Le statut du chef de l’opposition reste le point d’achoppement du dialogue politique. Un consensus n’est pas encore trouvé sur celui qui doit incarner institutionnellement le leader de l’opposition. Invité à l’émission Lr Du Temps, ce dimanche, l’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone dit Baba Wone, a dressé le portrait rebot de celui qui devrait incarner ce statut.
Pour lui, un chef de l’opposition devrait avoir une certaine légitimité auprès du peuple. « Le statut du chef de l’opposition, ça doit être une conquête. Ça se conquiert. Ça se gagne soit à travers les urnes soit à travers un combat politique qui vous donne les grades nécessaires. Ensuite, il faut, par la pertinence de ses propositions, par la rigueur dans son engagement, par le respect que l’on acquiert auprès des populations, s’imposer comme le leader incontournable des préoccupations du peuple. Mais un chef de l’opposition ne se décrète pas. Surtout quand ce décret porte la signature de celui que vous voulez remplacer », a signalé M. Wone.
Pour lui, les avantages mis en exergue pour parler du chef de l’opposition a fini de polluer ce débat qui, du moins, est une bonne cause pour la démocratie. « Je ne comprends comment les gens de l’opposition peuvent entrer dans cette aventure surréaliste où on met en avance les avantages matériels et financiers dont bénéficierait le futur chef de l’opposition. Si ce n’est pas de la corruption d’Etat, ça y ressemble. En tous les cas, c’est une prime à la paresse », argue-t-il.
LA CEDEAO FIXE UN ULTIMATUM A LA JUNTE
Les pays membres de la Cédéao exigent que le président et le Premier ministre de la transition au Mali soient des civils et qu’ils soient nommés, au plus tard, le 15 septembre.
Réunis ce lundi à Niamey, au Niger, les présidents membres de la Cedeao ont donné un ultimatum à la junte militaire malienne. Elle a jusqu'au 15 septembre prochain pour désigner un président et un premier ministre de transition civils.
Les pays membres de la Cédéao exigent que le président et le Premier ministre de la transition au Mali soient des civils et qu’ils soient nommés, au plus tard, le 15 septembre.
Rassemblés en sommet à Niamey, au Niger, les dirigeants «prennent acte» des consultations inter-maliennes, lancées samedi 5 septembre, mais décident de maintenir les sanctions prises antérieurement.
KATI, VILLE GARNISON ET FABRIQUE À PUTSCHISTES DU MALI
Comme bien d’autres, le coup d’Etat qui a fait tomber le président Ibrahim Boubacar Keïta est parti de ce camp militaire situé dans la banlieue de Bamako
Le Monde Afrique |
Paul Lorgerie |
Publication 07/09/2020
Néné Bah n’envisageait pas de remballer en vitesse son stand, mardi 18 août, jour du putsch qui a chassé le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). De bonne heure, cette commerçante du marché central de Kati, commune située à 15 km de Bamako, reçoit l’information que des coups de feu retentissent dans le camp militaire de la ville. Mais elle ne s’affole pas.
La force de l’habitude ? Comme le reste des habitants de cette banlieue de la capitale malienne, elle sait sans doute qu’une longue journée commence. « Lorsque quelque chose cloche entre les militaires, cela doit se terminer en mutinerie ou en coup d’Etat », affirme ainsi Mocktar Haïdara, un septuagénaire de Kati.
Bien plus connue pour son camp militaire, le plus grand du pays, que pour son marché au bétail qui accueille les cheptels du centre et du nord du Mali, Kati est aussi surnommée la « ville garnison ». Cette cité où tous les haut gradés ont fait leurs classes est devenue le lieu symbole des coups d’Etat maliens. Le visiteur, après avoir emprunté depuis Bamako une route usée par les convois militaires, est accueilli aux portes de la ville par un panneau à l’inscription explicite : « Région militaire numéro 3 – Camp Soundiata-Keïta », du nom du fondateur de l’empire du Mali.
« Eloigner les officiers »
Il faut contourner le camp pour passer successivement de la clinique militaire aux casernes accrochées à flanc de colline, d’où l’on peut apercevoir le centre-ville. Sans oublier le Prytanée, que certains appellent la « fabrique à putschistes », là où toutes les futures élites de l’armée malienne reçoivent leur première formation. Une concentration des forces qui effraie le pouvoir malien depuis 1968, date du premier coup d’Etat perpétré dans le pays par le général Moussa Traoré. Ironie de l’histoire, lui-même sera renversé par un coup de force militaire en 1991, après plus de deux décennies au pouvoir.
En 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta, récemment élu, avait affirmé que « Kati ne fera plus peur à Bamako » après avoir décidé de réorganiser le commandement militaire du camp. C’est pourtant de là-bas, sept ans plus tard, qu’il annonce sa démission dans la nuit du 18 au 19 août après avoir été arrêté à son domicile. Des mesures avaient déjà été prises par le passé pour affaiblir Kati. Ainsi en 1980, l’Ecole militaire interarmes (Emia), installée dans la ville depuis sa création en 1962, avait-elle été transférée à Koulikoro, commune située à 50 km au nord. « De même, si nous ne sommes pas un gouvernorat, c’est pour éloigner les officiers », souligne Mamadou Coulibaly, chef du quartier de N’Tominikoro.
La tendance baissière du nombre de cas positifs est corrélée à celle du nombre de tests réalisés, le taux de positivité tournant autour de 10%. Il est fait état de refus de dépistage dans certaines régions du pays traduisant la persistance du déni
Six mois après le début de la pandémie dans notre pays, le 2 mars dernier, le peuple sénégalais aurait tant aimé être convaincu de cette accalmie dans la progression de la pandémie, dont les autorités gouvernementales font état. Et ce, d’autant plus, qu’elle n’aurait été que la suite logique du conseil des ministres du 5 août 2020, qui avait décidé d’œuvrer pour une application plus diligente des mesures barrières.
Motifs possibles de satisfaction
Il est indéniable, que le renforcement du respect des gestes barrières a coïncidé, au niveau des statistiques officielles, tout au moins, avec une légère baisse de nombre de cas positifs et de décès ainsi qu’une augmentation des cas de guérison par rapport au mois de juillet.
(Voir en illustration, le tableau comparatif des indicateurs de juillet et août 2020)
Mieux, malgré l’augmentation, en août, du nombre de tests, le taux de positivité a décru de 10,94% à 8,19%. Cela devrait constituer un motif d’encouragement pour tous ceux, qui sont en train de se battre pour stopper ou ralentir la progression de la pandémie.
Cela est d’autant plus surprenant qu’on s’attendait plutôt à une explosion du nombre de cas et de décès, en raison de deux évènements survenus fin juillet – début août, à savoir la fête de la Tabaski et les funérailles d’une éminente figure religieuse nationale.
La Tabaski, est en effet connue comme étant un instant privilégié donnant lieu à d’innombrables regroupements familiaux dans toutes les localités, à travers le pays, tandis que les funérailles du saint homme ont drainé des foules immenses de disciples, dont certains venus de la sous-région ouest-africaine.
Hiatus entre les chiffres et la réalité
Au moment où les chiffres officiels indiquaient une amélioration de la situation épidémiologique, on a constaté une flambée des cas communautaires, disséminés sur toute l’étendue du territoire national et un nombre constant de cas graves variant entre 40 et 50.
Cela montre toutes les limites des statistiques annoncées quotidiennement, qui peinent à renseigner sur l’évolution réelle de la pandémie. On note une persistance et même une aggravation des zones d’ombre, en raison de la parcimonie avec laquelle, les tests sont faits depuis l’adoption des nouveaux algorithmes de dépistage.
Dans ces conditions, la décentralisation du dépistage, annoncée en grandes pompes, même si elle a le mérite de la proximité, ressemble, à s’y méprendre, à du bluff, car ne permettant pas d’augmenter la quantité de tests, ni de raccourcir les longs délais de prélèvements, dans les grandes villes, tout au moins.
Ce faisant, on cherche surtout à masquer le refus délibéré (ou l’incapacité) de tester certains cas-contacts abusivement catalogués comme devant être forcément négatifs, sous prétexte, qu’ils ne présenteraient aucune comorbidité ou seraient âgés de moins de 50 ans.
Cette stratégie irrationnelle se traduit par un relâchement dans le traçage des cas-contacts et dans le diagnostic post-mortem de certains décès dus à la Covid-19, accentuant les risques de propagation à large échelle du coronavirus.
De plus, les insuffisances dans le traçage des contacts couplées au nombre indéterminé de cas asymptomatiques rendent hasardeuse toute tentative de calcul du taux de reproduction ou nombre moyen de cas secondaires provoqués par une personne infectée.
Il y a également d’autres facteurs qui remettent en cause la représentativité nationale des chiffres annoncés quotidiennement par le gouvernement. La tendance baissière du nombre de cas positifs est directement corrélée à celle du nombre de tests réalisés, le taux de positivité tournant autour de 10% (hormis la réserve faite précédemment pour le mois d’août). Il est également fait état de refus de dépistage dans certaines régions du pays traduisant la persistance du déni de la Covid-19.
Pour un observatoire des données épidémiologiques
En définitive, même s’il faut saluer une amélioration de la compliance des citoyens, concernant l’application des gestes-barrières, grâce aux mesures dissuasives initiées par le gouvernement, rien ne prouve que la situation épidémiologique se soit améliorée.
L’exigence de rigueur scientifique doit se faire plus pressante dans nos pays, non seulement, à cause des lacunes dans la détermination des causes de décès, mais aussi du fait des nombreuses formes asymptomatiques rencontrées chez les jeunes, qui constituent l’écrasante majorité de la population.
C’est pour cette raison, qu’il est urgent de mettre en place un observatoire indépendant de suivi des données épidémiologiques de la pandémie, en y associant les communautés.
Toujours dans la même veine, on ne peut que saluer l’annonce faite par la Directrice Générale de la Santé, du lancement imminent d’une enquête de séroprévalence, qui en combinaison avec d’autres indicateurs et un échantillonnage judicieux, permettra de jauger du niveau réel de la prévalence de la Covid-19, dans notre pays.
C’est seulement alors, que nous pourrons accepter sans rougir, les compliments du think tank américain, dénommé Centre d’études stratégiques et internationales, rapportés par le magazine américain USA Today[i].
[i] Senegal's quiet COVID success: Test results in 24 hours, temperature checks at every store, no fights over masks (article paru dans l’édition du 06 septembre 2020 de USA Today)
Dr Mohamed Lamine Ly est médecin spécialisé en santé publique
par Oumou Wane
INONDATIONS, TROISIÈME MANDAT ET AUTRES DÉGÂTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Si l’opposition prête à Macky Sall, dont le présent mandat expire en 2024, des velléités d’en briguer un troisième, c’est peut-être qu’elle craint de ne pas pouvoir le battre sur le terrain du progrès social
N’y allons pas par quatre chemins et disons-le clairement, le débat qui anime l’opinion au Sénégal sur le troisième mandat de Macky Sall, rase les pâquerettes et est totalement stérile. En effet, au lieu de nous enflammer sur une rumeur politicienne, nous devrions discuter de sujets bien plus urgents à l’heure du coronavirus, des inondations et autres menaces qui pèsent sur notre pays. Oui, ce débat est vain ! Et non seulement il est inutile, mais en guise de grande conversation nationale, ce que l’on voit fleurir depuis quelques temps, c’est une hystérisation du débat public avec des arguments de plus en plus triviaux et radicaux. La nature ayant peur du vide, le camp présidentiel ne démentant rien et n’argumentant sur rien, les vessies sont prises pour des lanternes !
Enfin, je veux compatir avec les populations sinistrées par les inondations, qui se sentent abandonnées par l’Etat et pointent sa responsabilité en matière d’aménagement du territoire. Que voulez vous ? Lorsque des maires à tire-larigot dealent les terrains au nez et à la barbe du pouvoir central que pouvez vous faire ? Juste constater. Sommes-nous vraiment prêts pour la décentralisation ? Mais non !
Bien sûr, il nous manque des infrastructures, mais qui pouvait prévoir qu’il pleuvrait en 1 jour plus qu’en 3 mois en saison normale ? On ne peut que déplorer les dégâts importants et la perte de vies humaines, mais le président Macky Sall en déclenchant le plan Orsec, a mobilisé tous les moyens disponibles et s’il ne peut pas empêcher toutes les crises, il les atténue au maximum.
Mais permettez-moi de revenir sur le troisième mandat. Admettons, si l’on prend un peu de recul, que c’est tout de même absurde. Il y a certainement un goût naturel au Sénégal pour ce genre de foire d’empoigne et cette folie médiatique, mais pourquoi croyons-nous que si Ouattara et Condé, les présidents ivoirien et guinéen ont posé des actes allant dans le sens de leur candidature pour un troisième mandat à la tête de leur pays, le chef de l’Etat sénégalais va les suivre ? A-t-on l’habitude de voir notre président calquer ses décisions sur celles des autres ? Si Macky Sall fait un troisième mandat, c’est que le peuple lui aura forcé la main car rappelons-le, le peuple est au dessus de la constitution et la nature a peur du vide.
Enfin, à moins qu’il ne s’agisse là d’un désir inconscient de notre part, tant l’on sait en notre for intérieur, que Macky Sall, s’il n’est pas un surhomme et ne fait pas la pluie et le beau temps, est capable d’assurer notre sécurité au quotidien et la stabilité dans notre pays. Après tout, ne tient-il pas le cap, tout empêché qu’il est par nos polémiques suicidaires, d’une croissance continue qui garantit notre développement et notre transformation économique, sociale et politique justement ? Alors si l’on veut l’y aider, ne devrions-nous pas tout faire pour relever le niveau du débat et prendre nos responsabilités, car pendant qu’on parle du troisième mandat, on passe à côté de questions bien plus cruciales pour notre avenir.
Relevons au passage, que si l’opposition politique prête à Macky Sall, dont le présent mandat expire en 2024, des velléités d’en briguer un troisième, c’est peut-être qu’elle craint de ne pas pouvoir le battre sur le terrain des réformes et du progrès social.
La question des inondations mais parlons-en ! Bien sûr, elle est insupportable ! Parlons aussi de nos infrastructures, de nos experts et des milliards déboursés par l’Etat depuis des années ! Parlons de nos routes payées à pelletées d’argent public à nos entreprises et que l’on voit dézinguées en quelques mois ! Sommes-nous capables de construire notre pays nous mêmes ou a-t-on seulement à la bouche « France dégage » ? L’honnêteté intellectuelle voudrait que l’on se pose sérieusement la question de nos propres capacités.
Il est temps de nous poser des questions sur plein de sujets en effet ! Crise scolaire, crise sanitaire, crise sociale, crise judiciaire, crise économique, comment s’en sortir ? Pour vaincre toutes ces crises, il faut en finir d’abord avec toutes ces crises politiciennes qui les nourrissent ! Ensuite se relever les manches, s’engager nous-mêmes et arrêter de croire que l’on a élu un président magicien, capable de détourner les pluies et les courants pendant que des millions de gens lui mettent les bâtons dans les roues.
C’est si triste que notre président fasse tant pour nous et que nous ne le voyons pas, tout occupés que nous sommes à nous déchirer. Ne serait-ce que la gestion de la crise sanitaire que nous traversons, Macky Sall ne fait-il pas plus et mieux pour notre protection que la plupart des grands pays industrialisés ? Rendez-vous compte : le Sénégal est classé deuxième dans le monde sur la gestion Covid-19 par le journal USA Today. Alors cessons d’être complexés et de pleurer sur notre sort. Ouvrons les yeux, réveillons-nous et constatons que grâce à quelques femmes et hommes dévoués et porteurs de projets pour le continent et respectés dans le monde entier, l’Afrique et le Sénégal en particulier cessent d’être à la remorque du monde et il est temps qu’on le remarque. Je suis si fière d’être sénégalaise !
PLAN ORSEC OUI, MAIS LE HCCT ET LE CESE DOIVENT ETRE SUPPRIMÉS
A l’image de ce qu’il avait fait en 2012, à savoir la dissolution du Sénat dont j’étais le Président et le redéploiement de son budget aux opérations de secours et à l’assistance aux populations sinistrées”, rappelle Pape Diop
La Convergence Libérale et Démocratique “Bok Gis Gis” exprime sa compassion à l’endroit des populations affectées par les pluies diluviennes de ces dernières 48 heures qui ont causé d’énormes dégâts sur toute l’étendue du territoire. ” En ces moments difficiles, je tiens à dire à ces compatriotes affectés que je suis de tout coeur avec eux et que je partage leur souffrance”, compatit Pape Diop.
Au delà de la compassion, il invite le président de la République qui a lancé le Plan ORSEC, à l’accompagner ” d’actions fortes”. ” A l’image de ce qu’il avait fait en 2012, à savoir la dissolution du Sénat dont j’étais le Président et le redéploiement de son budget aux opérations de secours et à l’assistance aux populations sinistrées”, rappelle Pape Diop.
Par conséquent, celui-ci pense que ” la dissolution d’une ou de plusieurs Institutions comme le Haut conseil des collectivités territoriales, le Conseil économique social et environnemental et la Commission pour le dialogue des territoires, entre autres, doit être envisagée“. Ceci, d’autant qu’argue-t-il, ” la situation actuelle est, à tout point de vue, beaucoup plus difficile et complexe que celle de 2012 qui l’avait amené à dissoudre le Sénat “. “En effet, cette fois-ci, le drame des inondations vient s’ajouter à la pandémie à Coronavirus avec ses effets dévastateurs sur l’économie nationale et les conditions de vie des Sénégalais“, constate avec regret M. Diop.
Aussi encourage-t-il ” vivement le président de la République à aller dans ce sens afin de soulager les populations sinistrées et d’abréger la souffrance des Sénégalais de manière générale“.
L’ULTIME BATAILLE POUR KOULIBALY
Kalidou Koulibaly serait tout proche de lier son avenir à celui de Manchester City. Mais du côté du Psg, on ne lâche pas le défenseur sénégalais de Naples.
Kalidou Koulibaly serait tout proche de lier son avenir à celui de Manchester City. Mais du côté du Psg, on ne lâche pas le défenseur sénégalais de Naples.
Kalidou Koulibaly à Man¬chester City ! Après une longue attente et plusieurs approches infructueuses, le transfert est en passe de se concrétiser. Selon Gianluca Di Marzio, les dirigeants du club anglais ont accepté de s’aligner sur le prix demandé par Naples pour son solide arrière central et qui est de 75M d’euros. Une proposition qui sera présentée à Naples la se¬maine prochaine.
Aurelio De Laurentiis, le patron des Partenopei, avait lui-même admis que la cession de Koulibaly est imminente et que son club a déjà anticipé sur cette perte importante.
Rien que ces dernières heures, Aurelio De Laurentiis expliquait les difficultés sur le transfert de Kalidou Koulibaly à Manchester City. Les Citizens avaient fait du recrutement d’un défenseur de qualité sa priorité cet été. Et Koulibaly faisait partie de ses cibles depuis plusieurs mois déjà. Pep Guardiola, le manager de l’équipe, a de quoi être satisfait par le dénouement de ce dossier. Concernant le principal intéressé, il doit, lui aussi, être très séduit par l’idée de renforcer les rangs d’une des meilleures équipes d’Europe. Bien qu’ouvert à l’idée de rester à San Paolo jusqu’à la fin de sa carrière, il ne devrait pas être mécontent d’aller poursuivre sa progression prestigieuse en Premier League.
Leonardo passe à l’action pour Koulibaly et Ruiz
Mais City devra surveiller ses arrières, car le Psg aussi s’active en coulisse. Alors que Thomas Tuchel a réclamé des renforts à tous les étages en vue de la saison 2020-21, Leonardo aurait pris les devants en contactant le président du Napoli. Le directeur sportif du Psg est visiblement passé à l’action dans les dossiers de deux joueurs napolitains, selon les indiscrétions du Corriere dello Sport ce dimanche. Le Brésilien a pris contact avec le président du club italien pour se renseigner sur Kalidou Koulibaly et Fabian Ruiz. Le dirigeant italien, réputé dur en affaires, aurait réclamé 140 millions d’euros au total pour les deux joueurs dont la valeur sur le marché est sensiblement la même. L’ultime bataille est donc lancée entre Paris et City.
EVALUATION DE L’EFFICACITE D’UN MEDICAMENT DANS LES FORMES SEVERES DE COVID
Pour le traitement des cas graves de Covid-19, Moussa Seydi a fait savoir qu’une étuude scientifique a été initiée
Pour le traitement des cas graves de Covid-19, Pr Moussa Seydi a fait savoir qu’une «étu¬de scientifique a été initiée».
L’objectif, selon le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, est «d’évaluer l’efficacité d’un médicament dans les formes sévères». D’après Pr Seydi, «il s’agit d’un médicament disponible depuis plus de 20 ans, qui a une action anticoagulante et anti-inflammatoire efficace chez l’homme».
A l’en croire, c’est «pour cette raison qu’ici au Sénégal nous avions inclus dans notre prise en charge l’utilisation des anticoagulants et des corticoïdes comme anti-inflammatoires bien avant recommandations de l’Oms».
Poursuivant ses explications, il renseigne que «ces deux actions sont indispensables dans la prise en charge d’une forme grave».
Selon Pr Seydi, «en outre il s’agit d’une molécule qui a une puissance antivirale très im¬portante in vitro, c’est-à-dire en laboratoire». Il informe aussi que ce «projet a démarré le 14 août 2020, conformément au protocole de recherche qui a été validé par le comité national pour la recherche en santé».
Se réjouissant des performances de notre pays dans le domaine de la recherche, Pr Seydi soutient que «nous sommes les seuls qui avons commencé ce projet de recherche ici en Afrique».
GORGÉE PRIVÉE D’EAU DEPUIS SAMEDI
La canalisation sous-marine qui part de Dakar pour alimenter la ville a été endommagée et c’est certainement lié aux intempéries et à la pluie, la mer étant agitée», explique le maire de la municipalité
GOREE PRIVEE D’EAU DEPUIS SAMEDI |
Publication 07/09/2020
La commune de Gorée n’a pas été épargnée par les intempéries qui ont plombé l’île historique, confrontée à une pénurie d’eau depuis samedi. «Depuis hier matin (samedi) à 8 heures, on s’est réveillé en se rendant compte qu’il n’y avait pas d’eau et c’était vraiment une pénurie générale dans l’île. Nous avions même pensé que c’était juste un arrêt pour travaux. Mais on s’est rendu compte que c’était plus grave.
La canalisation sous-marine qui part de Dakar pour alimenter Gorée a été endommagée et c’est certainement lié aux intempéries et à la pluie, la mer étant agitée», explique le maire de Gorée. Me Augustin Senghor dit avoir saisi les autorités, à savoir le préfet, le sous-préfet, le gouverneur «qui se sont investies au côté de Sen’Eau pour savoir les causes de cette pénurie d’eau».
Aujourd’hui, la population se retrouve dans une situation «incon¬fortable». «Gorée étant enclavée, n’ayant pas d’autres réserves parce que celle qui servait de réserve de secours n’avait pas été alimentée au préalable», renseigne Me Senghor qui indique «que toutes les réserves d’eau minérale dans les boutiques et magasins ont été achetées». «La seule alternative qui s’offre aux habitants de l’île est la réserve de 500 m3 qui se trouve à l’école d’excellence Maria¬ma Ba à partir de laquelle s’approvisionnent les Goréens. Et elle se révèle être insuffisante pour couvrir les besoins de la commune», poursuit Me Sen¬ghor.
Remerciant la Liaison maritime et le Port qui ont mis à la disposition des populations une chaloupe pour aller chercher de l’eau à Dakar, le maire espère une issue rapide avec «des mesures prises aujourd’hui (hier) avec les sociétés de travaux sous-marins pour réparer l’avarie. On espère qu’au plus tard mardi, l’eau puisse revenir à la normale», rassure Me Senghor.
Par Madiambal Diagne
LE GOUVERNEMENT SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED
Le pays ne doit pas retomber dans les travers du plan Jaxaay destiné à régler définitivement le fléau des inondations dans Dakar et sa banlieue et qui se révéla être un modèle de la mal-gouvernance du régime précédent
Les pluies tombées ces derniers jours sont fortes et ont provoqué des inondations dans de nombreuses localités. La météo annonce des précipitations continues, durant plusieurs jours encore. Ce qui voudrait dire que les populations vont continuer de vivre les pieds trempés, avec tous les désagréments. Une telle situation peut excéder de nombreux citoyens, notamment des jeunes qui ont eu à faire éclater leur colère en s’en prenant à quelques symboles du pouvoir politique. La situation de cette pluviométrie exceptionnelle ne saurait être une surprise. Depuis plusieurs mois, les services compétents de l’Etat, et particulièrement les structures internationales qui ont pour mission de s’intéresser aux questions climatiques, avaient annoncé des bouleversements qui devraient fatalement provoquer de fortes pluies dans la région d’Afrique de l’Ouest.
L’Agence nationale pour l’aviation civile et la météorologie (Anacim) et le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), le centre Agrhymet, sont unanimes avec le Groupe international pour l’environnement et le climat (Giec) qui indiquait, dès février 2020, qu’il ne fait «aucun doute qu’en Afrique de l’Ouest, particulièrement dans six pays (Sénégal, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Côte d’Ivoire), on risque de relever de fortes pluies et des inondations sans précédent». Mieux, on avait déjà, depuis quelques semaines, observé des précipitations exceptionnelles dans des pays comme le Niger, avec un bilan humain lourd de 45 personnes décédées et plus de 200 mille déplacées.
Les inondations de la semaine dernière au Mali ont provoqué 15 morts à Bamako. Au Bénin, les villes de Cotonou et Abomey-Calavi sont sous les eaux. La Côte d’Ivoire a connu des pluies hors-saison avec de dégâts matériels et humains importants. Le Sénégal ne saurait donc être en reste. Malheureusement, le gouvernement a manqué d’anticipation et de réactivité pour se préparer à une meilleure prise en charge de cette pluviométrie exceptionnelle. Les sinistres auraient été plus ou moins bien compris, pour ne pas dire acceptés, si l’Etat avait communiqué en direction des populations, avertissant sur les risques de précipitations exceptionnelles et surtout si un dispositif opérationnel avait été mis en place en amont.
Le gouvernement a crié victoire un peu trop tôt
Il nous revient que le problème de la pluviométrie exceptionnelle cette année avait été évoquée en Conseil des ministres mercredi dernier, 2 septembre 2020. Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, avait fait une communication en relevant le fort excédent de pluviométrie enregistré à cette période de l’année et qui augurait de bonnes récoltes agricoles. Le chef de l’Etat s’en était réjoui et avait tenu à souligner, à l’endroit du ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam, la nécessité de préparer une communication gouvernementale, afin de mettre en exergue les réalisations du Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Ce programme initié par Macky Sall a permis de sauver les populations des cruelles inondations connues dans le passé. M. Sall pouvait se dire satisfait des réalisations de son gouvernement et tenait à le faire savoir. Il est incontestable qu’un répit salutaire avait été observé sur la question des inondations. D’ailleurs, cette prouesse avait positivement participé à la campagne de Macky Sall pour sa réélection en 2019.
Cette ambiance jure donc d’avec les révélations faites dans la presse, qui voudraient faire croire que le chef de l’Etat aurait piqué une colère noire en Conseil des ministres du fait des inondations. La réalité était tout autre mercredi dernier. En effet, les situations de grosses inondations ont été enregistrées postérieurement. Des personnes qui ne veulent pas que du bien au ministre Serigne Mbaye Thiam ont certainement cherché à manipuler les médias et à faire de la désinformation. Au demeurant, il faudrait faire justice à Serigne Mbaye Thiam qui n’aurait véritablement pas été le principal comptable d’éventuels ratés sur le Programme décennal de lutte contre les inondations. Il n’a hérité de ce portefeuille qu’après la Présidentielle de 2019. Il reste qu’on pourrait reprocher au gouvernement d’avoir crié victoire un peu trop tôt.
Les sols qui ont reçu de fortes précipitations, en de courtes périodes, ont pu être engorgés d’eau et la nappe phréatique a pu remonter dans certaines zones, favorisant une recrudescence des inondations. Il n’en demeure pas moins que si le gouvernement, encore une fois, avait anticipé dans une communication proactive, pour alerter sur le caractère exceptionnel des pluies de cette année et surtout indiquer se préparer à faire face à d’éventuels dégâts en déroulant par exemple des mesures préparatoires, les populations auraient sans doute été plus indulgentes ou, à tout le moins, compréhensives.
La tendance de gouverner par Twitter
On va relever également que le gouvernement a manqué de réactivité devant ce spectacle, affiché sur tous les écrans de télévision, avec des images désolantes des habitations gagnées par la furie des eaux de pluie dans des quartiers de Dakar, de sa banlieue et dans certaines autres localités comme Thiès, Mbour, Saint-Louis, entre autres. Malgré la détresse des populations qui laissent éclater leur colère aux micros des journalistes ou dans la rue, aucune autorité de l’Etat, d’un rang gouvernemental ou même un directeur d’une structure publique ayant pour mission de lutter contre les inondations ou pour protéger ou améliorer le cadre de vie des populations, n’a estimé devoir mettre des bottes pour se déplacer, aller se montrer aux côtés des sinistrés. Une présence physique aurait certainement rassuré, calmé des populations éplorées.
Il a fallu un «tweet» du Président Macky Sall – en partance pour Niamey pour prendre part au Sommet des chefs d’Etat de la Cedeao – qui disait sa compassion à l’endroit des populations sinistrées, pour que des responsables de l’Etat rivalisent d’ardeur en réagissant dans la foulée, partageant ce tweet présidentiel. On peut deviner qu’ils étaient bien calfeutrés dans leur canapé douillet. On a observé que personne n’a estimé devoir monter au créneau pour prendre la parole sur les émissions talk-shows ou sur les plateaux télés, dans le sens de chercher à expliquer les efforts et les réalisations du gouvernement pour juguler les inondations avec les nombreux ouvrages de drainage des eaux pluviales réalisés depuis 2012.
Tout le grand monde du régime de Macky Sall se cacherait des médias. Il faut le dire, l’impression générale laissée alors est que le gouvernement aurait fait preuve de gabegie dans la gestion des crédits alloués au Programme décennal de lutte contre les inondations. C’est comme si rien n’aurait été fait et que toute la bagatelle de 750 milliards de francs Cfa, qu’on déclare avoir été investie dans l’assainissement ces huit dernières années, aurait été détournée sans vergogne.
En outre, il aurait été opportun pour le gouvernement de voir des responsables politiques et gouvernementaux prendre la parole, participer à témoigner de la solidarité à l’endroit des populations en détresse. Tout le monde semble s’être mis à l’abri des gouttes de pluie et autres éclaboussures. Cette ambiance au sein du gouvernement semble même se refléter dans la sémantique du dernier tweet présidentiel.
Le Président Macky Sall y annonce avoir donné des instructions au ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique pour déclencher le Plan «Orsec». Aly Ngouille Ndiaye aurait-il besoin d’attendre des instructions présidentielles pour déclencher le Plan Orsec, un acte de gouvernement assez normal et naturel, relevant de ses prérogatives en cas de sinistre ? Est-ce la frilosité qui inhibe toute initiative de la part des membres du gouvernement ou un souci d’éviter de porter une communication désavantageuse ? Quelle honte ou supplice y aurait-il à dire aux populations que le gouvernement a eu à consentir de gros efforts pour lutter contre les inondations et continuera inlassablement de le faire, mais que les bouleversements climatiques, avec leur corollaire de phénomènes naturels imprévisibles, ont pu prendre à défaut de nombreux pays, y compris le nôtre ?
Le devoir d’une vigilance accrue
La recrudescence des inondations révèle les limites des actions dans le secteur de l’assainissement. Les acteurs sont nombreux, allant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) à l’Agence de développement municipal (Adm), ou au Programme de gestion des eaux pluviales (Progep) financé par la Banque mondiale, ou à l’Agetip ou l’Apix ou encore le ministère de l’Eau et de l’assainissement. Peut-être qu’on en oublie ! Des sommes importantes y sont englouties, il s’avère nécessaire de procéder à l’évaluation des actions pour non seulement optimiser les interventions, mais aussi assurer une certaine transparence.
Le Sénégal doit s’épargner de retomber dans les travers de la mauvaise gestion du Plan Jaxaay qui était destiné à régler définitivement le fléau des inondations dans Dakar et sa banlieue et qui se révéla en fin de compte comme un modèle de la mal-gouvernance du régime de Abdoulaye Wade. Il conviendrait également d’évaluer l’impact de certains ouvrages d’infrastructures routières ou ferroviaires dans la survenue d’inondations dans des zones traversées. Quelle est la part des actes d’incivisme des populations dans le bouchage de certains conduites et collecteurs ?
Les travaux de curage des canaux sont-ils réalisés dans les normes par les services publics préposés à cette tâche ? De même qu’il faudrait se faire violence pour engager des actions fortes afin de déguerpir ou déplacer des populations installées sur des lits inondables. C’est aussi un courage politique pour un homme d’Etat de prendre des mesures du genre. Il y a quelques jours de cela, je me plaisais à inviter des autorités gouvernementales à suivre un documentaire sur une chaîne de télévision étrangère qui présentait comment le Baron Haussmann et l’Empereur Napoléon III avaient osé casser les taudis de Paris pour faire de cette ville ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
Par ailleurs, les quelques situations de début d’émeutes notées dans certains quartiers doivent également interpeller la politique sécuritaire de l’Etat. La furie des jeunes de Cambérène, qui ont saccagé le siège du parti du Président Macky Sall au quartier des Parcelles Assainies, conforte une observation. En effet, on a pu constater que toutes les velléités d’émeutes populaires déclenchées ces derniers mois pour protester contre les mesures d’application de l’Etat d’urgence sanitaire, suite à la pandémie du Covid-19 (couvre-feu et/ou interdiction de rassemblements dans les lieux de culte), ont pris naissance à partir de foyers religieux comme à Cambérène, Médina Gounass, Touba ou Léona Niassène. Cela traduirait-il une défiance de foyers religieux qui chercheraient à en découdre avec le pouvoir politique ou illustrerait-il un malaise social ou des querelles ou problèmes internes à ces foyers religieux ? Dans tous les cas, il appartient à l’Etat du Sénégal de prendre la mesure de la situation et de veiller au grain afin d’éviter des situations fâcheuses préjudiciables à la paix civile.