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13 juillet 2025
MBAYE NIANG RENOUE AVEC L’INCERTITUDE
L’attaquant sénégalais Mbaye Niang, après avoir réussi deux bonnes saisons à Rennes où il a enfin pu se stabiliser, est attendu pour être un des animateurs du marché estival des transferts avec sa décision de quitter le club breton.
L’attaquant sénégalais Mbaye Niang, après avoir réussi deux bonnes saisons à Rennes où il a enfin pu se stabiliser, est attendu pour être un des animateurs du marché estival des transferts avec sa décision de quitter le club breton.
Malgré l’intérêt réciproque avec Marseille, il semble que les problèmes financiers du club phare du sud de la France pourraient impacter le besoin commun des deux parties de se retrouver, alors même que l’attaquant sénégalais de 25 ans ne se sent plus aussi à l’aise en Bretagne. L’OM a besoin de vendre avant de pouvoir recruter, ont indiqué plusieurs médias français, ce qui pourrait compromettre l’opération de rachat du contrat de Mbaye Niang lié à Rennes jusqu’en 2023. Le club qatari Al Duhail, flairant la bonne affaire, a ainsi entamé des négociations avec Rennes qui demande 20 millions d’euros (environ 13 milliards de francs) pour s’attacher les services de Niang, rapporte le quotidien sportif L’Equipe dans son édition de ce lundi.
Et selon le même média, l’attaquant sénégalais qui a connu un début de carrière mouvementé avec neuf changements de clubs jusque-là, n’est pas insensible à l’offre de ce club qatari qui a le même propriétaire que le Paris-Saint-Germain, en la personne du Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani. Une seule chose paraît à peu près certaine, c’est que le joueur de 25 ans, auteur de 11 réalisations en 29 matches toutes compétitions confondues cette saison, ne restera pas en Bretagne.
Lui-même semble plutôt interrogatif à son sujet puisque dans un jeu de questions-réponses avec ses abonnés sur Instagram, il a avoué qu’il ne savait «pas du tout» où il jouera avant de lâcher un «pourquoi pas» quand on lui propose un retour à l’AC Milan. L’AS Monaco et Lyon en France, sont aussi venus aux nouvelles alors que les clubs anglais de Brighton et Tottenham ont déjà fait part de leur intérêt pour l’international sénégalais dont les relations sont loin d’être un long fleuve avec la Tanière.
Absent du déplacement d’octobre dernier pour les besoins du match amical Brésil-Sénégal (1-1) à Singapour, l’attaquant rennais a démarré la rencontre contre le Congo (2- 0) en éliminatoire de la CAN 2021 sur le banc des remplaçants. Pour le match suivant contre l’Eswatini (4-1), Niang a préféré déclarer forfait et rentrer en France. Ses remplaçants, Habib Diallo (FC Metz) et Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), en ont bien profité pour flamber.
A son arrivée en sélection nationale, Mbaye Niang était pourtant devenu le choix numéro 1 du sélectionneur national, démarrant titulaire lors des deux compétitions phares la Coupe du monde 2018 et la CAN 2019. Il a d’ailleurs terminé cette dernière compétition sans marquer le moindre but. En se faisant prêter à Rennes où il a été définitivement transféré en provenance du Torino (Italie), l’ancien international espoir français avait semblé gagner la stabilité qui lui avait manqué au début de sa carrière.
L’ancien joueur du SM Caen (France), transféré très jeune au Milan AC qui l’avait prêté à Montpellier (France) et Watford (Angleterre) notamment, est entré dans une ère d’incertitude. Il avait pourtant assuré s’être assagi, dans une déclaration au micro du Canal Football Club du 24 mai dernier.
Avec Aps
UNE AUTRE BOMBE FONCIERE A RETARDEMENT
Après Mermoz, les populations de Guédiawaye se sont érigées en boucliers pour protéger leur littoral.
Après Mermoz, les populations de Guédiawaye se sont érigées en boucliers pour protéger leur littoral. L’octroi dernièrement de 4 hectares aux magistrats sur la bande des filaos ainsi que l’attribution de 20 hectares dans la zone au Syndicat des Inspecteurs des Domaines les a poussé à demander un déclassement au bénéfice exclusif des collectivités pour l’érection d’équipements d’intérêt public.
La bande verte, jadis longue et dense longeant le littoral à Guédiawaye, se dégarnit de jour en jour. Plusieurs poches sont aujourd’hui terrassées et loties. Une petite forêt de pierres est en train de se constituer à la place. Des immeubles de haut standing trônent çà et là. A petit feu, les coupeurs d’arbres avaient fait la moitié du travail avant que les services étatiques ne viennent achever ce qui restait de peu de cette bande de filaos qui, jusque-là, étaient présentés comme le rempart contre une avancée éventuelle de la mer. Hélas ! Les promoteurs immobiliers et autres prédateurs fonciers n’ont eu cure de la préservation de l’environnement. Mais le débat sur le bradage du littoral à Mermoz semble avoir réveillé les ardeurs des organisations de développement et de protection de l’environnement au niveau de la banlieue.
Près d’une vingtaine d’organisations issues de Guédiawaye, Yeumbeul, Malika, Tivaouane Peul et autres quartiers se sont regroupées au sein d’un collectif dénommé «Aar Sunu Suuf-Aar Sunu littoral des banlieues» pour combattre le bradage du littoral. Elles demandent entre autres l’annulation de l’octroi dernièrement de 4 hectares aux magistrats sur la bande des filaos ainsi que la suspension de la tentative d’attribution de 20 hectares dans la zone au Syndicat des Inspecteurs des Domaines. Ces organisations viennent ainsi densifier le combat que menait jusque-là le Président du mouvement «Reccu Fàl Macky» et coordonnateur du front pour la protection du littoral. Abou Mbaye estime que malgré toutes les mises en garde et autres dénonciations par le passé, le mal persiste. Selon Monsieur Mbaye, le littoral fait l’objet d’un bradage par une élite composée de politiciens, d’autorités administratives et d’hommes d’affaires devenus des promoteurs de circonstance.
Ainsi, dit-il, le rideau de filaos qui protégeait la localité de l’avancée de la mer a été coupé, exposant les populations à un désastre environnemental. «Nous interpellons les forces vives de la nation sur la nécessité de barrer le chemin aux opportunistes qui dilapident cette bande de terre. Et je pense que ce décret, pris mercredi dernier et donnant la prérogative aux préfets et sous-préfets de délivrer des autorisations de construire si les maires refusent d’apposer leurs signatures, vient faciliter le bradage foncier », s’est-il désolé.
Courroucé par ce qui se passe dans la localité, il appelle les populations à la vigilance d’autant qu’on parle d’attribution de 5.000 mètres carrés à un ministre par le Directeur des Domaines Mame Boye Diao. Pis, il affirme que pour le BRT, il a été réclamé dans un premier temps 6 hectares avant qu’une petite rallonge de deux hectares ne soit effectuée. Ce qui, selon lui, suscite des interrogations. Le plus grave, d’après Monsieur Mbaye, on parle depuis 2015 de la construction de cimetières à Guédiawaye, huit hectares pour les musulmans et quatre hectares pour les chrétiens. Il estime que rien ne peut justifier depuis tout ce temps qu’on n’ait pas aménagé ces cimetières ; non sans dénoncer des velléités de grignoter sur le foncier destiné aux cimetières. Le coordonnateur du front pour la protection du littoral dit ne pas comprendre cette volte-face subite des autorités qui, après les travaux de prolongement de la VDN, avaient fait état d’une volonté de renouveler les filaos. C’est à leur grande surprise qu’il a été constaté le déclassement dans certaines zones pour attribuer les terres à des gens qui viennent y construire des immeubles. «Nous allons démolir toutes ces constructions que nous jugeons anarchiques», a déclaré Abou Mbaye.
LE DECLASSEMENT RECLAME AU BENEFICE EXCLUSIF DES POPULATIONS LOCALES
Cependant, le président du mouvement «J’aime le Sénégal» et par ailleurs vice-président de la Commission domaniale de la Commune de Sahm Notaire, Moulaye Camara, est moins radical. Il estime que depuis plus de 45 ans, le littoral a été exploité par les différents régimes qui sont passés. «Des attributions ont été faites à des particuliers, à des promoteurs immobiliers mais surtout à des corporations : les enseignants, les militaires, les impôts et domaines et récemment les magistrats», explique-til. Et conformément aux recommandations du référendum de 2016, il rappelle que les ressources foncières doivent d’abord profiter aux populations locales.
Ainsi, souligne-t-il, les quatre Communes de Guédiawaye ont voté une disposition sur l’intercommunalité du foncier qui a été validée par les services techniques de l’urbanisme et du cadastre. Et cette disposition, ajoute-t-il, permet aux quatre Communes qui longent le littoral de Guédiawaye d’élaborer un plan d’aménagement concerté. «Ce plan permettra qu’on puisse, avec les services techniques, établir des projets d’utilité publique. Parce qu’aujourd’hui, le littoral est la seule réserve foncière pour abriter à Guédiawaye des équipements », a fait savoir Monsieur Camara. Cela étant, il soutient qu’il ne faut pas qu’il y ait d’autres attributions dans la zone afin que les populations puissent en bénéficier. «Aujourd’hui, on demande au président de la République de nous aider de manière urgente en prenant un décret de déclassement de toute la zone inoccupée pour le moment. Sinon, d’autres attributions se feront dans l’espace et à la limite, il n’y aura plus la possibilité d’avoir une réserve foncière capable de pouvoir abriter des équipements d’utilité publique», a indiqué le président du mouvement «J’aime le Sénégal».
ETENDUE DE LA RESERVE FONCIERE RESTANTE A GUEDIAWAYE
En outre, le vice-président de la Commission domaniale de la mairie de Sahm notaire informe que l’étendue de la réserve à Guédiawaye a été étudiée par les services techniques, en accord avec les élus.
Ainsi, dit-il, elle est répartie comme suit : Ndiarème Limamou Laye 15 hectares ; Sahm Notaire 12 hectares ; Golf 3 hectares, Wakhinane 8 hectares. « C’est ce qui nous a été donné comme information. Maintenant, nous nous sommes dit que notre localité mérite des infrastructures de loisirs et de développement, et qu’il ne faudrait plus que Guédiawaye soit une cité dortoir.Ilfaut que des infrastructures économiques soient établies. Nous allons nous battre pour que le Président Macky Sall comprenne cela et que le décret de déclassement soit établi le plus rapidement possible », laisse entendre Moulaye Camara.
A l’en croire, d’autres corporations ont les yeux rivés sur le littoral de Guédiawaye et si rien n’est fait, des attributions y seront faites au détriment des populations locales. « Nous demandons qu’on n’affecte plus le moindre mètre carré à qui que ce soit et qu’on procède au déclassement au profit des populations. Cela permettra également d’avoir une cartographie foncière claire et de chasser ceux qui ont des occupations illégales », a conclu Monsieur Camara.
par Amadou Tidiane Wone
LES VAUTOURS
Les régies financières piégées, la Justice en coupe réglée, le cœur de l’Etat est malade. Notre pays ne peut plus continuer sur le registre du « masla ». Il y a trop d’abcès purulents à crever
Blanchiment, corruption et faillite de l'Etat. Les manchettes des journaux nous en apprennent tous les jours sur le niveau de décrépitude moral des « serviteurs » de nos institutions. Celles chargées d’administrer notre justice notamment, mais aussi de larges pans des services relevant de nos forces de défense et de sécurité. Les « serviteurs », semble-t-il, se servent plus qu'ils ne servent ! La porosité de nos services de fiscalité intérieure, ou de porte, est un secret de polichinelle. Le train de vie de la plupart des agents de ces corps est tellement tape à l’œil que cela ressemble à une foire d’impunité. La métastase de ce cancer qu'est la corruption a contaminé tous les centres névralgiques de l’Etat. Les nombreux cas de collusion, de conflits d’intérêts, d'enrichissement illicite, de « Tong-tong » foncier, qui se noient dans les sables mouvants du temple de Thémis sont trop nombreux pour être listés ici. Les procédures entamées, et suspendues au bon vouloir d’auxiliaires de justice véreux, pour dire le moins, sont inénarrables. Un réseau dense de complicités, parfois tissées sur les bancs de l'ENA semble avoir pris les centres névralgiques de la République en otage au profit d’intérêts privés insatiables. Au grand dam des élus incapables de reformer l'appareil d’État si tant est que la volonté de le faire existe vraiment. Certains hauts fonctionnaires sont parfois plus puissants que leur ministre de tutelle ! Surtout ceux qui sont accommodants avec tous les régimes, experts en cirage de bottes et en génuflexions intéressées. Les régies financières piégées, la Justice en coupe réglée, le cœur de l’Etat est malade. Ce qui est désespérant, c’est que la gangrène touche désormais des personnalités qui auraient dû être au dessus de certaines rumeurs… Il se dit que des « chefs religieux » seraient parmi les attributaires réguliers et itératifs de parcelles qu'ils s'empresseraient de transformer, en espèces sonnantes et trébuchantes, avec une chaîne de complicités qui ressemble à un état dans l’Etat ! Ils sont tenus en laisse par l'octroi ou non de passeports diplomatiques, de soutiens financiers et autres passe-droits. Ils en oublient leur mission de veille et d'alerte, leur rôle de vigie. Une fois ferrés dans des pratiques peu orthodoxes, ils deviennent des objets entre les mains de ceux qui, dans l'ombre, tirent les ficelles de notre déchéance. Sous d'autres tropiques, ce type d'organisations criminelles ( ?) s'appelle tout simplement : mafia… Que Dieu nous préserve de la cupidité et de l’appât du gain !
Au demeurant, n’est-il pas légitime de se demander, au vu des milliers de tonnes de drogue saisis avec un fort renfort de publicité, combien de milliers de tonnes sont passées à travers les mailles du filet ? Au bénéfice de qui ? Et qui blanchit les sommes colossales ainsi récoltées ? A quelles fins ?
Notre pays ne peut plus continuer sur le registre du « masla » et des discours sans lendemain. Il y a trop d’abcès purulents à crever. Sans langue de bois ni détours grandiloquents. Certains « hommes d’affaires » sénégalais ont développé des relations coupables avec l'administration du Sénégal. Ils contournent allègrement les lois et les règlements moyennant achat des consciences de ceux qui sont sensés servir la nation. La corruption industrielle qui sévit dans notre pays a des acteurs connus, identifiables. Il est important que les hommes politiques aux mains propres, les acteurs de la société civile et la presse sortent des discours aériens pour coller à la réalité et dénoncer, en temps réel, les outrances faites à notre pays par ces bandits de grands chemins. Mais il se dit que la presse, quatrième pouvoir, serait largement contaminée ! On dit même que certains de ses animateurs, et non des moindres, seraient au cœur de plusieurs transactions inavouables. A qui se fier dès lors ?
Disons-le sans fioritures, la corruption quasi institutionnelle qui règne dans ce pays mérite que l'on s'y arrête pour diagnostiquer le mal et l'éradiquer définitivement. Sinon, aucun développement n'est envisageable ! Et nous serons tous et chacun, à plus ou moins grande échelle, coupables de non-assistance à peuple en danger. Aussi simple et…compliqué que cela !
Macaronis ! Ma corona ! N’eût été le contexte dramatique de famine voilée qui sévit dans notre pays, les explications alambiquées servies pour expliquer le retard apporté à la distribution des vivres par celui apporté à la livraison des macaronis, ce jeu de mots aurait prêté à sourire. Imaginez l'effet sur un fond musical lambada. Mais…les sénégalais ne sourient plus ! Car, les limites de la décence sont franchies avec une telle allégresse par ceux qui nous dirigent que l'on peut, légitimement, se demander si nous vivons dans le même pays. Le peuple réel est au bord de l’asphyxie. Les entreprises sont, majoritairement, à l'article de la mort. La classe moyenne est au seuil de la pauvreté. Et pendant ce temps, avec les mêmes tours de passe-passe éculés, certains trouvent le moyen de s'enrichir à la faveur de la pandémie ! Sans honte ni pudeur. Des moyens de l’État et ses ressources sont dilapidés. Les restes du gâteau étatique sont honteusement partagés entre ceux qui juraient sur leur…déshonneur que jamais ils n’iraient à Canossa. On connaît tellement la musique au Sénégal que personne n'est plus surpris par ces retournements de vestes impudiques. La seule question désormais étant : à qui le tour ? Heureusement que la honte ne tue plus. Ses victimes seraient plus nombreuses que celles du Covid-19. Parlons-en d'ailleurs !
Les notes discordantes des spécialistes. Alors même qu'au début de la pandémie, il était question de bâtir une union sacrée autour de la lutte contre le Covid-19, des lignes de fractures de plus en plus béantes se font jour. Celles qui nous préoccupent le plus étant les divergences qui s'expriment, de plus en plus ouvertement, au sein de la communauté scientifique, et notamment médicale, quant à la pertinence des choix stratégiques des autorités sanitaires du pays. On évoque également des castings discutables de profils non pertinents au plan opérationnel. En plus du leadership contesté d’autorités investies de pouvoirs qui, manifestement, vont au-delà de leurs qualités humaines et professionnelles intrinsèques. On ne peut pas exclure l’hypothèse de jalousies ou de malveillances qui s'expriment sous le couvert de « critiques constructives », mais l'on peut souhaiter une reprise en main forte de tout ce beau monde afin que la concentration sur l'objectif : éradiquer la pandémie, soit la seule règle. Retrouvons le sérieux et la gravité de rigueur en de pareilles circonstances et corrigeons tout ce qui doit l’être. À temps.
Pour ne pas conclure, notre pays a besoin de retrouver du sérieux dans la gestion de la chose publique. Sanctionner de manière exemplaire les contrevenants. Promouvoir la rigueur et les bonnes vertus. Et d'abord en faire une référence suprême dans le choix de ceux qui doivent nous servir. A tous les niveaux.
QUE RESTE-T-IL DE LA FLAMME DE L’ESPOIR ?
L’appel du 16 juin 1999 avait jeté les bases d’une nouvelle ère dans la trajectoire politique de Moustapha Niasse. 21 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’AFP a été émaillée ces dernières années par des luttes de positionnement politique
L’appel du 16 juin 1999 avait jeté les bases d’une nouvelle ère dans la trajectoire politique du président Moustapha niasse et pour le Sénégal. Mais 21 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’Afp a été émaillée ces dernières années par des luttes de positionnement politique. Deuxième personnalité de l’état, le président de l’Assemblée nationale semble néanmoins être un homme esseulé avec les nombreuses saignées constatées à l’Afp.
‘’Je suis prêt’’. Tel était l’intitulé de l’appel du 16 juin 1999 lancé par le président Moustapha Niasse, trois ans après le congrès sans débat de 1996 au PS. Jetant les bases d’une nouvelle dynamique politique, Moustapha Niasse annonce sa démission de ce parti et sa candidature à l’élection présidentielle de 2000.Récoltant près de 17% lors de cette dite élection, Moustapha Niasse est troisième et fera basculer cette élection de 2000 en soutenant au deuxième tour Me Abdoulaye Wade qui deviendra président de la République en mettant fin à 40 ans de règne du Ps. Depuis cette date, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le ‘’survivant‘’ a été le premier ministre de la première alternance du Sénégal avant de rompre son alliance avec le Président Wade.
En 2012, après 11 ans dans l’opposition, il sera encore décisif en portant son choix au deuxième tour sur le président Macky Sall avec qui il chemine jusqu’à présent. Mais son compagnonnage avec le président de la République ne sera pas une sinécure pour l’actuel président de l’Assemblée nationale avec plusieurs ruptures notées dont la plus emblématique est sans doute celle du ministre Malick Gakou. Et le bilan de cet appel semble mitigé. ‘’Cet appel est entré dans l’histoire, mais pas lui Moustapha Niasse. Il en est d’ailleurs incapable, car c’est un homme qui ne fera jamais l’Histoire et qui ne sait faire, malheureusement, que des histoires. Si j’ai un seul regret dans ma vie, c’est vraiment d’avoir pensé un moment pouvoir bâtir quelque chose de grand et de bénéfique aux Sénégalais avec un homme comme Moustapha Niasse. Même du haut de ses presque 80 ans, il restera toujours l’homme du «téesànte», et rien n’y fera’’, avait soutenu Mamadou Goumbala, membre du Grand Parti et ancien compagnon du président Moustapha Niasse.
Acceptant de suivre Malick Gakou après sa rupture avec son mentor de toujours, M. Goumbala ajoute : ‘’Moustapha Niasse n’a jamais su mesurer la portée de cet Appel que nous n’avions fait, ni pour assouvir des ambitions personnelles, ni pour prendre une revanche sur l’histoire. Ce qui était, malheureusement, l’objectif caché de Moustapha Niasse, comme en témoigne son adversité farouche à l’endroit d’Abdou Diouf et l’esprit revanchard qui l’a toujours caractérisé’’. A l’en croire, l’Afp a déjà été vendue et adjugée depuis le 10 mars 2014 (le jour où Moustapha Niasse avait décidé que l’AFP n’aurait pas de candidat en 2019). L’on se souvient aussi, après son exclusion de l’AFP en mars 2015, de Malick Gakou qui avait tiré à boulets rouges sur son ancien patron : ‘’Au Sénégal, les anciens veulent conserver le pouvoir pour des raisons inavouées, et la nouvelle génération doit les pousser à partir à la retraite politique’’, fulminait-il. Dans le même sillage, l’ex-porte-parole de l’AFP Hélène Tine soulignait elle aussi que Moustapha Niasse était âgé et que, comme Senghor, il devait passer le témoin à la jeune génération.
L’AFP REAFFIRME SONANCRAGE A LA COALITION BENNO BOKK YAAKAAR
Toutefois, pour le secrétariat politique de l’AFP, la Déclaration du 16 juin 1999 n’est pas seulement une date repère dans le parcours remarquable de l’AFP en 21 ans. Elle participe de l’identité du Parti. ‘’Déclinée sur le mode de la dénonciation et de l’axe programmatique, elle a servi de viatique sur la trajectoire parsemée d’épreuves analysées, affrontées et surmontées’’, soutient le secrétariat politique de l’AFP dans un communiqué publié à l’occasion des 21 ans de cette Appel du 16 juin 1999 avant d’ajouter : ‘’Avec une densité solennelle, Moustapha Niasse a campé les principes et les idéaux qui sous-tendent la République, en évoquant le sort de plusieurs segments importants de la population, qu’il s’agisse des jeunes, des femmes, des travailleurs ou du paysannat. Au plan social, l’école sénégalaise, l’emploi, la santé et la justice sont au cœur du document. La justice, entendue au plan social, mais également comme un pouvoir indispensable dans l’Etat républicain’’.
Par ailleurs, le communiqué rappelle que l’AFP qui est, et qui reste une composante importante de la Coalition BBY, continue de promouvoir, avec le Chef de l’Etat, le Président Macky Sall, qui est le Président de la Coalition, le culte de l’Excellence et celui de l’effort organisé ainsi que la mise en pratique, dans la solidarité et dans le partage des idéaux républicains, des programmes concertés de développement humain. Aujourd’hui, ajoute-t-il, Président de l’Assemblée nationale, la deuxième Institution de notre pays, Secrétaire général de l’AFP, Moustapha Niasse et le Parti assument totalement leur engagement au sein de la Grande Majorité présidentielle, tout en gardant leur identité en tant que composante moulée dans des péripéties d’une histoire récente, palpitante et exaltante.
«LE BRT VA GENERER PLUS DE 1 500 EMPLOIS»
Sur l’utilité du projet, le ministre des Transports Oumar Youm parle de deux niveaux : social et environnemental. « Le projet va recruter plus de 1 500 emplois. Et pour cette première phase, il y a 380 emplois dont 300 sont Sénégalais.
Le ministre des transports terrestres a exprimé son satisfécit hier sur les chantiers du bus rapide transit (Brt) au niveau de la commune de wakhinane-nimzaat. «Je suis très satisfait de ce qui a été fait ici mais aussi des dispositions qui ont été prises par l’entreprise avec les instructions données par le chef de l’etat pour le respect des délais de délivrance de ces travaux», a fait savoir le Ministre Omar Youm
«Je suis impressionné par la mobilisation en termes de ressources humaines et matérielles avec ces unités de production que nous venons de visiter au niveau de la base, qui permettent d’accélérer la cadence du projet qui a un peu souffert du rythme de la Covid19. Nous avons constaté une réduction de cadence d’environ 30 à 40% sur l’essentiel des grands projets qui nécessitent une ressource humaine extérieure. C’est dire que Crbc est en train de réussir le pari du respect du délai», déclaré Me Omar Youm.
Le ministres des Infrastructures a aussi salué le degré d’engagement des collectivités territoriales. «L’autre aspect de satisfaction, c’est l’implication des collectivités territoriales, en collaboration avec l’administration territoriale, pour la libération des emprises et la conciliation avec les populations. Mettre les populations au cœur de l’action publique», a-t-il martelé. Sur l’utilité du projet Brt, le ministre des Transports parle de deux niveaux : social et environnemental. « Le projet va recruter plus de 1 500 emplois. Et pour cette première phase, il y a 380 emplois dont 300 sont Sénégalais.
Particulièrement, ces emplois sont domestiqués car ils répondent à une logique de ciblage pour prendre les jeunes sur les communes traversées par le projet. En termes de retombées environnementales, il y a aussi des atouts. Ce projet va cohabiter avec un autre projet de restructuration du réseau urbain qui est très important dans la région de Dakar pour l’amélioration du service de transport», ajoute-t-il. « Je suis ici en présence du Préfet du Département de Guédiawaye, des autorités territoriales et locales, et des entreprises pour mesurer le niveau d’organisation de tous les intervenants dans le cadre de ce très grand projet du Brt qui pose les jalons d’un transport collectif, structuré, moderne et performant», dit-il.
Sur le problème des travaux à ciel ouvert avec l’hivernage qui inquiète les populations du fait de la psychose de nouvelles inondations, le ministre des Transports rassure : « Cette requête a été portée tout de suite par le maire avec beaucoup de pragmatisme. L’Ageroute a pris note. Nous allons mettre en place un comité local pour évaluer les besoins et envisager des solutions durables pour les populations. »
LES PRODUCTEURS DE RIZ DANS LA TOURMENTE
Dans le département de Fatick, la production rizicole a connu une baisse à cause de la salinité des terres.
Dans le département de Fatick, la production rizicole a connu une baisse à cause de la salinité des terres. Les rizières ont presque tari dans l’arrondissement de Fimela où plus d’un tiers des surfaces cultivables sont affectés par le sel. Une situation préoccupante pour les producteurs de riz qui ne savent plus à quel saint se vouer.
L’agriculture fatickoise est fortement menacée aujourd’hui dans le département où la salinité gagne du terrain de jour en jour. La production rizicole a en effet connu une baisse considérable dans tout le département, notamment dans l’arrondissement de Fimela et dans la commune de Diouroup. Plus d’un tiers des terres cultivables sont aujourd’hui affectés par le sel. Une situation particulièrement préoccupante pour les partenaires, autorités administratives, mais aussi et surtout pour les producteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. «Nos rizières ont presque toutes tari», relève Babou Gning qui ajoute que les populations de cette partie de la région de Fatick peinent depuis trois ans à faire une assez bonne production rizicole
. « Si le riz arrive à maturation, il y a toujours l’effet du sel qui fait que cela sèche rapidement.» Conséquence : la production est quasi inexistante. «Par exemple, dans la commune de Djoffior, à Djilas, Fimela, la vallée de Kobongoy jusqu’à Palmarin, la production de riz y est impossible depuis des années», ajoute le représentant du Programme de Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle du Sahel (P2RS) à Djoffior. Et pourtant, des ouvrages hydro-agricoles sont construits un peu partout dans ces localités. Une situation qui interpelle plus d’un, si l’on se fie aux déclarations des techniciens de l’agriculture dans la zone. «Nous croyons que ce sont les aménagements intérieurs et la gestion des ouvrages qui posent problème», a soutenu Babou Gning qui préconise un apport organique pour récupérer ces terres salées.
La divagation des animaux constitue également un frein à l’atteinte des objectifs pour l’autosuffisance en riz dans le département de Fatick. Selon Ousmane Diédhiou, sous-préfet de l’arrondissement de Fimela, des plaintes sont chaque jour déposées à son niveau pour cause de divagations d’animaux dans les champs d’autrui. Septième région productrice de riz au Sénégal l’année dernière, Fatick est en passe de faire partie des dernières régions à produire du riz dans le pays. Ce, malgré le courage et la détermination des producteurs.
«NOUS AVONS FAIT FAUSSE ROUTE ET BEAUCOUP DEPENSE»
Meissa Babou, économiste, pense que le Sénégal est plutôt victime de la politique financière d’Amadou Ba que de la pandémie de covid-19.
Il ressort de la mission virtuelle tenue par le fonds Monétaire International du 2 au 12 juin 2020 qu’avec la covid-19, le déficit budgétaire du Sénégal est prévu cette année à un taux de 6,1% du pIb. une prévision rendue publique quelques jours après que l’agence de notation Moody’s a placé la notation de notre en revue pour dégradation. Analysant les conséquences de cette situation sur l’économie du Sénégal pour «L’As», l’économiste Meissa Babou estime que le Sénégal a fait fausse route et a beaucoup dépensé sans en tirer les fruits. Mieux, il pense que le Sénégal est plutôt victime de la politique financière d’Amadou Ba que de la pandémie de covid-19.
La pandémie de Covid-19 va sans aucun doute exacerber la santé budgétaire de bon nombre de pays. Pour ce qui est du nôtre, le Fmi vient de le confirmer. Avec la crise sanitaire qui a entraîné une profonde récession économique, le Sénégal va connaître en 2020 un déficit budgétaire prévisionnel de 6,1% du PIB.
A en croire l’économiste Meissa Babou, ce déficit se justifie avec cette pandémie. Mieux, dit-il, le Sénégal a peut-être même des dépenses extra budgétaires de presque 1000 milliards qui n’étaient pas prévues. « Donc, nous sommes allés emprunter en plus de tout ce qui était prévu dans l’ordre de 4% de déficit budgétaire. Et, si vous y ajoutez les nouveaux emprunts pour lutter contre la Covid-19, on se retrouve effectivement dans une situation comme celle-là avec un déficit budgétaire assez élevé », analyse l’économiste.
En outre, renseigne-t-il, ce déficit budgétaire risque même de perturber le bon démarrage du deuxième Programme d’Action Prioritaire de la seconde phase du Plan Sénégal Emergent, prévu entre l’échéance 2019-2023. « Le PAP II, comme beaucoup d’investissements qui étaient prévus pour l’objectif 2020, est à l’eau parce qu’on a retiré plus de 400 milliards dans ce budget dont 200 milliards d’impôts non recouvrés et d’annulation de quelques frais », explique-t-il. Bref, selon Meissa Babou, tous les financements sont aujourd’hui à revoir car Covid-19 oblige. A cet effet, il invite le gouvernement à revoir sa stratégie et à être plutôt dans ce que le Ministre de l’Economie, du Plan et de Coopération, Amadou Hott a appelé un nouveau PSE II. C’est-à-dire, résume-t-il, un PSE qui va tenir en compte désormais de beaucoup de choses par rapport aux leçons reçues de la pandémie.
Et l’économiste pense que le PAP II ne peut pas échapper à cette réorientation stratégique du gouvernement. Sur un autre registre, le déficit budgétaire risque de constituer un frein pour l’adoption de la nouvelle monnaie unique de la zone monétaire ouest africaine. Les Etats doivent remplir au moins quelques critères dont un déficit budgétaire de 3%. Mais selon Meissa Babou, ce sera dommage car beaucoup de pays ne pourront pas respecter les critères de convergence à cause d’un déficit budgétaire, un taux de croissance un peu minimal ou un niveau de dette très élevé parce que tous les pays sont en train de s’endetter. Car, dit-il, nous sommes dans une situation exceptionnelle avec des conditions de redémarrage de l’activité économique très difficiles. Pour lui, la situation actuelle recommande deux choses : soit aller vers la mise en place de la monnaie unique avec ces critères, soit alors repousser l’échéance. A cet effet, indique-t-il, les critères ne doivent pas être un frein. Mais, dit-il, c’est aux Chefs d’Etats de décider.
MOODY’S PLACE LA NOTATION DU SENEGAL SOUS REVUE EN DEGRADATION
Le placement de la notation du Sénégal était prévisible bien avant sa participation à l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD). C’est l’avis de l’économiste Meissa Babou. Car, note-t-il, le Sénégal était à quelques points du niveau d’endettement plus élevé de 70%. Mieux, dit-il, récemment, le Sénégal a bénéficié des financements de la part des institutions financières qui avoisinent les 550 milliards. Donc, conclut l’économiste, la coupe était déjà pleine. Et puis, ajoute-t-il, à force de crier pour obtenir l’annulation de la dette, cela a fait peur à beaucoup d’investisseurs qui vont se dire que le Sénégal a des problèmes.
Ensuite, argumente-t-il, les bailleurs comprennent parfaitement que le Sénégal est un pays où quand l’économie ne va pas, la fiscalité aussi va souffrir. « Si, on met tout cela ensemble avec un taux de croissance prévu seulement de 1,1%, cela signifie que ce pays n’aura plus moyen, d’ici quelques années plus tard, de faire face à ses engagements », estime Meissa Babou.
Par ailleurs, commente-t-il, si un Etat craint ses notations, c’est parce que d’abord, cet Etat n’a plus de caution sur le marché. Ensuite, poursuit-il, les créanciers privés vont prêter au pays à des taux élevés. Parce que, dit-il, ce pays devient un pays à risque et c’est très mauvais pour un Etat d’être très mal vu par les bailleurs de fonds. « Je pense qu’on ne doit pas seulement imputer la situation à la Covid-19 car bien avant, nous étions dans une situation difficile. La preuve par la dette intérieure qu’on ne peut pas payer et toutes les autres difficultés de trésorerie qui continuent à être dénoncées. Je crois que tout cela est imputable à la mauvaise politique financière engagée par Amadou Ba depuis plus de 7 ans », martèle-t-il.
Avec cette posture, prévient-il, le Sénégal va perdre dans le marchandage parce que nous avons perdu la crédibilité et la confiance des bailleurs. Et dans ce cas, dit-il, les taux d’intérêt vont flamber. Pire, ajoute il, nous risquons de nous retrouver avec des fonds que l’on appelle des fonds vautours qui vont creuser davantage notre déficit. « Je pense que nous avons fait fausse route et que nous avons beaucoup dépensé. Aujourd’hui, si on fait le diagnostic, les Sénégalais ne peuvent pas dire par où est passé cet emprunt colossal de plus de 9 000 milliards sans compter les budgets qui sont votés tous les ans et aussi notre fiscalité qui pèse plus de 2500 à 3000 milliards par année », estime Meissa Babou. Avant d’indiquer que le Sénégal a un problème d’utilisation rationnelle des ressources. C’est pourquoi, conclut-il, non seulement le gouvernement peine à survivre, mais aussi les citoyens sont en train de payer les pots cassés avec des denrées dont les prix ne cessent de flamber.
UNE ÉMISSION DE LIKA SIDIBÉ
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UNE CHAOTIQUE GESTION DU COVID-19
EXCLUSIF SENEPLUS : Une communication basée sur la culpabilisation au détriment de la responsabilisation - Manque de lisibilité des données rendues publiques - Nécessité d'un traçage basé sur le système communautaire - AU FOND DES CHOSES AVEC BATHIO DIENG
Le Dr Bathio Dieng, épidémiologiste, recommande de tester massivement dans les zones clusters et de procéder à un traçage rigoureux basé sur le système communautaire. De l’avis de l’experte en santé publique, diplômée de la faculté de Médecine de l’université de Sydney en Australie, la gestion globale de la Covid-19 au Sénégal est chaotique.
A son avis, tout a été surtout faussé dès le départ par une communication qui culpabilise en lieu et place d’une communication qui devait conduire à la responsabilisation des populations.
Le Dr Bathio Dieng est l’invité de Lika Sidibé dans l’émission Au fond des choses.
74 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET SIX NOUVEAUX DÉCÈS
Le ministère de la Santé a fait état mardi de 74 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus, pour un total de 5.247 cas depuis l’apparition de la pandémie dans le pays le 2 mars.
Dakar, 16 juin (APS) - Le ministère de la Santé a fait état mardi de 74 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus, pour un total de 5.247 cas depuis l’apparition de la pandémie dans le pays le 2 mars.
Sur 999 tests réalisés au cours des 24 heures heures, "74 sont revenus positifs, dont 64 cas contacts suivis et 10 cas issus de la transmission communautaire’’, a indiqué le directeur de cabinet du ministre de la Santé, docteur Alyose Waly Diouf.
Les cas issus de la transmission communautaire proviennent de Point E (2), Grand Yoff (1), Yeumbeul(1), Rufisque (1), Diourbel (1), Touba (4), a indiqué le Dr. Diouf en donnant le bilan de la pandémie.
Il a signalé que 101 patients sont sortis de l’hôpital, ce qui porte à 3.525 le nombre de personnes ayant guéri depuis l’apparition de la pandémie le 2 mars. Mais, 22 autres patients sont toujours en réanimation, a-t-il souligné.
Un record de décès a été enregistré dans les hôpitaux, avec six patients qui ont succombé à la maladie au cours des 24 dernières heures. Au total, 70 personnes ont perdu la vie depuis que la maladie s’est déclarée dans le pays.
A la date d’aujourd’hui, le Sénégal comptabilise 5.247 cas dont 3.525 guéris. Les 1.651 autres patients sont encore sous traitement dans les différentes structures de prise en charge.
TROIS PROPRIETAIRES TERRIENS EN GARDE A VUE
Le feu couve dans la commune de Niaguis, plus précisément à Kantène, Mandina Mankagne, Boucotte Mankagne, Baraf et Djibauna, des villages frontaliers à la Guinée Bissau
Trois membres du Comité de veille et d’alerte mis en place par les populations des villages impactés par le lotissement n°14746 du 18 août 2017, sont en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Boudody, centre-ville de Ziguinchor, et devraient être présentés au procureur, ce jour. Ces derniers sont accusés par la municipalité de Niaguis d’avoir détruit des bornes dudit lotissement. Sur les raisons de la brouille, les populations accusent la municipalité d’avoir modifié la clé de répartition des lots et gonflé les superficies dans le document présenté au gouverneur, dans le but de justifier les dépassements, alors que sur le plan réel, c’est tout autre. La mairie joint au téléphone a préféré ne pas entrer dans le fond du dossier car ce dernier est entre les mains de la justice.
Le feu couve dans la commune de Niaguis, plus précisément à Kantène, Mandina Mankagne, Boucotte Mankagne, Baraf et Djibauna, des villages frontaliers à la Guinée Bissau. Pour cause, le litige foncier qui oppose les autochtones à la municipalité a pris une tournure inquiétante. Trois membres du Comité de veille et d’alerte mis en place par les populations des villages impactés par le lotissement n°14746 du 18 août 2017, sont ainsi en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Boudody, centre-ville de Ziguinchor, depuis vendredi dernier. Il s’agit de Benoit Diatta, Idrissa Sané et Abdou Diémé, tous membres actifs de ce dit comité créé par les populations de ces villages cités ci-dessus pour défendre les intérêts des autochtones.
Sur les raisons de leur arrestation, il nous revient que ces derniers sont accusés par la mairie de Niaguis d’avoir détruit les bornes érigées dans le cadre du lotissement des villages. A l’origine de la brouille entre la municipalité de Niaguis et certaines populations impactées par ledit lotissement, la clé de répartition des lots imposée par la municipalité, contrairement à ce qui avait été retenu dans le protocole. De l’avis des membres de ce comité, il avait été convenu de céder à la mairie 40% des lots et 60% aux propriétaires des terres. Une répartition acceptée bien qu’étant en deçà de la norme nationale, à savoir 30% pour la municipalité et 70% pour les populations, parce que c’est la mairie qui se charge du financement du lotissement. Le comble, se désolent les membres dudit comité, la municipalité est revenue pour imposer une autre clé de répartition, en prélevant d’abord 50% de l’espace pour les infrastructures sociaux et la voirie, puis en procédant à la distribution des lots, selon le quota fixé tout au début. Une clé d’attribution des lots que les populations de ces 5 villages ont rejetée catégoriquement en bloquant la distribution des lots, non sans s’en ouvrir au gouverneur de Ziguinchor.
Pour justifier le dépassement de 30 à 50% prélevés pour les infrastructures sociales de base, devant le gouverneur et les représentants des différentes parties prenantes, révèlent toujours les membres dudit comité, les agents de la municipalité et l’entreprise en charge du lotissement, à savoir Toit du Sud, auraient «gonflé» les superficies dans le document distribué au niveau de la gouvernance, le 31 juillet 2019. A titre d’exemple, ils indiquent que dans ledit document, au niveau de l’école élémentaire 1, il est mentionné une superficie de 24.086 m², alors que sur le plan de masse réel qui leur a été refusé, mais distribué aux délégués de quartier, ladite école 1 dispose de 14.790 m². Pour la deuxième école élémentaire, ils diront que dans le document distribué à la gouvernance, il est indiqué que la superficie fait 40.000 m², alors que sur le plan, ce n’est en réalité que 12.696 m². Malgré le refus des propriétaires terriens, expliquent toujours les populations impactées, les autorités municipales ont procédé à une distribution en sourdine.
Pis, des lots seraient en train d’être vendus nuitamment ou même très tôt le matin, avant même la fin du lotissement. Ce qui avait poussé les membres du comité à installer un comité de veille au niveau des lotissements pour surveiller les lots qui sont visités à leur insu. Lassés par l’inaction des autorités et la poursuite des actes de la mairie, les membres du comité ont décidé de passer à la vitesse supérieure en détruisant des bornes.
WANDIFA CISSE, PREMIER ADJOINT AU MAIRE DE NIAGUIS : «Tous ceux qui sont arrêtés ne sont pas de Niaguis, ce sont des acquéreurs»
Joint au téléphone, le Premier adjoint au maire de la commune de Niaguis, Wandifa Cissé, reconnait être l’auteur de la plainte qui a conduit à la garde à vue de 3 membres du comité de veille et d’alerte. Il accuse en fait ces derniers d’avoir «de manière délibérée, arraché les bornes du lotissement. Ils ont encore projeté une autre journée pour aller faire la même chose. Si on n’intervient pas, ils vont tous détériorer. C’est pour cela que nous avons saisi la justice pour qu’ils s’expliquent». Tout en refusant de se prononcer sur le fond du dossier, sous le prétexte que l’affaire est pendante devant la justice, il a tout de même laissé entendre que la bande à Idrissa Sané, Abdou Dièmé, Benoit Diatta, etc, tous en garde à vue, ne sont pas des autochtones de Niaguis. Selon lui, «tous ceux qui sont en train de s’agiter présentement, en réalité, ce ne sont pas des propriétaires terriens. C’est des acquéreurs. Le protocole a été très clair sur ça. Ce protocole, nous l’avons fait avec les populations résidentes. Tous ceux qui sont interpellés aujourd’hui ne sont pas des populations résidentes. Ce sont des gens qui viennent d’ailleurs, principalement des communes d’Oussouye et Ziguinchor. Ce ne sont pas des habitants de la commune de Niaguis». Il s’est ainsi offusqué que des gens qui ne sont pas de la localité s’opposent à un projet de développement de Niaguis. Qui plus est, martèle-t-il, «ce lotissement, c’est une préoccupation des populations à laquelle nous avons tenté de répondre. Il y a un protocole qui a été signé et nous sommes en train de le suivre». Le Premier adjoint au maire, Wandifa Cissé, dira tout de même que la mairie n’a jamais fermé ses portes et est ouverte au dialogue, si bien évidemment les récalcitrants revenaient à la raison. Cela, tout en prévenant que le Sénégal est un pays de droit.