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20 juillet 2025
«LA FERMETURE DE LA FRONTIERE GAMBIENNE NE PEUT PAS BLOQUER LA CIRCULATION AU NIVEAU DE KARANG»
Joint au téléphone par «L’AS», le président de la gare routière a déclaré que les Gambiens seront les seuls perdants si la menace est mise à exécution.
La menace de fermer la frontière gambienne aux transporteurs sénégalais n’ébranle en rien les acteurs de Karang. Joint au téléphone par «L’AS», le président de la gare routière a déclaré que les Gambiens seront les seuls perdants si la menace est mise à exécution.
A Karang, les transporteurs vaquent tranquillement à leurs occupations. La menace faite par la Gambie de leur fermer la frontière ne les ébranle nullement. Au contraire, ils estiment que les seuls perdants dans cette mesure seront les Gambiens. En effet, selon le président de la gare routière, excepté les deux bus de Sénégal Dem Dikk (DDD), aucune voiture de transport en commun n’a jamais traversé la Gambie. «Nous n’avons jamais traversé la frontière.
Nos transporteurs s’arrêtent toujours à Karang. Ils font descendre à la gare routière les passagers qui, une fois passés au bureau de contrôle, traversent pour aller prendre les moyens de transports gambiens afin d’entrer en Gambie», a déclaré le député maire Pape Saïdou Dianko qui ne manque pas de souligner que l’Etat du Sénégal a signé depuis 2000 des conventions pour des licences de transport avec la Gambie.
Revenant sur les raisons de la menace lancée par les Gambiens, le maire de Toubacouta révèle : «Nous avons refusé que des véhicules autres que les deux bus de 60 places qui quittent chaque jour le pays voisin pour aller à Dakar entrent à Karang.» Pape Saïdou Dianko soutient dans le même sillage qu’il est hors de question que l’économie du Niombato soit mise en hypothèque juste pour plaire aux Gambiens. Poumon économique du Niombato, la gare routière de Karang compte au moins cent véhicules et enregistre 200 départs et 250 entrées par jour, soit deux millions de francs cfa par mois. «Ce qui signifie que la gare routière de Karang constitue le poumon économique du Niombato».
Convaincu que la seule solution à ces problèmes entre les transporteurs gambiens et ceux du Sénégal reste la création d’une gare routière sénégalo-gambienne, Pape Dianko a invité les autorités sénégalaises à privilégier le dialogue avec tous les acteurs afin de mutualiser les efforts dans la pérennisation de la libre circulation des personnes et des bien dans l’espace Cedeao. Pour rappel, les transporteurs gambiens ont décidé de fermer leurs frontières aux transporteurs sénégalais qui les auraient importuné du côté de Karang.
SAMBA SY ANTICIPE SUR LE 1ER MAI
Le ministre Samba Sy et ses services veulent faire le point par rapport aux différentes revendications des travailleurs et dégager les réponses à apporter pour consolider le dialogue social.
Le ministre du Travail, du Dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, a présidé hier l’atelier portant examen des doléances syndicales de l’année 2019. L’objectif de ces concertations de deux jours est de créer un cadre inclusif consacré à l’examen approfondi des principales doléances des travailleurs pour leur meilleure prise en charge. La rencontre, qui se tient en prélude à la fête du Travail, réunit les travailleurs, le patronat et les représentants de l’Etat.
Les syndicalistes sont en train de dépoussiérer leurs doléances en perspective de la fête du 1er Mai prévue dans quelques mois. C’est dans ce contexte que le ministère du Travail, du Dialogue social et des relations avec les Institutions a organisé hier un atelier portant examen des doléances de l’année 2019.
Le ministre Samba Sy et ses services veulent faire le point par rapport aux différentes revendications des travailleurs et dégager les réponses à apporter pour consolider le dialogue social. «Nous avons de bonnes raisons de nous féliciter du parcours qui a été franchi de manière tripartite par les travailleurs, le patronat et le gouvernement. Nous avons pu nous accorder sur un ensemble de conventions collectives dans des secteurs variés», se vante le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions.
Aux yeux de Samba Sy, cela est important dans le cadre de l’organisation et des relations du travail dans le pays. «Grâce à notre démarche participative, nous avons franchi d’importants pas dans nos négociations avec les syndicats. Ce qui nous a permis de signer des accords comme le relèvement des salaires catégoriels, le relèvement du Smig (Ndlr : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle, bref beaucoup d’acquis dans le secteur du travail», dit-il. Particulièrement conciliant, Samba Sy promet de faciliter des acquis supplémentaires en satisfaisant les doléances des travailleurs.
En effet, il reconnaît qu’il y a encore des efforts à consentir pour lever certains obstacles. «Est-ce qu’il reste encore un chemin à parcourir ? Oui. Et je suis heureux qu’il en soit ainsi, parce que cela veut dire que nous sommes des organismes vivants qui sont obligés d’aller de l’avant», souligne-t-il. D’où l’importance, pour lui, de mettre sur la table les revendications, les réponses possibles et de conjuguer les intelligences afin de trouver une solution avec les partenaires. A cet effet, le ministre Samba Sy appelle les organisations syndicales et patronales à un dialogue sincère. Pour ce qui est de l’application des doléances, il soutient que cela dépend des accords obtenus.
Les accords du gouvernement avec les enseignants se sont aussi invités au débat lors du face-à-face du ministre avec la presse. A l’en croire, l’indemnité de logement que réclament les enseignants a beaucoup progressé. «Nous sommes en train de payer les rappels et nous faisons de sorte qu’une bonne partie de ces accords soient sanctionnés dans la vie concrète», affirme-t-il. Et Samba Sy d’ajouter qu’après les préavis de grève et les remous notés dans le milieu éducatif, le gouvernement a fait le point sur cette situation au cours de la séance de monitoring. «La partie syndicale nous a dit qu’elle a des attentes qui ne sont pas satisfaites. Le gouvernement a montré les pas qu’il a effectués et a dit sa volonté de continuer à avancer. Ensemble, nous trouverons des solutions parce que l’apaisement du secteur scolaire et universitaire est un enjeu national de premier plan», déclare le ministre Samba Sy.
ADAMA FAYE, CNTS/FC : «PLUSIEURS QUESTIONS ONT TROUVE DES REPONSES»
«Les travailleurs s’attendent à être édifiés. Quand vous posez une doléance, vous attendez une solution. Il y a eu beaucoup de revendications qui ont été discutées dans différents secteurs. Plusieurs questions ont trouvé des réponses», souligne le représentant de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal/Force du Changement (Cnts/Fc) Adama Faye, joint au téléphone par «L’As». Cela dit, il précise que certaines sont restées sans réponse. Là où d’autres ont reçu des réponses assez évasives.
C’est pourquoi Adama Faye annonce que les centrales syndicales vont continuer à poser le débat sur leurs revendications qui n’ont pas obtenu de réponses avant mai 2020, afin d’obtenir l’enregistrement de ces points sur leurs cahiers de doléances. Interrogé sur les points qui ont fait l’objet d’accord, Monsieur Faye s’est montré évasif. «Ceux qui étaient chargés de prendre note sont en train de préparer leurs rapports. Donc, dès demain, nous ferons de notre côté la restitution au niveau de notre organisation syndicale. C’est là que nous allons faire le bilan des négociations. A ce niveau, je ne peux pas vraiment m’avancer», indique le représentant de la centrale syndicale dirigée par Cheikh Diop.
LE DÉCRET D’APPLICATION DE LA LOI ANTI-TABAC TARDE A ÊTRE MIS EN ŒUVRE
Depuis le 14 mars 2014, le Sénégal dispose d’une loi antitabac obtenue à la suite d’un rude combat mené par la Listab contre l’industrie du tabac. Mais cet acquis risque d’être réduit à néant
La Ligue Sénégalaise contre le Tabac (Listab) en a assez des lenteurs notées dans le décret d’application de la loi antitabac votée depuis mars 2014. Ses membres ont fait face à la presse hier pour s’interroger sur les raisons qui retardent cette application.
Depuis le 14 mars 2014, le Sénégal dispose d’une loi antitabac obtenue à la suite d’un rude combat mené par la Listab contre l’industrie du tabac. Mais cet acquis risque d’être réduit à néant en raison du retard noté dans la mise en œuvre du décret d’application.
Après avoir rappelé que tout l’arsenal du dispositif juridique a été installé, le président de la Listab Amadou Moustapha Gaye relève : «Il reste toujours un décret d’application fixant les modalités et les conditions de délivrance et d’autorisation de l’ouverture d’un débit de tabac, son retrait et de fermeture définitive qui constitue, aujourd’hui le point nodal de cette loi. La Loi N°12/2014 du 14 mars 2014 relative à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac prévoit en son article 20 que la fabrication, la commercialisation et le conditionnement du tabac sont soumis à une autorisation au préalable accordée dans des conditions fixées par décret», explique Monsieur Gaye.
Ce dernier et ses camarades se montrent inquiets parce que le projet de décret se trouve dans les arcanes du gouvernement, notamment au niveau du secrétariat général du gouvernement et continue de traîner les pieds. «Depuis un an, nous avons attendu et nous avons interpellé à plusieurs reprises les autorités pour que ce décret puisse passer en Conseil des ministres. Mais on se rend compte que ce décret continue toujours de dormir dans les tiroirs du gouvernement. C’est pourquoi nous avons décidé de convoquer la société civile et les membres de la Listab contre le tabac pour discuter de ces lenteurs. Et par la même occasion, tirer la sonnette d’alarme et demander au gouvernement de Macky Sall de diligenter ce problème», affirme-t-il.
Malgré le fait que le pays s’est doté d’une loi antitabac, «aujourd’hui, le tabac est vendu partout dans le pays, à tous les coins des rues, dans des kiosques, sur des tables ou dans les boutiques. C’est ce décret qui doit réglementer le secteur. Il permet de sortir le tabac des boutiques. Pour vendre du tabac, les commerçants seront obligés de demander une autorisation de l’autorité administrative (gouverneur ou préfet). C’est cela l’importance de ce projet de décret. Mais il faut comprendre que cette disposition va opérer beaucoup de bouleversements, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui vivent de l’économie du tabac. Et tous ces petits vendeurs qui sont installés devant les écoles vont disparaître. Aujourd’hui, tous les enfants sont exposés au tabac qui est vendu dans les boutiques du quartier», se désole-t-il.
Pour le secrétaire exécutif de la Listab, Djibril Wellé, on a du mal à s’expliquer ce blocage. «Nous ne savons pas pourquoi ce décret n’est pas programmé en Conseil des ministres depuis un an. Nous avions saisi le Ministère de la Santé et le Secrétariat général du Gouvernement pour les interpeller sur cette lenteur, mais on nous avait servi comme réponse que le président de la République est en campagne électorale et qu’il fallait attendre que l’élection présidentielle passe. Maintenant que l’élection est derrière nous depuis un an, on attend toujours», souligne-t-il.
C’est pourquoi il se demande si des personnes tapies dans l’ombre n’ont pas mis le coude sur ce dossier. Aussi, lance-t-il un appel au président de la République pour qu’il demande à son gouvernement de diligenter ce dossier parce que l’attente est devenue intenable.
NOO LANK DANS LA RUE LE 28 FEVRIER
Marche pour la liberation de Guy Marius Sagna et contre la hausse du prix du courant
Arrêté à Tivaouane puis transféré à Dakar depuis vendredi, le président du mouvement «Sénégal va mal», Ardo Gningue, est libre depuis hier dans la matinée après son face-à-face avec le juge d’instruction. Le collectif Noo Lank s'insurge contre la facilité avec laquelle on prive les citoyens de liberté au Sénégal. Noo Lank annonce d’ailleurs une grande marche le vendredi 28 février prochain.
Après quatre jours de détention, le président du mouvement «Sénégal va mal»Ardo Gningue a été libéré avec aucune charge. Le Collectif Noo Lank s'insurge contre la facilité avec laquelle on prive les citoyens de liberté au Sénégal. «C'est trop facile !» déclare le collectif dans un communiqué parvenu à «L’AS». «Notre compatriote et camarade Ardo Gningue, kidnappé le vendredi dernier à Tivaouane et conduit manu-militari à Dakar par la Division des Investigations Criminelles (Dic), puis embarqué dans une navette entre leurs locaux, la Direction de la Cybercriminalité et le commissariat du plateau, avant son déferrement devant le juge suivi d'un retour de parquet, est finalement libéré ce mardi. Il lui a été notifié qu'aucune charge n'était retenue contre lui», s’indignent les membres du collectif. Pour les membres de Noo Lank, Macky Sall et son régime sont dangereusement en train de banaliser auprès des jeunes les cellules des commissariats et la prison. «Nous avons l'impression, avec des privations de liberté comme dans le cas du camarade Ardo Gningue, que la justice est réduite à "Dinaa la yar","Dinaa la nëbb jant bi", "Dinaa la dóor te sama loxo dula laal". L'illustration la plus éloquente de ceci, c'est la prise d'otage du camarade Guy Marius Sagna perpétrée et maintenue par Samba Sall, Malick Sall et Macky Sall», fustigent-ils.
En effet, Guy Marius a été arrêté avec huit membres de Noo Lank le 29 novembre 2019, au même endroit, au même moment et pour le même mobile. Aujourd’hui, il est le seul «gardé en otage à la chambre 08 du Quartier de Haute Sécurité où l'on isole les présumés terroristes, à la prison du Camp pénal». Selon Noo Lank, l’oppression est la réponse de Macky Sall et de son régime à la jeunesse du Sénégal désabusée face à la non-tenue de sa promesse de 1 500 000 emplois.
A les en croire, le régime laisse les jeunes en quête de dignité à aller périr dans le désert ou en Méditerranée. «Ceux qui restent et qui s'enfoncent dans la précarité par l'effet combiné du chômage chronique et de la hausse généralisée du coût de la vie, sont réprimés et/ou jetés en prison quand ils exercent le droit constitutionnel de manifester leur désaccord», s’indigne le collectif. Dans le même sillage, le coordonnateur de Y en a marre, Aliou Sané, condamne les refus de visites à Guy Marius Sagna.
MARCHE DE NOO LANK VENDREDI 28 FEVRIER A DAKAR
M. Sané s’est rendu mercredi passé au premier cabinet du tribunal de Dakar pour un permis de visite à Guy Marius Sagna. «Après toute une batterie de questions, l'on me signifie que je devais adresser une demande au doyen des juges, en plus d'une copie de ma pièce d'identité nationale. Ce que je fis séance tenante. Après dépôt, mes contacts ont été pris avec la promesse de me rappeler pour notification de la suite réservée à ma demande. Ce qui n'a jamais été fait», dénonce M. Sané. Il est retourné hier au tribunal, dans l'espoir de retirer le permis, mais on lui signifie que sa demande est rejetée. Le motif, c’est qu’il doit prouver son lien de parenté avec Guy Marius Sagna. «Voilà où nous en sommes», dixit-il. Toutefois, le Collectif Noo Lankne comptent pas fléchir dans la lutte contre les violations des libertés constitutionnelles, la hausse des prix en général, du prix de l'électricité en particulier, et la libération de Guy Marius Sagna. Il donne rendez-vous au peuple le vendredi 28 février, pour une nouvelle manifestation d'envergure, du pont Foire au rond point Liberté 6.
«C’EST L’ATTAQUANT LE PLUS DOUÉ QUI AIT SIGNÉ JUSQU’ICI A METZ»
Olivier Perrin n’en démord pas. L’un de ses plus fins attaquants formés à l’académie Génération Foot saura rendre de fiers services au FC Sochaux. Amadou Dia Ndiaye a le but dans le sang. Dans les colonnes de l’Est républicain, l’ancien formateur à Génération Foot s’est prononcé sur l’arrivée du Thièssois à Sochaux.
«Amadou, c’est un tueur devant le but… » Revenu chapeauter la formation au FC Metz depuis 2 ans, Olivier Perrin peut se targuer de bien connaître son sujet. A l’évocation d’un des plus beaux joyaux formés à Génération Foot, les souvenirs font vite ‘’tilt’’.
Amadou Dia Ndiaye est ce jeune garçon « pétri de talents » que le technicien a vu arriver dès sa prise de fonction au centre de formation phare du Sénégal. « Il venait de Thiès tout près de Dakar. Amadou, je l’ai eu pendant 5 ans et il a rapidement intégré notre groupe élite à 16 ans et demi. En cadet, en juniors il était déjà phénoménal et mettait au moins 50 buts par saison.
C’est pratiquement l’attaquant le plus doué qui ait signé jusqu’ici au FC Metz. Ramené à âge égal, c’est lui le plus doué devant la cage», a fait savoir l’ancien formateur à Génération Foot. Il faut apprécier la comparaison à sa juste valeur. Car Génération Foot a su développer de nombreux tops joueurs. Olivier Perrin était justement reçu il y a quelques jours par Sadio Mané à Liverpool. L’occasion de reconnecter avec celui qui aurait pu, dû, décrocher le dernier Ballon d’Or. Perrin a aussi propulsé la fusée Ismaïla Sarr ou encore Habib Diallo et Ibrahima Niane. Amadou Dia Ndiaye était justement la doublure en pointe de ce dernier au plus fort de ses saisons en D1 Sénégalaise. Pas un rôle des plus faciles, mais le formateur vosgien raconte encore des choses très précises sur la force de caractère de son poulain qui vient de signer en prêt à Sochaux : « Son temps de jeu était forcément réduit derrière Niane. Mais dès la première saison, avec ce qu’on lui a donné, il a réussi à marquer 7/8 buts. Amadou, c’est quelqu’un de discret, mais sa personnalité est forte, croyez-moi. Dans le jeu, il lui faut peu de temps, peu d’espaces pour armer. Si tu lui laisses une demi fenêtre de tir aux 16 mètres, tu es mort. Il peut utiliser toutes les surfaces de frappes et la balle sera au fond le temps que tu réfléchisses pourquoi », renseigne Perrin.
«UNE FRAPPE DU MILIEU DE TERRAIN, LUI, IL OSE…»
Pour l’instant, Sochaux a déjà découvert un passeur propre sur le but égalisateur de Sané à Nancy. On a vu aussi une pointe mobile, très à l’aise dans le jeu de remise. Dos à une charnière qui presse, il sait garder son sang-froid. Olivier Perrin pointe aussi une grosse faculté de démarquage sur les centres. Mais évidemment, c’est le flair de ce garçon qui fait tout. Dans les ‘’must’’ d’Olivier Perrin, immortalisés sur DVD, on retrouve notamment ce triplé fracassant d’Amadou en coupe d’Afrique face à Berkane. Lors des ‘’spécifiques attaquants’’ travaillés jusqu’à ce que mort s’ensuive, le boulimique a tout travaillé. Plats du pied, ‘’exter’’, reprises de volée, têtes, coups francs directs. « C’est du chirurgical avec lui. Rien ne le met en difficulté. Une frappe de loin du milieu de terrain, lui, il ose et ça fait souvent mouche.
À Génération Foot, il nous en a mis quatre comme ça ! Avec la réserve de Metz enN3, on a vu ça aussi plusieurs fois. Amadou a un rapport avec le but très spécial. Je sais aussi qu’il a vite la haine quand ça ne marche pas comme il veut. C’est un bosseur, pas un fanfaron. Il a aussi appris à galoper pour les copains », explique Olivier Perrin. Reste maintenant à transformer ce gros potentiel. Privé de Ligue 1 jusqu’ici en raison de la concurrence (Ndl : Habib Diallo et Ibrahima Niane), Dia N’Diaye a beaucoup milité pour atterrir à Sochaux et pouvoir se frotter à la Ligue2. Saura-t-il en faire son terrain de chasse ?
Là encore, Olivier Perrin est persuadé. La greffe prendra. Sochaux tient un crack. « Quand il va en mettre un ou deux, Amadou va devenir un joueur de haut niveau, j’en suis convaincu. On a de gros espoirs pour lui. J’espère vraiment qu’il va donner ce qu’il doit donner », a ajouté le technicien français
LA MAJORITE MAINTIENT LE STATU QUO
La 56ème session de la Commission politique du dialogue national n’a pas permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République
La 56ème session de la Commission politique du dialogue national n’a pas permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République, à cause du statu quo noté sur la position du pôle de la majorité présidentielle.
Toutefois, informent le coordonnateur du pôle des Non-alignés, Déthié Faye, et un plénipotentiaire du pôle de l’opposition, Tamba Danfakha, les différentes entités reviendront, jeudi prochain, avec des propositions concrètes sur l’Article 80 et l’Arrêté Ousmane Ngom. Mieux, ils informent que la Société civile est chargée de trouver une formulation pour une adéquation des articles L31 et L32 au Code de procédure pénal, en son article 730
Pour une deuxième fois hier, mardi 18 février, la Commission cellulaire du dialogue politique dirigée par le Général Mamadou Niang a débattu sur la question du cumul des fonctions de chef de parti et président de la République. Mais, comme ce fut le cas lors de la session du jeudi 13 février dernier, aucun consensus n’a pu être trouvé entre les acteurs.
Joint par la rédaction de Sud quotidien, le coordonnateur du pôle des Non-alignés, Déthié Faye, a exprimé sa déception quant au statu quo noté sur cette affaire. Il explique que : «comme les propositions des différentes entités allaient un peu dans la même direction à l’exception de la majorité qui avait introduit des nuances, on pensait qu’aujourd’hui (ndlr : hier), il y aurait évolution. Mais, on n’a pas pu avoir un consensus».
Ainsi donc, il renseigne que la majorité présidentielle n’a pas varié sur sa position, quoiqu’il leur ait été indiqué, avec insistance, «qu’on légifère pour l’avenir et que si on interdit le cumul, ça ne devrait pas s’appliquer immédiatement, mais à partir de la prochaine présidentielle». Il indique que le but recherché dans la proposition de leur pôle, était de mettre à l’aise tout le monde en précisant dans le texte que «le président élu démissionne de son poste de chef de parti avant de prêter serment». Ce qui voudrait dire que l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, n’est pas concerné, puisque que la démission intervient entre la proclamation des résultats et la prestation de serment.
Embouchant la même trompette, Tamba Danfakha du pôle de l’opposition estime qu’en réalité, les gens du pouvoir «refusent de bouger et n’amènent pas d’arguments solides». Il soutient que les difficultés que la commission du dialogue politique rencontre sur cette histoire du cumul de fonctions, comme pour cette affaire de l’Article 80 procèdent du fait «qu’ils (les gens de la majorité présidentielle) sont dans une position de blocage du genre on n’avance plus».
Rappelant que le président Macky Sall, en tant que candidat, avait signé les Conclusions des Assises, et que la Cnri, qu’il a lui-même instituée, avait fait la même proposition, il informe que l’opposition avait fait une concession.
A son avis, «nous leur avons dit que si la crainte est par rapport au président, on peut ne pas le lui appliquer et on l’appliquera à celui qui viendra après». Hélas, il a fait remarquer que sur ces questions «ils (pôle majorité) ne veulent pas bouger», même s’il précise qu’officiellement le désaccord n’est pas acté. De toute évidence, il semble être perplexe quant à la position du pouvoir. Tamba Danfakha dira «qu’on est dans une situation où on fait face à un pouvoir qui ne veut plus faire de concession, car sur plusieurs questions, tout le monde est d’accord sauf eux». En tout cas, il pense que le dialogue «va vers un blocage».
A noter, par ailleurs, que les parties prenantes au dialogue politique se sont épanchées hier, sur l’objectif spécifique numéro 07 concernant l’évaluation du cadre normatif de l’action politique et citoyenne qui compte environ huit (08) sous points, dont celui de l’Arrêté Ousmane Ngom, l’autorisation des marches et l’article 80 du Code pénal.
Pour le moment, informe Déthié Faye, il a été retenu que chaque entité revienne, jeudi, avec des propositions concrètes. Il en est de même des articles L31 et L32 du Code électoral qui instituent l’incapacité électorale, applicable de plein droit à toute personne condamnée pour une série de délits énumérés dans lesdits articles, sans que le juge qui décide de ces mesures n’ait à prononcer expressément ladite incapacité. Cela, alors que l’article 730 du Code de procédure pénale stipule que : «une copie de chaque fiche constatant une décision entraînant la privation des droits électoraux est adressée par le greffe compétent à l’autorité chargée d’établir les listes électorales».
Ainsi, M. Danfakha informe que sur proposition du pôle de la majorité, il a été convenu de laisser à la société civile le soin de faire une proposition écrite des modifications à y apporter. Des suggestions à exposer aussi jeudi prochain.
NDIAWAR PAYE, POLE DE LA MAJORITE : «La majorité est pour le statu quo dès lors que le président Macky Sall est en phase avec la Constitution»
«Ce n’est pas la majorité qui refuse quoi que ce soit, mais plutôt la Constitution. C’est l’article 38 de la Constitution qui stipule que «La charge de Président de la République est incompatible avec l’appartenance à toute assemblée élective, Assemblée nationale ou assemblées locales, et avec l’exercice de toute autre fonction, publique ou privée, rémunérée. Toutefois, il a la faculté d’exercer des fonctions dans un parti politique ou d’être membre d’académies dans un des domaines du savoir». Ce qui veut dire que le président Macky Sall est en parfaite légalité avec la Constitution qui lui permet de cumuler les fonctions de Chef de parti et de président de la République. Mais la question n’a pas été vidée. Les pôles de l’opposition et des Non-alignés ont fait des propositions, mais c’est un débat. Ce que je peux dire, c’est que la majorité est pour le statu quo dès lors que le président Macky Sall est en phase avec la Constitution. Pour l’article 80, il a traversé tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays. Donc, c’est un verrou pour la stabilité et la sécurité du pays et des Institutions. Sa pertinence, il le tire dans son inamovibilité. Il n’est pas fait pour les hommes politiques. C’est un article qui prend en charge les questions terroristes, celles d’intégrité territoriale, le problème de la Casamance, tout comme quand les Moustachidines ont eu maille à pâtir avec l’Etat, Feu Djibo Ka avait fait recours à l’article 80. Donc, l’article a été beaucoup plus élément d’épouvantail que répressif»
VIOLS, PEDOPHILIES ET MEURTRES, LA FACE VISIBLE DE L’ICEBERG
Les cas de meurtres, de pédophilies et de viols, évoqués très souvent en public ou dans la presse, ne traduisent qu’un aspect de la situation maltraitance et de vulnérabilité des enfants.
Les cas de meurtres, de pédophilies et de viols, évoqués très souvent en public ou dans la presse, ne traduisent qu’un aspect de la situation maltraitance et de vulnérabilité des enfants. En effet, selon les chiffres de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), 6555 enfants ont été recueillis pour une assistance, en 2018. Le constat est aussi que le nombre d’enfants en besoin d’assistance ne cesse de croître et la demande d’accueil reste parfois insatisfaite, faute d’infrastructures
Ces dernières semaines, différents cas de maltraitances faites à des enfants ont été révélés, notamment dans les médias. Une situation qui n’est pas nouvelle puisque, depuis quelques années, les abus sont récurrents. Des faits qui traduisent la vulnérabilité et le mal être de cette couche sociale. En effet, des données de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), font état de 6555 enfants recueillis et pris en charge par les services de la Desps sur ordonnance judicaire où à cause d’une situation d’extrême vulnérabilité, en 2018. Ces enfants en question sont des victimes, témoins de faits graves, sont en dangers ou en conflits avec la loi. Même si, les données de 2019 ne sont pas encore complètement recensées, la Desps s’attend à avoir un nombre d’enfants suivis plus important qu’en 2018 ou relativement dans la fourchette des 6000 enfants. Parmi le nombre d’enfants recueillis par le Desps, en 2018, les 3484 ont été confiés aux coordinations régionales des services de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo). 2376 parmi eux sont des garçons et 1108 sont des filles. 1049 parmi ses enfants là sont en conflits avec la loi. Et parmi ces enfants en conflit avec la loi, les 983 sont des garçons contre 66 filles.
DAKAR, LA REGION OÙ LES ENFANTS SONT PLUS EN DANGER ?
Les enfants en danger occupent la plus grande proportion, avec 2435 cas dont 1399 garçons contre 1036 filles. Dakar, la région-capitale, reste la zone qui nécessite le plus d’intervention pour aider les enfants. Les services de l’Aemo de la région ont assisté 1024 enfants dont 301 sont en conflit avec la loi et 723 en danger. La coordination des services de l’Aemo de Thiès suit, avec 360 cas dont 315 garçons et 45 filles. A Thiès, le nombre de mineurs en conflit par la loi est de 178 dont 166 garçons et 1é filles. Les enfants en danger sont 182 dont 149 garçons et 33 filles. A côté des services de l’Aemo, il y a aussi les enfants pris en charge dans les centres d’accueil. 3022 enfants en danger sont confiés aux centres. 1473 parmi eux sont des garçons ; les filles représentent 1549. S’agissant des enfants en conflits avec la loi admis dans les centres d’accueil, ils sont une centaine. Les 96% sont des garçons, contre 4% de filles. Les données recensées montrent que le Centre de sauvegarde de Pikine enregistre le plus grand nombre d’enfants en danger assistés. Il a un effectif de 1418 mineurs ; soit un taux de 46,92% de l’effectif total.
LES ENFANTS EN BESOIN D’ASSISTANCE EN HAUSSE, DEPUIS 2016
Ces chiffres de 2018, confirme une tendance de vulnérabilité qui a été notée depuis les années passées. En effet, en 2017, l’ensemble des structures de prise en charge, sous la tutelle de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale, ont reçu 5903 enfants. Les centres d’accueil ont pris en charge 3009 mineurs. Parmi eux, 2964 sont en danger et 45 en conflit avec la loi ; soit respectivement 98,5% et 1,5%. Les filles constituent 50,25% et les garçons 49,65%. Le nombre d’enfants assistés par les centres a également connu une hausse.
En effet, l’effectif de 2778 mineurs, recensé en 2016, est passé à 3009 en 2017 ; soit une hausse en valeur absolue égale à 231 mineurs, équivalente à augmentation 7,67% en valeur relative. Les services de l’Aemo, quant à eux, ont pris en charge 2894 mineurs dont une majorité d’enfants en danger au nombre de 1991, représentant 68,80% en valeur relative. Les mineurs en conflit avec la loi, au nombre de 903, représentent 31,20%.
Les garçons représentent 69,35% alors que les filles, avec un effectif de 887, font 30,64%. S’agissant de la répartition des mineurs par coordination Aemo, la région de Dakar domine, avec ses 620 mineurs, plus du tiers de l’effectif total des mineurs enregistrés ; soit 21,42%. Il est à noter que l’année 2017, comparée à 2016, montre une hausse du nombre de mineurs pris en charge dans les services extérieurs de la Desps. L’effectif de 5693 mineurs enregistrés en 2016 passe à 5903 mineurs en 2017.
ASSISTANCE AUX ENFANTS VICTIMES, CEUX EN CONFLIT AVEC LA LOI... : Les missions de la Desps
La Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), est une structure rattachée au ministère de la Justice. Elle a pour mission d’apporter une assistance aux enfants, victimes, ceux en danger ou en conflit avec la loi, mais aussi aux enfants témoins d’un événement grave. Elle dispose de 11 centres dont les premiers sont des Centres de premier accueil (Cpa), spécialisés dans la prise en charge d’urgence des mineurs en danger, des victimes d’abus ou de viol, des témoins d’abus et des victimes de la pédophilie. Il existe aussi des centres polyvalents qui offrent à la fois un internat et un système d’accueil de jour en externat. Ces centres polyvalents prennent en charge des enfants en conflit avec la loi, des enfants en danger et des enfants victimes. Il y a également des Centres d’adaptation sociale. Leur spécificité est la prise en charge des enfants en conflit avec la loi et qui ont un réel problème de comportement. Le dispositif de prise en charge est complété par les Centres de sauvegarde qui n’ont pas d’internats, mais qui sont de grands ensembles de sections scolaires et d’ateliers de formation.
«C’EST UNE BOMBE SOCIALE QU’ON A ENTRE LES MAINS»
Abibatou Youm Siby, directrice de la desps alerte sur la vulnérabilité des enfants
La vulnérabilité des enfants est au point que, si des mesures ne sont pas prises, les conséquences risquent d’être désastreuses. L’alerte est de la Directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), Abibatou Youm Siby, qui nous a reçu dans son bureau hier, mardi 18 février, pour cet entretien.
Pouvez-vous nous faire le point sur la situation de vulnérabilité des enfants ?
La problématique des enfants a atteint un niveau insoupçonné. Il faut aller dans la banlieue, à Keur Mbaye Fall, Keur Massar ou dans certaines localités de la banlieue, pour se rendre compte du caractère préoccupant de la vulnérabilité des enfants. Au moment où leurs camarades sont à l’école, des enfants qui trainent. Une jeunesse qui n’est pas formée, ni éduquée, est une bombe sociale qu’on a entre les mains. Il s’y ajoute que nous sommes dans un monde où il y a énormément de défis qui nous interpellent. L’un des défis les plus importants, c’est la sécurité. Quand un enfant est vulnérable, il peut basculer très rapidement. Personne ne pourra dire, dans 10 ans, je ne m’y attendais pas, à une situation aussi dramatique. Si nous évaluions les statistiques de l’engorgement des prisons, avec une analyse froide, nous allons nous rendre compte que l’une des explications les plus remarquables, c’est qu’il y a 10 ans de cela, ceux qu’on décrit aujourd’hui comme étant des caïds, ont commencé à avoir des comportements de déviance alors que personne n’y avait fait attention. Il faut qu’on évite d’avoir une situation similaire dans le futur. Ces enfants qui sont dans une extrême vulnérabilité, peuvent subir un lavage de cerveau. Et, les conséquences d’une telle situation pourraient être incommensurables. L’enfant en conflit avec la loi est une victime des adultes. Il est, à un moment donné, dans une situation de vulnérabilité. Et, entre la vulnérabilité et la déviance, la frontière est vite franchie
Qu’est-ce qui explique que les enfants soient aussi exposés ?
Plusieurs raisons l’expliquent. Il y a la déstructuration des familles, leur niveau de paupérisation, les difficultés économiques et l’exode rural. Il y a aussi la promiscuité. Il y a énormément de facteurs qui expliquent la situation extrêmement difficile et poignante dans laquelle se trouvent certains enfants
Que doit-on faire, selon vous ?
Il faut que les populations aient le réflexe de signalement. Tout citoyen qui constate qu’un enfant est en situation de souffrance, sans assistance, a l’obligation de faire le signalement aux services de la Desps. Lorsqu’un enfant est en difficulté, la prise en charge doit se faire de manière professionnelle, avec le savoir-faire nécessaire. Un enfant en situation de danger, est comme un animal blessé. L’enfant qui vient de subir un traumatisme d’une grande violence, il y a une manière de l’aborder. Dans la Lettre de politique sectorielle justice (Lpsj), il y a un Plan stratégique, il y a une partie qui concerne le renouvellement du personnel éducateur spécialisé avec un plan de formation pour renforcer l’équipe d’éducateurs spécialisés. Il est très important que les familles comprennent qu’il y a une politique publique élaborée en faveur des enfants en danger, des enfants victimes, ceux en danger ou des témoins, mais aussi ceux en conflits avec la loi. Les parents doivent prendre la responsabilité d’aller vers les services Aemo
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, avait récemment déploré l’allocation journalière de 140 F CFA aux enfants recueillis par la Desps. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Ce n’était pas suffisamment. Mais, il y a eu une nette amélioration. En ce qui concerne les Centres de premier accueil (Cpa), l’allocation a connu une amélioration, passant de 140 F CFA à 800 F CFA. Il y a des centres où l’allocation a atteint 1500 F CFA. Dans d’autres, l’allocation a atteint 1000 F CFA. Par contre, dans les centres de sauvegarde, il y a des efforts à faire. Des améliorations doivent être faites sur le plan infrastructurel. Au fur et à mesure que la politique publique va être vulgarisée, les services de le Desps seront submergés. La Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale a la responsabilité de veiller à la mise en œuvre de la politique publique, en matière de la protection des enfants. Par rapport à la grande vulnérabilité des enfants, l’effectif pris en charge ne nous satisfait pas. Notre politique est qu’aucun enfant ne soit laissé en rade. Et nous sommes conscients qu’il faut des moyens. C’est pourquoi, on prévoit la réhabilitation et la construction d’infrastructures accueillant des enfants sur toute l’entendue du territoire national, le renforcement des moyens de fonctionnement de la Desps.
CES GRANDS CHAMPIONS QUI ONT FAIT RAYONNER LA BOXE SENEGALAISE
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925).
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925). Natif de Saint Louis, il a été le premier Africain à devenir champion du monde dans un contexte où un boxeur dit de couleur avait du mal à se faire une place dans le gotha de la boxe mondiale voire européenne.
Remarqué par une danseuse hollandaise qui lui propose de l’emmener vers l’Europe, ce natif de la ville de Saint Louis du Sénégal avait commencé sa carrière dans la boxe à 15 ans, entre 1912 et 1914, et livra 16 combats (8 victoires, 6 nuls, 2 défaites). La Première Guerre mondiale va interrompre sa carrière, puis il reprendra les gants de boxe en 1919. Il remportera 43 victoires, 2 nuls et 1 défaite.
François Deschamps, qui fut le manager de Georges Carpentier, boxeur préféré des Français et dernier champion du monde, propose, relève Ndarinfo, une rencontre au stade Buffalo de Montrouge devant 40 000 personnes. Le combat se termine au 6e round par un uppercut du droit du boxeur franco-sénégalais. L’arbitre disqualifie Battling Siki, puis, sous la pression de la foule, accepte de donner la victoire près de 20 minutes plus tard. Deschamps fera appel le 26 septembre, mais sera débouté.
Battling Siki remit en jeu son titre face à Mike McTigue en Irlande. Il sera déclaré vaincu après 20 rounds âprement disputés. Certains diront qu’il a perdu à cause d’un arbitrage « à domicile ».Par la suite, il perdra ses titres de champion d’Europe et de France par disqualification contre Émile Morelle. Il gagne encore deux combats par KO, puis part aux États-Unis où il perdra deux combats en novembre et décembre 1923. Il perdra son dernier combat en 1925 contre Paul Berlenbach.
Le 15 décembre 1925, Louis Phal « Battling Siki », qui était sorti en disant à sa femme qu’il allait « faire un tour avec des amis » est retrouvé mort, au pied d’un immeuble de la 41è rue, dans le quartier de « Hell’s Kitchen », près de chez lui. Il a été abattu de deux balles dans le dos, tirées de près. Il n’avait que 28 ans. D’autres champions de la boxe sénégalaise vont s’illustrer par leurs performances. S’ils ont bâti leur réputation dans les rings mondiaux, leurs noms continuent de résonner dans le panthéon du sport sénégalais.
Dans le lot, on peut noter le titre de champion de France de Michel Diouf, en 1958 mais aussi celui d’Idrissa Dione, champion de France des mi-moyens en novembre 1953 face au champion d'Europe, Robert Guivarch. Il faut ajouter aux premières années des indépendances que d’autres grands boxeurs vont émerger. Comme ce titre de champion d’Europe glané par Mamadou Diallo ou encore les performances d’Assane Diouf qui fut à la fois champion de France des poids moyens et en même temps entraîneur de l’équipe du Sénégal de boxe qui a pris part aux Jeux de l’Amitié en 1963.
Dans les années 2008, d’autres boxeurs sénégalais marqueront leurs noms dans le noble art. On peut citer le franco-sénégalais Souleymane Mbaye, champion du monde poids super-légers WBA (2006-2007) et champion d'Europe (2002, 2009). Ce dernier a également inauguré, en février 2018 à Dakar, une salle de boxe dénommée Keur of Champions unique pour former une élite de boxeurs africains.
En 1997, Jean Paul Mendy, avait relevé le niveau à Budapest (Hongrie) avec cette médaille de bronze poids moyen aux Championnats du monde de boxe amateur. La même année, Mohamed Ali Ndiaye marquera également son empreinte avec un titre de champion du Sénégal (1997, 1998, 1999), champion d’Italie en 2008, champion de l’Union européenne en 2012 et de l’Europe en 2013.
C’est également le cas pour Mamadou Thiam, boxeur franco-sénégalais avec ses titres de champion d'Europe poids super-welters (1998- 1999, 2001). En Afrique, la dernière grosse performance sera signée par Assane Faye qui a été sacré champion d’Afrique en 2006 au Gabon.
LA BOXE SENEGALAISE SOUS LES FEUX DE LA RAMPE
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février.
La boxe sera à l’honneur au Sénégal avec le tournoi de qualification olympique qui va se dérouler du 20 au 29 février sur les rings du complexe de Dakar Arena. Plus de 320 boxeurs issus de 39 pays africains dont le Sénégal vont rivaliser d’ardeur et de technicité pour décrocher les places qualificatives pour les prochains jeux olympiques de « Tokyo 2020 ». Si le Sénégal espère décrocher deux à trois places pour ses 7 combattants en lice, il compte au-delà des performances capter les retombées de cet évènement et faire redécoller une discipline en perte de vitesse depuis quelques années. Ce, en dépit de son passé marqué par la percée de grands boxeurs sénégalais au plan mondial.
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février. Absente des JO depuis 2000, la boxe sénégalaise sera fixée sur l’objectif de décrocher deux à trois places, sur les sept catégories dans lesquelles ses boxeurs vont s’aligner. Un objectif qui sera de taille pour le Sénégal au vu du niveau attendu et qui est parti pour être relevé. « Ce sera un tournoi d’un niveau très relevé. Donc, deux à trois places, ce serait bien, la boxe africaine étant de niveau mondial. Ce ne sera pas facile, ce sera contre des adversaires de très haut niveau, qui se sont donné les moyens d’atteindre les objectifs de qualification », annonçait le directeur technique national (DTN) de la boxe, Joseph Diouf. Mais audelà des résultats sportifs qui sortiront de ce tournoi, la boxe Sénégalaise entend toucher les retombées. Elles sont déjà palpables avec la réception de matériels et équipements déjà mis à la disposition de la Fédération sénégalaise de boxe confrontée à des difficultés de fonctionnement.
LE TQO POUR REDECOLLER UNE DISCIPLINE DANS LES CORDES
Cet évènement majeur sera en tout cas, selon Thierno Seydou Ba, président de l’instance dirigeante sénégalaise, une opportunité pour faire redécoller une discipline aujourd’hui en perte de vitesse. «Depuis 2016, la boxe fait quelques avancées avec ses participations aux tournois de la zone 2 à Conakry qui avaient regroupé 15 pays de la Cedeao.
Durant ce dernier tournoi, le Sénégal était classé 2e derrière le pays organisateur», relevait il y a quelques jours, celui qui a été porté à la tête de la Fédération sénégalaise de boxe depuis 2016. A l’en croire, si la boxe sénégalaise a pu retrouver sa place dans la sous-région, il reconnait qu’elle est toutefois en dessous de certains pays comme les pays maghrébins, le Cameroun ou encore le Ghana qui arrivent aujourd’hui à faire la différence avec des infrastructures aux normes européennes, en envoyant leurs boxeurs à l’étranger et en produisant des champions.
Au plan local, le diagnostic n’est guère reluisant pour ne pas dire dans les cordes. Il est aujourd’hui loin le temps où la structure fédérale organisait régulièrement ses galas comme les galas de vendredi, au stadium Iba Mar Diop. Un championnat était également régulièrement organisé. Sans parler d’autres compétitions comme le critérium des débutants et pour les espoirs durant la saison. Même si, en dehors de ses galas d’Iba Mar Diop, la Fédération sénégalaise de boxe a réussi à décentraliser quelques unes de ses compétitions avec l’appui de partenaires dont le CNOSS. Cela, en dépit du manque criard d’infrastructures et d’équipements. Aujourd’hui, la boxe est à la recherche de son passé.
En effet, le Sénégal fait partie des pays qui disposent d’une longue pratique de la boxe. Il s’est doté dès les premières années des indépendances en 1960. Mais au fil des années, la boxe sénégalaise a commencé à perdre pied. On est passé d’une fédération à un Comité national de gestion (CNG), de 1993 à 1999. Cinq ans durant (1999 à 2004), la discipline s’était plongée dans une certaine léthargie. C’est à partir de mars 2004 que le Comité national provisoire de la boxe (CNP) a été mis sur pied avant le retour d’une fédération sénégalaise de boxe présidée aujourd’hui par Thierno Seydou Ba.