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29 juillet 2025
Par Fadel DIA
LA PAIX AVEC UN GOURDIN DANS LA MAIN, C’EST LA GUERRE !
Tous ceux qui voudraient illustrer par un exemple le principe selon lequel on ne peut être juge et partie ont désormais à leur portée le plan Trump-Netanyahu, baptisé frauduleusement plan de paix
Tous ceux qui voudraient illustrer par un exemple le principe selon lequel on ne peut être juge et partie ont désormais à leur portée le plan Trump-Netanyahu, baptisé frauduleusement plan de paix par leurs auteurs et qui vient d’être présenté à l’opinion mondiale par un président américain toujours bouffi de suffisance.
C’est- sans doute la première fois au monde qu’un plan, qui a l’ambition d’établir une paix durable entre deux entités politiques, est conçu, élaboré, deux années durant, à l’insu et en l’absence de l’un des protagonistes. Ce que Donald Trump appelle pompeusement le deal du siècle se réduit en fait à dire au gouvernement Netanyahu : « Dites-moi ce que VOUS vous voulez, et je l’imposerai à votre adversaire parce ce que j’ai la force avec moi ! » On ne peut pas trop demander au président américain en matière de connaissances historiques, mais Benyamin Netanyahu, qui a plus de culture, aurait dû se souvenir de ce mot d’un orfèvre en la matière, le Mahatma Gandhi, selon lequel « il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »…
En attendant, au vu de son contenu et de la date choisie pour sa publication, ce plan, dont on dit qu’il va tuer tout espoir de paix au Proche Orient, comble de joie les trois personnes réunies autour de son berceau. C’est un couronnement pour Jared Kushner, son maître d’œuvre, beau-fils et haut conseiller de Trump, son pense-bête disent certains, plus connu pour ses transactions immobilières douteuses que pour ses talents de diplomate international. Il n’est pas seulement ce qu’on appelle aux Etats-Unis un juif orthodoxe (il n’a épousé la fille de Trump qu’après sa conversion au judaïsme), il est un militant engagé de la cause d’Israël et ses fonctions de médiateur le placent d’ailleurs en situation de conflit d’intérêts puisque la fondation de sa famille apporte un soutien financier conséquent à l’armée israélienne et aux colons les plus opposés au processus de paix .Il est considéré par ses interlocuteurs palestiniens comme le premier envoyé d’un gouvernement américain « à afficher un biais pro-israélien aussi flagrant » .
Ce plan et sa diffusion constituent une délivrance pour Netanyahu, empêtré dans des affaires de corruption, inculpé par la justice de son pays et incapable de former un gouvernement majoritaire. En coupant l’herbe sous les pieds des extrémistes israéliens, Trump lui offre l’occasion d’ouvrir sa campagne électorale en se vantant d’avoir obtenu la satisfaction de leurs principales revendications ! Ce plan représente, enfin, un argument politique pour Trump lui-même qui répond ainsi aux vœux de son électorat évangéliste et espère par la même occasion détourner son procès en révocation de l’attention de ses concitoyens, surtout au moment où les révélations de son ancien conseiller John Bolton sèment le trouble au sein même de ses alliés.
Face à ce triumvirat de comploteurs qui bafouent les lois internationales et devant les réactions qu’ils suscitent, qu’est-ce qui nous paraît le plus choquant ? Est-ce d’abord leur indécence à publier ce plan quelques jours seulement après la commémoration en grande pompe du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz qui était, si je ne m’abuse, le symbole de l’injustice appliquée à un peuple ? Comment peut-on passer aussi facilement de l’exaltation du droit de chaque être humain à l’égalité, à la liberté et au respect, à l’affirmation que la force passe avant le droit et au mépris de tout un peuple auquel on refuse celui, élémentaire ,de vivre sur ses terres et d’y exercer son autorité ?
Devons-nous être plutôt choqués par l’indifférence des instituteurs des droits de l’Homme et des lois internationales car, enfin, sur la Palestine et sur Israël, l’Organisation des Nations -Unies s’est souvent prononcée, elle a proclamé des principes intangibles, elle a fixé des limites, elle a affirmé des droits ! Il y a eu tout de même des conférences, des accords, il y a eu Madrid, Oslo, Washington, Camp David…Il y a des prérequis, il y a eu des acquis qui ont fait avancer le dossier, qui ont reçu l’assentiment de la communauté internationale.
Tout ce consensus a été balayé par Trump d’un coup de menton et les nations occidentales, garantes de ces avancées, se contentent de formules laconiques. Pourtant quand le sort de leurs populations est en jeu, elles savent prendre des risques, elles osent déplaire à l’allié américain, comme ce fut le cas il y a quelques jours sur le 5G chinois ! Mais peut-être qu’en fin de compte, le plus choquant, le plus scandaleux, c’est- tout simplement la complicité des nations arabes qui sont directement concernées par le sort de la Palestine et dont certaines ont commis un acte de forfaiture en assistant au show Trump- Netanyahu !
Comment la plus puissante d’entre elles, l’Arabie Saoudite, pourrait-elle encore continuer à se présenter comme la gardienne des Lieux Saints de l’islam quand elle est prête à accepter que l’un des plus sacrés d’entre eux soit désormais propriété israélienne et probablement menacé de disparition ?
L’ANSTS POSE LE DEBAT A DIAMNIADIO
« La problématique et l’état de soins en cardiologie » ont été abordés par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), qui était en panel hier, vendredi 31 janvier 2020, au centre de recherche de Diamniadio.
« La problématique et l’état de soins en cardiologie » ont été abordés par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), qui était en panel hier, vendredi 31 janvier 2020, au centre de recherche de Diamniadio.
Les conférenciers ont ainsi montré les différents niveaux pour relever les défis de la cardiologie au Sénégal. Le professeur chef de service en cardiologie de l’hôpital Aristide le Dantec, Serigne Abdou Ba, dira ainsi : « Le Sénégal, comme beaucoup d’autre pays, est confronté à des maladies cardiovasculaire …La plupart de nos malades doivent être opérés, par contre ils n’ont pas les moyens et cela pose un problème de prise en charge. Il y a aussi l’hypertension artérielle qui constitue un fléau, parce que 29,8% de la population adulte est hyper-tendue. Cela entraine des accidents vasculaires cérébraux, et ça se complique avec l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale avec au bout la dialyse », a fait savoir le paneliste.
Et de poursuivre : « la tendance, c’est la prévention. Parce que plus on vieillit, plus on est confronté à ces maladies.et le socle de cette prise en charge reste la prévention, lutter contre le diabète, baiser la tension artérielle, baisser la consommation du sucre, du sel et du gras et lutter contre le stress». Dans la même perspective, le professeur Mohamed Ndiaye de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Ucad dira : « on s’est concentré dans les moyens de traitement de l’opération, cette offre a évolué dans les années 80 et dans les années 90 pour établir un programme de chirurgie cardiaque. Pour le moment, il y a un centre de cardiologie de haut niveau où il y a la possibilité d’opérer au Sénégal ».
Dans le même sillage, Pr Ndiaye indexera les soins coûteux : « ces actes coûteux sont dus à des matériels coûteux au niveau international ». Les panelistes ont par ailleurs révélé le manque de cardiologues au Sénégal. Ils ont aussi discuté de plusieurs défis, défis d’accès aux soins entre autres, comme sur les défis qui obstruent le domaine de la cardiologie. Les scientifiques ont aussi rassuré sur la question du coronavirus : « nous allons continuer de travailler dans ce cas pour apporter des recherches solides ».
ABLAYE MALE (STAGAIRE)
CES GRANDS CHANTIERS DU TRANSPORT AERIEN AFRICAIN !
Le secrétaire général de l’Association aérienne africaine (Afraa), Abderahmane Berthé, a relevé pour le déplorer les problèmes de connectivité qui freinent l’essor des transports aériens africains.
Le secrétaire général de l’Association aérienne africaine (Afraa), Abderahmane Berthé, a relevé pour le déplorer les problèmes de connectivité qui freinent l’essor des transports aériens africains. Il s’exprimait hier, vendredi, au terme d’une visite de travail avec la Commission africaine de l'aviation civile (Cafac) et Air Sénégal. Une rencontre au cours de laquelle il a annoncé que la compagnie Air Sénégal est membre de l’Association depuis novembre dernier.
Le monde n’a jamais autant voyagé, d’après le dernier rapport de Jumia Travel dans lequel il est indiqué que la dynamique de plus en plus forte chaque année s’exporte en Afrique. Rien que pour 2018, conforte l’étude «le continent a accueilli sur son sol 67 millions de visiteurs, soit une hausse de 7% par rapport à 2017, faisant ainsi du continent la deuxième région du monde la plus visitée». En dépit de tout cela, le transport aérien africain peine à tirer son épingle du jeu, eu égard aux nombreuses restrictions que sont «les coûts élevés d’opération, (cherté du carburant, taxes élevés), les redevances portuaires, le difficile accès aux financements d’acquisition des avions, les forts taux d’intérêts, l’accès au marché, le manque de solidarité des compagnies, la non libéralisation du transport aérien…», a listé Abderahmane Berthé, secrétaire général de l’Association Aérienne Africaine (Afraa). Il s’est ainsi exprimé hier, vendredi 31 janvier, à Dakar, en marge d’une visite avec la Commission africaine de l'aviation civile (Cafac) et Air Sénégal.
L’AFRIQUE REPRESENTE - 3% DU TRANSPORT AERIEN GLOBAL
Tout d’abord, il a relevé pour le déplorer, le manque criant de connectivité qui fait perdre énormément d’argent aux compagnies africaines. Tout ceci faute de solidarité entre les compagnies qui, sur les mêmes lignes, desservent avec moins d’une soixantaine de passagers pour un avion de 200 passagers, voire plus. Et pendant ce temps, on peine à trouver un autre vol pour poursuivre son trajet. Donc, énormément de temps perdu et d’argent. Ou alors, faire un grand tour des pays. Pour ce qui des coûts élevés d’opération, notamment le carburant qu’il considère très cher. Il fera noter que la part du carburant est de 25% dans l’exploitation d’une compagnie. Or, celle-ci peut aller jusqu’à 35% des charges, due à la cherté du carburant. Et ceci ne concourt pas à la rentabilité des compagnies. A ces travers s’ajoutent les redevances portuaires qui pèsent lourd sur les charges des compagnies.
S’agissant de l’accès aux financements, il dira: «Les compagnies aériennes africaines peinent à trouver des financements conséquents pour développer les compagnies. Les financiers du marché des transports aériens sont frileux lorsqu’il s’agit d’octroyer des financements. Parce qu’ils le considèrent trop risqué, au motif que les mesures idoines ne sont pas souvent prises pour amoindrir les risques. Et lorsque les financements sont octroyés, les taux sont très chers». Il poursuivra: «Les financements acquis sont remboursables à des taux très élevés, qui ne militent pas à la rentabilité de la compagnie». Pour ce qui est des taxes, il soutiendra que celles-ci pèsent également lourd pour nos petites compagnies à la quête d’un marché non encore libéralisé. En clair: «Les accords bilatéraux empêchent les petites compagnies de s’ouvrir à d’autres marchés». Tout ceci fait que le transport aérien africain ne représente que 3% du transport global.
LES COMPAGNIES ETRANGERES ASSURENT 80% DU TRAFIC AERIEN AFRICAIN
Malgré le dynamisme de ces trois dernières années, relatif aux questions de sécurité et de sureté de plus en plus assurées dans le trafic aérien africain et la hausse de visiteurs, nos compagnies n’arrivent toujours pas à se tirer d’affaires. Etayant son propos, il dira: «80% du trafic aérien est assuré par les compagnies étrangères». Pour renverser cette tendance, il a informé que l’Union africaine (Ua) va bientôt lancer un projet de marché unique pour lever les restrictions et améliorer la connectivité.
L'ECLAIRAGE D'ABABACAR FALL
Interpellé sur l’impact de cette décision, notamment sur la tenue des prochaines élections municipales et départementales par exemple, Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec apporte des précisions.
Alors que les opérations de révision ordinaire des listes électorales devaient démarrer aujourd’hui, samedi 1er février, sur l’étendue du territoire national, lez représentants de l’administration au sein du dialogue politique, évoquant le projet d’audit du fichier, ont indiqué que ces dites opérations ne pourront pas se tenir, selon le calendrier initial. Interpellé sur l’impact de cette décision, notamment sur la tenue des prochaines élections municipales et départementales par exemple, Ababacar Fall, Secrétaire général du Gradec apporte des précisions.
«Conformément à la loi électorale en son article R.28, la révision ordinaire des listes électorales a lieu chaque année du 1er février au 31 juillet inclus sous réserve des révisions exceptionnelles prévues par l’article L.39. Sous ce rapport, la CENA en tant qu’organe de contrôle et de supervision des opérations électorales et référendaires a bien eu raison d’attirer l’attention des membres de la commission politique du dialogue national sur les dispositions du code électoral, ce qui relève de ses prérogatives. Le seul argument qui me paraît leur être opposable, c’est que nous sommes dans une situation tout à fait particulière caractérisée par un dialogue entre les acteurs politiques, dialogue au cours duquel s’est déjà dégagé un consensus sur le report des élections locales, l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral. Or, l'opération d’audit du fichier du fait de son caractère technique et de ses implications avec les autres éléments du processus ne peut pas se faire de façon concomitante avec la révision des listes électorales en raison des mouvements que doit subir le fichier.
De ce point de vue, l’administration a raison. Nous pouvons à ce titre rappeler une jurisprudence qui s’est posée en 2010 à la veille de l'élection Présidentielle de 2012 pendant que l’audit était en train de se faire. Comme le rappelait le rapport général du Comité de veille en ces termes : « la décision de procéder à une révision exceptionnelle des listes électorales par décret No 2010- 1521 du 16 novembre 2010 pendant que l'audit était en cours, allait constituer le premier élément de rupture du consensus qui avait prévalu lors de l’élaboration des termes de références de l’audit.
Ainsi toute l’opposition (l’actuelle majorité) dénonça cette décision au point de suspendre sa participation aux travaux du comité technique de l’audit du fichier électoral. Elle exigea également du gouvernement de surseoir à la révision exceptionnelle des listes jusqu’à la restitution des travaux de l’audit, conformément aux termes de références car ces deux activités ne pouvaient pas se dérouler concomitamment».
Finalement, il a fallu la médiation des partenaires au développement, en particulier l’Ambassadeur Gilles Hervio de l’Union Européenne pour que la situation soit sauvée et des réaménagements décidées de manière consensuelle entre le ministre de l’Intérieur d’alors Ousmane Ngom et les acteurs politiques. Le démarrage de la révision des listes électorales fut reporté au 3 janvier 2011 après l’audit.
De mon point de vue, la question est simple : puisque les acteurs ont décidé de reporter les Locales pour se donner le temps d’auditer le fichier, ils doivent sur cette question précise acter un consensus pour la suspension de la révision ordinaire et demander au gouvernement de prendre un décret instituant une révision exceptionnelle après la réalisation de l’audit qui est envisagée pour ainsi éviter la violation délibérée des dispositions de l’article R.28. Il suffira seulement de le préciser dans les termes de références de l’audit qui est prévu ».
REPORT DE LA REVISION ORDINAIRE ET DATE DES LOCALES
«Cette décision de report de la révision ordinaire ne peut en aucun cas avoir un impact sur la date des élections locales qui sont prévues avant le 31 mars 2021. Pour ce qui est du report de la période de révision, il faut signaler que nous n’en sommes pas au premier cas lorsqu’il s’est agi de régler une situation imprévue mais à chaque fois, la loi a permis de corriger en instituant une révision exceptionnelle».
«ÑOO LANK» MAINTIENT LA PRESSION
«Macky Sall dictateur », « Courant bi dafa cher », « Ñoo lank, noo ban », « Libérez Guy Marius Sagna », « Procureur corrompu », « Macky Sall voleur »…Ce sont les slogans que les manifestants ont scandé durant toute la marche pour exprimer leur grogne
Le collectif « Ñoo Lank » ne baisse pas les bras. Hier, vendredi 31 janvier, ses membres sont redescendus dans la rue pour protester contre la hausse du coût de l’électricité et réclamer la libération de l’activiste Guy Marius Sagna emprisonné depuis deux mois. De la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar jusqu’au rond-point de la Médina, c’est une foule immense composée d’étudiants, d’hommes politiques et de simples citoyens qui a tiré à boulets rouges sur le Président Macky Sall et son gouvernement.
«Macky Sall dictateur », « Courant bi dafa cher », « Ñoo lank, noo ban », « Libérez Guy Marius Sagna », « Procureur corrompu », « Macky Sall voleur »…Ce sont les slogans que les manifestants ont scandé durant toute la marche pour exprimer leur grogne. Ils réclament la libération de l’activiste Guy Marius Sagna et dénoncent la hausse du prix de l’électricité. Le Collectif « Ñoo Lank » s’était donné rendez-vous hier, vendredi 31 janvier, à la porte de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour une marche pacifique jusqu’au rondpoint de la Médina. Et cette fois ci, les étudiants sont sortis en masse. Autorisée par le préfet, la marche qui a accueilli une foule immense, s’est déroulée sous une haute surveillance policière. Vêtus pour la plupart de couleur rouge, les manifestants n’ont pas été tendres avec le Président Macky Sall et son gouvernement.
Etudiants, hommes politiques, simples citoyens ainsi que des retraités, ont rivalisé d’imagination pour se distinguer dans la foule. Dans le cortège, des pancartes et des banderoles où on pourrait lire « on nous vole », « on nous ment », « on nous emprisonne », « ruptures de médicaments, Ipres souffrance des retraités » sont brandies. La foule a ainsi entonné bien de chants qui traitent le Président Macky Sall et quelques-uns de ses partisans comme Cheikh Oumar Hann, Mame Mbaye Niang, Aliou Sall de « voleurs ».
Les manifestants faisaient ainsi retentir « nous disons non au dictateur Macky Sall, il est temps de nous respecter », « ces milliards volés pourraient servir à la subvention de l’électricité ». Pour montrer la « déception » qu’il éprouve du Président Macky Sall, le Collectif « Ñoo Lank » remettait à chaque instant dans les hauts parleurs un son où on pourrait entendre des propos de Macky Sall quelques années plus tôt avant de devenir président de la République. « Le Sénégal est une grande démocratie (…). Il est même fréquent que la Police encadre la marche et que les sapeurs soient derrière pour les marcheurs fatigués pour qu’ils bénéficient d’une assistance », disait-il. Ce que les manifestants ont appelé « Var ».
En effet, la grogne des manifestants a été exacerbée par la flambée du prix des denrées de première nécessité qu’ils ont également dénoncée. Au cours de la marche, le Collectif « Ñoo Lank » a rendu un vibrant hommage aux étudiants tués au sein de l’université. A cet effet, il a chanté un hymne intitulé « étudiant, combattant de la liberté » à leur égard avant de réclamer justice. Le Collectif « Ñoo lank » entend poursuivre son plan d’actions pour défier le Président Macky Sall et mettre un terme à sa « dictature ».
Le G7 tient ses parcelles
Les secrétaires généraux du G7 ont affiché une large banane à la sortie de la rencontre de monitoring avec le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana. La rencontre s’inscrit dans le cadre des sessions d’échanges sectorielles du monitoring des accords. Ainsi, la seconde rencontre avec Abdou Karim Fofana sous la présidence de Cheikh Kanté, ministre en charge du suivi du PSE et coordonnateur désigné du monitoring du protocole, a été un moment de concrétisation de points d’accord et d’annonces de bonnes perspectives. En effet, le ministre de l’Urbanisme a remis des actes d’attribution de parcelles aux différents syndicats. Ce qui a été une satisfaction et un soulagement pour les enseignants. Pour ce qui est des ZAC, Abdou Karim Fofana a fait le point sur la situation des disponibilités. A ce propos, il a été retenu d’aller vers des substitutions de terrains pour tous les sites qui présentent des blocages liés à la libération des emprises. Des cas qui ont été notés au niveau de Tivaouane, Ziguinchor, Lac Rose, Kaolack etc. Le ministre de l’Urbanisme rassure que la mise à disposition de parcelles non viabilisées issue du protocole de 2011 fera l’objet d’une application diligente au nom de la continuité de l’Etat.
Le G7 tient ses parcelles (bis)
Restons avec la rencontre entre le ministre de l’Urbanisme et les syndicalistes du G7 pour dire que ces derniers ont visité une maison témoin au niveau de la zone Sindia (Diobass) pour s’imprégner du projet 100.000 logements. Le gouvernement a mis cette option sur la table des syndicats dans le cadre du programme d’acquisition de logements au profit des enseignants. Les deux parties ont décidé également de la mise en place d’une commission paritaire sous la supervision du cabinet du ministre en charge du suivi du PSE qui se réunira tous les quinze jours. Aussi, elles ont salué les échanges fructueux et les perspectives annoncées. Souarou Sène, au nom du G7, a noté avec satisfaction les avancées par rapport aux points relatifs aux logements des enseignants. C’est une bonne nouvelle qu’ils vont porter à la base, selon M. Sène. Le ministre Abdou Karim Fofana, quant à lui, a salué la disponibilité des syndicats et la volonté affirmée de discuter pour aller dans le sens d’un climat social apaisé. Pour sa part, Cheikh Kanté a souhaité la poursuite des rencontres autour de la commission paritaire pour une satisfaction de tous les points d’accord du protocole d’avril 2018. Il a annoncé des rencontres sectorielles avec les autres départements ministériels.
La Cour des comptes relève plusieurs dysfonctionnements
Ses rapports étaient attendus depuis trois ans. La Cour des comptes tente de se rattraper en rendant publics trois rapports pour les exercices 2015, 2016 et 2017. Le premier président de la Cour a remis officiellement hier les trois rapports au Président Macky Sall. Selon la présidence de la République, plusieurs dysfonctionnements sont notés dans la gestion de certaines entités publiques. A ce propos, le chef de l’Etat a invité les acteurs concernés par ces rapports à mettre sans délai un terme à ces manquements. Par ailleurs, il a saisi l’occasion pour réaffirmer son attachement aux principes de bonne gouvernance.
150 tonnes de riz impropre à la consommation saisies à Dakar
Les limiers du Commissariat de Rebeuss ont mis hors d’état de nuire une bande de six individus qui s’activent dans la vente de riz impropre à la consommation. En effet, exploitant une information faisant état d’un vaste réseau de reconditionnement et d’écoulement de riz impropre à la consommation à la Rue Tolbiac sise à Dakar, les éléments du commissariat de Rebeuss ont interpellé, dans la nuit du 30 au 31 janvier 2020, six individus et procédé à la saisie de plus de 150 tonnes de riz impropre à la consommation en instance de reconditionnement en vue de sa réintroduction dans le marché. Les investigations ont permis également la saisie, dans le marché local, d’environ 50 tonnes de riz reconditionné vendu entre 6.000 F et 10.000 FCFA le sac. D’après le bureau des relations publiques de la Police, tous les services impliqués ont été saisis et une enquête est ouverte.
Noo Lànk accuse le Préfet
Le Collectif Noo Lànk tient le préfet de Dakar et les forces de l’ordre pour responsables des attaques de nervis qui se sont retranchés dans le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Pour le collectif, ces incidents regrettables traduisent manifestement un échec (ou voulu) de la sécurisation de la marche de Noo Lank. Mais Aliou Sané et compagnie ne sont pas surpris par les attaques. La sortie sans objet du Préfet qui mettait en garde contre d’éventuelles casses signifiait, aux yeux du collectif, qu’ils ne seront pas sécurisés. La preuve, s’indigne le collectif, au moment où les Sénégalais commençaient à affluer vers la petite porte de l’université, des nervis du pouvoir embusqués à l’intérieur de l’université ont commencé à jeter des pierres sur la foule, causant beaucoup de blessés. Ainsi pour éviter de répondre à la provocation, ils se sont déplacés. Pour Aliou Sané, la scène était d’autant plus surréaliste que des éléments des forces de l’ordre présents sur les lieux observaient sans agir. Il souligne que le collectif allait faire l’objet d’un procès en sorcellerie ponctué de répression s’il y eu avait débordement. Le collectif appelle le préfet à retrouver ces gros bras et à les mettre à la disposition de la justice. Sans cela, il confortera l’opinion selon laquelle lorsqu’on est dans le camp du pouvoir, l’immunité est garantie.
Chacun des Sénégalais de Wuhan a reçu 1.000 euros
Horizon Sans frontières craint beaucoup pour nos compatriotes vivant à Wuhan en Chine. Pour le président de l’ONG, Boubacar Sèye, le rapatriement des Sénégalais de Wuhan, reste la seule alternative d’urgence. Il révèle que l’Etat du Sénégal a remis 1000 euros à chacun en guise de soutien. Tout en saluant cette aide, il pense qu’elle ne doit pas masquer le besoin exprimé par ces derniers à savoir : leur rapatriement d’urgence. Le monde entier est en alerte contre cette infection mortelle qui évolue vers une pandémie jamais vécue sur notre planète avec plus de 213 morts et plus d’une dizaine de pays touchés. Horizon Sans Frontière lance un appel à la coopération et solidarité internationales entre les pays pour juguler la pandémie. Cette épidémie qui n’est qu’à ses débuts, fait-il remarquer, affecte déjà les cours des bourses et les échanges internationaux. Boubacar Sèye prévient que l’évolution du coronavirus, dans les prochains jours, pourrait entrainer beaucoup de tensions géopolitiques et sonner le glas de toutes les perspectives de développement.
Mbeubeuss encore sous haute tension
Le Collectif « Mbeubeussda da fa doy» poursuit son combat pour la fermeture de la décharge. Les responsables du collectif s’opposent encore au dépôt d’ordures sur la plateforme à la veille de l’opération de «Cleaning Day» prévue ce samedi. Le collectif promet d’ailleurs d’accueillir le Président Macky Sall, dont on annonce la venue, avec des foulards rouges pour exprimer son désaccord contre le maintien de Mbeubeuss qui cause d’énormes désagréments sanitaires et sécuritaires aux populations riveraines.
Malaise entre le Ps et l’Apr
Le moins que l’on puisse dire est qu’il y a un malaise insidieux entre le Ps et son allié. Hier tout au long de la journée, Mor Faye, ancien responsable des étudiants socialistes, a exprimé son courroux sur sa page facebook. Il demande d’abord que le compagnonnage avec Benno Bokk Yakaar soit revu et dénonce le fait que les ministres des alliés n’aient pas le loisir de choisir leurs directeurs généraux. Des sorties qui risquent de faire des émules les jours à venir d’autant plus ni le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam encore moins Alioune Ndoye n’ont eu les coudées suffisamment franches pour se choisir leurs directeurs. D’ailleurs, Mor Faye en a profité pour agiter l’idée d’une candidature du Ps en 2014. C’est donc parti pour le clash ..
Colère du conseil de la jeunesse de Keur Massar
Le Conseil communal de la Jeunesse de Keur Massar, par la voix de son président Dame Thiam, dénonce les agissements peu orthodoxes de leur maire, Moustapha Mbengue. Ce dernier a royalement écarté cet organe depuis son accession à la tête de l’institution municipale. A en croire les responsables du Conseil, l’édile de Keur Massar rame à contre-courant de l’esprit de l’Acte III de la Décentralisation qui prône une gestion participative. Les jeunes déplorent également le mutisme des autorités administratives sur les agissements du maire Moustapha Mbengue. Ils interpellent le chef de l’Etat.
Samba Ndiobène Kâ vs Aly Ngouille Ndiaye
C’est de notoriété publique que la bataille pour le leadership départemental de l’Alliance pour la République (Apr) à Linguère est une réalité. Par proches interposés, le ministre de l’Intérieur et de la Sûreté publique, Aly Ngouille Ndiaye et son collègue de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka, se livrent à une guerre larvée. Telle la grenouille qui se croit aussi grosse que le bœuf, Samba Ndiobène Ka veut défier le «Buurba Djolof». Ça risque de gicler …
L’Apr Pikine condamne les agissements de Moustapha Diakhaté
La coordination départementale de l’Alliance pour la République (APR) de Pikine qui s’est réunie sous la houlette de Abdoulaye Thimbo, condamne fermement les actes posés par leur ex-camarade Moustapha Diakhaté allant dans le sens de saper les fondements du parti en désorientant les militants. Pour les apéristes de Pikine, l’ancien chef de cabinet du président de la République n’a pas dit les véritables motivations de sa rébellion contre le parti. D’après Abdoulaye Timbo et compagnie, Moustapha Diakhaté est coutumier des faits pour avoir posé dans le passé les mêmes actes. Par la même occasion, la coordination départementale de Pikine approuve la décision d’exclure Moustapha Diakhaté de l’Alliance pour la République, après moult avertissements et mises en demeure. Ils pensent que l’exclusion de M. Diakhaté va servir de leçon aux opportunistes.
Décès du photographe Demba Mballo
La presse sportive du pays est en deuil avec le rappel à Dieu hier du photographe-reporter Demba Mballo. Mballo comme on l’appelait affectueusement dans les différentes rédactions de la place s’est éteint suite à une courte maladie. Personne sympathique et d’un commerce facile, le défunt était un homme de terrain qui ne lésinait jamais sur les moyens pour suivre dans les quatre coins du monde les équipes sénégalaises engagées dans les compétitions sportives internationales. La levée du corps est prévue aujourd’hui à 15heures à la Grande mosquée de Hlm Grand Médine suivie de l’enterrement à Yoff. En cette douloureuse circonstance, la rédaction de «L’As » présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée et à toute la presse.
Un vibrant hommage a été rendu jeudi jusque tard dans la soirée, au siège du Parti communiste français, à l'ancien patron du PIT, décédé le 23 août dernier, avec la présence de plusieurs personnalités qui ont salué la mémoire d'un homme d'exception
C’est au siège du Parti communiste français, dans l’Espace Oscar Niemeyer, à la Place du Colonel Fabien que le Parti communiste français, en collaboration avec la Fondation Gabriel Péri, a décidé de rendre un hommage à Amath Dansokho, décédé le 23 août 2019. Vibrant hommage rendu hier jusque tard dans la soirée, lors duquel plusieurs personnalités ont pris la parole pour saluer la mémoire d’un homme d’exception.
Sous l’imposante coupole de la Place du Colonel Fabien, du Siège des Communiste français, chacun y est allé de son brin de souvenir. Et sans langue de bois. Tour à tour, différents orateurs se succéderont pour rendre des hommages dont la tonalité est restée la même. ‘’Homme de conviction’’, ‘’homme de cœur ‘’, ‘’généreux’’, ‘’combattant’’, ‘’courageux’’ , les caractérisations sont unanimes pour qualifier le parcours de l’homme. D’André Ciccodilola, ami de Dansokho, Michel Maso, Directeur de la Fondation Gabriel Péri qui prendra la parole après le discours d’Alkaly Dansokho, à Michel Macho, Président de la Fondation Gabriel Péri, en passant par Mor Ngom, ministre conseiller envoyé par le Président Macky Sall, Samba Sy, le discours restera constant sur l’engagement de l’homme au service des peuples africains et les sacrifices consentis qui se sont traduits par une longue période d’exil et un retour au pays en 1977, suivi d’une période d’activités politiques ‘’très riche’’. Le cordon ombilical de tous ceux qui ont témoigné reste le même : ils ont connu et pratiqué l’homme. Le fils aîné de Dansokho, Alkaly prononcera un discours émouvant qui laissera l’assistance pantoise.
Didier Awadi : ‘’Amath était vraiment adorable’’
Les qualités de l’ancien leader du PIT sont surtout dans la proximité qu’il savait cultiver avec le peuple. Le rappeur Didier Awadi, invité à la fois comme proche du disparu mais aussi comme artiste, confiera : ‘’Malgré la différence d’âge, c’est quelqu’un qui m’a beaucoup aidé, conseillé. Il venait discuter avec moi, il se déplaçait. Je me rappelle le jour où le président Macky Sall a été élu, on s’est vu au Radisson. Il m’a dit : « mais, tu joues où ce soir ? Il faut qu’on aille fêter ça’’. Je lui ai dit que je joue au Balajo qui est un petit club vraiment très modeste pour les étudiants, vraiment du bas de gamme. Il m’a dit : ‘’Ok, j’arrive et il a passé toute la soirée avec nous. Il est monté sur scène et on a fait la fête. C’est dire la jeunesse qu’il y avait en cet homme. C’est impressionnant, il était vraiment adorable’’.
C’est Laurent Gbagbo, par la voix de son envoyé spécial Issa Malick Coulibaly, qui a lu le discours de l’ancien Président ivoirien où ce dernier rappelle que Dansokho, comme il le disait lui-même, n’est pas un révolutionnaire d’occasion, mais un combattant comme il a su le prouver.
‘’Lorsqu’il s’est aperçu que Wade tournait le dos à des engagements pris, Amath n’hésita pas à rompre une alliance contre-nature (…). Il sera ainsi féroce dans ses critiques contre les dérives anti-démocratiques de Wade. C’était cela mon grand-frère, c’était mon Amath Dansokho’’, rapporte le porte-parole de Laurent Gbagbo.
Roussel, Sg du PCF : ‘’le parcours et les valeurs d’Amath sont une boussole pour nous’’
Mais il n’était pas simplement question de ‘’déposer des gerbes de fleur’’ sur la tombe de Dansokho. L’actuel Secrétaire du PIT Samba Sy va très rapidement dire que l’action d’Amath, au delà des hommages, ‘’doit nous inspirer d’un mode d’être’’, car si l’homme avait beaucoup de réserves pour les hommages, il a toujours pensé que perpétuer l’action était plus important que tout.
Ainsi passé les usages diplomatiques de langage, le cas Amath s’est imposé comme ‘’une invite à l’introspection’’. Le secrétaire général du Parti de l’Indépendance dira qu’aujourd’hui, le débat reste que ‘’le liant qui permettait de connecter les masses populaires aux enjeux de lutte sociale n’est plus là’’. Et qu’il s’agit de reconstruire ce lien.
Le secrétaire général du Parti communiste français, Fabien Roussel, abonde dans le même sens. ‘’Le parcours et les valeurs de Amath sont une boussole pour nous. Il aurait apprécié cet hommage, non pour les propos qui s’y tiennent, mais pour l’espoir qu’ils véhiculent’’, confie-t-il.
Fabien Roussel, par ailleurs député du Nord, estime que ‘’les chiffres qui sont donnés récemment par Oxfam indiquant qu’un pour cent de la population mondiale possède deux fois plus de richesses que 6,9 milliards de personnes, c’est à dire 90% de la population mondiale, pose problème. Voilà pourquoi la planète ne tourne pas rond’’.
Et de noter que ‘’pendant que la Finance mondiale se déchaîne, elle tente par tous ses relais d’influence d’ériger partout des murs et des peurs entre les hommes et les femmes. Ces inégalités inacceptables sont le fruit de l’expansion du capitalisme qui, plus que jamais, épuise l’être humain et la nature’’. Le tableau bien noir qu’il dresse n’invite à aucun optimisme, mais, à l’urgence du combat. ‘’Le capital n’hésite pas aujourd’hui à activer le pire des leviers, celui du fascisme ou de l’obscurantisme, de la guerre comme ce qui s’est passé en Libye, la déstabilisation de la Côte d’Ivoire etc’’. C’est en cela que ‘’le parcours et les valeurs d’Amath sont une boussole pour nous’’, dira-t-il
A noter que tous les membres de la Direction parisienne du FPI, une délégation de la Palestine, des ambassadeurs de plusieurs pays, des membres de l’Unesco avec à leur tête Souleymane Jules Diop, Albert Bourgi, Moustapha Sy Djamil, des membres du Parti communiste français, de la Société civile française, des Africains sont venus spontanément participer à la cérémonie, qui a pris fin aux environs de 22 heures.