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20 juillet 2025
«S’ACCAPARER ET BENEFICIER DE SES PREBENDES SONT LES SEULES CHOSES QUI INTERESSENT LES POLITIQUES»
C’est l’avis du professeur en Science politique, Jean Charles Biagui, qui estime, par ailleurs, que ces acteurs autour du dialogue ne sont obnubilés que par l’accaparement du pouvoir politique à des fins simplement personnelles.
Jean Michel DIATTA et Nando Cabral GOMIS |
Publication 20/02/2020
Le statu quo noté du côté de la majorité présidentielle sur le cumul de fonctions de président de la République et de chef de parti, poserait la question fondamentale du mandat du président, conformément à la constitution sénégalaise. C’est l’avis du professeur en Science politique, Jean Charles Biagui, qui estime, par ailleurs, que ces acteurs autour du dialogue ne sont obnubilés que par l’accaparement du pouvoir politique à des fins simplement personnelles.
«Il y a deux choses qui peuvent être relevées. La première des choses, est-ce que réellement, conformément à la constitution, le président veut tourner la page, c’est-à-dire céder le pouvoir ? C’est la question qu’on peut se poser, par rapport à cette volonté d’avoir toujours les cartes en main, c’est-à-dire d’être chef de parti et en même temps chef de l’Etat. Est-ce que le président actuel a la volonté de céder son fauteuil conformément à la constitution (pas plus de deux mandats successifs, Ndlr) ? En tout cas, la lecture qu’on peut avoir des derniers événements, semble nous pousser à répondre par non. Il ne le souhaite apparemment pas. Il ne semble pas vouloir partir, conformément à la constitution.
Il y a un autre fait. Même si d’aventure il partait, des gens de son parti ont la volonté de garder toujours le pouvoir, après lui. Dans cette éventualité, il me semble que ceux qui veulent succéder au président souhaiteraient conserver toutes les cartes en main, en ayant et le parti ; et l’Etat, entre les mains.
Mais, tout cela démontre une chose : c’est que ce pseudo-dialogue, parce qu’il ne s’agit pas d’un dialogue, en tout cas, cette rencontre avec des partis politiques dont certains ne sont pas très représentatifs, témoigne d’une réalité : C’est que les acteurs politiques, de manière générale, en tout cas ceux qui sont dans le cadre ce pseudo-dialogue, sont obnubilés par une chose : l’accaparement du pouvoir politique à des fins simplement personnelles. Parce que, cela traduit aussi la personnalisation du pouvoir. C’est vrai aussi que c’est en rapport avec la constitution qui donne des pouvoirs exorbitants au président de la République. S’il est chef de parti, il a pratiquement toutes les cartes en main, sachant qu’en tant que chef de l’Etat, c’est lui qui nomme pratiquement tout le monde.
Malheureusement, la constitution sénégalaise a même renforcé cette personnalisation du pouvoir. C’est dommage ! Toutes ces querelles crypto-personnelles, parce qu’on ne discute pas des grands enjeux nationaux, des libertés fondamentales. C’est vrai que c’est périlleux pour des partenaires au dialogue de discuter en sachant que les libertés les plus élémentaires sont bafouées avec l’incarcération arbitraire de Guy Marius Sagna. Les partis non représentatifs, qui sont parties prenantes au dialogue, auraient pu quitter la table des négociations et imposer la libération de Guy Marius Sagna avant de poursuivre, si vraiment les libertés fondamentales les intéressent. Mais, apparemment non. Ce qui intéresse ces acteurs et ceux du pouvoir, c’est le pouvoir lui-même pour l’accaparer, s’y maintenir et comment bénéficier de ses prébendes. Mais, cela est une constante dans le système politique sénégalais, malheureusement».
LA SOCIETE CIVILE MAINTIENT LA PRESSION
Moundiaye Cissé de l’Ong 3D, Valdiodio Ndiaye, expert électoral du Cosce, sans oublier Ababacar Fall du Gradec, reviennent sur les avantages du non cumul de fonctions de chef de parti et de président de la République
Jean Michel DIATTA et Nando Cabral GOMIS |
Publication 20/02/2020
La question du cumul de fonctions de chef de parti et de président de la République constitue un point d’achoppement entre acteurs parties prenantes au dialogue national, dans sa composante politique. Si le manque de consensus est constaté au sein de la commission cellulaire du dialogue, à cause du statu quo noté du côté de la majorité présidentielle, la société civile, à l’origine de la proposition de ladite réforme, n’en démord toujours pas. Sud quotidien a donné la parole à Moundiaye Cissé, Secrétaire exécutif de l’Ong 3D, tout comme Valdiodio Ndiaye, expert électoral du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce), sans oublier Ababacar Fall du Groupe de recherche et d’appui conseils pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), qui sont tous revenus sur les avantages d’une telle réforme pour une lisibilité du jeu politique.
MOUNDIAYE CISSE, SECRETAIRE EXECUTIF DE L’ONG 3D : «On doit interdire toutes les autres formes de cumuls»
«En prêtant serment, le président de la République est de fait un juge au-dessus des partis politiques. Ça doit être rendu effectif dans les faits. Alors, le président de la République, une fois élu, ne doit pas être partisan. Parce que ça crée un conflit d’intérêt entre son parti et l’Etat. Vous voyez que certaines réunions de son parti se tiennent au niveau du palais. De Diouf, à lui-même Macky Sall, en passant par Wade, ce débat a toujours été posé.
Cette double fonctionnalité du président de la République avec sa fonction de chef de parti aussi créé des problèmes par rapport à l’interprétation de l’article 80 du Code de procédure pénal. Parce que, tous ceux qui ont été incriminés dans le cadre de l’article 80, l’ont été du fait de ce qu’on appelle communément «Offense au chef de l’Etat». Quelle est la frontière entre celui qui parle au chef de l’Etat et au chef de parti politique ? Donc, en déchargeant le président de la République de sa fonction de chef de parti, on protège davantage la fonction présidentielle. On évite les conflits d’intérêts et on met le président de la République au-dessus de la mêlée.
Un chef de l’Etat est assez pris à un agenda chargé pour s’occuper de parti. Cela permet qu’il se consacre beaucoup plus à ses fonctions présidentielles qu’à ses fonctions partisanes. Cela permet que quand il prend une décision, on voit le chef de l’Etat et non le chef de parti. Donc, en adoptant cette réforme, on contribuerait à renforcer et à consolider notre démocratie. Mais, on ne doit pas s’en arrêter-là. On doit aller au-delà du chef de l’Etat. On doit aussi interdire toutes les autres formes de cumuls. Au Sénégal, il y a beaucoup de cumuls dits horizontaux et verticaux. Il y en a qui sont ministre-maire, ou encore maire et directeur de société. Alors que, les compétences sont là, elles sont plurielles et diverses. Pourquoi on devrait faire concentrer entre les mains d’une seule personne plusieurs fonctions étatiques ? Ça pose problème.
Le cumul de la fonction de président de la République et de chef de parti est le premier acte que nous posons. Mais, conformément à ce que le président lui-même a vendu aux Sénégalais, à travers son programme Yoonu Yokkute, on doit aller au-delà et revoir toutes les formes de cumuls qui peuvent être préjudiciables et qui sont en contradiction avec ce qu’on appelle le fast-tract. Quelqu’un qui est ministre, qui doit s’occuper de ses fonctions ministérielles, quand est ce qu’il aura le temps de s’occuper efficacement et de façon efficiente ses fonctions de maire ? Donc, on doit aller dans le sens de limiter les cumuls au niveau central, comme au niveau décentralisé. C’est à ce prix que nous contribuerons à renforcer davantage notre démocratie».
VALDIODIO NDIAYE, EXPERT ELECTORAL DU COSCE : «C’est la clarification du débat politique»
«Le premier avantage que nous pouvons en tirer de la suppression du cumul des fonctions de chef de parti et de président de la République, c’est la clarification du débat politique. Autrement dit, il sera dorénavant assez difficile de faire une confusion entre la fonction de président de la République et celle de chef de parti. Nous avons toujours défendu qu’il était nécessaire de dissocier ces deux fonctions.
L’autre élément est que nous savons tous que les actes que le président de la République, chef de parti politique pose sont généralement interprétés par ses adversaires sous l’angle politique. Et dans ce cas, il est souvent accusé à tort ou à raison de défendre son groupe politique ou de dérouler des stratégies.
Donc, s’il est président de la République tout court, il serait dans une posture d’équidistance entre les acteurs politiques. Et il va incarner l’unité nationale conformément à la constitution en tant que chef d’État.
Ensuite, outre la clarification du jeu politique en évitant toute forme de confusion sur les actes du président de la République, l’autre avantage de la suppression du cumul de fonction c’est que cette mesure est plus conforme aux dispositions de la Constitution qui considèrent que le chef de l’Etat est l’incarnation de la nation. Donc, ne peut travailler pour un groupe au détriment d’un autre mais, il est au service du peuple dans son intégralité. Dans ce cas de figure, les décisions qu’il est amené à prendre seront toutes acceptées par tout le monde.
Par ailleurs, nous avons toujours remarqué que très souvent, quand des personnalités sont poursuivies pour le délit d’«offense au chef de l’état», ils disent très clairement qu’ils ne parlaient pas du président de la République mais qu’ils s’adressaient au chef de parti. Ensuite, ils disent au sujet de tous les actes que le président de la République pose qu’ils sont partisans.
La suppression du cumul va donc permettre de sacraliser davantage la fonction de chef de l’état et donne plus de hauteur à la fonction présidentielle pour une meilleure incarnation de l’unité nationale.
C’est tenant compte de tous ces aspects que nous, de la société civile, avons fait cette proposition qui a trouvé écho favorable chez l’essentiel des acteurs parties prenantes au dialogue excepté le groupe de la majorité. Qui avance souvent des questions purement opérationnelles en disant que cette mesure va être difficile à appliquer du fait que ça donne l’impression que le président de la République, une fois élu, a lâché son groupe, son parti… Mais, nous savons que cela ne pose aucun problème puisque c’est le parti qui a porté le président au pouvoir. Ensuite, si nous procédons à une évaluation de la situation actuelle, nous constatons que c’est un petit nombre de sénégalais qui militent dans les partis. D’ailleurs, le président de la République est généralement élu à 90% par de simples citoyens qui ne sont ni dans son parti ni dans les autres partis».
ABABACAR FALL, SG DU GRADEC : «Le Président de la République doit être au-dessus de la mêlée»
«La question qui est en débat au sein de la commission du dialogue politique est une question aussi vieille que nos institutions. Du Président Senghor au Président Macky Sall en passant par les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, cette question s’est toujours posée au sein de la classe politique. C’est surtout du côté de l’opposition que cette revendication de la séparation entre les deux fonctions a été réclamée et à juste raison du fait que certains désaccords politiques entre la majorité et l’opposition soumis à l’arbitrage du Président de la République ont souvent été tranchés en faveur de la majorité».
«Abdoulaye Wade farouche opposant à Senghor et Abdou Diouf a toujours combattu le cumul des deux fonctions, demandant même que les réunions du bureau politique qui se tenaient au palais présidentiel soient délocalisées à la maison du parti socialiste, ce que ses prédécesseurs accepteront finalement. N’empêche, lorsqu’il accédât au pouvoir en 2000, Abdoulaye Wade ne se priva pas de s’appliquer ce qu’il reprochait à ses prédécesseurs ; il cumulera jusqu’à la perte du pouvoir en 2012 les deux fonctions. Le Président Macky Sall à son arrivée au pouvoir est resté dans la même logique de cumul des deux fonctions».
«Notre classe politique, en tout cas, ceux qui se sont succédé à la tête du pays, ont un dénominateur commun consistant à ne pas appliquer ce qu’ils avaient combattu dans l’opposition (cumul des fonctions, bulletin unique, mode de scrutin majoritaire aux élections de liste)».
«Le président de la République est par définition le Président de tous les Sénégalais sans exception, il doit être, en principe, au-dessus de la mêlée et des positions politiques partisanes et se consacrer à la mise en œuvre du programme pour lequel il a été élu. De ce point de vue, la dissociation entre les deux fonctions trouve toute sa justification et son bien-fondé ; c’est cela la position institutionnellement correcte qui va dans le sens du renforcement de la démocratie».
«Cependant, la question n’est pas aussi simple du fait de la gestion patrimoniale de nos partis politiques qui sont dans la plupart des cas la propriété de celui qui l’a créée. C’est la raison pour laquelle la question du numéro 2 a toujours été un problème au sein des partis et une source de conflit et de séparation. «La seule constante» à laquelle tout le monde se réfère et accepte l’autorité, c’est le président ou le secrétaire général ; alors on perçoit aisément à ce niveau la difficulté de cette question dans un contexte d’absence de démocratie interne dans les partis, d’absence le plus souvent de formation politique».
«Notre constitution n’autorise pas plus de deux mandats consécutifs. Or, on sait que tous les présidents élus pensent déjà au courant du premier mandat à briguer un deuxième mandat. Qu’en sera-t-il s’il démissionne de son poste de chef de parti au profit d’un autre ? Cela lui ôte bien entendu les moyens d’avoir un contrôle sur son parti et ses militants, socle sur lequel, il compte pour porter ses ambitions de briguer un second mandat».
«Nos présidents doivent apprendre à se détacher des positions partisanes»
«Autant la question peut paraitre difficile à régler. Autant, il faut dans le cadre des discussions en cours et à travers un consensus, lui trouver une solution politiquement correcte et acceptable. Cela suppose de mon point de vue une profonde réforme de notre système partisan et la modernisation du fonctionnement de nos partis politiques qui demeurent encore le principal instrument de conquête du pouvoir politique. Dans la pratique, le Président ou secrétaire général du parti est toujours le candidat du parti à l’élection présidentielle, tant qu’on ne rompra pas d’avec ce schéma en envisageant des primaires au sein des partis pour désigner le candidat, cette question demeurera assez difficile à régler. Le reste est une question de vertu, de culture démocratique et de détachement de nos hommes politiques par rapport aux fonctions que leur confère leur position à un moment donné. Nos présidents doivent apprendre à se détacher des positions partisanes et à rester impartiaux en tout état de cause malgré les multiples tentations à se baser sur des appareils politiques soumis du fait du seul pouvoir de nomination aux fonctions civiles et à la mainmise sur les députés qui doivent leur élection au Président de la République. La balle est dans le camp des acteurs politiques qui doivent mettre les intérêts de la République au-dessus des intérêts de partis».
SENEGAL-PRESSE-REVUE
La suspension des acquisitions de véhicules de fonction et de service à la Une
L’annonce de la suspension, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, "de toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État, des structures parapubliques et des sociétés nationales", est en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Parlant de cette mesure, L’As affiche à sa Une : ‘’Macky appuie sur les freins’’. ‘’C’est dit ! Macky Sall est en croisade contre les abus dans l’utilisation des véhicules administratifs’’, écrit le journal.
Le président de la République, Macky Sall, a pris la décision de ‘’suspendre, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État, des structures parapubliques et des sociétés nationales’’.
Le chef de l’État a annoncé cette décision lors du conseil des ministres de ce mercredi 19 février.
‘’Il a (…) demandé au ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, au ministre, secrétaire général du gouvernement, et au ministre des Finances et du Budget de finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
‘’Macky Sall gare ses AD’’, commente le quotidien Kritik, allusion aux véhicules immatriculés AD (Administration).
Selon Libération, ‘’si Macky Sall a pris cette mesure radicale, c’est effectivement parce que la bamboula continuait malgré ses instructions, réitérées d’ailleurs, récemment lors d’une réunion (…)’’.
Le journal rapporte l’achat par l’Agence de régulation des postes et des télécommunications (ARTP) de deux véhicules pour ‘’la rondelette somme de …147 millions de francs Cfa’’, l’inscription dans le budget du ministère de la Justice de 460 millions de francs Cfa pour l’achat de véhicules, etc.
Selon L’Observateur, ‘’Macky Sall (a débusqué) un scandale à 5 milliards dans l’acquisition des véhicules’’.
‘’Macky Sall suspend tous les achats de véhicules’’, affiche à sa Une Le Soleil. ‘’Macky Sall appuie sur le frein’’, selon Walfadjri qui souligne que c’est ‘’une mesure forte que le président de la République a prise hier en Conseil des ministres’’.
Pour Vox Populi, c’est ‘’la fin de la bamboula sur les véhicules administratifs’’.
‘’Macky Sall range les clés’’, dit Le Quotidien, soulignant que la mesure d’interdiction d’achat de véhicules de fonction entre en vigueur ce jeudi ‘’jusqu’à nouvel ordre’’.
En politique, alors que la majorité est opposée à l’interdiction du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti, Sud Quotidien note que la société civile met la pression sur le président de la République.
Pour Le Témoin, les fonctions de chef de l’Etat et chef de parti sont des ‘’+siamoises+ que nul chirurgien ne peut séparer’’. Le journal parle d’une ‘’même pratique politique’’ de Senghor à Macky Sall, ‘’une séparation impossible’’.
En sport, Enquête ouvre un dossier sur l’athlétisme sénégalais. ‘’L’athlétisme sénégalais est en déliquescence. Entre des infrastructures rares, des édifices existants en état de délabrement avancé, une fédération sans grands moyens, un problème de vulgarisation de la discipline, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant’’, selon le journal.
‘’Alors que les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 arrivent bientôt, aucun plan général n’est déroulé, pour le moment, afin de relever le défi de la participation à ces joutes olympiques en terre sénégalaise’’, note Enquête qui affiche à la Une ‘’C’est le néant !’’.
SUSPENSION DES ACQUISITIONS DE VÉHICULES ADMINISTRATIFS
Le président de la République, Macky Sall, a pris la décision de ‘’suspendre, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État.
Dakar, 19 fév (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a pris la décision de ‘’suspendre, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État, des structures parapubliques et des sociétés nationales’’.
Le chef de l’État a annoncé cette décision lors du conseil des ministres de ce mercredi 19 février.
‘’Il a (…) demandé au ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, au ministre, secrétaire général du gouvernement, et au ministre des Finances et du Budget de finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs’’, rapporte la porte-parole du gouvernement, Ndèye Tické Ndiaye Diop.
Macky Sall a aussi recommandé à ces ministres de ‘’réviser’’ la réglementation de ces véhicules et de ‘’proposer un schéma de réforme des véhicules âgés de cinq ans [ou] plus, et d’examiner, pour les ayants droit rigoureusement retenus, les modalités d’allocation d’une indemnité forfaitaire globale intégrant l’amortissement du véhicule, le carburant, l’entretien et l’assurance’’.
Il a aussi ‘’engagé le gouvernement, le ministre des Finances et du Budget notamment, à communiquer autour du processus en cours avant le déploiement du nouveau système de gestion des véhicules administratifs à partir du 1er avril 2020’’.
Concernant la transformation du système de gestion des véhicules administratifs, le chef de l’État a rappelé ‘’la spécificité de la réglementation de leur acquisition, utilisation et gestion’’.
Selon le communiqué du conseil des ministres, le président de la République a dit avoir constaté un ‘’manque de rigueur dans l’application intégrale de la réglementation’’ relative aux véhicules administratifs, ce qui, selon lui, a engendré ‘’des abus aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’État’’.
Le bourreau des fillettes alpagué à Ziguinchor
Les hommes du Commissaire Adramé Sarr de Ziguinchor ont mis la main sur un présumé pédophile nommé Gabriel. L. P. Le mis en cause, âgé de 48 ans, jouait aux galipettes avec des gamines jusqu’à ce qu’il soit dénoncé à la Police de Ziguinchor. Au mois de décembre, au quartier Belfort, Gabriel qui a été piqué par on ne sait quelle mouche a doigté une fille de 03 ans. Cette dernière a, sur le coup, informé sa mère de l’acte de Gabriel. Interpellé par la maman de la fillette, il reconnaît sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Sur ce, la maman de la gamine somme Gabriel de ne plus revenir chez elle. Ce que Gabriel respecta pour une courte durée avant de revenir à la maison en l’absence de la mère de la fillette. Ce jour, une autre dame du quartier, du nom Nd. T, se pointe pour se plaindre des agissements malsains de Gabriel qui aurait abusé sexuellement sa fille de 06 ans. Interrogé à nouveau, Gabriel reconnaît encore les faits. Il dit ne pas comprendre ses actes. Par la suite, les parents des enfants victimes ont saisi les limiers du commissariat central de Ziguinchor qui sont venus cueillir Gabriel qui passe aux aveux avant même que les examens gynécologiques confirment les abus sexuels. Gabriel a été déferré au parquet pour viols, actes de pédophilie, abus sexuels sur des mineures.
85 kg de faux médicaments saisis à Thiès
Les éléments du Commissariat Central de Thiès ont réussi un grand coup, en mettant la main sur 85kg de faux médicaments. La saisie a eu lieu dimanche dernier au quartier Médina Fall, aux environs de 13 heures. Ce sont trois individus venus de Touba pour se ravitailler qui ont permis aux policiers de mettre hors d’état de nuire toute la bande. Pris en filature, K.G, un des présumés coupables, a été pris la main dans le sac en train de sortir de la maison avec un sac rempli de faux médicaments. Tout le reste s’est passé très vite, car les policiers ont fouillé la maison pour trouver la cache constituée de 7 sacs en plastique remplis de faux médicaments. L’un des interpellés a soutenu que les médicaments lui appartenaient et qu’il les avait achetés à Keur Serigne Bi à Dakar. Toujours est-il que la valeur marchande de la saisie est estimée à plus de 2 millions Fcfa et les mis en cause ont été déférés au parquet.
Me Omar Youm
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me El Hadji Omar Youm, a conduit la délégation sénégalaise à la 3e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, organisée par la Suède. Il a été révélé que chaque jour, 2 700 personnes meurent par accident dans le monde, 1,350 millions de personnes par an, et 50 millions sont blessés à cause des accidents. Le Sénégal a exprimé, à travers le ministre en charge des Transports, son engagement à lutter fortement contre l’insécurité routière avec la décision du chef de l’Etat de faire de l’année 2020, l’année de la sécurité routière. Me Youm a rappelé qu’une nouvelle orientation est donnée à la gouvernance du secteur. Cette conférence marque la fin de la décennie d’actions des Nations unies pour la sécurité routière 2011-2020 et le point de départ d’une collaboration continue sur la sécurité routière, en fixant les lignes directrices pour un consensus mondial jusqu’en 2030. L’objectif mondial est de réduire de moitié le nombre de décès liés aux accidents de la route d’ici 2030.
Le Front commet un avocat pour Guy Marius
Le Front démocratique et social pour la résistance nationale est préoccupé par la longue détention sans jugement du prisonnier politique Guy Marius Sagna. Manifestant son soutien à l’activiste, la conférence des leaders du Front a décidé de constituer un avocat pour l’assister et le défendre contre les mesures arbitraires dont il est victime. Les leaders demandent à toutes les composantes du Front de ne ménager aucun effort pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Guy Marius Sagna et l’arrêt des poursuites engagées contre lui et ses coaccusés. Ainsi les leaders promettent d’engager toutes les actions nécessaires pour le respect de la liberté d’expression et de manifestation au Sénégal, ainsi que des droits des opposants. Par ailleurs, le front souhaite la plus grande diligence dans la mise en œuvre des consensus retenus sur le point relatif à l’audit du fichier et du processus électoral. A les en croire, tout retard aurait des conséquences négatives sur l’organisation des élections locales. La conférence des leaders encourage tous les commissaires à poursuivre sans relâche la recherche de consensus forts et novateurs afin de consolider davantage la démocratie.
Nominations en conseil des ministres
Le président de la République a nommé hier plusieurs personnalités à différents postes de responsabilités. Le Chef des services administratifs du Centre régional des œuvres universitaires sociales (CROUS) de Bambey, Sékou Oumar Sagna, est promu Directeur de l’Administration générale et de l’équipement du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant. Le magistrat Biram Sène devient Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur. Quant à l’économiste Maïmouna SOW, elle est promue Directeur des Ressources Humaines et des Finances à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur. Le juriste Mamadou Boye est nommé inspecteur des affaires administratives et financières au Ministère de l’Elevage et des Productions animales. Le vétérinaire, Dr Abdoulaye Diawara est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales. Colonel Ndèye Sène, Conservateur des Parcs nationaux, devient inspecteur technique au ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Les assurances de Macky aux étudiants de Wuhan
Après son opposition catégorique au rapatriement des étudiants coincés à Wuhan (Chine), le Président Macky Sall les a rassurés hier que toutes les dispositions sanitaires et sociales ont été prises par les services diplomatiques et consulaires sénégalais, en relation avec les autorités chinoises, pour un suivi permanent de leur situation. Dans le même sillage, le chef de l’Etat a indiqué en réunion de conseil des ministres que des mesures appropriées sont mises en œuvre au niveau de toutes nos frontières, ainsi que dans les établissements sanitaires, pour renforcer la prévention et la lutte contre les infections du Coronavirus. A ce propos, il a demandé au ministre de la Santé de mener des actions de sensibilisation, de plaidoyer auprès des populations et de mobilisation de l’ensemble des acteurs de santé dans le déploiement du plan national de lutte contre le Coronavirus, tout en insistant sur la tenue d’une réunion hebdomadaire du comité interministériel de suivi.
Le pilotage stratégique du secteur de la pêche
Le pilotage stratégique du sous-secteur de la pêche a été évoqué hier en conseil des ministres. Le Président Macky Sall a souligné l’importance de la pêche dans la vie économique et sociale du Sénégal, mais surtout celle de la pêche artisanale, notamment pour les populations des localités côtières. Le gouvernement est invité ainsi à accorder une attention particulière à la situation des zones de pêche du pays qui doivent disposer de toutes les infrastructures et moyens logistiques nécessaires. Le Président Macky Sall a aussi demandé au gouvernement de renforcer la supervision de la pêche industrielle en haute mer ainsi que des entreprises de pêche installées au Sénégal. Il n’a pas manqué d’insister sur la nécessité du respect scrupuleux par les acteurs concernés des différents accords de pêche signés avec les pays voisins ainsi que des prescriptions et conventions de la Commission sous régionale des Pêches.
Revendications des travailleurs de la justice
Les menaces d’un mouvement d’humeur dans le secteur de la justice sont parvenues au président de la République. Macky Sall a évoqué la question des revendications des greffiers et autres acteurs de la justice en conseil des ministres. Et c’est pour demander au ministre de la Justice et à son collègue des Finances de procéder au règlement consensuel des revendications du syndicat des travailleurs de la Justice.
Situation sociale dans les entreprises du secteur privé
Restons à la réunion du conseil des ministres pour dire que le Président Sall s’est intéressé à la situation sociale dans plusieurs entreprises du secteur privé et la finalisation du pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Ainsi, le chef de l’Etat a demandé au ministre du Travail, en collaboration avec ses collègues, de faire le point exhaustif sur la situation des entreprises en difficulté et les stratégies mises en œuvre par le gouvernement en vue de la préservation systématique des activités et des emplois. Aussi, il réclame le rapport sur l’état de prise en charge par le gouvernement des doléances des centrales syndicales en perspective de la fête du Travail qui sera célébrée le 1er mai, et de préparer la signature du nouveau Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique (2020 - 2024).
Mame Mactar Guèye parle de dépression de sa fille
Mame Mactar Guèye ne décolère toujours pas contre le porte-parole de la Police. Il est revenu à la charge hier pour tirer à boulets rouges sur le lieutenant Dioum à qui il reproche d’avoir jeté en pâture sa fille. Dans une déclaration, M. Guèye a précisé qu’il n’acceptera jamais qu’on veuille passer par sa famille pour le détruire et le faire taire. A ce propos, il souligne que sa fille n’a aucune responsabilité dans les combats qu’il mène. Mame Mactar Guèye continue de contester la thèse du porte-parole de la Police selon laquelle «c’est la police qui a retrouvé sa fille dans une auberge, après l’avoir géolocalisée». Mame Mactar Guèye informe que sa fille est très affectée par la sortie du lieutenant Dioum qui a outrepassé ses prérogatives en livrant hâtivement les bribes d’une audition inachevée. Puisque, dit-il, les enquêteurs ont non seulement noté que la lucidité de la fille laissait à désirer, mais que les mille et une versions qu’elle a livrées aux enquêteurs sous le coup de la panique commandaient d’attendre au moins qu’on finisse l’audition. M. Guèye rapporte que la déclaration fracassante de Dioum a profondément blessé sa fille, qui commence à exprimer des tendances dépressives et suicidaires.