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1 octobre 2025
LES MILLIARDS DE LA CONTROVERSE
Au début de l’année 2012, le président de la République Macky Sall, avait annoncé avoir déclenché en plan décennal de lutte contre les inondations qui devait nécessiter plus de 700 milliards.
Au début de l’année 2012, le président de la République Macky Sall, avait annoncé avoir déclenché en plan décennal de lutte contre les inondations qui devait nécessiter plus de 700 milliards. L’objectif étant de mettre sur pied des infrastructures capables de faire face aux inondations. Pendant que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) exhibe ses réalisations, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye soutient que la somme n’a jamais été investie le secteur. Les populations elles, vivent dans le désarroi, les conséquences des pluies diluviennes en attendant peut-être la maternisation des projets.
La vidéo est devenue virale ! Le président de la République, Macky Sall qui y vante les mérites de son plan décennal de lutte contre les inondations, déclare «avoir réussi, en quatre années à faire oublier le spectre désolant des inondations ». Et pourtant, comme nous l’écrivions, il y’a de cela quelques semaines, plusieurs milliards ont été annoncés dans la lutte contre les inondations depuis 2012. L’Etat avait activé un plan décennal de lutte contre les inondations allant de la période 2012 à 2022 après les fortes pluies enregistrées. Le budget global de tout le programme estimé à plus de 700 milliards de FCFA. Le montant a-t-il été totalement investi ? Mystère et boule de gomme !
Dans une mise au point envoyée à la Rédaction de Sud Quotidien le 8 juillet dernier, suite à un dossier intitulé : «des milliards dans les égoûts», l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) rappelait que «l’argent investi par l’Etat a permis de réaliser plusieurs ouvrages aussi bien à Dakar que dans les villes secondaires. Ces ouvrages ont permis de réduire de façon considérable les impacts négatifs des inondations et de soulager beaucoup de quartiers jadis sous les eaux. Par conséquent, ces infrastructures d’assainissement qui ont coûté plusieurs milliards ont un impact positif certain sur le vécu des Sénégalais».
En guise d’explication, il soutenait que «la mise en œuvre de la phase d’urgence 2012-2013 qui a mobilisé plus de 30 milliards, a permis la réalisation des projets, ci après : drainage des eaux pluviales de la RN1, drainage des eaux pluviales de Cices, Ouest Foire et environs, réhabilitation et renforcement d’une vingtaine de stations de pompage d’eaux pluviales de Grand Yoff, Zone de captage et Bourguiba, réhabilitation et renforcement d’une vingtaine de stations de pompage à Dakar, drainage des eaux pluviales de Touba, de Bambey et la réhabilitation et renforcement de treize stations de pompage en région».
8 MILLIARDS POUR EXONDER DES ZONES
En ce qui concerne la phase «moyen et long terme» 2014-2016, l’Onas affirme qu’elle a coûté environ 8 milliards de F Cfa et «a permis d’exonder des zones inondées et de permettre à plusieurs personnes de retrouver les maisons qu’elles avaient quittées depuis 2003». Toujours sur cette phase, l’Office national de l’assainissement du Sénégal précise qu’elle a concerné le drainage des eaux pluviales à Pikine, Thiaroye, Guédiawaye, Parcelles assainies, Hann Maristes et environs en régions comme Diourbel, Saint-Louis etc. A propos du Programme décennal de lutte contre les inondations 2017-2022, l’Onas déclare que des «systèmes de drainage seront réalisés pour un coût global de plus de 7 milliards de F Cfa». Il s’agit du «drainage des eaux pluviales des communes de Sédhiou et de Kaffrine, de l’assainissement de Médina Baye à Kaolack, du doublement de la conduite de refoulement de la station de pompage de Keur Niang à Touba, de l’extension et densification des réseaux de drainage des eaux pluviales de Colobane, Rebeuss et Yoff, du drainage des eaux pluviales du cimetière de Thiaroye et environs, du quartier Gouye Mouride à Rufisque et du pompage des eaux pluviales du point bas de Khakhoun à Kaolack».
Dans le document, l’Onas ajoute que «l’année 2018 verra le démarrage en juin du projet de drainage des eaux pluviales de la commune de Kaolack financée avec le concours de la BOAD pour un montant de 15089250819 F Cfa». L’Onas de préciser que «toutes les différentes phases sont assorties d’opérations de maintenance préventive et curative pré-hivernage des ouvrages et infrastructures d’assainissement (...) pour assurer leur disponibilité pendant tout l’hivernage».
Et de souligner que «ces opérations annuelles nécessitent plus de 2 milliards». Pourtant, nonobstant toutes ces annonces de réalisations, le problème reste entier. Récemment, des vidéos prises à Guédiawaye, ont montré des élèves concourir au Cfee les pieds dans l’eau, dans des salles de classes inondées avant même les pluies de ce week-end. En effet, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays dans la journée d’avant-hier, samedi 5 septembre, ont eu des impacts considérables dans le vécu des populations rappelant ainsi aux uns et aux autres que le problème des inondations est toujours d’actualité.
A Cambérene aux Parcelles Assainies, les populations sont sorties dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Tivaouane, Thiès, Thiaroye, Joal sont entre autres villes submergées par les eaux. Une perte en vie humaine à Grand Yoff, une autre à Guinaw Rail dans les chantiers du Train express régional, la route nationale coupée et des quartiers complétement sous l’emprise des eaux, des populations impuissantes. Telle est la situation qui a sévi dans plusieurs zones du pays.
COVID-19 EN CHUTE
La courbe de l’épidémie de Covid-19 fléchit au Sénégal. C’est du moins le constat fait ce samedi 5 septembre, à l’occasion du point sur l’évolution de la maladie après six mois d’apparition dans notre pays où plus de 150 mille tests ont été réalisé
Baisse des contaminations par personne, baisse des cas graves et du nombre de décès, moins de 7% des chaines de transmission actives, plus de 150 mille tests réalisés. C’est ce qu’a révélé le point sur l’évolution de la Covid-19 après six mois d’apparition au Sénégal, effectué avant-hier, samedi 5 septembre, par les autorités du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Au cours du rendez-vous mensuel, il a été annoncé qu’une enquête de séroprévalence se profile. Mieux, pour la prise en charge des cas sévères de Covid-19, le Sénégal est en train d’évaluer un médicament. En effet, même si toutes les 14 régions du pays sont touchées par l’épidémie, 9 districts n’ont pas encore enregistré de cas positifs sans oublier d’autres qui sont devenus inactifs. Toutefois, les autorités ont fait savoir que la tendance baissière doit cependant être prise avec beaucoup de précaution, d’autant plus qu’un relâchement de l’observation des gestes barrières pourrait la faire repartir à la hausse surtout face à la rentrée scolaire et universitaire mais aussi aux évènements religieux qui se profilent à l’horizon.
La courbe de l’épidémie de Covid-19 fléchit au Sénégal. C’est du moins le constat fait avant-hier, samedi 5 septembre, à l’occasion du point sur l’évolution de la maladie après six mois d’apparition dans notre pays où plus de 150 mille tests ont été réalisés. « De la semaine de S 33 jusqu’à la semaine S 36, les cas diminuent. C’est quelque chose remarquable et nous avons évalué ces diminutions de cas à travers le taux de reproduction du virus, c’est-à-dire combien de personnes une personne infectée peut contaminer », a fait savoir le directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (Cous), Dr Abdoulaye Bousso. Dans son analyse de la situation épidémiologique, il a souligné que la diminution de la contamination par personne explique également la tendance baissière de la maladie. « Une personne était en mesure de contaminer quatre personnes entre le mois d’avril et celui de juin. Depuis le mois de juin, le taux de reproduction du virus commence à diminuer et nous sommes aujourd’hui à 1,7. En moyenne, une personne positive peut contaminer deux personnes. Depuis 3 à 4 semaines, les chiffres commencent à diminuer. On voit qu’il y a une dégression progressive des cas », a révélé Dr Abdoulaye Bousso. A cela, s’ajoute la diminution du nombre de personnes infectées sur 100 mille habitants. « Aujourd’hui, nous sommes à 20 personnes infectées pour 100 mille habitants comme moyenne nationale. Au courant du mois de mai et de juin, nous étions à 81 personnes infectées pour 100 mille habitants », a déclaré le directeur du Cous.
«MOINS DE 7% DE CHAINES DE TRANSMISSION SONT ACTIVES»
Par rapport à ces résultats qui montrent la baisse de la maladie, le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Alpha Amadou Sall, a précisé que « l’analyse des chaines de transmission indique qu’une majorité d’entre elles a pu être éteinte et qu’aujourd’hui, moins de 7% sont encore actives ». Toutefois, ajoutera-t-il, « tout le travail déjà effectué pour endiguer l’épidémie ne peut réussir que s’il continue de bénéficier de l’appropriation et de l’engagement de chacune et de chacun d’entre nous, notamment en respectant strictement les mesures barrières, les distanciations physiques et les mesures telles que le port de masque ».
UNE DIMINUTION DES DÉLAIS DE PRISE EN CHARGE NOTÉE
En outre, cette tendance baissière s’est également manifestée par la prise en charge des cas graves. « Après une nette augmentation lors de ces deux derniers mois notamment entre le troisième et le cinquième mois, nous avons noté que les cas sévères et les cas graves ont diminué et conséquemment également les décès ont diminué », a indiqué le directeur du Samu National, Pr Mamadou Diarra Bèye. Il a aussi évoqué la diminution des délais de prise en charge. « Nous le décrivions les mois derniers. Les patients arrivaient tardivement avec des complications, ce qui impactait forcément sur le taux de décès. Ces délais de prise en charge commencent assez tôt depuis les domiciles, ce qui permet d’évaluer et de débuter très rapidement parfois même dans les domiciles les traitements qui permettent d’avoir de bons résultats », a-t-il expliqué. Toutefois, Dr Bèye estime qu’il est nécessaire d’améliorer les conditions de prise en charge à Dakar et dans toutes les régions. « Le travail doit être renforcé au niveau des districts sanitaires mais également dans les hôpitaux », a lancé Pr Mamadou Diarra Bèye. Non sans se féliciter de la diminution des évacuations sanitaires vers Dakar grâce à la mise en place des centres de traitement dans les régions, des unités de réanimation et de soins intensifs.
«NOUS AVONS PLUS DE PATIENTS A DOMICILE QUE DANS LES CENTRES DE TRAITEMENT»
Six mois après l’apparition de la Covid-19 au Sénégal, le pays compte plus de patients suivis à domicile que de malades pris en charge dans les centres de traitement. Dans sa communication, Dr Abdoulaye Bousso a indiqué que la prise en charge à domicile a renversé la tendance. « Aujourd’hui, nous avons plus de patients à domicile que dans nos centres de traitement », a indiqué Dr Abdoulaye Bousso. Il a par ailleurs salué les efforts consentis tout en annonçant « qu’il reste encore quelques difficultés parce qu’il y a beaucoup de malades dans les domiciles mais qui sont suivis par des équipes des districts et des régions médicales ». Il faut dire que même si toutes les régions sont touchées par la Covid-19, il reste encore des districts indemnes au nombre de 9 et d’autres qui sont devenus inactifs après 28 jours sans avoir enregistré de nouveaux cas positifs. Au total, 70 sur 79 stricts sont touchés.
UNE ENQUETE DE SÉROPRÉVALENCE SE PROFILE
Pour une évaluation de la Covid-19, le Sénégal va faire une enquête de séroprévalence. C’est la directrice de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom, qui a annoncé la « perspective d’organisation dans les prochains jours de l’enquête de séroprévalence qui nous donnera un niveau d’atteinte net de la maladie dans la population mais la revue intra action (RIA) pour évaluer les différentes stratégies d’éventuelles réadaptations ». En effet, même si les cas de contamination de Covid-19 sont en baisse, les différentes autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont invité les populations à ne pas baisser les bras dans la lutte contre le coronavirus afin d’éviter un effet rebond surtout avec la rentrée scolaire et les prochains évènements religieux.
«LA GRIPPE EST PRÉSENTE MAIS BEAUCOUP MOINS IMPORTANTE...»
Dans sa communication, Dr Amadou Alpha Sall a annoncé que la grippe a baissé dans notre pays cette année. « Il a été noté cette année, sur la base des résultats préliminaires, que même si la Covid-19 est l’infection respiratoire dominante, la grippe est présente mais beaucoup moins importante par rapport à la place qu’elle occupait les années précédentes », a-t-il fait savoir.
VIDEO
TOUT SAVOIR SUR BORIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Héritages ngi dalal Bubakar Bóris Jóob, bindkatu téereb nettali bu ñu ràññee te am taxawaay gu mat ci aar mbatiitu Afrig - HÉRITAGES AVEC BOUBACAR BORIS DIOP - DI BINDKAT DI BAÑKAT (ÉCRIVAIN ET COMBATTANT)
Héritages Sénégal |
Paap Seen |
Publication 07/09/2020
Pour son premier numéro, « Héritages » reçoit l’écrivain et militant des langues nationales Boubacar Boris Diop auteur de plus d’une dizaine de romans.
L’entretien, conduit par l’éditorialiste de SenePlus, Paap Seen, a porté entre autres sur le parcours de l’auteur, sa relation avec le Pr Cheikh Anta Diop, son passage fondateur dans le Rwanda post-génocide, ainsi que sur l’art de l’écriture de cet ancien lauréat du Grand Prix du Chef de l’Etat pour les lettres.
Affaire Batiplus : Alex Rabih Kfoury confondu devant le Dji
Rebondissement dans l’affaire Batiplus. Les commission rogatoires du doyen des juges ont littéralement démasqué le fiancé de Rachelle Sleylati Alex Rabih Kfoury vendredi dernier. D’après de sources dignes de foi, les enquêteurs se sont rendus compte que ses déclarations devant les pandores de la Section Recherche n’ont rien à voir avec ce qu’ils ont trouvé dans la réalité. Par exemple, il leur disait ne disposer ni de terrain encore moins d’appartement dans le pays. Or, la commission prouve qu’il en a un au Plateau et est en passe d’acheter un autre en copropriété avec sa fiancée. À ce titre sur les huit cent millions, un acompte de cinq cent millions a été fait. Cerise sur le gâteau, les 95 millions sont en espèce. Au surplus, les enquêteurs qui se sont intéressés aux deux sociétés ( Platinium et Pingouin) ont découvert qu’elles n’ont pas généré dix millions de bénéfice ces 4 dernières années. Qui plus est, il est établi qu’il y a eu des mouvements de fonds entre les comptes de Rabih Kfoury et sa fiancée dont le compte personnel avait 40 millions FCfA pour quelqu’un qui a un salaire mensuel de 1 million. En définitive, les faits accablent le couple Alex-Rachelle, puisque leurs revenus cumulés ne permettent pas tous ces versements. Mais une question reste en suspens. Pourquoi seule la jeune dame est en prison ? si tant est que la complicité est bien établie pourquoi seule Rachelle est en prison pendant que son fiancé se la coule douce? En tout état de cause, le doyen des juges a de quoi désormais prendre son ordonnance de renvoi devant le tribunal dans cette affaire rocambolesque où on parle de 2,5 milliards détournés au préjudice des Fares, propriétaire de Batiplus.
Une femme perd la vie en accouchant
Dans le village de Aga, situé sur l’axe Thiadiaye-Ngueniene, une dame répondant au nom de Khady Maronne y a perdu la vie avant-hier samedi. Mariée et mère de 5 enfants, la dame était en dernière phase pour donner une nouvelle vie. Hélas ! Dans ce village lointain où la case de santé est gérée par une «badianoi gokh» faute d’agents de santé, elle ne pouvait rien faire alors que la situation de Khady Maronne était critique. Ainsi, elle a été évacuée au district de Thiadiaye. Mais vu les complications, Khady Maronne a été ensuite évacuée au centre de Santé de Mbour. Après la césarienne, son nouveau-né n’a pas survécu. Quelques minutes plus tard, Khady Maronne a succombé. Tous les deux ont été enterrés à Aga, le même jour.
Sidiki Kaba distribue 1000 moustiquaires à Tambacounda
Le ministre des Forces Armées joue sur le terrain social. Son mouvement Actions pour le développement du Sénégal oriental a distribué samedi de nombreuses moustiquaires dans les quartiers périphériques de la commune de Tambacounda. Selon la note parvenue à « L’As », cette action initiée par les femmes favorables à Me Sidiki Kaba entre dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Elles ont été assistées dans leur action par les «badjénou Gox» de la ville. Toujours à la recherche du bienêtre des populations, ADESOR a jugé important d’offrir de moustiquaires puisque la forte pluviométrie accélère la prolifération des moustiques, vecteurs d’une autre maladie tout aussi mortelle que dangereuse, le paludisme. D’ailleurs, selon les études du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), 33 844 cas de paludisme confirmés au niveau communautaire y sont dépistés en 2019. Une tendance à renverser pour placer la région dans le vert. En cette période de pandémie liée à la Covid-19, l’attention doit aussi être accordée à cette tueuse silencieuse qui fait des ravages dans les zones de Tamba et Kolda.
Colère des populations de Pata et environs
L’espoir s’est fondu comme du beurre au soleil. Les populations de Pata et de Médina Yoro Foulah qui espéraient que le président Macky Sall allait tenir sa promesse de désenclaver le département en bitumant la route, sont rouges de colère. L’arrêt des travaux et le démantèlement des bases de Pata et de Niaming de l’entreprise qui s’occupait des axes routiers Pata-MYF-Fafoucourou-Dabo, ont fait monté au créneau les jeunes de Pata. Face à la presse hier, les jeunes considèrent le départ de l’entreprise comme un mépris du gouvernement à l’endroit des citoyens de cette partie de la région de Kolda qui tarde à avoir un mètre de route bitumée. En plus du bitumage, le responsable des jeunes de Pata, Chérif Baldé souligne qu’une seule commune du département de MYF est électrifiée, le centre de Santé de MYF n’est que de nom et les jeunes sont au chômage. Ainsi, les populations de Pata et environ exigent du gouvernement le redémarrage immédiat et sans condition des travaux de bitumage, l’électrification des communes de Pata, Kéréwane, Niaming, Ndorna etc., la transformation du poste de santé de Pata en centre de santé et la construction d’un centre de formation.
Macky Sall au Sommet de la Cedeao
Après une longue pause à cause de la pandémie du coronavirus, les sommets en présentiel ont repris. La Cedeao tient sa 57e session ordinaire. Le Président Macky Sall a quitté Dakar hier pour prendre part à la 57e session ordinaire du Sommet de la Cedeao prévue aujourd’hui à Niamey au Niger. Les chefs d’Etat de la Cedeao vont se pencher sur la situation politique, économique et sociale de la sous région ainsi que sur les questions liées au fonctionnement de l’Organisation. Le Président Sall revient aussitôt après la fin du sommet. Mais déjà il fait l’objet de vives critiques.
L’élève décédé en plein examen à Kounkané admis au Bac
Les résultats de l’examen du baccalauréat de leur fils vont réveiller la douleur. Le candidat auBac, Djiby Sadio du Lycée de Kounkané, décédé lors de la dernière épreuve, a été déclaré admis d’office par le président du jury 1011. Il est classé 21e sur les 24 candidats admis d’office. Pourtant, Djiby Sadio n’a pas terminé l’épreuve de Sciences de la vie et de la terre (SVT) puisqu’il était en série L2. Ses parents se chargeront de récupérer son premier diplôme universitaire qu’il ne verra jamais. Pour rappel, sur 152 candidats du jury 1011, 24 sont admis d’office et 52 admissibles au second tour.
Les dégâts collatéraux des pluies diluviennes à Thiès
Les dégâts collatéraux des pluies diluviennes du week-end ont été insoutenables dans plusieurs quartiers de Thiès où des familles ont même été privées de repas de midi, à cause des inondations. Les populations de Sampathé, Kawsara, Takhikao, Nguinth et Keur Mame El Hadji ont été prises de court par les eaux de ruissellement.Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’état actuel du poste de santé de Nguinth, qui se trouve sur un point bas, donc point de convergence des eaux de ruissellement, pour se rendre compte de la gravité de la situation. Du côté de la Chambre de commerce, les lieux ressemblaient à un grand lac, ce qui a endommagé plusieurs véhicules. Pour l’heure, les populations sont dans le désarroi et restent à l’écoute des maires, ne serait-ce que pour les soulager.
Frapp demande la dissolution du HCCT, CESE et CNDT
Une délégation de Frapp conduite par Guy Marius Sagna s’est rendue dans la banlieue pour réclamer la dissolution de certaines institutions de la République afin de résoudre le problème inondations. Selon les activistes, Macky Sall a le devoir aujourd’hui de supprimer le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), la commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) … pour mettre l’argent dans les préoccupations premières des populations. Frapp pense que ces institutions inutiles et budgétivores ne sont pas la priorité des populations. Ils réclament l’audit du plan décennal de lutte contre les inondations. Les activistes ont été gazés dimanche par la police alors qu’ils prenaient part à une marche spontanée des populations des Parcelles Assainies de Keur Massar de Rufisque qui sont inondées depuis 2012. Ces populations sont soutenues par le collectif zéro inondation. A les en croire, la police a lancé 09 grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Pourtant d’après Frapp, ces populations ont donné chacune 500.000 pour l’assainissement. Frapp demande où sont passés les 767 milliards du plan de lutte contre les inondations.
Pape Diop réclame la suppression du CESE et HCCT
Restons avec les inondations pour dire que la dissolution de certaines institutions de laRépublique est sur toutes les lèvres. Le leader de Bokk Gis Gis qui est d’avis que ces pluies diluviennes causant d’énormes dégâts sur toute l’étendue du territoire, replongent plusieurs localités du pays dans le spectre des inondations. Pape Diop invite le président de la République, qui vient de lancer le Plan Orsec, à l’accompagner d’actions fortes à l’image de ce qu’il avait fait en 2012, à savoir la dissolution du Senat et le redéploiement de son budget aux opérations de secours et à l’assistance aux populations sinistrées. Le leader de Bok Gis Gis pense que la dissolution d’une ou de plusieurs institutions comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et la Commission pour le Dialogue des Territoires (CNDT) entre autres, doit être envisagée. D’autant que, dit-il, la situation actuelle est, à tout point de vue, beaucoup plus difficile et complexe que celle de 2012 qui l’avait amené à dissoudre le Senat. A l’en croire, le drame des inondations vient s’ajouter à la pandémie à coronavirus avec ses effets dévastateurs sur l’économie nationale et les conditions de vie des Sénégalais.
Arrestation de trois Kankourang à Mbour
Dans une audio, le commissaire central de Mbour met en garde les gens qui s’aventurent à sortir le Kankourang. Le chef de la police locale a mis d’ailleurs aux arrêts et déféré trois Kankourang. Mieux, le commissaire de Mbour a interdit le «diambadong» (Ndlr, danse avec les circoncis) jusqu’à ce que le Préfet donne son aval. Au quartier Mbour Sérère, les limiers ont déjà identifié des jeunes qui veulent sortir le kankourang. Dans un discours limpide, le commissaire Mandjibou Lèye prévient qu’il ne fera pas de compromission et que toute personne qui sera arrêtée sera déférée auprès du procureur. Ainsi Lèye exhorte les jeunes de à respecter la loi avant qu’elle ne s’applique contre eux. «Pour une ample diffusion, le commissaire central demande que cette audio soit partagée au maximum au sein de la collectivité mandingue».
DDD suspend ses lignes de la banlieue
La société Dakar Dem Dikk accentue le calvaire des populations. En plus du supplice des inondations, les banlieusards vont devoir faire face aux difficultés de déplacements. Puisque la direction de Dakar Dem Dikk a décidé l’arrêt provisoire de ses lignes de la banlieue en raison des fortes pluies qui se sont abattues ce week-end occasionnant des inondations. Ainsi, toutes les lignes de banlieue sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Assises de la commission nationale consultative de mutation des enseignants
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla va présider aujourd’hui la cérémonie de clôture de l’édition 2020 des assises de la commission nationale consultative de mutation des personnels enseignants. Plus d’une cinquantaine d’acteurs de l’éducation nationale étaient en conclave à Mbour pour arrêter de manière consensuelle les critères pour la mutation des enseignants du primaire au secondaire et programmes d’éducation préscolaire, d’enseignement élémentaire et du corps de contrôle. Pour l’année 2020, le ministère de l’Education Nationale a reçu 19.904 dossiers de candidature, soit 18%de l’effectif total des enseignants. Ces demandes sont réparties entre le ministère de l’Education nationale pour 18.490 et celui de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et de l’Artisanat pour 604.
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
LES ENCOMBREMENTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut être costaud mentalement pour vivre en Afrique - NOTES DE TERRAIN
Il nous a fallu 30 minutes pour quitter Sacré-Coeur et arriver à la Zone de captage. À cause des embouteillages, mais surtout parce que la route à partir du Front de terre, jusqu’à la Cité des eaux, en passant devant l’hôpital de Grand-Yoff était impraticable. Les voitures zigzaguaient. Certains chauffeurs cherchaient des raccourcis. Il y avait des flaques d’eau partout, qu’il fallait éviter. Des cratères s’étaient formés çà et là. On aurait dit qu’une bombe avait été larguée ici. Et que la force destructrice de l’impact avait fait surgir un écosystème. De bordel, de précarité, de débris de toutes sortes. Il a plu abondamment ces derniers jours, il faut dire. Mais, cela ne justifie en rien cette situation chaotique. Pourquoi cette zone a été rendue habitable ? Sans un vrai assainissement. Sans un plan d’aménagement correct ?
J’avais un rendez-vous, mais je ne connaissais pas le lieu exact. J’avais juste une carte de géolocalisation, que j’ai suivi jusque-là. La navigation de Google n'était pas précise. Nous avons atterri dans une petite ruelle, un coin étroit. Mon ami a décidé de chercher un endroit plus commode pour se garer. Un peu plus loin, derrière. La manœuvre était délicate. Il fallait attendre que la voiture, à côté, bouge. Puis avancer un peu, avant de faire marche arrière. Il s’agissait, après, de trouver une place de stationnement plus tranquille, qui ne gêne pas la circulation. Pendant que mon ami assurait la navigation, j’appelais au téléphone pour que l’on vienne nous chercher. Nous nous sommes garés, finalement, dans la rue parallèle. Le tableau qui se présentait devant nos yeux était burlesque. En même temps, complètement vivant et chargé d’intensité.
Nous nous sommes mis à observer et à commenter ce panorama absurde. Pourtant familier. Qu’est-ce que tout cela voulait bien dire ? Nous étions là, et nous tentions de déchiffrer ces couleurs, ces pas calmes et résignés, ce spectacle étrange. Nous étions sérieux, en même temps fantaisistes. Nous riions, en restant grave. Mon ami répétait sans cesse : « C’est extraordinaire ! ». Je l’écoutais. Mais, au fond, mon esprit était complètement tourmenté. Ce qui me tracassait à ce moment est presque inavouable. Je vais le dire tout de même. Je pensais, précisément, ceci : malgré toutes nos convictions et nos volontés, nous irons difficilement de l’avant. Il faudrait une confiance infaillible à l’avenir, pour continuer à espérer un pays nouveau. Avec un autre cadre de vie. Ces pensées étaient inconfortables. Je me dépêchais de les congédier. Quelles idées absurdes, me dis-je en mon for intérieur. Pourtant, elles s’installent souvent dans mon esprit. Parfois confortablement. Pendant des heures et des jours.
Ces moments de doute agissent sur moi, de manière abrupte. Me prenant par les tripes. Je sens comme un dégoût quand ils m’empoignent. J’ai honte, je ne sais par quelle inclination de mon caractère, à chaque fois que je pense ainsi. Telle une personne chaste, isolée des désirs de la chair. Qui lorsqu’elle se prend à rêver de relations charnelles, se sent coupable. Même si, il faut le dire franchement, le Sénégal est désespérant. D’ailleurs, si la majorité des jeunes veulent fuir ce pays, c’est d’abord parce qu’ils ne s’y sentent pas à l’aise. Dans la terre de leurs pères, de leurs mères et de leurs ancêtres, il n’y a que très peu de choses vraiment positives. Très peu de confort moral, spirituel. Très peu d’oxygène pour rêver et s’épanouir. Mes songes cessèrent lorsqu’une femme, la cinquantaine largement dépassée, passa devant la voiture.
Elle portait un tee-shirt blanc avec des inscriptions imprimées en rouge. Un pagne beige était assorti à son foulard. Elle marchait patiemment, évitant à peine les pièges des flaques d’eau. On pouvait lire sur son tee-shirt, « Wiz Khalifa ». Avec mon ami, nous avons abondamment ri de cette scène surréaliste. Derrière elle, un charretier terminait de décharger du sable et se dépêchait de démarrer sa voiture hippomobile. Son cheval maigrichon bondit d’un pas, lorsqu’il sauta brusquement sur le chariot. Quelques voitures passèrent par la ruelle, pour échapper à la mare boueuse, qui s’était formée sur la route principale. Des taxis, des voitures individuelles. Plusieurs 4x4. Dans le décor, les bâtiments étaient tous asymétriques. De nouvelles constructions émergeaient tout autour. Des fils suspendus à plusieurs poteaux s’enchevêtraient dans les quatre coins de la rue. Une succession de paraboles Canal+ ornait la face haute de l’immeuble, devant nous.
Des chèvres déambulaient. Trois d’entre elles s’étaient allègrement recroquevillées, à l'entrée d’une charmante villa. Un salon de beauté était mitoyen à la maison. En face, le terrain de football du quartier était complètement inondé. Deux jeunes filles s’étaient accroupies, juste derrière le mur de l’aire de jeu. Elles devaient avoir moins de 12 ans. Elles se cachaient pour uriner. Une jeune femme marchait, vers la voiture. Elle traînait un raffinement extravagant. Elle tenait un smartphone et un sac noir. Sa perruque, mise délicatement, partait à l’arrière de sa tête. Elle dodelinait son corps svelte. Ce qui était saisissant, c’était de voir toutes ces personnes, vaquant à leurs occupations, tranquillement. Comme si ce décor, incohérent et tumultueux, était insignifiant. Le pittoresque de ce tableau ne semblait pas influencer les humains dans leurs activités.
Pourtant, il y avait là, un tas de contraires jetés maladroitement. Des mondes éloignés se rejoignaient. La modernité dans toute sa splendeur. Un univers plutôt misérable, moins glamour et pimpant, s’immisçait à l'intérieur de ce tableau. Des automobiles, de dernière génération, circulaient à côté de la fange. La ville et le milieu rural se superposaient. L’institut de beauté était logé tout près de la crasse. Mon ami, après avoir observé cette juxtaposition paradoxale, me dit : « Il faut être costaud mentalement pour vivre en Afrique. » C’était marrant. En même temps triste. Car, nous nous mouvons, quotidiennement, dans ce décor grotesque. Il n’y a rien de raisonnable dans notre environnement naturel. Notre milieu social est irrationnel. Bien sûr, cela influence notre caractère, en tant que peuple. Quelles que soient ses compétences collectives et sa générosité, une société ne peut s’élever dans ces conditions. La sérénité est impossible dans ce fatras.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
Même si elles ont bouleversé les sociétés africaines, la traite et la colonisation n’ont finalement constitué qu’un bref épisode dans l’histoire du continent. Pour l’historien Mamadou Diouf, les cultures ont su se réinventer sans perdre leur essence
Même si elles ont bouleversé les sociétés africaines, la traite et la colonisation n’ont finalement constitué qu’un bref épisode dans l’histoire du continent. Pour l’historien sénégalais Mamadou Diouf, les cultures ont su se réinventer sans perdre leur essence. Entretien extrait de L'Atlas des Afriques, un hors-série de La Vie et du Monde, disponible en kiosque ou à commander en ligne.
En quoi la traite négrière (XVIe-XIXe siècle) et la colonisation ont-elles transformé les modes de vie des sociétés africaines de cette époque ?
Traite et colonisation sont des moments importants de rupture pour l’Afrique. Elles ont transformé aussi bien la géographie économique que les cadres politiques du continent. Avant le développement du commerce des esclaves, les échanges commerciaux, culturels étaient contenus à l’intérieur du continent, sauf aux lisières du Sahara/Sahel, en Afrique du Nord et sur les régions arabe, indienne et persane de l’océan Indien. Après la traite, un basculement s’est opéré : en raison de l’interaction avec les Européens et de leur entrée dans une nouvelle économie mondiale, l’économie atlantique, les sociétés côtières africaines ont gagné en puissance. Elles sont devenues les vecteurs les plus importants de l’organisation, nouvelle et durable, des économies africaines, rendues de plus en plus dépendantes de la demande externe au continent. Cette conjoncture est caractérisée par ce que le philosophe congolais Valentin-Yves Mudimbe appelle la « structure coloniale », dont les trois éléments sont : la conquête territoriale ; l’incorporation des économies africaines à celles des métropoles et la réformation de l’esprit indigène (The Invention of Africa, 1988).
Certaines sociétés africaines ont-elles réussi à tourner à leur avantage la longue période de la traite ?
Dans son livre Africa and Africans in the Making of the Atlantic World, 1400-1680 (Cambridge University Press, 1992), l’historien américain John K. Thornton montre que les Africains n’ont pas uniquement été les victimes de la traite. Certaines sociétés ont pu, à cette occasion, créer une base économique et militaire qui leur a permis de donner naissance à des royaumes esclavagistes puissants – tels les royaumes wolofs du Walo, du Cayor et du Baol, nés de la dislocation du royaume du Dyolof sous l’effet de la présence européenne –, capables parfois d’imposer eux-mêmes les termes du commerce atlantique aux Européens.
La colonisation s’est heurtée à de vives résistances. Quelles ont été les plus marquantes ?
On peut aujourd’hui lire ces résistances protéiformes en prenant le pouls de l’Afrique moderne et en identifiant les héros de chaque communauté. La plupart d’entre eux se sont battus lors de résistances qui ont joué un très grand rôle dans les idéologies nationalistes des années 1950-1960. Lat Dior (1842-1886), héros national des Sénégalais, s’est opposé avec force à la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Dakar et Saint-Louis et à l’implantation de l’arachide. El-Hadj Omar (1797-1864), fondateur de l’Empire toucouleur sur le territoire des actuels Guinée, Sénégal et Mali, a levé une armée contre les forces coloniales françaises, un combat poursuivi par son fils Ahmadou Tall (1833-1898), qui tenta de fédérer les musulmans de la région. L’almamy Samori Touré (v. 1830-1900), résistant à la pénétration coloniale de l’Afrique occidentale, a dirigé une révolte dans les régions entre la Guinée et la Côte d’Ivoire. Citons aussi les animateurs du mouvement Mau-Mau au Kenya (1952-1956) ; le prince Louis Rwagasore (1932-1961) du Burundi… Après la conférence de Berlin en 1885 (voir page 82), les États européens sont parvenus, dans une certaine mesure, à assurer leur domination territoriale et politique sur l’Afrique. Cependant, les sociétés « égalitaires » constituées en villages sans autorité centrale ont été plus difficiles à soumettre. En effet, dans le cas des États centralisés, la défaite militaire entraîne la signature d’un traité ; dans celui des sociétés où la chefferie est plus floue, signer un traité ne rime à rien. Les Diolas de la Casamance, par exemple, ont résisté jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Ce fut le cas du peuple de l’Indénié en Côte d’Ivoire, des Sérères au Sénégal, des Samos, des Markas, des Bobos en Haute-Volta. Et de bien d’autres.
Monsieur le Directeur Général, C’est avec une grande stupéfaction que nous avons constaté, à travers les réseaux sociaux mais également directement sur le terrain, le démantèlement par la SONATEL de l’Antenne principale de la station terrienne de GANDOUL (Sébikhotane).
Dans un souci de vérification, nous avons privilégié l’échange avec vos services qui nous ont confirmé l’effectivité du processus. Nous aurions souhaité vous rencontrer et en discuter directement, mais il est à craindre que les délais exigés par le protocole d’une demande d’audience ne nous en laissent pas le temps car à ce jour, jeudi 03 Septembre 2020, plus de la moitié de la parabole est déjà enlevée.
Monsieur le Directeur, vous le savez certes déjà, mais il est important de rappeler pour le public sénégalais, que cette antenne revêt un caractère historique qui devait, à tous les niveaux, la classer définitivement dans le patrimoine technologique du Sénégal ! En effet, avec son diamètre 30 mètres, c’est la toute première antenne de ce genre installée en Afrique.
Le chantier a démarré en 1970 par la construction des bâtiments, et s’est poursuivi par la mise en place des équipements techniques et radioélectriques en 1971. Elle fut inaugurée le 5 Avril 1972 par le Président Léopold Sédar Senghor témoignant de la vision manifeste de notre jeune nation à exceller dans le secteur stratégique des télécommunications en présence des membres du Gouvernement et de tous les députés de l’Assemblée Nationale, Elle fait partie, de ce fait, du patrimoine des télécommunications au Sénégal mais aussi en Afrique. Dans sa conception, cette antenne démontre la qualité exceptionnelle de nos ressources humaines avec le leadership assuré par M. Alassane Dialy Ndiaye, reconnu comme le premier africain spécialisé dans les télécommunications spatiales et qui dirigea TELESENEGAL.
En 1985 en intégrant les Télécommunications Intérieures TELESENEGAL deviendra la SONATEL. Gandoul a contribué à la formation des pionniers du secteur des télécommunications en Afrique : des dizaines de Techniciens et Ingénieurs du Sénégal, de Gambie, Sierra Leone, Liberia, Gabon, Togo, Congo y ont été initiés aux Télécommunications par Satellite. La station de Gandoul a ouvert l’ère des Télécommunications modernes à notre Pays et à l’Afrique. Elle a permis au Sénégal, en 1972 de démarrer la Télévision Publique.
C’est ainsi que nous avons pu assister en direct aux Jeux Olympiques de Munich, et par la suite aux grands évènements mondiaux. Grâce à l’antenne de Gandoul le Sénégal a participé au programme des USA mené dans les années 1970 pour la compréhension de l’origine et de l’évolution des ouragans dans l’Atlantique Nord. Cette antenne est aussi entrée dans l’histoire de l’exploration spatiale en jouant un rôle capital dans la réussite du programme de la Navette Spatiale Columbia de la NASA.
En effet, à partir de 1981, elle a servi de station de Tracking (suivi), de contrôle et de communications dès les premiers essais de la navette spatiale américaine. Une contribution décisive et reconnue par un diplôme de la NASA, et en 1992, la visite à Gandoul de l’astronaute Kenneth « KEN» BOWERSOX, Commandant de la mission STS 50.Il décerna aux techniciens BACHIR NASRE et PAUL CORREA le « Silver Snoopy Award », une distinction que les astronautes de la navette spatiale remettaient à certaines personnes en guise témoignage de leur importance dans la réussite de la mission. C’est une reconnaissance pour le Sénégal entier !
Cette antenne parabolique de Gandoul avait aussi pour rôle de connecter le Sénégal et l’Afrique au reste du monde de manière sécurisée et entièrement autonome. C’est une station terrienne qui a permis la communication satellite au Sénégal bien avant l’avènement des sociétés de téléphonie mobile et de communication.
A ce titre, une fois de plus, elle est à inscrire en lettres d’or dans le patrimoine du Sénégal et de l’Afrique entière. Monsieur le Directeur Général, après ce rappel qui ne montre qu’une portion infime de la valeur technologique et historique de cette infrastructure, nous tenons à mettre l’accent sur la réalité qui fait aujourd’hui, de la SONATEL, le fleuron des entreprises sénégalaises.
La SONATEL est une fierté pour le Sénégal, à la pointe de la technologie et qui s’active à développer le secteur de l’innovation. Et c’est bien pour cette raison qu’il devient extrêmement difficile de comprendre qu’elle en arrive à décider d’effacer une infrastructure aussi importante dans l’histoire de la marche scientifique de la Nation. Nous ne pourrons jamais construire un futur technologique si nous effaçons, dès aujourd’hui, les témoins de nos efforts et réussites du passé. Pendant que vous démontez l’antenne de Gandoul, les dispositifs similaires en Algérie et en France, par exemple, bénéficient d’une attention bien particulière : en Algérie, l’antenne est dans un musée et en France depuis 2004, elle bénéficie d’un classement aux monuments historiques du 20e siècle.
Au moment où le Sénégal investit massivement dans la réorientation des enseignements et formations vers les sciences, et cherche à intéresser les jeunes générations aux filières scientifiques, la destruction en catimini de cette antenne sonne non seulement comme une grave amputation de notre histoire mais surtout comme une élimination définitive d’un important vecteur de création de vocation. Monsieur le Directeur Général, le regretté Joseph NDIAYE, ancien Conservateur de la Maison des Esclaves de Gorée, avait l’habitude de dire que « l’Histoire ne ment pas ».
Et malheureusement, avec cet acte de démolition, l’histoire de cette antenne racontée aux générations futures ne bénéficiera, dans le meilleur des cas, que d’un banal « Ah bon ? ». Signe d’étonnement ? Signe d’incrédulité ? L’histoire nous le dira !
Mais imaginez, d’un autre côté, son apport si elle est conservée, trônant fièrement au milieu des baobabs à la sortie ou à l’entrée de la dynamique ville de Diamniadio, nouveau symbole du progrès technologique du Sénégal avec la construction de la Cité du Savoir ou du Parc de Technologies Numériques (PTN). Imaginez, Monsieur le Directeur Général, l’impact que peut avoir la visite de cette infrastructure dans la conscience des jeunes élèves, en quête de référence dans le domaine scientifique. Nous-nous attendons déjà à toutes les explications et justifications possibles comme la vétusté du matériel, le risque sécuritaire qui en découle, le coût de l’entretien d’un équipement hors d’usage, l’installation de nouveaux équipements sur le site ... mais c’est bien cela la valeur de l’histoire : elle s’entretient ! Il est possible de restaurer cette antenne, de la sécuriser et d’en faire un musée qui rentre dans le circuit touristique sénégalais.
Aujourd’hui les navettes spatiales ne sont plus en activité, la fusée SATURNE 5 qui a faitl e succès des missions Apollo n’est plus d’actualité et Spoutnik, le premier satellite artificiel de l’humanité date de 1954, mais tous ces équipements ou leurs copies, occupent une place privilégiée dans les plus grands musées du monde et sont au cœur d’une attention particulière de la part de leur nation. Monsieur le Directeur Général, la construction de nouvelles infrastructures ne sera pas non plus une raison suffisante. En guise d’exemple, sous prétexte de la construction d’un nouveau dispositif reliant l’ile de Saint-Louis à Sor, il reste impensable que le mythique et historique Pont Faidherbe soit démantelé ou détruit. Ce serait un sacrilège !
Tout comme il est impensable que la Tour Eiffel soit détruite sous prétexte de la construction d’un nouveau monument à Paris. Pour toutes ces raisons, nous vous appelons, Monsieur le Directeur Général de la SONATEL, à reconsidérer ce processus, hélas déjà avancé, de destruction d’une infrastructure historique, patrimoine national et africain, qui mérite toute l’attention du Sénégal. Dans le pire scénario, reconstituez et réinstallez-la au cœur de la Cité du Savoir ou du Parc de Technologies Numériques (PTN) de Diamniadio, ou bien trouvez-lui une place au milieu des baobabs et transformez le site en Musée des Télécommunications.
Mais de grâce, Monsieur le Directeur Général, n’effacez pas plus de 30 années de notre histoire et d’une difficile marche vers la maitrise technologique en mesure de soutenir notre ambition de développement durable ! Nous taire, devant une telle situation, serait une grave trahison de la cause des générations futures que nous appelons à porter le flambeau de la renaissance scientifique de l’Afrique !
Nous espérons vivement, une considération distinguée à cet appel, que nous adressons également à la plus Haute Autorité du pays, son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de nos sentiments distingués. M. Maram KAIRE Chevalier de l’Ordre National du Lion Ingénieur Systèmes & astronome Président de l’Association Sénégalaise d’Astronomie National Astronomy Education Coordinator
M. Alassane Dialy NDIAYE
Ingénieur Sup’Télécoms Paris
Directeur Général-Fondateur de la SONATEL
Membre de l’Académie Internationale d’Astronautique
Membre-Fondateur de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal
Ancien Ministre d’Etat
LES PAYS AFRICAINS S’ENGAGENT DANS UNE INITIATIVE NOVATRICE
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.
L’Afrique est non partante dans la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19. Cependant, 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé.
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.
Le continent noir reste dans une posture attentiste alors que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un total de 176 candidats vaccins sont en cours de développement dans le monde, dont 34 sont au stade des essais cliniques. Ce qui signifie qu’ils ont commencé à être testés sur des humains. Parmi ceux-ci, huit sont en phase 3, la plus avancée. Quid des pays africains ?
Le bureau régional de l’Afrique de l’OMS indique que les 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé. «Les 54 pays du continent ont tous exprimé leur intérêt pour la Covax, une initiative mondiale qui est codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi, l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les partenaires collaborent avec les gouvernements et les fabricants afin d’acheter suffisamment de doses de vaccins pour protéger les populations les plus vulnérables du continent», souligne-t-on dans un communiqué.
En effet, à travers la plateforme Covax coordonnée par Gavi, l’initiative vise à garantir l’accès à tous : les pays à revenu élevé et moyen qui autofinanceront leur propre participation, et les pays à revenu moyen inférieur etfaible qui verront leur participation soutenue par la garantie de marché de Covax.
Toutefois, huit pays d’Afrique ont accepté d’autofinancer leurs doses de vaccins par le biais de la plateforme Covax. Cette manifestation d’intérêt se traduira par des engagements contractuels à se joindre à l’initiative d’ici le 18 septembre, et les paiements initiaux devront être effectués au plus tard le 9 octobre 2020. «La Guinée équatoriale a adhéré à Covax, car c’est le moyen le plus efficace de garantir que notre population puisse avoir accès aux vaccins contre la Covid-19 », a déclaré l’honorable Mitoha Ondo’O Ayekaba, vice-ministre de la Santé et de la Protection sociale de la Guinée équatoriale. En outre, selon la même source, 46 pays d’Afrique sont éligibles à l’instrument de financement, le Covax Amc, qui a collecté environ 700 millions de dollars US sur un objectif initial de 2 milliards de dollars US de fonds de démarrage provenant de pays donateurs à revenu élevé, ainsi que du secteur privé et de philanthropes d’ici la fin de 2020. « La Covax est une initiative mondiale novatrice qui associera les pays africains et veillera à ce qu’ils ne soient pas laissés en fin de liste pour l’accès aux vaccins de la COVID-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «En allant au-delà du continent pour collaborer avec d’autres gouvernements et fabricants à l’échelle mondiale et en mettant en commun les pouvoirs d’achat, les pays peuvent protéger les personnes les plus vulnérables à la maladie en Afrique.» Pour le Directeur général de la CEPI, Dr Richard Hatchett, «il est essentiel que les pays africains participent aux essais de vaccins, en plus des essais cliniques qui se déroulent dans d’autres régions du monde.
Les essais de vaccins sur le continent garantissent que des données suffisantes sont générées sur la sécurité et l’efficacité des vaccins candidats les plus prometteurs pour la population africaine afin qu’ils puissent être déployés en toute confiance en Afrique une fois les vaccins approuvés». Pour sa part, le coordonnateur du programme de vaccination et de développement de vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo pense que «pour déployer efficacement un vaccin dans les pays d’Afrique, il est essentiel que les communautés s’engagent et comprennent la nécessité de la vaccination. Il est important de commencer à travailler avec les communautés dès maintenant pour tracer la voie de l’une des plus grandes campagnes de vaccination que l’Afrique ait jamais connue».
IBK NE SE SAUVE PAS DU MALI
Les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali son ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi se soigner aux Emirats arabes unis, si la justice a besoin de lui
Les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali son ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi se soigner aux Emirats arabes unis, si la justice a besoin de lui, a-t-on appris dimanche auprès de la junte qui l'a renversé et de l'organisation régionale.
Les 15 Etats de la Cédéao ont "pris des engagements écrits pour que IBK (surnom de l'ex-président) se présente si la justice a besoin de lui", a affirmé dimanche à l'AFP une source proche de la junte qui l'a renversé le 18 août. "La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a également participé aux négociations pour son départ", a ajouté cette source, au lendemain du départ pour les Emirats de M. Keïta, 75 ans, pour des soins médicaux. "Nous avons effectivement pris des engagements. Le président IBK ne se sauve pas du Mali. Il va se soigner. Il a dit lui-même qu'il sera à la disposition de son pays si nécessaire", a confirmé à l'AFP une source proche de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Son départ pour des soins à l'étranger avait été envisagé peu après sa chute le 18 août. Il s'est précisé en début de semaine à la suite, selon ses médecins, d'un court AVC pour lequel il a été hospitalisé mardi dans une clinique de Bamako qu'il a quittée jeudi. "Nous avons respecté nos engagements pour le départ de IBK. C'est dans un but humanitaire", a ajouté dimanche la source proche de la junte. "La junte a joué vraiment le jeu. Elle a facilité le départ de IBK tout en était ferme sur des principes", a indiqué à l'AFP un diplomate en poste à Bamako.
Par ailleurs, un des enfants d'IBK "n'a pas été autorisé à le suivre", a appris l'AFP auprès de sa famille. L'ex-président malien a quitté Bamako samedi soir à bord d'un vol spécial avec deux personnes dont les identités n'ont pas été précisées.