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29 juillet 2025
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UN DÉBAT DE FOND SUR DES PROBLÈMES EXISTENTIELS
EXCLUSIF SENEPLUS - Marie Angélique Savané, Penda Mbow, Selly Ba et Charles Faye, ont longuement discuté dans la nouvelle émission Sans Détour, des multiples crises que vit le pays au plan social, éducatif, politique, culturel, etc. - BANDE ANNONCE
Pour le premier numéro de l'année, l'émission Sans Détour a innové dans le respect de sa tradition. Présentatrice pour l'occasion, notre éditorialiste Penda Mbow, était en compagnie de l'invitée Marie Angélique Savané avec les partitions de hautes factures de Selly Ba et Carles Faye. Une discussion riche et agrémentée sur plusieurs sujets d'intérêt national.
Voir la bande annonce.
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LES TEMPS FORTS DE LA MARCHE DE NOO LANK
Le discours poignant de Babacar Diop, la forte mobilisation des étudiants autour du collectif Noo lank - Retour sur les temps forts de la marche d'hier
Le collectif Noo lank a mobilisé hier et son passage à l’Université a été fructueux. Mais cette manifestation n’a pas été un fleuve tranquille puisqu’ils ont subi des jets de pierres depuis le campus social de la part d’individus non identifiés. Mais déterminé à obtenir gain de cause, le collectif promet de marcher vers le Palais si leurs requêtes ne sont pas prises en compte par l’Etat.
Il est 15h passées de 20 minutes quand les membres du collectif Noo lank ont commencé à appeler les étudiants à sortir du campus pour les rejoindre. «C’est le combat des étudiants, sortez !», a lancé Malal Talla dit Fou Malade devant la petite porte du campus social.
Par moments, il demande au chauffeur du camion de la sonorisation d’orienter les haut-parleurs vers le campus afin que les étudiants puissent entendre son appel. «Le combat de la citoyenneté doit être transmis de la meilleure des manières. ‘’Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir’’», cite-t-il Frantz Fanon pour séduire les pensionnaires de Cheikh Anta Diop.
A peine a-t-il fini de tenir ces propos annonçant le début de la procession que les éléments de la police, bien armés, ont longé les deux voies. La foule qui se formait petit à petit a commencé à émettre des sifflets et des klaxons, entonnant des slogans hostiles au régime en place.
Et c’est le moment choisi par certaines personnes non identifiées pour lancer des pierres à partir de l’Université du côté du pavillon des filles. C’est la débandade. Des marcheurs piqués au vif par cette provocation voulaient apporter la riposte.
Mais les responsables de Noo lank les en ont dissuadés. Les Forces de l’ordre interviennent pour ramener le calme. Mais il n’était que de courte durée, car une pluie de pierres en provenance du campus continue de tomber dans une foule compacte qui s’ébranle vers la Médina. Les marcheurs veulent les déloger de leur cachette. Mais c’est encore l’appel au calme qui les dissuade.
Selon Ousmane Guèye, étudiant à la Faculté des sciences et techniques, ces personnes tapies dans l’ombre ne sont pas des étudiants. Il y voit «la main des politiciens qui ont certainement payé des gens pour faire ce travail». Noo lank rouge de colère Malgré ces incidents, le collectif Noo lank a réussi une grande mobilisation avec une masse d’étudiants qui ont grossi les rangs.
C’était d’ailleurs la raison du choix du point de départ de l’Ucad. Certains manifestants étaient habillés en tee-shirts rouges tandis que d’autres arboraient des brassards de la même couleur. Un marcheur a agrafé sur son teeshirt des bons de coupure d’électricité. «Ce sont des bons de coupure que la Senelec m’a envoyés», précise-t-il. Abon dant dans le même sens, une dame crie de toutes ses forces : «L’électricité a augmenté. Moi je payais 16 mille francs. Ma dernière facture s’élève à 30 mille francs.» Un autre manifestant a imprimé sur son maillot «Macky Sall dictateur !
Libérez Guy Marius Sagna !». Arrivés au point de chute, le rond-point de la Médina, les membres du collectif Noo lank ont fait des déclarations les unes plus incendiaires que les autres. «Nous sommes des étudiants. Nous savons que nous ne payons pas de l’électricité à l’Université, mais nous sommes là pour nos parents. Nous ne sommes pas des corrompus comme eux», fulmine Pape Abdoulaye Touré.
Un autre ajoute : «Si vous voulez libérer Guy Marius Sagna, il faut aller jusqu’au Palais. Le palais de République n’appartient à personne. Donc, on ne doit pas nous empêcher de faire des protestations devant les grilles du Palais. Guy Marius n’a pas fait ce que Mame Mbaye Niang a fait, ce que Aliou Sall a fait.» Abass Fall, lui, est convaincu que «si le collectif parvient à réunir 1 million de personnes, il peut aller au Palais présidentiel pour faire libérer Guy».
Aliou Sané : «On n’aura pas toujours la même patience» Les personnes âgées ont aussi été remarquées parmi les manifestants. Aliou Seck, un octogénaire, constate que «le pays va mal». Il a invité les membres du collectif à poursuivre «ce combat qui interpelle tout le monde» car, relève-til, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de croître à cause de l’augmentation du coût de l’électricité.
Aliou Sané du mouvement Y’en a marre a rappelé qu’il y a des personnes qui ont perdu leur vie pour les étudiants et les populations. Il cite les étudiants Mamadou Diop et Balla Gaye tués tous un 31 janvier. «Le premier, rappelle-il, se battait contre un 3ème mandat voulu par le Président Wade. Et le second a trouvé la mort en luttant contre les mauvaises conditions des étudiants.»
Après avoir sollicité une minute de silence à l’endroit de ces étudiants, M. Sané a dénoncé «l’injustice» que subit Guy Marius Sagna. «Il est retenu par un pouvoir bandit. Et personne ne pourra nous retenir si nous décidons d’aller au Palais. Nous espérons qu’ils feront une bonne lecture, car on n’aura pas toujours la même patience», avertit-il.
Mais au-delà de l’électricité, le co-coordonnateur de Noo lank a souligné que les prix des denrées de première nécessité ont flambé à cause de l’électricité. «Le Peuple souffre, les Sénégalais sont fatigués et notre pays est loin d’être démocratique», a dit Aliou Sané.
Le collectif a mis un son de Macky Sall qui invitait les populations à aller déloger Me Wade au Palais. «Mais aujourd’hui, c’est le même Macky Sall qui interdit la marche devant le Palais. En tout cas, les membres du collectif promettent de défier son autorité s’il ne satisfait pas à leurs demandes», prévient Noo lank.
INFANTINO PROPOSE UNE CAN TOUS LES QUATRE ANS
Le président de la Fifa estime que la périodicité actuelle – édition tous les deux ans – n’est pas adaptée, et qu’une édition tous les quatre ans permettrait à la compétition phare de la CAF d’être plus visible et plus attractive commercialement
Le président de la FIFA a proposé, à l’occasion d’un séminaire avec la CAF à Salé (Maroc) consacré au développement des compétitions et des infrastructures en Afrique, de faire jouer la Coupe d'Afrique des nations tous les quatre ans. Gianni Infantino estime en effet que la périodicité actuelle – édition tous les deux ans – n’est pas adaptée, et qu’une édition tous les quatre ans permettrait à la compétition phare de la CAF d’être plus visible et plus attractive commercialement.
Les Africains, très attachés à une CAN tous les deux ans, peuvent donc désormais s’inquiéter. Avec la réforme de la Coupe du monde des clubs, la FIFA a obligé la CAF à modifier le calendrier de la CAN 2021 au Cameroun qui se jouera en janvier et février plutôt qu’en juin-juillet comme l’année dernière en Égypte. Et la CAF est depuis le mois d’août dernier l’objet d’un audit, mené par la Sénégalaise Fatma Samoura, secrétaire générale de la CAF. « C’est plus une mise sous tutelle qu’un audit » , se marre un membre d’une Fédération africaine, sous couvert d’anonymat. Si Infantino demande à la CAF de réviser son calendrier, ça va être difficile de lui dire non. » Au cas où les souhaits d’Infantino seraient exaucés, cette réforme pourrait intervenir à partir de 2027 : les éditions 2021, 2023 et 2025 ont en effet déjà été attribuées (respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et à la Guinée).
Au moins, les clubs européens seraient contents.
par Momar Dieng
UN LIVRE CONTRE L'OUBLI D'UNE ENTREPRISE DE PRÉDATION
Les investigations sur le Coud, puis leur sabordage au niveau politique et judiciaire sont malheureusement devenues l’emblème du mal sénégalais depuis 2012
L'ouvrage du journaliste Pape Alé Niang consacré aux enquêtes menées par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) au Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar), étouffées par la détermination d’un président de la République soutenu les yeux fermés par des magistrats corrompus, apparait comme un formidable rappel contre l’oubli qui est en train de frapper l’un des plus graves scandales financiers survenus au Sénégal.
Le livre de notre confrère, globalement de nature factuelle, n’est pas seulement un plaidoyer contre la corruption et le détournement de deniers publics déguisés sous des formes diverses en militantisme politicien. Il interpelle la responsabilité collective des citoyens sénégalais et des organisations de la société civile sur l’impératif de maintenir une pression toujours plus forte sur des décideurs politiques trop souvent mus par la sauvegarde de leurs intérêts politiciens et partisans, au détriment de tout le reste. Ce livre est également et surtout un rappel à l’ordre républicain à cette partie de la magistrature qui a décidé de lier son sort à celui du pouvoir exécutif dominant, comme il l’a fait sans état d’âme avec ce même pouvoir sur d’autres sujets.
Les investigations sur le Coud, pourtant rendues possible par la volonté très tôt affichée du président Sall de faire faire un pas au Sénégal dans le secteur névralgique de la lutte contre la corruption – puis leur sabordage au niveau politique et judiciaire sont malheureusement devenues l’emblème du mal sénégalais depuis 2012. Elles résument de manière pratique la vision que Macky Sall se fait de la bonne gouvernance: le rabâchage systématique de paroles et d’actes contradictoires dans un cynisme dévastateur qui décrédibilise son auteur et enfonce le pays dans un trou de risques non mesurés.
Qui peut croire aujourd’hui que la montée en flèche de la criminalité et des actes d’agressions qui prospèrent au nez et à la barbe des services de sécurité pussent être étrangers à la promotion des actes de corruption et de brigandage protégés par l’autorité politique au sommet ? En lieu et place d’une prise en charge de la résorption des dangereuses inégalités qui foisonnent, le pouvoir a choisi depuis une dizaine d’années de favoriser l’émergence et la consolidation d’une caste de nouveaux riches reliés aux entreprises et marchés publics libérateurs de prébendes.
Une telle orientation est absolument contraire à l’esprit de sacrifice auquel un leader respectable et patriote est tenu de se conformer. In fine, c’est de l’aveuglement pur et simple.
MACKY 2012, LES RAISONS D'UNE CRISE
Au-delà du bras de fer entre Moussa Diop et Adji Mergane Kanouté, la crise qui sévit à la coalition cache bien des calculs politiques, jusqu’ici inavoués
La coalition Macky2012 traverse une crise de leadership. Et le courant ne passe plus entre le coordonnateur démocratiquement désigné, Me Moussa Diop, et la vice-coordonnatrice Adji Mergane Kanouté, par ailleurs initiatrice de l’Initiative pour la refondation de Macky2012. Cette dernière, récemment exclue de ladite coalition pour activité fractionniste, a, à son tour, prononcé hier l’exclusion de Me Moussa Diop.
Dans une déclaration rendue publique et parvenue à EnQuête, l’ex-dissidente de l’Union pour le développement du Sénégal/Innovation de Zahra Iyane Thiam solde ses comptes avec le leader d’Alternative générationnelle/Jotna. ‘’Les leaders de Macky2012 ont déploré les agissements de Maitre Moussa Diop et informent l’opinion nationale et internationale qu’ils ne sont liés ni de prés ni de loin à l’exclusion d’éminents membres de ladite coalition, en l’occurrence l’honorable députée Adji Diarra Mergane Kanouté, vice coordinatrice de Macky2012, et Moustapha Diagne, président de Synergie Républicaine’’, embraye-t-elle d’emblée.
Avant d’enfoncer le clou : ‘’les leaders de Macky2012 ont prononcé la suspension de Moussa Diop du poste de Coordinateur de Macky2012. Mohamed Moustapha Diagne a été désigné à l’unanimité par les leaders pour occuper le poste de coordinateur de ladite coalition jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau’’, déclare-t-elle dans un communiqué assez laconique, sans aucune autre précision sur les autres membres de la coalition qui ont adhéré à cette décision. Contactée hier par EnQuête, elle n’a pas jugé opportune de s’étendre sur la question ou de mettre à notre disposition, le procès-verbal de la réunion qui a prononcé l’exclusion de Me Moussa Diop, pour en connaitre ne serait-ce que les membres. ‘’On n’a pas l’habitude de donner nos Pv de réunion aux journalistes. On vous a transmis un communiqué que j’ai moi-même signé en tant que vice-coordonnatrice de la coalition Macky2012. Si le coordonnateur est exclu, c’est la vice-coordonnatrice qui signe les déclarations. Moussa Diop veut faire du saupoudrage à Macky2012, comme il le fait avec Dakar demm dikk’’, lance-t-elle au bout du fil.
Joint à son tour pour recueillir sa version des faits, Me Moussa Diop a quant à lui, dégagé en touche. ‘’Où s'est tenue cette soi-disant réunion ? Qui était présent ? Comment une exclue du 28 janvier peut-elle signer le 30 janvier l'exclusion d'un autre leader ? Elle devient ridicule. Elle est même démentie par Eva Marie coll Seck qu'elle a déclarée signataire de son torchon de mouvement parallèle. Elle est en mission commandée’’, a rétorqué d’emblée le leader de Ag/Jotna. Me Moussa Diop a par la même occasion, exhibé le Procès-verbal de la réunion qui a prononcé l’exclusion de Adji Mergane Kanouté et de Moustapha Diagne pour activité fractionniste. Dans le document dont EnQuête détient copie, il est indiqué la date, les noms et prénoms des différents membres de Macky2012 présents à la réunion du 28 janvier 2020.
Au total, ils étaient 20 chefs de partis à participer à cette réunion. Sur ces 20 leaders, confie Moussa Diop, la majorité a voté pour l’exclusion des dissidents pour activité fractionniste. Parmi les présents, il y a le responsable du parti Kissal Saliou Badji. Selon ce dernier, effectivement la conférence des leaders de Macky2012 a prononcé, à l’issue d’un vote, l’exclusion de Adji Mergane Kanouté et de Moustapha Diagne. ‘’J’étais présent à cette réunion. Je n’étais pas d’accord sur la décision d’exclusion et j’ai voté non. Mais la majorité l’a emporté. Moi, ma position n’a jamais varié. Je suis à équidistance des deux courants. Mais, je pense que nous gagnons plus à être unis, si on veut servir le président de la République qui est le président de la coalition’’, a-t-il déclaré.
Pour sa part, l’ex-coordonnateur de ladite coalition Moustapha Fall Che se désole de cette situation de crise. ‘’Je regrette beaucoup cette situation. Mon devoir c’est de régler cette crise, en tant que président d’honneur, je vais m’y mettre. On va profiter du week-end pour essayer de trouver une solution, parce que Macky Sall, qui est le président de cette coalition, ne mérite pas ça et ce n’est pas le moment’’, déclare-t-il.
Moustapha Fall Che : ‘’Adji et les autres reprochent à Moussa de…’’
A l’origine de cette bataille de positionnement, Moustapha Fall Che confie : ‘’Adji et les autres reprochent à Moussa de vouloir faire porter à Macky2012 des combats qui ne sont pas les siens. Il a sorti deux communiqués qui ont fait déborder le vase. Dans le premier communiqué, Moussa a voulu que Macky2012 prenne en charge son combat avec ses travailleurs de DDD, ce qu’on a refusé. A la Sn Hlm, j’avais des problèmes avec les syndicalistes, mais j’ai porté seul, tout seul le combat et je n’ai jamais voulu que Macky2012 s’en mêle. Dans le deuxième communiqué, Moussa dit qu’il faut faire l’évaluation du compagnonnage avec le président à travers une conférence publique. Là, c’est la catastrophe, parce que cela ne peut pas se faire sur la place publique. C’est en interne que ça doit se faire’’, déclare-t-il.
Avant d’ajouter : ‘’je suis devenu le président d’honneur de Macky2012, après l’avoir piloté 5 ans et quatre mois. J’ai demandé volontairement à quitter et j’ai organisé les renouvellements à l’issue desquels Moussa Diop a été choisi comme coordonnateur et Adji Mergane comme vice-coordonnatrice. Mais, je dois avouer que, depuis mon départ, la mayonnaise n’a pas pris’’.
Me Moussa Diop : ‘’Ils veulent nous mettre en mal avec le Président’’
Revenant à la charge, Me Moussa Diop balaie d’un revers de main les allégations de Moustapha Fall Che. Sur le premier communiqué, il soutient avoir appelé à une solidarité que les membres lui ont d’ailleurs refusé pour des raisons purement politiques. ‘’On a identifié un Mahmouth Saleh qui arme les syndicalistes pour descendre Moussa Diop pour donner le poste à un Apr. Si on le fait à un autre membre de Macky2012, je le soutiendrai. Mais eux, ils ont refusé de me soutenir. On destitue Ibrahima Sall et Assane Diagne, personne ne dit rien. On s’acharne sur Moussa Diop, personne ne veut rien dire, pas sur la base d’une décision du Président, mais sur des manœuvres politiciennes. Ils sont d’accord pour qu’on me liquide, car qui ne dit mot consent’’, fulmine-t-il.
Pour ce qui est du deuxième communiqué, le leader de Ag/Jotna rétorque qu’il n’a jamais été question pour lui de s’attaquer au Président, mais de le rencontrer dans le cadre de la coalition. ‘’Ils ont appelé à un dialogue, Macky2012 n’est même pas invité. Or, c’est la première coalition du Président. Nous devons discuter avec le Président pour lui dire que ses alliés de BBY ne sont pas plus méritants que nous. Nous ne sommes associés à rien. On ne voit pas même pas le Président. On a fait une demande d’audience pour le voir en privé. Mais rien. Nous n’attaquons pas le Président. Nous voulons le rencontrer’’, renchérit-t-il.
Sur la médiation annoncée par Moustapha Fall Che, il répond : ‘’On ne peut pas arbitrer, après avoir choisi son camp. Che a pris son camp. On ne peut pas arbitrer une finale de la coupe du monde opposant le Brésil à une autre équipe, tout en étant Brésilien. Ce qu’ils font c’est de la rébellion. Ils veulent nous mettre en mal avec le Président. Nous voulons rencontrer le président de la coalition. Nous voulons être reçus, comme il reçoit les gens de BBY’’.
KALIFA, UN "MAUDIT", CES MIGRANTS FORCÉS DE RENTRER SANS AVOIR ATTEINTS L'EUROPE
De retour chez lui après avoir échoué à gagner l’Europe, il vit tenaillé par la honte. Un poids que partagent beaucoup d’Africains dont le projet migratoire s’est brisé
Le Monde Afrique |
Yassin Ciyow |
Publication 01/02/2020
Clé à molette, burette d’huile et tournevis… Après avoir rangé un à un ses outils, Kalifa ferme le conteneur réaménagé en garage, où il ausculte la journée le bruit des moteurs, change un cardan ou répare un radiateur qui fuit. La nuit est tombée et c’est tant mieux car le jeune mécanicien prie pour ne croiser personne. Pas de détour, ni de copain à saluer. Kalifa file directement chez lui, la tête basse, pour refermer la porte sur sa honte. S’il pouvait, il fermerait ses oreilles aussi, car ce qui l’angoisse le plus c’est d’entendre le surnom qu’on lui a donné : « Le maudit ».
Un an tout juste qu’il est rentré de Libye. Douze mois qu’il vit dans la honte et se cache pour pleurer. Il était parti pour l’Europe avec des rêves plein la tête. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu et, en février 2018, après un périple de dix mois sans avoir réussi à franchir la Méditerranée, il est rentré avec sa malédiction. Celle d’être revenu sans argent dans sa ville natale de Daloa, au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Raillé et moqué par une partie de sa famille et ses amis du quartier, il doit aussi supporter les regards des voisins, réconforter ses enfants qui rentrent en pleurant après avoir été traités de « fils de maudit ».
« Je suis devenu un étranger dans ma propre ville. C’est comme si je n’y avais jamais vécu », témoigne-t-il. Ce retour est « pire que les dangers de la route de la mort et de la Libye ». Rongé par la honte et l’exclusion, il envisage aujourd’hui de repartir pour « briser la malédiction ».
Pour expliquer son premier départ, Kalifa évoque un ami d’enfance : « Avant qu’il ne migre vers l’Espagne, en 2011, je le dépannais tout le temps, il n’avait rien. Cinq ans plus tard, fin 2016, il est rentré avec quatre belles voitures et a fait construire une grande maison pour sa mère. Moi, ma situation n’avait pas du tout évolué. »
Emprisonné et torturé en Libye
Dans la région de Daloa, connue pour sa production de cacao, Kalifa s’était d’abord essayé à la récolte de la petite fève brune. Découragé par les revenus irréguliers et la difficulté du travail, il a ouvert un modeste garage de réparation. Mais, très vite, son activité a suscité les convoitises, notamment des agents de l’Etat qui « à force de prélever des taxes fantaisistes, m’ont tout pris et m’ont fait réaliser que je ne pourrais pas m’en sortir ».
Au retour de son ami d’enfance devenu espagnol, Kalifa reçoit cinq sur cinq les signaux envoyés par ses proches, et notamment par sa femme : « Elle me disait :“Tu as vu ton ami, il est courageux, lui, il a migré et maintenant il aide les siens. Il est béni.” » Voyant ses activités professionnelles stagner et de nombreux amis partir, Kalifa, comme des milliers d’autres jeunes de la troisième ville de Côte d’Ivoire, se laisse convaincre par des passeurs et décide de prendre la route. Il informe ceux qui vont l’aider à financer son périple. A cette époque d’ailleurs, tous lui donnent de l’argent et leurs bénédictions, persuadés qu’il s’agit d’un investissement.
Mais de retour sur investissement, il n’y aura pas. Au contraire. Emprisonné et torturé en Libye à deux reprises, Kalifa est contraint de rappeler ses amis financiers afin qu’ils envoient de l’argent de sa libération. Las et fauché, il finit par accepter, sans prévenir ses proches, de rentrer en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une initiative conjointe de l’Union européenne et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
On les appelle les « retournés »
Selon l’OIM, depuis 2017, ils seraient près de 6 300 comme Kalifa à être rentrés en Côte d’Ivoire. On les appelle les « retournés ». Impossible en revanche d’avoir des chiffres officiels de migrants partis vers l’Afrique du Nord et l’Europe. L’OIM précise que son travail n’est pas de « contrôler les frontières » et le gouvernement ivoirien rappelle que la Côte d’Ivoire fait partie de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), « une zone de libre circulation ».
Dès son retour, Kalifa sent les sentiments d’échec, de honte et de culpabilité l’envahir : « Je suis resté deux semaines à Daloa enfermé chez moi, je n’osais pas recroiser les gens que je connaissais. Je parlais seul, ma femme avait peur. J’ai préféré fuir à Abidjan. » Parti dans la capitale économique du pays pour se fondre dans la masse, Kalifa se noie aussi dans les médicaments. « La journée, je songeais à mes proches qui me traitaient de “maudit”. La nuit, je repensais à ce qui s’était passé en Libye. J’avais besoin de prendre des cachets et de rester seul », précise-t-il.
Pour Gaia Quaranta, psychologue du bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, qui a eu en consultation des centaines de migrants rentrés volontairement, « le retour est plus stressant que le voyage lui-même. Beaucoup n’avaient pas prévu cette phase et se sentent dépossédés. Du coup, dans un premier temps, ils s’isolent ». Avant son départ vers l’Europe, Kalifa avait promis à ses amis qu’il leur enverrait une photo de lui devant un stade de foot. Une fois rentré de Libye, il a rapidement changé de numéro de téléphone et a soigneusement évité les réseaux sociaux pendant plus de trois mois.
Détresse psychologique
Pour ceux qui rentrent chez eux après avoir échoué à atteindre l’Europe, il n’est pas question d’évoquer ce qui s’est passé dans le désert et en Libye. Ni d’ailleurs de s’épancher sur les problèmes qu’ils rencontrent une fois rentrés : troubles du sommeil, anxiété aiguë et dépression. Selon l’OIM, ils sont pourtant plus de 1 000 (sur les 6 300 retournés volontaires) à avoir reçu une assistance psychologique depuis 2017.
« C’est le phénomène de la double absence du retourné. Il est absent quand il prend la route, ne donne pas de nouvelles parfois pendant des mois puis, à son retour, il est tout autant absent, noyé dans ses traumatismes et ses regrets », explique Gaia Quaranta. Pour la psychologue, le mutisme qu’ils s’imposent est aussi une manière de protéger les proches, de ne pas peser davantage sur la famille alors même que « le poids de la honte est lourd à supporter ».
La détresse psychologique de ceux qui rentrent sans rien est d’autant plus dévastatrice qu’elle confirme, pour l’entourage, la malédiction dont ils sont atteints. « Pour les familles, il y a quelque chose qui relève du sacré dans la migration. Donc, quand le proche rentre, son échec et sa nouvelle personnalité, plus taiseuse, sont perçus comme la preuve de sa damnation. Il est vu comme une personne qui ne réussira jamais », explique Rodrigue Koné, sociologue et chercheur au African Social Security Network, qui a travaillé sur la question des retournés en Côte d’Ivoire.
Si les familles vouent aux gémonies le proche rentré sans le sou, c’est qu’elles s’estiment partie prenante du projet migratoire. Aïcha, la femme de Kalifa, l’explique sans détour : « Il est parti avec l’argent du foyer, me laissant sans ressources et sans nouvelles. Puis, quand il était sur la route, je priais pour lui et je lui ai envoyé mes bénédictions. On a fait ça ensemble. » La démarche est collective, la réussite aurait dû l’être, mais la responsabilité de l’échec, elle, est individuelle.
« Pression communautaire »
On considère que le retourné a failli à ses obligations, à son statut, ce qui justifie son exclusion. « On va éviter de l’inviter aux réunions de famille. De même, lorsqu’il y aura un problème familial, on va donner plus d’importance à la parole de son petit frère. Dans les grins [groupe informel qui rassemble souvent des personnes d’une même génération, très populaire au Mali et en Côte d’Ivoire], sa parole comptera moins. C’est une mise à la marge sournoise, une sorte de mort sociale », analyse le sociologue Rodrigue Koné.
C’est précisément pour éviter cette marginalisation intra-familiale que Stéphane Gbéli, le maire de Daloa, a récemment décidé de lancer une campagne de sensibilisation à ce phénomène, à destination des parents dans les quartiers. « Il existe certes un effet de mode, de mimétisme entre les jeunes, qui pousse au départ. Mais la pression communautaire, notamment de la part des parents, tant en amont qu’en aval du projet migratoire, est très forte », déclare l’édile de la ville, avant d’ajouter : « Aujourd’hui, c’est ancré dans l’esprit des familles : la réussite est à chercher du côté de l’Europe. »
Grâce à son activité de garagiste mécanicien, Kalifa parvient aujourd’hui, bon an mal an, à subvenir aux besoins de sa famille. Mais il a récemment appris que la mairie envisageait, dans le cadre d’un réaménagement de quartier, de le « déguerpir avec une faible compensation », l’obligeant à recommencer à zéro. Pour lui, c’en est trop. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, il affirme : « Je connais les risques sur la route et je ne souhaite à personne de connaître la Libye. Mais si je dois encore tout perdre ici, je vais repartir et je ne reviendrai pas. Soit j’arrive en Europe, soit je finis dans la mer.C’est mieux d’aller se tuer dans l’eau que d’avoir honte ici. »
SENEGAL OBTIENT 2564,79 MILLIARDS SUR UN OBJECTIF DE 2561,60 MILLIARDS
Le Sénégal a dépassé l’objectif qu’il s’était fixé en 2019 pour le recouvrement des recettes budgétaires.
Le Sénégal a dépassé l’objectif qu’il s’était fixé en 2019 pour le recouvrement des recettes budgétaires. Hier en marge de l’inauguration de la nouvelle perception de Mbour, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a révélé qu’il y a eu une plus-value de plus de 3 milliards Fcfa lors de l’exercice écoulé.
Quand les résultats dépassent l’objectif qu’on s’est fixé, il y a de quoi féliciter ses agents. C’est pourquoi le ministre des Finances et du Budget a tiré hier le chapeau aux agents du Trésor, pour leur prouesse d’avoir recouvré plus que l’objectif qui leur avait été fixé durant l’année 2019. Hier, lors de l’inauguration des nouveaux locaux de la perception de Mbour, le ministre des Finances et du Budget a tressé une couronne de lauriers aux agents du Trésor. «La mise en place d’un dispositif pertinent de recouvrement des recettes nous a valu en cumul, à fin décembre, des niveaux de réalisation de l’ordre de 2564,79 milliards, soit une plus-value de plus de 3,19 milliards sur un objectif de 2561,60 milliards», s’est félicité Abdoulaye Daouda Diallo.
N’empêche, il exhorte les agents à redoubler d’efforts pour rééditer cet exploit durant l’année 2020. «Il s’agit là de très bons résultats à consolider durant l’année 2020, avec des agents encore plus motivés et travaillant en parfaite intelligence avec les autres services déconcentrés de l’Etat, pour le bonheur de nos populations. Dans ce cadre, je vous invite à renforcer votre coopération avec les collectivités territoriales qui sont des entités incontournables dans le processus d’émergence de notre pays», soutient-il.
Pour Daouda Diallo, les collectivités territoriales sont une pierre angulaire dans la territorialisation des politiques publiques où doivent être assemblées les différentes compétences de l’Etat, des collectivités territoriales, des partenaires au développement, pour constituer un projet territorial de service public, sous la coordination des chefs de circonscription administrative.
Ainsi, le ministre demande le renforcement et l’appui aux collectivités territoriales dans la mobilisation de leurs ressources financières, l’exécution de leurs opérations de dépenses et la réalisation des objectifs de développement spécifiques à leurs terroirs.
Pour sa part, le Directeur général de la Comptabilité Publique et du Trésor a indiqué que de bonnes performances ont été réalisées avec les collectivités locales dans le cadre de la mobilisation des ressources. Ce, grâce à un taux moyen de recouvrement de la contribution économique locale autour de 90% des montants pris en charge. «S’agissant de l’exécution des dépenses à Mbour, les niveaux ressortent au 31 décembre 2019 respectivement pour les collectivités territoriales à 6 milliards de FCFA et à 2 milliards pour les services déconcentrés de l’Etat», renseigne Cheikh Diop.
UNE COMPTABILITE MAL GEREE
La Cour des comptes a contrôlé la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère de l’Industrie et des Mines (MIM) au titre des gestions 2011 à 2015.
La Cour des comptes a contrôlé la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère de l’Industrie et des Mines (MIM) au titre des gestions 2011 à 2015. La DAGE a pour mission la gestion du personnel, des crédits et du matériel du Ministère. Cependant, des dysfonctionnements notables ont été constatés dans l’organisation administrative de la DAGE du MIM
D’abord, la juridiction des comptes a attiré l’attention sur le fait que l’organisation de la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ne repose sur aucun texte juridiquement. Et pour la juridiction, il est donc urgent d’adopter un texte qui organise juridiquement la DAGE du MIM. Autre fait contenu dans le rapport et qui a retenu notre attention, c’est le recrutement de chauffeurs sans rapport avec les besoins du service.
« La DAGE compte dix-huit agents, cinq agents non fonctionnaires et dix contractuels à durée indéterminée. Il dispose de 9 chauffeurs recrutés sur les ressources du Fonds de Développement Géologique et Minier (FDGM), soit 50% du personnel.
Concernant cet effectif, le directeur indique que ces chauffeurs étaient utilisés par d’autres agents et services du ministère. Les ressources du FDGM doivent davantage servir son objet au lieu d’être utilisées dans le recrutement de chauffeurs contractuels », a laissé entendre les services de la Cour des comptes. En ce qui concerne la gestion budgétaire, elle est marquée par un manque de traçabilité des opérations budgétaires et des anomalies dans la prise des actes de nomination des administrateurs de crédits.
Aussi, une absence de traçabilité des opérations budgétaires. Ainsi ; le rapport souligne que «les documents budgétaires pouvant renseigner sur les dotations de crédits au titre de la période sous revue n’ont pas été communiqués à la Cour, à l’exception de ceux relatifs aux années 2014 et 2015. Les documents concernant les exercices 2011 à 2013 restent introuvables, en violation de la réglementation en vigueur qui exige la conservation des archives administratives pour une période d’au moins dix ans », a regretté la juridiction des Comptes.
Et cette indisponibilité des documents est remarquée aussi bien au niveau de la DAGE qu’au sein des services régionaux des mines de Kédougou et de Matam». Une situation qui s’explique en grande partie, selon la cour, par les différents réaménagements du département des mines pour former d’autres ministères sans que la conservation des documents administratifs, comptables et financiers des gestions antérieures ne soit prise en compte.
En outre, la Cour des comptes a aussi relevé des observations concernant la tenue de la comptabilité des matières. Entre autres faits cités, l’absence de carnets de bord pour les véhicules administratifs. Ce qui fait que la dotation en carburant ne peut être justifiée puisque la dotation s’effectue en fonction des demandes formulées.
Egalement, il est établi que les dotations de carburant sont au-delà de la limite réglementaire et que certaines dotations dépassent la limite maximale de 350 litres par mois pour les véhicules de fonction. En définitive, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés en ce qui concerne l’organisation et la passation des marchés publics. Il s’agit entre autres : de rapports trimestriels et annuels non commentés ; un cumul incompatible des fonctions de membres de commission et de personnes responsables des marchés ; un manque de rationalité dans la gestion de la commande publique contraire au Code des marchés ; des marchés passés en violation du Code des marchés public…
JOJ DAKAR 2022 , L’EVENEMENT CALE DU 22 OCTOBRE AU 9 NOVEMBRE
Après le lancement officiellement le weekend dernier du compte à rebours des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2022, le Cnoss et ses partenaires sont déjà à pied d'œuvre.
Les jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) se tiendront du 22 octobre au 9 novembre 2022 à Dakar. Le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (Cnoss) qui organisait hier une rencontre d'information, en présence du ministre des Sports Matar Ba, a confirmé la nouvelle. Mamadou Diagna Ndiaye et ses collaborateurs en ont profité pour faire le point sur l'état d'avancement des travaux.
Après le lancement officiellement le weekend dernier du compte à rebours des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2022, le Cnoss et ses partenaires sont déjà à pied d'œuvre. Hier, une réunion d'information a été organisée dans le but de partager les informations sur les chantiers. Officiellement, les JOJ sont prévus du 22 octobre au 9 novembre (2022). «Nous avons pris toutes les dispositions par rapport aux dates. Cela ne va pas perturber l'année scolaire. Et cela coïncidera avec la Coupe du monde. Nous avons choisi octobre et novembre pour gagner du temps. Il était plus prudent de sortir de l'hivernage et d’offrir un peu de fraîcheur à nos hôtes. Ce choix a été bien réfléchi. Nous prions juste que derrière, l'équipe du Sénégal puisse être au Qatar pour le mondial», a fait savoir le ministre des Sports Matar Bâ. Au total, 4676 athlètes seront à Dakar pour un total de 35 disciplines.
Les compétitions se dérouleront entre trois villes à savoir Dakar, Diamniadio et Saly. La station balnéaire a été choisie pour abriter tout ce qui est sport nautique. Un choix qui inquiète les dirigeants du surf, à cause de l'absence de vagues à cet endroit. Interpellé sur cette question, Mamadou Diagna Ndiaye a tenu à rassurer l'assistance. «Nous sommes en contact permanent avec la Fédération Sénégalaise de Surf. Sans vagues, on ne peut pas avoir de compétition. Si Saly ne répond pas aux normes, nous allons voir le site de Cayar. C'est toujours important de le souligner et nous allons y penser », a fait savoir le président du Cnoss. Face à l’immensité de la tâche, le ministre des Sports a invité les Sénégalais se donner la main pour la réussite de l’évènement. «Nous savons que relever le défi est extrêmement difficile, mais nous devons redoubler d’efforts. Il faudra être efficace dans l’anticipation.Nous sommes appelés à organiser, mais aussi à bien participer», a précisé Matar Bâ.
UNE PREPARATION DES ATHLETES A L’EXTERIEUR ?
Face au manque d’infrastructures pour une anticipation de la préparation, les autorités penseraient déjà à un plan B. A défaut d’avoir les conditions au Sénégal, les athlètes retenus pourraient affûter leurs armes à l’extérieur. «Beaucoup de pays se sont déclarés pour recevoir les délégations sénégalaises pour la phase préparation. Tout ce qui pourrait se faire au Sénégal, nous le ferons ici. Le Cnoss et le ministère travaillent en parfaite cohésion», a indiqué Matar Bâ. Le patron du sport sénégalais a rappelé aux différents acteurs l’important rôle qu’ils auront à jouer pour répondre aux attentes. «L’État ne va pas faire le travail à la place des Fédérations. Les initiatives partent de vous, sous la conduite du Cnoss. Nous allons essayer d’avoir un budget pour toutes les disciplines. C’est dans la paix et dans la synergie que nous arriverons à relever les défis. Les difficultés ne manqueront pas, mais il faudra les transcender. Plus on avance, plus on sera plus prêt pour recevoir nos hôtes», a ajouté le ministre des Sports.
S’agissant des infrastructures, les travaux devraient démarrer sous peu. Le 20 février prochain, le chef de l’Etat procèdera à la pose de la première pierre du stade olympique de Diamniadio. Ce sera un stade moderne, avec une piste d’athlétisme et un terrain d’entraînement. Plusieurs disciplines seront également pratiquées au niveau de cette infrastructure. A propos des réceptifs, les choses avancent déjà. «Nous sommes sur le terrain pour ce qui concerne les réceptifs et les sites d’hébergement», a indiqué le président du Cnoss.
LE JARAAF A L’EPREUVE DU LEADER TEUNGUETH
Leader avec 19 points, l’équipe de Teungueth FC joue ce soir le Jaraaf (7ème, 10 pts). Jusque-là invaincu (6 victoires, 1 match nul), le club de Rufisque retrouve le vice-champion du Sénégal pour garder sa dynamique.
Leader avec 19 points, l’équipe de Teungueth FC joue ce soir le Jaraaf (7ème, 10 pts). Jusque-là invaincu (6 victoires, 1 match nul), le club de Rufisque retrouve le vice-champion du Sénégal pour garder sa dynamique. Mais en face, le club de la Médina ne lui facilitera pas la tâche. Les hommes de Malick Daf qui sortent d’une victoire (2-0 contre Dakar Sacré-Cœur) auront à cœur de confirmer.
AS PIKINE DEFIE LE CASA
Au stade Alassane Djigo, l’AS Pikine (3ème, 12 pts) reçoit le Casa Sport. Difficile vainqueur du promu Cneps de Thiès (1-0) lors de la précédente journée, le club de la banlieue compte sur son public pour venir à bout de son hôte.
Dans l’autre match prévu ce samedi, Niary Tally sera à Caroline Faye pour y défier le Stade de Mbour (10ème, 8 pts). Avec seulement deux victoires depuis l’ouverture du championnat, les «Stadistes» comptent sur cette rencontre pour remonter au classement. Dans les autres rencontres, le Cneps Excellence (12ème, 6pts) accueille l’AS Douanes, (2ème, 13 pts). En difficulté depuis plusieurs semaines, le promu tentera de barrer la route au «Gabelous» au stade Lat Dior.
G. FOOT POUR SE RELANCER FACE A L’US GOREE A
Deni Birame Ndao, Génération Foot (9ÈME, 8pts) jouera l’US Gorée. Galvanisée par sa première victoire en championnat obtenue le week-end passé devant Niary Tally (3-0), l’équipe d’Augustin Senghor tentera de surfer sur cette vague victorieuse. Au stade Caroline Faye, Dakar Sacré-Cœur fera face à Mbour PC.
Accrochés lors du derby de Mbour, les «Pélicans» vont devoir sortir le grand jeu face aux « Académiciens » de Dakar qui peinent dans les déplacements. Dans l’autre rencontre, l’Asac Ndiambour (11ème, 7 pts) va en découdre avec Diambars de Saly, (4ème,11 pts).