sénégalais, aux forces de défense et de sécurité, pour leur engagement et leur dévouement à la cause.
SUR LA PISTE D’UN LIVRE INTITULE «OBSCURANTISME»
Fils d’un policier à la retraite qui servait à la Direction de l’Autonomisation des Fichiers (DAF), Mohamed Rassoul Aïdara a fait ses premiers pas dans l’apprentissage de la langue française aux Parcelles Assainies à Dakar, où il résidait chez son oncle. Il a ensuite bouclé son cycle élémentaire à Khombole avec la classe de Cours Moyens deuxième année.
Ayant réussi avec brio au concours d’entrée en sixième, il a rejoint le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Coumba Ndiack Guèye de Khombole où il a décroché d’office le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM), qui lui a ouvert la classe de second S. Selon lui, c’est tout naturel qu’il a choisi la série S car il porte la technologie et les sciences dans son ADN, depuis sa tendre enfance. Selon lui, il a opté pour la technologie et les sciences et sa seule ambition du moment est de décrocher le baccalauréat scientifique et d’intégrer l’école supérieure polytechnique.
L’objectif est d’asseoir une bonne théorie scientifique, lui permettant de mettre en œuvre tous les projets qu’il a en tête, pour contribuer à l’émergence de son pays. Selon lui, ses plus grands rêves c’est la fabrication du premier drone « made in Sénégal», l’amélioration de l’utilisation du système solaire, etc. Pour toutes ces raisons, il demande aux autorités de s’intéresser davantage et d’accompagner ce qu’il fait. «Avec deux autres amis, nous avons entamé le processus de production d’un livre intitulé « Obscurantisme », dit-il. C’est un livre qui traite des problèmes familiaux qui sont rencontrés tous les jours au Sénégal. Il s’agit d’analyser ce phénomène et de dégager des pistes pouvant aider à le surmonter, pour préserver la famille, qui est la cellule de base de la société. En effet, toutes les grandes familles sont aujourd’hui déchirées par des différents multiformes et il y a l’urgence de porter cette réflexion ».
Avec ce projet d’écriture d’un livre, le jeune prodige de Khombole n’est pas d’ailleurs à son coup d’essai. Il renseigne que l’année dernière, après avoir décroché son BFEM, il avait convaincu certains de ses camarades d’écrire ensemble un livre intitulé : la vie au Sénégal. Selon lui, il s’agissait dans son entendement d’aborder la problématique de la vie religieuse, culturelle, économique, sociale et il était à chacun de travailler sur un thème. Il affirme que ce projet est malheureusement tombé à l’eau, car aucun de ses camarades n’a pu à ce jour respecter son engagement. C’est ainsi qu’il a décidé de prendre son destin en main et de s’investir avec deux autres amis dans un nouveau projet, celui de produire le livre intitulé « Obscurantisme ». Selon lui, le brouillon est déjà achevé, il ne reste qu’à l’imprimer
PRES DE 800 CAS ENREGISTRES EN 5 JOURS
La vitesse de propagation du Sars-Cov 2 est trop rapide. Au cours des cinq derniers jours, 782 cas positifs ont été répertoriés dont les 455 sont issus de la transmission communautaire.
La vitesse de propagation du Sars-Cov 2 est trop rapide. Au cours des cinq derniers jours, 782 cas positifs ont été répertoriés dont les 455 sont issus de la transmission communautaire.
Le Sénégal est définitivement dans la zone rouge avec le coronavirus qui a étendu ses tentacules un peu partout dans le pays avec un rythme de propagation très élevé. Tous les indicateurs sont au rouge. De manière générale, le nombre de cas a augmenté, de même que les cas issus de la transmission communautaire, les cas graves et les décès.
En 5 jours, 15 décès ont été déclarés. Une situation alarmante qui pousse Dr Dossolo Sanogo, médecin au Centre de Traitement des Epidémies (Cte) du hangar de Yoff, à pointer un doigt accusateur sur l’Etat et les populations. «Depuis quelques temps, nous notons une augmentation des cas de contamination et plus particulièrement des cas communautaires. Cela était prévisible, car l’implosion des cas survient toujours après des mouvements de foule. Que cela soit l’Etat ou la population, tout le monde savait qu’après la Tabaski, il y aurait une explosion de cas. Tout le monde savait ce qu’il fallait faire, mais personne ne l’a fait, donc les responsabilités sont partagées», clame-t-il.
De l’avis de Dr Dossolo, les autorités étatiques n’ont pas su évaluer correctement le danger et appliquer des mesures rigoureuses en veille de fête. «Déjà que leur gestion de la pandémie est chaotique et leur communication obsolète. Actuellement, on ne parle plus de cas contacts ou communautaires, mais plutôt d’infectés», dit-il avant de se demander : «Est-ce que les cas contacts qu’on cite tous les jours sont bien suivis ? Et par quel service ? Ils ont tellement politisé la pandémie qu’ils n’ont plus de crédibilité aux yeux de la population».
Incriminant également les populations, il considère que celles-ci savaient comment se comporter en veille de fête, mais elles ont rechigné respecter les mesures barrières. «Aujourd’hui que le coup est déjà passé, il faut s’asseoir autour d’une table avec un Comité scientifique bien choisi afin de bien réorienter la riposte et rendre la communication sanitaire performante», propose-t-il avant d’alerter qu’avec l’arrivée du Magal et du Gamou, le Sénégal risque de passer au confinement général.
LA BARRE DES 4000 PATIENTS SOUS TRAITEMENT ET DES 250 DECES ATTEINTE
Depuis jeudi dernier, le Sénégal compte 4000 patients sous traitement dans ses différents Cte. Pour ne rien arranger à la situation, 253 cas de décès sont désormais répertoriés dans notre pays. Durant le week-end, le ministère de la Santé a annoncé que sur 3203 tests réalisés, 290 sont revenus positifs dont 134 cas contacts, 154 cas issus de la transmission communautaire et 02 cas importés d’Aibd. Cependant, 62 patients ont été déclarés guéris. Et il y a lieu de noter que le taux de guérison de ces derniers jours reste faible. Au cours des dernières 48 heures, 4 cas de décès ont été recensés. Le Sénégal compte 12162 cas positifs dont 7677 guéris, 253 décès et donc 4231 sous traitement.
«CE N’EST PAS AU GOUVERNEMENT D’ANNULER LE MAGAL ET LE GAMOU»
L’ancien directeur des Douanes Boubacar Camara pense que l’Etat doit arrêter de s’alarmer sur les évènements religieux qui risquent d’être des vecteurs de propagation de la Covid19
L’ancien directeur des Douanes Boubacar Camara pense que l’Etat doit arrêter de s’alarmer sur les évènements religieux qui risquent d’être des vecteurs de propagation de la Covid19 .Invité du «JDD» sur «ITV», l’ancien Inspecteur Général d’Etat (Ige) devenu homme politique recommande de faire confiance aux communautés religieuses qui organisent ces évènements depuis plus d’un siècle.
Le débat sur l’annulation des évènements religieux comme le Gamou et le Magal n’a pas sa raison d’être, de l’avis de Boubacar Camara. L’ancien directeur des Douanes jette un pavé dans la mare du gouvernement hanté par ces événements qui risquent d’être des vecteurs de la covid19. «Il faut respecter les communautés.
Le rôle du gouvernement, c’est de leur donner les informations sur la maladie. Les communautés ont assez de cadres et de compétences pour comprendre les enjeux et prendre les bonnes décisions » déclare-t-il. Conviction d’un homme d’Etat ou clin d’œil politicien aux deux communautés (Tidiane et mourides)? En tout cas, contrairement à ceux qui suggèrent à l’Etat d’engager des pourparlers avec les khalifes généraux en vue annuler les évènements religieux qui se profilent à l’horizon, Boubacar Camara trouve que ce n’est au gouvernement de prendre des décisions à ce sujet. «Il faut donner les informations aux communautés et leur laisser la latitude de décider», conseille-t-il. Prenant l’exemple de l’Eglise qui n’a pas suivi l’Etat dans ses mesures d’assouplissement, il estime que les communautés sont très responsables. «Arrêtons ce débat sur les communautés ! L’Etat doit arrêter de se défausser sur les communautés», tranche-t-il.
Dans la foulée, il accuse l’Etat d’avoir failli depuis le 11 mai. «Le gouvernement est en train de perdre le contrôle de cette la situation. Il faut une évaluation consensuelle. Ettoutes les forces vives de la nation doivent participer à cette évaluation», préconise l’ancien secrétaire général du ministère des Infrastructure sous Karim Wade. Evoquant par ailleurs sur le débat sur le troisième mandat président qui agite landerneau politique sous régional (ouest africain), Boubacar Camara indique que le problème n’est pas juridique, mais politique. «Lorsque vous êtes d’accord sur deux mandats, vous ne pouvez pas demander un troisième mandat», renchérit-il.
S’exprimant sur le cas du Sénégal, il déclare que le Président Macky Sall ne peut pas dire qu’il est à son dernier mandat et avoir des velléités d’un troisième mandat. «Que le Président Macky Sall arrête de penser à la succession. On n’est pas dans une monarchie, mais dans une démocratie etle moment venu, il faut laisser les candidats aller en compétition», dit-il avant de réclamer l’organisation à date échue des élections locales doivent se tenir à date échue.
VIDEO
L’HOMMAGE D'INNOCENCE NTAP NDIAYE À SON DÉFUNT MARI
Une semaine après le décès de son époux, Innocence Ntap Ndiaye partage un des derniers moments de communion passés avec lui, en famille, à l’occasion de son anniversaire le 02 juin dernier.
Une semaine après le décès de son époux, Mamadou Ndiaye, l’ancienne ministre et actuelle Présidente du Haut Conseil du Dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye a rendu hommage à ce dernier en partageant un des derniers moments de communion passés avec lui, en famille, à l’occasion de son anniversaire le 02 juin dernier. La vidéo est accompagnée du texte qui suit, et qui témoigne de la grande proximité entre Innocence Ntap et son défunt mari, par ailleurs père de la députée Marieme Soda Ndiaye et de l’activiste Seydina Mouhamed Ndiaye (Natty Seydi).
« Vendredi 7 Août 2020 - Dimanche 16 Août 2020.
Vous avez été nombreux à appeler, à envoyer des messages de soutien pour marquer votre compassion à nos côtés suite au décès brutal de mon tendre et cher époux : Mamadou Alioune Ndiaye.
Il etait plus qu’un époux, il était un frère, un ami. Je voudrais donc vous remercier pour tout le réconfort apporté. Je n’avais rien voulu publier. Je revivais en pensées tous les moments passés ensemble. Mais cette vidéo je voudrais la partager avec vous .
Avec Alioune j’étais tout simplement #INNO et lui #MAN .
Je ne pouvais pas en cet instant imaginer que ce serait le dernier anniversaire que nous fêterons.
Que Son âme repose en paix.
LE SYTJUST MET L’ADMINISTRATION A L’ARRET
Le mouvement de grève du Syndicat des travailleurs de la Justice, qui a duré plus de deux mois, risque de plonger davantage dans une crise sans précédent le secteur avec son lot de conséquences économiques sur toutes les professions libérales
Le Bureau exécutif national du Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) qui a décrété 72 heures de grève renouvelables couvrant les lundi 17 (aujourd’hui), mardi 18 et mercredi 19 août, commence à impacter négativement tout le système judiciaire sénégalais. Et même au delà. C’est l’administration sénégalaise, elle-même qui tourne désormais au ralenti pour ne pas dire qu’elle est bloquée dans son fonctionnement depuis maintenant deux mois que dure ce mouvement d’humeur.
Le mouvement de grève du Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust), qui a duré plus de deux mois, risque de plonger davantage dans une crise sans précédent le secteur avec son lot de conséquences économiques devant toucher les professions libérales. Et au de là! Déjà les cabinets d’avocats, d’- huissiers de justice et de notaires qui n’arrivent plus à exécuter ou faire exécuter une décision de justice par défaut d’ordonnance, font face difficilement aux charges après plus de deux mois de grève. Quant aux justiciables, ils souffrent de cette situation car des bailleurs n’arrivent plus à expulser des «mauvais locataires» par défaut d’ordonnance. Ce qui entraine par ricochet un manque à gagner énorme au niveau des caisses du Trésor public où les recettes sur les droits d’enregistrement de timbres et autres taxes de déclarations de sociétés entre autres se font rares. Les préjudices sont énormes pour les populations surtout des veuves et orphelins qui n’arrivent pas à fournir l’ensemble des documents pour percevoir les pensions. A cela s’ajoute ceux qui veulent participer à des concours et qui se retrouvent bloqués par les certificats de nationalité.
PLUS DE RUSH DEVANT LES TRIBUNAUX
Ce n’est plus grand rush habituel des autres jours notamment au niveau du Tribunal de Grande Instance de Pikine-Guediawaye où se formait une file indienne de plusieurs justiciables à la recherche de document administratif. Un agent de police assisté par un ASP, filtre les entrées devant l’imposant bâtisse du TGI. L’agent Asp thermofash à la main, se charge du maintien des gestes barrières. Un groupe de personnes dehors ne respectant pas la distanciation physique, se bouscule devant une fenêtre des bureaux adjacents du bloc, qui donne de l’extérieur du tribunal, pour récupérer un document déposé quelques jours avant. De l’autre côté de la porte, une place des bancs publics aménagée pour les usagers accueille quelques groupes de personnes.
A l’intérieur du Tribunal, on a l’impression que tout marche, que les demandes se font normalement. Pourtant ce ne sont que quelques audiences qui se tiennent pour assurer le service… minimum. Deux personnes sortent du tribunal, document à la main, en pressant le pas. Interpelée l’une d’elles se dit être servie, suite à une audience civile. “ J’étais venu pour un jugement mais ca va. Ça s’est bien passé. Alhamdoulilahi !”, confie-t-elle. Et l’autre de renchérir : “j’étais au bureau 9 pour un document. On m’a orienté sur les démarches à suivre pour le bulletin de mon fils”. A l’intérieur, un avocat est en pleine conversation avec ses clients. Mais au finish, c’est le statuquo ! Aucune délivrance du greffe n’est livrée. La grève du Sytjust est passée par là.
Les préjudices sont énormes selon Me Marame Dia Sylla, avocate à la cour et installée au tribunal de Grande Instance de Pikine. “Vous avez constaté de vous-même. Certes, il y a un service minimum qui est assuré mais vraiment les activités sont au ralenti. Surtout sur la délivrance de certaines décisions à savoir les ordonnances d’expulsions et même les jugements. Or, sans ces décisions, il est difficile d’exécuter les décisions de justice. Sans l’exécution, nous, avocats, ça nous bloque”, renseigne Me Dia Sylla. Et de confier sur la collaboration très crispée entre eux et leurs clients causée par la crise qui mine la justice : “C’est très tendue, parce qu’il y a certains clients qui sont au courant. En revanche, d’autres qui ne le sont pas n’arrivent pas à comprendre surtout quand les enjeux sont là. Quand les intérêts sont là et devant une urgence, ce n’est pas facile. Nous les comprenons”. Non loin de là, juste en face du tribunal est établi, le cabinet de l’huissier de Justice Me Momar Owens Ndiaye. Le cabinet ne désemplit pas. Une valse de personnes entre et sort du bureau pour s’enquérir de l’évolution de leur dossier. Lui aussi, abonde dans le même sens que la robe noire. “Tout le monde est impacté par la grève. Nous, les acteurs de la justice, en souffrent en particulier, nous les huissiers, les avocats et les justiciables. Pour les justiciables, c’est rapport aux enrôlements qu’ils doivent faire. Quand vous avez un dossier à enrôler maintenant c’est la croix et la bannière, surtout au niveau du tribunal de Pikine. Là, on te dit qu’on prend que trente dossiers par audience et cent personnes se présentent. Les autres qu’est-ce qu’ils vont faire ?
On va leur demander de payer un avenir mais un avenir c’est payant, vous allez revoir l’huissier, il va vous demander de payer alors que la tendance est de diminuer le coût des actes maintenant si on augmente ça pose problème” a tenté d’expliquer l’huissier sur les préjudices des renvois d’audience sur les justiciables et les huissiers. Et l’huissier de justice de revenir sur les dures conditions de travail avec une vacance judiciaire. “C’est difficile d’avoir les ordonnances. Par exemple, pour expulser, il faut une ordonnance. Il y a des bailleurs à qui leur locataire doit des mois d’arriérés de loyers voire des années de loyers. Or, on n’a pas d’ordonnance pour les expulser parce qu’on n’a pas encore d’ordonnance. Voyez-vous, c’est qu’on vit tous les jours. C’est la croix et la bannière”, regrette l’huissier sur le calvaire des bailleurs qui trinquent avec cette situation de crise.
UN PREJUDICE ENORME
L’impact économique est bien senti par ces cabinets qui font face à des charges alors que les honoraires se font rares. “C’est grâce au recouvrement que nous parvenons à gérer nos charges. On a un cabinet avec un personnel, des factures et autres charges fixes. C’est un lourd préjudice. On est tous bloqués et on espère qu’il y aura un dénouement de la situation sous peu”, a indiqué Me Marame Dia Sall, connue pour ses plaidoiries sur les affaires familiales. Le secteur de la justice était frappé de plein fouet à cause de la pandémie avec de la covid 19 et la fermeture des palais de justice, il s’y ajoute désormais la grève du Sytjust qui a accentué le calvaire des acteurs semble dire l’huissier de justice. Outre le fonctionnement de la profession libérale impactée par la grève, l’économie n’est pas épargnée par cette crise. «Il y a manque à gagner énorme pour l’administration fiscale», renseigne Me Abdoulaye Mboup, Greffier au tribunal de Pikine. “Il y a un manque à gagner forcément au niveau de l’Etat. Il y a une partie des droits des délivrances qui alimente le fond commun des greffes. Il y a également l’autre aspect qui sont les droits d’enregistrement et timbres et le registre de commerce et du crédit immobilier et taxes sur les déclarations qui vont directement dans les caisses de l’Etat et qui sont récupérés par les services du Trésor. A ce niveau, il un manquement à gagner énorme pour l’Etat et même le greffe”, a indiqué Me Mboup.
COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA ?
A l’origine de cette délétère la grève, une partie des travailleurs de la justice avait exigé le respect de l’application du décret sur le droit du travailleur de la justice par l’Etat du Sénégal qui tarde à se matérialiser. Un quiproquo installé par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice qui veut apporter des changements sur les acquis unilatéralement d’après le Sytjust et particulièrement le greffier qui est au début et à la fin de toute procédure, renseigne Me Mboup qui nous livre à nos lecteurs par la même occasion le rôle du greffe. “C’est un officier ministériel qui est au début et à la fin de la procédure. Au début, à travers l’instance en matière civile, il réceptionne les requêtes et les assignations que déposent les huissiers. Il procède à l’enrôlement après communication au cabinet du président. La phase de l’enrôlement terminée, il procède à la liquidation comme les frais d’enregistrement et de timbres au niveau des impôts et domaines ou au niveau du Trésor. Il prend le film de l’audience. A la fin de l’audience, il prend les dossiers vidés, qu’il répertorie avant de procéder à la saisie”, a expliqué Me Mboup. Il ajoute que ce greffier fait partie intégrante de la composition du tribunal et en l’absence du greffier la composition est irrégulière sauf en matière pénale où il est prévu la présence d’un greffier ad hoc.
L’autre phase consiste à la délivrance du jugement ou de l’ordonnance aux parties au procès. Et Me Mboup de revenir sur l’impact de la grève. “L’impact est réel parce que dans un tribunal, il y a la trilogie des services que sont le parquet, le siège et le greffe donc chaque entité joue un rôle spécifique et c’est le greffe qui assure la délivrance des jugements. C’est le greffe qui assure aussi la délivrance des différents actes que ce soient le certificat de nationalité, de casier judiciaire les différents jugements et ordonnances et d’autres documents comme les certificats de non enrôlement, les certificats de non appel en opposition. Ce sont des actes très importants”, a soutenu le greffier pour marquer le rôle de la délivrance que rend le greffe après procédure. Un avocat nous souffle qu’il y a quelques-uns de leurs clients qui réclament leur dossier et dès fois le remboursement des frais d’honoraires car, il y a absence de procédure causée par la grève du Sytjust. D’après une source beaucoup de concours auraient été l’objet de plusieurs reports.
DES CONCOURS SANS CERTIFICATS DE NATIONALITE
Finalement des dérogations sur les certificats de nationalité ont été opérées à travers une circulaire pour ne pas retarder les candidats aux concours déjà lancés. La grève du Sytjust commence à porter préjudices à certains justiciables. Notamment dans les cabinets de Notaires qui font face à des problèmes urgents d’héritage. Une source nous signale que les veuves et orphelins dont les parents sont décédés récemment peinent à fournir tous les documents requis pour percevoir la pension.
«LE FINANCEMENT DES POLITIQUES DE GRATUITE ETOUFFE LA PNA»
Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 16 aout, Dr Annette Seck Ndiaye a, en effet, expliqué que le financement des gratuités étouffe la Pna.
La directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) plaide pour une revue des politiques sociales de l’Etat en matière de santé. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 16 aout, Dr Annette Seck Ndiaye a, en effet, expliqué que le financement des gratuités étouffe la Pna. Par ailleurs, elle a rassuré au sujet de la disponibilité des médicaments dans ce contexte de la pandémie de la Covid-19.
Ala suite de l’intersyndicale des travailleurs de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), regroupant le Sutsas, le Sas et le Sames, c’est autour de la directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) de monter au créneau pour alerter sur le poids financiers des politiques de gratuité sur le fonctionnement de la Pna. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 16 aout, Dr Annette Seck Ndiaye a expliqué que le financement des politiques sociales de l’Etat en matière de santé étouffe la Pna.
Citant le cas du programme VHI Sida, la directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement a déploré l’absence de réadaptation de la subvention de l’Etat à la réalité du moment de cette maladie. «En 2013 on avait un peu plus de 13 000 patients sous traitement. En 2019, on est passé à 28 000 patients avec une subvention qui n’a pas varié ; de plus 10% qui ne bouge pas. En 2013, nous étions environ à 1,300 milliards, en 2017, on est passé un peu à 1,5 milliard. De façon générale, on est entre 1,3 milliard et 1,5 milliard. Il faudrait 2,5 milliards pour pouvoir financer à la fois le stock lié à la consommation et le stock de sécurité», a-t-elle fait remarquer tout en précisant que le «financement des gratuités pose quelques difficultés et qui mérite quand même réflexion».
Par ailleurs, se prononçant sur la disponibilité des médicaments et produits pharmaceutiques, Dr Annette Seck Ndiaye a écarté toute idée de rupture des produits essentiels dans une période d’au moins 6 mois. «Aujourd’hui, nous avons un contexte sanitaire exceptionnel, la Covid-19. Dès que la pandémie a touché la Chine, on voyait cela de loin, mais on se disait attention, il fait se préparer. Très tôt, nous avons essayé d’identifier, avec les professionnels de la santé, les produits prioritaires dont on aurait besoin et qui devraient être sécurisés. Nous avons ainsi sélectionné une centaine de médicaments et produits essentiels, y compris les équipements de protection. Pour faire de sorte que ces produits soient en quantité suffisante, aussi bien pour la consommation de routine que pour le stock de sécurité».
75 NOUVEAUX CAS TESTÉS POSITIFS AU COVID-19
Le ministère a également précisé que 3 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés ce dimanche 16 Août 2020.
Le ministère de la santé et de l’Action sociale informe ce lundi 17 Août que le Sénégal a enregistré 75 nouveaux cas de contamination à la Covid-19 dont 38 issus de la transmission communautaire. Le ministère a également précisé que 3 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés ce dimanche 16 Août 2020.
«Sur 1049 tests réalisés, 75 sont revenus positifs. Il s’agit de 37 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé, 38 cas issus de la transmission communautaire.
Par ailleurs, 51 patients sont testés négatifs et déclarés guéris. 55 cas graves sont également pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar. 3 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés ce dimanche 16 Août .
L’état de santé des patients hospitalisés dans les hôpitaux évolue positivement. A ce jour, le Sénégal a enregistré 12 237 cas positifs à la Covid-19 dont 7728 guéris, 256 morts, 1 évacué et 4252 personnes sont encore sous traitement», a déclaré le Directeur de la prévention du ministère de la santé, El Hadji Mamadou Ndiaye.
«NOUS PENSONS QUE NOUS FAISONS FACE A UNE NOUVELLE VAGUE»
Face à des contaminations à la pelle, le directeur de la prévention conclut que le pays fait face à une nouvelle vague de contamination au nouveau coronavirus.
Face à des contaminations à la pelle, le directeur de la prévention conclut que le pays fait face à une nouvelle vague de contamination au nouveau coronavirus.
Selon Dr El Hadj Mamadou Ndiaye, « nous pensons que nous faisons face à une nouvelle vague avec l’augmentation du nombre de nouveaux cas et des cas communautaires ». Si la blouse blanche avoue dans la même foulée : « c’est très difficile d’expliquer, en matière d’épidémie à la lecture d’un seul paramètre », il admet sur les ondes de la radio Rfm, notamment dans l’émission «Grand Jury» que «l’effet tabaski y a contribué. Les gens ont voyagé avant la tabaski, pendant et après la Tabaski. Il y a également l’ouverture des frontières et l’allègement des mesures barrières qu’il faut également prendre en compte». Ainsi, le porte-parole du ministère de la santé et de l’action sociale, pense que le Sénégal fait face à une nouvelle vague de contamination au Coronavirus. Et selon lui une telle conclusion se fonde sur les chiffres qui ressortent quotidiennement du bilan virologique.
Aussi, Docteur, El Hadji Mamadou Ndiaye a également fait part de sa grande surprise face à la progression fulgurante de la Covid-19 au Sénégal et dans le monde. Il a affirmé hier, dimanche, qu’il a le sentiment d’être dans un rêve. De son avis, la communauté scientifique du monde a sous-estimé le nouveau coronavirus puisque celle-ci pensait qu’il s’agit d’un virus qu’on pouvait facilement vaincre au bout de quelques semaines comme Ébola. «Nous avions accordé trop de crédibilité, à tout ce que l’ensemble de la communauté scientifique pouvait penser. Le monde entier pensait qu’il s’agissait d’une maladie qu’on pouvait endiguer en quelques semaines dans une proportion gérable. Mais en réalité, on avait sous-estimé le virus. Je suis surpris par l’allure. C’est comme dans un rêve, quand la France, les États-Unis ou l’Italie évacuent des patients dans des pays voisins», a laissé entendre Dr. Ndiaye. Non sans avouer être sceptique sur la possibilité d’éradiquer définitivement la maladie au cours de cette année. Mais il espère tout de même, que des solutions seront trouvées pour faire de sorte qu’elle ne soit plus une menace pour l’humanité.