Des organisations de la société civile s’insurgent contre le maintien de l’activiste Guy Marius Sagna en prison. En conférence de presse hier, mercredi 29 janvier, elles ont dénoncé ce qu’elles qualifient «d’acharnement» contre l’activiste.
Amnesty International/section Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et Article 19, ont décidé de porter la détention de Guy Marius Sagna à la Haute Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ces organisations dénoncent, dans cette affaire, un «acharnement» de l’exécutif contre l’activiste. Selon le président de la Lsdh, Me Assane Dioma, l’arrestation de Guy Marius Sagna n’aurait jamais dû avoir lieu.
«Dans un Etat de droit qui se respecte, on n’arrête pas des citoyens qui usent de droits reconnus et garantis par la Constitution. Ce qui est interdit, c’est l’attroupement armé. Si des personnes qui n’ont pas déposé (une demande d’autorisation) pour marcher se retrouvent dans la rue en groupe, il y’a des charges que les autorités mettent en place, ou on les disperse. Le palais n’est pas une institution royale où vit un demi-dieu et que personne ne devrait s’en approcher, même s’il est sans armes». Il ajoute, en outre, qu’il y a une rupture de la légalité dans cette affaire car, estime-t-il, Guy Marius Sagna et ses co-inculpés ont été arrêtés pour les mêmes faits.
Rien ne justifie donc, pour lui, qu’il soit maintenu en détention avec un chef d’accusation supplémentaire d’incitation à la rébellion alors que ses co-accusés sont en liberté. Guy Marius Sagna est également victime d’une discrimination et de la stigmatisation, trouve-t-il. «Il est déféré dans un endroit de haute sécurité et est considéré comme un homme dangereux. Et sa présomption d’innocence est violée, son droit à la visite est restreint».
Pour Me Assane Dioma Ndiaye, au pire des cas, l’affaire Guy Marius Sagna, aurait dû aller aux flagrants délits, avec comparution immédiate. Mais, juge-t-il, sa tournure n’a d’objectif que d’éliminer Guy Marius Sagna de la vie publique. En définitive, le président de la Lsdh pense que les droits fondamentaux des citoyens ne sont pas respectés au Sénégal. Et de soutenir que tout cela n’aurait pas dû avoir lieu «si on avait des institutions républicaines responsables et qui protègent les citoyens».
Me Assane Dioma Ndiaye pense, de ce fait, qu’il faut une réforme du Conseil supérieur de la magistrature. «Il faut nécessairement un Conseil qui permet aux magistrats de jouer pleinement leur rôle dans une République démocratique. Il n’y a pas un juge de la détention. Il n’y a pas une égalité d’armes entre la défense et le parquet qui est maître du procès jusqu’au jugement.» Pour Me Assane Dioma Ndiaye, «le juge des libertés permettrait de décider du maintien en détention ou pas d’une personne. La justice est archaïque et ne permet pas une indépendance des magistrats».
De son côté, Seydi Gassama, le Directeur exécutif d’Amnesty international/Sénégal, souligne que la justice est instrumentalisée. «Nous assistons à un règlement de compte politique. Il faut s’engager dans un autre combat. Il y a un acharnement judiciaire sur une personne, en l’occurrence Guy Marius Sagna», dénonce-t-il.
LA COALITION «JOTNA» MONTE AU CRENEAU
Le comité exécutif de la coalition «Jotna» de Ousmane Sonko a organisé hier, mercredi 29 janvier 2020 une conférence de presse pour exiger la libération de l’activiste Guy Maruis Sagna, en détention depuis le mois de décembre dernier.
Le comité exécutif de la coalition «Jotna» de Ousmane Sonko a organisé hier, mercredi 29 janvier 2020 une conférence de presse pour exiger la libération de l’activiste Guy Maruis Sagna, en détention depuis le mois de décembre dernier.
La porte-parole du jour, Ndeye Fatou Ndiaye Blodin de déclarer à cet effet, «le camarade Guy n’est ni, un enrichi illicite, ni un détourneur de fonds publics, ni un trafiquant de drogue ou de faux billets. Il n’est pas un surhomme mais tout simplement un militant engagé, toujours en première ligne dans tous les combats pour la défense des causes populaires et patriotiques : respect des droits des travailleurs, lutte contre les violences policières, les longues détentions préventives et les conditions dégradantes de la vie carcérale, luttes contre les exactions et spoliations foncières tous azimuts, combats contre le Franc CFA colonial, les prétendus ‘’Accords de Partenariat Economique’ ’les multinationales et grandes surfaces comme Auchan, implantées dans notre pays au détriment des opérateurs économiques nationaux».
Et de poursuivre : «c’est ce digne fils de son peuple, ce citoyen honnête, père de famille, qui a été arrêté puis incarcéré au Camp pénal de Dakar dans la ‘’zone spéciale de haute sécurité’’ habituellement réservée à de présumés terroristes ! Isolé et pratiquement interdit de visite en toute illégalité, il a dû mener à deux reprises une grève de la faim puis une grève des visites pour poursuivre la lutte, même dans les conditions draconiennes d’une incarcération inique. Son combat n’est pas celui d’une personne, d’une organisation politique ou d’un mouvement citoyen déterminé : il est le combat de l’ensemble des Sénégalais et Sénégalaises victimes des politiques antipopulaires du régime de Macky Sall. Il est donc de notre responsabilité, à tous et toutes, de le sortir de prison et de continuer la lutte jusqu’à la victoire. En tout état de cause, Macky Sall sera entièrement tenu responsable de tout coup fourré portant atteinte à l’intégrité physique ou à la vie de Guy Marius Sagna».
Dans cette perspective, le comité exécutif National de la coalition Jotna épingle davantage la démocratie sénégalaise avec «l’image maquillée d’un Sénégal vitrine démocratique de l’Afrique qui est en train de craqueler de toutes parts, sous les coups de boutoir des apprentis dictateurs au pouvoir».
Selon le comité, «le respect scrupuleux des libertés d’organisation, de réunion, d’expression et de manifestation est garanti par la Constitution de notre pays à l’ensemble des citoyens ainsi qu’à leurs organisations politiques et sociales. Les piétiner renvoie inexorablement les uns et les autres à cette disposition de la Constitution de la République française de 1793, proclamant solennellement : «Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs» a indiqué le comité.
L’élève Saer Kébé s’invite au débat
Le comité a soulevé aussi le cas de l’élève de la terminale, Saer Kébé qui s’est retrouvé acquitté des «faits et actes de terrorisme» et d’ « apologie du terrorisme», avant de se voir condamné à 03 mois de prison pour «menace de terrorisme», après avoir subi quatre longues années de détention préventive, de 2015 à 2019, à cause d’un simple post sur Facebook, de dénonciation de la barbarie israélienne et de solidarité avec le peuple palestinien martyr !
A noter que la coalition attend organiser une manifestation le 14 février prochain à Mbacké.
DR MAURICE SOUDIECK DIONE DIAGNOSTIQUE LE MAL
L’Enseignant-chercheur est même allé plus loin en décortiquant le lien qui existe entre ce recul de la démocratie avec la stagnation du Sénégal dans la zone rouge de la corruption relevé dans le dernier rapport de l’Indice de Perception de la Corruption
Maurice Soudieck DIONE a diagnostiqué pour le compte de Sud Quotidien le rapport 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) sur l’état de la démocratie qui classe le Sénégal à la 82ème place contre la 73ème lors du précédent rapport.
Docteur en Science politique, il pose un regard scientifique sur l’état de la démocratie au Sénégal. L’Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est même allé plus loin en décortiquant le lien qui existe entre ce recul de la démocratie avec la stagnation du Sénégal dans la zone rouge de la corruption relevé dans le dernier rapport de l’Indice de Perception de la Corruption.
«Dans le rapport 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) sur l’état de la démocratie, le Sénégal est classé au 82e rang sur le plan mondial et 9e en Afrique quittant en même temps la catégorie des «démocraties imparfaites» pour celle des «démocraties hybrides».
ENSEIGNEMENT A TIRER DU CLASSEMENT DU SENEGAL
«D’abord il convient de partager quelques informations pour une meilleure compréhension des classifications du rapport de The Economist Intelligence Unit, Democracy Index 2019. C’est un rapport qui caractérise les différents régimes politiques des pays du monde, sur la base des fondamentaux de la démocratie : un gouvernement fondé sur le consentement et le libre choix des gouvernés et sur le principe majoritaire ; l’existence d’élections libres, transparentes et équitables ; le respect des droits et libertés des citoyens et la protection des droits des minorités ; le pluralisme ; l’égalité devant la loi et la primauté du droit (rule of law, due process) (voir p. 52). Le rapport distingue quatre catégories sur la base d’une appréciation à travers une échelle de 1 à 10. D’abord les «Full democracies», les «démocraties complètes» ou «démocraties pleines et entières». Il s’agit des pays ayant obtenu une note supérieure à 8/10. Ensuite les « Flawed democracies », « les démocraties imparfaites» ou plus exactement « les démocraties déficitaires » eu égard aux critères dégagés ; ce sont les pays ayant obtenu une note supérieure à 6/10 et inférieure ou égale à 8/10. Après, on compte la catégorie des « Hybrid regimes », « les régimes hybrides », caractérisés par les pays ayant obtenu une note supérieure à 4/10 et inférieure ou égale à 6/10. Enfin, le groupe des pays estampillés « Authoritarian regimes », c’est-à-dire les « Régimes autoritaires », ces pays là qui totalisent un score inférieur ou égal à 4/10 ».
CINQ RUBRIQUES A RETENIR
«Les 5 rubriques qui sont retenues et notées sur 10 avant d’en livrer la moyenne sont les suivantes :
1) Processus électoral et pluralisme, qui a trait à la liberté des électeurs de voter sur la base d’une pluralité de candidatures de manière transparente et équitable ;
2) Fonctionnement du Gouvernement : ce critère concerne la force et l’indépendance du pouvoir législatif, la réalité de la séparation des pouvoirs, la subordination de l’armée aux autorités civiles, l’indépendance du pouvoir politique par rapport aux divers groupes socio-économiques et religieux, la lutte contre la corruption, la promotion de la reddition des comptes, et le rayonnement diplomatique du pays ;
3) La participation : il s’agit du respect des droits des minorités, de la présence des femmes au Parlement, de l’engagement des citoyens dans la politique, de l’intérêt des gouvernants pour la participation des populations, du vote de la diaspora ;
4) La culture politique démocratique : elle renvoie à la prégnance chez une écrasante majorité de la population, d’idées en faveur du régime démocratique ; celui-ci doit être considéré comme étant le meilleur pour garantir efficacement l’ordre public et pour punir efficacement les criminels. En plus d’un soutien populaire à la démocratie, il faut également l’existence d’une séparation entre le spirituel et le temporel, un certain rejet d’un pouvoir qui serait exclusivement technocratique, ainsi que la répulsion du pouvoir militaire ;
5) Les droits et libertés : il s’agit de la liberté d’expression, d’opinion et de protestation, du respect des droits des minorités, du respect des droits et libertés des citoyens et de l’égalité devant la loi».
DE «DEMOCRATIE IMPARFAITE» A UNE «DEMOCRATIE HYBRIDE»
«À la lumière de ces précisions liminaires, il convient de remarquer comme premier enseignement à tirer du classement du Sénégal, qu’il a changé de groupe d’appartenance ; il quitte la catégorie « démocraties imparfaites » ou pour mieux dire « démocraties déficitaires » au regard des critères d’appréciation, pour intégrer la catégorie des « Régimes hybrides ». En même temps, sur le plan mondial, le Sénégal régresse de 9 places en une année seulement, soit de la 73ème position à la 82ème. Déjà, il faut remarquer qu’en 2018, le Sénégal fermait la queue des «démocraties imparfaites » sur les huit pays logés à cette enseigne (Cap-Vert, Botswana, Afrique du Sud, Lesotho, Ghana, Tunisie, Namibie, Sénégal). Pour apprécier la chute du Sénégal dans la catégorie des « Régimes hybrides » en 2019, il convient de préciser les pays qui viennent juste après, et ceux qui le précèdent immédiatement. Les trois pays qui suivent directement le Sénégal sont : Madagascar (83e), Malawi (84e), Liberia (85e). Le Sénégal est devancé par la Namibie et le Lesotho. En rappelant que c’est en novembre 1989 que l’ONU a organisé les premières élections en Namibie, remportées par la SWAPO (South West Africa People’s Organisation) (organisation du peuple du Sud-ouest africain) ; et que la Namibie est un pays indépendant depuis le 21 mars 1990. En rappelant également que le Lesotho est un pays qui a connu plusieurs coups d’État et 23 ans de régime militaire».
QUE SIGNIFIE CONCRETEMENT CETTE CATEGORIE DE «REGIMES HYBRIDES»
À la page 55, le rapport donne les éléments de qualification des « Régimes hybrides » : « Les élections sont entachées d’irrégularités substantielles qui font qu’elles ne sont ni libres, ni transparentes et loyales ; les pressions du Gouvernement sur les partis et candidats de l’opposition sont courantes. Ces pays connaissent des vulnérabilités encore plus sérieuses que celles des «démocraties imparfaites» par rapport à la culture politique, au fonctionnement du Gouvernement et à la participation politique. La corruption est largement répandue ; la primauté du droit est faible de même que la société civile. En règle générale, il y a des harcèlements et des pressions sur les journalistes, et la justice n’est pas indépendante ». Le Sénégal qui se trouve dans cette catégorie remplit pratiquement toutes les conditions, avec cependant une nécessaire relativisation sur deux points : par rapport aux élections et par rapport à la persécution des journalistes.
En réalité, on ne peut pas avancer qu’il y a au Sénégal des manipulations frauduleuses des élections au sens matériel à une échelle telle que la sincérité du scrutin soit totalement remise en cause, mais il faut admettre cependant qu’il y a eu une rupture de confiance dans la conduite du processus électoral, avec des instrumentalisations du jeu qui sont allées en faveur de la coalition au pouvoir selon ses intérêts, notamment avec le parrainage qui a permis d’exclure beaucoup de candidats à la candidature sur une base injuste, car des milliers de parrainages ont été invalidés, alors même que les concernés détenaient par devers eux, en bonne et due forme, des cartes d’identité CEDEAO qui constituent également les cartes d’électeur. Les parrainages des candidats à la candidature ont été appréciés sur la base d’un fichier électoral que ces derniers n’avaient pas, et le Conseil constitutionnel n’a pas procédé à la vérification des signatures comme la loi l’exige expressément. Le parrainage a été un moyen de fermer le jeu politique de manière anti-démocratique pour permettre au Président Sall d’obtenir facilement un second mandat.
À cela s’ajoutent les affaires politico-judiciaires : emprisonnement de Khalifa Sall dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, avec de graves violations de ses droits, notamment le non-respect de son immunité parlementaire et de son droit à être assisté par un avocat lors de son audition, en plus de l’accélération de son procès de manière inédite dans les annales judicaires du pays, pour les besoins liés à l’invalidation de sa candidature à la Présidentielle du 24 février 2019. En plus de la condamnation de Karim Wade par la CREI, avec toutes les entorses faites au droit, d’où s’en est suivie une invalidation également de sa candidature à la Présidentielle du 24 février 2019.
ABDOULAYE WADE – MACKY SALL
«Concernant l’aspect relatif à la persécution des journalistes, il faut souligner que contrairement au Président Wade, le régime du Président Sall n’a pas eu des rapports heurtés avec les médias, marqués par la violence brute, car il a utilisé d’autres méthodes, bien plus efficaces, notamment en développant des collusions avec beaucoup de médias privés, tout en exerçant une emprise monopolistique sur la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise), financée par l’argent du contribuable, pour en faire un instrument exclusif de propagande pour sa personne et sa coalition, en ramenant le pays des décennies en arrière. En effet, il n’y a plus d’émissions politiques où participent les partis d’opposition à la télévision nationale, ce qui est pourtant une exigence de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Selon l’article 7 alinéa 4 de ce texte, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel veille : « Au respect de l’accès équitable des partis politiques, des syndicats et des organisations reconnues de la société civile aux médias audiovisuels dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur ».
L’article 15 ajoute de manière encore plus explicite : « Le CNRA supervise une émission programmée toutes les deux semaines séparément à la Radio et à la Télévision publiques. Cette émission est réservée aux partis politiques légalement constitués pour leur permettre d’évoquer les questions d’actualité nationale et internationale sous forme de débats contradictoires.
Le CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel) veille au respect des principes d’équité et d’équilibre entre tous les partis en tenant compte des contraintes du service public de la radiotélévision ». L’article 16 ajoute : « Le CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel) veille au respect des dispositions de la loi n° 92-57 du 3 septembre 1992 relative au pluralisme à la Radio-Télévision, notamment des articles 14 à 18 sur la propagande des partis politiques, la retransmission des débats parlementaires et le pluralisme de l’information ».
Pratiquement aucune de ces dispositions relatives au respect du pluralisme politique n’est respectée par la télévision nationale, et le CNRA est complétement aphone à ce sujet, tout en étant prompt à couper le signal d’une télévision privée qui était prévue pour une semaine, à travers sa décision du 31 décembre 2019, en violation des dispositions pertinentes de l’article 26 alinéa 3 de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA, qui prévoit une suspension d’un à trois mois de tout ou partie des émissions ; une sanction pécuniaire de deux à dix millions de francs ; une pénalité quotidienne de retard de cent mille francs à cinq cent mille francs CFA en cas d’inexécution d’une décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Quant à la société civile, toutes ses figures de proue qui avaient joué un rôle essentiel dans la lutte contre les dérives du Président Wade ont presque tous été cooptés et bâillonnés. À cela, il faut ajouter les violations récurrentes des droits et libertés de l’opposition et des opposants notamment pour manifester : un droit pourtant reconnu de manière explicite par la Constitution ; l’emprisonnement des activistes qui dénoncent les difficiles conditions d’existence, particulièrement la cherté de l’électricité et la hausse du prix des denrées ; distribuer des flyers devient un motif d’arrestation, comme au temps du parti unique sous le régime de Senghor ».
LIEN ENTRE CE RECUL DE LA DEMOCRATIE AVEC LA STAGNATION DU SENEGAL DANS LA ZONE ROUGE DE LA CORRUPTION RELEVE PAR LE DERNIER RAPPORT DE L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION
« Naturellement, ce lien peut être établi. Car les questions de gouvernance font également partie intégrante des critères démocratiques retenus dans la méthodologie du rapport publié par The Economist Intelligence Unit, Democracy Index 2019, précisément, dans le point relatif au fonctionnement du Gouvernement. La transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources publiques au profit des citoyens ne peuvent prospérer sans une lutte efficace et effective contre la corruption, en dehors de toute politisation. Qu’est-devenue la traque des biens mal acquis ? Elle a perdu toute crédibilité, parce qu’elle a été sélective et attentatoire aux droits et libertés des mis en cause ; elle a été une stratégie politicienne de construction hégémonique du Président Sall, pour briser et neutraliser l’opposition, notamment le Parti démocratique sénégalais. Le Sénégal en matière de lutte contre la corruption a encore beaucoup d’efforts à fournir, mais le problème essentiel est lié à la manière dont la politique se fait, c’est-à-dire à travers le clientélisme. Dès lors que le Président Sall a eu l’obsession du second mandat, il n’a pas réformé le système politique ; il a donc perpétué les mêmes pratiques décriées sous les régimes précédents, à savoir la prédation et l’accumulation des ressources par les dirigeants. Aujourd’hui, la plupart des corps de contrôle sont tombés en pamoison ou les rapports produits ne sont pas suivis d’effets, que ce soient ceux de l’OFNAC, de l’IGE ou de la Cour des comptes ».
«IL Y A DES AFFINITES ELECTIVES ENTRE LES PRATIQUES AUTORITAIRES ET LE NEO-PATRIMONIALISME»
En définitive, il y a des affinités électives entre les pratiques autoritaires et le néo-patrimonialisme, c’est-à-dire la gestion des ressources publiques comme s’il s’agissait de ressources privées, par les gouvernants, qui en usent et en abusent selon leur bon désir et leur bon plaisir. Dans ces conditions, lorsque la pression populaire devient forte, c’est la répression qui est utilisée, avec une certaine sophistication sous le régime du Président Sall, à travers la répression préventive et préemptive, qui pousse le régime à des formes de plus en plus flagrante de violation des droits et libertés.
La répression et les pratiques autoritaires sont des logiques de fonctionnement du système politique néo-patrimonial, afin de continuer à exercer la prédation, mais aussi pour se garantir l’impunité ; et la meilleure manière de le faire, c’est de contrôler le jeu politique à son profit et à son avantage pour éviter de perdre l’emprise sur l’appareil d’État. Le peuple devient alors le prisonnier des tenants du pouvoir, et les tenants du pouvoir deviennent les otages de l’appareil d’État.
CES FAUSSES NOTES DE LA PRÉSIDENCE MACKY
S’il y’a des secteurs dans lesquels, le président de la République s’est moins illustré depuis son arrivée au pouvoir le 25 mars 2012, c’est bien la bonne gouvernance démocratique, l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité
Le Président de la République a marqué des points dans le secteur énergétique. En effet, l’électrification rurale est passée de 1648 villages en 2012, à 3173 villages en 2016 sans occulter en réduisant de manière drastique les heures de coupure d’électricité de plus de 900 heures en 2011 à 66 heures en 2017. Au niveau de l’éducation nationale également, sa politique est très appréciable avec une carte scolaire marquée par la construction et la réhabilitation de plus de 10.000 salles de classes, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 20 blocs scientifiques et technologiques et 185 daaras. Toutefois, Macky Sall apparaît comme un mauvais élève quand il s’agit de la bonne gouvernance, de la lutte contre l’impunité et la corruption. Ce qui apparaît sur le classement du Sénégal dans les rapports 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et celui de l’Indice de Perception de la Corruption du Forum civil.
S’il y’a vraiment des secteurs dans lesquels, le Président de la République, Macky Sall qui a entamé le 2 avril dernier, son second mandat à la tête de l’exécutif sénégalais, s’est moins illustré depuis son arrivée au pouvoir, le 25 mars 2012, c’est bien la bonne gouvernance démocratique, l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité. En effet, contrairement dans les secteurs comme celui de l’énergie et de la formation pour ne citer que ceux là, où, son régime a fait beaucoup d’efforts, notamment, en faisant passer l’électrification rurale de 1648 villages en 2012, à 3173 villages en 2016 et en réduisant de manière drastique les heures de coupure d’électricité de plus de 900 heures en 2011 à 66 heures en 2017 ; ou encore pour ce qui est de l’éducation et la formation en élargissant de manière significative la carte scolaire par la construction et la réhabilitation de plus de 10.000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 20 blocs scientifiques et technologiques et 185 daaras, le Président Sall semble ramer à contre-courant dans la rupture qu’il avait promis dans la gestion des affaires publiques lors de la campagne électorale de 2012 à travers son fameux slogan de «gestion sobre et vertueuse».
Acteurs politiques et membres de la société civile jetés en prison
Entre 2012 et 2019, sa politique de bonne gouvernance démocratique s’est traduite plus ou moins par une tentative de bâillonnement de son opposition qu’il s’est d’ailleurs engagé publiquement «à réduire à sa plus simple expression». La preuve, en l’espace de quatre ans notamment entre 2012 et 2015, une bonne partie des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui menait à l’époque la contestation s’était retrouvée en prison. De Karim Wade à Oumar Sarr, en passant par Me Amadou Sall, Samuel Sarr, Toussaint Manga pour ne citer que ceux-là. La liste des libéraux emprisonnés pendant cette période est loin d’être exhaustive. À côté des hommes politiques dont l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, il y’a également des acteurs de la société civile dans cette liste des victimes de la politique d’éradication de la contestation initiée par l’actuel chef de l’exécutif. Et pendant ce temps, certains de ses partisans pourtant incriminés par des rapports de corps de contrôle public dans le cadre de leur gestion des deniers publics vaquent librement sans être inquiétés. Une politique à double vitesse que semble justifier le classement du Sénégal dans les rapports 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et celui de l’Indice de Perception de la Corruption du Forum civil.
L’ARGENTINE PREMIER ADVERSAIRE DES LIONNES
L’équipe nationale féminine de handball du Sénégal va entamer le Tournoi de qualification aux Jeux olympiques de Tokyo (TQO) au mois de mars de Tokyo. Leur premier adversaire sera l’Argentine. La rencontre est prévue le 20 mars
L’équipe nationale féminine de handball du Sénégal va entamer le Tournoi de qualification aux Jeux olympiques de Tokyo (TQO) au mois de mars de Tokyo. Leur premier adversaire sera l’Argentine. La rencontre est prévue le 20 mars
Pour la suite du TQO, les Lionnes joueront contre l’Espagne, le 21 mars, contre la Suède, le 22 mars. Le tirage au sort du tournoi de qualification s’est déroulé récemment. Trois groupes de quatre équipes ont été constitués, et les deux meilleures équipes de chaque groupe prendront part aux Jeux olympiques de Tokyo. L’Espagne a le privilège d’accueillir les matchs du groupe 1 qu’elle partage avec le Sénégal, l’Argentine et la Suède. Le Sénégal a été battu par l’Espagne (20-29), lors des Championnats du monde de handball féminin, en décembre dernier.
Les Lionnes du Sénégal n’avaient pas réussi à se qualifier aux Jeux olympiques au terme du tournoi de qualification de la zone Afrique, qui a eu lieu au Dakar Arena en septembre dernier. Seule l’Angola, championne d’Afrique en titre, avait obtenu la qualification après avoir battu la RD Congo et le Sénégal. Les Lionnes iront au TQO en outsiders, affirme leur entraîneur, le Français Fred Bougeant, sur un réseau social à la suite du tirage au sort. ‘’Trois matchs, trois jours, tout est possible même pour les outsiders’’, a-t-il commenté.
Avant d’aller en Espagne, les Lionnes prendront part à un stage prévu début mars au Havre (France). Six pays se sont déjà qualifiés pour le tournoi olympique : les Pays-Bas, champions du monde, le Japon, la France, championne d’Europe, l’Angola, le Brésil (champion d’Amérique du Sud), et la Corée du Sud, championne d’Asie.
L’INTERCOMMUNALITÉ DE L’ENTENTE DU BASSIN VERSANT DE KEUR DIATTA LANCÉE À NIORO
L’Intercommunalité de l’entente du bassin versant de Keur Diatta, qui regroupe sept communes, a été créée ce mardi
Nioro, 29 janv (APS) - L’Intercommunalité de l’entente du bassin versant de Keur Diatta, qui regroupe sept communes, a été créée ce mardi, à Nioro, a constaté l’APS.
Elu président de l’Intercommunalité par ses pairs, à l’issue d’une assemblée générale constitutive, le maire de Taiba Niasséne, Mohamed Habib Niasse, a rappelé que ’’cette entente est le fruit d’un long processus ayant duré un an et avait au départ l’ambition de regrouper toutes les communes sous le nom de l’entente du Rip’’.
Cependant, ’’cette ambition s’est heurtée à des difficultés pour sa concrétisation’’, a expliqué M. Niasse, indiquant ‘’qu’avec le soutien du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachide (PARERBA), sept communes ont pu finalement la constituer avec l’ambition de dérouler certains programmes ensemble’’.
Selon lui, ’’cette intercommunalité est perçue comme un outil de planification’’ conçu pour permettre aux communes de gérer ensemble le foncier, les ressources naturelles, entre autres domaines, et de faire le plaidoyer pour la recherche de financement.
Pour expliquer la pertinence de cette initiative, il a signalé que la réalisation du programme ’’zéro déchet’’ fixé par l’Etat serait difficile pour une seule commune.
Néanmoins, a-t-il indiqué, ’’dans un cadre associatif, ces communes pourraient plus facilement mettre en place un site de décharge, réalisant ainsi un grand pas vers cet objectif’’.
Aussi, M. Niasse compte sur l’engagement de ses collègues et l’appui des services techniques et des partenaires au développement pour la réussite de cette première initiative du genre dans la région.
Au cours de cette rencontre, l’entente a mis en place un bureau exécutif avec l’ensemble des organes le composant et un siège acquis avec la contribution des communes. Le secrétaire permanent de la Commission nationale du dialogue des territoires, Harouna Ba a pris part à cette rencontre.
Les sept communes de l’Entente sont : Nioro, Darou Salam, Dabaly, Gainte Kaye, Paoskoto, Taïba Niassene et Porokhane.
Le maître coranique écope de 2 ans avec sursis
Après un premier renvoi du procès, le maître coranique Cheikh Baye Niass a été jugé et condamné hier, à 2 ans avec sursis. C’est la même peine qui est retenue par le tribunal à l’encontre de ses deux co-accusés, notamment le tuteur du maître coranique et le père du talibé. Les mis en cause ont été poursuivis pour le délit de maltraitance suite à une dénonciation faite par une dame auprès des policiers. Au lendemain du Maouloud, elle avait conduit au commissariat central de Kaolack un talibé qui avait fugué de l’école coranique avec des chaînes. Une descente au niveau du Daara a permis aux limiers d’en savoir plus sur les pratiques assimilées à de la maltraitance que Cheikh Baye Niass, établi à Médina Baye, faisait subir à ses élèves. C’est ainsi qu’ils ont procédé à son arrestation. Ce procès a été marqué par une forte présence des forces de l’ordre.
«Nioo Lank» indésirable au campus social de l’Ucad
Le collectif «Nioo Lank» est indésirable au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Hier, les membres de la section Ucad du Collectif ont été chassés du campus avec la presse comme des malpropres. Les gros bras du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) se sont opposés farouchement au point de presse de la section Ucad qui recevait le coordonnateur national du Collectif «Nioo Lank», Aliou Sané. Finalement, ils se sont adressés à la presse sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Là aussi, ils n’étaient pas la bienvenue. A peine, le coordonnateur national du collectif a-t-il commencé sa déclaration qu’un policier s’est présenté pour leur demander de quitter les lieux. Aliou Sané a refusé de manière catégorique et a poursuivi sa communication. La police est revenue à la charge après qu’il a voulu s’adresser en wolof. Il ne s’est pas encore laissé intimider. Finalement, ce sont les étudiants qui lui ont demandé de poursuivre la communication au couloir de la mort pour éviter des affrontements ou arrestations. Selon Aliou Sané, l’objectif de son déplacement au campus social, c’est de remobiliser les étudiants qui ont toujours joué un rôle important dans toutes les luttes citoyennes. Après la déclaration à la presse, ils sont retournés dans le campus pour distribuer des flyers et sensibiliser sur la marche du 31 janvier et la libération de Guy Marius Sagna.
«Nioo Lank» indésirable au campus social de l’Ucad (bis)
Restons avec le collectif «Nioo Lank» qui a finalement fait sa déclaration à la presse au «couloir de la mort». Le coordonnateur de «Nioo Lank » au campus social, Pape Abdoulaye Touré, a dénoncé la brutalité exercée sur les journalistes par les gros bras du Coud. A l’en croire, le chef de la sécurité, un certain Sadio, avait instruit ses éléments de tabasser son camarade Fallou. Pape Abdoulaye Touré dénonce la politique du deux poids deux mesures du directeur général du Coud. Puisque les étudiants républicains distribuent des flyers dans le campus, M. Touré promet que le collectif «Nioo Lank» va aussi distribuer ses flyers au campus. Il lance un appel aux étudiants pour une forte mobilisation vendredi, pour le succès de la marche.
479 individus interpellés à Dakar, Touba et Kaolack
Le ministre de l’Intérieur a lâché ses éléments contre les délinquants qui sont en train de semer la terreur dans le pays, plus précisément dans la région de Kaolack, à Touba, Mbacké et Dakar. En effet, Aly Ngouille Ndiaye, en présence du Directeur Général de la Police Nationale et du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, a présidé avant-hier, vers 21 heures, au Camp Abdou Diassé, le lancement de l’opération combinée sécurisation de grande envergure Police- Gendarmerie, à Dakar, Touba et Kaolack. L’opération a été fructueuse. Les forces de défense et de sécurité ont interpellé 479 individus pour diverses infractions. Aussi, 252 pièces ont été saisies, 130 véhicules mis en fourrière, 45 motos immobilisées et 1,080 kilogramme de chanvre indien saisi.
Ndioba Seck inhumée hier à Thiaroye sur mer
Les autorités judiciaires ont remis à la famille Seck la dépouille de Ndioba Seck. La dame a été inhumée hier au cimetière musulman de Thiaroye/Mer après la prière mortuaire à la grande mosquée du village traditionnel, en présence des dignitaires du village et des autorités locales. Tous les orateurs, lors de la présentation de condoléances à la famille de la défunte, ont déploré l’insécurité dans le quartier. Les dignitaires du village étaient dans tous leurs états. Mactar Niang et Mamadou Wade qui ont porté leur parole annoncent des assises du village pour restaurer les valeurs intrinsèques de Thiaroye, à savoir le respect des anciens e tla droiture. Mamadou Wade révèle qu’ils voient chaque jour des jeunes du village fumer du chanvre indien sans intervenir alors que ce sont leurs enfants. Il a appelé les notables à sévir pour mettre fin à cette situation. Il promet de convoquer une réunion de crise pour mettre en place des comités de vigilance afin de sécuriser leur quartier. Les habitants de la localité réclament la construction d’un poste de police ou d’une brigade de gendarmerie.
Enquête sur le meurtre de Ndioba Seck
L’enquête sur le meurtre de Ndioba Seck dite Ndioba Laye, habitante de Thiaroye/Mer suit toujours son cours. Les enquêteurs du Commissariat d’arrondissement de Guinaw rails qui poursuivent les auditions n’ont pas encore mis la main sur le ou les présumés meurtriers. Toutefois, il nous revient que le père de l’enfant de la défunte, un certain Diop, est activement recherché par la Police. Il reste introuvable.
Thierno Seydou Ly Directeur des Hydrocarbures
C’est un ingénieur polytechnicien qui a hérité du poste de Directeur des Hydrocarbures, au ministère du Pétrole et des Energies. Hier, en réunion de conseil des ministres, le Président Macky a nommé le polytechnicien Thierno Seydou Ly au poste susdit en remplacement de Mme Aminata Ndoye Touré.
Stratégie «Sénégal numérique 2020-2025
Lors de la réunion du conseil des ministres, hier, le président de la République a évoqué la stratégie «Sénégal numérique», SN 2025, pour insister sur la nécessité d’intensifier sa mise en œuvre. Macky Sall a invité la ministre chargée de l’Economie Numérique à accélérer le processus, en précisant à chaque acteur de l’écosystème du numérique impliqué sa feuille de route actualisée, intégrant les actions consensuelles à déployer sur la période (2020-2025), ainsi que les ressources indicatives à mobiliser. Le président de la République a, toujours à ce sujet, rappelé l’importance qu’il accorde au basculement intégral au Numérique pour la Télévision Numérique Terrestre (TNT), durant le premier semestre 2020, et à l’intensification de l’intégration du digital dans le système éducatif afin d’accélérer le développement de l’intelligence artificielle et de l’économie de la connaissance.
Deuxième Journée nationale «clean day»
Restons à la réunion du Conseil des ministres pour dire que la question de la mobilisation citoyenne pour les prochaines journées nationales du nettoiement, prévues le 1er février 2020, y ont été évoquées. Le président de la République a invité les populations, les élus et toutes les bonnes volontés à poursuivre cet engagement citoyen remarquable. Macky Sall a invité le ministre chargé du Cadre de vie à prendre les dispositions nécessaires pour mettre en place la logistique d’appui nécessaire.
Accueil des nouveaux bacheliers
Le chef de l’Etat suit de près la lancinante question de l’accueil des nouveaux bacheliers dans les universités qui a suscité la levée de boucliers des enseignants et des étudiants. Le message de ces derniers est bien arrivé à destination. Puisque le Président Macky Sall, évoquant la gestion et le suivi des affaires intérieures, a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Cheikh Oumar Hann, de mettre en œuvre, sans délai, en rapport avec le ministre des Finances et du Budget, les mesures pédagogiques, financières et sociales d’accompagnement validées pour assurer le meilleur accueil des nouveaux bacheliers orientés au niveau des universités publiques.
Une délégation du Parlement de la Cedeao reçue par Barrow
Le président du Parlement de la Cedeao, Moustapha Cissé Lo et sa délégation ont clôturé hier leurs rencontres avec les leaders politiques de la Gambie pour apaiser la situation. La délégation du Parlement de la Cedeao a été reçue hier par le Président Adama Barrow. Elle se dit satisfaite des résultats très encourageants de sa médiation.
Démarrage de la formation des élèves maîtres en février
Le ministère de l’Education nationale annonce la date de démarrage de la formation des nouvelles recrues. Dans un communiqué, la Direction de la Formation et de la Communication indique qu’après un concours très sélectif, les candidats définitivement admis au concours de recrutement des élèves-maîtres sont attendus dans les Centres de formation (CRFPE) le lundi 3 février. D’après la même source, les affectations des différents candidats sont déjà faites dans les différents CRFPE où toutes les mesures idoines sont prises pour un bon déroulement de la formation. Toutefois, le Ministère de l’Education met en garde les traînards. Ainsi, tout candidat qui ne se présentera pas à son centre d’affectation, au plus tard le vendredi 7 février, sera considéré comme démissionnaire.
UNE NOUVELLE PROMOTION D’ASSISTANTS ET ASSISTANTES DE DIRECTION SUR LE MARCHÉ
Des assistants et assistantes de direction trilingues formés par l’UFR des sciences humaines de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, en partenariat avec l’institut de formation privée "Ya Salam", ont reçu mercredi leur diplôme
Saint-Louis, 30 jan (APS) - Des assistants et assistantes de direction trilingues formés par l’UFR des sciences humaines de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, en partenariat avec l’institut de formation privée "Ya Salam", ont reçu mercredi leur diplôme au cours d’une cérémonie de graduation présidée par le recteur Ousmane Thiaré.
Les nouveaux sortants sont au nombre de 61 étudiants, à savoir 10 diplômés en licence professionnelle assistant de direction et 51 diplômés en BTS assistant de direction.
Selon le professeur Ndiory Sow, directeur de l’UFR sciences humaines de l’UGB, ces assistants et assistantes trilingues, peuvent se prévaloir d’un "bon niveau de formation" à travers notamment un renforcement de leur capacitation.
"C’est une réussite et une consécration pour cette promotion de la licence professionnelle d’assistanat, une formation destinée à l’ensemble de du Sénégal, mais aussi à l’Afrique", a indiqué professeur Sow.
Il signale que cette formation concerne notamment des titulaires du BTS l’institut "Ya Salam", année 2018-2019, lesquels ont obtenu une licence professionnelle ou BTS assistant de direction trilingue, à partir d’un choix parmi plusieurs langues (français, anglais, arabe, espagnol ou allemand).
Le directeur de l’UFR sciences humaines de l’UGB a invité les nouveaux diplômés à "suivre l’exemple et la parcours professionnel de la marraine de cette promotion", Fatou Diop Sock, présidente de L’association nationale des assistantes et secrétaires du Sénégal (ANASS).
"Le marché de l’emploi exige un savoir-faire et un savoir-être, qui doivent accompagner cette formation académique", a souligné le professeur Sow, avant d’inciter les récipiendaires à faire preuve de "détermination et d’engagement" dans la conquête du marché de l’emploi.
Il assure que la formation dont ils ont bénéficié devrait "permettre aux récipiendaires d’avoir des dispositions et prédispositions, pour leurs futures missions".