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26 septembre 2025
LE RETOUR DES ÉLÉPHANTS
C'est une rencontre qui tient quasiment du miracle. Un garde du parc national de Niokolo-Koba a aperçu il y a quelques mois un éléphant. Les pachydermes avaient totalement disparu du parc depuis au moins dix ans, victimes du braconnage
Au Sénégal, nombreux sont ceux qui n'arrivent toujours pas à y croire. Pourtant, le lieutenant Liang Dhiedhiou, garde du parc, ne se lasse pas de raconter ce qui lui est arrivé le 19 janvier dernier. Il a vu un éléphant, photo à l'appui. Un animal qui n'avait plus été observé localement depuis au moins 10 ans. "C'était trop énorme, je me suis dit 'C'est ça un éléphant ?' .. Ça fait trop plaisir", glisse-t-il. Une brigade se consacre désormais à leur observation et à leur protection.
Les braconniers, un fléau pour le parc
Comment l'éléphant a-t-il pu quasiment disparaître du Niokolo-Koba, et comment ceux restés dans le parc ont-ils pu se cacher tant d'années sans être vus ? Avec son équipe de gardiens, le lieutenant Dhiedhiou sillonne le parc en permanence, à la recherche de braconniers. "C'est à cause d'eux que la faune a considérablement baissé", regrette le jeune homme. Grand comme certains départements français, le parc du Niokolo-Koba pourrait bientôt accueillir de nouveaux éléphants grâce à l'aide d'une association.
LE MANQUE D'INDÉPENDANCE DES COURS CONSTITUTIONNELLES EN AFRIQUE
La Cour constitutionnelle cristallise la contestation actuelle au Mali. Mais il n'y a pas que dans ce pays que cet organe est accusé de manque d'indépendance et d'accointance avec le pouvoir
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a ouvert la voie mercredi soir (08.07.20) à un réexamen d'une décision rendue par la Cour constitutionnelle sur les résultats des législatives et considérée comme un déclencheur de la crise politiques traversées par le pays.
Dans une allocution télévisée, il a évoqué ce qu'il a appelé un "remembrement" rapide de la Cour constitutionnelle, c'est-à-dire la nomination de nouveaux juges. Il a laissé entendre que la Cour nouvellement formée pourrait réexaminer la décision prise par cet organe après les législatives de mars-avril et invalidant une trentaine de résultats initialement proclamés.
En suspendant la délivrance des licences pour l'exercice de la profession de taximan, l’Etat renonce à des niches budgétaires importantes, favorise la corruption sur la route et proroge la vie de milliers de ‘’cercueils ambulants’’
Eprouvant ! Sur l’autoroute de l’Avenir, juste à la sortie du poste de péage, dans la zone de stationnement, plus d’une dizaine de véhicules sont parqués. Sagement assis à leurs places, les occupants attendent désespérément le retour des conducteurs. Parmi ces derniers, certains font le pied de grue devant l’élément de la gendarmerie. D’autres attendent tranquillement, à côté de leurs voitures, toutes marques confondues. Après une brève absence, notre chauffeur revient et supplie ses clients. ‘’S’il vous plait, si le gendarme vous interroge, dites-lui que je vous transporte gratuitement. Le reste, je vais m’en occuper’’, demande-t-il avec beaucoup de gentillesse.
L’horloge affiche presque 8 h. Certains passagers, l’air anxieux et pressé, commencent à protester à l’intérieur du véhicule. Depuis, plus de 30 minutes se sont écoulées. Aucun gendarme ne s’est pointé. C’est plutôt les conducteurs qui vont le rejoindre dans son office pour discuter, loin des yeux des curieux. Chemise blanche, jean bleu, le chauffeur Alioune Mané est resté à l’écart. Interrogé sur les raisons de son arrestation, il explique, un brin dépité : ‘’Il dit que c’est pour transport irrégulier. Or, moi, je n’ai même pas de personne à bord. Je viens de Mbour et me rendais au service des mines pour la mutation de la voiture. On m’arrête pour transport irrégulier sans aucune preuve.’’ Est-ce que vous faites effectivement du transport ou non ?, relance-t-on au chauffeur amer. D’abord, il commence par nier ; avant d’admettre l’évidence, sur notre instance : ‘’Oui, de temps en temps, je fais du transport. Je suis obligé de travailler pour nourrir ma famille. Mais là, je n’ai pas de client à bord. Vous pouvez aller regarder ma voiture.’’
Autour de lui, sont debout quelques individus refusant catégoriquement de se prononcer sur leur mésaventure. Alors, on décide de s’approcher du poste dans l’optique d’avoir la version de la gendarmerie sur les raisons de telles arrestations. Sur place, près de 10 chauffeurs font face à un l’agent pour marchander leur ‘’libération’’. Très volubile, ce dernier leur explique : ‘’Vous pensez que vous êtes plus intelligents que moi. Quand je vous regarde, dès que vous réagissez, je peux dire avec certitude si vous exercez du transport irrégulier ou non.’’ Pêle-mêle, il donne des leçons aux différents contrevenants. Des leçons de droit et des leçons de vie. A l’un d’eux, il déclare, avec plein d’humour : ‘’Vous voulez me faire croire que vous êtes un agent de santé ? Vous ne faites qu’aggraver votre cas. Vous devriez plutôt faire profil bas. En tant qu’agent de santé, votre vocation n’est pas de transporter des individus moyennant de l’argent.’’
Moment choisi pour lui poser la question suivante : que prévoit la loi, en cas de transport irrégulier ? D’un trait, il rétorque tout de go : ‘’Mis aux arrêts. Rebeuss. Plus une amende. Voilà ce que prévoit le texte.’’ Puis, il continue son long exposé devant des chauffeurs qui n’ont d’autre choix que d’acquiescer. Finalement, il entre dans le bureau où il va recevoir les contrevenants les uns après les autres. Furax, l’un d’eux confie à sa sortie : ‘’J’ai dû payer 6 000 F CFA. Ma journée est foutue. Personne ne peut travailler dans ce pays.’’
L’Etat, seul perdant
Communément appelés ‘’clandos’’ (dérivé de clandestin et utilisé pour désigner les véhicules particuliers exerçant le transport public de passagers sans autorisation, NDLR), ces véhicules vivent le même calvaire sur toutes les routes du Sénégal. Pourtant, ils n’ont pas du tout choisi d’être dans l’irrégularité. Du moins, nombre d’entre eux, dont l’infortuné M. Mané. ‘’Que l’on ne nous parle surtout pas d’irrégularité. Nous, nous voulons tout faire dans les règles de l’art. Mais c’est l’Etat qui refuse de délivrer des licences. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Qu’on aille voler pour nourrir nos familles ? Je suis marié et père de 3 enfants. J’ai choisi de travailler. Ils n’ont qu’à nous mettre dans les conditions !’’, fulmine le jeune chauffeur qui vient d’acheter sa voiture à 4 205 000 F CFA, après avoir travaillé pendant des années au service de tierces personnes.
Ainsi, s’il existe des secteurs où les gens se cachent dans l’informel pour échapper à leurs devoirs vis-à-vis du fisc et de l’Etat, dans le transport, c’est plutôt la puissance publique qui refuserait de régulariser les supposés ‘’informels’’. Lesquels seraient prêts à tout pour être dans la légalité, en vue d’exercer librement leur profession et d’échapper à certaines formes de requête.
Chauffeur sur l’axe Rufisque - Dakar, Pape Birame ne cache pas non plus son amertume. L’homme a le sentiment que les autorités les laissent à leur sort. ‘’Ce que nous perdons avec cette situation, nous ne l’aurions pas perdu, si nous étions reconnus. Nous payons plus que ce que ceux-là que l’on considère comme étant aux normes. Et le pire, cela va directement dans les poches de certains individus. L’Etat n’en voit absolument rien’’, fulmine-t-il. Avant d’ajouter : ‘’La situation que nous vivons est très difficile. Nous sommes vraiment très fatigués. Non seulement, il y a les embouteillages, mais aussi, il y a les tracasseries. De plus, cela ne repose sur rien du tout. Ils vous voient comme ça et ils vous accusent automatiquement, sans aucune preuve, de faire du transport irrégulier. Parfois, on te retient là-bas pendant 40 minutes ou même 1 heure. Après, on vous laisse partir, moyennant 5 000 ou 2 000 F au minimum.’’
Très en colère, le bonhomme ne veut même pas entendre parler de ‘’clando’’. Selon lui, ceci est un terme péjoratif qui ne sied pas à leur réalité. ‘’Nous faisons du taxi collectif. C’est l’Etat qui refuse de prendre ses responsabilités, parce que simplement, il a peur du lobby des transporteurs. Quand même, l’Etat ne peut pas se courber comme ça devant des groupuscules de personnes. Et il a intérêt à régulariser les gens. Il a suffisamment perdu de l’argent’’.
Les ‘’clandos’’ dénoncent un lobbying des transporteurs
De l’avis de Pape Birame, cette forme de covoiturage devrait même être encouragée, car sans cela les coûts du transport seraient intenables pour le Sénégalais moyen. ‘’C’est une forme de solidarité entre le propriétaire du véhicule et les usagers. Certains ont leur véhicule, mais ne peuvent assurer le carburant tous les jours. Ils prennent 4 autres personnes pour se cotiser. Où est le problème ? L’Etat n’a qu’à régulariser la pratique’’, insiste-t-il.
Ainsi, le problème reste entier dans les grandes villes comme dans l’interurbain. Nonobstant l’interdiction, les ‘’clandos’’ continuent de circuler au vu et au su de tout le monde. Et l’Etat semble être le seul perdant, si l’on en croit notre interlocuteur. ‘’Tous les jours, chaque chauffeur est obligé de donner au minimum 1 000 F. Devant certains agents, il faut payer 5 000 F sans aucun reçu. Combien de ‘clandos’ roulent dans Dakar ? Combien il y en a dans les régions ? Il y a une niche importante pour l’Etat, mais il a peur des grands transporteurs qui lui font croire qu’assez de licences ont été délivrées’’.
En outre, suggère-t-il de revoir le système de paiement archaïque des contraventions. ‘’Moi, je pense qu’on peut mettre en place un système de paiement électronique. Cela permettrait de payer à l’endroit où on est attesté et de récupérer tout de suite nos pièces. Cela permettrait aussi de lutter contre la corruption, car beaucoup évitent d’être attestés. C’est des pertes de temps énormes pour récupérer lesdites pièces’’.
Aux transporteurs, l’Etat promet de mettre en fourrière les ‘’clandos’’
Pendant que les transporteurs irréguliers s’apitoient sur leur sort, les barons du secteur, eux, semblent applaudir. Joint par téléphone, Makhane Gomis de la CNTS s’exprime : ‘’La loi impose des conditions bien précises pour exercer le transport public de passagers. Le transport irrégulier a toujours été interdit, mais toléré dans les grandes agglomérations, pour renforcer le parc. Cela date du temps de Diouf et c’était limité à l’intérieur des communes. A partir des années 2000, le phénomène a commencé à prendre de l’ampleur, jusqu’à son explosion vers 2012. Maintenant, non seulement ils font entre départements, mais aussi entre régions.’’
En fait, pour exercer le métier, soutient M. Gomis, il faut non seulement être de nationalité sénégalaise, avoir un agrément délivré par le ministère en charge du Transport, il faut également que le véhicule soit affecté au transport public de personnes, sur la base d’une licence qui peut être urbaine ou interurbaine.
D’après le syndicaliste, dans la nouvelle loi d’orientation du secteur, l’Etat a pris des dispositions pour lutter contre le phénomène. Il informe : ‘’Pas plus tard qu’hier (avant-hier), nous avons été à Diamniadio pour discuter avec le ministre du projet de loi d’orientation et du décret d’application. Le premier point a porté sur la protection sociale du chauffeur. Ensuite, il y a la mise en fourrière de tout véhicule qui s’adonne au transport irrégulier. Désormais, la loi autorise les autorités à mettre en fourrière tout véhicule particulier effectuant le transport public de personnes sur l’étendue du territoire. Cela peut même aller jusqu’à la radiation du véhicule.’’
Une nouvelle qui risque d’en remettre une couche à la colère déjà grandissante des ‘’clandos’’. Mais pour Mbakhane Gomis, c’est nécessaire. A la question de savoir en quoi la présence de ces derniers les gênerait-il, il rétorque : ‘’D’abord, parce que c’est illégal. Ensuite, la personne qu’on transporte n’est même pas en sécurité, car le véhicule n’est pas habilité ; l’assurance ne le prend pas en charge, en cas de problème… Le véhicule particulier a une vocation bien particulière. Pas de faire entrer un client et de lui fixer un tarif.’’
Ainsi, il salue les nouvelles mesures et demande que le contrôle soit corsé. ‘’Il faut, souligne-t-il, une implication des acteurs. L’Etat pourrait collaborer avec nos régulateurs, par exemple. Comme on le fait avec l’abordage, c’est-à-dire la prise de clients sur un lieu non autorisé’’.
Une entrave à la liberté d’entreprendre
Sur l’axe Dakar - Rufisque, les particuliers qui s’adonnent à l’activité de transport font ainsi face à un rude contrôle, à trois niveaux principalement : sortie péage, rond-point EMG, rond-point Cité des Eaux. Malgré la forte demande en taxis, malgré les pénuries de véhicules à certaines heures pour rallier la capitale, l’Etat est accusé, par les candidats au métier de taximan, de s’assoir sur la délivrance des licences. Ce qui aurait pu lui permettre d’amasser des ressources non négligeables.
Pour certains spécialistes du droit, ceci n’est ni plus ni moins qu’une entrave à la liberté d’entreprendre. Maitre Mouhamadou Bassirou Baldé : ‘’Pour moi, c’est une violation de l’article 8 de la Constitution. Pour exploiter régulièrement, ces gens ont besoin de licences. Et l’absence de délivrance de ces documents les met dans une situation d’illégalité. Or, c’est la Constitution qui garantit la liberté d’entreprendre. Les services de l’Etat ont l’obligation de leur délivrer le titre dès que le demandeur remplit les conditions exigées.’’
En tout cas, sur le marché, la demande semble bien supérieure à l’offre, même si l’Etat estime le contraire pour justifier la non-délivrance. D’ailleurs, pour en avoir de plus amples informations, ‘’EnQuête’’ a sollicité, pendant 48 heures, les services d’Oumar Youm. Lesquels ont ignoré royalement cette sollicitation. Si ce n’est les allégations de réunion, c’est le téléphone qui sonne dans le vent.
Pour sa part, Maitre Massokhna Kane, tout en précisant ne pas maitriser les tenants et aboutissants du dossier, précise : ‘’C’est très grave, à mon avis, s’ils ont fait une demande et que l’autorité compétente a refusé de leur délivrer de licences. Et ça pose un problème au niveau de l’Etat. Je pense qu’il faut que les gens nous disent les raisons pour lesquelles les licences ne sont plus délivrées. C’est la moindre des choses.’’
Cela dit, le président de SOS Consommateurs suggère aux chauffeurs de se regrouper pour réclamer leur droit. ‘’S’ils sont 50, 100, peu importe, ils vont devenir des interlocuteurs valables et on va forcément les écouter. Je pense qu’ils pourraient rédiger une lettre et saisir officiellement l’autorité. Si elle ne répond pas au bout d’une certaine période, ce serait une décision implicite de rejet et serait susceptible d’être traduite en justice’’, requiert l’avocat.
Si l’on en croit Pape Birame, lui et ses camarades y pensent constamment. ‘’Nous allons mettre en place une association des conducteurs de taxis collectifs, qui va regrouper tous les acteurs établis entre Rufisque et Dakar, car nous n’en pouvons plus. Nous voulons juste être régularisés et qu’il y ait une formalisation du secteur’’, plaide-t-il.
98 NOUVEAUX CAS, DEUX DÉCÈS ET 142 GUÉRISONS ANNONCÉS VENDREDI
Ces nouvelles infections ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur des échantillons prélevés sur 868 personnes, a précisé le docteur Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention.
Dakar, 10 juil (APS) – Au total, 98 cas supplémentaires de contamination au Covid-19, deux nouveaux décès et 142 guérisons ont été rapportés vendredi par le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale.
Ces nouvelles infections ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur des échantillons prélevés sur 868 personnes, a précisé le docteur Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention.
S’exprimant lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur Ndiaye a précisé que 81 parmi les nouvelles contaminations étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires, les 17 autres étant issues de la transmission communautaire.
Ces contaminations dont la source est inconnue ont été détectées dans la région de Dakar, précisément à Rufisque (3 cas), Mariste (2), Dakar Plateau (1), Liberté 6 (1), Ouakam (1), Mbao (1) Patte d’Oie (1), Zone A (1), Sangalkam (1), ainsi qu’à Diourbel (1), Touba (3) et Ziguinchor (1), a-t-il souligné.
Le Sénégal a officiellement déclaré 7 882 cas positifs de Covid-19 depuis le 2 mars, 5 311 guérisons et 145 décès.
Cela fait qu’à ce jour, 2 425 patients dont 38 cas graves sont sous traitement dans les différents centres de prise en charge de la maladie à travers le pays.
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR INVITE À "UN MEILLEUR RESPECT’’ DES MESURES BARRIÈRES
Le ministre de l’Intérieur a invité, ce vendredi, les populations à "un meilleur respect des mesures barrières’’ afin de contenir la propagation de la Covid-19.
Dakar, 10 juil (APS) – Le ministre de l’Intérieur a invité, ce vendredi, les populations à "un meilleur respect des mesures barrières’’ afin de contenir la propagation de la Covid-19.
Dans un communiqué transmis à l’APS, Aly Ngouille Ndiaye invite au port obligatoire du masque dans les endroits et établissements recevant du public, au lavage régulier des mains ou l’utilisation de solution hydro-alcoolique.
Le ministre de l’Intérieur insiste aussi sur le respect de la distanciation physique d’un mètre et la limitation des rassemblements sur les places et autres lieux favorisant les contacts.
Le Sénégal a officiellement déclaré 7 882 cas positifs de Covid-19 depuis le 2 mars, 5 311 guérisons et 145 décès.
Cela fait qu’à ce jour, 2 425 patients dont 38 dans un état grave sont sous traitement dans les différents centres de prise en charge de la maladie à travers le pays.
LES CONSOMMATEURS INVITÉS À UNE NOUVELLE CULTURE ÉNERGÉTIQUE
La Senelec et l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme) ont mutualisé leurs forces pour expliquer aux consommateurs les avantages de la maîtrise de la consommation électrique
La campagne de sensibilisation sur l’économie de l’énergie et la maîtrise de la consommation électrique a été lancée hier. La Senelec et l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme) ont mutualisé leurs forces pour expliquer aux consommateurs les avantages de la maîtrise de la consommation électrique.
Des factures «salées» envoyées presque à chaque bimestre. La Société nationale d’électricité (Senelec) est toujours indexée par les consommateurs. Mais son Directeur général, Papa Mademba Bitèye, invite plutôt à une nouvelle culture énergétique au Sénégal, parce que, dit-il, les enjeux sont importants. Hier, une campagne conjointe de sensibilisation a été lancée par la Senelec et l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), dans un hôtel de la place. C’est une occasion d’aller vers les consommateurs pour aider à mieux comprendre les gestes de rationalisation et d’optimisation de la consommation.
Autrement dit, leur expliquer les avantages de la maîtrise de la consommation électrique. Ceci, dira le Dg de la Senelec, permettra de mieux contrôler leur consommation et supporter le poids financier. D’ailleurs, ils sont invités à privilégier désormais le Woyofal. Entre autres conseils, on demande aux consommateurs d’éviter de laisser le téléviseur en veille, de débrancher tous les appareils non utilisés, mais aussi de privilégier les lampes à économie d’énergie (Lee).
Cette campagne a un objectif double selon le Directeur général de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), Säer Diop. «Il s’agit d’accompagner les efforts des plus hautes autorités dans la maîtrise des charges de fonctionnement qui représentent à peu près 40 milliards de francs Cfa par an dans le budget de l’Etat pour ce qui concerne l’électricité. Deuxièmement, c’est de déployer nos ressources en vue d’accompagner les ménages dans la réduction de leur facture d’électricité, ainsi faire des économies financières», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, rappelle Säer Diop, «par cette approche, le gouvernement vise entre autres objectifs, la réduction de la facture publique d’électricité entre 10 et 15% à terme».
Et Papa Mademba Bitèye, qui a incité les consommateurs à avoir des comportements et des gestes beaucoup plus adaptés pour réduire leur consommation d’énergie surtout en période de chaleur, est revenu sur l’impact de la crise sanitaire. «Pour les ménages, on a constaté une augmentation de la consommation qui s’explique par le fait que les gens étaient confinés pendant cette période. Donc utilisent plus les appareils qui étaient à leur disposition. On a une demande domestique qui a explosé autour de 15 à 20%. En revanche, pour ce qui est de l’activité économique, on a constaté une baisse. Parce que la plupart de ces industries qui consommaient l’électricité ont enregistré un ralentissement, voire un arrêt de leurs activités», rapporte le Dg de la Senelec.
Pour sa part, le président de la Fédération sénégalaise des associations de consommateurs, Imam Youssoupha Sarr, a rappelé le défi de l’accès universel de tous les citoyens des villes et des campagnes à l’électricité.
L'AFRIQUE FACE À LA JUSTICE INTERNATIONALE
Alioune Sall revient avec un ouvrage intitulé L’émotion et la raison : l’Afrique face à la justice internationale, publié aux éditions L’Harmattan Sénégal
Alioune Sall revient avec un ouvrage intitulé L’émotion et la raison : l’Afrique face à la justice internationale, publié aux éditions L’Harmattan Sénégal. Et cette fois-ci, le professeur titulaire des Universités étudie les comportements et les réactions et les critiques africaines contre cette justice pénale internationale qui serait celle des faibles. Celui qui a été avocat-conseil devant la Cour internationale de justice de la Haye, puis juge à la Cour de justice de la Cedeao relativise cette posture africaine par des exemples et relève, comme disait Senghor qu’il cite d’ailleurs, de «l’émotion» et de la «raison».
La première leçon qu’il convient de tirer des développements qui précèdent est d’abord une certaine équivocité des positions africaines elles-mêmes, face à la justice internationale. Il ne s’agit pas nécessairement de critiquer cette variabilité - tant elle est partagée par les Etats - mais de juste souligner l’inexactitude d’une représentation dichotomique des choses, concevant d’une part une justice invariablement sévère pour les faibles et d’autre part des Etats systématiquement cohérents dans leur posture de victimes d’un tel système. L’on ne met ainsi pas assez en évidence le fait que la compétence universelle, ce point de cristallisation majeur du conflit avec la justice internationale, constitue une institution consacrée dans beaucoup de systèmes judiciaires nationaux sur le continent. Des Etats comme la Rdc, le Congo, l’Ethiopie, le Ghana ou encore le Niger, le Rwanda ou le Mali l’ont reprise dans leurs droits internes, pour la simple raison qu’ils sont Parties à des conventions internationales comportant un tel engagement. Au moins vingt-deux systèmes judiciaires nationaux sont concernés, soit un peu moins de la moitié des Etats africains. La compétence universelle n’est donc pas, en principe, une institution au service de l’unilatéralisme et de l’impérialisme judiciaires, elle est une règle largement partagée dans le monde et peut parfaitement se recommander de la nécessité de combattre collectivement certaines transgressions, à travers la dispersion organisée du pouvoir de sévir contre de tels agissements.
De la même manière, l’examen approfondi d’une autre question cruciale, celle de l’immunité des dirigeants politiques, pourrait bien bousculer certains préjugés. Ainsi, si l’on se penche sur les débats consécutifs à l’adoption de la résolution 1593 déférant la situation du Darfour à la Cpi, deux curiosités peuvent être relevées. La première est la convergence afro-étatsunienne sur la question de l’immunité. Les Etats-Unis s’y montrent en effet favorables à l’application du principe d’immunité des gouvernants, et donc hostiles à l’extension de la juridiction de la Cour au Président Béchir notamment. Il s’agit donc d’une position plutôt proche de celle que les Etats membres de l’Ua ont adoptée. Les américains s’abstiendront d’ailleurs au moment du vote. Cette convergence américano-africaine est inattendue, elle est contraire à l’image d’une Cpi instrumentalisée par les Etats du Nord et systématiquement hostile aux pays du Sud. Ce n’est pas le seul paradoxe que les débats ont mis en évidence. Il est en effet apparu que les Etats africains non membres du Conseil de sécurité ont été opposés à l’affirmation, par la résolution, d’une immunité de juridiction pour une certaine catégorie de personnes. En d’autres termes, ces Etats ont adopté une position contraire, au moins dans son principe, à celle qu’ils afficheront quelque temps après dans le cadre de l’Ua. Le traitement du dossier soudanais par le Conseil de sécurité aura donc mis en évidence autant des convergences inattendues (de l’Afrique et des Etats-Unis) que des fractures déroutantes (au sein du camp africain).
Ironie de l’histoire et subversion des idées reçues, encore, lorsque l’on examine l’institution du Procureur de la Cpi. L’on a amplement vu à quel point ce personnage a fini par symboliser, aux yeux des Etats membres de l’Ua, les errements et les dérives de la justice internationale. Certaines résolutions de l’organisation panafricaine confinent, à cet égard, à la charge «ad hominem», brocardant nommément le titulaire du poste. Il apparaît pourtant qu’au cours des négociations préalables à l’adoption du Statut de Rome, nombre d’Etats du continent avaient défendu la thèse d’un procureur indépendant et libéré de toute entrave. Le statut et les pouvoirs du procureur constituaient en effet une composante importante des thèses des «Etats-pilotes» (Union européenne, Australie, Canada, Argentine, Croatie, Suisse…), lesquels ont très vite été rejoints par des Etats africains comme l’Afrique du Sud et les membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc). C’est donc bien plus tard que le procureur de la Cour a cristallisé la défiance africaine.
Brouillage des repères, également, lorsqu’on envisage le pouvoir du Conseil de sécurité de suspendre les poursuites devant la Cour (article 16 du Statut de Rome). Symbolique de la pénétration de considérations politiques dans l’exercice de la justice, révélatrice en soi d’une forme de mainmise des grandes puissances sur le fonctionnement de la Cpi, cette disposition aurait pourtant reçu le soutien d’un certain nombre d’Etats africains au cours de la mise au point du traité créant la juridiction. Le «compromis de Singapour», qui scelle le rôle et les pouvoirs du Conseil dans la nouvelle architecture de justice, doit beaucoup aux Etats africains en général, et à ceux de la Sadc en particulier. Au demeurant, force est de constater qu’en dépit de l’évidence de son effet dissolvant sur l’œuvre de justice, le pouvoir de suspension des poursuites n’a jamais été contesté dans son principe par les Etats africains. Ceux-ci en ont seulement demandé, soit le bénéfice (de façon réitérée et pour notamment les dossiers soudanais et kenyan), soit le changement de détenteur (transfert à l’Assemblée générale). L’un des symboles les plus éclatants de l’inégalité des Etats dans le fonctionnement de la Cour ne fait ainsi l’objet d’aucune contestation de la part des Etats africains.
«Soumission des procédures judiciaires aux intérêts politiques des Etats puissants»
Passons, enfin, sur la pratique très erratique du principe de complémentarité. Tantôt revendiqué pour se soustraire à la juridiction de la Cpi (affaire kenyane notamment), ce principe est au contraire promptement écarté lorsque, pour des raisons évidentes de politique intérieure, les gouvernements invitent la Cour à s’intéresser à eux, c’est-à-dire… à leurs opposants (Ouganda, Rdc, Rca, Mali). D’autres fois, dans un même pays et pour une même situation mais avec des justiciables différents, le principe de complémentarité est soit invoqué soit «oublié» (Côte d’Ivoire, époux Gbagbo). Il existe ainsi une certaine ambiguïté africaine devant la justice internationale. Il convient d’admettre ce fait-là, ne serait-ce que pour rompre avec toute vision simpliste des choses. Le débat aura incontestablement progressé si l’on s’accordait d’abord sur cette évidence.
Mais il faut aller plus loin que l’évidence. Et d’abord rappeler que les équivocités africaines sont le lot de tous les Etats. Les positions diplomatiques des Etats, leur politique juridique extérieure et même l’interprétation de leurs obligations internationales épousent les circonstances, se plient au principe d’opportunité et restent au service d’intérêts eux-mêmes fluctuants. Il n’existe, de ce point de vue, aucune exception africaine. Il convient surtout d’ajouter que l’illisibilité occasionnelle des positions africaines face à la justice pénale internationale en particulier ne remet nullement en cause la possibilité de porter une appréciation globale sur cette justice, la possibilité d’exprimer de sérieuses critiques contre celle-ci. Car à la vérité, le fonctionnement de la justice pénale internationale aujourd’hui est loin d’être satisfaisant. Les préventions africaines à l’égard de celle-ci restent amplement justifiées, et les réserves faites à plusieurs égards sur le comportement des Etats membres de l’Ua n’excusent en rien les carences du système international.
Techniquement parlant, ce système reste perfectible. Tout ce qui est relatif, par exemple, à la prise en compte de la dimension culturelle dans le jugement des atrocités de masse peut sans doute être amélioré. Il s’agit d’éviter l’exercice d’une justice à la hussarde, commodément auréolée d’universalisme. Mais le plus grave n’est pas là, il est dans la soumission des procédures judiciaires aux intérêts politiques des Etats puissants. Jusque-là, le fonctionnement de la Cpi en particulier n’a que trop mis en évidence l’emprise que ces derniers exercent sur la juridiction, des membres permanents du Conseil de sécurité en particulier ayant quasiment revendiqué une sorte de droit de co-pilotage des procédures judiciaires. Les récriminations africaines gardent incontestablement une grande part de pertinence, il convient de ne pas l’oublier.
Mais la nécessité de l’autocritique s’impose aussi aux dénigreurs de la justice internationale. L’on rappellera d’abord que, conçue par les Etats qui en sont en quelque sorte les justiciables, cette justice ne peut que leur ressembler. Il n’existe pas, à l’échelle internationale, de corporation toute puissante de magistrats, exerçant un «gouvernement des juges» au-dessus de la tête des Etats ; il n’y a que des magistrats dépositaires d’un pouvoir de juger non seulement codifié dans son principe et dans son étendue, mais dont le déclenchement ponctuel relève encore de la volonté des Etats. Si le juge supra national peine à bien mener ses enquêtes, c’est aussi parce que les Etats ne lui facilitent pas la tâche. Toute critique de la justice internationale doit avoir le courage ou la lucidité de ne pas perdre de vue cet aspect des choses. (…) Le débat sur la justice pénale et l’Afrique permet ainsi de méditer sur la place de cette justice dans l’ordre international et sur les remises en question auxquelles celle-ci devrait consentir pour répondre davantage à sa vocation et à l’espérance investie en elle. Il n’exonère pas non plus les contempteurs de cette justice. Les logiques bipolaires et simplificatrices trouvent alors leurs limites. Dans ce débat-là, les Etats ne sont ni momifiés dans un statut donné, ni figés dans une essence éternelle. Ils jouent des rôles successifs, adoptent des postures opportunistes, ajustent leurs attitudes à leurs intérêts circonstanciels. Tour à tour dominants et dominés, conservateurs et révolutionnaires, patriciens et plébéiens, victimes et rentiers, ils jouent sur divers registres et un syncrétisme foncier gouverne leur comportement : syncrétisme du pulsionnel et du rationnel, de l’intuitif et du discursif, de l’émotion et de la raison.
MOMAR GUEYE RECLAME L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE DANS L'AFFAIRE DES GAZELLES ORYX
L’ancien conservateur des parcs de Niokolo-Koba et du Delta du Saloum, veut démêler le vrai du faux dans l’affaire des animaux transférés de Ranérou à la réserve personnelle du ministre de l’Environnement
L’ancien conservateur des parcs de Niokolo-Koba et du Delta du Saloum, le colonel Momar Guèye, veut démêler le vrai du faux dans l’affaire des gazelles oryx transférées de Ranérou à la réserve personnelle du ministre de l’Environnement. Abdou Karim Sall n’est visiblement pas dérangé par une probable enquête. «On ne me les a pas offertes. Je ne les ai pas achetées», s’est-il défendu.
Le transfert des 6 gazelles oryx à la réserve personnelle du ministre de l’Environnement, qui a entrainé la mort de deux d’entre elles, doit faire l’objet d’une enquête. C’est le souhait du colonel Momar Guèye, l’ancien conservateur des parcs de Niokolo-Koba et du Delta du Saloum. Invité à donner son avis sur la question à la Rfm, il a expliqué que «les oryx sont des animaux intégralement protégés et quand il arrive un accident de cette nature, il est parfaitement souhaitable de tirer cela au clair. Et je crois que les autorités en charge de cette affaire vont le faire».
Dans un communiqué, le ministère de l’Environnement a reconnu le transfert d’oryx de la réserve du Ferlo (Ranérou) vers la ferme Sael, qui est un domaine privé, sans donner plus de détails. Au-delà, on a appris des services du ministère que 2 espèces sont mortes durant leur convoyage «nocturne où toutes les bêtes sont arrivées». Mais elles ont connu quelques blessures et une fracture du fémur qui leur ont été fatales. Leur mort est intervenu après plusieurs jours de soins vétérinaires auxquels ils n’auront finalement pas survécu. «Qu’est-ce qui a motivé ce déplacement d’animaux de la réserve du Ferlo à Dakar ? Pour quelle raison cela a été fait ? Est-ce que les conditions ont été observées. Est-ce que les gens n’ont pas manqué d’attention, de prudence ou de respect des règles établies dans ces conditions ?», s’est interrogé le colonel Momar Guèye.
«Je suis droit dans mes bottes !»
«Tous ceux qui veulent ouvrir des enquêtes sont libres de le faire. Moi, je sais que je n’ai rien à me reprocher et je suis vraiment droit dans mes bottes. Cette situation ne m’ébranle pas. Je n’ai pas fait quelque chose d’irrégulier. Je suis dans la protection des espèces, comme le veut la mission qui m’a été confiée. C’est dans cette préservation de ces espèces-là que le transfert a été fait», a répondu Abdou Karim Sall sur la Rfm. D’après le colonel Momar Guèye, le Sénégal a apposé sa signature en faveur de la protection des animaux. Par conséquent, explique-t-il, le Sénégal doit tirer cette histoire au clair. En tout cas, Abdou Karim Sall se veut clair : «On ne me les a pas offertes ; je ne les ai pas achetées. Ces gazelles oryx restent la propriété de l’Etat avec un protocole en bonne et due forme avec le gérant de la ferme, comme ça s’est passé partout au Sénégal. Les Sénégalais qui sont capables aujourd’hui de nous aider à préserver et à protéger ces espèces-là, sont les bienvenus. Ils peuvent signer des protocoles, si nous vérifions qu’ils peuvent les accueillir et les recevoir dans d’excellentes conditions. Quand on met une seule espèce dans un endroit, ce qui risque d’arriver, ce sont des problèmes de consanguinité. Et, finalement, l’espèce risque, à long terme, de s’éteindre. C’est la raison pour laquelle on multiplie les points vers lesquels on envoie ces espèces-là pour se reproduire. Donc, aujourd’hui, ma volonté, c’est de participer à cette démarche.»
ABDOUL MBAYE ACCUSE MACKY DE FRAUDER L’ARTICLE 60 POUR SORTIR CISSE LO DE L’HEMICYCLE
Le leader de l’ACT, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « fraude à la Constitution du Sénégal » en son « article 60 issu de la Loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution du 22 janvier 2001. »
Le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a dénoncé hier ce qu’il a qualifié de « fraude à la Constitution du Sénégal » notamment en son « article 60 issu de la Loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution du 22 janvier 2001. »
Dans un texte publié sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye a tenu à attirer l’attention des citoyens sénégalais sur le fait que les dispositions constitutionnelles relatives à l’article 60 de la Constitution mises en ligne sur le site officiel de la Présidence de la République seraient différentes de la version officielle. Ce qui serait constitutif, selon l’ancien Premier ministre, d’une « fraude à la Constitution ». Et serait aussi, « bien évidemment » selon lui, contraire à la loi. « Texte de l’article 60 initial de la Constitution du 22 janvier 2001 : « Les députés à l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct. Leur mandat est de cinq ans. Il ne peut être abrégé que par dissolution de l’Assemblée nationale. Les Cours et Tribunaux veillent à la régularité de la campagne électorale et du scrutin dans les conditions déterminées par une loi organique. Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités. Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat. Source : « Textes constitutionnels du Sénégal de 1959 à 2007 », Réunis et présentés par Ismaïla Madior FALL, Editions du CREDILA, 2007, p.208 », rappelle l’ancien Premier ministre.
Poursuivant, le prédécesseur de Mme Aminata Touré à la Primature évoque aussi le texte de l’article 60 issu de la Loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution du 22 janvier 2001. Un texte qui dit ceci : « Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat. Il est remplacé dans les conditions déterminées par une loi organique ». Ces mêmes dispositions seraient, selon le leader de l’ACT, reprises par le Professeur Jacques Mariel Nzouankeu dans son ouvrage intitulé « CONSTITUTION de la République du Sénégal, Editions Alternatives, 2007, p.27. D’après Abdoul Mbaye, ce texte est présenté comme celui de l’article 60 de la Constitution produit sur le site officiel de la Présidence de la République, http://www.presidence.sn/institutions/assemblee, Consulté le 09/07/2020 à 12h 12 mn.
«Vouloir sortir Moustapha Cisse Lô de l’Assemblée nationale ne saurait justifier une fraude à la Constitution»
En effet, insiste l’ancien Premier ministre du président sall, les députés à l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct. « Leur mandat est de cinq ans. Il ne peut être abrégé que par dissolution de l’Assemblée nationale ou par des élections anticipées dans les conditions et formes prévues par la Constitution. Les Cours et Tribunaux veillent à la régularité de la campagne électorale et du scrutin dans les conditions déterminées par une loi organique. Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités. Tout député qui démissionne de son parti ou en est exclu en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat. Les députés démissionnaires ou exclus de leur parti sont remplacés dans les conditions déterminées par une loi organique », rappelle le banquier qui soutient que la fraude serait « manifeste ». Autant de choses qui le poussent à penser que « vouloir sortir Moustapha Cisse LO de l’Assemblée nationale ne saurait justifier une fraude à la Constitution dirigée par le site officiel de la Présidence de la République. » En conclusion, Abdoul Mbaye estime que « Cette dernière (Ndlr, la Présidence) doit cesser immédiatement de produire des faux de toutes sortes. La dignité de notre République est en jeu », conclut le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et la République.
CE N’EST PAS ENCORE LE GRAND RUSH VERS LES STANDS DE VENTE DE BÉTAILS
Cette année, non seulement les bêtes sont rares dans les différents « darals » improvisés mais encore les clients ne se bousculent pas encore
Le moins que l’on puisse dire est que les vendeurs de moutons subissent déjà les conséquences de la crise économique engendrée par le coronavirus. Pour cause, à quelques jours de la fête de la Tabaski, certains d’entre - eux disent éprouver toutes les peines du monde à écouler leurs béliers. Mais quand on sait que nos compatriotes sont des adeptes du rush de dernière minute…
A moins de trois semaines de la fête de la Tabaski, ce n’est pas encore le grand rush dans les différents points de vente. En plus des clients qui se font rares, les moutons ne sont pas non plus visibles. En pareille période les années passées, les artères de la capitale étaient envahies de moutons. Cette année, non seulement les bêtes sont rares dans les différents « darals » improvisés mais encore les clients ne se bousculent pas encore. Le contexte lié à la pandémie du coronavirus est peut-être une raison qui explique cette situation.
Au foirail de la Sicap Mbao, une des plus grands centres d’approvisionnement en moutons de la capitale, déjà pris d’assaut par les vendeurs d’aliments pour bétail, les moutons ne sont pas nombreux pour le moment nombreux. « De temps à autre, des clients passent pour se renseigner sur le prix des moutons. Vous savez, il y a à peine trois semaines que le trafic interrégional a repris. Ce qui fait que certains éleveurs tardent encore à convoyer leurs moutons. Mais la situation peut changer d’ici une semaine », renseigne Aliou Ba, un des rares vendeurs présents au foirail en cette matinée de mardi. Notre interlocuteur pense que la situation pourrait changer dans quelques semaines voire jours. Malgré tout, il soutient que pour cette année, les choses ne seront pas faciles avec la présence du coronavirus et la fermeture des frontières qui empêchent l’entrée du marché aux Maliens et Mauritaniens, les principaux fournisseurs de moutons pour les petites bourses. Selon notre interlocuteur, c’est en fonction de l’abondance ou de la rareté des bêtes que les vendeurs détermineront leurs prix.
Quand le client se fait rare !
Avec les projets gouvernementaux de modernisation de la capitale, et donc d’embellissement du cadre de vie, beaucoup de points de vente ont été supprimés. C’est l’exemple des ronds-points Liberté 5 et Liberté VI qui étaient transformés en parcs à moutons à l’approche de la Tabaski. Ces deux espaces leur étant fermés, les vendeurs se sont repliés sur les deux voix de Sacré-Cœur. « Cela fait trois jours que je suis ici avec mes moutons. Je n’ai pas encore aperçu un client. Les prix varient en fonction des moutons dont les moins chers coûtent 100 000 francs. On ignore si on pourra écoulera ne serait-ce que la moitié de nos moutons avec cette crise économique qui frappe tout le pays. Tout dépend de la volonté divine. Petit à petit, les moutons commenceront à venir » dit le jeune promoteur Youssou Faye. Pour essayer de s’en sortir, ces vendeurs adoptent aussi la vente en ligne à travers les réseaux sociaux comme Whatsapp. Hélas, là aussi, c’est compliqué pour eux. « La plupart des clients m’appellent et je leur envoie les photos des différentes catégories de moutons tout en leur communiquant les prix. On reste longtemps à marchander. Ces clients veulent avoir de gros moutons pour la fête de Tabaski, alors que les prix qu’ils proposent ne m’arrangent pas. Non, je ne vais pas brader mes moutons, même si c’est la crise » se désole Youssou Faye qui se dit prêt à retourner avec ses moutons plutôt que de les céder à vil prix. L’inquiétude est grande du côté d’un autre commerçant établi dans la même zone. Harouna Diémé dit craindre ne rien vendre cette année à cause de la crise sanitaire. « Les choses ne marchent pas pour l’instant. Parce que les clients n’achètent pas. Ils marchandent et repartent. Les prix varient entre 150. 000 et plus. Je n’ai pas espoir de vendre beaucoup de moutons cette année. J’ai fait une semaine sur cette place et je n’ai pas encore vendu un seul mouton », se désole Harouna Diémé installé sur les deux de voies de sacré-Cœur.
Selon lui, ses clients avaient l’habitude de venir se procurer des béliers qu’ils lui confiaient avant de les récupérer à l’approche, voire la veille, de la fête. Rien de tel cette année. Hamidou Diallo, établi près du centre culturel blaise Senghor, soutient que la plupart de gens qu’il reçoit ne sont pas des clients. « Ce sont des gens qui élèvent des moutons et qui veulent savoir les prix du marché », fulmine notre interlocuteur. « On rend grâce à Dieu. Les conséquences de la pandémie se sont répercutées dans les différents secteurs d’activités économiques. Je suis là depuis vendredi dernier et je n’ai pas vendu un seul mouton. On espère que cette situation ne va pas perdurer. On prie Dieu pour des lendemains meilleurs avant la fête de Tabaski », dit Hamidou.