Fête du 1er Mai: Le message de Macky Sall aux travailleurs Message
A l’occasion du 1er mai, marquant la Fête internationale du Travail, j’ai le plaisir d’adresser mes chaleureuses félicitations, ainsi que mes meilleurs vœux de bien-être et de réussite à l’ensemble des travailleurs de notre pays. L’événement, qui célèbre et consolide les acquis du monde du travail, est un rendez-vous majeur à travers le monde. Cette année, dans un bel élan d’unanimité, les Centrales syndicales sénégalaises, considérant la situation difficile liée à la pandémie du COVID-19, ont pris la décision, historique, de ne pas présenter de Cahiers de doléances, et de surseoir à toutes les festivités. Cet acte est exemplaire à plusieurs égards. Je tiens à saluer sa haute portée civique, qui témoigne de l’engagement patriotique du mouvement syndical dans la prise en charge des intérêts supérieurs de la Nation. Dans le même esprit, j’exhorte le Gouvernement à veiller à la mise en œuvre des mesures prévues en faveur de la protection de l’emploi et des salariés dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale de riposte au COVID-19. En outre, le Gouvernement poursuivra, avec l’ensemble des parties prenantes, le processus de finalisation du Pacte de Stabilité sociale et d’Emergence économique, symbole de notre volonté commune de nouer un contrat social solide, fécond et durable. Bonne Fête du Travail à toutes et à tous !
Macky Sall
Covid-19 au Sénégal : 67 nouveaux cas positifs, 04 patients guéris et 04 cas graves toujours en réanimation
Sur 810 tests effectués, 67 cas patients sont revenus positifs. Soit un taux de positivité de 8,27%. Il s’agit d’après le Directeur de cabinet du ministre de la santé qui a fait le point de la situation, de 62 cas contacts et suivis par les services sanitaires et 05 cas issus de la transmission communautaire répartis entre Yoff (01), Diamniadio (01), Thiès (01) et Touba (02). Docteur Alyose Diouf a signalé toujours la présence de 04 cas graves qui sont pris en charges à l’hôpital de Fann et l’hôpital principal de Dakar. Aussi dans le bilan d’hier, 04 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Le Sénégal compte à ce jour 1182, dont 372 guéris, 9 décès, 1 évacué et 800 sous traitement.
Situation du Covid-19 : Touba et Mbacké totalisent 7 cas
67 nouveaux cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés au Sénégal ce dimanche. Parmi ces 67, Touba compte 3 cas positifs dont 2 issus de la transmission communautaire. Et Mbacké enregistre 4 cas contacts déclarés positifs.
Macky Sall signe le décret prorogeant l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du territoire
Macky Sall signe le décret prorogeant l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du territoire (document) Senego avait annoncé la prolongation de l’Etat d’urgence assorti du couvre-feu jusqu’au 2 juin. Macky Sall vient de signer le décret ce dimanche 3 mai. L’information relayée par la presse, ce samedi, est confirmée par le président Macky Sall ce dimanche 3 mai. L’Etat d’urgence assorti du couvre-feu est prorogé pour un mois c’est à dire jusqu’au 2 juin. Aly Ngouille Ndiaye, qui se prononçait à cet effet, déclare que « toutes les mesures qui seront prises dans le cadre de l’état d’urgence seront maintenues et à la limite renforcées car, nous avons constaté que la propagation continue ». Le ministre de l’Intérieur estimera par ailleurs que l’efficacité de ces mesures ne peut être remise en cause, la propagation étant loin d’être fulgurante par rap- port à d’autres pays qui seraient plus touchés par la pandémie.
Le Premier ministre ivoirien évacué en France
Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly en France pour un contrôle médical, selon un communiqué de la présidence ivoirienne. Son intérim est assuré par le Ministre d’état, Ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. En mars, Alassane Ouattara, a désigné Amadou Gon Coulibaly comme le candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie (RHDP) à la présidentielle prévue en octobre 2020. Auparavant, il avait été nommé Premier ministre de la Côte d’Ivoire en janvier 2017 par le président Alassane Ouattara. Maire de Korhogo depuis 2001, il est ministre d’octobre 2002 au 23 février 2010 puis depuis le 4 décembre 2010. Le 10 janvier 2017, il est nommé Premier ministre par le président Alassane Ouattara. Son père Gon Coulibaly était député sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny.
Reprise des cours le 2 juin : l’unicef soutient la décision de l’Etat du Sénégal
La représente du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) au Sénégal, Silvia Danailov soutient les décisions annoncées par le gouvernement sénégalais pour sauver l’année scolaire en cours. Elle a également promis que l’Unicef va accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre des conditions nécessaires pour garantir la sécurité des enfants qui vont reprendre le chemin de l’école. «Nous pensons qu’il faudrait éviter, à tout prix, d’infliger une double peine aux enfants. C’est d’abord, la peine qu’ils n’ont plus accès à l’enseignement. Ensuite, qu’ils ne puissent pas faire leurs examens pour passer en classe supérieure. Nous savons que, s’il y a redoublement, il y aura des abandons massifs à l’éducation chez les enfants. C’est pourquoi, nous estimons que le gouvernement sénégalais est sur une bonne approche si tous les standards sont réunis. L’Unicef va essayer de l’appuyer surtout sur le plan de l’hygiène au niveau des écoles », a- t-elle déclaré dans l’émission Jury du dimanche.
Education : Macky nourrit « l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée des cours »
IGFM – Le chef de l’Etat a partagé avec la communauté éducative l’espoir d’une reprise ’’progressive et maîtrisée’’ des cours ‘’dans le respect des mesures édictées’’. ’’Chers parents, chers enseignants chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées’’, a tweeté Macky Sall, ce dimanche. La fermeture des écoles, des universités et des crèches fait partie des cinq mesures importantes annoncées le 14 mars par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour endiguer les risques de propagation de la maladie à coronavirus. A ce jour, le Sénégal compte 1182 cas de covid-19 dont 372 guéris, 9 décès, 1 patient évacué dans son pays et 800patients sous traitement. Le dernier Conseil des ministres, tenu mercredi, a arrêté la date de reprise des cours, à compter du 02 juin 2020 pour les élèves en classe d’examen. S’agissant de l’Enseignement supérieur, le Conseil a recommandé aux académies, de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 02 [au] 14 juin 2020.Ces deux décisions ont été prises à la suite de communications sur la reprise des enseignements faites par les ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. C’est la deuxième fois que la reprise des enseignements scolaires et universitaires, suspendus depuis le 16 mars en raison du coronavirus, fait l’objet d’un report. La réouverture des classes, prévue dans un premier temps le 6 avril, avait une première fois été repoussée au 4 mai.
Dakar importe les cas dans tout le pays et explose les chiffres des cas contacts
Il faut se rendre à l’évidence, Dakar intra-muros est le véritable épicentre de l’épidémie au Sénégal. Les 4 districts cumulent à 475 cas testés positifs à laCovid-19 alors que les chiffres les plus pessimistes étaient annoncés sur Touba et la banlieue dakaroise. Aujourd’hui les cas de Louga, Kaolack et Saint-Louis ont eu à séjourner à Dakar avant d’aller semer la maladie auprès de leurs proches. Un autre fait préoccupant se trouve au niveau des taux de contaminations des sujets dakarois. Alors que les mesures barrières sont édictées, les dakarois sont de plus en plus exposés à la Covid-19 et il suffit d’un cas testé positif pour que les contacts explosent. C’est dire que les mouvements des populations au niveau de la capitale sont un facteur aggravant de la situation malgré le couvre-feu. Chaque jour des centaines de dakarois se rendent dans leurs bureaux, palabrent avec leurs voisins, se rendent visite et même continuent à baptiser, à célébrer des anniversaires et autres événements. Même si le confine- ment n’est plus présenté comme une solution, il urge de prendre des mesures pour ralentir la circulation du virus à Dakar qui est le principal importateur du virus au Sénégal.
Invité du Grand Entretien de JotnaTV, l’économiste Khadim Bamba Diagne a fait une analyse froide des conséquences économiques du Covid-19 sur l’économie sénégalaise.
Il a par ailleurs traité, entre autres questions, des risques économiques du confinement, des dangers d’une récession, de l’impertinence du rapatriement de nos réserves, de la prudence à avoir sur la question du CFA, de la mauvaise nouvelle de la baisse du prix du baril du pétrole, de l’urgence de la réforme fiscale du secteur informel, etc.
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
POUR UNE SOCIÉTÉ HEUREUSE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’école publique sénégalaise est à l’agonie - Elle n’est plus en mesure d’assurer la mobilité sociale du grand nombre. Car on ne lui donne pas les moyens de sa mission - NOTES DE TERRAIN
Cela faisait plus de vingt ans que nous ne nous étions pas vus. Ce matin de juillet 2017, nos regards se sont croisés dans la cour de l’école Matar Seck, à Rufisque. C’était un jour d'élection. Un dimanche. Elle m’avait reconnu. A ma grande surprise. Elle n’a pas oublié mon nom. J’étais si heureux de la rencontrer, ce jour-là. Elle a prononcé mon prénom, avec cette voix lointaine, imprimée dans mon inconscient, et qui n’a pas pris une ride. Il y avait son mari, un peu plus loin, qui discutait avec une autre personne. Elle l’a appelé et nous a présentés, l’un à l’autre. Je l'avais trouvée encore jeune et si gentille. Nous avons échangé nos numéros. Je l’ai appelée une fois. Quelqu’un d’autre a pris le téléphone. Elle n’était pas disponible. Je n’avais pas insisté. Et depuis, je n’ai plus eu de nouvelles. Entre-temps, j’ai aussi perdu son numéro de téléphone.
Mercredi dernier, mon frère m’a appelé le matin. Il était devant la maison familiale. Une personne l’a longuement dévisagé. Il m’a raconté que c’était une femme. Elle l’a interpellé par mon nom. Il lui a dit qu’elle confondait, mais que j’étais bien son grand-frère. Ils ont échangé un peu. Elle m’a passé le bonjour. Elle lui a aussi dit qu’elle habite juste derrière. Il m’a rapporté toute la scène. J’ai considéré ces informations avec joie. Toutes ces années, et elle garde encore, intacte dans sa mémoire, des souvenirs éloignés. Je me suis promis d’aller lui rendre visite, bientôt. La dernière fois que l’on s’était rencontrés, elle avait raconté quelques anecdotes à son mari, me concernant. Elle s’est rappelée, avec précision, mes grandes faiblesses et mes qualités à l’époque.
Sacerdoce. Mme Mbaye était ma maîtresse d’école, au primaire. Je me souviens de ce tableau noir devant lequel elle se tenait. De cette chaise et de la table, qui lui servaient de bureau. De ces classes où nous passions la journée. De la cour de l’école et de beaucoup de camarades de l’époque. Des plus turbulents, aux timides. De ceux qui étaient toujours les premiers. De ces chansons déclamées à tue-tête, que je garde encore en mémoire. Mme Mbaye était stricte, mais adorable. D’une grande douceur. C’était l’époque où l’école publique marchait encore. Même si elle était déjà un lieu sinistre. Nous étions déjà nombreux dans les salles de classes. Comme des âmes entassées dans les abîmes et que seule la magnanimité de nos éducateurs pouvaient tirer des bas-fonds.
Nous n’évoluions dans notre formation que par l'engagement de ces femmes et de ces hommes. Mme Mbaye fait partie de la troisième génération d'enseignants. Qui suivait celle des maîtres des temps héroïques, avant et juste après les indépendances ; puis celle des époques de plomb et de la désillusion, avec les ajustements structurels qui ont saccagé la culture et l’école. Je me rappelle d’elle. La tenue toujours implacable. La voix calme. L’autorité bienveillante. Qui nous inculquait la morale, l’observation, les calculs, l’histoire. Alors que nous nous mettions à trois, serrés dans les table-bancs. Parfois bavards et incontrôlables. Elle nous maintenait dans la voie de l’accomplissement de l'être.
Tant de générations d’enseignants se sont dévoués pour construire notre nation. Des médailles ne suffiraient pas à les remercier. Il y a un manque de reconnaissance, à leur égard. Pire, ils sont encore sous-estimés et oubliés dans le grand roman national. Si le Sénégal a des ingénieurs, des administrateurs civils, des médecins, des hommes de lettres et de sciences, des institutions de la République, des hôpitaux, une administration, il le doit à tous ces instituteurs. Dévoués jusqu’au sacrifice, à leur métier. Mais les années passent, les générations se suivent et l’école publique reste un lieu déconsidéré. Pire, le travail des enseignants est déprécié. Leur récompense est insuffisante et les lieux de savoir sont laissés en ruines. Si, à tout cela, s’ajoute une formation de plus en plus défectueuse des enseignants, on ne peut s’attendre qu’à des lendemains où l’esprit collectif sera diminué. Et où l'on assistera à l'enflement de l’ignorance.
Alors que faire ? L’école publique sénégalaise est à l’agonie. C’est une lapalissade. Elle est devenue un espace d'où l’on peut observer les grandes lignes de fracture de notre société. Elle raconte les inégalités de plus en plus prégnantes au Sénégal. Les enfants des classes moyennes supérieures ne la fréquentent plus. Même ceux issus de parents moins nantis la quittent. Pour une raison simple : elle est une structure sociale qui favorise le déclassement. Elle n’est plus en mesure d’assurer la mobilité sociale du grand nombre. Car on ne lui donne pas les moyens de sa mission. Également, parce que les élites politiques aveugles ont laissé prospérer la marchandisation de l’éducation. C’est un constat terrible, dans un pays où sévit encore une pauvreté étouffante, mais aussi l’analphabétisme de masse.
Restaurer l’école. Il faut aussi rappeler que l’école sénégalaise souffre, depuis toujours, d’une pathologie congénitale. L'école porte une mission civilisatrice. Nous ne cesserons jamais de le rappeler. Elle marginalise la culture nationale. En ne prenant pas en compte, dans ses actions éducatives, les langues du pays. Elle se refuse, de ce fait, à supporter le poids de la civilisation qui est la sienne. Ce qui est une aberration. Et nous le disons encore, si nous voulons desserrer l’étau de l’ignorance et de la misère, au Sénégal, nous ne pourrons continuer à évincer nos langues nationales dans le système éducatif. L'école porte une mission civilisatrice. Nous ne cesserons jamais de le rappeler. C’est seulement par une médiation culturelle endogène et active, que nous arriverons à l’épanouissement collectif. A l’essor d’une nation forte. La culture est le socle de toute édification nationale. Elle sert aussi de paravent contre les sabotages à l’âme d’une nation, et les agressions à la connaissance. Les langues sont les outils les plus précieux de la socialisation.
Mais tout cela ne doit pas éluder le fait que l’institution scolaire tenait encore la route, et transmettait le savoir. Même organiquement affaiblie. Ce qui devient de moins en moins évident. La réforme, de l’institution scolaire, est aujourd’hui, une nécessité impérieuse. Cela veut dire respecter les enseignants. Déployer plus de moyens pour construire des lieux de savoir. Reconsidérer les langues nationales et la question culturelle. Déconstruire l’esprit marchand de l’éducation. Lutter contre l’échec scolaire. Prendre en charge intégralement l’éducation des classes défavorisées et imposer l’école gratuite. Intégrer, très tôt, dans les curricula, l’enseignement des grands enjeux de l’humanité : l’écologie et le respect de la biosphère. Animer la conscience civique. Favoriser la mobilité sociale. Former rigoureusement les formateurs. Dans l’immédiat, tels sont les grands défis de l'école publique sénégalaise.
Mieux, il faut réenchanter l’école. Elle doit s’ouvrir sur la vie et sur le monde. Pour reprendre Ivan Illich, elle doit donner “une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d’inventer et d’expérimenter”. Ainsi, comment éduquer des humains, désensibilisés à la compétition ? Comment modifier et relever l'état de conscience collectif, pour faire de l’empathie et de la solidarité les figures psychologiques dominantes dans le corps social ? Comment compléter la nature de l'homme et en faire un être vivant, interconnecté à la biosphère, et à qui on enlève ses pulsions destructrices de la nature ? Comment élever le goût esthétique, et faire de la vie un voyage romantique, chez tous ? Comment articuler les différents types de connaissances, pour que l’esprit qui pense ne soit plus mutilé, et qu’il devienne le réceptacle des sciences humaines, sociales, naturelles et formelles ? Quelle architecture pour une école où l’on respire, et où l’on se sent joyeux et vivant ?
L’école publique sénégalaise, dans sa configuration actuelle, ne prend pas en compte tout cela. Elle est encore, dans une certaine manière, une structure oppressante. Qui enserre ses récipiendaires dans des schémas de pensée préfabriqués. Qui maintient, toute l’année, les corps et les esprits dans des abris étroits. Pendant que le soleil et la vie chantent dehors. Pendant que l’infini Univers demande à être contemplé. Pendant que les capacités intellectuelles peuvent être développées, par l’interface de la société et des autres humains. Surtout, l’école sénégalaise n’offre que des fragments de connaissances. L’homme qui sort de son moule ne possède pas toutes les armes pour faire la critique du monde. Pour interroger les illusions de la vie. Pour cheminer vers l’éveil. Son niveau d'initiation est encore perfectible. L’école sénégalaise peut se donner des projets plus ambitieux. Elle peut favoriser, de façon prodigieuse, les réformes spirituelles et morales. Nécessaires à la pratique transformative de notre pays, du monde et de l’humain. Mme Mbaye, ainsi que les enseignants qui se sont succédé dans nos écoles ont tout donné pour bâtir notre nation. Il reste, aujourd’hui, à construire une école qui augmente la conscience. Pour faire vivre, véritablement, les femmes et les hommes.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
L'OMS APPELLE LES PAYS AFRICAINS A MAINTENIR LE CAP
Ces mesures "ont contribué à ralentir la propagation du Covid-19, mais il demeure une menace considérable pour la santé publique", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti
L'organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les pays africains à maintenir des mesures fortes de surveillance pour lutter contre la propagation du Covid-19 sur le continent, malgré le début de levée des mesures de confinement dans certains pays, comme en Afrique du Sud.
Face au Covid-19, des nombreux pays africains ont pris des mesures de confinement partiel ou total pour arrêter la propagation du Covid-19. Dans un communiqué, l'organisation mondiale de la santé (OMS) leur a rappelé jeudi 30 avril de maintenir des mesures fortes pour lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus.
Ces mesures "ont contribué à ralentir la propagation du Covid-19, mais il demeure une menace considérable pour la santé publique", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique dans un communiqué.
"Il est important de maintenir des mesures fortes de surveillance, de détection des cas et de tests, entre autres mesures de contrôle pour mettre fin à la pandémie", ajoute le texte.
"Si les gouvernements mettent brusquement fin à ces mesures, nous risquons de perdre les gains que les pays ont réalisés jusqu'à présent contre le Covid-19", estime l'OMS.
L'Afrique du Sud lève progressivement le confinement
L'Afrique du Sud a ainsi commencé vendredi 1er mai à lever progressivement le confinement imposé depuis cinq semaines à ses 57 millions d'habitants, en autorisant le lent redémarrage d'une petite partie de son économie en crise.
Avec plus de 5 600 cas et une centaine de morts officiellement répertoriés, le pays le plus industrialisé d'Afrique subsaharienne est aussi, de loin, le plus touché par le Covid-19.
Le gouvernement comme les épidémiologistes qui le conseillent se sont félicités de l'efficacité du confinement qui, conjugué à la fermeture des frontières, a permis de contenir la propagation de la maladie. Mais dans une Afrique du Sud à l'économie en crise et profondément inégalitaire, les difficultés pour les populations les plus démunies privées de leurs petits boulots de subsistance ont contraint les autorités à entrouvrir les vannes.
Le confinement "ne peut être prolongé indéfiniment", a résumé le président Cyril Ramaphosa, "les habitants doivent manger, gagner leur vie, les entreprises doivent produire et vendre […] et garder leurs employés".
L'essentiel des restrictions imposées à la population demeurent, notamment pour les déplacements. Principale nouveauté, le port d'un masque est désormais obligatoire dans les lieux publics. "Revenir soudainement à la normale provoquerait une explosion [du nombre de cas]", a justifié le ministre de la Santé, Zweli Mkhize. "Le fait que nous n'ayons pas eu autant de morts qu'ailleurs dans le monde ne signifie pas que ça ne peut pas arriver en Afrique du Sud".
L’ÉPIDÉMIE PEUT DURER UN AN
Invitée de l’émission de Grand Jury de la Rfm de ce dimanche, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a apporté la réplique au Dr Moussa Thior, ex-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme
Invitée de l’émission de Grand Jury de la Rfm de ce dimanche, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a apporté la réplique au Dr Moussa Thior, ex-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme qui avait fustigé les stratégies de l’Etat pour lutter contre le Covid-19. Il recommandait de « laisser le virus circuler. »
« Nous utilisons « sa » stratégie dans le cadre de la lutte des épidémes comme la rougeole. D’autres pays ont utilisé cette stratégie, mais ils ont échoué et ils sont revenus à leur pas de charge », note la Directrice de la santé qui estime que « le Sénégal a sa stratégie et celle-ci a été validée ».
Parlant du coronavirus, elle soutient que « certaines caractéristiques de la maladie à coronavirus sont encore inconnus. Nous avons des cas de recontaminations, c’est à dire, nous avons des patients guéris qui ont rechuté. Nous en avons problablement trois ou quatre patients guéris qui ont recontracté le virus. On connait le coronavirus, mais on ne connait pas l’agent pathogène ».
Sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus, elle pense que le Sénégal atteindra un pic épidémique d’ici la semaine prochaine. « On ne sait pas si la redescente sera rapide, mais nous sommes dans une phase ascendante. Nous atteindrons peut-être le pic dans une semaine », a-t-elle dit, non sans préciser que l’épidémie peut durer un an.
MACKY SALL PARTAGE L’ESPOIR D’UNE REPRISE ‘’PROGRESSIVE ET MAÎTRISÉE’’ DES COURS
Le chef de l’Etat a partagé avec la communauté éducative l’espoir d’une reprise ’’progressive et maîtrisée’’ des cours ‘’dans le respect des mesures édictées’’.
Dakar, 3 mai (APS) – Le chef de l’Etat a partagé avec la communauté éducative l’espoir d’une reprise ’’progressive et maîtrisée’’ des cours ‘’dans le respect des mesures édictées’’.
’’Chers parents, chers enseignants chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées’’, a tweeté Macky Sall, ce dimanche.
La fermeture des écoles, des universités et des crèches fait partie des cinq mesures importantes annoncées le 14 mars par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour endiguer les risques de propagation de la maladie à coronavirus.
A ce jour, le Sénégal compte 1182 cas de covid-19 dont 372 guéris, 9 décès, 1 patient évacué dans son pays et 800 patients sous traitement.
Le dernier Conseil des ministres, tenu mercredi, a arrêté la date de reprise des cours, à compter du 02 juin 2020 pour les élèves en classe d’examen.
S’agissant de l’Enseignement supérieur, le Conseil a recommandé aux académies, de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 02 [au] 14 juin 2020.
Ces deux décisions ont été prises à la suite de communications sur la reprise des enseignements faites par les ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle.
C’est la deuxième fois que la reprise des enseignements scolaires et universitaires, suspendus depuis le 16 mars en raison du coronavirus, fait l’objet d’un report.
La réouverture des classes, prévue dans un premier temps le 6 avril, avait une première fois été repoussée au 4 mai.
Interrogé par l’APS, le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), Abdoulaye Fané, a déclaré jeudi être ‘’en phase’’ avec la décision du gouvernement de faire reprendre les cours aux élèves en classe d’examen, à compter du 02 juin.
Cette reprise des enseignements doit toutefois se faire avec de ‘’fortes mesures d’accompagnement’’, lesquelles sont, dit-il, "indispensables pour protéger élèves, étudiants et enseignants de la maladie à coronavirus’’.
’’Il ne faut pas prendre de risques, parce que rien ne pourra se faire sans la maîtrise de cette pandémie et les parents d’élèves sont en phase avec cette décision de l’Etat qui a fait une projection pour la reprise des cours’’, a-t-il ajouté, dans un entretien téléphonique.
Le secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) a estimé lui que la continuité des enseignements "ne revêt pas un caractère urgent’’ dans un contexte de hausse des cas de Covid-19, où le seul combat qui vaille est celui contre le virus.
"L’ennemi commun, c’est la lutte contre la maladie à coronavirus avec comme principal enjeu la maîtrise de la propagation du virus, le reste viendra avec les mesures d’accompagnement adéquates’’, a déclaré Abdoulaye Ndoye .
’’Quelle que soit la décision prise, la vie humaine est au-dessus de tout. La continuité pédagogique est importante certes, mais ne revêt pas un caractère d’urgence, parce que l’urgence aujourd’hui, c’est de sauver des vies’’, a-t-il dit à l’APS.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Souleymane Diallo, a lui regretté l’absence de date fixée pour la reprise des cours dans les classes intermédiaires alors que les enseignements pour les élèves en classes d’examen redémarrent le 2 juin.
’’On est en phase avec les décisions prises jusque-là par rapport à la fermeture des écoles, mais cette reprise partielle nous laisse sur notre faim parce qu’il fallait aussi donner une date pour les autres classes même si c’est une projection’’, a réagi le secrétaire général du SELS dans un entretien avec l’APS.
’’C’est un flou total, les élèves dans ces classes sont inquiets de leur scolarité, mais aussi les enseignants qui sont dans ces classes se demandent s’ils doivent reprendre le 2 juin’’, selon M. Diallo.
CORONAVIRUS : HYPOTHÈSES EXPLICATIVES DE LA FAIBLE CONTAMINATION EN AFRIQUE
L’Afrique, qui représente 17 % de la population du globe, n’héberge que 1,1 % des malades et 0,7 % des morts. Mieux : avec déjà plus de 12 000 guérisons, elle semble résister bien mieux que les autres à la pandémie. Pourquoi ?
Jeune Afrique |
Olivier Marbot |
Publication 03/05/2020
Deux mois après l’irruption des premiers cas de coronavirus en Afrique, la propagation de la maladie semble y progresser plus lentement qu’ailleurs. Quels facteurs pourraient expliquer cette apparente résilience ?
Il serait inopportun de crier victoire trop tôt. Mais tout de même, les chiffres sont là : alors que les premiers cas de contamination au Covid-19 ont été détectés à la mi-février en Afrique, le continent ne compte aujourd’hui qu’un peu plus de 37 000 cas recensés (y compris les personnes déjà guéries) et 1 600 décès, contre plus de 3,2 millions de malades et plus de 228 000 morts dans le monde.
Statistiquement, il y a une anomalie. L’Afrique, qui représente 17 % de la population du globe, n’héberge que 1,1 % des malades et 0,7 % des morts. Mieux : avec déjà plus de 12 000 guérisons, elle semble résister bien mieux que les autres au coronavirus.
Est-ce simplement que la maladie est arrivée plus tard sur le continent et que, comme l’envisage une étude sud-africaine qui annonce un pic pour septembre, le pire reste à venir ? Pour l’heure, en tout cas, plus personne ne nie que la propagation du virus semble singulièrement lente sur le continent. Voici les principales raisons évoquées pour tenter de l’expliquer.
Le climat
C’est l’explication la plus couramment avancée. Comme la grippe, le coronavirus serait une maladie qui s’épanouit à la saison froide et supporterait mal la chaleur, la sécheresse, voire une forte exposition au soleil.
L’hypothèse semble corroborée par le fait que les pays les plus touchés par la pandémie ont un climat plutôt tempéré et que l’essentiel des cas se concentre soit à l’extrême nord du continent, soit à l’extrême sud, où la chaleur et la sécheresse sont moins écrasantes.
Du côté de la recherche, une étude britannique confirme qu’on rencontre en moyenne moins d’affections respiratoires dans les pays chauds et secs (on ne recense d’ailleurs qu’une épidémie de type Sras réellement sévère sur le continent, qui a touché Le Cap en 2002-2003), et un rapport américain du 24 avril affirme que la demi-vie du virus, c’est-à-dire la période nécessaire pour que sa puissance de contamination soit réduite de moitié, peut passer de 18 à 6 heures si la chaleur et l’humidité augmentent.
Les chercheurs restent néanmoins très prudents, à l’image du directeur des affaires internationales de l’institut Pasteur, Pierre-Marie Girard, qui souligne que lors d’expérimentations in vitro il a été constaté que le coronavirus « se multipli[ait] très bien dans la chaleur ».
La jeunesse des populations
C’est l’autre grande explication avancée. Dans les pays anglophones, on en a même fait un slogan : « The virus is old and cold and Africa is young and hot. »
Les médecins confirment que la majorité des cas sévères de Covid-19 concerne des personnes de plus de 60 ans, ce qui serait une chance pour le continent, où l’âge médian est de 19,4 ans et où 60 % de la population a moins de 25 ans. On souligne aussi que l’un des pays les plus durement frappés, l’Italie, compte 23,1 % de 65 ans et plus, contre 5 % en Afrique.
Cette hypothèse fait pratiquement l’unanimité, mais les scientifiques la nuancent en rappelant que si la population africaine est jeune, elle est malheureusement plus victime que d’autres de maladies comme le VIH ou de malnutrition, ce qui peut la rendre vulnérable. Enfin, certains chercheurs remarquent qu’en Europe et aux États-Unis les personnes âgées vivent souvent entre elles dans des maisons de retraite, ce qui favorise la propagation, alors qu’en Afrique elles habitent plus fréquemment avec leur famille. Ce qui pourrait les protéger.
Un habitat moins dense
À l’exception de quelques pays comme l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc ou l’Algérie, et de certaines grosses mégapoles, la densité de population est en moyenne plus faible en Afrique que dans les parties du monde où le coronavirus a fait le plus de ravages, Europe de l’Ouest et Amérique du Nord. On compte en moyenne 42,5 habitants au km2 en Afrique, contre 207 en Italie et… plus de 10 000 dans l’État de New York.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme qu’il s’agit d’un facteur positif, tout en soulignant que ces chiffres ne sont qu’une moyenne, et que des villes comme Lagos ou Abuja affichent des densités de population records.
Des déplacements plus limités
Autre explication rationnelle et difficile à contourner : la population africaine se déplace moins, en moyenne, que celle de beaucoup de pays avancés, et les risques de contamination sont donc forcément moins grands.
Pour mémoire, on ne trouve qu’un seul aéroport africain dans la liste des 50 sites mondiaux concentrant le plus de trafic aérien : celui de Johannesburg.
L’expérience des épidémies
Beaucoup le soulignent : l’Afrique n’en est pas à sa première épidémie, et elle en a connu de bien plus meurtrières. On songe bien sûr à Ebola. Le personnel soignant mais aussi les populations ont donc une certaine habitude des situations de crise sanitaire, des leçons ont été tirées, et des « bonnes pratiques » mises en place.
Certaines méthodes de détection, d’isolement des patients, de précautions lors des soins développées précédemment sont duplicables face au coronavirus. Les autorités ont aussi pris plus rapidement que d’autres la mesure du danger et ont mis en place très tôt le contrôle ou la fermeture des frontières, la distanciation ou le confinement.
Du côté de l’OMS, on souligne qu’à la suite des épidémies d’Ebola en Afrique de l’Ouest on a aidé 40 pays du continent à évaluer leur capacité de réponse. Ont ensuite été soutenus 35 de ces derniers afin d’améliorer leur système de prise en charge.
La situation est certes loin d’être parfaite – du côté de la recherche et des laboratoires d’analyse, notamment –, mais, pour le Dr Moumouni Kinda, qui a affronté plusieurs crises avec l’organisation non gouvernementale ALIMA, « les épidémies comme Ebola nous ont fait accumuler de l’expérience sur la communication et la sensibilisation, qui sont des points clés pour briser les chaînes de transmission du virus ».
Une vraie coopération transfrontière
Pour certains scientifiques africains, le continent a aussi l’avantage de pratiquer une vraie solidarité. Lorsqu’un pays manque de masques ou de kits de tests, les pays voisins moins touchés sont susceptibles de lui en fournir. Le Lesotho, qui n’a pas encore de laboratoire opérationnel, fait tester ses prélèvements en Afrique du Sud, et un réseau de détection de la grippe saisonnière, utilisé face au Covid-19, fédère déjà une vingtaine de pays du continent.
Sans tomber dans l’angélisme, force est de constater que la solidarité semble parfois mieux fonctionner en Afrique que dans certaines régions plus riches, où l’on voit les grands laboratoires veiller jalousement sur leurs découvertes dans l’espoir de pouvoir commercialiser un traitement ou un vaccin. Sans parler d’un Donald Trump tentant de mettre la main sur les brevets des médicaments en cours de développement pour le seul bénéfice (financier) des États-Unis…
À une échelle bien plus locale, on souligne aussi que le fonctionnement communautaire de beaucoup de populations africaines permet de mieux faire passer les messages de prévention, mais aussi de détecter plus rapidement les malades, peu de gens étant susceptibles d’être laissés à eux-mêmes.
La protection indirecte d’autres traitements
Cette hypothèse fait l’objet de vives polémiques, et l’OMS, en particulier, se montre très prudente. Mais certains médecins constatent des coïncidences troublantes : on compterait moins de contaminations au coronavirus dans les pays les plus touchés par le paludisme » ou la tuberculose. Ou dans ceux qui vaccinent massivement leur population avec le BCG.
Le fait d’avoir contracté certaines maladies ferait-il barrière au Covid-19 ? Il faudra du temps pour le démontrer, mais beaucoup de médecins pensent que les traitements antipaludéens comme la chloroquine ont une certaine efficacité. Et comme beaucoup de gens sont traités avec ces médicaments en Afrique, une résistance pourrait exister.
C’est en partie pour cela que le professeur français Didier Raoult, mais aussi des équipes comme celle du Drug Discovery and Development Centre (H3D) de l’université du Cap, testent en priorité des antipaludéens.
L’OMS se montre critique, remarquant que certains pays comme le Burkina Faso, le Nigeria et le Sénégal, où le paludisme fait des ravages, ne sont pas épargnés par le virus. Elle met aussi en garde ceux qui pensent que le vaccin contre la pneumonie peut les protéger, mais incite par contre les populations qui le peuvent à se faire vacciner contre la grippe, la maladie ayant des symptômes proches de ceux du Covid-19.
Une immunité « génétique »
Et si les Africains étaient protégés par leur ADN, qui, pour une raison restant à déterminer, serait plus robuste face au coronavirus ? L’hypothèse est loin de faire l’unanimité – à l’institut Pasteur, Pierre-Marie Girard « ne voit pas très bien pourquoi » une telle spécificité existerait – et demandera du temps pour être explorée.
Le professeur camerounais Christian Happi, spécialiste en génomique, qui partage son temps entre l’université Harvard et le Nigeria, n’exclut pas tout à fait cette possibilité : « Les Africains sont exposés à beaucoup de maladies, donc il est possible que leur organisme réagisse mieux. Il faudra chercher les anticorps pour le savoir, mais c’est possible. Après Ebola, on a vu que beaucoup de gens au Nigeria avaient été exposés à la maladie mais ne l’avait pas développée. »
Une autre version du virus
Idée qui se rapproche de la précédente : puisqu’il semble maintenant que plusieurs souches différentes du Covid-9 sévissent sur la planète (jusqu’à huit formes distinctes), peut-être que celle qui est présente en Afrique est moins agressive ? Ce qui pourrait expliquer aussi le fait qu’on semble y recenser plus de cas asymptomatiques qu’ailleurs.
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