Coronavirus : 30 nouveaux cas enregistrés au Sénégal, ce mercredi
Ce mercredi 22 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Aujourd’hui, le ministère de la Santé et de l’action sociale a reçu les examens virologiques. Ainsi, sur 482 tests réalisés, 30 sont revenus positifs. Il s’agit de 26 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et 30 cas issu de la transmission communautaire. Cependant, 11 patients ont été déclarés guéris.
Le Sénégal totalise 442 cas déclarés positifs, ce mercredi
442 personnes ont été testées positives au coronavirus au Sénégal, dont 253 guéries, 6 décès, 1 évacué et 182 cas sous traitement, a annoncé mercredi 22 avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar (Diamniadio y compris), Touba et à Ziguinchor est stable. En effet, sur 482 tests réalisés, 30 sont revenus positifs, dont 26 cas contacts et 4 issus de la transmission communautaire. 11 patients déclarés guéris.
Coronavirus : Premiers essais cliniques d’un vaccin en Allemagne
Mercredi 22 avril, l’autorité fédérale compétente allemande a annoncé que de premiers essais cliniques d’un vaccin contre le nouveau coronavirus vont être lancés par l’entreprise BioNTech, localisée à Mayence, en lien avec le laboratoire américain Pfizer. D’autres phases suivront. D’autres volontaires participeront alors à l’étude dans les prochains mois. « L’expérimentation sur l’homme est une étape importante sur la voie de la mise au point de vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 pour la population en Allemagne et au-delà », a estimé l’IPE. Des essais cliniques devraient être menés également par Pfizer aux ÉtatsUnis, lorsque le feu vert aura été donné par les autorités sanitaires, indique BioNTech, spécialisé jusqu’ici dans la recherche de traitements contre le cancer. D’autres essais cliniques devraient être menés dans les prochains mois en Allemagne par des laboratoires, estime l’IPE. Environ 150 projets de vaccins sont actuellement en cours dans le monde face au nouveau coronavirus.
Des agents de santé contaminés à l’hôpital Principal
Des agents de l’Hôpital Principal de Dakar sont contaminés au coronavirus par un patient qui était hospitalisé dans cet établissement sanitaire. L’information est de la Rfm, ce mercredi. Il s’agit d’un jeune homme victime d’un grave accident de la circulation. Interné depuis plus de deux mois au département Fustec orthopédie, il a reçu la visite d’un de ses proches qui lui a transmis le virus. « Le malheur est que celui qui l’a contaminé ne savait pas qu’il était porteur du virus en venant lui rendre visite. Alors que les visites sont toujours interdites à l’hôpital Principal de Dakar. L’autre problème est que celui ou celle qui a transmis le virus à l’accidenté n’est pas encore connue. Il s’agit d’un cas communautaire venant de Keur Massar où habite le patient », renseigne la source.
Tous les marchés de Touba et un autre de Mbacké fermés
Comme annoncé dans la presse, le marché Ocass de Touba sera provisoirement fermé, à partir de ce jeudi 23 avril à 6h du matin jusqu'à 29 avril à 15h. Dans un arrêté signé ce mercredi, le préfet du département de Mbacké, Mactar Diop, a annoncé que cette mesure concernent tous les marchés et centres commerciaux que compte la commune. Parallèlement, l'autorité préfectorale a également, à travers un autre arrêté pris le même jour, ordonné la fermeture du célèbre marché sanitaire de la commune de Mbacké. A noter que ces lieux de négoces devront être désinfectés par les services d'hygiène de la localité, ce qui a d'ailleurs motivé cette mesure préfectorale. Pour rappel, le département de Mbacké, qui était à 13 patients, hier, a encore enregistré une dizaine de nouveaux cas, ce jour, dont 4 sont issus de la transmission communautaire.
Pr Moussa Seydi : « Ce n’est pas trop tard de maîtriser la situation, si... »
Le chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, le Pr Moussa Seydi était en visite hier au centre de traitement du covid-19 de Tambacounda pour rencontrer le personnel soignant mais aussi les malades. Au cours de cette visite, Pr Seydi a rassuré les populations sur la situation actuelle de la maladie. « Ce n’est pas trop tard de maîtriser la situation. Si on suit à la lettre toutes les prescriptions médicales, on peut s’en sortir », a-t-il rassuré. En outre, il a félicité le personnel soignant du centre de traitement de Tambacounda pour la bonne prise en charge des malades. « Je vois que les médecins suivent bien les malades. Et ces derniers ont également apprécié la prise en charge. »
«Il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas dans la plupart des pays tempérés » dixit Didier Raoult
«Il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés », estime Didier Raoult, le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (Ihu) de Marseille, à propos de l'épidémie du coronavirus. Dans une nouvelle vidéo diffusée sur son compte Twitter, l'infectiologue marseillais juge que l'épidémie est «sur une vague descendante ». « Si les choses continuent comme ça, on a bien l'impression que ce qui était l'une des possibilités de cette maladie, c'est-à-dire une maladie saisonnière, est en train de se réaliser », prédit le professeur Raoult. Le directeur de l'Ihu Méditerranée en veut pour preuve que «beaucoup de maladies infectieuses sont saisonnières » et que «les infections virales respiratoires, dans les pays tempérés, sont beaucoup plus fréquentes pendant la saison froide ». «Et ça s'arrête en général au printemps », affirme Didier Raoult.
Ziguinchor : Un patient guéri de corona tombe à nouveau malade
Un patient guéri de corona a été contaminé à nouveau. Il a été réhospitalisé au centre de traitement de Ziguinchor. Où son état n’est pas préoccupant. Corona joue encore des tours. Il a trompé son monde pour obtenir ce qu’il souhaite. Très capricieux, le virus a contaminé à nouveau un patient pourtant déjà guéri du covid-19. La victime, un ressortissant d’un pays européen, réside au Cap Skirring, département de Oussouye. Un phénomène qui n’émeut outre mesure le personnel médical. C’est une réactivation du virus, selon le médecin de région, le colonel Maodo Malick Diop, qui s’active autour de sa prise en charge. « C’est un peu rare, mais on en a connu à Dakar. C’est une probabilité qu’il ne faut pas écarter. Mais rassure-t-il, son état n’est pas préoccupant ».
Côte d’Ivoire: Fonds Spécial de Solidarité et de Soutien d’Urgence Humanitaire (Fonds Spécial de Solidarité COVID-19).
Ce Fonds est destiné à financer les actions de solidarité du gouvernement à l’égard des personnes rendues vulnérables par les effets de la pandémie et leurs familles, particulièrement les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Dans sa première phase, l’opération concernera 177 198 ménages qui recevront 25 000 FCFA par mois via des transferts monétaires.
️ Critères d’éligibilité :
- Les personnes vulnérables confinées et leurs familles
- Les personnes âgées
- Les familles des personnes décédées du fait du COVID-19
- Les malades indigents -Les enfants et adolescents des orphelinats et pouponnières
- Les enfants en « situation de rue » confinés du fait du COVID-19
- Les personnes souffrant de maladies chroniques
- Les artisans - Les petits commerçants
- Toutes les personnes en détresse du fait du COVID-19. ️
️Mode opératoire :
- Distribution aux familles de kits alimentaires et d’hygiène
- Mise en place de transferts monétaires via Orange, Moov, MTN et Wizann Money
L’identification des bénéficiaires s’est faite sur la base des données existantes dans certaines structures. Après la première phase, l’opération sera étendue à l’ensemble du territoire national à partir du mois de mai 2020.
Qu’il est beau de voir le Général au front pour sauver l’Humanité, pardon le continent ! Sans qu’on le lui demande, et comme un grand, il avait plaidé pour l’Afrique. Afin que sa dette, celle du continent, qui n’a jamais servi à nourrir les peuples africains, mais plutôt à engraisser des politiciens et prétendus technocrates, soit annulée. Trémolos dans la voix, il a réussi à attendrir le souverain pontife et Macron. Snif, sortez les mouchoirs ! Pour une fois, les regards étaient dirigés vers notre charmant pays où se dessinait un nouvel ordre mondial (un autre slogan qui ne soignera pas toute la misère du monde). Le leadership incarné par Kagamé et son homologue ghanéen Nana Akufo Addo, par leur refus de se livrer pieds et mains liés à l’Occident, fait l’objet d’une tentative de remise en cause sous le couvert de ce salaud de Covid-19 qui semble nous narguer. Il faut dire que le président rwandais, plus préoccupé actuellement par le sort de son peuple, avait d’autres chats à fouetter. Les médias occidentaux (oh, français seulement) ont donc accouru pour interroger le nouveau Général, déjà prêt au combat. Et le voilà qui dispute la « Une » du Figaro à l’hécatombe qui prévaut dans certains pays jugés riches, mais si fragiles. Rassurez- vous, il n’a pas sorti un seul franc pour jouer la star dans ce journal français. C’est lui le nouveau Général, celui qui porte la parole d’un continent où des cassandres annoncent des millions de morts. Fort heureusement, nous n’en sommes pas encore là. Malgré la peur, le paludisme donne beaucoup plus de sueurs avec des hôpitaux, centres de santé et autres officines débordés avec des milliers de morts chaque année sans que cela n’émeuve grand monde. Au Général de mener son combat. Pour le moment, il tient à la fratrie. Après l’épisode du Beau-frère, il vient de porter son choix sur le frangin coopté dans le comité du suivi force Covid-19. On ne se refait pas !
KACCOOR BI
ANNULATION DE LA DETTE MACKY CHOISI POUR DIRIGER LA TASK FORCE DE L’UNION AFRICAINE
Le président de la République, Macky Sall a été désigné par le Bureau élargi de l’Union africaine pour diriger la Task Force des chefs d’État africains dans le cadre des négociations pour l’annulation de la dette africaine. Autrement dit, Macky Sall est promu Mendiant en chef du continent ! A l’occasion, un Fonds spécial de riposte africain a été mis en place et le Sénégal y a contribué à hauteur d’un milliard de FCFA. Une décision prise ce mercredi 22 avril 2020 lors d’une visioconférence de plusieurs chefs d’État de l’Union Africaine ; un sommet extraordinaire sur la coordination de la stratégie commune de lutte contre le Covid19. Certains ont salué le leadership de Macky Sall dans cette crise notamment à travers sa sortie pour quémander l’annulation de la dette du continent. C’est ce qu’on appelle sans doute un Leadership de mendicité !
PORT DE MASQUES ALY NGOUILLE SATISFAIT DE LA REACTION DES SENEGALAIS
Aly Ngouille Ndiaye est satisfait de la prise en charge par les Sénégalais de son arrêté obligeant au port du masque. Le ministre de l’Intérieur, qui procédait à la réception d’un lot de matériels pour les sapeurs pompiers n’a pas caché son sentiment. « Si nous regardons ce qui se passe depuis lundi, suite à la publication de l’arrêté le dimanche, on voit que les Sénégalais ont adopté cette démarche qui consiste à se protéger dès qu’ils sortent de leurs maisons. Il est vrai avec les moyens du bord, avec les masques qu’on a des fois sur le marché, il faut quand même qu’on soit vigilants, parce qu’aussi on ne doit pas acheter des masques qui contiennent des germes aussi. Il faut que les gens sachent quels masques faut-il acheter, où faut-il les acheter. Dans un premier temps, les gens se débrouillent avec les moyens du bord, mais aujourd’hui de plus en plus même les tailleurs sont en train de se perfectionner. Moi-même, j’essaie de diversifier les masques pour les essayer. L’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a sorti une nouvelle norme, il faut que les gens s’inspirent de celle-ci pour faire des masques de qualité. L’artisanat, notamment les tailleurs du coin, a un rôle extrêmement important à jouer. Ces tailleurs doivent s’inspirer de la norme de l’ASN pour faire des masques en attendant que l’industrie locale soit mise en branle pour faire des millions de masques ».
BITEYE MO KO TEYE WALA TEYOUKO ?
Le chevalier sans peur et sans reproche Papa Demba Bitèye, directeur général de la Senelec, a donc entrepris une sorte d’opération « mani pullité » (mains propres) au sein de l’Electricien national. Fort bien et bravo ! Puisqu’il veut renégocier tous les contrats en cours dans le sens de préserver les intérêts bien compris de la Senelec, alors il est du devoir de tout un chacun de l’aider dans cette entreprise moralisatrice. Et de faire la délation pour l’aider à débusquer les gros cafards de sa boîte. A condition, bien sûr, qu’il accepte de jouer la transparence jusqu’au bout ! C’est pourquoi, on aimerait bien qu’il nous confirme s’il a reçu il y a quelques semaines, oh ça ne fait pas deux mois, par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence, Mahammad Boun Abdallah Dionne, des instructions dans le sens de donner un marché de 30 milliards de francs au sulfureux Pape Alé Guèye. Ce au titre de l’accès universel à l’électricité. Pape Alé Guèye, vous savez bien, il s’agit de cet homme qui, du temps du président Abdou Diouf déjà, plus précisément lorsque El Hadj Ibrahima Ndao était directeur général de la Senelec, avait été épinglé par la Cour des comptes pour des faits pas très catholiques. C’était dans les années 90 et le « Témoin » s’était fait un plaisir de publier ce rapport ! Si oui, c’est-à-dire si un nouveau marché de 30 milliards lui a été offert, évidemment, on aimerait être édifiés sur l’extraordinaire longévité de Pape Alé Guèye à la Senelec malgré tout ce qui lui a été reproché ! On s’en arrête là aujourd’hui en attendant de pouvoir interpeler notre cher Bitèye sur d’autres dossiers dans nos prochaines éditions, inch’Allah ! On va s’amuser comme lorsque, en 1990, Iba Der Thiam, avait menacé, lors d’une sortie, de publier un « libre blanc » sur le tout-puissant Jean Collin. Suite au prochain numéro…
CUMULARDS
Le président de la République a enfin désigné les personnes devant siéger dans le comité de suivi de la Force Covid-19. Ce après la nomination du général François Ndiaye comme président de cette structure. Une liste que nous publions dans nos pages intérieures. Ce que nous voulons dénoncer ici, c’est la propension du Président à désigner toujours les mêmes personnes dans tous les machins qu’il créée ! A preuve par Mademba Sock ! Le leader de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal, une centrale à la tête de laquelle il trône depuis 25 ans au moins, va représenter avec Lamine Fall de la Cnts les syndicats de travailleurs au sein de ce Comité de Suivi. Seulement voilà, Mademba Sock est aussi membre du Comité de Suivi du Dialogue national et siège aussi au Conseil économique, social et environnemental où il est le président de la Commission de la santé ! Toujours pour le compte des travailleurs. Ce n’est pas fini puisqu’il est aussi le président du conseil d’administration de l’ASER (Agence sénégalaise d’électrification rurale) et de la Caisse de sécurité sociale. Un bienheureux cumulard, donc. Du coup, on est obligé de demander s’il y a d’autres cadres à l’Unsas à part Mademba Sock. On pourrait aussi parler, bien sûr, de Baïdi Agne, de Mody Guiro, de notre ami Mbagnick Diop « Souche » et autres timoniers solides à la barre depuis des décennies. On en oublie sûrement !
LUTTE CONTRE LE COVID -19 LA FONDATION LONASE ET L’ASSOCIATION JOKOO/ DEUTSCHLAND SOUTIENNENT LES DAARAS DE KAOLACK
La Fondation Lonase, dirigée par le Directeur général Amadou Samba Kane comme Président, et l’Association Jokoo / Deutschland ont fait preuve hier d’un grand élan de générosité à l’endroit des « daaras » de Kaolack dans le cadre du soutien à la lutte contre le Covid19. Ces deux structures ont soutenu en riz plusieurs écoles coraniques de Kaolack. Grâce à ce don, les enfants talibés vont bénéficier d’une meilleure prise en charge sociale. M. Alioune Marone, manager général, au nom de l’association a remercié infiniment M. Amadou Samba Kane, Directeur général de la Lonase, Président de la Fondation Lonase pour ce geste de bienfaisance très noble. « Je félicite aussi Mme Aminata Dieng Kâ, Administratrice générale qui a facilité ce partenariat. J’exhorte toute la population à respecter strictement les recommandations édictées » dira-t-il. Dans le même lot de félicitations, il ne faut pas oublier l’engagement réel de Guédel Mbodj pour tout ce qui est questions sociales dans sa ville natale de Kaolack. Aussi bien à la Lonase, où l’homme est conseiller spécial du DG, qu’au niveau de son association Jokoo/Deutschland, le sympathique Guédel se démène comme un beau diable pour secourir les couches les plus vulnérables de la capitale arachidière. Ce en mettant à contribution son très riche carnet d’adresses.
CHEIKH MBACKE SAKHO
Dans ce registre des bonnes actions pour amortir l’impact économique du Covid-19 et aussi aider à la propagation de la terrible pandémie, il convient de décerner une mention particulière à Cheikh Mbacké Sakho. Depuis qu’il a emménagé à la Sicap Sacré-Cœur III, le très affable conseiller spécial chargé des Affaires religieuses du président de la République multiplie les dons aux habitants de la cité, particulièrement dans le voisinage véritablement gâté par ce talibé de Serigne Touba. Masques, cartons de gels hydro-alcooliques, d’eau de Javel, d’huile, et même de dates — on est à quelques jours du Ramadan ! —, paquets de café, boîtes de fromage… Cheikh Mbacké Sakho distribue sans compter. Ce dans la plus grande discrétion même si « Le Témoin » ne pouvait pas garder le silence sur ces très bonnes actions de l’homme ! En tout cas, on peut dire que le collaborateur du Président a déjà conquis tous les cœurs dans son nouveau lieu de résidence…
THIAROYE 15 TONNES DE TABAC ESTIMEES A 67.500.000 FCFA SAISIE PAR LA GENDARMERIE
La section de protection de l’environnement de la Gendarmerie nationale a mis la main sur 15 tonnes de tabac d’une valeur de 67.500.000 FCFA. Dans le cadre des missions de police administrative ou judiciaire nécessitant l’emploi de moyens spécialisés ou de techniques particulières d’investigation, la section protection de l’environnement de la gendarmerie, commandée par le capitaine Dièye, a procédé à la saisie d’une importante quantité de tabac le mardi 21 avril 2020 à Thiaroye, informe le Haut commandement de la Gendarmerie. Une saisie qui fait suite à des renseignements faisant état d’une vente illégale de tabac dans la localité. Forte de ces renseignements, la section protection de l’environnement a mené une opération combinée avec la division de la sécurité des consommateurs de la direction du Commerce intérieur, qui a permis la saisie de 8 cartons de 150 kg, 46 caisses de 45 kg et plus de 100 sacs de 50 à 80 kg. Au total, 15 tonnes de tabac d’une valeur marchande de 67.500.000 de FCFA ont été saisies et 8 personnes convoquées pour les besoins de l’enquête en cours.
Avec 5,250 milliards du marché de l’huile, Sardi se taille la part du lion
Le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale n’a pas attendu que la polémique sur les marchés du riz et du transport s’estompe pour lancer d’autres, mais cette fois-ci d’huile. Mansour Faye a déjà bouclé la procédure d’urgence d’appel d’offres pour la fourniture d’huile dans le cadre de l’aide alimentaire d’urgence. Le marché de l’huile est attribué à 11 entreprises pour un montant global de 10 457 910 000 FCFA. Il s’agit de la Sonacos pour 254,250 millions, de la société S.A.I.T qui se tape 1,050 milliard Fcfa, de Wagué Agrobussiness pour 1,050 milliard, de Cosedi pour 630 millions, de And Group pour 577,5 millions Fcfa. La société Sardi a pris le gros morceau avec 5,25 milliards Fcfa. Global Traders gagne 147 millions Fcfa, Siegem SA rafle 174,240 millions, ABC Suarl obtient un marché de 525 millions Fcfa. AZ Challenge et Comses obtiennent respectivement 169,92 millions Fcfa et 630 millions Fcfa.
Report du conseil des ministres
La réunion du conseil des ministres ne s’est pas tenue exceptionnellement hier. Le chef de l’Etat qui préside cette rencontre hebdomadaire du gouvernement était pris par une autre réunion sur la pandémie du Covid-19. Macky Sall participait par visioconférence au sommet de l’Union Africaine sur l’impact de la pandémie, pour discuter de la réponse sanitaire, sociale et économique à apporter. Le chef de l’Etat a contribué à hauteur d’un milliard au fonds de riposte africain cordonné par le ministre sud-africain des affaires étrangères. Finalement, la réunion du conseil des ministres se tient aujourd’hui.
Les Sapeurs-pompiers réceptionnent des vedettes
La Brigade Nationale des Sapeur-pompiers (BNSP) renforce sa logistique pour faciliter les interventions des soldats du feu. Hier, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a réceptionné des équipements nautiques dans le cadre du projet Poly Technologie. Il s’agit de vedettes incendie, de vedettes ambulances et des canots de sauvetage. Désormais, les Sapeurs-pompiers disposent de la logistique nécessaire pour une bonne anticipation des risques et une meilleure intervention en milieu aquatique.
Les pêcheurs de Mbour en rogne
Les acteurs de la Pêche continuent d’attaquer le Ministre Alioune Ndoye. Le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale et maritime (Apprapam) et les acteurs de la pêche artisanale sont toujours très remontés contre leur ministre de Tutelle à cause de l’attribution de licences à 54 bateaux turcs et chinois. Pour Gaoussou Guèye, si le code de la pêche est appliqué, le débat sur les licences de pêche n’allait pas se poser. A l’en croire, l’article 15 clôt la polémique. Citant l’article susdit, M. Guèye indique que les bateaux qui veulent pêcher dans nos eaux doivent être immatriculés au Sénégal. Ce qui n’est le cas d’aucun des 54 bateaux au Sénégal. En outre, il affirme qu’avec la fermeture des frontières, les produits halieutiques sont stockés faute de convoyeurs. Par conséquent, il estime que le ministre de la Pêche devrait plutôt penser à racheter les stocks et les distribuer aux familles démunies au lieu de distribuer des licences de pêche. Il renseigne que depuis 2015, aucune évaluation de la pêche n’a été faite.
Précision de la famille de Dimitri M.
La famille du jeune Dimitri M. arrêté au quartier Goumel de Ziguinchor par les hommes du Commissaire central de Ziguinchor Adramé Sarr, en possession de cornets de chanvre indien, a saisi «L’As» pour apporter une précision. Elle fait remarquer que Dimitri qui séjourne présentement à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziguinchor pour détention et usage de chanvre indien n’a jamais fait la prison. C’est la première fois qu’il est envoyé à la citadelle du silence.
Madiambal Diagne passe le témoin à son fils
Madiambal Diagne a annoncé sur son compte twitter qu’il quittait la tête du groupe Avenir communication, éditeur du journal «Le Quotidien» qu’il dirige depuis sa création en 2003. L’ancien président du Club des éditeurs de presse (Cdeps) passe le témoin à son fils qui en devient l’administrateur général. Serigne Saliou Diagne est en fait une tête bien faite. Titulaire d’un master en sciences politiques et administration à l’université Laval de Québec au Canada, il a comme mission, entre autres, de développer l’entreprise avec de nouveaux supports. Après donc Bamba Diallo, Thierno Talla, un autre dinosaure déserte le management de la presse privée. La relève est désormais entre les mains de jeunes loups aux dents longues.
Faux billet à Thiès
Le maçon M. Mbengue et l’élève de Terminale B. Kane ont été déférés au parquet de Thiès, avant de rejoindre la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de ladite ville. Ils sont poursuivis pour trafic de faux billets. Les faits se sont déroulés au quartier Hersent. Et c’est l’élève de Terminale B.Kane qui se serait présenté dans une boutique du coin pour acheter de la boisson. Mais le boutiquier n’étant pas né de la dernière pluie a aussitôt flairé un coup. Il s’est rendu compte que le client lui avait tendu un faux billet. L’affaire finira devant les limiers du commissariat du premier arrondissement où l’élève a été cuisiné d’autant plus qu’il avait par devers lui des coupures d’une valeur de 100.000 Fcfa. Il ne tardera pas à désigner le maçon comme étant le propriétaire du billet de banque en question. Une descente au domicile de ce dernier permettra à la police de mettre la main sur du papier et du matériel destinés certainement à la fabrication de faux billets.
Saisie de 2.400 cartons de lait et 1.800 de bonbons
Pour la sécurisation du marché domestique dans ce contexte de la pandémie, laDouane a déclenché des Opérations spéciales de surveillance et de contrôle des flux de marchandises aux frontières et à l’intérieur du territoire. L’opération qui est déclenchée depuis une semaine a porté ses fruits. En effet, les gabelous ont mis la main sur un camion chargé de 2.400 cartons de 48 boîtes de lait concentré non sucré et de 1.800 cartons de bonbons. Le camion, en provenance de la Gambie via Vélingara, a été intercepté à Colobane dans le département de Gossas par les éléments du groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude (GPRR). La valeur de la marchandise est estimée à plus de 20 millions Fcfa.
Saisie de sucre, d’huile, de riz, de pâtes alimentaires
Restons avec la Douane qui multiplie les saisies en cette période favorable à la fraude à cause du Ramadan. La subdivision des Douanes de Ziguinchor dirigée par le Colonel Malang Diédhiou a saisi diverses marchandises composées essentiellement d’huile, de sucre, de riz, de lait et de pâtes alimentaires pour une valeur de 5 millions Fcfa. Les gabelous de Kaolack ne sont pas en reste. Ils ont mis la main sur 7 tonnes de sucre, soit 140 sacs enfouis dans des sacs d’arachide d’une valeur de 9 millions Fcfa. Le bureau des relations publiques de la Douane indique que les opérations de fraudes et de manutentions non contrôlées peuvent être source de contamination du Covid-19. C’est ce qui justifie en partie les opérations effectuées dans la zone Sud, précisément dans la commune de Sindian, département de Bignona.
Saisie de 15 tonnes de tabac d’une valeur de 67,500 millions
Une belle moisson opérée par la Gendarmerie nationale. La section protection de l’environnement de la Gendarmerie commandée par le capitaine Dièye, exploitant des renseignements faisant état d’une vente illégale de tabac, a mené une opération combinée avec la division de la sécurité des consommateurs de la direction du Commerce intérieur. Les gendarmes ont mis la main à Thiaroye sur 8 cartons de 150kg, 46 caisses de 45kg et plus de 100 sacs de 50 à 80kg de tabac. Au total, ce sont 15 tonnes de tabac d’une valeur de 67,5 millions Fcfa qui ont été saisies. Huit personnes ont été convoquées à la gendarmerie pour les besoins de l’enquête.
Les marchés de Touba fermés jusqu’au 29 avril
C’est une mesure qui étaittrès attendue dans l’espoir d’endiguer la pandémie à Touba. A cause de l’évolution de la contagion communautaire, le Préfet de Mbacké a pris un arrêté hier, pour fermer provisoirement les marchés et centres commerciaux de la commune de Touba, à compter d’aujourd’hui jusqu’au mercredi 29 avril à 15 heures. Toute l’autorité a accordé une dérogation aux commerçants de produits essentiels. Ces derniers seront provisoirement autorisés, dans tous les marchés et centres commerciaux de la commune de Touba Mosquée, à exercer leurs activités à compter du 26 avril. A souligner que les autorités sanitaires qui ont souhaité la fermeture des marchés pour briser la chaîne de contamination ont obtenu l’aval du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
Bilan du couvre-feu à Mbour
La police a mis en fourrière dans la nuit du mardi au mercredi 12 véhicules et 2 motos scooters non immatriculés. Avec l’installation du couvre-feu, les «deux roues» qui étaient régulièrement indexées dans les vols à l’arraché sont dans le viseur de la police. Dans les communes de Mbour et de Saly, les limiers sont à la traque des motocyclistes qui ne sont pas en règle. De même que les voitures qui transportent les clients venant de Thiès. Ces véhicules qui sont dans le collimateur de la police sont depuis quelques temps en train de faire le frais de leurs turpitudes.
Extension du réseau électrique à Nguékhokh…
La commune de Nguékhokh va bénéficier d’une extension de son réseau électrique de 30 à 40 km. Pour le maire Pape Songo Diouf, ce nouveau programme d’électrification va permettre aux nouveaux quartiers de la commune de bénéficier de branchements électriques. D’ailleurs, la commune deNguékhokh a bénéficié d’un lot de 300 lampadaires en solaire qu’il est en train d’installer sur la route nationale. C’est-à-dire la route menant vers Ngaparou et au niveau des mosquées. L’installation de ces lampadaires permettra de lutter contre l’insécurité grandissante dans cette commune dont l’extension est fulgurante.
…Et adduction d’eau dans ladite localité
Restons dans la commune de Nguékhokh qui souffre des problèmes d’approvisionnement en eau potable. Un problème qui sera bientôt un vieux souvenir. Pour l’édile de la ville, ce sont les mesures de l’Etat d’urgence qui retardent le travail d’installation des tuyaux. A l’en croire, les travailleurs ne peuvent pas se déplacer, faute d’autorisations. Selon Pape Songo Diouf, normalement, le système devrait être fonctionnel depuis le 5 avril. Le directeur de la Sones lui a fait savoir qu’il ne reste que l’installation pour commencer à pomper l’eau.
La police arrête des bus Tata à Mbour
Le commissariat central de Police de Mbour a tapé fort sur les transporteurs de bus Tata. Ces derniers ont tenté de contourner la mesure prise par l’Etat consistant à limiter le nombre de passagers. Ainsi, les passagers qui n’ont pas de siège sont installés sur des nattes. Et puisque les bus ferment leurs portes, le tour est facilement joué. Car le policier ne peut pas voir ceux qui sont assis à l’intérieur du véhicule. Mais la stratégie n’a duré que le temps d’une rose. Le deal a été découvert. Dans la journée d’hier, les hommes du Commissaire Mandjibou Lèye ont tout simplement effectué une visite inopinée et arrêté les bus Tata qui s’adonnaient à cette pratique. Interpellé par nos soins, Pierre Mbakhane Gomis, premier secrétaire général national du Syndicat des Transporteurs a fait son mea culpa et présenté ses excuses.
Interdiction de visites à l’hôpital Principal
L’hôpital Principal de Dakar où un malade a été contaminé au coronavirus par un visiteur a corsé les mesures. LeDirecteur de l’hôpital militaire, le médecin Général de Brigade, Mame Thierno Dieng, a sorti une note de service pour interdire les visites aux malades hospitalisés dans les services cliniques afin d’éviter qu’une pareille situation ne se reproduise. Toutefois, il précise qu’exceptionnellement, une autorisation signée du chef de service peut être délivrée, s’il juge nécessaire la présence d’un accompagnant.
Texte Collectif
LIBÉREZ SOUMAÏLA CISSÉ !
Khalifa Sall, Robert Dossou, Célou Dalen Diallo, Tierno Monenembo, Kako Nubukpo et plusieurs autres personnalités africaines appellent le président IBK à s'engager pour que l'opposant malien enlevé depuis le 25 mars recouvre la liberté
Des membres du Comité pour la Libération de Soumaila CISSE, ont lancé un appel demandant, notamment, l’implication des partenaires sécuritaires du Mali dans le but d’aider à libérer le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) enlevé par des hommes armés le 25 mars 2020. Des personnalités et pas des moindres, issues de tous les milieux, politique, économique, libéral, avocats, anciens ministres, patrons de grands groupes, etc., ont apposé leurs signatures sur ce document.
«Appel»
Monsieur Soumaila CISSE, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), chef de file de l’opposition malienne, ancien ministre, ancien président de l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et candidat à plusieurs reprises à l’élection présidentielle au Mali,
A été enlevé en compagnie des membres de sa formation politique, en délégation, le mercredi 25 mars 2020.
Cet enlèvement a eu lieu dans la circonscription électorale de Niafunké (région de Tombouctou/au nord du Mali). Le candidat Soumaïla CISSE était en campagne électorale en vue des élections législatives du 29 mars et 19 avril 2020. Il a été enlevé par des hommes armés non identifiés.
Au cours de cet enlèvement, le garde du corps de Monsieur Soumaïla CISSE a été tué par balle. Deux autres personnes de sa délégation ont été grièvement blessées.
A ce jour, Monsieur Soumaïla CISSE est toujours otage de ses ravisseurs.
Sa famille, son parti politique, ses militants et alliés ainsi que ses nombreux amis et soutiens tant au Mali qu’à l’étranger sont inquiets. Les motifs de son enlèvement restent méconnus.
D’ailleurs, ses ravisseurs, étrangement n’ont à ce jour exprimé aucune revendication précise ni exposé un quelconque motif de son enlèvement.
Loin des siens, privé de liberté d’aller, de venir et de s’exprimer à sa guise, sans doute détenu dans des conditions difficiles et inacceptables, la santé et la vie de Monsieur Soumaïla CISSE sont exposées de manière dangereuse, ce, depuis bientôt un mois.
Depuis le début de la crise sécuritaire que traverse le Mali, l’enlèvement d’une personnalité nationale de cette envergure est unique et sans précédent. La zone dans laquelle a été enlevé Monsieur Soumaïla Cissé, située dans la région de Tombouctou, est un secteur où opèrent habituellement des présumés djihadistes, réputés affiliés à Al-Qaïda. Cela peut légitimement faire craindre le pire à tout moment pour Monsieur Soumaïla CISSE.
La situation qui est la sienne aujourd’hui ne peut laisser aucune personne éprise de paix et de justice sans réaction.
Aussi, les personnes signataires du présent appel, dont certains sont par ailleurs, membres du Comité pour la Libération de Soumaila CISSE en appellent:
– À une plus forte implication du chef de l’Etat du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA en personne, ainsi que celle de ses homologues de la sous-région et du continent à ses côtés, pour la libération de Monsieur Soumaïla CISSE
– À un engagement accru du gouvernement de la République du Mali et l’appui de ses homologues de la sous-région et de la région, pour la libération de Monsieur Soumaïla CISSE,
– A l’implication des partenaires sécuritaires du Mali (MINUSMA, BARKHANE et forces africaines stationnées au Mali et dans la sous-région) pour entreprendre des actions communes en vue d’obtenir sans délai la libération de Monsieur Soumaïla CISSE pour le ramener sain et sauf à sa famille.
Ont signé :
1- Khalifa Ababacar SALL, homme politique sénégalais, ancien maire de Dakar, ancien ministre, Sénégal,
2- Zéphirin DIABRE, homme politique burkinabé, ancien ministre, chef de parti, chef de file de l’opposition burkinabé, Burkina Faso,
3- Ibrahim YACOUBA, homme politique nigérien, ancien ministre, Niger,
4- Succès MASRA, homme politique tchadien, chef de parti, Tchad,
5- Célou DALEN DIALLO, homme politique guinéen, ancien premier ministre, chef de file de l’opposition guinéenne, République de Guinée,
6- Robert DOSSOU, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier, ancien ministre, ancien président de la Cour constitutionnelle, Bénin,
7- Marie Roger BILOA, journaliste, présidente MRB-Networks.com, Cameroun,
8- Nicolas TIANGAYE, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier, ancien premier ministre, République de Centrafrique,
9- Bernard VATIER, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier, Secrétaire général de la Conférence Internationale des Barreaux francophones, France,
10- Saleh KEBZABO, journaliste, homme politique tchadien, ancien ministre d’Etat, député, président de groupe parlementaire, chef de parti, Tchad,
11- William BOURDON, Avocat à la Cour, Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique, France,
12- Jean François AKANDJI-KOMBE, Professeur à l’université Paris 1, Président de l’Institut Panafricain d’Action et de Prospective, République de Centrafrique,
13- Kadiatou SOW SY, ancienne ministre, présidente d’association de la société civile, Mali,
14- Ousmane SY, ancien ministre, Mali,
15- Tierno MONENEMBO, écrivain, République de Guinée,
16- Cheick SAKO, Avocat à la Cour, ancien ministre, République de Guinée,
17- Seidik ABBA, journaliste, écrivain, Niger,
18- Tiéman Hubert COULIBALY, homme politique, chef de parti, ancien ministre, Mali,
19- François KATENDI, journaliste, chef d’entreprise, RD Congo,
20- Elie ELKAIM, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier du Barreau du vaudois, Suisse,
21- Gaston STANLEY, Avocat, ancien Bâtonnier, Haïti,
22- Aminata BOUNE KONATE, enseignante, CPE, France,
23- Younoussi TOURE, ancien premier ministre, Mali,
24- Modibo SIDIBE, homme politique, chef de parti, ancien premier ministre, Mali,
25- Adama WADE, journaliste, Mauritanie,
26- Kako NUBUKPO, homme politique togolais, macro économiste, ancien ministre, Togo,
27- Jackson Francis GNIE KAMGA, Avocat, ancien Bâtonnier, Président de la Conférence des Barreaux de l’espace OHADA, Cameroun,
28- Kadiatou KONARE, éditrice, Mali,
29- Daouda SAMNA, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier, ancien président de la Conférence des Barreaux de l’espace OHADA, Niger,
30- Alexis Vincent GOMEZ, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier, République du Congo,
31- Mossadeck BALLY, Administrateur de société, PDG du groupe AZALAI, Mali,
32- Bouchaib FACHAR, ancien cadre de banque dans la zone UEMOA à la retraite, Royaume du Maroc,
40-Coumba DIOKHANE, adjointe au Maire d’Évreux, Sénégal,
41-Boukounta DIALLO, Avocat à la Cour, ancien président de l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal, Sénégal,
42-Mamadou Ismaila KONATE, Avocat à la Cour, ancien ministre, Mali
"NOUS DEVONS RESTER VIGILANTS, CAR LE PIC EST DEVANT NOUS"
"Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c'était un canular", a expliqué Macky Sall, dans un entretien à Franceinfo
"Nous devons rester vigilants, car le pic est devant nous", a expliqué mercredi 22 avril sur franceinfo, Macky Sall, le président sénégalais. Le pays fait aussi face à la pandémie de coronavirus. Placé en état d'urgence, le gouvernement a mis en place un couvre-feu de 18h à 6h du matin. "Il y a au Sénégal 442 cas, 253 personnes sorties de l'hôpital, six décès et 182 personnes en traitement", a-t-il détaillé.
"Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier. Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c'était un canular", a-t-il prévenu. "A l'échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l'ensemble du continent. Beaucoup reste à faire."
franceinfo : Pour l'instant, il n'est pas question de lever les restrictions de circulation en vigueur au Sénégal ?
Macky Sall : Pas du tout. Nous sommes en état d'urgence avec un couvre-feu qui est maintenu de 18h à 6h du matin. Nous avons interdit la circulation entre les régions et nous avons préconisé depuis lundi dernier le port du masque obligatoire en plus de tous les gestes barrières qui doivent éviter la propagation du virus. Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier.
Les Africains tout autant que les autres sont touchés par le Covid-19 et en meurent. Les gens ont vu la gravité du Covid-19, ils font attention et acceptent les restrictions de libertés et de mouvement parce qu'il s'agit de leur santé et coopèrent parfaitement. Il y a au Sénégal 442 cas, 253 personnes sorties de l'hôpital, 6 décès et 182 personnes en traitement. Je suis confiant mais je reste serein, parce que je crois que le pic est devant nous en Afrique. A l'échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l'ensemble du continent. Nous devons rester vigilants, car le pic est devant nous. Beaucoup reste à faire.
Qu'est-ce que ça signifie quand vous dites que le pic est devant nous. Est-ce que vous attendez une vague dans les jours ou les semaines à venir ?
Ce que je vois dans les jours à venir, c'est que les cas qui nous venaient de l'extérieur sont éteints mais nous voyons qu'il y a une continuité de la contamination au sein de la communauté. Si nous ne prenons pas garde il va de soi que cette contamination peut avoir une progression exponentielle et c'est là que se trouve le risque qu'il y ait une contamination exponentielle alors que nous n'avons pas les moyens sanitaires, les infrastructures. On voit bien que même les grands pays n'ont pas pu tenir devant la vague. Il faut continuer à faire des tests et isoler les personnes pour éviter d'arriver à un niveau où nous ne pourrons plus donner les réponses dans les hôpitaux. Les pays africains doivent poursuivre leurs efforts pour contenir le Covid-19.
Est-ce que vous évoquez cette stratégie avec vos voisins, est-ce que vous dialoguez sur ce sujet avec les autres chefs d'Etat africains ?
Il y a une heure j'ai eu une conférence à l'échelle du continent avec le président de l'Union africaine et un certain nombre de chefs d'Etats et de membres de bureaux. Nous le faisons quasiment toutes les semaines, que ce soit à l'échelle de l'Union africaine que de celles des communautés économiques régionales comme la CEDEAO. Demain les chefs d'Etat seront en visioconférence. Je l'ai fait avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire mais aussi Emmanuel Macron, que je salue au passage pour son engagement sur la question de la dette notamment.
Vous avez fait le choix de traiter les malades avec la chloroquine qui fait débat en France. Les liens sont forts entre le professeur Raoult et votre pays car il est né à Dakar. Qu'est-ce qui vous a convaincu de l'utilité de cette molécule ?
L'hydroxychloroquine ou la Chloroquine sont bien connus en Afrique car c'est un traitement anti-paludéen qui est répandu en Afrique et dont la tolérance est assez bonne. Cela a été associé avec une autre molécule ici au Sénégal qui est un anti-bactérien, l'azithromycine associé à l'hydroxychloroquine a donné des résultats appréciables au Sénégal où on a un taux de guérison qui dépasse à 62%. Ici les médecins n'ont pas beaucoup hésité car on est dans une urgence.
Je comprends que cela puisse faire débat si on était dans une période normale, mais en pleine crise les médecins doivent guérir les malades et éviter le maximum de décès possible. Je sais que la maladie a montré que l'humanité n'était pas prête, cette maladie nous a surpris. Les solutions qui sont trouvées se font au fil de l'eau et les Etats s'adaptent au fur et à mesure. Ce débat ne se pose pas chez moi d'autant que le professeur Raoult est connu à Dakar, non pas seulement parce que c'est un natif mais aussi parce qu'il a continué à travailler avec nos équipes médicales et que nous avons trouvé des résultats très satisfaisants.
QUI SONT LES DEUX FRANÇAIS CITÉS DANS L'AFFAIRE DU TRAFIC DE BOIS PRÉCIEUX AU SÉNÉGAL ?
Les deux hommes travaillaient dans une société accusée d'avoir exporté illégalement 315 000 tonnes de bois de rose de la région de Casamance
Le Point Afrique |
Ian Hamel |
Publication 22/04/2020
Le 2 avril dernier, Le Point Afrique révélait qu'un homme d'affaires suisse, Nicolae Bogdan Buzaianu, était soupçonné d'avoir abattu illégalement, entre 2014 et 2017, des milliers de tonnes de bois précieux avec la complicité de l'ancien président de Gambie Yahya Jammeh. Le bois de rose, une espèce protégée, était exporté via le port de Banjul, en Gambie, pour être commercialisé en Chine. Les troncs ne provenaient pas de Gambie, mais du pays voisin, le Sénégal. Plus précisément de Casamance, région en proie à un conflit armé. Ce « commerce » (qui aurait rapporté 163 millions de dollars) permettait aussi de financer une organisation séparatiste, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). En juin 2019, l'ONG Trial International a dénoncé ce trafic auprès du ministère public de la Confédération à Berne. Mais, la justice suisse prenant apparemment son temps pour se saisir du dossier, Trial International a alerté la presse en mars 2020.
Des virements en liquide
En Gambie, en revanche, l'enquête suit son cours depuis la chute de l'ancien président, contraint de fuir son pays en 2017, après sa défaite aux élections présidentielles. Et d'autres noms apparaissent, comme ceux de Dragos Buzaianu, le neveu de Nicolae Bogdan Buzaianu, directeur de l'entreprise Westwood, exportatrice du bois de rose, et du Français Anthony Panetta, administrateur de l'entreprise. Ils auraient reconnu que « la majorité du bois exporté depuis la Gambie provenait de la Casamance, dans le sud du Sénégal ». Devant la commission d'enquête, qui se penche sur les agissements de Yahya Jammeh, Anthony Panetta a admis qu'il « traitait » avec un haut responsable militaire, proche de l'ancien président. En clair, il effectuait des versements en liquide ou par virement bancaire à un chef militaire.
Étrange recrutement au ministère de l'Environnement
Interrogé sur cette pratique, Anthony Panetta a répondu que, pour un Français, elle était « très étrange » mais que la Gambie semblait avoir « des règles différentes ». Un autre Français apparaît dans le dossier, Gabriel Akram Nakhleh, qui aurait, selon Radio France Internationale, occupé les fonctions de « premier secrétaire ». Dragos Buzaianu, Anthony Panetta et Gabriel Akram Nakhleh « auraient géré les affaires courantes de Westwood et mis la pression sur les acteurs locaux du commerce de bois pour qu'ils exportent leur production via Westwood », écrit encore RFI.
Si Anthony Panetta ne mentionne pas ses coordonnés, en revanche, Gabriel A. Nakhleh, très visible sur les réseaux sociaux, se présente sur LinkedIn comme « Navy officer at Ministère de l'Environnement » et se déclare domicilié à Monaco. Simple coïncidence ? Le Suisse Nicolae Bogdan Buzaianu s'est longtemps présenté comme le consul honoraire de Gambie dans la principauté. Dans un article paru le 14 avril dernier, le site d'investigations suisse Gotham City déplorait que Gabriel Akram Nakhleh ne répondait pas à ses messages. Le Point Afrique n'a pas obtenu non plus de retour de la part de Gabriel A. Nakhleh. En revanche, le ministère de la Transition écologique et solidaire (le nom actuel de l'ancien ministère de l'Environnement) nous a répondu le 22 avril que « M. Nakhleh, après plusieurs années de disponibilité, a été réintégré dans les effectifs de la Transition écologique et solidaire en février 2019 en tant qu'administrateur des affaires maritimes (statut militaire) puis, compte tenu d'éléments liés à une enquête en cours, a été suspendu depuis le 25 octobre 2019 ». Toutefois, le ministère ne souhaite pas commenter davantage cette affaire en cours.
par Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye
NOUVEL ORDRE NATIONAL AVANT LE NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le nouvel ordre appelle à mettre fin au népotisme de manière générale et à exiger la reddition des comptes à tous ceux qui se seront rendus coupables de non respect aux règlements des marchés publics
L’appel à un nouvel ordre mondial que vous avez lancé est une excellente idée. Pour qu’il ne se transforme pas en slogan, chacun doit jouer sa partition. Alors, permettez-moi de vous recommander vivement de commencer par mettre en place un nouvel ordre national.
Il s’agit tout d’abord de mettre fin à l’impunité doit jouissent ceux qui ont été épinglés par les corps de contrôle et qui sont même quelques fois promus au nez et à la barbe des citoyens à qui on demande de respecter scrupuleusement la loi du couvre-feu. Récemment, nous avons été surpris d’apprendre de gros scandales qui montrent que certains, parmi ceux qui nous gouvernent, doivent démissionner ou, à défaut, être remerciés au plus tôt et traduits en justice.
Nous avons appris qu’à dix jours de l’élection présidentielle de février 2019, le directeur de la Senelec a signé un contrat gré à gré d’un montant de 187 milliards de francs Cfa pour dix ans avec une start-up naissante (Akilee) présentée comme une filiale de l’entreprise. Devenu ministre, l’ex-directeur a demandé un effort financier conséquent aux citoyens pour renflouer la trésorerie de la dite société nationale. Le nouvel ordre appelle à la démission du coupable et à la fin d’un système qui permet de tels agissements !
Monsieur le président, comment apprécier qu’un chef d’Etat qui veut bâtir un nouvel ordre mondial nomme son beau-frère ministre et lui confie un champ aussi vaste que:
Ministre du Développement communautaire, de l'équité sociale et territoriale,
Maire d’une grande ville
Mais aussi lui confie la gestion plusieurs projets dont :
le Programme d'Urgence de Développement communautaire (PUDC) ;
le Commissariat à la Sécurité alimentaire ;
le Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) ;
le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES) ;
la Délégation Générale à la Protection Sociale et à la Solidarité Nationale (DGPSSN) ;
l'Agence nationale de la Couverture Maladie Universelle (ANCMU) ;
le Programme National des Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF).
Le beau-frère-ministre (successeur encagoulé ?) vient récemment d’être accusé de gestion très controversée de l’achat, du transport, en attendant la distribution, des denrées alimentaires sensées soulager un million de familles impactées par la pandémie du Covid-19. Le nouvel ordre appelle à mettre fin au népotisme de manière générale et à exiger la reddition des comptes à tous ceux qui se seront rendus coupables de non respect aux règlements des marchés publics, en particulier en ces temps où une grande majorité des sénégalais rencontre de grandes difficultés.
Monsieur le président, comment comprendre que des licences de pêche soient octroyées en ces moments de surexploitation de nos côtes et donc de raréfaction des ressources halieutiques ? Pour rappel, on attend encore les résultats de la commission d’enquête sur de précédentes attributions, avec en toile de fond la sénégalisation rapide et fictive des navires chinois. Ces pratiques symbolisent l’ancien ordre mondial qu’il va falloir enterrer.
Monsieur le président, dans ce nouveau monde, un pays pauvre ne devrait pas avoir de ministres milliardaires alors qu’ils ne l’étaient pas au moment de leur entrée en fonction. De même, les institutions devront avoir une utilité avérée, être dotées de budget responsable et dirigées par des personnes méritantes. L’exemple vient d’en haut ; et ce qui se passe au sommet de l’Etat constitue des mauvais exemples qui contribuent à créer le type de sénégalais que nous déplorons aujourd’hui.
Monsieur le président, cette pandémie nous oblige à faire de l’introspection et de repenser notre mode de vie ainsi que les valeurs essentielles. C’est aussi une occasion de revisiter les politiques publiques et de leur donner leur rôle primaire, à savoir servir les populations.
Le monde a été secoué profondément et durablement par cette épreuve. Le nouvel ordre mondial se construit dès maintenant. Les pays cherchent à résister à l’ouragan covid-19 en prenant des mesures urgentes pour y faire face, mais aussi en participant aux recherches scientifiques et en se préparant aux secousses sanitaires qui ne manqueront pas dans l’avenir. Ils revoient leur politique sanitaire en termes d’architecture territoriale, d’infrastructures et de ressources humaines. Ils mettent les conditions de développer les solutions numériques pour améliorer les services dans tous les secteurs.
Monsieur le président, les peuples africains restent les laisser pour compte de l’évolution du monde. Cette crise est aussi une opportunité pour se réinventer. Au nom de la jeunesse désespérée qui préfère mourir dans les mers, les déserts et les montagnes faute de pouvoir se projeter dans leurs pays, nous appelons les gouvernements à s’unir, non pas pour partager les recettes de maintien au pouvoir, mais pour dessiner un modèle de développement inclusif orienté vers la formation professionnelle qualifiante, l’industrialisation, plutôt que l’exportation de nos ressources, et surtout la bonne gouvernance de nos nations.
Ce sont là, monsieur le président, quelques chantiers à initier pour donner sens au concept « nouvel ordre mondial » afin que celui-ci n’entre pas au panthéon des slogans.
Mme Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est membre de la Plateforme Avenir Senegal Bii Ñu Bëgg
LE COMITÉ DE SUIVI DE FORCE COVID-19 AU COMPLET
Le président Macky Sall a signé le décret numéro 2020 – 977, portant nomination des membres du comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du force covid-19
Le président Macky Sall a signé le décret numéro 2020 – 977, portant nomination des membres du comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du force covid-19. Ci-dessous la liste des représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale ou de la société civile qui composeront ledit comité.
Les ministères:
Me El Housseyni Kane (Ministère en charge du suivi du Pse),
Abdoulaye Samb (Ministère des Finances)
Baba Cissé (Ministère des affaires étrangères)
Ndiogou Diouf (Ministère du développement communautaire)
Pierre Ndiaye (Ministère de l’Economie)
Assane Mbengue (Ministère de la Santé)
Assemblée nationale:
Seydou Diouf (Majorité)
Toussaint Manga (Opposition)
Issa Sall (Non inscrit)
Hcct:
Lala Aïcha Fall
Alioune Badara Faye
Cese:
Elhadj Ibrahima Mbow
Mme Maïmouna Isabelle Dieng
Elus:
Aliou Sall (Président de l’Ams)
Adama Diouf (Président de l’Ads)
Les partis politiques:
Nicolas Ndiaye (Majorité présidentielle)
Aissata Tall Sall (Majorioté)
Habib Sy (Opposition)
Gbnagna Touré (Opposition)
Pape Diop (Non aligné)
Mohamed Massamba Sy (Non aligné)
Société civile:
Oumar Diop
Alassane Seck
Mame Yacine Camara
Secteur Privé:
Bocar Sy
Mbagnickl Diop
Syndicats:
Mademba Sock
Lamine Fall
Les consommateurs:
Momar Ndao
Me Masokhna Kane
par Abdourahmane Sarr
AFRIQUE : ACTEUR MARGINAL, RÉVEIL FORCÉ
L'équipe de Macky Sall devrait l'aider à comprendre que l’Afrique n’est pas un acteur important du commerce international, qu’elle est une menace pour elle-même, pas pour le monde. On ne peut rien pour les Etats qui ne veulent pas se prendre en main
Le président Macky Sall vient de nous livrer ses premiers arguments économiques en faveur de l’annulation de la dette dans le Figaro. Son équipe économique devrait l’aider à comprendre que la comparaison des envois des sénégalais de l’extérieur à l’aide internationale est économiquement problématique, que l’Afrique n’est pas un acteur important du commerce international, qu’elle est une menace pour elle-même, pas le monde, et peut réaliser son destin libre en faisant ce qu’elle refuse de faire d’elle-même.
L’Afrique doit comprendre que la sous-exploitation de son potentiel de productivité locale du fait d’un déficit de leadership fait d’elle une convoitise du monde. Nous avons déjà traité de cette question dans notre tribune intitulée « Consensus de Dakar : Pas le Choix de la Jeunesse Africaine ». Le monde veut par une zone de libre-échange africaine et le financement du développement de l’Afrique en devises, exploiter, avec l’Afrique, le potentiel économique que l’Afrique se refuse d’exploiter elle-même. Cela veut dire qu’avec ou sans annulation de dettes, le Sénégal, sans programme avec le FMI, peut emprunter comme il veut à ceux qui sont prêts à endetter son élite pour un objectif supposé de croissance, car les populations n’y comprennent rien. Cela n’empêchera pas le FMI de tirer sur la sonnette d’alarme car les équipes qui viennent dans nos pays ne sont que des économistes de très haut niveau qui ne peuvent utiliser des arguments de l’homme de la rue pour défendre des points de vue politiques. Les conférences avec des économistes français entourés de nos chefs d’Etats convoqués pour la cause, n’y changeront rien. La preuve, nos Etats découvrent l’impuissance du FMI qui ne peut donner aucune injonction à des créanciers privés qui ont traité avec nos états directement. Ces derniers font leurs propres analyses de nos performances et de la soutenabilité de nos dettes au cas par cas, analyses qui ne relèvent pas de perceptions, mais fondamentalement de faits analysés par des humains qualifiés.
Nous avons déjà traité de la question de la dette dans notre précédente contribution intitulée « Annulation de Dettes NON, Souveraineté Monétaire OUI » pour expliquer que son annulation ne change pas grand-chose pour ceux qui savent comment une dette souveraine se gère. Une dette souveraine n’est presque jamais remboursée quelle que soit la monnaie dans laquelle elle est contractée. C’est renouvellement, défaut de paiement, ou monétisation par la planche à billets. Le reste, la croissance du PIB s’en occupe ou l’ajustement. Son annulation ne nous permettra que de nous endetter de plus belle en devises étrangères comme le souhaitent certains créanciers et libérera temporairement des charges d’intérêts. Lorsqu’on arrive à obtenir l’annulation de la dette, les bailleurs contrôlent vos finances car les emprunts nouveaux assimilés à ce qui devait être amorti (en réalité pour renouveler la dette existante) seront orientés vers les choix des bailleurs en compétition dans votre budget. Ces choix peuvent être ce que vous deviez faire par vous-mêmes avant d’en arriver à demander des annulations. Ils déterminent également les catégories de dépenses où les intérêts que vous n’avez plus à payer doivent aller, en imposant des planchers pour certaines dépenses à partir d’un point de référence.
Vous voyez bien que demander une annulation de dette est synonyme d’une perte de souveraineté car celui qui annule votre dette ne veut pas non plus vous permettre d’emprunter ou de rembourser de nouveaux créanciers avec les dettes qu’il vous a pardonnées. C’est en partie la raison pour laquelle certains bailleurs, par des dons, nous facilitent le remboursement de créanciers venant de leurs propres pays sans annulation de dettes. Il suffit de comparer les dons spontanés de l’union européenne (50% de l’enveloppe pour l’Afrique tout entière donnée au Sénégal) aux intérêts que nous devons à des investisseurs résidents en Europe cette année. Ce que les 25 pays les plus pauvres ont obtenu de facto au FMI et à la Banque Mondiale en dons de substitution au service de leurs dettes, nous l’obtenons directement en dons comme pays solvable ayant accès aux marchés mais quémandeur.
Dès lors, une fois que l’Afrique et ses «économistes» auront compris comment une dette souveraine quelle que soit la monnaie de dénomination se gère, il leur restera à découvrir de façon plus claire leurs inclinaisons idéologiques pour développer leurs pays. L’Afrique a deux choix à organiser (on évite les zones grises de compromis nécessaires délibérément) pour réaliser son destin libre : « Leadership d’Etat clair seul ou en ensembles ou sous-ensembles souverains pour réaliser son potentiel de développement » ou « Leadership de sa population, de ses petites entreprises, et de ses collectivités locales ». Elle doit opter pour la stratégie qui lui permettra de financer son développement libre. Toutes les autres discussions non-économiques sont inutiles de ce point de vue et polluent le débat sur des questions économiques sur lesquelles il n’y a pas grand débat, certaines relevant de choix et de préférences. On ne peut rien pour les Etats qui ne veulent pas se prendre en main.
Face à la contrainte de financement extérieur, il faut une flexibilité de taux de change et une stabilité macroéconomique pour éviter l’endettement extérieur et les ajustements inutiles. Face à la difficulté de découvrir les vrais secteurs porteurs, il faut d’avantage faire confiance aux acteurs économiques locaux plutôt que l’état si par ailleurs l’incompétence de l’Etat est supérieure aux imperfections du marché. Dans les deux cas, la flexibilité de change, comme exutoire, permet de corriger les erreurs. C’est cet exutoire qui a manqué à Houphouët Boigny et à Senghor, l’un plus libéral, l’autre socio-démocrate, là où Dia, même qualifié de communiste, aurait eu le courage de la souveraineté monétaire et s’en serait peut-être mieux sorti.
L’Etat du Sénégal est fondamentalement et congénitalement socialisant (centralisateur du processus de notre développement) et est pour le premier choix malgré les professions de foi dans les programmes avec le FMI et dans la rhétorique en faveur du relai du secteur privé. Il faut alors assumer et s’en donner les moyens : Reprendre sa banque centrale, son taux de change, et mener le développement avec la rigueur de gestion macroéconomique et de dette qui vont avec. Nous avons appelé cette stratégie SENEXIT. A défaut, il faut organiser le secteur privé et son inclusion financière pour qu’elle prenne le relai véritablement avec l’exutoire toujours du taux de change.
Revenant à la sortie du président de la République sur les transferts des migrants. Nous disions dans une récente contribution qu’un pays qui ne peut pas exporter des biens et services se retrouve obligé d’exporter des êtres humains qui par leurs envois au pays financent l’équilibre de sa balance des paiements. L’aide extérieure est une aide budgétaire alors que les envois des sénégalais de l’extérieur ne sont pas destinés au budget. Sans envois des sénégalais de l’extérieur, c’est la population qui s’ajusterait. Sans aide extérieure, c’est le budget de l’état insuffisamment financé par des populations pauvres qui ne voient leur état nulle part d’essentiel qui s’ajusterait. Dans les deux cas, il ne s’agit que de financement de balance des paiements, et dans le cas de l’aide, des ressources que les populations ne voient pas.
La migration est le résultat de l’échec du leadership africain à créer de la richesse sur son sol par ses propres moyens, obligeant ses fils et ses filles à s’exporter pour financer les importations de leurs familles restées au pays. Ces importations marginales dans l’échiquier mondial sont en partie facilitées par des monnaies non gérées mais administrées assurant le retour des transferts dans les pays d’origine. Le monde assoiffé de pouvoir n’attend que l’annulation de la dette publique africaine pour s’assurer de son contrôle pour les 400 prochaines années sur son propre sol afin de partager son destin avec elle. Il nous faut refinancer la dette extérieure existante en monnaie nationale et gérer notre pays de façon à pouvoir y arriver.
Librement
Dr. Abdourahmane Sarr est Présidente CEFDEL/MRLD
Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp
« LA RÉACTION DES ÉTATS AFRICAINS AUX PRÉDICTIONS DE L’OCCIDENT N’EST PAS SATISFAISANTE »
Hamidou Anne jette un regard critique sur la qualité du débat intellectuel autour de la pandémie du Covid-19, à l'heure où les thèses complotistes pullulent et les prédictions sur le continent font débat
Politiste et essayiste sénégalais, Hamidou Anne jette un regard critique sur la qualité du débat intellectuel autour de la pandémie du Covid-19. Dans cette interview accordée à L’Observateur, il revient sur les thèses complotistes contre l’Afrique, mais également sur les prédictions de l’Occident sur le continent.
Quelle appréciation faites-vous de la qualité du débat intellectuel sur la pandémie du Covid-19 en Afrique et au Sénégal plus particulièrement ?
La pandémie nous pousse à réfléchir sur les fondamentaux de notre économie, nos identités politiques, mais aussi nos marqueurs sociologiques, notamment les rapports entre individus. On vit depuis 40 ans avec la victoire du capitalisée par la mondialisation, avec l’interconnexion des idées, des intelligences, l’affaissement des frontières et la libre circulation d’une partie du monde. Il y a eu en même temps un affaiblissement de la puissance publique et le primat de l’économie sur le politique. C’est toute cette réalité politique et économique que la crise du coronavirus interroge. Elle remet en cause les fondamentaux de la mondialisation, de l’économie libérale, et nous interroge sur la capacité de réaction des secteurs publics à apporter des réponses. D’ailleurs, quand on observe les mesures de riposte prises d’imposition de la distanciation sociale, de confinement, de fermeture des aéroports, d’injection de ressources économiques, elles sont toutes du ressort des États.
Cela fait 30 ans que le courant libéral nous dit qu’il faut moins d’Etat. Et aujourd’hui, on fait l’inverse de tout ce qui a été dit par les tenants du moins d’Etat.
De cette crise, jaillit un débat entre les intellectuels de gauche et de droite, chacun apportant une vision du monde, une représentation de la crise, mais aussi ce qui va dessiner le monde d’après. Au niveau africain, on a vu récemment la tribune des intellectuels de plusieurs pays francophones d’Afrique, dont Kako Nubukpo, Frank Hermann Eckra, Felwine Sarr, qui appellent à une réflexion sur une refondation du politique et des rapports sociaux en Afrique. Ce sont des initiatives comme ça qui sont très intéressantes et qui peuvent nous armer intellectuellement, armer intellectuellement nos politiques, transformer aussi nos imaginaires, nos relations ainsi que nos méthodes d’action et de penser et peut-être, structurer une réponse dans ce monde d’après, qui sera configuré par la crise du Coronavirus.
Est-ce que le débat ne devrait pas être plus structuré, pour des réponses plus adéquates ?
Le débat est structuré dans certains cercles. Il ne faut pas oublier que les intellectuels réfléchissent tout le temps dans les laboratoires, dans les instances de création et de réflexion. Il y a une production intellectuelle caractérisée, une circulation des idées ; mais il faudrait peut-être identifié ce que cette crise va apporter en termes de nouveauté, à travers notamment une capacité à penser, à réfléchir sur ce que sont les vulnérabilités dans une période de confinement et de remise en question des fondamentaux économiques et politiques.
Depuis l’apparition de la pandémie, beaucoup ont développé la thèse d’un complot de l’Occident contre l’Afrique, qu’en dites-vous ?
C’est inquiétant. On voit une montée en flèche des théories complotistes, mais pas seulement en Afrique, c’est partout dans le monde. Il y a l’émergence massive des fake-news. Ce qui est inquiétant en revanche, c’est qu’on voit des personnes plus ou moins structurées, des intellectuels, des gens qui ont fait des études, qui sont quand même présumés sérieux, verser dans ces théories du complot et parfois même dans des choses extrêmement étranges. Le récent débat sur les vaccins, où les propos maladroitement racistes de deux professeurs ont été pris, transformés pour accoucher finalement de théories avec des personnes qui seraient en route pour vacciner des peuples africains est édifiant…
On ne peut pas faire grand-chose à l’heure actuelle contre l’effusion des théories du complot. Il y a Internet, Twitter, WhatsApp qui sont des relais extrêmement puissants de cette parole. Ceci oblige à couper court aux folles rumeurs par davantage de transparence dans la gestion publique, par l’obligation pour les intellectuels de produire plus et mieux et par plus de vulgarisation des idées sérieuses… En attendant de trouver le moyen de mieux réguler Internet, qui est un espace de liberté, mais aussi de diffusion de propos complotistes.
N’est-ce pas cette liberté-là qui favorise la diffusion des fake-news ?
Il y a beaucoup d’intox. Dans des crises comme celle-ci, si les médecins, les virologues, les chercheurs, les spécialistes, n’ont pas le privilège de la parole, ne sont pas prioritaires dans les médias, d’autres viendront prendre leur place pour distribuer des fake-news et faire dans l’intoxication. Il faut que les médias soient beaucoup plus soucieux de la vérité, de la responsabilité, mais surtout de la distribution de la parole aux experts et aux spécialistes. Il y a des gens à qui on ne tend pas le micro en temps de crise. Les personnes âgées qui ne sont pas très au fait des technologies, qui ne comprennent pas les logiques d’information et de circulation numérique sont les plus vulnérables dans ce contexte d’infox. Les décideurs publics peuvent aussi envahir ces canaux-là pour diffuser la parole officielle et crédible, qui est celle que l’on doit suivre si on espère gagner cette lutte contre le Coronavirus.
Beaucoup prédisent le pire pour l’Afrique, il y a l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies (ONU), une note du Quai d’Orsay qui prédit l’effondrement de beaucoup de régimes du continent à cause des ravages à venir de la pandémie Covid-19, qu’est-ce que cela vous inspire ?
L’Afrique est le continent le moins impacté par le Coronavirus, pour des raisons, pour l’instant, qui ne s’explique pas. L’Afrique est fragile, notamment au regard des standards médicaux dans le monde que nous sommes très loin d’atteindre. Nous avons des systèmes de santé précaires, vulnérables, ce qui fait que les inquiétudes de ces organisations me semblent compréhensibles. Après, nous avons aussi une longue pratique de lutte contre les maladies infectieuses. Nous avons eu l’expérience du virus Ebola et d’autres virus qui ont fondé une capacité à forger des réponses de nos médecins et de nos structures. Mais ça n’empêche pas que nos systèmes de santé, fragiles, puissent alerter certaines organisations et certaines personnes bien intentionnées.
Par rapport à la note du Quai d’Orsay : qu’il y ait une structure de réflexion et d’analyse dans un ministère des affaires étrangères, c’est normal. Ce qui n’est pas normal, par contre, c’est qu’on ait tué la réflexion, la prospective dans nos appareils politiques locaux. Nos politiques sont totalement déconnectés de la recherche, de la pensée et des idées. C’est pourquoi nous n’arrivons pas souvent à anticiper les mutations du monde. Nous n’arrivons pas forcément à donner de la bonne information à nos décideurs publics pour leur permettre d’appréhender les bouleversements du monde. Au lieu de copier le travail de réflexion que les autres mènent, qui parfois nous concerne, nous devrions armer la puissance publique, armer notre diplomatie, notre économie, nos structures publiques pour leur permettre d’avoir des ressources humaines et matérielles de qualité, en vue de produire de la réflexion et d’aider à la décision pour faire passer davantage nos intérêts.
Comment jugez-vous la réaction des Etats africains face à toutes ces prédictions ?
Elle n’est pas satisfaisante, et pas seulement par rapport au Coronavirus. C’est quelque chose de très structurel. Nous avons abandonné le champ des idées dans la gestion publique. Nous avons une disjonction entre les universités, les espaces de réflexion, les experts, avec le milieu du politique. Si la gouvernance n’est pas sous-tendue par des idées, par la réflexion, elle accouche d’une action politique dangereuse. Il faut aller vers une alliance des deux. Les idées nourrissent la réflexion politique. Il faut que la bataille des idées soit le moteur de notre action publique de transformation de notre pays et de notre continent. Mais jusque-là nous avons trop insisté sur la politique politicienne.