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13 juillet 2025
«S’IL AVAIT UNE PROTECTION POLITIQUE, BOUGAZELLI N’AURAIT PAS ETE EN PRISON»
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux prend le contre-pied de ceux qui soutiennent mordicus qu’il y a la main de l’exécutif dans la libération provisoire du député de l’Alliance pour la République
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux prend le contre-pied de ceux qui soutiennent mordicus qu’il y a la main de l’exécutif dans la libération provisoire du député de l’Alliance pour la République (Apr), Seydina Fall Bougazelli, incarcéré dans une affaire de faux billets de banque. Invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée Iradio hier, dimanche 14 juin, Me Malick Sall soutient que «si Bougazelli avait une protection judiciaire, une protection politique, il n’aurait pas été en prison.
Et, vous savez combien de demandes de liberté provisoire Bougazelli a dû présenter avant en fin de compte d’obtenir une liberté provisoire ? Plus d’une vingtaine de demandes qui ont été rejetées. Parfois, il y a de l’amalgame».
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux s’est en outre offusqué de la démarche de certains avocats. Il explique que tous les praticiens du droit savent que quand un prévenu est placé sous mandat de dépôt, une demande de Liberté provisoire n’est pas recevable tant que cette personne n’a pas été entendue sur le fond par le juge. Ce que «le justiciable lamda ne peut pas savoir», a-t-il admis.
Par contre, il n’a pas aimé le comportement de certaines robes noires, qui en voulant certainement «faire le buzz, s’empressent le jour même où la personne a été mise sous mandat de dépôt, de déposer une demande de liberté provisoire. Alors qu’ils savent très bien que cette demande n’est pas recevable».
Se prononçant, par ailleurs, sur le procès de l’ex-patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack, dont l’audience reprend ce lundi 15 juin, en France, dans une affaire de supposée corruption visant à couvrir des cas de dopage d’athlètes russes, Me Sall informe que l’Etat du Sénégal a apporté toute l’assistance nécessaire à M. Diack. Selon lui, «tout ce que l’Etat du Sénégal peut faire, c’est par le canal de son consulat, c’est-à-dire apporter une assistance morale».
ABDOULAYE DIEYE RECADRE MACKY ET SON MINISTRE
Recadrant ainsi le président Sall et son ministre Fofana, il a rappelé que la commission avait proposé au contraire «le maintien du domaine national comme élément du système foncier avec des propositions pour améliorer».
La Commission nationale de réforme foncière, dirigée par le Professeur Moustapha Sourang, n’a jamais proposé le transfert du droit d’accorder des baux aux collectivités locales, mais au contraire le maintien du domaine national comme élément du système foncier avec des propositions pour améliorer. Cette précision est de l’Enseignant chercheur à la Faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Abdoulaye Dièye, lors de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 14 juin.
La sortie du ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, justifiant le refus du chef de l’Etat, Macky Sall, de valider les propositions faites par l’équipe du Professeur Moustapha Sourang pour les réformes foncières, par la proposition faite par celle-ci, à savoir de transférer le droit d’accorder des baux aux collectivités locales, a fait sortir de sa réserve un ancien membre de ladite commission.
Invité de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm d’hier, dimanche 14 juin, l’Enseignant chercheur à la Faculté de Droit de l’Ucad, Abdoulaye Dièye, trouve que c’est un problème que ledit ministre répète les propos tenus par son mentor, le 20 novembre 2017, lors du Conseil présidentiel. Des propos qu’il trouve «graves» dans la mesure où la Commission nationale des réformes foncières «n’a jamais proposé cela». «C’est pourquoi, en déduit-il, je maintiens ce que j’avais dit, soit il (Macky Sall) a mal compris, soit on lui a fait un mauvais compte-rendu».
Recadrant ainsi le président Sall et son ministre Fofana, il a rappelé que la commission avait proposé au contraire «le maintien du domaine national comme élément du système foncier avec des propositions pour améliorer». Tout en rappelant que ce sont les collectivités locales qui administrent les terres dans la zone des terroirs et qu’il y a des dépendances qui leur sont confiées, sans oublier les autorisations de construire, le Professeur Dieye indique que «nous avons demandé qu’il y ait des encadrements parce que nous sommes conscients des abus qu’il y a par rapport aux collectivités locales».
Concernant le statu quo noté dans les problèmes que connait le foncier sénégalais, le professeur Abdoulaye Dieye trouve qu’il y a un manque de volonté politique, depuis 1964. A son avis, le président Senghor n’avait pas mis les moyens qu’il fallait pour l’applicabilité de la loi, à savoir les décrets qu’il fallait, tout comme les arrêtés nécessaires. Il dira aussi que sous Diouf, c’était la même chose, dans la mesure où il y avait des scénarii et que même le président lui-même avait tenu un discours en 1998 au Conseil économique et social, sans suite.
Poursuivant, il rappellera qu’en 2000, le président Wade avait bénéficié de beaucoup de propositions parfois concrètes, mais que nenni. Quid du président Macky Sall ? Sur ce point, il informe que la commission dirigée par le professeur Sourang était surprise de voir le président dire, le 20 novembre 2017 : «je ne peux pas valider les propositions de la commission parce que ce qu’ils me proposent est inacceptable. Ils proposent que le droit d’accorder des baux soit transféré aux collectivités local0es». Cela, alors que le 20 avril 2017, lorsque la commission lui remettait le rapport, «il était très content disant qu’il sait que nous avons bien travaillé avec une démarche inclusive».
Pis, regrette-t-t-il, le 26 mai, le président Sall dissout la commission. Mais, il reste convaincu que le travail abattu par la Commission nationale des réformes foncières pouvait servir à procéder aux réformes nécessaires, dans la mesure où le travail avait été fait de manière inclusive.
Par CALAME
TERRE MEURTRIE
Le chef de l’Etat semble adopter la politique de l’autruche, réfugié derrière ses incantations, dans une attitude de « laisser faire, laisser dire » interprétée par son entourage comme une caution, un permis de prédation. Jusqu’à quand ?
C’est le tout nouveau quotidien « l’INFO » lancé , il y a juste une dizaine de jours, le 2 juin dernier par notre excellent et chevronné confrère Mamadou Thierno Talla qui nous l’apprend par un titre barrant la Une du Journal. Mame Boye Dialo, directeur des domaines offre un terrain d’une contenance de 5000 mètres carrés, c’est à dire un demi hectare à un ministre.. Sud quotidien a rebondi sur l’information pour enquêter sur l’identité de l’heureux bénéficiaire de cette largesse du prodigue directeur des domaines. Résultat des courses, un nom revient comme un leitmotiv, celui d’un certain Abdoulaye Daouda Diallo. Sauf homonymie trompeuse, le plus connu reste celui qu’une certaine presse snobinarde désigne par ses initiales ADD, par ailleurs ministre de l’Economie et des finances de la République du Sénégal.
S’il se confirme qu’il est le véritable bénéficiaire de cette « attribution « dans la zone des filaos de Guédiawaye, cela voudra dire que le directeur des domaines a vraiment refilé à son patron et néanmoins rival un cadeau empoisonné, scellant des retrouvailles après une brouille arbitrée au sommet. D’abord, ce geste illustre à suffisance l’irresponsabilité, le mépris des gouvernants de la préservation du cadre de vie et du patrimoine des gouvernés, la frénésie dans la course à l’accumulation et l’accaparement de biens quels que soient le moyen et le mode d’acquisition .S’il y a erreur sur la personne, un démenti catégorique est opportunément attendu comme la publication de la liste des attributaires des terres arrachées à la bande des Niayes et aux populations serait une manifestation de transparence pouvant ouvrir la voie à des recours de la part des citoyens soucieux de défendre l’environnement. L’agression et le pillage systématique des terres du littoral, notamment, sur cette bande des Niayes s’étend de la région naturelle du Cap-Vert ( Dakar, banlieues et agglomérations) à Saint Louis interpellent à la fois l’Etat et les populations.
En effet, la bande côtière des Niayes large d’une trentaine de kilomètres est constituée de dunes fixant la mer et de dépressions inter dunaires propices au maraîchage sur près de 300 km, Jusqu’à la frontière Nord-ouest entre le Sénégal et la Mauritanie. Le régime socialiste ayant souscrit aux 26 principes de la déclaration de Stockholm, au plan d’action de 109 recommandations ,dont la volonté d’implémentation a été concrétisée par la création du Programme des Nations Unies pour l’environnement, s’est doté d’un ministre de la Protection de la Nature dès cette époque, connu actuellement sous la dénomination de Ministère de l’Environnement .Dans son approche multisectorielle et pluridisciplinaire, le Sénégal a prôné une politique hardie et avant-gardiste de veille écologique ( Centre de suivi écologique, établissements classés, étude d’impact environnementale avant toute implantation)de reboisement à grande échelle, de protection des forêts et du littoral.
C’est fort de cette orientation qui, il faut le souligner, a connu des fortunes diverses et des manquements criants, qu’un programme de boisements et de fixation des dunes par la plantation d’une bande de filaos pour lutter contre l’érosion côtière et la préservation du cadre de vie et des activités économiques des populations riveraines de cette façade atlantique nord-ouest .les objectifs de ce rideau de filaos consistant à fixer les dunes, lutter contre l’avancée de la mer, protéger contre les vents( brise vents) tout en améliorant la qualité de l’air sont ainsi annihilés par ceux-là qui ont la charge de consolider et de développer les acquis. Ces agissements constituent la négation et le reniement des engagements du Président de la République qui a instruit à plusieurs occasions son gouvernement de veiller à la préservation de la bande de filaos et de lui en faire rapport ( conseil des ministres,20 janvier 2016, ) , »de veiller à la préservation stratégique du littoral national, notamment de la bande des filaos et des cordons dunaires » ( conseil des ministres du 20 juillet 2016).
Enfin, le Président, réitérait ses instructions en demandant au Premier ministre de « lui faire un rapport circonstancié sur la situation foncière et immobilière le long de la bande des filaos qui fait l’objet d’une grande convoitise, suite à la réalisation de la nouvelle voie de dégagement nord (VDN) Conseil des ministres 30 novembre 2016 ».
Trois injonctions du Président de la République à son gouvernement dans la même année ! < Il a fallu des alertes répétées y compris des bailleurs de fonds pour que le chef de l’Etat étale ses préoccupations sur les crimes écologiques et environnementaux perpétrés contre les populations et leurs cadres de vie par des pseudos industriels, des promoteurs et spéculateurs immobiliers adoubés par la haute administration et ses démarcheurs.
Effets d’annonce destinés à calmer les esprits ou incapacité de faire respecter ses décisions par les (i) responsables qu’il a lui-même Indûment promus à des fonctions qui dépassent leurs compétences et leur engagement à servir ? En tout état de cause, ce dernier coup de canif révélé par le quotidien l’Info n’est qu’un écran de fumée qui cache mal la destruction et la spoliation systématiques de cette « zone stratégique nationale « dont parlait le Président . Dans le cas d’espèce, comme dans d’autres, des ministres ont aliéné le patrimoine et les ressources de la collectivité sans conséquences, autre qu’une promotion dans des fonctions plus valorisantes et plus « juteuses ». La caste des inspecteurs des impôts ,des docteurs « es titeurs » des MBA (MasterCard of Business Administration,)ayant remplacé du jour au lendemain de la première alternance, les administrateurs civils qui alternent au ministère de l’Economie et des Finances et de ces grandes directions pourvoyeuses de ressources et de prébendes accentuent leur mise en coupe réglée du pays .Le Chef cependant, semble adopter la politique de l’autruche, ne rien voir, réfugié derrière ses incantations, dans une attitude de « laisser faire, laisser dire »interprétée par des membres de son gouvernement et de la haute administration comme une caution, un permis de prédation. Jusqu’à quand ?
Les parents et le fiancé de Rachelle Sleylati devant le Dji
L’affaire de détournement de fonds sur fond de blanchiment de capitaux qui éclabousse Batiplus est en train de s’accélérer. Après le placement sous contrôle judiciaire du Directeur Sénégal de Batiplus pour les mêmes faits reprochés à la jeune caissière, le Doyen des juges va poursuivre ses auditons. Samba Sall va entendre le fiancé et les parents de Rachelle ce lundi à son cabinet. D’après l’accusation, Rachelle les aurait cités comme les bénéficiaires de l’argent qu’elle aurait puisé de la caisse. Ils risquent gros quand on connaît la posture de la justice dans ce dossier où le Dg poursuivi pour les mêmes délits a été placé sous contrôle judiciaire alors que la caissière est en prison. Il faut dire que tout est parti d’une plainte de Batiplus contre sa caissière. Cette dernière, cuisinée par la Sr, mouille son directeur général et révèle l’existence de l’argent liquide dans un des magasins de la compagnie appartenant à la famille Fares. Les pandores qui se sont rendus sur place ont eu la surprise de leur vie, puisqu’ils y ont trouvé des centaines de millions en liasses qu’ils ont saisis et déposés à la Caisse de dépôt et de Consignation. Même si le vol est constant pour les enquêteurs, il est surprenant que la personne auprès de qui l’argent a été trouvé soit soustraite comme par enchantement de la procédure. C’est d’ailleurs ce qui a poussé la Gendarmerie à viser le chef d’inculpation de blanchiment de capitaux.
Akilee-Senelec Acte 2
Le deuxième épisode du contentieux Akilee-Senelec se joue cet après-midi dans les locaux de Senelec, lors de la réunion de notification de la position de l’Etat sur le contentieux. Si Ly accepte de se faire phagocyter par Senelec tel que voulu par Macky Sall, ce sera un happy end. Le cas contraire, l’affaire pourrait se poursuivre jusqu’à Abidjan devant le tribunal arbitral. Par ailleurs, le tribunal du Commerce de Dakar qui devait se prononcer sur la légalité du contrat ce lundi le fera finalement le 22 juin prochain.
Cheikh Yérim Seck à la Brigade de recherches
Selon les informations de «Libération online», Cheikh Yérim Seck est convoqué à la Brigade de Recherches aujourd’hui à 11 heures. Les mêmes sources renseignent que cette convocation est en rapport avec certains propos tenus lors de sa dernière sortie contre le ministre de la Justice notamment.
Aly Ngouille Ndiaye en isolement pour 14 jours
Le virus est entré dans le cabinet du ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye annonce qu’un membre de son cabinet a été testé positif à la Covid-19, hier. Il s’agit d’un de ses assistants qui est un major. Aussitôt, le ministre de l’Intérieur a effectué un test ainsi que les autres membres du cabinet qui étaient en contact avec le malade. Mais il y a eu plus de peur que de mal. Les résultats de son test sont revenus négatifs. Malgré cela, par mesure de précaution, le ministre de l’Intérieur est dans l’obligation de respecter la période d’isolement d’une durée de quatorze jours.
Les travailleurs de la Justice en grève pour 72h
Les travailleurs de la justice sont passés à la vitesse supérieure après avoir dénoncé à plusieurs reprises l’inaction du ministre de la Justice, Malick Sall, par rapport à leurs doléances. Le Bureau exécutif National(BEN) du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a décrété un mot d’ordre de grève de 72 heures à partir d’aujourd’hui. Les travailleurs exigent du Garde des Sceaux la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, notamment le paiement des primes, la publication au Journal officiel des décrets portant augmentation de l’assiette du Fonds commun des greffes et l’organisation des formations au Centre de formation Judiciaire (CFJ) pour les reclassements des différents agents dans des hiérarchies supérieures.
Pénurie d’eau à Dakar
En plus de l’explosion des cas de coronavirus, la capitale sénégalaise connaît un autre problème qui risque de faire beaucoup de dégâts : c’est la pénurie d’eau. De nombreux quartiers de Dakar souffrent de cette situation. C’est le cas notamment à Keur Massar, aux Parcelles Assainies, à Derklé, à Grand Dakar et Grand Yoff pour ne citer que ces localités qui, depuis plusieurs mois, peuvent rester plus de 3 jours sans eau, obligeant les populations à se ruer sur les sachets d’eau ou l’eau minérale. Une situation très compliquée en ces temps de pandémie de covid-19 où il faut se laver les mains et respecter une certaine hygiène. Des solutions idoines doivent être trouvées au plus vite, sinon la maladie risque de se propager encore davantage dans la capitale.
L’appel de Macky Sall
Le président de la République appelle à la mobilisation générale pour éradiquer la pandémie du Covid-19 au Sénégal. Auparavant, le Président Macky Sall a salué dans un tweet l’esprit de résilience nationale et le patriotisme de nos forces de défense et de sécurité, du personnel médical et des enseignants qui sont sur le terrain. Il invite les populations à se mobiliser pour davantage lutter aussi bien contre la maladie que pour la relance de l’économie.
Découvertes macabres à Touba et Darou Mousty
Hier dimanche, deux personnes ont perdu la vie entre Touba et Darou Mousty. Dans un premier temps, c’est une ressortissante française qui a été retrouvée sans vie au quartier Bayla située dans la commune de Darou Mousty. La défunte vivait depuis plus de deux ans dans son domicile avec son fils, un adolescent d’une vingtaine d’années. Un peu plus tard, un garçonnet a été retrouvé mort à Khoudoss, à quelques encablures de l’école élémentaire Serigne Cheikh Mbacké. Pour le moment, les causes de ces deux décès restent encore inconnues.
Rassemblement politique à Fanaye en pleine pandémie
Les gestes barrières, le chef de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Kalidou Kane, n’en a cure. Tenant à son meeting au prix de la vie des populations, il l’a organisé samedi dernier, à Fanaye. Ce, sans aucun respect des mesures qui ont été édictées par les autorités sanitaires pour freiner la propagation du Covid-19 au Sénégal. En effet, les images qui nous sont parvenues font froid dans le dos. La scène est digne des grands meetings des campagnes électorales. Sur les images, on y voit le responsable APR de la commune de Fanaye tenir un discours, comme si de rien n’était, devant un parterre de jeunes et de femmes dont la plupart n’ont même pas pris la peine de porter des masques. De plus, la distanciation physique n’a pas été observée.
Rassemblement politique à Fanaye en pleine pandémie (bis)
Le meeting organisé par le chef de cabinet du ministre des Finances et du Budget en pleine crise sanitaire a attisé la braise sur les réseaux sociaux. Et le maire de la commune de Fanaye n’a pas échappé aux fouets des internautes très remontés contre la municipalité. Certains sont même allés jusqu’à l’accuser d’avoir autorisé cette manifestation politique qui expose ses administrés au Covid-19. Contacté par «L’As», le maire de Fanaye a tenu à clarifier les choses. A l’en croire, les organisateurs du meeting avaient déclaré une réunion. Ulcéré par l’attitude de son camarade de parti et son rival, Aliou Gaye renseigne que le conseil municipal va statuer aujourd’hui sur cette manifestation qui risque d’anéantir leurs efforts dans la lutte contre la Covid-19.
L’accident d’un bus fait 3 morts
Une pause a été notée depuis que l’état d’urgence a été décrété. Mais les accidents de circulation ont repris, notamment avec les bus de transport interurbain, une semaine après la reprise de la circulation. En effet, un bus qui a quitté la gare des Baux maraîchers a destination de Ziguinchor a fait un accident à hauteur de Saré Sogna situé à une vingtaine de kilomètres après Kaffrine. Sur le coup, trois passagers ont perdu la vie et plusieurs blessés sont notés. Les sapeurs-pompiers et la gendarmerie sont allés au secours des accidentés. Le bilan pourrait être revu à la hausse parce que des passagers sont blessés grièvement.
Sonacos n’a pas exporté de semences d’arachides
L’article sur la poursuite de l’exportation d’arachides en Chine, en dépit de l’arrêté du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, a fait réagir la Sonacos. Le Directeur général de la Sonacos dégage toute implication de sa boîte dans cette affaire d’exportation de semences d’arachides malgré son interdiction. Modou Diagne Fada précise que les semences en exportation ne proviennent pas de la Sonacos qui, à ce jour, n’a exporté aucun kilogramme. Elle n’est pas concernée par cette affaire. Nous y reviendrons.
Arrêt des travaux de bitumage de la boucle du Fouladou
L’espoir des populations du département de Médina Yoro Foulah de voir le premier mètre de bitume s’est effrité. Le Président Macky Sall tarde à honorer sa promesse électorale depuis 2012. Le chef de l’Etat avait promis de rectifier le tir en développant cette localité de la région de Kolda qui n’a aucune route bitumée et pas d’électricité. Le département est encore à l’époque médiévale. Pourtant, le ministre des Infrastructures d’alors, Abdoulaye Daouda Diallo, avait lancé les travaux de bitumage de la boucle du Fouladou, le 19 juin à Médina Yoro Foulah, pour un coût de 13 milliards Fcfa, sur financement de l’Etat du Sénégal et de la Boad. Les entreprises Cse-Soseter-Sinco devaient exécuter les travaux pour une durée de 24 mois. Normalement, les travaux devaient être réceptionnés cette semaine. Hélas !Un seul mètre de goudron n’a encore été posé. Ce qui a mis en colère l’Union départementale pour le développement de Médina Yoro Foulah.
Emprunt obligataire de 100 milliards de la Sonatel
La Sonatel est à la recherche de 100 milliards Fcfa dans le marché Financier Régional de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le Conseil d’administration a voté une résolution de recours à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du financement de son plan d’investissement 2020 au Sénégal, principal marché du groupe Sonatel. Les fonds sont destinés au financement des investissements sur les infrastructures permettant de soutenir le segment Voix, l’accélération des principaux relais de croissance ainsi que le lancement de nouveaux métiers (Energie, Banque, contenus multimédias). Cela concerne également la poursuite de la modernisation et l’extension du réseau Sonateltout en renforçant le rôle de pionnier du Groupe Sonatel en termes d’innovation et de technologie dans le secteur des télécommunications. L’emprunt obligataire a été approuvé par le CREPMF pour l’émission de 10 millions d’obligations au prix unitaire de 10 000 Fcfa. Cet emprunt sera amorti sur une maturité de 7 ans à un taux d’intérêt facial de 6,50% par an.
Le Sénégal conserve sa notation
Le ministère des Finances et du Budget confirme l’annonce de Moody’s de mettre le Sénégal sous revue pour dégradation, suite à sa participation à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD). Seulement précise le ministère, la décision de Moody’s de placer la notation Ba3 du Sénégal en revue pour dégradation («on review for downgrade») est différente de celle de dégradation («downgrade »). Cependant, Moody’s ouvre une période de revue pour lever l’incertitude autour d’une possible extension de l’ISSD à la dette extérieure privée. D’après les services d’Abdoulaye Daouda Diallo, une revue pour dégradation a lieu lorsque l’agence décide de mettre la notation sous surveillance afin d’apprécier les conséquences d’un changement qui peut affecter la capacité de l’emprunteur à honorer ses engagements contractuels vis-à-vis de ses créanciers. Autrement dit, la notation du Sénégal est en cours de revue pour dégradation et à ce stade, elle n’est pas dégradée. Mais à travers la mise de la notation du Sénégal en revue, Moody’s montre aux créanciers privés sa réactivité pour donner suite à un évènement qui, potentiellement, pourrait avoir un impact négatif sur les valeurs qu’ils détiennent. Cela vise aussi à surveiller les facteurs pouvant conduire à la dégradation de la note.
UNE ÉMISSION DE LIKA SIDIBÉ
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L'ADMNISTRATION SÉNÉGALAISE GANGRÉNÉE
EXCLUSIF SENEPLUS : Les cadres sont rétifs à la reddition des comptes - Tout est fait dans la nébulosité et sous le modèle colonial - Les corps de contrôle restent amorphes et l'Etat excessivement politisé - AU FOND DES CHOSES AVEC CHEIKH FAYE
Selon Cheikh Faye, professeur au département des sciences économiques et administratives de l’Université Chicoutimi au Québec, le débat sur l’honorariat des anciens présidents du CESE est illustratif de la déliquescence de l’Etat. Cela se caractérise entre autres, par la non publication au journal officiel d’actes réglementaires, la récompense d’une clientèle politique, une gestion clanique et familiale du pouvoir et un président de la République qui viole constamment la constitution.
L'invité de Lika Sidibé, auteur d'un article publié sur SenePlus et intitulé le Sénégal malade de son élite politico-administrative, propose une moralisation de l’Etat à travers un schéma où l’éthique, la transparence et la reddition des comptes occuperont une place centrale. Il propose aussi de dépolitiser l’administration et de déconstruire le modèle français toujours en vigueur 60 ans après les indépendances.
Le professeur Cheikh Faye est l’invité de Lika Sidibé dans l’émission Au fond des choses.
"ON PEUT RETROUVER LE CAS GEORGE FLOYD PARTOUT, MÊME EN AFRIQUE"
Pour le sociologue Mahamadou Lamine Sagna, « beaucoup d’Etats se servent de la police pour contrôler des populations qui ne sont pas du même groupe ethnique ou religieux »
Le Monde Afrique |
Séverine Kodjo-Grandvaux |
Publication 14/06/2020
Ancien enseignant à Princeton, actuellement en poste à l’American University of Nigeria à Yola, le sociologue sénégalais Mahamadou Lamine Sagna est spécialiste des Etats-Unis. Il est l’auteur notamment de Violences, Racisme et Religions en Amérique. Cornel West, une pensée rebelle (éd. Karan, 2016). Pour Le Monde Afrique, il revient sur les réactions engendrées par la mort de George Floyd, tué le 25 mai par un policier blanc à Minneapolis, et sur le racisme systémique américain.
Les manifestations liées à la mort de George Floyd apparaissent nouvelles dans leur composante multiraciale et jeune. Y a-t-il un changement sociologique dans la lutte contre le racisme ?
Dans les années 1920, ce phénomène existait déjà avec le parti progressiste de Woodrow Wilson, le syndicalisme d’Eugene Debs ou le parti populaire de Thomas Watson. Ces mouvements ont constitué leurs luttes avec les populations noires, avant, malheureusement, de les abandonner. Thomas Watson a même fini proche du Ku Klux Klan. Cela est resté dans les mémoires, ce qui fait que pendant de longues années, les Noirs sont descendus seuls dans la rue.
Aujourd’hui, la situation est inédite. Les jeunes connaissent mal cette histoire et n’ont pas subi la ségrégation, abolie en 1964. C’est seulement la deuxième génération d’Africains-Américains à vivre la liberté. Et qu’il s’agisse des Noirs, des Blancs, des Asiatiques ou des Latino-Américains qui manifestent ces jours-ci, tous savent désormais que le racisme est structurel et ils sont déterminés à ce que les choses changent.
Ces manifestations interviennent en pleine pandémie de Covid-19, dont les Afro-Américains sont les principales victimes d’un point de vue sanitaire et économique. Cela a-t-il exacerbé la situation ?
La symbolique de la respiration est très importante en cette période de pandémie de Covid-19. On a vu George Floyd mourir asphyxié. Assister en direct à cette agonie nous a touchés dans notre humanité. Cette pandémie révèle par ailleurs, de manière criante, le lien entre l’économique, la santé et la question raciale. Les Africains-Américains sont 2,5 à 3 fois plus nombreux à mourir du Covid-19 et sont proportionnellement en surnombre parmi les 40 millions d’Américains mis au chômage du fait de cette pandémie.
Cela n’est pas étonnant et s’explique par le système américain, qui, comme l’a montré Cornel West, lie intrinsèquement ce qu’il appelle l’intégrisme de l’économie de marché – qui exige que l’économique passe avant tout autre chose –, le militarisme – même la police est militarisée – et l’autoritarisme. La mort de George Floyd relève de cette connexion économique, militaire et politique avec l’autoritarisme de Trump.
Les policiers inculpés dans différentes affaires de violence raciste jouissent souvent d’une impunité. Comment l’expliquer ?
Le système américain protège les policiers notamment grâce à une loi, la « qualified immunity », qui rend presque impossibles les poursuites contre les pratiques discriminatoires des agents. Le racisme est dans toutes les sphères de la société et de l’Etat, à un point tel qu’il peut être spontané, inconscient, tandis que certains individus en font même une sorte de contrat social, comme on peut le supposer chez Trump.
Objet d'un intérêt de l'OM, l'attaquant rennais est fortement convoité par un club qatari qui a déjà entamé des négociations pour le recruter.
Convoité par Marseille depuis plusieurs mois, M'Baye Niang (25 ans) a aussi une opportunité de quitter la Ligue 1. Sous contrat avec Rennes jusqu'en juin 2023, l'attaquant international sénégalais est fortement convoité par un club du Qatar, dont l'identité n'a pas filtré. Ce dernier est en négociations depuis plusieurs jours avec les dirigeants bretons. Des discussions avec le joueur pourraient également très vite débuter.
LES PAYS AFRICAINS DEMANDENT UN DÉBAT SUR LE RACISME À L'ONU
La lettre, adressée à la présidente du Conseil des droits de l’homme, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, demande que ce débat ait lieu la semaine prochaine, à la reprise de la 43e session du Conseil, interrompue en mars en raison du covid-19
Les pays africains ont appelé vendredi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à organiser un débat urgent sur le racisme et les violences policières, dans le contexte de la mobilisation mondiale après la mort de George Floyd.
Dans une lettre écrite au nom des 54 pays du Groupe africain dont il est coordonateur pour les questions des droits humains, l’ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri, a demandé à l’organe de l’ONU d’organiser un « débat urgent sur les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière contre les personnes d’ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques. »
« Les événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux États-Unis, qui ont entraîné la mort de George Floyd, ont déclenché des protestations dans le monde entier contre l’injustice et la brutalité auxquelles les personnes d’ascendance africaine sont confrontées quotidiennement dans de nombreuses régions du monde », écrit l’ambassadeur.
Racisme et impunité
« La mort de George Floyd n’est malheureusement pas un incident isolé », ajoute-t-il, précisant s’exprimer au nom des représentants et ambassadeurs du Groupe africain.