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26 septembre 2025
CES DOSSIERS CHAUDS DU MANDAT
Monographie des dossiers les plus récents et les plus expressifs : du foncier à l’aide alimentaire d’urgence, en passant par le TER et les gaps autour de la gestion des entreprises publiques
Ndèye Aminata CISSE et Jean Pierre MALOU |
Publication 10/07/2020
Train Express régional, Building administratif, semences agricoles de mauvaise qualité : des niches à scandales selon l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lo, qui a remis au goût du jour des «affaires» ayant terni le slogan de «gestion sobre et vertueuse», ressassé urbi et orbi par le régime en place. Ils sont pourtant florès, ces dossiers qui pointent du doigt la mal gouvernance des affaires publiques sous le deuxième mandat de Macky Sall. Monographie des dossiers les plus récents et les plus expressifs : du foncier à l’aide alimentaire d’urgence, en passant par le TER et les gaps autour de la gestion des entreprises publiques.
AIDE ALIMENTAIRE D’URGENCE : Une affaire, mille maux !
Exécuté dans le cadre de la riposte contre les effets pernicieux du nouveau coronavirus sur les populations dites vulnérables, le programme gouvernemental d’aide alimentaire d’urgence a été un autre point de distorsion de la prétendue « gestion sobre et vertueuse » tant vantée par Macky Sall et son régime. Entre des opérations tendancieuses d’attribution des marchés du riz et du transport des vivres, un ciblage embryonnaire des ayants droit, un recours à un Registre national unique à la fiabilité contestée et les nécessaires impairs dans la dotation des groupes cibles, le programme d’aide alimentaire d’urgence aura été une sorte de véritable fiasco pour le régime en place.
69 milliards d’aide alimentaire d’urgence pour atténuer les dommages collatéraux d’un virus dont la propagation au Sénégal avait fini de déstructurer les bases sociales et économiques de populations fortement impactées : tel était l’initiative du Président Macky Sall pour contenir la crise que vivaient des populations en butte à l’état d’urgence et au couvre-feu. Mais, dès le départ, les opérations généraient controverse et suspicion. La cession des marchés de riz faite en situation d’urgence se révélait en porte-à-faux avec les dispositions réglementaires de désignation des attributaires.
Dans un flou artistique, des opérateurs sans pédigrée dans le marché du riz sont bénéficiaires des contrats pilotés par le ministre du Développement communautaire. On n’avait pas fini d’épiloguer que le transport des vivres s’invitait à la polémique, avec son lot de couacs et d’impairs entre des transporteurs tantôt bénévoles tantôt opérateurs, justifiant le recours aux camions de transport de l’armée.
L’initiative gouvernementale d’aide alimentaire aux nécessiteux pour 1 million de foyers Sénégalais ou à peu près pour 8 millions des plus pauvres, soit la moitié de la population Sénégalaise estimée à 16 millions d’habitants, démarrait dans le même temps à grand renfort de reportages et de clichés du Président Macky Sall devant des montagnes de sacs de riz. Comme en une sorte de grand coup de pub devant susciter l’espoir de populations abasourdies par Covid-19 ! Ces populations dites vulnérables face aux effets du nouveau coronavirus devaient cependant, pour leur grande partie, déchanter au fil des opérations de distribution des kits alimentaires de survie (huile, sucre et savon…).
Entre un ciblage embryonnaire des ayants-droit, un recours à un Registre national unique (Rnu) parcellaire, des doublons à la pelle dans toutes les communes du Sénégal, l’implication de responsables du parti au pouvoir et de leurs alliés plus soucieux de leur clientèle politique et autres partisans que d’une répartition équitable des denrées, l’aide alimentaire se retrouvait ballotée dans les 552 communes du pays. Qui plus est, la distribution des kits (100 kg de riz, 10 litres d’huile, 10 kg de sucre, 10 kg de pâtes alimentaires) accusait un retard notoire. Prévue au départ pour une quinzaine de jours, elle avoisinait les deux mois de répartition et ne s’achevait qu’avant-hier, mercredi, en bouclant ses opérations dans la commune de Dakar Plateau.
Entretemps, beaucoup de ménages sont toujours à la recherche de leurs introuvables kits, s’ils ne sont pas laissés en marge du ciblage. Et cela, quoique le gouvernement de Macky ait senti le besoin de rajouter 100 000 personnes à la cible, histoire de prendre en charge les handicapés moteurs et autres oubliés dans le premier répertoire des…nécessiteux.
SENELEC, SDE, SAR, SNCDS, SONACOS… : Des sociétés nationales à la mal gouvernance endémique
L’embrasure du contrat Sénélec /Akilee est la partie visible de l’iceberg de la mal gouvernance des sociétés nationales et ce, au fil des régimes. En effet, chaque année, ces fleurons de l’économie nationale sortent avec un bilan d’activités négatif, voire déficitaire. Et ceci est bien vérifiable dans tous les budgets de l’Etat votés jusqu’ici. Pendant ce temps, on continue à injecter d’importantes sommes d’argent dans ces boites laissées à la merci des politiques.
Senelec, Sde, Sar, Sncds, Sonacos… Ce sont entre autres des noms de boites nationales «vandalisées», pardon, caractérisées par la mal gouvernance dans leur gestion. De mémoire, toutes ces sociétés ont toujours été gérées par des «aventuriers politiques», au détriment de technocrates aux compétences avérées. Le cas de la Senelec est révélateur. L’entreprise est clouée par un pilotage à vue depuis fort longtemps.
Pour rappel, du temps de Samuel Sarr, l’on parlait de «Plan Soukeuli Senelec». Et, la suite, nous la connaissons. Après lui, c’est Pape Dieng qui débarque, avec ses compteurs dits «numériques». Hier, Mouhamadou Makhtar Cissé avec l’entreprise Akilee pour une fourniture de compteurs dits «intelligents», avec comme prétexte d’offrir des solutions innovantes afin de permettre à l’entreprise de se rentabiliser. Demain, encore, peut-être ce sera avec les Israéliens qui manœuvrent par la complicité des lobbies tapis dans l’ombre, pour mettre la main sur nos ressources.
Selon certaines indiscrétions établies dans la boite, aujourd’hui on parle d’Akilee, mais il y a des choses plus pernicieuses et méconnues du grand public à la Senelec. Il faudra toujours attendre le départ ou l’arrivée d’un nouveau patron pour éventrer les nombreux marchés de gréà-gré signés sans appel à compétition ou en violation du Code des marchés publics.
Ainsi, on se rend compte que la Senelec, après avoir raté le virage de la privation et de la filialisation, risque de manquer celui de l’innovation, à cause d’une gouvernance tatillonne. Ce pilotage à vue était aussi noté à la défunte Sénégalaise des eaux (Sde) devenue Sen’Eau chantée urbi orbi comme étant la véritable solution aux limites de la fourniture en eau potable aux ménages sénégalais. Que dalle!
Quelques mois après son entrée en scène, Sen’Eau montre déjà ses limites face à la mission qui lui est assignée. Les laissés-pour-compte cherchent désespérément le liquide précieux, depuis des semaines, sans aucune mesure rassurante, alors que les autorités avaient pompeusement annoncé la fin des coupures d’eau. Cette même gangrène étouffe aussi la Société nationale des Conserveries du Sénégal (Sncds), repêchée par le Sud-coréen Scasa, qui bat de l’aile depuis la reprise en 2013. Sur la longue liste des sociétés nationales en mal de gouvernance victorieuse, on peut ajouter la Sonacos. Chaque année ou campagne de traite arachidière, soit ce sont des problèmes de collecte, de commercialisation ou des difficultés liées à des tensions de trésorerie, entre autres, qui secouent cette société. Quant à la Société africaine de raffinage (Sar), tantôt ce sont des problèmes de stockage, tantôt des problèmes de raffinage.
A cause d’une mal gouvernance endémique, toutes ces sociétés qui jouissent pourtant d’une capitale expérience de plusieurs années, s’éloignent des horizons devant faire d’elles des championnes nationales pour conquérir la sous-région.
LES CONSTRUCTIONS SUR LE DPM CONSTITUENT DES AGRESSIONS CULTURELLES
Dans ce deuxième jet, le journaliste-écrivain, Pape Samba Kane décrit dans sa randonnée les immenses bâtisses qui colonisent le littoral en toute violation des textes législatifs et règlementaires
Dans ce deuxième jet, le journaliste-écrivain, Pape Samba Kane décrit dans sa randonnée les immenses bâtisses qui colonisent le littoral en toute violation des textes législatifs et règlementaires. Hôtels, résidences privées et/ou des ambassades, restaurants, bars, night-club, piscine, casino et salle de machines à sous. PSK pointe du doigt les constructions sur le Domaine privé maritime (Dpm) qui, selon lui, constituent «des agressions culturelles».
Ce n’est pas le sort de l’ancien ministre qui nous préoccupe, ici, cette plage, encore une, va être soustraite à la collectivité selon des modalités non démocratiques, avec des implications financières non transparentes et peut-être pas au bénéfice exclusif des contribuables sénégalais. Alors qu’elle est un lieu abritant une activité économique de survie pour une collectivité de pêcheurs, en plus d’abriter une plage tranquille que des Dakarois de toute condition aiment à fréquenter pour la baignade, les promenades ou la méditation (il est à préciser que les convoitises sur Terrou Baye Sogui n’ont pas été assouvies, et aussi celles sur la villa de l’ancien ministre).
Sur le site devait être construit un hôtel, « L’hôtel des Sirènes » dont le propriétaire serait le roi du Maroc, Mohamed VI. Quoi qu’il en soit, le projet tel qu’il nous apparaissait allait occuper toute cette plage, « pieds dans l’eau », et au-delà, vers les falaises argileuses et friables au-dessus de l’unique plage restante et encore accessible au public dans cette partie du littoral, derrière l’- hôpital principal et l’ambassade de Grande-Bretagne, à quelques encablures de l’hôtel Savannah. Le Savannah, un vieil occupant, lui aussi pieds dans l’eau, et qui interdit l’accès à toutes les plages et criques plaisantes qu’il surplombe, ne se privant pas de poser des grilles où il faut, afin d’empêcher l’accès de ces lieux par la berge. Ce qui n’est pas expressément interdit par la loi, mais l’aménagement de commodités pour un libre accès à la berge au nom de l’intérêt général est une condition à l’obtention de concessions et baux pour l’exploitation de sites touristiques balnéaires.
Le principe du libre accès au domaine public maritime intègre l’idée que les servitudes d’utilité publique comprennent les servitudes de passage. « Mais l’illégalité de telles restrictions peut … être déduite d’une lecture de l’article 20 alinéa 1 du Code du Domaine de l’État qui stipule : « Nul ne peut, sans autorisation délivrée par l’autorité compétente, occuper ou exploiter une dépendance du domaine public ou l’utiliser dans des limites excédant le droit d’usage qui appartient à tous sur les parties de ce domaine affecté au public ». On verra qu’aucun des concessionnaires que nous allons visiter le long de notre, itinéraire, du Terrou-bi au restaurant Le Virage ne se prive d’interdire au public l’accès des plages qu’il occupe. Or, ils n’en ont pas le droit, c’est clair dans l’esprit et la lettre de la loi.
Après le Savannah, au premier virage vers le Cap-Manuel, un projet sort de terre : l’hôtel Gorée, 152 chambres qui seront construites quasiment sur l’eau - comme le montre la maquette sur l’affiche géante annonçant le chantier - fait face au large, « avec vue imprenable sur l’ile de Gorée », écrivent les promoteurs, le groupe Mixta. Encore un hôtel prévu dans le cadre du sommet de l’OCI, aujourd’hui derrière nous, mais toujours en construction, comme tous les autres prévus par les organisateurs, ainsi que les cliniques, eux aussi inscrits dans le même cadre et qui tardent a sortir de terr
Quand on contourne la pointe la plus avancée de Dakar, le Cap manuel où se situe le chantier du futur « hôtel Gorée » de Mixta, en contrebas des rochers, et qui abrite depuis toujours, sur ses hauteurs, la résidence du représentant de l’Union européenne jusqu’ici seule face a l’ile de Gorée, on tombe sur les chantiers d’une future clinique. Elle est située en haut de la falaise qui fait face aux iles de la Madeleine, de l’autre côté de la route qui contourne l’imposant ancien tribunal de Dakar, laissé à la ruine en attendant son accaparement (selon une rumeur persistante) à des fins de spéculation immobilière. «La clinique de la Vision» (aujourd’hui “Clinique Belle Vue” – voir encadré : NDA), clinique ophtalmologique, propriété de la SARL Lynn, appartiendrait à des Libanais, ce que tend à confirmer le nom de l’architecte du projet, un certain Sleiman. Elle est destinée à une clientèle à hauts revenus économiques comme toutes celles qui fonctionnent déjà ou vont, dans un avenir proche, fonctionner sur le littoral.
Grâce aux urgences de l’Anoci, ces dernières poussent avec ou sans les autorisations nécessaires, en tout cas en violant tel ou tel code, entre celles de l’Environnement, de l’Eau, de l’Hygiène, de l’Urbanisme, un arsenal juridique qu’on aura contourné ou interprété au bénéfice de promoteurs dont le business est aux antipodes des préoccupations de la majorité de la population. À moins de deux cents mètres du chantier de la future clinique, la déjà vieille «Clinique du Cap» qui fait face, à côté de sa voisine mitoyenne - la villa du défunt ex-président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo - à la résidence de l’ambassadeur de France, sagement installée de l’autre côté du goudron. La clinique comme la villa de l’ex-président du Cameroun, exilé au Sénégal avant d’y mourir, ne sont pas en plein dans le DPM. Elles obstruent cependant la vue sur la mer.
Autorisées par l’ancien régime socialiste apparemment dans les mêmes conditions que les passe-droits de l’ANOCI du régime libéral sur le Domaine public de l’État. Cependant qu’ici, les constructions n’empiètent pas sur les rivages, et les rares promeneurs ou exploitants artisanaux de la mer encore tentés par les berges rendues difficiles d’accès de cette zone, ne rencontrent pas d’opposition à leurs activités. L’administration précédente des socialistes avait-elle plus de souci pour la préservation de l’intérêt collectif ?
Le temps de s’interroger et nous passons devant des monuments historiques, l’Institut Pasteur, bâtisse coloniale à bonne distance de la mer, l’hôpital Aristides Le Dantec, immense domaine hospitalier, qui respire grâce à sa proximité avec l’océan qu’il surplombe à distance respectueuse du DPM. Plus loin, en bifurquant à gauche, le Camp Dial Diop, siège de l’Etat major de l’armée sénégalaise, puis le lycée Lamine Gueye.
Selon des informations données régulièrement par la presse depuis l’avènement du pouvoir libéral et jamais démenties, l’hôpital, le siège de l’État-major de l’armée et le lycée devraient être délocalisés, parce qu’ils seraient dans le collimateur des nouvelles autorités libérales qui ne verraient en eux que d’immenses réserves foncières de grande qualité marchande sur lesquelles il fallait mettre la main à tout prix. Cette rumeur apparemment délirante ne l’était pas tant que ça (NDA : il faut se souvenir que trois ans après 2008, le pouvoir libéral était entré dans un tourbillon politico-affairiste qui allait conduire à sa chute, avec l’élection présidentielle perdue de 2012, après l’étape cruciale du 23 juin 2011).
Et il n’y avait pas que la «boulimie foncière» dont la clameur populaire accusait les tenants du pouvoir, qui ne faisaient rien pour nier cette réputation, que tendaient à confirmer ces projets insensés. Pour ce qui concerne l’hôpital au moins, une avocate réputée nous avait confirmé l’existence du projet, nous promettant même le dossier, avant de se dérober progressivement face à nos relances. La délicatesse du sujet, peut-on présumer (NDA Des levées de boulier régulières, et très médiatisées, de la société civile et d’autres forces organisées - qui ressemblent beaucoup à celles auxquelles le régime actuelles fait face pour les mêmes raisons- ont empêché ce funeste projet d’aboutir, peut-être seulement gelé ; puis intervint la chute du régime).
La prochaine étape de notre randonnée sur la corniche est un projet qui préoccupe beaucoup l’architecte déjà citée, Mme Annie Jouga. C’est le grand complexe hôtelier et de loisir en cours de construction sur le lieu anciennement connu sous le nom de « Club antillais », son chantier, alors circonscrit au domaine de l’ex-club où était déjà érigé un immense hôtel au nom bigarré de «Sokhamon», s’étendait progressivement sur sa gauche. Ce gros chantier, dont les dégâts causés par les travaux d’excavation étaient visibles sur la chaussée qui le surplombe, le goudron étant lézardé sinon crevassé, est construit sur une zone non aedificandi et n’avait pas fini, si l’on en croit Mme Jouga, de révéler ses nuisances.
D’abord, comme toutes ces immenses bâtisses qui colonisent le littoral, le complexe ajoute aux perturbations environnementales et augmente les risques, en violation de toutes les dispositions légales : il est construit avec de solides emprises sur le sol et la roche, il interdit l’accès de la berge à la collectivité. Ensuite sa structure, surtout à hauteur du restaurant, plus élevée que celle de l’ex-Club, obstrue la vue sur l’océan - magnifique depuis la Place Soweto -, avec en toile de fond les ilots Sarpan et un ciel fantastiquement beau au coucher du soleil. Les promoteurs du complexe de loisirs à la place du « Club des Antilles », qui seraient des Libanais, ont cependant de qui tenir.
Leurs voisins immédiats, l’ambassade d’Iran et la résidence de feu Djily Mbaye (rachetée par une célèbre famille libanaise) sont également construites sur un terrain non aedificandi et leurs très hauts murs font plus qu’obstruer la vue sur l’océan, ils empêchent la brise marine de souffler sur toute la zone des ministères de l’Éducation nationale, du Tourisme, de l’Économie et des Finances… On allait l’oublier, entre ces deux derniers privilégiés installés par le régime socialiste, s’est niché un tout nouveau complexe résidentiel privé de luxe au nom évocateur d’Eden Rock, bien évidemment, lui aussi, construit sur les rochers, avec l’aval des nouvelles autorités libérales. Dès qu’on s’engage sur l’avenue de la République, à hauteur du Musée des Armées, tout un ensemble de maisons, en face du tribunal du Bloc des Madeleines, appartient au Patrimoine bâti de l’Etat, dont l’ancienne résidence du Premier ministre Idrissa Seck.
Après, vient l’immeuble abritant une grande société d’informatique qui couve, en la dissimulant aux regards, la villa de Yacine Diouf, fille de l’ancien président Abdou Diouf, villa bien située sur le DPM dont la construction avait fait l’objet, a l’époque, de controverses animées sur fond d’énergiques dénonciations par la presse du privilège princier. La zone qui suit est presque déserte sur le DPM, à part l’immense affiche de propagande vantant le dynamisme de l’équipe de l’Anoci, un peu ostentatoire, certes, jusqu’à l’intersection de la Corniche à deux voies avec l’avenue Malick Sy. La Porte du millénaire, controversée, néanmoins monument d’utilité collective, a été le prétexte à un affairisme inconséquent et précipité avec la construction d’un restaurant en contrebas du monument qui défie le bon sens, installé sur les rochers.
Les grosses vagues au cours des marées hautes avaient commencé à en endommager la façade, nécessitant déjà des travaux de renforcement (NDA. Aujourd’hui, la mer a complètement mangé le restaurant qui n’existe plus). À partir d’ici, commence une longue étape de notre randonnée, forcément différente des autres. La Corniche à deux voies de l’Agence nationale de l’organisation de la Conférence islamique (Anoci) et ses ouvrages lourds sont un symbole pour notre enquête. Ils constituent l’exemple type de la relation naturellement conflictuelle entre les constructions sur le littoral et leur voisinage social. Et qu’elle recommande des attitudes aux antipodes de l’apparente arrogance et la précipitation avec lesquelles ce projet a été mené. Elles sont venues renforcer le désordre sur fond d’accaparement des terres du domaine public, y compris maritime, sur tout le littoral de la Corniche-ouest, à partir de l’avenue Malick Sy jusqu’ a la mosquée de la divinité a Ouakam.
LES CONSTRUCTIONS SUR LE DPM CONSTITUENT DES AGRESSIONS CULTURELLES
Les quartiers populaires de la Medina et de la Gueule tapée, avec leurs rues étroites et leurs populations denses n’étaient déjà pas de sites aérés, les nouvelles infrastructures sur la corniche, notamment le toboggan, qui contourne en la surplombant le cimetière musulman des « Abattoirs » et le tunnel, qui longe et isole le village artisanal et le marché aux poissons de Soumbedioune, s’interposent désormais entre leurs maisons surpeuplées et la brise marine. Et ils constituent un obstacle physique à l’accès de leurs populations à la mer avec laquelle ils entretiennent des liens quasi sacrés.
Avec l’océan atlantique leurs habitants ont tissé à travers les âges des relations étroites qui vont bien au-delà du confort, et ayant engendré toute une culture faite de métiers familiaux et claniques séculaires, au-delà de l’exploitation économique de la mer, entre médecines ou religions traditionnelles et cosmogonie : des libations annuelles mémorables, séances d’exorcisme avec rites sacrificiels où bœufs et moutons étaient immolés se tenaient à l’endroit situé entre la Cour de cassation et le parc d’Attraction Magic Land. Mme Anta Teuw n’habite plus la Medina où elle est née et a grandi, à la rue 17. Elle raconte : « Aujourd’hui encore, il m’arrive, quand j’ai un souci qui me dépasse, ou quand je suis malade, de quitter Guédiawaye pour aller là-bas, jeter quelques pièces de monnaie et de la kola dans la mer. Ma mère qui habite encore ici nous y encourage, mes sœurs et moi ». Mme Anta Teuw n’est bien évidemment pas la seule à sacrifier à ce type de rituel, seulement, les propriétaires du parc d’attractions ont commencé depuis longtemps à interdire l’accès de la crique au tout-venant, avant d’entreprendre d’y construire je ne sais quoi. Une structure encore inachevée (NDA Le complexe cinématographique Sembene Ousmane, achevé depuis).
Thierno Amath, 56 ans, rue11 X 16, se souvient de ses séjours méditatifs, avec une bande d’amis, sur la tombe du musicien de légende, le joueur de Kora, Lalo Kéba Dramé, située au pied d’un gros figuier stérile ; après une baignade dans l’une des nombreuses criques rocheuses situées derrière le cimetière. David Dioum, 54 ans, ex-habitant de la rue 4 X 17, avec un grand sourire nostalgique n’arrive pas a se débarrasser, encore aujourd’hui, de son étonnement quand, pour guérir l’épidémie de coqueluche qui sévissait chez leurs petits frères et sœurs, leurs mamans leur demandèrent, lui et sa bande d’amis en vacance scolaire, de ramener de leurs randonnées aux abords du cimetière, dans sa partie surplombant la mer, des « barboteurs » -c’est ainsi qu’ils appelaient une espèce de lézard bleu et jaune. L’animal, qu’ils s’amusaient à traquer pour le plaisir, sommairement cuisiné et donné à manger aux malades, les guérissait quasi instantanément de la coqueluche.
En plus de rendre difficile, voire impossible en certains endroits, l’accès à la mer aux populations pour sa jouissance divertissante ou utilitaire (pêche à la ligne de petits poissons des rochers, collecte d’oursins et de coquillages divers) les constructions sur le Domaine public maritime et les infrastructures hôtelières et routières sur la corniche constituent des agressions culturelles qui auraient dû faire l’objet d’études sociologiques plus attentives à la question humaine. Et en fermant l’accès de la Medina et de la Gueule Tapée aux véhicules engagés sur la Corniche, dans un sens ou dans un autre, ses concepteurs en interdisent l’usage à leurs habitants, sauf à prendre d’énormes risques.
Revenant de la ville, pour aller a n’importe quel point de la Medina, tout automobiliste est obligé de bifurquer vers l’avenue Malick Sy pour prendre la rue 6, et ne pourra plus accéder à la Corniche qu’après avoir traversé tout ce quartier et une bonne partie de la Gueule, prenant et semant d’énormes risques, en ayant déambulé dans ses rues surpeuplées, impraticables aux alentours du marché éponyme, sauf à prolonger la rue 6 (devenue rue 54 dans G. Tapée) jusqu’au lycée Delafosse, le Canal et ruser en empruntant l’université par la rue difficile passant devant la cité Claudel. Dans le sens opposé, venant de Ngor ou Ouakam, n’importe quel habitant de l’un ou l’autre des deux quartiers, à partir de l’avenue des ambassadeurs, ne peut plus rallier sa maison en voiture, à moins de renoncer aux joies de la conduite sur la Corniche et aller souffrir les embouteillages et imprévisibilités de l’avenue Cheikh Anta Diop, puis de l’avenue Blaise Diagne.
La nouvelle Corniche s’imposant également dans une intimité envahissante aux habitants de ces deux quartiers qu’elle longe sur deux à trois kilomètres, sans que sa jouissance ne leur soit destinée : toutes les rues perpendiculaires qui donnaient sur l’ancienne Corniche à partir desdites localités ont été bouchées par la nouvelle infrastructure où il n’est prévu aucune voie de dégagement devant y mener.
Le cimetière de la Médina, véritable nécropole abritant la tombe de Cheikh Tourad, dignitaire de la confrérie Khadria, qui reçoit des « pèlerins » de tout le pays et jusques de la Mauritanie, celles d’autres figures religieuses tout autant visitées, celles de Lamine Gueye et de Blaise Diagne, est un patrimoine historique, un lieu de prière, une manière de musée. Son accès est devenu si difficile, ses visiteurs se faisant de plus en plus rares, et les foules d’humbles gens qui y venaient les vendredis attendre leurs oboles ont migré on ne sait où.
Suite et fin demain
III. QUAND L’OCI RENFORCE L’ACCAPAREMENT DU DOMAINE PUBLIC MARITIME
Par Mamadou Jean Charles TALL
APRES LE LITTORAL, LE PATRIMOINE…
Décidemment, l’immobilier est le secteur le plus porteur… de controverses et de polémiques de notre microcosme politique.
Mamadou Jean Charles TALL |
Publication 10/07/2020
Décidemment, l’immobilier est le secteur le plus porteur… de controverses et de polémiques de notre microcosme politique. Les échos des invectives et des difficultés sur le littoral et sur Djingueler ne se sont pas encore effacés de nos oreilles, que nous sommes déjà mobilisés sur un autre scandale: la démolition annoncée du marché Sandaga.
Dans une contribution, il y a, à peu près un an, nous avions interpellé monsieur le Directeur du Patrimoine Culturel, qui est le responsable de la protection du Patrimoine Classé de notre pays (Voir Sud du 29 août 2019 ). Il est temps de nous adresser directement à monsieur le Président de la République et à messieurs les Ministres de la Culture, du Cadre de Vie. Il n’est pas nécessaire de revenir sur le débat philosophique sur le Patrimoine. Les échanges passionnés qui ont lieu dans ce pays sur la réinstallation ou non de la statue de Louis Faidherbe à Saint-Louis, sur les noms des lieux, rues et places montrent que le Peuple sénégalais est conscient des enjeux que représente le Patrimoine et de sa place dans la formation d’une conscience nationale, d’une Nation.
Apparemment, seuls les hommes politiques ne savent pas ce qu’est un patrimoine. Leurs logiques semblent étriquées et ne s’arrêtent qu‘à une vision manichéenne de leurs intérêts. Premier exemple : l’immeuble Brière de Lisle près de l’Assemblée Nationale, en train d’être proprement dépecé. Il semble que cet immeuble classé, que des architectes appelaient « la dentelle de pierre » , à cause de la qualité des claustras qui lui formaient quasiment une seconde peau, ait été attribué à un investisseur étranger . Celui-ci fait très peu cas de la sensibilité des Dakarois envers leur patrimoine et est en train de démolir un chef d’œuvre de l’architecture coloniale de notre pays. Pour y construire quoi ? Cet assassinat est couvert par le bruit fait autour du marché SANDAGA. Eh oui, ce fleuron de notre architecture est entrain d’être démoli, pour être « reconstruit à l’identique ».
La démarche sur SANDAGA pose quelques problèmes de légalité et de légitimité.
1. Le marché appartient à la ville de Dakar qui avait décidé d’en faire un espace culturel. Il est curieux que le Ministère du Cadre de vie veuille se l’approprier et imposer sur cet espace un projet qui n’a jamais été discuté avec le propriétaire.
2. La polémique autour de ce marché est caractéristique du système de désinformation qui prévaut dans notre pays. L’information est donnée de manière parcellaire. Les réseaux ont été envahis par cette image d’un Sandaga rénové alors que l’image de l’immeuble à bâtir derrière était soigneusement cachée.
3. On a entretenu des fantasmes autour de la solidité de cet édifice. Certes, il a mal été entretenu et comporte des éléments à consolider sérieusement. Cependant, il y a eu une mission du bureau de contrôle SCAT-Internationale et une mission de la Direction de la Protection Civile. Aucune de ces missions n’a préconisé une démolition. Si cet aspect est source de polémique, il est simple de publier ces documents, ou , de demander une dernière expertise indépendante pour déterminer s’il est nécessaire de démolir le bâtiment.
4. Il semble, en réalité, que la structure soit moins atteinte que les autres corps d’état (électricité, plomberie, peintures, systèmes de sécurité, etc… qui devront être entièrement mis à neuf.
5. Le marché SANDAGA est également un monument classé à la liste du patrimoine national. De ce fait, il n’est pas possible d’avoir sur ce marché, une intervention, disons « fast-track » pour rester dans le jargon à la mode ces temps ci.
Pour intervenir sur cet immeuble, il faut :
a. Recueillir l’avis de la Commission Supérieure des Monuments Historiques
b. Avoir une autorisation de démolir
c. Avoir une autorisation de construire, en bonne et due forme, que l’on soit personne physique ou morale.
6. Or l’autorisation de construire ne peut être délivrée qu’au propriétaire ou à l’ayant droit. Si la Mairie de Dakar a demandé une autorisation de construire, nous devons le savoir. Toute autorisation qui aurait été délivrée à une tierce personne est illégale. Et je n’ose pas imaginer que monsieur le Ministre du Cadre de Vie puisse construire (même à l’identique), sans autorisation de construire… ou puisse démolir sans autorisation de démolir. Tout le monde sait qu’au Sénégal, nous sommes très à cheval sur le respect des règles et lois.
7. Enfin, il faut définitivement que nous sortions notre pays du syndrome « wax sa xalaat ». Kuy wax sa xalaat, waxulo li nga xam, li nga xalaat ngay wax.
* Pour une fois, permettons aux spécialistes de la question de se prononcer sur la faisabilité du projet. Quand ils auront étudié et dit ce qu’il faut faire, ce sera le temps pour les politiques de faire leur travail réel ; impulser les conditions qui permettront au projet de se faire, de la meilleure des manières possibles, dans l’intérêt du pays et de sa population.
Que les politiques se contentent de définir les lignes directrices. Qu’ils impulsent les orientations politiques. Ils sont élus pour cela. Mais la vraie démocratie suppose que les déclinaisons des volontés politiques soient discutées, que leur mise en œuvre soit concertée. Un élément du patrimoine appartient à toute la Nation. Il porte notre histoire et permet de donner une ligne directrice à notre futur. Il détermine en partie l’image de notre ville. Il permettra de donner à nos descendants une idée de qui étaient leurs ancêtres et des déterminants qui structuraient leur vision du monde. Il est trop important pour que son sort soit réglé entre les murs feutrés d’une administration, quelle que soit sa compétence. Le patrimoine est une chose trop sérieuse pour être laissée entre les seules mains des décideurs politiques. Après le massacre de l’immeuble Brière de Lisle, nous ne devons pas laisser un autre pan important de notre mémoire disparaître.
*(Donner son point de vue n’est pas se prononcer sur ce que l’on sait. C’est donner un point de vue)
KEEMTAAN GI – BRACONNAGE
Ils mentent, mentent, mentent, mentent sans vergogne, sans retenue et effrontément. Tout ça pour ne pas perdre leurs privilèges. Ils ne cessent de nous mentir depuis qu’ils sont au pouvoir. Leur gestion, ils la voulaient sobre et vertueuse mais hélas elle est en passe de battre un record de scandales qui tournent autour de milliards s’ils ne concernent des moeurs. Et dans le mensonge, ils sont d’une solidarité qui frise la provocation, eux et leurs alliés, plus préoccupés par remplir leurs panses qu’à soigner les innombrables maux de ce pays. Avec le énième scandale en date relatif cette fois-ci à la mort de deux pauvres gazelles, plutôt que de la fermer, ils osent venir nous regarder dans le blanc des yeux pour débiter des âneries en voulant protéger un braconnier dont la place devrait être en prison depuis son forfait. sous d’autres cieux où les choses ne marchent pas sur la tête, il serait démis de ses fonctions et n’aurait même pas le temps de nous raconter des inepties. Il serait devant le juge pour répondre de son crime. Les espèces rares, on n’y touche pas. On les protège. Ce ne sont pas des choses que l’on peut trimballer comme un trophée de guerre pour se donner des airs de parvenu. On ne s’est pas encore remis de leur forfaiture, et les voilà qu’ils veulent réécrire la Constitution pour se débarrasser de l’un des leurs. Lequel ne dérangeait pas tant que ses insultes étaient destinées à d’autres. Il faut qu’ils laissent à l’offenseur qu’ils n’ont jamais sanctionné sa fonction de député. La volonté de résoudre leurs problèmes internes ne devrait pas les pousser à commettre encore une autre perfidie. L’insolent n’a pas démissionné de son parti. Il a été chassé comme un malpropre. Nuance ! Sinon, tous les exclus du Pds perdraient leurs privilèges ainsi que leurs sièges de députés. Plutôt que d’éloigner un insulteur de l’Assemblée nationale, l’urgence serait de mettre à Rebeuss le braconnier et ses complices. C’est ce qu’on attend d’un bon Chef ! Un Chef qui doit cesser de jouer au malade imaginaire pour enfin prendre à bras-le-corps tous les problèmes qui s’accumulent sans compter, bien sûr, les scandales qui jonchent sa gouvernance… KACCOOR BI
CHERTÉ DU MOUTON À DAHRA-DJOLOF : UN «MBOTE» (AGNEAU) A…100.000 CFA
située dans la région de Louga, la ville de Dahra Djolof se confond avec l’élevage. Ainsi, tout le monde s’accorde à reconnaitre que cette localité est la capitale du bétail. Qui dit bétail dit forcément moutons en cette période de préparatifs de Tabaski. Hélas, « Le Témoin » quotidien a le regret et la désolation de vous annoncer que les moutons coûtent trop, trop cher à Dahra-Djolof aussi. Pour preuve, la plupart des opérateurs de Tabaski et revendeurs de Dakar qui s’étaient déplacés au marché de petits ruminants (moutons et chèvres) de Dahra sont rentrés bredouilles. sur place, les prix des moutons varient entre 125.000 CFA et 200.000 cfa. Quand aux agneaux (Mboté), c’est 100.000 francs ! A prendre ou s’en aller ? Evidemment, aller voir ailleurs pour les nombreux pères de famille « goorgorlou » le temps d’attendre l’arrivée des troupeaux ou « thiogal » en provenance du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Et pourquoi pas de la…Chine. Toujours est-il que les premières pluies enregistrées dans cette zone sylvo-pastorale ont fait flamber les prix du mouton. Car, les éleveurs de Dahra n’ont plus besoin de brader leurs moutons pour acheter l’aliment de bétail dès lors que l’herbe verte commence à pousser. En tout cas, si les prix du mouton flambent à Dahra-Djolof ou la capitale du bétail, à Dakar n’en parlons pas ! Au rythme où vont les choses, la majorité écrasante des sénégalais risquent de célébrer une Tabaski sans…mouton.
CORNICHE-LITTORAL BABACAR NGOM REPOND A ABY NDOUR
Le patron de Sédima, qui faisait face à la presse hier pour s’expliquer sur le litige foncier qui l’oppose au village de Ndingler, est aussi revenu sur les accusations portées à son encontre par la chanteuse Aby Ndour. Cette dernière qui, dans ses déboires autour d’un terrain situé sur la corniche, a cité le nom de l’homme d’affaire parmi ceux qui veulent s’accaparer des lieux. « C’est son grand frère Youssou Ndour qui m’a appelé au téléphone après cette sortie d’Aby sur les réseaux sociaux. Très peiné, il m’a fait savoir que même sa maman était elle aussi attristée tellement les accusations d’Aby sont malencontreuses. Or, moi, je n’étais même pas au courant de sa sortie du fait que je ne m’intéresse pas à ce qui se dit contre moi », a répondu M. Ngom interpellé par un journaliste. Ensuite, le patron du Groupe Sédima a tenu à faire savoir que Youssou Ndour est son ami tandis que son accusatrice est une sœur pour lui.
AMBITION PRÉSIDENTIELLE LE PATRON DE SEDIMA DIT TOUT
Son nom est sur tous les lèvres ces derniers jours suite à la polémique née du litige foncier à Ndingler et Babacar Ngom s’est même vu prêter une ambition présidentielle. Mais ceux qui s’attendaient à voir le patron de Sédima briguer les suffrages des sénégalais pour trôner à la tête du pays, peuvent bien déchanter. L’homme d’affaires dit n’avoir que des ambitions économiques pour le Sénégal. A en croire notre roi du poulet au début, quand on lui rapportait ces rumeurs, c’est un fou rire qui le gagnait. « Maintenant je commence à me rendre compte que cette idée est développée par beaucoup de gens. Surtout des hommes tapis dans l’ombre qui cherchent à me mettre en mal avec le président Macky sall par tous les moyens ». Et comme Macky sall ne veut que personne regarde son fauteuil…
ALLIANCE SUQALI SOPI/ PDS UNE RUPTURE ACTEE PAR UNE DECLARATION
C’est fini ! Entre le Pds de Me Wade et les Oumar Sarr, Me El Hadj Amadou sall, Babacar Gaye et consorts, c’est la rupture ! A travers une déclaration, les désormais ex-Wadistes ont définitivement coupé le cordon ombilical avec le Pds. « Voilà bientôt une année que le mouvement Alliance suqali soppi a été créé pour permettre à ses membres d’avoir un cadre sain de dialogue, de réflexion et d’actions politiques pour mieux porter les idéaux et le projet politique novateur de ses fondateurs. C’est ainsi que, dès sa création, le mouvement a adhéré au FRN et participé à ses activités, qu’il a été un acteur dans le démarrage et dans l’animation du dialogue national » disent-ils. « Une véritable fraternité d’égale dignité s’est renforcée entre les membres, fondée sur une volonté inébranlable de refonder notre action politique avec une approche et une praxis mettant le citoyen au cœur des préoccupations, l’indépendance et l’unité nationales ainsi que le développement de notre pays et la réalisation des États-Unis d’Afrique comme perspectives à moyen et long terme » indiquent Oumar Sarr et sa bande. Selon ce qu’ils prétendent, de partout des citoyens enthousiastes leur auraient exprimé une forte sympathie. Mieux, « beaucoup parmi eux ont décidé d’accompagner nos actions en adhérant et en posant les nouveaux jalons pour le renouveau du soppi. En considération de notre passé militant récent, une grande partie de nos compagnons viennent du Parti Démocratique sénégalais (Pds) qui ne répond plus aux aspirations de ses militants d’autant plus que ceux-ci ne sauraient tolérer une dévolution monarchique de leur parti et voudraient choisir eux-mêmes leurs propres dirigeants conformément aux statuts de leur parti. Des citoyens, de plus en plus nombreux, venant d’autres partis et courants de pensée ou n’ayant jamais adhéré à un parti, se retrouvent dans les valeurs de fidélité, de loyauté et de constance incarnées par notre mouvement. Ces adhésions aussi massives que diversifiées confirment la justesse de notre combat et la pertinence de notre démarche » lit-on dans la déclaration signée Oumar Sarr, Me Amadou sall et autres. C’est Macky sall, leur nouveau protecteur, qui va être content d’entendre cela !
Macky dépêche Aly Ngouille Ndiaye chez Khalifa Sall
L’information a failli échapper à nos radars. Le président de la République Macky Sall a dépêché dimanche une importante délégation chez l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, pour présenter ses condoléances suite à la disparition de la tante de ce dernier. La délégation envoyée par le chef de l’Etat a été conduite par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Ce dernier a présenté à Khalifa Sall et sa famille les condoléances du président de la République et transmis sa compassion. Khalifa Sall a reçu la délégation conduite par Aly Ngouille Ndiaye dans son appartement sis dans un immeuble en ville, d’après des sources de «L’As». Pour rappel, la tante de Khalifa Sall décédée le 16 juin était âgée de 95 ans. Madia Dia s’était distinguée par ses sorties médiatiques, malgré son âge avancé, pour défendre son neveu qui était en prison.
Pour 5 000 F, il poignarde son ami à Guet-Ndar
C’est l’émoi et la consternation dans le populeux quartier de Guet-Ndar à Saint-Louis. Un drame s’est produit hier dans le quartier. Un jeune apprenti mécanicien de moteur de pirogue, âgé de 20 ans, a poignardé son collègue de travail âgé de 18 ans. Tout est parti d’un partage de la somme de 5 000 F Cfa constituant le fruit de leur travail. Les deux jeunes en sont finalement venus aux mains, et le plus âgé a poignardé son ami qui a finalement succombé à ses blessures lors de son évacuation à l’hôpital régional de Saint-Louis. Le défunt habitait le quartier hydrobase. Leur patron absent des lieux au moment des faits n’a pu que constater l’irréparable. Le présumé meurtrier a passé la nuit au commissariat de l’île et sera déféré au parquet dans les prochaines heures.
Le SYTJUST tend la main au Gouvernement
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) qui ne décolère pas contre sa tutelle tend toutefois la main au gouvernement pour trouver une solution à sa plateforme revendicative. Enchaînant les mots d’ordre de grève, le Sytjust souligne qu’il a été et demeure toujours dans les dispositions de rencontrer le gouvernement et en particulier le ministre de la Justice pour l’entendre répondre sur ses doléances. Néanmoins, ces travailleurs qui ont paralysé le système judiciaire regrettent que le gouvernement et plus particulièrement le ministre de la Justice n’ait pris aucune disposition pour rencontrer le syndicat afin d’apporter des réponses à ses trois différentes exigences formulées dans le préavis. Or, dans la pratique au Sénégal, ajoute le secrétaire général du Sytjust, El hadji Aya Boun Malick Diop, lorsqu’un syndicat d’agents de la Fonction publique dépose un préavis de grève, il revient toujours au ministre de tutelle de convier les plénipotentiaires dudit syndicat à des rencontres pour échanger sur leur plateforme. Il considère le silence du gouvernement comme une rupture unilatérale du dialogue.
L’Ocrtis a appréhendé 26 individus pour trafic de drogue en juin
La police nationale a dressé aussi son bilan du mois de juin dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues et le crime organisé. En effet, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a démantelé plusieurs groupes criminels durant le mois de juin 2020. Au cours des différentes opérations, les limiers ont saisi 108 kilogrammes de chanvre indien et 31 personnes sont arrêtées et mises à la disposition de la justice, dont 26 pour trafic. Dans le même sillage, les éléments de l’OCRTIS ont interpellé 02 personnes pour faux monnayage portant sur une valeur de 21,080 millions FCFA et trafic de véhicules volés. Les flics ont saisi également des motocyclettes, charrettes ainsi qu’un fusil de chasse.
Interdiction d’accès de la presse privée au Palais de Justice
Décidément, les journalistes de la presse privée ne sont toujours pas les bienvenus au Palais de Justice de Dakar ! Une décision du secrétaire général de la Cour d’appel qui justifie cette mesure, d’après l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj), par une accusation grossière contre la presse. Selon le président de l’ANCJ, Makhaly Ndoye, le magistrat Mamadou Lamine Diédhiou évoque une menace terroriste pour justifier cette interdiction d’accès aux journalistes de la presse privée. A l’en croire, le magistrat avance que des organisations terroristes voudraient les plans du Palais de Justice. Des explications que les chroniqueurs judiciaires considèrent comme de simples délires du magistrat. Au-delà des chroniqueurs judiciaires, fustige M. Ndoye, cette mesure et ces accusations visent toute la presse. Ainsi le président des chroniqueurs judiciaires et le secrétaire général du Synpics ont saisi le ministre de la Justice, Me Malick Sall de la question. L’Ancj rappelle au magistrat Mamadou Lamine Diédhiou que les journalistes sont en mission de service public au tribunal et qu’il est de son devoir de les protéger, même contre un attentat terroriste. Aux dernières nouvelles, la mesure a été levée sur intervention du garde des Sceaux. Dictature quand tu tiens…
Découverte macabre à Seras
Le corps sans vie d’un individu nommé Ousseynou Th. a été découvert hier, à Seras dans le coin des petits ruminants de Dalifort. Selon nos sources, le défunt a été retrouvé couché près d’une mosquée, vers 07 heures du matin. Les sapeurs-pompiers et les policiers alertés se sont déployés sur les lieux pour procéder au constat avant d’évacuer le corps sans vie dans une structure sanitaire de la place. La Police de Pikine a ouvert une enquête.
Cri de détresse des travailleurs de la société pharmaceutique Medis
Les travailleurs de la défunte société pharmaceutique Medis, spécialisée dans la fabrication de la chloroquine et du Paracétamol, attendent toujours les 05 milliards promis par l’Etat pour la relance des activités de leur société. Contraints au chômage technique, ils sont restés 06 mois sans salaire et vivent dans la précarité. Les travailleurs lancent un appel au Chef de l’Etat.
Préparation Baccalauréat 2020
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation a réuni hier l’ensemble des acteurs pour préparer l’examen du Baccalauréat. Le directeur de l’office du Baccalauréat, Socé Ndiaye, a rassuré que les candidats ont été enregistrés et les jurys sont déjà constitués. A l’en croire, les convocations sont en train d’être distribuées aux différents candidats. Mieux, ajoute Socé Ndiaye, les sujets seront bientôt sélectionnés. Quant au reliquat dû aux enseignants, le Directeur de l’Office du Bac renseigne qu’il s’élève à 17 millions. Il promet que le ministère a pris les dispositions pour le paiement des enseignants avant l’examen du Bac. Socé Ndiaye informe par ailleurs que le protocole sanitaire sera vigoureusement respecté pendant les examens.
Tidiane Tamba lance son week-end d’actions citoyennes et politiques
Les Locales dont on ne sait encore la date seront âprement disputées dans le Fouladou. En plus du président du Conseil départemental de Vélingara Ibrahima Diawandou Barry qui a ramené son vote dans la commune pour déboulonner le maire sortant Woury Baïlo Diallo, et le ministre Moussa Baldé qui a fait revenir son vote à Kolda pour on ne sait encore pour quelle raison, Tidiane Tamba et son mouvement le CAP 21 (comité d’actions citoyennes et politiques), dernier-né des mouvements politiques, sont sur les starting blocks. Il entend se positionner dans l’action pour le développement et la citoyenneté active. D’où l’initiative d’un weekend d’actions citoyennes et politiques pour poser les jalons d’une nouvelle vision orientée vers les actions à impact social. D’ailleurs, L’As a appris qu’en perspective de ces journées prévues du 24 au 26 juillet 2020 dans la commune, le président du mouvement CAP 21, Tidiane Tamba, fera face à la presse ce vendredi 10 juillet à 17 heures, à son domicile sis au quartier Bouna à Kolda.
par Birane Diop
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LA MÉDIOCRITÉ AFFLIGEANTE DE CHEIKH OUMAR HANN
Ce ministre symbolise l’assèchement des idées, l’affaissement de l’exigence et la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités
Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche, et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann (COH), n’est ni un esprit brillant, ni une érudition encore moins une inspiration. Il est d’une médiocrité inouïe, vaniteuse et dévastatrice. Il est un excellent exemple de ce que peut symboliser l’assèchement des idées et l’affaissement de l’exigence. Je suis désolé si mes propos offusquent, mais c’est la vérité.
Cheikh Oumar Hann était l’invité de Baye Oumar Gueye, ce dimanche 05 juillet sur les ondes de Sud FM dans « Objection », une émission politique et citoyenne. COH était interrogé sur diverses questions d’ordre général et d’actualité, notamment la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sur l’enseignement supérieur, la position du Sénégal dans le classement Shanghai, la forte chute de la croissance et les querelles immondes au sein de l’APR.
A toutes ces questions, COH n’a pas su répondre au journaliste, à l’exception de celle relevant des turpitudes de ses camarades. L’interview était profondément décevante et honteuse. COH n’a convaincu ni sur la forme ni sur le fond. D’habitude, les invités de Baye Oumar nettoyaient mes oreilles mais avec COH, j’ai eu les esgourdes bouchées. Ce préjudice mérite une indemnisation !
Durant toute l’émission « 1 : 00 :20 », le ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal n’a aligné que des phrases creuses. Il avait du mal à développer ses idées saugrenues. Son niveau de français est très inquiétant. N’eut été l’intervention de Baye Oumar qui lui filait certains mots, l’interview de COH aurait pu être plus catastrophique. On reproche très souvent aux étudiants leur faible niveau de langue. Je ne les dédouane pas. Mais ça peut se comprendre car leur ministre n’a pas du tout le niveau.
Mais le plus ahurissant avec le ministre, c’est son ignorance voire sa méconnaissance des réalités du pays. Dire que tous les étudiants ont des smartphones/ordinateurs qui leur permettent de suivre les cours en ligne me paraît illusoire. Les étudiants qui pullulent nos universités viennent des zones rurales, des banlieues in fine des familles modestes. C’est nous les fils d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans qui occupons les amphithéâtres bondés. Beaucoup d’étudiants n’ont pas ces outils encore moins la 4G. Alors, parler de télé-enseignement dans ces conditions est indécent.
L’autre chose qui m’a paru drôle et triste, c’est sa vision bidouillée du classement Shanghai. Le monsieur a raconté n’importe quoi sur le classement académique des universités mondiales. Il a osé dire avec beaucoup d’assurance que les universités sénégalaises figurent dans Shanghai. Heureusement, Baye Oumar l’a poussé jusqu’à ses derniers retranchements.
Cheikh Oumar Hann est d’une médiocrité affligeante. Il symbolise la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités.