Macky dépêche Aly Ngouille Ndiaye chez Khalifa Sall
L’information a failli échapper à nos radars. Le président de la République Macky Sall a dépêché dimanche une importante délégation chez l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, pour présenter ses condoléances suite à la disparition de la tante de ce dernier. La délégation envoyée par le chef de l’Etat a été conduite par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Ce dernier a présenté à Khalifa Sall et sa famille les condoléances du président de la République et transmis sa compassion. Khalifa Sall a reçu la délégation conduite par Aly Ngouille Ndiaye dans son appartement sis dans un immeuble en ville, d’après des sources de «L’As». Pour rappel, la tante de Khalifa Sall décédée le 16 juin était âgée de 95 ans. Madia Dia s’était distinguée par ses sorties médiatiques, malgré son âge avancé, pour défendre son neveu qui était en prison.
Pour 5 000 F, il poignarde son ami à Guet-Ndar
C’est l’émoi et la consternation dans le populeux quartier de Guet-Ndar à Saint-Louis. Un drame s’est produit hier dans le quartier. Un jeune apprenti mécanicien de moteur de pirogue, âgé de 20 ans, a poignardé son collègue de travail âgé de 18 ans. Tout est parti d’un partage de la somme de 5 000 F Cfa constituant le fruit de leur travail. Les deux jeunes en sont finalement venus aux mains, et le plus âgé a poignardé son ami qui a finalement succombé à ses blessures lors de son évacuation à l’hôpital régional de Saint-Louis. Le défunt habitait le quartier hydrobase. Leur patron absent des lieux au moment des faits n’a pu que constater l’irréparable. Le présumé meurtrier a passé la nuit au commissariat de l’île et sera déféré au parquet dans les prochaines heures.
Le SYTJUST tend la main au Gouvernement
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) qui ne décolère pas contre sa tutelle tend toutefois la main au gouvernement pour trouver une solution à sa plateforme revendicative. Enchaînant les mots d’ordre de grève, le Sytjust souligne qu’il a été et demeure toujours dans les dispositions de rencontrer le gouvernement et en particulier le ministre de la Justice pour l’entendre répondre sur ses doléances. Néanmoins, ces travailleurs qui ont paralysé le système judiciaire regrettent que le gouvernement et plus particulièrement le ministre de la Justice n’ait pris aucune disposition pour rencontrer le syndicat afin d’apporter des réponses à ses trois différentes exigences formulées dans le préavis. Or, dans la pratique au Sénégal, ajoute le secrétaire général du Sytjust, El hadji Aya Boun Malick Diop, lorsqu’un syndicat d’agents de la Fonction publique dépose un préavis de grève, il revient toujours au ministre de tutelle de convier les plénipotentiaires dudit syndicat à des rencontres pour échanger sur leur plateforme. Il considère le silence du gouvernement comme une rupture unilatérale du dialogue.
L’Ocrtis a appréhendé 26 individus pour trafic de drogue en juin
La police nationale a dressé aussi son bilan du mois de juin dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues et le crime organisé. En effet, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a démantelé plusieurs groupes criminels durant le mois de juin 2020. Au cours des différentes opérations, les limiers ont saisi 108 kilogrammes de chanvre indien et 31 personnes sont arrêtées et mises à la disposition de la justice, dont 26 pour trafic. Dans le même sillage, les éléments de l’OCRTIS ont interpellé 02 personnes pour faux monnayage portant sur une valeur de 21,080 millions FCFA et trafic de véhicules volés. Les flics ont saisi également des motocyclettes, charrettes ainsi qu’un fusil de chasse.
Interdiction d’accès de la presse privée au Palais de Justice
Décidément, les journalistes de la presse privée ne sont toujours pas les bienvenus au Palais de Justice de Dakar ! Une décision du secrétaire général de la Cour d’appel qui justifie cette mesure, d’après l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj), par une accusation grossière contre la presse. Selon le président de l’ANCJ, Makhaly Ndoye, le magistrat Mamadou Lamine Diédhiou évoque une menace terroriste pour justifier cette interdiction d’accès aux journalistes de la presse privée. A l’en croire, le magistrat avance que des organisations terroristes voudraient les plans du Palais de Justice. Des explications que les chroniqueurs judiciaires considèrent comme de simples délires du magistrat. Au-delà des chroniqueurs judiciaires, fustige M. Ndoye, cette mesure et ces accusations visent toute la presse. Ainsi le président des chroniqueurs judiciaires et le secrétaire général du Synpics ont saisi le ministre de la Justice, Me Malick Sall de la question. L’Ancj rappelle au magistrat Mamadou Lamine Diédhiou que les journalistes sont en mission de service public au tribunal et qu’il est de son devoir de les protéger, même contre un attentat terroriste. Aux dernières nouvelles, la mesure a été levée sur intervention du garde des Sceaux. Dictature quand tu tiens…
Découverte macabre à Seras
Le corps sans vie d’un individu nommé Ousseynou Th. a été découvert hier, à Seras dans le coin des petits ruminants de Dalifort. Selon nos sources, le défunt a été retrouvé couché près d’une mosquée, vers 07 heures du matin. Les sapeurs-pompiers et les policiers alertés se sont déployés sur les lieux pour procéder au constat avant d’évacuer le corps sans vie dans une structure sanitaire de la place. La Police de Pikine a ouvert une enquête.
Cri de détresse des travailleurs de la société pharmaceutique Medis
Les travailleurs de la défunte société pharmaceutique Medis, spécialisée dans la fabrication de la chloroquine et du Paracétamol, attendent toujours les 05 milliards promis par l’Etat pour la relance des activités de leur société. Contraints au chômage technique, ils sont restés 06 mois sans salaire et vivent dans la précarité. Les travailleurs lancent un appel au Chef de l’Etat.
Préparation Baccalauréat 2020
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation a réuni hier l’ensemble des acteurs pour préparer l’examen du Baccalauréat. Le directeur de l’office du Baccalauréat, Socé Ndiaye, a rassuré que les candidats ont été enregistrés et les jurys sont déjà constitués. A l’en croire, les convocations sont en train d’être distribuées aux différents candidats. Mieux, ajoute Socé Ndiaye, les sujets seront bientôt sélectionnés. Quant au reliquat dû aux enseignants, le Directeur de l’Office du Bac renseigne qu’il s’élève à 17 millions. Il promet que le ministère a pris les dispositions pour le paiement des enseignants avant l’examen du Bac. Socé Ndiaye informe par ailleurs que le protocole sanitaire sera vigoureusement respecté pendant les examens.
Tidiane Tamba lance son week-end d’actions citoyennes et politiques
Les Locales dont on ne sait encore la date seront âprement disputées dans le Fouladou. En plus du président du Conseil départemental de Vélingara Ibrahima Diawandou Barry qui a ramené son vote dans la commune pour déboulonner le maire sortant Woury Baïlo Diallo, et le ministre Moussa Baldé qui a fait revenir son vote à Kolda pour on ne sait encore pour quelle raison, Tidiane Tamba et son mouvement le CAP 21 (comité d’actions citoyennes et politiques), dernier-né des mouvements politiques, sont sur les starting blocks. Il entend se positionner dans l’action pour le développement et la citoyenneté active. D’où l’initiative d’un weekend d’actions citoyennes et politiques pour poser les jalons d’une nouvelle vision orientée vers les actions à impact social. D’ailleurs, L’As a appris qu’en perspective de ces journées prévues du 24 au 26 juillet 2020 dans la commune, le président du mouvement CAP 21, Tidiane Tamba, fera face à la presse ce vendredi 10 juillet à 17 heures, à son domicile sis au quartier Bouna à Kolda.
par Birane Diop
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LA MÉDIOCRITÉ AFFLIGEANTE DE CHEIKH OUMAR HANN
Ce ministre symbolise l’assèchement des idées, l’affaissement de l’exigence et la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités
Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche, et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann (COH), n’est ni un esprit brillant, ni une érudition encore moins une inspiration. Il est d’une médiocrité inouïe, vaniteuse et dévastatrice. Il est un excellent exemple de ce que peut symboliser l’assèchement des idées et l’affaissement de l’exigence. Je suis désolé si mes propos offusquent, mais c’est la vérité.
Cheikh Oumar Hann était l’invité de Baye Oumar Gueye, ce dimanche 05 juillet sur les ondes de Sud FM dans « Objection », une émission politique et citoyenne. COH était interrogé sur diverses questions d’ordre général et d’actualité, notamment la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sur l’enseignement supérieur, la position du Sénégal dans le classement Shanghai, la forte chute de la croissance et les querelles immondes au sein de l’APR.
A toutes ces questions, COH n’a pas su répondre au journaliste, à l’exception de celle relevant des turpitudes de ses camarades. L’interview était profondément décevante et honteuse. COH n’a convaincu ni sur la forme ni sur le fond. D’habitude, les invités de Baye Oumar nettoyaient mes oreilles mais avec COH, j’ai eu les esgourdes bouchées. Ce préjudice mérite une indemnisation !
Durant toute l’émission « 1 : 00 :20 », le ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal n’a aligné que des phrases creuses. Il avait du mal à développer ses idées saugrenues. Son niveau de français est très inquiétant. N’eut été l’intervention de Baye Oumar qui lui filait certains mots, l’interview de COH aurait pu être plus catastrophique. On reproche très souvent aux étudiants leur faible niveau de langue. Je ne les dédouane pas. Mais ça peut se comprendre car leur ministre n’a pas du tout le niveau.
Mais le plus ahurissant avec le ministre, c’est son ignorance voire sa méconnaissance des réalités du pays. Dire que tous les étudiants ont des smartphones/ordinateurs qui leur permettent de suivre les cours en ligne me paraît illusoire. Les étudiants qui pullulent nos universités viennent des zones rurales, des banlieues in fine des familles modestes. C’est nous les fils d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans qui occupons les amphithéâtres bondés. Beaucoup d’étudiants n’ont pas ces outils encore moins la 4G. Alors, parler de télé-enseignement dans ces conditions est indécent.
L’autre chose qui m’a paru drôle et triste, c’est sa vision bidouillée du classement Shanghai. Le monsieur a raconté n’importe quoi sur le classement académique des universités mondiales. Il a osé dire avec beaucoup d’assurance que les universités sénégalaises figurent dans Shanghai. Heureusement, Baye Oumar l’a poussé jusqu’à ses derniers retranchements.
Cheikh Oumar Hann est d’une médiocrité affligeante. Il symbolise la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités.
LE GOUVERNEMENT SANS BERGER
Mis à nu par la pandémie de Covid-19, l'équipe gouvernementale se cherche, se contredit, ralentit… Comme un troupeau sans berger, il se perd dans le vaste champ des affaires publiques
Il jouait au génie, il est plutôt échec. Lui, c’est Macky Sall. En supprimant le poste de Premier ministre au lendemain de sa réélection, il était peut-être loin de s’imaginer que son gouvernement pourrait se transformer en un véritable capharnaüm. Chaque ministre donnant l’impression d’en faire comme bon lui semble. Sachant que l’unique patron, débordé de dossiers les uns plus brûlants que les autres, ne saurait être toujours présent pour mettre la pression qu’il faut, corriger les possibles manques de coordination. Et c’est surtout de là que vient l’échec, selon nombre d’observateurs.
Député membre de la majorité, Théodore Chérif Monteil apprécie : ‘’En vérité, il n’y a plus de coordinateur. Prenons, par exemple, la gestion de la pandémie. Regardez le volet résilience sous ses différentes formes : résilience santé, résilience sociale, résilience économique… Avec un Premier ministre, il aurait pu tout coordonner. Le président de la République ne peut pas le faire. Ce qui se passe, c’est que chaque ministre tire de son côté. Et après, il faut un arbitrage du ministre des Finances. C’est un désordre absolu, à mon avis. La conséquence directe est le manque d’efficience total. Le coût risque d’être beaucoup plus exorbitant. Et le résultat moindre.’’
Ainsi, le gouvernement est comme un grand troupeau sans berger. Pourtant, cette coordination semble indispensable pour une action efficace. Même s’il ne veut pas se hasarder dans des commentaires du fait de son devoir de réserve, Moubarack Lô revient sur les principes. ‘’Il faut savoir que dans l’organisation institutionnelle, plusieurs options sont possibles. Le plus important, c’est d’assurer la coordination interministérielle, d’avoir à tout moment une pression sur les ministres et d’avoir un bon suivi, une bonne évaluation’’, explique-t-il. Avant d’ajouter : ‘’Cela peut se faire au niveau de la primature, comme ça peut se faire au niveau de la présidence. Sous Abdou Diouf, quand le poste de PM a été supprimé, il y avait un secrétaire du Conseil des ministres qui jouait ce rôle. Comme son nom l’indique, il coordonnait l’activité des ministres.’’
Dans la nouvelle formule, d’aucuns croyaient que c’est le Secrétariat général du gouvernement qui assure cette mission. Mais, à en croire M. Lô, le SG assure une coordination administrative. ‘’C’est le président de la République qui est le patron direct des ministres. Le secrétariat assure une coordination administrative. C’est la coordination des textes, leur préparation... Maintenant, la coordination politique, c’est le chef de l’Etat. C’est donc à lui de veiller à ce que ça fonctionne’’. Mais celui-ci joue-t-il pleinement son rôle ? Moubarack Lô donne sa langue au chat. ‘’Ce n’est pas à moi d’en juger. C’est au président, qui a nommé les ministres, d’apprécier leur travail. De toute façon, ayant été lui-même Premier ministre, ensuite président de la République, il connait suffisamment la coordination ministérielle pour pouvoir apprécier ce qui se fait de bien et ce qu’il faut améliorer’’.
D’après le député Monteil, le retour du poste de PM s’impose, si le chef de l’Etat ne fait que suivre la raison. ‘’Ce système qu’on avait instauré pour accélérer s’est révélé être un ralentisseur de l’action du gouvernement. Je pense que le constat saute à l’œil. Sauf entêtement, je pense que le poste devrait revenir. Ou bien trouver un mécanisme pour assurer la coordination de l’action gouvernementale. Ce n’est pas le rôle du chef de l’Etat. Car, comme on dit, seuls les imbéciles ne changent pas’’.
A en croire le député, administrativement, le circuit était certes beaucoup plus long avec le PM. Mais, du point de vue de l’exécution, les choses allaient plus vite. ‘’La présence du Premier ministre facilitait beaucoup de choses. Aujourd’hui, il n’y a plus de coordonnateur. En fait, c’est le PR qui doit coordonner, mais vu son agenda, il est clair que beaucoup de choses ralentissent parce qu’il ne peut être partout à la fois’’.
En outre, renseigne le parlementaire, le chef de l’Etat, depuis la suppression, s’est retrouvé surexposé. ‘’Prenons deux exemples comparables : Petrotim et enquête de la BBC. Dans le premier, c’est Boun Dionne qui a fait un point de presse pour expliquer. Avec la BBC, c’est lui-même qui monte au créneau pour expliquer ce qui est présenté comme un scandale. Il a été doublement exposé. En plus de vouloir trouver des explications à un supposé scandale, il a aussi donné l’air d’un président qui prend la défense de son frère. Tout cela pouvait être évité, à mon avis’’.
Dernièrement, dans une de ses chroniques intitulée ‘’Le gouvernement est nu’’, le journaliste Madiambal Diagne constatait un échec cuisant de l’institution. Pour lui, la crise actuelle a révélé les faiblesses, carences, lacunes et autres dysfonctionnements dans l’action du gouvernement. Certes, il n’était nullement question de parler du poste de PM. Mais la coïncidence permet de faire le parallèle. ‘’Les ratés, disait le journaliste, sont nombreux. Et comme touchés par une malédiction, les ministres n’arrivent presque plus à faire les choses comme cela se devrait. A la vérité, ce gouvernement ne peut pas aller plus loin, au risque d’abîmer l’image du chef de l’Etat et de finir par compromettre tout ce que le président Macky Sall a eu à réussir dans sa gouvernance publique’’.
Par la même occasion, le patron du Groupe Avenir communications dénonçait, à l’instar de Monteil, un désordre total dans les différentes actions du gouvernement. Par exemple, au moment où le ministre de la Santé prêchait un discours alarmant sur la situation sanitaire, certains de ses homologues dont celui en charge de l’Education préparait une rentrée des classes, le ministre de l’Intérieur, un assouplissement des mesures restrictives.
GORÉE SE LANGUIT DE SES TOURISTES
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 09/07/2020
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves
D’un coup de sirène retentissant, la grande chaloupe blanche s’arrime à l’embarcadère de Gorée. A bord, ses bancs sont quasi déserts. Aucun touriste étranger ni sénégalais ne figure parmi les passagers. Depuis le 15 mars, seuls les résidents ont accès à l’île mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco.
D’un œil désabusé, Marie, commerçante d’objets artisanaux, regarde les Goréens descendre de l’embarcation, l’une des quatre à effectuer quotidiennement la liaison avec Dakar, la capitale sénégalaise, contre douze avant la pandémie de coronavirus.
« Depuis le début de la crise, j’ai fermé ma boutique. On attend que l’île se déconfine », résume avec dépit la mère de famille. De loin, elle surveille ses enfants en train de se baigner dans une eau turquoise qui fait généralement le bonheur des vacanciers. Les mesures de restriction s’assouplissent dans le pays, à l’exception de Gorée. Le 29 juin, le président sénégalais Macky Sall a annoncé la fin de l’état d’urgence et la levée du couvre-feu, instauré trois mois plus tôt. Mais rien n’a encore été décidé à propos de l’île.
Création d’un fonds Force Covid-19
Une situation qui désespère Aïssatou Ba, assise seule sur la terrasse en chantier de son petit restaurant Chez Néné la retrouvailles, logé dans les murs d’une maison historique couleur ocre, qui date de la période esclavagiste.« J’ai dû arrêter mes travaux de rénovation car je ne peux plus payer les ouvriers, se plaint la restauratrice en boubou rose. J’espère que le ministère du tourisme va nous aider à poursuivre notre activité. Si l’on ne reçoit rien, on va perdre patience. »
Pour faire face aux conséquences de la pandémie, le gouvernement a créé un fonds Force Covid-19, dont 15 milliards de francs CFA (près de 23 millions d’euros) sont destinés au crédit hôtelier et touristique.
Pourtant, assure Aïssatou Ba, « notre île doit rester fermée, car je préfère avoir la santé et pas d’argent que le contraire ». Pour le moment, l’île de Gorée est la seule commune de la capitale sénégalaise à ne pas avoir été touchée par le coronavirus. Au niveau national, 7 657 cas ont été déclarés positifs dont 141 décédés au 8 juillet.
Sur l’île de 1 300 habitants, 80 % de la population vit du tourisme, grâce à la venue quotidienne de 3 000 à 6 000 visiteurs. Mais, aujourd’hui, plus personne ne foule les pavés gris de la célèbre rue de la Maison des esclaves où trône, solitaire, la sculpture d’un homme qui se libère des chaînes de la traite négrière.
OUATTARA POURRAIT REVENIR DANS LA COURSE À LA PRÉSIDENTIELLE IVOIRIENNE
Le parti du président ivoirien envisage une candidature du chef de l'Etat à un troisième mandat après la mort brusque du Premier ministre qui avait été investi comme candidat
Le parti du président ivoirien Alassane Ouattara envisage une candidature du chef de l'Etat à un troisième mandat après la mort brusque du Premier ministre qui avait été investi comme candidat, a affirmé jeudi un des dirigeants du parti.
"Toutes les options sont sur la table, y compris une nouvelle candidature du président Ouattara", a déclaré Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), à son arrivée à une réunion du conseil politique du parti.
Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi à 61 ans, des suites de problèmes cardiaques, plongeant le parti présidentiel dans une crise inattendue à trois mois et demi de la présidentielle. "Si l'option c'est que ce soit lui (le président Ouattara), ou un autre, le parti le lui fera savoir. Tout est possible", a poursuivi M. Bictogo. "Le président se doit d'écouter la base", mais "la dernière décision lui reviendra", a-t-il estimé, précisant que "le choix (du candidat) sera un choix de rassemblement". "Une candidature, ça se prépare", mais "nous sommes prêts, le parti est organisé sur le terrain, le maillage est établi", a affirmé M. Bictogo, précisant que l'heure était aux obsèques du Premier ministre, qui devraient avoir lieu la semaine prochaine et durer plusieurs jours.
Elu en 2010, puis réélu en 2015, Alassane Ouattara, 76 ans, avait annoncé en mars ne pas vouloir se représenter, puis fait investir comme candidat Amadou Gon Coulibaly. La Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Le chef de l'Etat et ses partisans estiment cependant que le changement de Constitution en 2016 (après sa réélection) lui donne légalement le droit de se présenter, mais l'opposition soutient que l'esprit de la Constitution le lui interdit. En mars, le président Ouattara avait annoncé "solennellement" ne pas vouloir briguer un troisième mandat afin de "transférer le pouvoir à une jeune génération".
Parmi les challengers qui pourraient remplacer M. Gon Coulibaly (si Alassane Ouattara ne se représente pas) figure le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, selon des observateurs.
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LE CAMEROUN EST LE PLUS VIEUX BASTION DE LA FRANÇAFRIQUE
Aucun président camerounais n’est arrivé au pouvoir en étant choisi. C'est sans doute pourquoi ils ont du mal à partir. Auteur d’une fiction intitulée Le président, le cinéaste Jean Pierre Bekolo, décortique des pratiques politiques ancrées dans son pays
Aucun président camerounais n’est arrivé au pouvoir en étant choisi. Ce qui explique sans doute pourquoi ils ont tant de mal à partir.
Auteur d’un docu-fiction intitulé «Le Président» (2010), le cinéaste camerounais, Jean Pierre Bekolo, décortique des pratiques politiques qui se sont durablement ancrées dans son pays. Au fil des décennies, les «petits privilèges» octroyés par des Chefs, -à la botte de la France-, ont formaté une élite dirigeante, dont c’est devenu l’ADN. Résultat : une multitude de «petits chefs de clan» gouvernent, aujourd’hui, le Cameroun. «Savoir partir à temps» est donc le conseil qu’il formule à l’attention du Président Paul Biya, au pouvoir depuis 38 ans, ainsi qu’à tous les présidents africains qui voudraient lui emboîter le pas. Car, avec l’aggravation de la crise dans le nord et les régions anglophones du Cameroun, ce qui pouvait éventuellement être toléré en temps de paix est de plus en plus contesté.
Présentée par Christine H. Gueye.
FIN DE QUARANTAINE POUR MACKY SALL
Le chef de l’Etat est sorti de sa période d'isolement après des derniers tests de Covid-19 revenus négatifs
Le chef de l’Etat est sorti de sa quarantaine après des derniers tests de Covid-19 revenus négatifs, a annoncé jeudi Seydou Guèye, ministre, Conseiller en communication de la présidence de République.
‘’Cette quarantaine prend donc fin aujourd’hui, jeudi’’, a déclaré M. Guèye dans un communiqué reçu à l’APS.
Il a rappelé que Macky Sall ‘’s’était mis en quarantaine le mercredi 24 juin 2020 pour une période de deux semaines à la suite d’un contact avec une personne qui s’est révélée positive à la Covid-19’’.
Selon lui, ‘’conformément au protocole sanitaire, le président de la République a été suivi régulièrement durant ces quinze jours et les résultats des derniers tests sont restés négatifs’’.
UN PARTI IMPOLITIQUE
12 ans dont 8 au pouvoir. L’APR née des entrailles du PDS, donne l’image d’un bateau qui tangue dangereusement avec un capitaine qui perd le cap
12 ans dont 8 au pouvoir. L’Apr, née des entrailles du Pds, donne l’image d’un bateau qui tangue dangereusement avec un capitaine qui perd le cap. L’affaire Cissé Lô n’est que la partie visible de l’iceberg dans une formation politique qui doit se réinventer pour assurer sa survie après le pouvoir. Photographie.
«Apr ki est ti ?» Les fans des réseaux sociaux, spécialistes de la dérision, s’amuseraient à s’interroger de la sorte. Pour faire plus sérieux, qui est vraiment l’Alliance pour la République ? Né le 1er décembre 2008, ce bébé de Macky Sall a pour grand-père le parti démocratique sénégalais. Teint marron-beige, il est libéral et social, droite et gauche comme dans la Macronie. Une mayonnaise idéologique -s’il en existe encore- ou réaliste qui lui a permis de tenir le pouvoir. Et de le maintenir. Ce cheval, son emblème, qui laisse monter toutes les sensibilités politiques, tous les contraires, a remporté toutes les courses électorales. Mais il y a toujours eu, comme aujourd’hui avec Moustapha Cissé Lô, des excès, des dérives, avant même l’arrivée au pouvoir de Macky Sall. A une dizaine de jours du premier tour de la Présidentielle de 2012, c’est Me Djibril War, directeur de l’Ecole du parti, qui pose son pistolet sur la tempe de Mahmout Saleh au siège de l’Apr, sis à Sacré-Cœur. Que de pistoleros à l’Apr !
A l’époque, rapportait Dakaractu, Djibril War aurait lancé à Saleh : «Vous avez recommencé vos méthodes trotskistes. Je ressuscite la solution de Staline.» Et justement, parce que ce parti est entre les mains d’un maoïste, devenu libéral. Et ce n’est pas pour rien que Macky Sall s’est entouré de Saleh, El Hadj Kassé, Mimi Touré… Parce que justement, à sa naissance, l’Apr était un parti où, pour reprendre Cheikh Yérim Seck, il y avait «peu de compétents et de matière grise». «Leur seul mérite est d’avoir accompagné Macky Sall qui, en 3 ans, a pris le pouvoir. C’est terminé ! Il y a ni culture politique ni spécificité qui les différencient des autres», ajoutait le journaliste, le 12 juin dernier sur 7 Tv.
Violence, indiscipline, défiance…
Voilà donc pourquoi la violence verbale ou physique entre apéristes ne date pas des insultes de Moustapha Cissé Lô, exclu par la Commission de discipline. Les guéguerres entre responsables sont omniprésentes depuis 2012. Dans les instances, c’est la lutte des places. Beaucoup de responsables du parti se signalent par des défiances envers le président du parti. Le député Cheikh Diop Dionne, frère de l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, n’a-t-il pas ouvertement défié la décision présidentielle de voter pour Moustapha Niasse pour le Perchoir sans sanction ?
A la Cojer, Abdou Mbow et Biram Faye ont été vivement contestés avant qu’ils ne cèdent les rênes en 2014. Tout comme la bataille sans merci entre Thérèse Faye et sa rivale Marième Thiam Babou. Ça rappelle les sauvageons libéraux sous Wade ! Au sommet, Thierno Alassane Sall n’a jamais eu l’aura de rassembler autour de lui les cadres du parti. Abdoulaye Diouf Sarr, responsable des cadres, est réduit à s’aligner derrière Amadou Ba qui a dirigé les Législatives dans le département de Dakar et le processus du parrainage dans la région. Politiquement, on ne sait pas comment le responsable des Parcelles Assainies a dribblé le seul maire apériste du département. Yaxam Mbaye ou encore Youssou Touré tapent sur la table chaque fois qu’ils sont éjectés des sphères de décision. Mbaye Ndiaye et Mahammed Dionne n’ont-ils pas violé l’injonction du Président de ne plus parler de mandat présidentiel ? Le chef a toujours laissé faire. «Il faut reconnaître que le règne de l’Apr est violent. Les rapports entre les responsables sont très violents. Il y a de la méchanceté, ils ne s’aiment pas et se battent entre eux. A l’Apr, il y a deux types de violence : Une violence contre ceux qui viennent pour adhérer dans leur parti et une violence entre eux-mêmes», avait ajouté Cheikh Yérim Seck. Il ne savait pas bien dire. « L’Apr, c‘est le parti où tout le monde se déteste», a corroboré Moustapha Diakhaté, lundi sur Itv.
Parti non structuré
Si le parti au pouvoir en est à ce niveau de déliquescence, c’est parce que son chef n’a jamais voulu le structurer. Macky Sall a appris de son expérience au Pds qu’un numéro 2 pouvait lui faire ombre. Par conséquent, ni Alioune Badara Cissé ni Mimi Touré ou Amadou Ba n’ont pu tenir ce rôle. A l’Apr, Macky Sall, comme Wade pour le Pds au pouvoir, reste «la seule constante» et les autres ne sont que des «variables». L’Apr, c’est l’histoire d’un parti non structuré où un responsable peut se réveiller pour y être membre et siéger au Secrétariat exécutif national, la plus haute instance. Dans ce parti, le parcours et la culture politiques ne sont pas des données importantes pour y devenir un membre éminent. Cette absence de structuration pourrait avoir des répercussions sur la prochaine Présidentielle. A cette échéance, plusieurs noms circulent. Une situation qui démontre que, comme la gestion du Covid, le contrôle du Président Macky Sall est mis en doute. Raison pour laquelle, il ne dit «ni oui ni non» sur sa participation éventuelle à cette élection prévue en 2024. Amadou Ba, Mimi Touré, Mansour Faye ou Mouhamadou Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye sont avancés comme potentiels candidats. Mais qui sait qui sera le cheval de Macky Sall ? Qui sait si lui-même tentera de remettre le pied à l’étrier. Taquiné par le journaliste Aliou Diarra qui parle d’une Apr où «ça va dans tous les sens», Macky Sall, passablement agacé, a répondu, lors de son entretien à la presse du 31 décembre 2019 : «Que signifie structurer un parti ? Ce sont des instances. Le parti a un Secrétariat exécutif national et des comités. On a décidé de structurer notre parti de cette façon. Depuis sa création, ce parti a gagné toutes les élections (sic). Que voulez-vous encore ?» Pardon ! Où était la coalition Benno bokk yaakaar ? Ce n’est pas un secret que ce parti manque de caractère. Ndèye Saly Diop Dieng a-t-elle la carrure d’une Aminata Mbengue Ndiaye sous le régime du Ps ou la poigne d’une Aïda Mbodj du temps du Pds ? Moussa Sow de la Cojer a-t-il le charisme d’un Barthélemy Dias du Ps ou encore d’un Thierno Bocoum de Rewmi… ? L’Apr cherche «Travail, solidarité, dignité», sa devise.
LE PIC DE L'ÉPIDÉMIE N’EST TOUJOURS PAS ENCORE ATTEINT
Le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a annoncé hier au cours d’une conférence virtuelle que le pic de la maladie au coronavirus n’est pas encore atteint au niveau mondial
Le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a annoncé hier au cours d’une conférence virtuelle que le pic de la maladie au coronavirus n’est pas encore atteint au niveau mondial. Et ce, même si près de 600 000 décès ont été enregistrés.
La maladie du coronavirus continue de faire des ravages dans le monde. Le nombre de cas de contaminations et de décès connaît une tendance haussière dans certains pays. Ainsi, sur le plan mondial, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, affirme que l’épidémie de Covid-19 a fait 400 000 nouveaux cas au cours du weekend dernier. «L’épidémie s’accélère et nous n’avons clairement pas atteint le pic de la pandémie», informe-t-il.
A l’en croire, l’Oms a recensé plus de 11,5 millions de cas dans le monde dont plus de 535 000 décès. «Les Etats-Unis et le Brésil demeurent les deux pays les plus affectés par la Covid-19 aussi bien en termes de cas que de décès», dit le patron de l’Oms. Dr Tedros ajoute que le nombre de décès semble s’être stabilisé à l’échelle mondiale. «En réalité, certains pays ont fait des progrès importants dans la réduction du nombre de morts, tandis que dans d’autres, les décès sont toujours en augmentation. Là où des progrès ont été accomplis dans la réduction des décès, les pays ont mis en œuvre des actions ciblées en direction des groupes vulnérables», affirme t-il.
Pour le Directeur général de l’Oms, le virus a pris en otage le monde. «Notre seul moyen de nous en sortir, c’est l’unité nationale et la solidarité mondiale», dit-il. 110 nouvelles contaminations et 04 nouveaux décès enregistrés au Sénégal.
Au Sénégal par ailleurs, le ministère de la Santé a annoncé hier lors du point quotidien sur la Covid-19 que sur 788 tests réalisés, 110 sont revenus positifs, dont 87 cas contacts. Ces nouveaux cas sont répartis entre les districts de Dakar ouest 23, Dakar centre 22, Dakar sud 12, Dakar nord 11, Touba 02, Guédiawaye 05, Mbao 01, Thiès 01, Rufisque 09, Keur Massar 06, Pikine 01, Sangalkam 06, Ziguinchor 02, Yeumbeul 01, Popenguine 01, Diamniadio 02, Vélingara 01, Diourbel 01, Fatick 02 et Mekhé 01.
Pour ce qui est des 23 cas communautaires, ils ont été répertoriés entre Guédiawaye 03, Rufisque 03, Keur Massar 02, Liberté 5 02, Parcelles Assainies 02, Derklé 01, Grand Médine 01, Hlm Grand Yoff 01, Liberté 4 01, Mbao 01, Mekhé 01, Point E 01, Popenguine 01, Sangalkam 01, Touba 01 et Ziguinchor 01. En outre, 74 patients hospitalisés ont été déclarés guéris. Cependant, l’on dénombre 37 cas graves pris en charge dans les services de réanimation. La liste macabre s’est allongée avec les 04 nouveaux décès enregistrés hier. Désormais, le Sénégal comptabilise 7 657 cas positifs dont 5 097 guéris, 141 décédés et 2 418 sous traitement.
OUMAR SARR ET COMPAGNIE CRÉENT LEUR PROPRE PARTI
Le chemin de l’audace ! Après avoir subi les foudres de leur ex mentor Me Abdoulaye Wade, Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me Amadou Sall ont décidé de sortir de la serrure du PDS
Le paysage politique sénégalais s’est enrichi d’une nouvelle formation. Il s’agit du Nouveau Parti Démocratique (Npd) qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux par des anciens barons du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) dont Oumar Sarr, Me Amadou Sall, Babacar Gaye et Cie. Ces transfuges du PDS comptent avec leur nouveau parti prendre leur destin en main et proposer aux Sénégalais une nouvelle offre politique qui a le citoyen comme centre de préoccupation. Ainsi, ils appellent les Sénégalais à imprimer avec eux leur volonté de participer aux prochaines échéances électorales pour conquérir démocratiquement le pouvoir et l’exercer au grand bien des masses.
Le chemin de l’audace ! Après avoir subi les foudres de leur ex mentor Me Abdoulaye Wade, Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me Amadou Sall ont décidé de sortir de la serrure du PDS. C’est pourquoi, après avoir été exclus des rangs libéraux, ils ont mis en place, il y a bientôt un an, le mouvement Alliance Suqali Sopi. En témoigne sa participation dès sa création au FRN.
Ainsi, pour matérialiser davantage leur engagement politique, comme ils l’ont indiqué dans leur déclaration, ils ont décidé de prendre leur destin en chemin en lançant un nouveau parti. C’est pourquoi, tout en revendiquant leur héritage du Libéralisme Social tel que pensé par Me Abdoulaye Wade, les membres et sympathisants de l’Alliance Suqali Sopi ont décidé de créer un nouveau parti réellement démocratique. Ce «cadre d’expression dans sa déclaration reçue à «L’As» va proposer une alternative crédible et ouvrir au Sénégal et à l’Afrique une nouvelle perspective fondée sur la liberté, la démocratie, l’unité, le développement et la solidarité en s’inspirant aussi des acquis du mouvement démocratique et social de notre pays. Mieux, ajoute-t-il, au Sénégal, il s’agit d’un nouveau cycle qui s’ouvre, celui de la renaissance de l’engagement politique et citoyen ainsi que le dépérissement de l’ancienne vision de l’homme providentiel. « Il est temps de reconnaître que c’est le citoyen qui est non seulement l’objet et le moteur du développement mais aussi le centre des préoccupations. C’est ainsi que de nouveaux modes de fonctionnement des partis et organisations doivent permettre de repenser l’organisation et l’action politiques », martèlent-ils.
Ainsi, soutiennent Oumar Sarr et Cie, avec le devoir de l’audace, ils lancent un appel aux citoyens, à leurs sympathisants, militants et responsables, pour qu’ils impriment avec eux leur volonté de participer aux échéances électorales pour conquérir démocratiquement le pouvoir et l’exercer au grand bien des masses.
A cet effet, relève la déclaration, les prochains jours seront mis à profit pour finaliser leur offre politique et présenter les statuts du parti, son règlement intérieur, ses symboles, ses instances provisoires de direction, ses structures locales ainsi que le plan d’actions. « De partout, des citoyens enthousiastes nous ont exprimé une forte sympathie et beaucoup parmi eux ont décidé d’accompagner nos actions en adhérant et en posant les nouveaux jalons pour le renouveau du sopi » renseignent-ils. Ensuite, ajoute la note, en considération de leur passé militant récent, une grande partie de leurs compagnons viennent du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui ne répond plus aux aspirations de ses militants d’autant plus que ceux-ci ne sauraient tolérer une dévolution monarchique de leur parti et voudraient choisir eux-mêmes leurs propres dirigeants conformément aux statuts de leur parti. Mieux, poursuivent Me Amadou Sall et cie, des citoyens, de plus en plus nombreux, venant d’autres partis et courants de pensée ou n’ayant jamais adhéré à un parti, se retrouvent dans les valeurs de fidélité, de loyauté et de constance incarnées par notre mouvement. D’après eux, ces adhésions aussi massives que diversifiées confirment la justesse de leur combat et la pertinence de leur démarche.