Décidemment, l’immobilier est le secteur le plus porteur… de controverses et de polémiques de notre microcosme politique. Les échos des invectives et des difficultés sur le littoral et sur Djingueler ne se sont pas encore effacés de nos oreilles, que nous sommes déjà mobilisés sur un autre scandale: la démolition annoncée du marché Sandaga.
Dans une contribution, il y a, à peu près un an, nous avions interpellé monsieur le Directeur du Patrimoine Culturel, qui est le responsable de la protection du Patrimoine Classé de notre pays (Voir Sud du 29 août 2019 ). Il est temps de nous adresser directement à monsieur le Président de la République et à messieurs les Ministres de la Culture, du Cadre de Vie. Il n’est pas nécessaire de revenir sur le débat philosophique sur le Patrimoine. Les échanges passionnés qui ont lieu dans ce pays sur la réinstallation ou non de la statue de Louis Faidherbe à Saint-Louis, sur les noms des lieux, rues et places montrent que le Peuple sénégalais est conscient des enjeux que représente le Patrimoine et de sa place dans la formation d’une conscience nationale, d’une Nation.
Apparemment, seuls les hommes politiques ne savent pas ce qu’est un patrimoine. Leurs logiques semblent étriquées et ne s’arrêtent qu‘à une vision manichéenne de leurs intérêts. Premier exemple : l’immeuble Brière de Lisle près de l’Assemblée Nationale, en train d’être proprement dépecé. Il semble que cet immeuble classé, que des architectes appelaient « la dentelle de pierre » , à cause de la qualité des claustras qui lui formaient quasiment une seconde peau, ait été attribué à un investisseur étranger . Celui-ci fait très peu cas de la sensibilité des Dakarois envers leur patrimoine et est en train de démolir un chef d’œuvre de l’architecture coloniale de notre pays. Pour y construire quoi ? Cet assassinat est couvert par le bruit fait autour du marché SANDAGA. Eh oui, ce fleuron de notre architecture est entrain d’être démoli, pour être « reconstruit à l’identique ».
La démarche sur SANDAGA pose quelques problèmes de légalité et de légitimité.
1. Le marché appartient à la ville de Dakar qui avait décidé d’en faire un espace culturel. Il est curieux que le Ministère du Cadre de vie veuille se l’approprier et imposer sur cet espace un projet qui n’a jamais été discuté avec le propriétaire.
2. La polémique autour de ce marché est caractéristique du système de désinformation qui prévaut dans notre pays. L’information est donnée de manière parcellaire. Les réseaux ont été envahis par cette image d’un Sandaga rénové alors que l’image de l’immeuble à bâtir derrière était soigneusement cachée.
3. On a entretenu des fantasmes autour de la solidité de cet édifice. Certes, il a mal été entretenu et comporte des éléments à consolider sérieusement. Cependant, il y a eu une mission du bureau de contrôle SCAT-Internationale et une mission de la Direction de la Protection Civile. Aucune de ces missions n’a préconisé une démolition. Si cet aspect est source de polémique, il est simple de publier ces documents, ou , de demander une dernière expertise indépendante pour déterminer s’il est nécessaire de démolir le bâtiment.
4. Il semble, en réalité, que la structure soit moins atteinte que les autres corps d’état (électricité, plomberie, peintures, systèmes de sécurité, etc… qui devront être entièrement mis à neuf.
5. Le marché SANDAGA est également un monument classé à la liste du patrimoine national. De ce fait, il n’est pas possible d’avoir sur ce marché, une intervention, disons « fast-track » pour rester dans le jargon à la mode ces temps ci.
Pour intervenir sur cet immeuble, il faut :
a. Recueillir l’avis de la Commission Supérieure des Monuments Historiques
b. Avoir une autorisation de démolir
c. Avoir une autorisation de construire, en bonne et due forme, que l’on soit personne physique ou morale.
6. Or l’autorisation de construire ne peut être délivrée qu’au propriétaire ou à l’ayant droit. Si la Mairie de Dakar a demandé une autorisation de construire, nous devons le savoir. Toute autorisation qui aurait été délivrée à une tierce personne est illégale. Et je n’ose pas imaginer que monsieur le Ministre du Cadre de Vie puisse construire (même à l’identique), sans autorisation de construire… ou puisse démolir sans autorisation de démolir. Tout le monde sait qu’au Sénégal, nous sommes très à cheval sur le respect des règles et lois.
7. Enfin, il faut définitivement que nous sortions notre pays du syndrome « wax sa xalaat ». Kuy wax sa xalaat, waxulo li nga xam, li nga xalaat ngay wax.
* Pour une fois, permettons aux spécialistes de la question de se prononcer sur la faisabilité du projet. Quand ils auront étudié et dit ce qu’il faut faire, ce sera le temps pour les politiques de faire leur travail réel ; impulser les conditions qui permettront au projet de se faire, de la meilleure des manières possibles, dans l’intérêt du pays et de sa population.
Que les politiques se contentent de définir les lignes directrices. Qu’ils impulsent les orientations politiques. Ils sont élus pour cela. Mais la vraie démocratie suppose que les déclinaisons des volontés politiques soient discutées, que leur mise en œuvre soit concertée. Un élément du patrimoine appartient à toute la Nation. Il porte notre histoire et permet de donner une ligne directrice à notre futur. Il détermine en partie l’image de notre ville. Il permettra de donner à nos descendants une idée de qui étaient leurs ancêtres et des déterminants qui structuraient leur vision du monde. Il est trop important pour que son sort soit réglé entre les murs feutrés d’une administration, quelle que soit sa compétence. Le patrimoine est une chose trop sérieuse pour être laissée entre les seules mains des décideurs politiques. Après le massacre de l’immeuble Brière de Lisle, nous ne devons pas laisser un autre pan important de notre mémoire disparaître.
*(Donner son point de vue n’est pas se prononcer sur ce que l’on sait. C’est donner un point de vue)
KEEMTAAN GI – BRACONNAGE
Ils mentent, mentent, mentent, mentent sans vergogne, sans retenue et effrontément. Tout ça pour ne pas perdre leurs privilèges. Ils ne cessent de nous mentir depuis qu’ils sont au pouvoir. Leur gestion, ils la voulaient sobre et vertueuse mais hélas elle est en passe de battre un record de scandales qui tournent autour de milliards s’ils ne concernent des moeurs. Et dans le mensonge, ils sont d’une solidarité qui frise la provocation, eux et leurs alliés, plus préoccupés par remplir leurs panses qu’à soigner les innombrables maux de ce pays. Avec le énième scandale en date relatif cette fois-ci à la mort de deux pauvres gazelles, plutôt que de la fermer, ils osent venir nous regarder dans le blanc des yeux pour débiter des âneries en voulant protéger un braconnier dont la place devrait être en prison depuis son forfait. sous d’autres cieux où les choses ne marchent pas sur la tête, il serait démis de ses fonctions et n’aurait même pas le temps de nous raconter des inepties. Il serait devant le juge pour répondre de son crime. Les espèces rares, on n’y touche pas. On les protège. Ce ne sont pas des choses que l’on peut trimballer comme un trophée de guerre pour se donner des airs de parvenu. On ne s’est pas encore remis de leur forfaiture, et les voilà qu’ils veulent réécrire la Constitution pour se débarrasser de l’un des leurs. Lequel ne dérangeait pas tant que ses insultes étaient destinées à d’autres. Il faut qu’ils laissent à l’offenseur qu’ils n’ont jamais sanctionné sa fonction de député. La volonté de résoudre leurs problèmes internes ne devrait pas les pousser à commettre encore une autre perfidie. L’insolent n’a pas démissionné de son parti. Il a été chassé comme un malpropre. Nuance ! Sinon, tous les exclus du Pds perdraient leurs privilèges ainsi que leurs sièges de députés. Plutôt que d’éloigner un insulteur de l’Assemblée nationale, l’urgence serait de mettre à Rebeuss le braconnier et ses complices. C’est ce qu’on attend d’un bon Chef ! Un Chef qui doit cesser de jouer au malade imaginaire pour enfin prendre à bras-le-corps tous les problèmes qui s’accumulent sans compter, bien sûr, les scandales qui jonchent sa gouvernance… KACCOOR BI
CHERTÉ DU MOUTON À DAHRA-DJOLOF : UN «MBOTE» (AGNEAU) A…100.000 CFA
située dans la région de Louga, la ville de Dahra Djolof se confond avec l’élevage. Ainsi, tout le monde s’accorde à reconnaitre que cette localité est la capitale du bétail. Qui dit bétail dit forcément moutons en cette période de préparatifs de Tabaski. Hélas, « Le Témoin » quotidien a le regret et la désolation de vous annoncer que les moutons coûtent trop, trop cher à Dahra-Djolof aussi. Pour preuve, la plupart des opérateurs de Tabaski et revendeurs de Dakar qui s’étaient déplacés au marché de petits ruminants (moutons et chèvres) de Dahra sont rentrés bredouilles. sur place, les prix des moutons varient entre 125.000 CFA et 200.000 cfa. Quand aux agneaux (Mboté), c’est 100.000 francs ! A prendre ou s’en aller ? Evidemment, aller voir ailleurs pour les nombreux pères de famille « goorgorlou » le temps d’attendre l’arrivée des troupeaux ou « thiogal » en provenance du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Et pourquoi pas de la…Chine. Toujours est-il que les premières pluies enregistrées dans cette zone sylvo-pastorale ont fait flamber les prix du mouton. Car, les éleveurs de Dahra n’ont plus besoin de brader leurs moutons pour acheter l’aliment de bétail dès lors que l’herbe verte commence à pousser. En tout cas, si les prix du mouton flambent à Dahra-Djolof ou la capitale du bétail, à Dakar n’en parlons pas ! Au rythme où vont les choses, la majorité écrasante des sénégalais risquent de célébrer une Tabaski sans…mouton.
CORNICHE-LITTORAL BABACAR NGOM REPOND A ABY NDOUR
Le patron de Sédima, qui faisait face à la presse hier pour s’expliquer sur le litige foncier qui l’oppose au village de Ndingler, est aussi revenu sur les accusations portées à son encontre par la chanteuse Aby Ndour. Cette dernière qui, dans ses déboires autour d’un terrain situé sur la corniche, a cité le nom de l’homme d’affaire parmi ceux qui veulent s’accaparer des lieux. « C’est son grand frère Youssou Ndour qui m’a appelé au téléphone après cette sortie d’Aby sur les réseaux sociaux. Très peiné, il m’a fait savoir que même sa maman était elle aussi attristée tellement les accusations d’Aby sont malencontreuses. Or, moi, je n’étais même pas au courant de sa sortie du fait que je ne m’intéresse pas à ce qui se dit contre moi », a répondu M. Ngom interpellé par un journaliste. Ensuite, le patron du Groupe Sédima a tenu à faire savoir que Youssou Ndour est son ami tandis que son accusatrice est une sœur pour lui.
AMBITION PRÉSIDENTIELLE LE PATRON DE SEDIMA DIT TOUT
Son nom est sur tous les lèvres ces derniers jours suite à la polémique née du litige foncier à Ndingler et Babacar Ngom s’est même vu prêter une ambition présidentielle. Mais ceux qui s’attendaient à voir le patron de Sédima briguer les suffrages des sénégalais pour trôner à la tête du pays, peuvent bien déchanter. L’homme d’affaires dit n’avoir que des ambitions économiques pour le Sénégal. A en croire notre roi du poulet au début, quand on lui rapportait ces rumeurs, c’est un fou rire qui le gagnait. « Maintenant je commence à me rendre compte que cette idée est développée par beaucoup de gens. Surtout des hommes tapis dans l’ombre qui cherchent à me mettre en mal avec le président Macky sall par tous les moyens ». Et comme Macky sall ne veut que personne regarde son fauteuil…
ALLIANCE SUQALI SOPI/ PDS UNE RUPTURE ACTEE PAR UNE DECLARATION
C’est fini ! Entre le Pds de Me Wade et les Oumar Sarr, Me El Hadj Amadou sall, Babacar Gaye et consorts, c’est la rupture ! A travers une déclaration, les désormais ex-Wadistes ont définitivement coupé le cordon ombilical avec le Pds. « Voilà bientôt une année que le mouvement Alliance suqali soppi a été créé pour permettre à ses membres d’avoir un cadre sain de dialogue, de réflexion et d’actions politiques pour mieux porter les idéaux et le projet politique novateur de ses fondateurs. C’est ainsi que, dès sa création, le mouvement a adhéré au FRN et participé à ses activités, qu’il a été un acteur dans le démarrage et dans l’animation du dialogue national » disent-ils. « Une véritable fraternité d’égale dignité s’est renforcée entre les membres, fondée sur une volonté inébranlable de refonder notre action politique avec une approche et une praxis mettant le citoyen au cœur des préoccupations, l’indépendance et l’unité nationales ainsi que le développement de notre pays et la réalisation des États-Unis d’Afrique comme perspectives à moyen et long terme » indiquent Oumar Sarr et sa bande. Selon ce qu’ils prétendent, de partout des citoyens enthousiastes leur auraient exprimé une forte sympathie. Mieux, « beaucoup parmi eux ont décidé d’accompagner nos actions en adhérant et en posant les nouveaux jalons pour le renouveau du soppi. En considération de notre passé militant récent, une grande partie de nos compagnons viennent du Parti Démocratique sénégalais (Pds) qui ne répond plus aux aspirations de ses militants d’autant plus que ceux-ci ne sauraient tolérer une dévolution monarchique de leur parti et voudraient choisir eux-mêmes leurs propres dirigeants conformément aux statuts de leur parti. Des citoyens, de plus en plus nombreux, venant d’autres partis et courants de pensée ou n’ayant jamais adhéré à un parti, se retrouvent dans les valeurs de fidélité, de loyauté et de constance incarnées par notre mouvement. Ces adhésions aussi massives que diversifiées confirment la justesse de notre combat et la pertinence de notre démarche » lit-on dans la déclaration signée Oumar Sarr, Me Amadou sall et autres. C’est Macky sall, leur nouveau protecteur, qui va être content d’entendre cela !
Macky dépêche Aly Ngouille Ndiaye chez Khalifa Sall
L’information a failli échapper à nos radars. Le président de la République Macky Sall a dépêché dimanche une importante délégation chez l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, pour présenter ses condoléances suite à la disparition de la tante de ce dernier. La délégation envoyée par le chef de l’Etat a été conduite par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Ce dernier a présenté à Khalifa Sall et sa famille les condoléances du président de la République et transmis sa compassion. Khalifa Sall a reçu la délégation conduite par Aly Ngouille Ndiaye dans son appartement sis dans un immeuble en ville, d’après des sources de «L’As». Pour rappel, la tante de Khalifa Sall décédée le 16 juin était âgée de 95 ans. Madia Dia s’était distinguée par ses sorties médiatiques, malgré son âge avancé, pour défendre son neveu qui était en prison.
Pour 5 000 F, il poignarde son ami à Guet-Ndar
C’est l’émoi et la consternation dans le populeux quartier de Guet-Ndar à Saint-Louis. Un drame s’est produit hier dans le quartier. Un jeune apprenti mécanicien de moteur de pirogue, âgé de 20 ans, a poignardé son collègue de travail âgé de 18 ans. Tout est parti d’un partage de la somme de 5 000 F Cfa constituant le fruit de leur travail. Les deux jeunes en sont finalement venus aux mains, et le plus âgé a poignardé son ami qui a finalement succombé à ses blessures lors de son évacuation à l’hôpital régional de Saint-Louis. Le défunt habitait le quartier hydrobase. Leur patron absent des lieux au moment des faits n’a pu que constater l’irréparable. Le présumé meurtrier a passé la nuit au commissariat de l’île et sera déféré au parquet dans les prochaines heures.
Le SYTJUST tend la main au Gouvernement
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) qui ne décolère pas contre sa tutelle tend toutefois la main au gouvernement pour trouver une solution à sa plateforme revendicative. Enchaînant les mots d’ordre de grève, le Sytjust souligne qu’il a été et demeure toujours dans les dispositions de rencontrer le gouvernement et en particulier le ministre de la Justice pour l’entendre répondre sur ses doléances. Néanmoins, ces travailleurs qui ont paralysé le système judiciaire regrettent que le gouvernement et plus particulièrement le ministre de la Justice n’ait pris aucune disposition pour rencontrer le syndicat afin d’apporter des réponses à ses trois différentes exigences formulées dans le préavis. Or, dans la pratique au Sénégal, ajoute le secrétaire général du Sytjust, El hadji Aya Boun Malick Diop, lorsqu’un syndicat d’agents de la Fonction publique dépose un préavis de grève, il revient toujours au ministre de tutelle de convier les plénipotentiaires dudit syndicat à des rencontres pour échanger sur leur plateforme. Il considère le silence du gouvernement comme une rupture unilatérale du dialogue.
L’Ocrtis a appréhendé 26 individus pour trafic de drogue en juin
La police nationale a dressé aussi son bilan du mois de juin dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues et le crime organisé. En effet, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a démantelé plusieurs groupes criminels durant le mois de juin 2020. Au cours des différentes opérations, les limiers ont saisi 108 kilogrammes de chanvre indien et 31 personnes sont arrêtées et mises à la disposition de la justice, dont 26 pour trafic. Dans le même sillage, les éléments de l’OCRTIS ont interpellé 02 personnes pour faux monnayage portant sur une valeur de 21,080 millions FCFA et trafic de véhicules volés. Les flics ont saisi également des motocyclettes, charrettes ainsi qu’un fusil de chasse.
Interdiction d’accès de la presse privée au Palais de Justice
Décidément, les journalistes de la presse privée ne sont toujours pas les bienvenus au Palais de Justice de Dakar ! Une décision du secrétaire général de la Cour d’appel qui justifie cette mesure, d’après l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj), par une accusation grossière contre la presse. Selon le président de l’ANCJ, Makhaly Ndoye, le magistrat Mamadou Lamine Diédhiou évoque une menace terroriste pour justifier cette interdiction d’accès aux journalistes de la presse privée. A l’en croire, le magistrat avance que des organisations terroristes voudraient les plans du Palais de Justice. Des explications que les chroniqueurs judiciaires considèrent comme de simples délires du magistrat. Au-delà des chroniqueurs judiciaires, fustige M. Ndoye, cette mesure et ces accusations visent toute la presse. Ainsi le président des chroniqueurs judiciaires et le secrétaire général du Synpics ont saisi le ministre de la Justice, Me Malick Sall de la question. L’Ancj rappelle au magistrat Mamadou Lamine Diédhiou que les journalistes sont en mission de service public au tribunal et qu’il est de son devoir de les protéger, même contre un attentat terroriste. Aux dernières nouvelles, la mesure a été levée sur intervention du garde des Sceaux. Dictature quand tu tiens…
Découverte macabre à Seras
Le corps sans vie d’un individu nommé Ousseynou Th. a été découvert hier, à Seras dans le coin des petits ruminants de Dalifort. Selon nos sources, le défunt a été retrouvé couché près d’une mosquée, vers 07 heures du matin. Les sapeurs-pompiers et les policiers alertés se sont déployés sur les lieux pour procéder au constat avant d’évacuer le corps sans vie dans une structure sanitaire de la place. La Police de Pikine a ouvert une enquête.
Cri de détresse des travailleurs de la société pharmaceutique Medis
Les travailleurs de la défunte société pharmaceutique Medis, spécialisée dans la fabrication de la chloroquine et du Paracétamol, attendent toujours les 05 milliards promis par l’Etat pour la relance des activités de leur société. Contraints au chômage technique, ils sont restés 06 mois sans salaire et vivent dans la précarité. Les travailleurs lancent un appel au Chef de l’Etat.
Préparation Baccalauréat 2020
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation a réuni hier l’ensemble des acteurs pour préparer l’examen du Baccalauréat. Le directeur de l’office du Baccalauréat, Socé Ndiaye, a rassuré que les candidats ont été enregistrés et les jurys sont déjà constitués. A l’en croire, les convocations sont en train d’être distribuées aux différents candidats. Mieux, ajoute Socé Ndiaye, les sujets seront bientôt sélectionnés. Quant au reliquat dû aux enseignants, le Directeur de l’Office du Bac renseigne qu’il s’élève à 17 millions. Il promet que le ministère a pris les dispositions pour le paiement des enseignants avant l’examen du Bac. Socé Ndiaye informe par ailleurs que le protocole sanitaire sera vigoureusement respecté pendant les examens.
Tidiane Tamba lance son week-end d’actions citoyennes et politiques
Les Locales dont on ne sait encore la date seront âprement disputées dans le Fouladou. En plus du président du Conseil départemental de Vélingara Ibrahima Diawandou Barry qui a ramené son vote dans la commune pour déboulonner le maire sortant Woury Baïlo Diallo, et le ministre Moussa Baldé qui a fait revenir son vote à Kolda pour on ne sait encore pour quelle raison, Tidiane Tamba et son mouvement le CAP 21 (comité d’actions citoyennes et politiques), dernier-né des mouvements politiques, sont sur les starting blocks. Il entend se positionner dans l’action pour le développement et la citoyenneté active. D’où l’initiative d’un weekend d’actions citoyennes et politiques pour poser les jalons d’une nouvelle vision orientée vers les actions à impact social. D’ailleurs, L’As a appris qu’en perspective de ces journées prévues du 24 au 26 juillet 2020 dans la commune, le président du mouvement CAP 21, Tidiane Tamba, fera face à la presse ce vendredi 10 juillet à 17 heures, à son domicile sis au quartier Bouna à Kolda.
par Birane Diop
VIDEO
LA MÉDIOCRITÉ AFFLIGEANTE DE CHEIKH OUMAR HANN
Ce ministre symbolise l’assèchement des idées, l’affaissement de l’exigence et la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités
Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche, et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann (COH), n’est ni un esprit brillant, ni une érudition encore moins une inspiration. Il est d’une médiocrité inouïe, vaniteuse et dévastatrice. Il est un excellent exemple de ce que peut symboliser l’assèchement des idées et l’affaissement de l’exigence. Je suis désolé si mes propos offusquent, mais c’est la vérité.
Cheikh Oumar Hann était l’invité de Baye Oumar Gueye, ce dimanche 05 juillet sur les ondes de Sud FM dans « Objection », une émission politique et citoyenne. COH était interrogé sur diverses questions d’ordre général et d’actualité, notamment la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sur l’enseignement supérieur, la position du Sénégal dans le classement Shanghai, la forte chute de la croissance et les querelles immondes au sein de l’APR.
A toutes ces questions, COH n’a pas su répondre au journaliste, à l’exception de celle relevant des turpitudes de ses camarades. L’interview était profondément décevante et honteuse. COH n’a convaincu ni sur la forme ni sur le fond. D’habitude, les invités de Baye Oumar nettoyaient mes oreilles mais avec COH, j’ai eu les esgourdes bouchées. Ce préjudice mérite une indemnisation !
Durant toute l’émission « 1 : 00 :20 », le ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal n’a aligné que des phrases creuses. Il avait du mal à développer ses idées saugrenues. Son niveau de français est très inquiétant. N’eut été l’intervention de Baye Oumar qui lui filait certains mots, l’interview de COH aurait pu être plus catastrophique. On reproche très souvent aux étudiants leur faible niveau de langue. Je ne les dédouane pas. Mais ça peut se comprendre car leur ministre n’a pas du tout le niveau.
Mais le plus ahurissant avec le ministre, c’est son ignorance voire sa méconnaissance des réalités du pays. Dire que tous les étudiants ont des smartphones/ordinateurs qui leur permettent de suivre les cours en ligne me paraît illusoire. Les étudiants qui pullulent nos universités viennent des zones rurales, des banlieues in fine des familles modestes. C’est nous les fils d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans qui occupons les amphithéâtres bondés. Beaucoup d’étudiants n’ont pas ces outils encore moins la 4G. Alors, parler de télé-enseignement dans ces conditions est indécent.
L’autre chose qui m’a paru drôle et triste, c’est sa vision bidouillée du classement Shanghai. Le monsieur a raconté n’importe quoi sur le classement académique des universités mondiales. Il a osé dire avec beaucoup d’assurance que les universités sénégalaises figurent dans Shanghai. Heureusement, Baye Oumar l’a poussé jusqu’à ses derniers retranchements.
Cheikh Oumar Hann est d’une médiocrité affligeante. Il symbolise la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités.
LE GOUVERNEMENT SANS BERGER
Mis à nu par la pandémie de Covid-19, l'équipe gouvernementale se cherche, se contredit, ralentit… Comme un troupeau sans berger, il se perd dans le vaste champ des affaires publiques
Il jouait au génie, il est plutôt échec. Lui, c’est Macky Sall. En supprimant le poste de Premier ministre au lendemain de sa réélection, il était peut-être loin de s’imaginer que son gouvernement pourrait se transformer en un véritable capharnaüm. Chaque ministre donnant l’impression d’en faire comme bon lui semble. Sachant que l’unique patron, débordé de dossiers les uns plus brûlants que les autres, ne saurait être toujours présent pour mettre la pression qu’il faut, corriger les possibles manques de coordination. Et c’est surtout de là que vient l’échec, selon nombre d’observateurs.
Député membre de la majorité, Théodore Chérif Monteil apprécie : ‘’En vérité, il n’y a plus de coordinateur. Prenons, par exemple, la gestion de la pandémie. Regardez le volet résilience sous ses différentes formes : résilience santé, résilience sociale, résilience économique… Avec un Premier ministre, il aurait pu tout coordonner. Le président de la République ne peut pas le faire. Ce qui se passe, c’est que chaque ministre tire de son côté. Et après, il faut un arbitrage du ministre des Finances. C’est un désordre absolu, à mon avis. La conséquence directe est le manque d’efficience total. Le coût risque d’être beaucoup plus exorbitant. Et le résultat moindre.’’
Ainsi, le gouvernement est comme un grand troupeau sans berger. Pourtant, cette coordination semble indispensable pour une action efficace. Même s’il ne veut pas se hasarder dans des commentaires du fait de son devoir de réserve, Moubarack Lô revient sur les principes. ‘’Il faut savoir que dans l’organisation institutionnelle, plusieurs options sont possibles. Le plus important, c’est d’assurer la coordination interministérielle, d’avoir à tout moment une pression sur les ministres et d’avoir un bon suivi, une bonne évaluation’’, explique-t-il. Avant d’ajouter : ‘’Cela peut se faire au niveau de la primature, comme ça peut se faire au niveau de la présidence. Sous Abdou Diouf, quand le poste de PM a été supprimé, il y avait un secrétaire du Conseil des ministres qui jouait ce rôle. Comme son nom l’indique, il coordonnait l’activité des ministres.’’
Dans la nouvelle formule, d’aucuns croyaient que c’est le Secrétariat général du gouvernement qui assure cette mission. Mais, à en croire M. Lô, le SG assure une coordination administrative. ‘’C’est le président de la République qui est le patron direct des ministres. Le secrétariat assure une coordination administrative. C’est la coordination des textes, leur préparation... Maintenant, la coordination politique, c’est le chef de l’Etat. C’est donc à lui de veiller à ce que ça fonctionne’’. Mais celui-ci joue-t-il pleinement son rôle ? Moubarack Lô donne sa langue au chat. ‘’Ce n’est pas à moi d’en juger. C’est au président, qui a nommé les ministres, d’apprécier leur travail. De toute façon, ayant été lui-même Premier ministre, ensuite président de la République, il connait suffisamment la coordination ministérielle pour pouvoir apprécier ce qui se fait de bien et ce qu’il faut améliorer’’.
D’après le député Monteil, le retour du poste de PM s’impose, si le chef de l’Etat ne fait que suivre la raison. ‘’Ce système qu’on avait instauré pour accélérer s’est révélé être un ralentisseur de l’action du gouvernement. Je pense que le constat saute à l’œil. Sauf entêtement, je pense que le poste devrait revenir. Ou bien trouver un mécanisme pour assurer la coordination de l’action gouvernementale. Ce n’est pas le rôle du chef de l’Etat. Car, comme on dit, seuls les imbéciles ne changent pas’’.
A en croire le député, administrativement, le circuit était certes beaucoup plus long avec le PM. Mais, du point de vue de l’exécution, les choses allaient plus vite. ‘’La présence du Premier ministre facilitait beaucoup de choses. Aujourd’hui, il n’y a plus de coordonnateur. En fait, c’est le PR qui doit coordonner, mais vu son agenda, il est clair que beaucoup de choses ralentissent parce qu’il ne peut être partout à la fois’’.
En outre, renseigne le parlementaire, le chef de l’Etat, depuis la suppression, s’est retrouvé surexposé. ‘’Prenons deux exemples comparables : Petrotim et enquête de la BBC. Dans le premier, c’est Boun Dionne qui a fait un point de presse pour expliquer. Avec la BBC, c’est lui-même qui monte au créneau pour expliquer ce qui est présenté comme un scandale. Il a été doublement exposé. En plus de vouloir trouver des explications à un supposé scandale, il a aussi donné l’air d’un président qui prend la défense de son frère. Tout cela pouvait être évité, à mon avis’’.
Dernièrement, dans une de ses chroniques intitulée ‘’Le gouvernement est nu’’, le journaliste Madiambal Diagne constatait un échec cuisant de l’institution. Pour lui, la crise actuelle a révélé les faiblesses, carences, lacunes et autres dysfonctionnements dans l’action du gouvernement. Certes, il n’était nullement question de parler du poste de PM. Mais la coïncidence permet de faire le parallèle. ‘’Les ratés, disait le journaliste, sont nombreux. Et comme touchés par une malédiction, les ministres n’arrivent presque plus à faire les choses comme cela se devrait. A la vérité, ce gouvernement ne peut pas aller plus loin, au risque d’abîmer l’image du chef de l’Etat et de finir par compromettre tout ce que le président Macky Sall a eu à réussir dans sa gouvernance publique’’.
Par la même occasion, le patron du Groupe Avenir communications dénonçait, à l’instar de Monteil, un désordre total dans les différentes actions du gouvernement. Par exemple, au moment où le ministre de la Santé prêchait un discours alarmant sur la situation sanitaire, certains de ses homologues dont celui en charge de l’Education préparait une rentrée des classes, le ministre de l’Intérieur, un assouplissement des mesures restrictives.
GORÉE SE LANGUIT DE SES TOURISTES
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 09/07/2020
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves
D’un coup de sirène retentissant, la grande chaloupe blanche s’arrime à l’embarcadère de Gorée. A bord, ses bancs sont quasi déserts. Aucun touriste étranger ni sénégalais ne figure parmi les passagers. Depuis le 15 mars, seuls les résidents ont accès à l’île mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco.
D’un œil désabusé, Marie, commerçante d’objets artisanaux, regarde les Goréens descendre de l’embarcation, l’une des quatre à effectuer quotidiennement la liaison avec Dakar, la capitale sénégalaise, contre douze avant la pandémie de coronavirus.
« Depuis le début de la crise, j’ai fermé ma boutique. On attend que l’île se déconfine », résume avec dépit la mère de famille. De loin, elle surveille ses enfants en train de se baigner dans une eau turquoise qui fait généralement le bonheur des vacanciers. Les mesures de restriction s’assouplissent dans le pays, à l’exception de Gorée. Le 29 juin, le président sénégalais Macky Sall a annoncé la fin de l’état d’urgence et la levée du couvre-feu, instauré trois mois plus tôt. Mais rien n’a encore été décidé à propos de l’île.
Création d’un fonds Force Covid-19
Une situation qui désespère Aïssatou Ba, assise seule sur la terrasse en chantier de son petit restaurant Chez Néné la retrouvailles, logé dans les murs d’une maison historique couleur ocre, qui date de la période esclavagiste.« J’ai dû arrêter mes travaux de rénovation car je ne peux plus payer les ouvriers, se plaint la restauratrice en boubou rose. J’espère que le ministère du tourisme va nous aider à poursuivre notre activité. Si l’on ne reçoit rien, on va perdre patience. »
Pour faire face aux conséquences de la pandémie, le gouvernement a créé un fonds Force Covid-19, dont 15 milliards de francs CFA (près de 23 millions d’euros) sont destinés au crédit hôtelier et touristique.
Pourtant, assure Aïssatou Ba, « notre île doit rester fermée, car je préfère avoir la santé et pas d’argent que le contraire ». Pour le moment, l’île de Gorée est la seule commune de la capitale sénégalaise à ne pas avoir été touchée par le coronavirus. Au niveau national, 7 657 cas ont été déclarés positifs dont 141 décédés au 8 juillet.
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves où trône, solitaire, la sculpture d’un homme qui se libère des chaînes de la traite négrière.