Doucement, tout doucement ! Il faut qu’on se calme et pas d’affolement. Calmos, les gars ! Le pays est déjà sens dessus- dessous pour qu’on en rajoute avec des étincelles. Surtout au moment où le chef désengorge nos prisons en libérant des faussaires et des bandits de grands chemins, fossoyeurs de notre économie. C’est une gigantesque balafre pour la démocratie sénégalaise de voir un activiste qui a l’habitude de faire dans le show sans gros effet, en prison. Bref, le garçon n’a aucune capacité de nuisance si ce n’est faire du bruit. Et depuis hier, c’est un journaliste qu’on a privé de liberté pour des broutilles. Même si le Monsieur a l’habitude de faire dans l’exagération, ce n’est pas une raison de l’envoyer en prison pour si peu. Y a d’autres méthodes plus diplomatiques, surtout en cette période de grande contamination. Rien n’explique la présence de notre confrère en prison. D’ailleurs, le chef en avait fait sa profession de foi, jurant qu’aucun journaliste ne serait en prison pour ses écrits. Plutôt que de priver d’honnêtes gens de leur liberté, le pouvoir et ses alliés doivent s’occuper d’autres urgences. ce au moment où ils sont les seuls à se satisfaire de la gestion du covid-19 par leur champion alors que le nombre de morts s’allonge et que la pandémie a complètement attaqué le pays. ces gens poussent le ridicule jusqu’à insinuer que le chef a payé de sa poche pour rapatrier nos compatriotes bloqués à l’étranger ! En tout cas, la campagne agricole est hypothéquée et les populations attendent désespérément l‘aide alimentaire promise. La famine, une vraie bombe qu’il faut vite désamorcer. Sans compter cette eau qui manque mais qui manque ! Fâcheux, au moment où on nous demande de nous laver les mains à tout instant, surtout en cette période de canicule… Pendant donc que tout est urgence, ces messieurs qui ne voient pas plus loin que leur bout de nez, se mettent dans l’intimidation. Du calme, messieurs et dames !
KACCOOR BI
L’ETAT D’URGENCE FRAGILISE : DEMAIN, LE COUVRE-FEU A PARTIR DE…04 H DU MATIN
Les dernières manifestations sociales à Dakar, Mbour, Mbacké, Touba, Thiès etc. ont complètement fragilisé l’état d’urgence. Pour cause, le président Macky sall a allégé le couvre-feu nocturne et ordonné la reprise des transports en commun entre les régions. Le couvre-feu qui entrait en vigueur à 20h, d’abord, a été repoussé à 21 h puis 23 h jusqu’à 5 h du matin. Malgré cette heure tardive que « Le témoin » quotidien avait qualifiée de « couvre-sommeil », les populations continuent de repousser les « 23 h » au-delà par des violations flagrantes en cette période chaleur. Allez-vous aventurer dans les quartiers de grand-Dakar, Niary-Tally, Pikine, Thiaroye-gare, Parcelles Assainies, Guédiawaye etc. (voir notre article sur la banlieue), les gens déambulent dans les rues jusqu’au petit matin. A la Sicap Liberté, on nous souffle qu’un bar-dancing fonctionne nuitamment. Dès que les derniers clients et mélomanes entrent à 23 h, on ferme les portes pour que plus personne ne sorte jusqu’ 05 heures du matin. A ce rythme, il y a de quoi instaurer le couvre-feu de 04 h à 05 h du matin c’est-à-dire à l’heure où les dancings ferment et où les clients noctambules rentrent chez eux. Encore, encore, le constat est triste et amer à l’hôpital Idrissa Pouye de grand-Yoff ex-cto et au samu-Municipal de Dakar où les personnels de santé ne portent pratiquement plus de masques. Dans les couloirs comme dans les salles de consultation, la plupart des médecins, infirmiers et brancardiers se sont débarrassés de leurs masques. Et les rares porteurs les mettent sur le menton c’est-à-dire au-dessous du nez et de la bouche. Partout à Dakar, la vie reprend en toute insécurité sanitaire. Sans oublier les plages où les vacanciers se rebellent contre les forces de l’ordre pour réclamer leur liberté de baignade. Autrement dit, que les maillots de bain se substituent aux masques de la covid19. Les gestes de défiance se multiplient alors que dans certains pays aux citoyens disciplinés et militarisés comme en Guinée-equatoriale, en Mauritanie etc., il suffit d’un drapeau-rouge ou d’un simple panneau « Baignade interdite » pour que tout le monde s’exécute! Pendant ce temps au pays de Macky sall, c’est le recours aux grenades lacrymogènes pour disperser les récalcitrants. Comme disait notre dirpub MON, il nous faudra un jour un président comme Yaya Jammeh !
JUSTICE CHEIKH YERIM SECK EDIFIE CE MERCREDI, LE PARQUET VEUT UN MANDAT DE DEPOT
cela ne sent pas bon pour cheikh Yérim Seck. Le patron de « Yérim Post » pourrait retourner en prison ce mercredi puisque le Parquet a demandé le mandat de dépôt. Il connaîtra son sort aujourd’hui. Selon les informations de Libération online, le parquet, qui a sollicité l’ouverture d’une information judiciaire, a requis le mandat de dépôt. Pourtant déféré tôt au Parquet hier matin par les hommes en bleu de la Brigade de recherches, l’ancien journaliste de Jeune Afrique n’avait pas pu être entendu par le doyen des juges qui a reçu un réquisitoire du Procureur de la République pour l’ouverture d’une information judiciaire dans ce dossier. si le doyen des juges n’a pas pu entendre cheikh Yérim Seck, c’est parce que, selon Libération online, il interrogeait les parties civiles dans le cadre de l’affaire Olivier Brice sylvain. Cheikh Yérim Seck est ainsi poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie entre autres. Il avait aussi mouillé le ministre de la Justice Me Malick sall et certains magistrats dans ce dossier qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
CDEPS : L’EMPRISONNEMENT DE YERIM SECK, UN ACTE D’UN AUTRE AGE
Prenant les devants, le conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal «CDEPS » a indiqué qu’un emprisonnement de cheikh Yérim Seck serait un acte d’un autre âge dans une société démocratique. Mamadou Ibra Kane et Cie ont exigé la libération immédiate de cheikh Yérim Seck pour qu’il puisse comparaître libre devant un tribunal en cas de jugement. « Le CDEPS considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression. Dans cette période de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté. L’arsenal juridique sénégalais comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc. Cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou déprisonnalisation des délits de presse » souligne le document parvenu à la Rédaction
GAGNER THIES PAR MACKY SALL : HABIB NIANG SE DIT PRET A RELEVER LE DEFI.
S’il y a un homme politique qui aime relever les défis, c’est bien le président du Mouvement And suxxali Sénégal, Habib Niang. Malgré la puissance de Idrissa Seck à Thiès qui reste incontestablement la base politique de ce dernier, Habib Niang se dit prêt à relever le défi de donner la victoire à la prochaine élection locale au président Macky sall dans la capitale du Rail. En tout cas, c’est ce qu’a soutenu le patron du cadastre de Guédiawaye ce dimanche à Thiès lors de l’émission sortie de Walf tv. « Si on dit qu’Idrissa Seck est en territoire conquis à Thiès, c’est que les gens n’ont pas bien regardé la cartographie de Thiès. Prenons l’exemple des jeunes de Thiès qui sont éveillés maintenant et savent ce qui est bien pour eux. Le mouvement And Suxxali Sénégal est venu à Thiès en amenant une autre manière de faire de la politique. Une rupture totale avec ce qui se faisait jusqu’ici dans la ville de Thiès » indique Habib Niang. interpellé sur les défaites successives de Macky sall depuis 2012 à Thiès malgré la nomination d’une pléthore de responsables politique à différentes fonctions, le leader de And suxxali Sénégal, entouré de ses fidèles, tout en reconnaissant une telle situation estime cependant qu’il y a un vrai changement de la donne. « A mon humble avis, le président est prêt à donner à un fils de Thiès des responsabilités importantes ou des postes sensibles dans les affaires du pays. Toutefois si ce dernier ne parvient pas à renverser la donne politique à Thiès, il sera chassé par le président. C’est indéniable. En tout cas, ceux qui sont avec moi sont prêts à redonner Thiès au président Macky Sall. Ce qui est déplorable chez des responsables politiques thiessois proches du président Macky Sall, c’est qu’ils ne cherchent que du buzz. Certains d’entre eux entrent au palais la nuit pour essayer d’amadouer le chef de l’Etat » souligne avec verve Habib Niang. ce dernier se dit disposé à accompagner Macky sall jusqu’en 2024. et même laisser la politique éventuellement lorsque le président quittera le pouvoir.
Le Procureur corse l’addition pour Cheikh Yérim Seck
Le journaliste Cheikh Yérim Seck a été déféré hier devant le procureur. Visiblement, Serigne Bassirou Guèye veut l’ouverture d’une information judiciaire contre lui en lieu et place d’un flagrant délit. Il a visé les chefs d’accusation de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation contre la Gendarmerie. Hier, notre confrère n’a pu faire face au juge d’instruction. Il a donc bénéficié d’un retour de parquet. Avec la levée de boucliers, espérons que le monstre reculera. Il lui est reproché d’avoir déclaré sans preuve que dans l’affaire Batiplus, la Gendarmerie a mis la main sur 4 milliards en espèces et non près de 700 millions comme indiqué par les enquêteurs. Aussi, a-t-il ajouté que pour faire décompte, les pandores ont dû recourir au service d’une dame travaillant dans une banque. Ce qui est faux d’après des gendarmes de la Section de Recherche dont l’audition est attendue.
Le Cdeps exige la libération de Cheikh Yérim Seck
Notre confrère Cheikh Yérim Seck, arrêté par la Gendarmerie dans l’affaire Batiplus, a le soutien de tous les acteurs des médias sans exception. Ces derniers engagent la lutte pour sa libération au moment où Cheikh Yérim Seck fait l’objet d’un retour de parquet. Le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de presse et d’expression. A les en croire, dans ce contexte de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté. Les patrons de presse considèrent l’emprisonnement du journaliste Cheikh Yérim Seck comme un acte d’un autre âge dans une société démocratique. Parce que l’arsenal juridique sénégalais, clament-ils, comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc. Pour le Cdeps, cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou dépersonnalisation des délits de presse. Le Conseil exige la libération immédiate de Cheikh Yérim Seck.
Le Synpics rue dans les brancards
Restons dans l’affaire Cheikh Yérim Seck pour dire que le Synpics n’est pas en reste dans le combat pour la libération de notre confrère. Le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, qui a pris langue avec les avocats de M. Seck, marque sa solidarité au confrère avant de rappeler que la protection des sources d’information du journaliste est la base de la liberté de presse et constitue un pilier essentiel de la déontologie journalistique. Par conséquent, précise Bamba Kassé, il ne saurait, en aucune manière, être demandé à un journaliste de trahir ses sources. Donc demander à Cheikh Yérim Seck les preuves de ses propos reste à ses yeux en totale contradiction avec la liberté de la presse. Pour Bamba Kassé, il s’agit d’une démarche inopportune d’autant que l’affaire pour laquelle Cheikh Yérim Seck est entendue est pendante devant la justice et fait déjà l’objet de plusieurs traitements dans les médias.
La Convention des Jeunes Reporters dans tous ses états L
a Convention des Jeunes Reporters du Sénégal s’y met. Les jeunes reporters s’inquiètent des atteintes répétitives et dangereuses orchestrées par le régime actuel contre la liberté de la presse. Pour eux, l’arrestation de Cheikh Yérim Seck pour diffusion de fausses nouvelles n’est qu’une dernière et honteuse illustration. Puisque, disent-ils, les atteintes à la liberté de presse ne cessent de s’empirer depuis l’avènement de Me Malick Sall à la tête du département de la Justice. Mais au-delà de la personne de Cheikh Yérim, la convention des jeunes reporters craint que ses membres qui travaillent sur des dossiers sensibles et relatifs à la bonne gouvernance, à la justice et à la corruption, ne soient les prochaines victimes de cette jurisprudence inique.
Macky Sall chez Mimi Touré
Malgré la psychose, le chef de l’Etat s’est rendu hier au domicile de la présidente du Conseil économique social et environnemental pour lui présenter ses condoléances à la suite du rappel à Dieu de la mère de cette dernière. Sans tambour ni trompette, Macky Sall y a débarqué avec seulement deux gardes. Lorsqu’il a pris la parole, il a surtout rappelé son compagnonnage avec Aminata Touré pour la préservation du pays depuis 2011. Lui renouvelant sa confiance, le chef de l’Etat a également salué son engagement. Dans le même sillage, le Président a indiqué que la défunte fut aussi sa mère qui lui prodiguait des conseils. Au nom de la famille, l’ancien ministre Madieyna Diouf a remercié le chef de l’Etat avant de magnifier les relations qu’il entretient avec Aminata Touré. En définitive, Mimi Touré qui lui a présenté ses collaborateurs, parents et alliés, a remercié son hôte pour la spontanéité de son geste qui atteste des relations fraternelles qui les lient. Mimi Touré a perdu sa mère Nafissatou Sow avant-hier. Elle a été enterrée à Yoff. L’AS présente ses sincères condoléances à la famille éplorée.
Abdou Diouf chez Mimi
Dans une de nos précédente éditions, nous vous révélions que Me Wade était à Dakar depuis plus d’un an et était en train de rédiger ses mémoires. Eh bien ! Il n’est pas le seul parce que son prédécesseur Abdou Diouf est également dans la capitale sénégalaise depuis plusieurs mois. D’ailleurs hier, il a été aperçu au domicile familial d’Aminata Touré où il était venu présenter ses condoléances à l’ancienne Première ministre qui a perdu sa mère. Il a été précédé par Macky Sall qui y est allé vers 15 heures. Dire que pour la première fois, nous avons deux anciens présidents qui vivent discrètement dans le pays. C’est rare pour être souligné.
Le Dc de Aly Ngouille Ndiaye et huit autres testés positifs
Le ministre de l’Intérieur a bien fait de se mettre en quatorzaine. Heureusement d’ailleurs qu’il a été testé négatif à la covid-19. En revanche, L’AS a appris que son directeur de cabinet et huit autres personnes contacts du major testé positif en fin de semaine dernière ont été contaminées. Pour la plupart, ce sont des asymptomatiques. D’ailleurs, le cabinet a été désinfecté. Prompt rétablissement à ce beau monde.
Crépitement d’armes à Adéane
Le retour des populations déplacées à cause du conflit casamançais ne sera pas une chose aisée pour l’Armée nationale. Après deux accidents liés à l’explosion de mines antichar qui a fait des victimes dans les rangs de l’armée, les hostilités ont repris hier dans la commune d’Adéane. En effet, les populations de cette commune du département de Ziguinchor ont été réveillées hier par des détonations à l’arme lourde. Pendant plusieurs heures, elles ont entendu des crépitements et détonations d’armes provenant, d’après des sources concordantes, de la zone de Bilass, un village abandonné par les populations. Il faut rappeler que l’armée est déterminée à mener jusqu’au bout l’opération pour le retour des déplacés.
Un magistrat, un greffier et un agent de sécurité chopent le virus
Le coronavirus se propage dans le temple de Thémis. Après le magistrat du tribunal du Travail, d’autres travailleurs de la justice ont chopé le covid-19. Le Secrétaire général de la Cour d’appel de Dakar informe à travers un communiqué que trois cas positifs à la covid-19 sont découverts parmi les membres du personnel du Tribunal Hors Classe de Dakar. Il s’agit, d’après nos sources, du magistrat cité alors dans un communiqué du Ministère de la Justice, d’un greffier et d’un agent de sécurité. Pour éviter la propagation du virus, les autorités judiciaires ont décidé de suspendre les audiences publiques au Palais de Justice, à l’exception de celles des flagrants délits. Ce, jusqu’au vendredi 03 juillet.
Radicalisation des travailleurs de la Justice
Les travailleurs de la Justice en mouvement d’humeur depuis lundi se radicalisent pour contraindre le ministre de la justice à accéder à leur requête. Le Bureau Exécutif National du Sytjust, qui a évalué les deux jours de grève, s’est félicité que dans la quasi-totalité des juridictions, les audiences ne se sont pas tenues, faute de greffiers. Malgré cette crise, le Sytjust constate pour le déplorer que la chancellerie est restée de marbre, continuant d’ignorer royalement les préoccupations des travailleurs de la Justice. Pour le secrétaire général du Sytjust, cette posture de dédain ne correspond pas au sens des responsabilités attendu de la part d’un Garde des Sceaux. Face à cette attitude qu’ils trouvent inadmissible, les travailleurs de la Justice n’ont d’autres choix que «la radicalisation du combat pour défendre leur dignité». Le bureau appelle les travailleurs à la mobilisation pour la réussite de la marche pacifique vendredi prochain à Dakar.
Incendie d’une mosquée à Mbodiène
La mosquée de Mbodiène, village situé dans l’ouest de la commune de Nguieniène (Mbour), a été ravagée par un incendie. L’autel a complètement été consumé par les flammes. Sur les lieux, les taches noirâtres témoignent à suffisance de la violence du feu. Face à cette situation dont l’origine de l’incendie n’est pas encore élucidée par les éléments de la gendarmerie de Joal, l’imam soupçonne un acte prémédité. Moussa Sène racont : « Vers 5h du matin, j’ai trouvé la porte entrouverte. J’ai regardé pour voir s’il y avait quelqu’un et j’ai vu les flammes. Je suis allé réveiller les riverains. Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, puisqu’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines», a t-il témoigné.
Distribution de vivres à Mbour Enfin !
La distribution de l’aide alimentaire destinée aux familles démunies a commencé dans le département de Mbour. Hier, lors de la cérémonie de lancement de la distribution des vivres qui s’est tenue à Joal, le préfet Mor Talla Tine a rassuré que l’opération se passera dans la transparence. L’opération va durer au maximum une semaine dans les 16 communes du département. Pour éviter l’affluence des bénéficiaires, 80 sites ont été mis en place sur l’ensemble du département.
Démarrage des vols intérieurs
Les vols intérieurs ont repris depuis lundi comme annoncé par le ministre du Tourisme et des Transports aériens. Mais cette reprise était conditionnée par une mise en place d’un dispositif sanitaire. Ainsi, à cet effet, le ministre Alioune Sarr a visité les aéroports Blaise Diagne et de Ziguinchor pour vérifier le dispositif installé, visant à réduire les risques de contamination et de propagation de la Covid-19 dans l’environnement aéroportuaire. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens se dit satisfait de la mise en œuvre effective des règles sanitaires applicables au transport aérien, édictées par le Ministère de la Santé et recommandées par les organisations internationales de l’aviation civile et de la santé. Il invite les passagers à s’approprier ces règles.
EXCLUSIF SENEPLUS - Doit-on célébrer les héros de la colonisation au Sénégal ? Doit-on célébrer les leaders racistes de la guerre civile aux Etats-Unis ? Héritage historique ou célébration de l'horreur ? Néo-colonialisme ou universalisme ?
René Lake et Ousseynou Nar Guèye |
Publication 17/06/2020
Lu Bees avec René Lake à Washington et Ousseynou Nar Gueye à Dakar.
Ousseynou Nar Gueye revient sur la demande de certains membres de la société civile à Saint-Louis de débaptiser le pont Faidherbe et de déboulonner sa statue trônant dans la ville. Et il s'interroge : quelle place pour les noms des personnages sénégalais et africains à donner aux rues, places et monuments ?
De son côté, René Lake indique que ce même débat d'actualité au Sénégal est également à l'ordre du jour aux Etats-Unis et encore plus depuis le meurtre de George Floyd. Il est contre le fait d'honorer les auteurs de crimes contre l'humanité que ce soit le colonisateur français ou encore les sudistes racistes en Amérique.
La réalisation et le montage de ce talk hebdomadaire du mercredi sont assurés par Boubacar Badji.
L'AUTRE FACTEUR DE PROPAGATION DU VIRUS
Initiée contre les incidences de la propagation de la pandémie du coronavirus, l’aide alimentaire est en train de devenir une solution à problèmes. La distribution de ces kits draine des foules sans aucune protection, ni respect des mesures barrières
Initiée pour atténuer les incidences de la propagation de la pandémie du coronavirus, l’aide alimentaire est en train de devenir une solution à problèmes. La distribution de ces kits draine des foules sans aucune protection, ni respect des mesures barrières. Au quartier populeux de Ouakam, très touché par la pandémie, l’opération de distribution de vivres lancée ce lundi par le ministre Mansour Faye, s’est faite dans une ambiance très propice à la propagation de la pandémie. Reportage !
Bébé au dos, le visage perlé de sueur, Noumbé Niang se faufile entre les différentes files d’entente pour trouver une place assise aux abords du mur de l’école Jean Mermoz de Ouakam. Il est midi passé. Explosée sous ce soleil de plomb de début d’hivernage, elle attend depuis 9 h son tour pour recevoir son kit alimentaire. Comme la majorité des personnes présentes sur le lieu, elle en a marre d’attendre. ‘’Je n’en peux plus. La chaleur est insupportable. On nous a convoqués à 8 h et la distribution devait se tenir vers 9 h. Mais il est midi passé et il n’y a personne. On nous demande d’attendre que le ministre sorte pour nous remettre nos dons. J’ai très peur de rentrer avec la maladie, c’est pourquoi j’ai porté mon masque de protection. Comme vous le remarquez, il est impossible de garder la distance requise pour la protection, parce qu’il y a trop de monde’’, regrette-t-elle.
A côté d’elle, un groupe de femmes, n’en pouvant plus, ne cesse de se lamenter. La situation commence à devenir intenable. De petites querelles jaillissent de partout. Les nerfs sont très tendus et l’ambiance est morose. A ce moment de la journée, le soleil darde ses rayons sur la foule stoïque.
Devant la porte de l’institut privé Jean Mermoz contiguë à l’école primaire de Ouakam qui abrite la cérémonie de distribution, deux longues files indiennes de personnes démunies qui attendent, impatientes. Un groupe de jeunes, portant des tee-shirts avec effigie ‘’Volontaires contre la Covid-19’’, fait le tour avec des listes des bénéficiaires pour la vérification des identités. Aidés par quelques agents de la gendarmerie, ils essayent en vain de faire respecter la distance d’un mètre requise pour se protéger de la contamination de la Covid-19. L’endroit est bondé de monde. Impossible de faire respecter les mesures barrières, surtout la distanciation sociale. De même, il n’y a aucun dispositif de prévention. Ni pour le lavage des mains encore moins pour la prise de température. C’est le désordre qui prédomine. Ici, tous déplorent une mauvaise organisation de l’opération ainsi que le retard accusé.
‘’Je suis ici depuis 9 h et j’attends toujours. Les jeunes volontaires changent les rangs à volonté et nous demandent à chaque fois de nous inscrire sur de nouvelles listes, mais rien. C’est le désordre total. Les gens sont entassés ici et ce n’est pas normal. Il est impossible de respecter la distance de protection demandée et beaucoup ne portent même pas de masque. On peut contracter facilement la maladie. On risque de rentrer et, au lieu du riz, de ramener la Covid-19 chez nos familles’’, s’inquiète Alassane Hanne, tout de blanc vêtu, la soixantaine révolue. Comme la plupart des bénéficiaires, il attend sous les rayons piquants du soleil son tour pour recevoir son aide.
‘’L’organisation est très mauvaise’’
Non loin de là, mère Rokhya Niang, accompagnée de son petit-fils, patiente dans les longues files indiennes. Obèse, la taille moyenne, bien drapée dans un joli grand boubou voile mauve, la grand-mère qui peine à supporter la position debout, est assise à même le sol au milieu de la foule. Elle est venue de la cité Avion de Ouakam pour prendre son aide. Comme tout le monde ici, elle regrette amèrement la situation. ‘’Je suis ici depuis 10 h. La chaleur est insupportable, surtout pour le troisième âge. C’est trop difficile. Il fallait isoler les personnes âgées pour faciliter les rangs, car si tout le monde est mélangé, ça devient très difficile. Et le malheur est qu’on risque de rentrer avec la maladie. Or, en tant que personnes du troisième âge, on et très vulnérables face à la Covid-19. On pouvait vraiment éviter situation’’, estime-t-elle.
Sur certaines files d’attente, les nerfs sont plus tendus. Fatigue et stress se lisent sur tous les visages. Une situation difficile qui était pourtant évitable. ‘’L’organisation est très mauvaise. Si c’était fait au niveau des chefs de quartier, comme c’était le cas pour les ciblages, on pouvait éviter tout cet embouteillage. Si on convoque tous les quartiers pour recevoir en une seule journée, c’est évident que ça pose problème. Il y aura forcément des embouteillages. Si on avait procédé par quartier et que chaque chef de quartier convoque ses habitants bénéficiaires un à un, comme cela a été fait pour l’établissement lors du ciblage, on n’aurait jamais tout cet embouteillage. Le recensement s’était bien déroulé, mais la distribution est catastrophique. On ne peut même pas observer une distance de 10 cm, tellement il y a du monde. Les gens sont venus récupérer leur kit alimentaire, mais ils risquent de rentrer avec le virus’’, martèle Dora Dia, père de famille, tout furieux.
Une cérémonie aux allures d’un meeting politique
Pendant ce temps, à l’intérieur de l’école, l’ambiance est tout autre. L’on se croirait à un meeting politique. Le seul trait de ressemblance avec la situation du dehors, c’est le non-respect des mesures de protection contre la propagation de la maladie. Sinon, pour le reste, on dirait que ces deux évènements n’ont rien à voir. Ici, tout est aménagé pour mettre les invités du jour à l’aise. Deux tentes bien dressées dans la cour de l’établissement protègent les autorités de la chaleur suffocante qui sévit en cette période de la journée. Les trois Djaraf qui représentent ce village lébou sont élégamment drapés dans leur boubou traditionnel. À côté d’eux, le ministre Mansour Faye et le maire de Ouakam se réjouissent des remerciements et autres félicitations du cercle restreint choisi pour s’exprimer au nom de la population.
Sur le podium, les discours se succèdent et se ressemblent. Tous saluent l’initiative et félicitent le président de la République et son gouvernement. L’opération est présentée comme une grande réussite. Contrairement à la situation tendue dehors, ici, l’on parle d’une démarche innovante pour faciliter la distribution de l’aide. Présentée par le maire de Ouakam Samba Bathily Diallo, l’innovation de la distribution des kits alimentaires à Ouakam tient à l’utilisation du numérique. A l’en croire, à Ouakam, la population n’a pas besoin de souffrir pour recevoir ses kits. La solution, c’est le numérique. Selon le maire (contrairement à ce que l’on remarque) tout est digitalisé pour éviter les rassemblements au niveau des points de distribution.
‘’Nous avons pris l’initiative de digitaliser la distribution de l’aide alimentaire, pour éviter les rassemblements. Sur 3 000 bénéficiaires que compte le village de Ouakam, 1 000 vont recevoir leur don aujourd’hui. Pour éviter les attroupements, nous avons mis en place une application mobile qui permet de convoquer les bénéficiaires qui ont déjà été recensés par ordre avec des intervalles de temps. Chaque bénéficiaire recevra un message qui lui indiquera l’heure précise qu’il doit venir recevoir son kit. Ce qui permet de respecter les mesures de protection et d’éviter les rassemblements’’, a expliqué fièrement le maire de la ville sous les applaudissements de populations présentes dans la cour et les félicitations chaleureuses du ministre.
Un discours en porte-à-faux avec la situation du dehors.
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DES MILITANTS S'EMPARENT D'UNE OEUVRE AU QUAI BRANLY
Un groupe de cinq activistes africains est venu arracher de son socle un poteau funéraire du 19ème siècle, provenant de la tribu Bari, au centre-est de l'Afrique. Ils entendait dénoncer la dépossession de l'Afrique de ses richesses
Un groupe de cinq activistes africains est venu arracher de son socle un poteau funéraire du 19ème siècle, provenant de la tribu Bari, au centre-est de l'Afrique. Ils entendait dénoncer la dépossession de l'Afrique de ses richesses.
DES GRAPHEURS TAGUENT LE BLACK POWER SUR LE BÉTON DE DAKAR
Une douzaine d'artistes ont mis la dernière touche lundi, dans le coeur trépidant de Dakar, à une fresque monumentale portant la revendication noire, tout en refusant la posture de victime incarnée selon eux par le mouvement Black Lives Matter
Les Dakarois qui, au sortir d'un des ronds-points les plus encombrés de Dakar, s'engagent en voiture sur la rampe d'accès à la voie rapide traversant la capitale, voient désormais défiler les visages surdimensionnés d'activistes ou de personnalités noires, dans de grands rehauts de couleur bombés sur 80 m d'une paroi de béton.
Il y a là un Malcom X au regard sévère, les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos brandissant le poing, l'historien sénégalais Cheikh Anta Diop ou l'abolitionniste américaine Harriet Tubman.
Mais pas de portrait de George Floyd.
Certes les grapheurs du collectif Radikal Bomb Shot (RBS) ont représenté l'un des bâtiments incendiés lors des manifestations qui ont secoué Minneapolis et les Etats-Unis après la mort de cet afro-américain décédé lors de son interpellation par un policier blanc.
Mais le mural achevé lundi au prix de centaines de bombes et d'un peu de peinture acrylique, s'inscrit dans une autre dynamique plus offensive que défensive, dit l'animateur de RBS, Madzoo, alias Serigne Mansour Fall, 33 ans, dont 16 à graffiter sur les murs de Dakar et d'ailleurs.
Le collectif, l'un des principaux groupes qui font de Dakar une sorte de musée à ciel ouvert de l'art de la rue, comptait depuis pas mal de temps recouvrir l'ancienne fresque qu'il avait consacrée là au vivre-ensemble et qui se décolorait.
- Acte fondateur -
La mort de George Floyd n'a fait que précipiter le passage à l'acte, dit Madzoo.Au Sénégal, elle n'a pas suscité de mouvement d'ampleur.
"Que nos vies comptent (le sens de Black Lives Matter), pas besoin de le dire", dit Madzoo.Ce que veut RBS, c'est "réveiller les peuples" autour de luttes communes, et faire en sorte que quand un Noir "se promène à New York, il sache qu'il a tout un peuple derrière lui".
Il prêche "l'afro-centrisme" et arbore un tee-shirt Black Panther, le mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine créé en 1966.L'emblématique panthère figure en bonne place parmi les visages et les motifs africains de la fresque.Madzoo veut voir dans le mural "l'acte fondateur" de Black Panther en Afrique de l'Ouest, dit-il.
Cette oeuvre est "plutôt Black Power que Black Lives Matter", abonde Akonga, un artiste sur la douzaine qui se sont réparti les tâches face au mur de béton, dans la chaleur et les gaz d'échappement.
Akonga, Cherif Tahir Ismail Diop à l'état-civil, 27 ans, s'est chargé du portrait de Kémi Séba, activiste controversé, essayiste franco-béninois panafricaniste et anticolonialiste.Comme Madzoo, la mort de George Floyd le touche.Mais, sur le fond, "sa vie ne vaut pas plus que tous ceux qui sont morts avant lui".