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28 juillet 2025
par Amadou Tidiane Wone
CORONA VIRUS, DE LA FICTION A LA RÉALITÉ ?
Est-ce un hasard si, depuis le début de la dissémination du coronavirus en Chine, les ventes du jeu mobile "Plague inc", qui simule l’extension de plusieurs types d’épidémies à l’échelle mondiale, ont littéralement explosé ?
Une application dénommée « Plague » permet d’accéder à un jeu qui consiste à exterminer l’Humanité par le moyen de la dissémination de virus, à l’échelle planétaire, à partir d’un seul patient. Ce jeu, comme des millions d’autres qui foisonnent sur internet, est d’une
violence inouïe dans son énoncé : « C’est un jeu de stratégie où votre but est d’infecter toute
l’Humanité avec un virus fatal.» Rien de moins ! Lorsque l’on sait que ce jeu existe depuis
huit ans et que, environ 100 millions de personnes s’y adonnent avec un très fort risque
d’addiction, on commence à mesurer l’ampleur du danger. Mais voyons comment
jouer : « vous devez, premièrement, déterminer comment vous voulez transmettre et
développer votre virus, choisir différents pathogènes et symptômes afin d’infecter la
population globale. Vous aurez donc une tonne de différentes maladies à votre disposition »
nous apprend une des plateformes de téléchargement de l’application « Plague. » Ensuite ?
« Vous devrez non seulement vous concentrer sur le développement de votre maladie, mais
aussi tenter de la faire répandre à travers les cinq continents de la façon la plus efficace
possible. Vous tenterez d’éliminer toute forme de vie humaine, pays par pays… »
C’est en discutant avec mon fils aîné de l’actualité, et notamment du défi de santé publique
que constitue la survenance du coronavirus et sa dissémination, qu’il m’a appris l’existence
de ce « jeu » et m’a initié afin que je puisse mener des investigations sur le sujet. Ce que j’ai
appris est suffisamment renversant. Mais ce qui me terrifie davantage, c’est tout ce que
j’ignore sur le sujet ! Car si l’on se dit que ce type de jeux est accessible à partir de trois
ans ( !), on peut penser que des enfants qui auront grandi avec ce type de conditionnement
mental deviendront des monstres en puissance. Ils auront banalisé la notion de sacralité de
la vie humaine. Ils auront détruit, en eux, la frontière entre les notions du Bien et du Mal. Ce
qu’il y’a de plus terrifiant encore, c’est que le jeu met à la disposition des participants des
outils et laisse libre cours à leur imagination. C’est à qui sera le plus inventif pour créer et
disséminer des virus, semer la mort et la désolation. Ainsi, le développeur du concept
enrichit son outil à la mesure de l’imagination fertile de millions de joueurs à travers le
monde. Et… gratuitement ! On peut alors se demander, dans le contexte d’un monde où la
notion de guerre bactériologique ne relève plus de la fiction, dans quelles mains pourraient
tomber les fruits de cette « expertise du mal » planétaire ?
Pour revenir à l’actualité, est-ce un hasard si, depuis le début de la dissémination du
coronavirus en Chine, « les ventes du jeu mobile «Plague inc, qui simule l’extension de
plusieurs types d’épidémies à l’échelle mondiale, ont littéralement explosé. En quelques jours
le jeu s’est notamment classé en tête des téléchargements sur le magasin d’applications
d’Apple en Chine ! » Selon les chaines de télévision, française LCI et britannique BBC. D’après
le site Steam Charts « les ventes mondiales du jeu ont augmenté de 102% au cours des
derniers jours. » Cette tendance est telle que le développeur de l’application, James
Vaughan, s’est senti obligé de communiquer en raison de la saturation de sa plateforme de
jeu envahie par des joueurs du monde entier et notamment de Chine. Cela pourrait
s’expliquer par le désir de comprendre ce qui se passe face à la nouveauté du coronavirus,
quoique le développeur précise que son application « n’est qu’un jeu vidéo, pas un modèle
scientifique.» Il aura du mal avec cette génération du numérique qui aura de plus en plus de difficultés à distinguer le virtuel du réel. Et cela constituera, aussi, un autre défi majeur de santé publique mentale pour les années à venir.
Tout cela doit nous pousser à nous interroger, plus sérieusement, sur les questions éthiques,
spirituelles et morales sans lesquelles la déshumanisation de notre espèce pourrait atteindre
un point de non-retour. Environ 100 millions de joueurs de « Plague » à travers le monde,
c’est un chiffre important. Si l’on imagine des enfants devenus adolescents qui s’y adonnent
depuis leur bas âge, on peut s’interroger sur la santé mentale des plus fragiles d’entre eux.
Le basculement de la fiction à la réalité peut s’opérer subrepticement… Imaginons que l’une
de ces personnes, devenue adulte mais immature, ait accès, dans la vraie vie, à des vrais
virus. Imaginons qu’il soit lui-même infecté par un virus extrémiste. Imaginons...
Dans le contexte d’un monde ou les extrémistes de tout poil sombrent dans la paranoïa
démographique, notamment en Occident, il est important que les enjeux éthiques pour la
survie de l’Humanité soient replacés au-dessus des préoccupations financières qui
conduisent le monde vers sa perte. La prégnance du complexe militaro-industriel et de
l’industrie pharmaceutique sur le système libéral et capitaliste mondial est de plus en plus
porteuse de danger pour l’espèce humaine. Malheureusement, la plupart des institutions de
régulation et d’équilibre qui donnaient aux relations internationales du sens, sont
subjuguées voire sous contrôle de l’un ou de l’autre de ces deux mastodontes. Or, pour que
des armes soient fabriquées et vendues, il faut des guerres. Quitte à en susciter ? Pour que
des médicaments soient produits et écoulés, il faut des maladies. Quitte à en créer ?
Qui pour nous sortir de ce guêpier ?
MEURTRE DE ABDOU ELINKINE DIATTA, ROBERT SAGNA DONNE DES NOUVELLES
La mort d’Abdou Elinkine n’a rien à avoir avec les objectifs du Mfdc », a rassuré M. Sagna. Il donne la position du chef rebelle, Salif Sadio, qui réclame l’indépendance en Casamance, suite à la mise en place d’un processus de la paix en Casamance.
Le village de Mandina Mancagne est resté dans l’histoire du pays puisque qu’en août 1997 près de 25 soldats y étaient tombés dans une embuscade de la branche armée du Mfdc. Les lieux accueillaient ce dimanche, la première messe d’un prêtre du village. L’événement a été présidé par le président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) l’ancien ministre Robert Sagna. Ce dernier a indiqué à la sortie de la messe que nul ne peut empêcher quelqu’un d’avoir des idées indépendantistes, mais invite tout autant ceux-là à accepter que d’autres ne partagent pas leurs idéaux.
Robert Sagna a révélé aussi que l’enquête sur le meurtre du secrétaire général «autoproclamé» du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), Abdou Elinkine Diatta, avance à grands pas. Le coordonnateur du groupe de réflexion pour la paix en Casamance rassure toutefois que cet assassinat n’a rien à avoir avec les objectifs des rebelles. « Cette enquête se poursuit. Ça, moi, je peux vous l’assurer.
La mort d’Abdou Elinkine n’a rien à avoir avec les objectifs du Mfdc », a rassuré M. Sagna. Il donne la position du chef rebelle, Salif Sadio, qui réclame l’indépendance en Casamance, suite à la mise en place d’un processus de la paix en Casamance. « Salif Sadio, c’est un homme de paix. Il est pour l’indépendance de la Casamance, mais il est pour la paix en Casamance. On ne peut rechercher l’indépendance de la paix en Casamance dans la violence », a souligné Robert sagna, lors d’une cérémonie religieuse à Mandina Mancagne à Ziguinchor.
S’agissant des avancées du processus de paix dont il est le coordonnateur, il a tenu à rassurer « ceux qui ne savent pas » et qui « pensent que rien ne bouge », en leur disant que « les choses bouges plus » qu’ils l’imaginent. « Et vous serez surpris de constater les résultats d’ici quelque temps », a-t-il conclu.
Par Serigne Saliou GUEYE
EXCLUSION DE MOUSTAPHA DIAKHATE, CE QUI GUETTE L’APR
En effet, dans les textes du parti présidentiel, il n’existe nulle part une commission chargée de régler les problèmes disciplinaires.
Selon le communiqué du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République (APR) — une instance qui s’est réunie vendredi dernier —, le président dudit parti, Macky Sall, a entériné l’exclusion de Moustapha Diakhaté prononcée le 21 janvier par la commission de discipline composée de quatre personnes dont un absent. Cette décision frappée du sceau de l’illégalité laisse de marbre son principal destinataire qui considère que la prétendue commission de discipline n’existe que dans la tête de ceux qui ont décidé de l’exclure de l’Apr.
En effet, dans les textes du parti présidentiel, il n’existe nulle part une commission chargée de régler les problèmes disciplinaires. L’instance habilitée à proposer des sanctions disciplinaires est le sen qui fait une proposition au président du parti, lequel, en dernier ressort, prend la décision qui sied. l’article 21 des statuts de l’APR stipule : « Les sanctions sont prononcées par le Président, sur proposition du Secrétariat exécutif national ; avec possibilité de recours auprès du Conseil national dont la décision en l’espèce est sans appel. Le Président peut être saisi d’office par les Délégations départementales, les Délégations extérieures, les Organismes internes et Organismes affiliés et, de manière indirecte, à travers le Secrétariat exécutif national.
En cas d’urgence, et sous réserve d’en informer le Conseil national, le Président peut prononcer à l’encontre d’un militant toute mesure relevant de la grille de sanctions ». Il faut rappeler que Moustapha Diakhaté, depuis la réélection de Macky Sall, s’est inscrit dans une posture de vigie au sein de son propre parti. Quand, à l’intérieur de celui-ci et en dehors, des rumeurs persistantes d’un troisième mandat de Macky Sall ont commencé à sourdre, il n’a pas hésité à prendre une position radicale et claire, lors d’une émission dominicale, sur cette question qui est un sujet tabou au sein de l’apr. Conséquence de cette outrecuidance : le lundi 28 octobre 2019, le président de la République a limogé Moustapha Diakhaté de ses fonctions de ministre-conseiller. une sanction qui n’a guère ébranlé l’intéressé qui pense que le combat pour une APR structurée et démocratique est un devoir citoyen. Et dès l’instant que ce débat remet en cause la présidence du parti qu’occupe « illégalement » Macky Sall depuis le 1er décembre 2013 — date à laquelle il fallait renouveler ledit poste —, la garde prétorienne du parti présidentiel, par la voix de l’homme-lige Mahmout Saleh, n’a pas hésité à exiger la réactivation de la commission de discipline pour faire taire les voix discordantes de Diakhaté, de Cissé Lo et de Malaw Sow qui commencent à secouer l’apr.
Ainsi en huit jours, la machine à broyer a été mise en branle pour exécuter le rebelle coriace de la formation marron-beige. « Aujourd’hui, nous sommes une masse informe, il n’y a pas de structuration, le parti n’est pas organisé, la seule instance qui fonctionne, c’est le secrétariat national. Il y a même des instances qui ont été prévues mais qui n’existent pas encore. La présidence du parti, qui regroupe le président élu pour un mandat de 5 ans, celui de Macky Sall, a expiré depuis six ans. Il y a deux vice-présidents, deux coordonnateurs qui ne sont pas nommés. Aucune instance ne fonctionne dans les 557 communes », a déclaré le « rebelle » au micro de Mamadou Ibra Kane le 19 janvier. Qui avance donc des propositions de refondation à consigner dans un manifeste intitulé « Les années de l’Apr, de la révolution à la rectification ». dès le 20 janvier, le député Abdou Mbow a parlé d’ « auto-exclusion » de Moustapha Diakhaté dont il considère la démarche comme fractionniste. Et le 21, la commission de Mahmout Saleh composée de trois personnes (Abdou Mbow, Abdoulaye Badji et Benoit Sambou), en l’absence de Mbaye Ndiaye, directeur des structures, a pris la décision illégale d’exclure Moustapha Diakhaté des rangs de l’apr. une décision qui a provoqué la colère de Malaw Sow, le président du conseil départemental de nioro, qui a disqualifié la commission de discipline en soutenant qu’elle n’est pas compétente pour procéder à des exclusions.
Une chose est sûre : l’exclusion de Moustapha Diakhaté représenterait une perte énorme pour l’APR puisque les revendications que porte l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité à l’assemblée vitalisent la démocratie au sein du parti au pouvoir. Surtout que tout le monde sait que l’ex-chef de cabinet du président Macky Sall n’est pas du genre à renier à ses convictions. Quand il engage un combat, il va jusqu’au bout quitte à y laisser des plumes. Quand il était employé à la Bceao, il avait été licencié en tant que secrétaire général du syndicat des travailleurs des banques et établissements financiers du Sénégal (sytbefs). sous le magistère du tout-puissant Abdoulaye Wade, il n’avait pas hésité à mettre en place le mouvement « Wacco ak alternance » dans le but de contrecarrer tout projet wadien allant dans le sens d’affaiblir la démocratie pour laquelle les sénégalais ont voté l’alternance en 2000. Et pourtant, ceux qui, sous le pouvoir du même Wade, chantaient l’infaillibilité du pape du Sopi ont été les premiers à remettre en cause son manque de démocratie après l’alternance de 2012. Ils ont été aussi les premiers à quitter le pds pour créer leur propre formation politique ou prendre le chemin de la transhumance. Rares sont ceux qui avaient osé partager la ligne contestataire de Diakhaté. Aujourd’hui, le même Diakhaté est considéré comme le chantre et le centre de la contestation au sein de l’apr.
Diakhaté : le cheval de Troie
Le combat que mène le rebelle Diakhaté a des chances d’être le réceptacle de tous les militants frustrés (et dieu sait qu’ils sont nombreux !) de l’APR qui pensent être victimes d’exclusion. Il constitue le cheval de Troie qui risque d’affaiblir à court ou moyen terme l’apr. Surtout à mesure que l’on s’approchera de 2024 et que les intentions et ambitions des uns et des autres se découvriront au grand jour. Aujourd’hui, il appert que les frustrés sont légion au sein de l’APR et un cadre comme celui que l’ancien chef de cabinet du président Macky Sall a mis en place leur est favorable pour exprimer leur mécontentement ainsi que leur colère. Quand Djibo ka a créé le courant du Renouveau démocratique, les frustrés socialistes ont adhéré à la lutte qu’il entendait mener au sein de sa formation politique. par la suite, il a quitté cette formation pour créer l’Urd. Quand Moustapha niasse lui a emboité le pas en créant l’Afp, les adhésions de militants socialistes ont afflué. Et ces nouvelles formations politiques issues des flancs du Ps qui ont fini par cristalliser les mécontentements de ces frustrés et exclus du ps ont contribué à la chute du président Abdou Diouf.
Les départs d’Idrissa Seck et de Macky Sall en douze ans de règne libéral ont mis un terme à la présidence d’Abdoulaye Wade en 2012. Les nuages d’une fin de règne de l’APR commencent à s’amonceler avec les frustrations fréquentes de militants de la première heure écartés pour la plupart au profit des ralliés et des transhumants. Aujourd’hui, Moustapha Diakhaté est victime d’un couperet asséné illégalement par le leader de l’apr. D’autres victimes sont en vue. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, qui compte mener la bataille des locales contre le frère de la première dame, Mansour Faye, actuel maire de Saint-Louis, risque d’être le prochain condamné à la décapitation. Moustapha Cissé Lo qui envisage de se présenter aux locales de Dakar avec ou sans l’aval de son parti peut subir la même sanction. Malaw Sow de Nioro est mis sur la touche depuis qu’il a osé remettre en cause les personnes choisies au bureau de l’assemblée nationale. Toutes ces figures de proue de l’APR, qui ne sont plus en odeur de sainteté avec leur leader, peuvent subir les foudres du « Républicain » en chef s’ils persistent dans leur ligne contestataire. or, à force de sanctionner toute discordance discursive, l’on finira par donner aux frustrés les moyens politiques dont ils manquaient pour engager le combat vindicatif contre leur propre parti.
COMMENT MACKY SALL A SECURISE NOS RESSOURCES NATURELLES
Au moment où certains responsables politiques s’entretuent au sein du parti présidentiel, Mouhamadou Makhtar Cissé, poursuit son travail acharné pour donner corps à la vision énergétique du président de la République
Le président de la République Macky Sall ne savait pas si bien dire lorsqu’il déclarait que le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé apprend vite et bien. La preuve par la rencontre avec les experts sénégalais de la diaspora auxquels le ministre du Pétrole et des Energies a dispensé un cours magistral visant à les rassurer sur les dispositions prises par le chef de l’Etat pour associer l’expertise nationale à l’exploitation de nos hydrocarbures. Mouhamadou Makhtar Cissé a réitéré les mêmes assurances, hier, à l’Assemblée nationale lors du vote du projet de loi du nouveau code pétrolier et gazier.
Au moment où certains responsables politiques s’entretuent dans des batailles souterraines et autres faux débats de positionnement au sein du parti présidentiel, Mouhamadou Makhtar Cissé, le ministre du pétrole et des Energies, poursuit son travail acharné pour donner corps à la vision énergétique du président de la République. A preuve par sa rencontre avec les experts pétroliers sénégalais auxquels il a fait un exposé magistral sur le thème : « contribution de l’expertise sénégalaise locale et de la diaspora pour une gestion inclusive des ressources pétrolières et gazières ».
Face à ces spécialistes, le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé a expliqué tout le processus des découvertes pétrolières et gazières dans notre pays allant de la localisation des gisements aux travaux d’exploration jusqu’à l’attribution des puits, l’exploitation, la commercialisation etc. le ministre s’est également focalisé sur les phases de production, et plus précisément sur celle d’extraction du pétrole et du gaz qui nécessite des techniques complexes comme le maillage du réservoir par des puits multiples, le maintien de la pression, la séparation pétrole et du gaz entre autres.
Pour assurer plus de transparence dans ces procédures d’attribution, d’exploitation et de commercialisation des blocs pétroliers et gaziers, Mouhamadou Makhtar Cissé a expliqué aux experts sénégalais comment le président de la République Macky Sall à réussir à sauvegarder et sécuriser nos ressources naturelles dans le code pétrolier en renforçant le cadre législatif et règlementaire régissant le secteur. « Vous conviendrez avec moi que la première garantie de transparence réside dans l’adoption par le Sénégal d’un cadre législatif et réglementaire sous l’impulsion du président de la République » a fait remarquer le ministre avant de préciser qu’en matière d’exploitation, le Sénégal se trouve dans une phase importante avec la signature de deux décisions finales d’investissements (Fid) qui le placent dans le cercle fermé des pays pétrogaziers.
La préférence nationale…
a son auditoire, Mouhamadou Makhtar Cissé n’a pas manqué de rappeler que le président Macky Sall ne ménagera aucun effort pour que les acteurs et experts sénégalais bénéficient des retombées tirées de ces découvertes pétrolières et gazières. sous cet angle, le ministre du pétrole et des Energies a déclaré que le gouvernement a déjà aménagé un environnement légal pour que les entreprises nationales opérant dans le domaine des ressources naturelles puissent acquérir de bonnes parts de marché. « Parce que les retombées financières de nos ressources appartiendront au peuple sénégalais comme l’a si bien scellé et placé le président de la République dans la charte du pays. Et pour que le peuple s’en approprie, il faut une très bonne organisation pour une bonne gestion soumise à des lois et des règlements. parmi ces lois et règlements, le président de la République a fait changer l’ancien code pétrolier devenu caduc par rapport aux nouvelles découvertes pétrolières et gazières » a encore expliqué Mouhamadou Makhtar Cissé tout en invitant les experts pétroliers, hommes d’affaires, assureurs, banquiers, commerçants, opérateurs économiques et autres acteurs sénégalais à accompagner le gouvernement dans les processus relatif à l’exploration, l’exploitation, la production et la commercialisation des ressources naturelles nationales. D’ailleurs, hier, lors du vote du nouveau code pétrolier et gazier à l’assemblée nationale, le ministre du pétrole et des Energies a rassuré les députés sur les nouvelles dispositions réglementaires du code qui ne profitent qu’aux sénégalais. Et aux entreprises nationales, bien sûr.
L'ETAT A ABANDONNÉ LE PLAN JAXAAY INJUSTEMENT
Babacar Mbaye Ngaraf dénonce l’arrêt du programme déguerpissement-recasement des populations de la banlieue victimes des inondations. Il parle aussi de la hausse du prix de l’électricité et de l’interdiction des manifestations
Babacar Mbaye Ngaraf dénonce l’arrêt du programme déguerpissement-recasement des populations de la banlieue victimes des inondations. Le président de l’Alliance sauver le Sénégal, un moment membre de la Génération du concret, estime qu’au nom de la continuité de l’Etat, Macky Sall doit poursuivre le plan Jaxaay. Il parle aussi de la hausse du prix de l’électricité et de l’interdiction des manifestations.
Où en êtes-vous avec le programme déguerpissement-recasement des populations de la banlieue victimes des inondations ?
Il y a une situation d’injustice et d’indifférence que vivent certaines populations de la banlieue suite aux inondations. Pour venir à bout des inondations dont l’ampleur commençait à inquiéter les Sénégalais, le Président d’alors, Abdoulaye Wade, avait pris des mesures fortes avec un programme d’éradication des inondations. Lequel programme avait consisté à un déguerpissement-recasement avec la reconstitution du milieu naturel des eaux.
Tout cela, dans un plan prioritaire appelé plan Jaxaay. Il y avait plan d’action prioritaire contre les inondations qui s’articulait autour de deux axes majeurs, à savoir de déguerpissement-recasement des populations dans des zones non aedificandi. Et le recasement de ces populations dans un nouveau site appelé «Jaxaay».
Cette politique déguerpissement-recasement concernait près de 3 000 familles. Donc à partir de 2006, les maisons ont été démolies, les populations qui y habitaient ont été déplacées vers Jaxaay qui abritait les nouveaux logements de recasement. Le processus a suivi son cours jusqu’en 2012. Le pouvoir a changé de camp. Depuis lors, c’est l’abandon total. Mais le pouvoir actuel pense que c’est un programme avec un soubassement politique.
Le plan Jaxaayn’était pas celui du secrétaire général du Pds, mais celui du Président du Sénégal qu’était Abdoulaye Wade. L’Etat étant une continuité, Macky Sall doit poursuivre le plan Jaxaay jusqu’à terme. Aujourd’hui, il y a plus de 300 familles qui ne sont pas encore logées depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir, les travaux étant abandonnés.
L’hôpital qui était en cours de construction à Jaxaay, qui devrait profiter à 3 000 familles, qui a englouti beaucoup de milliards, est laissé à la merci des malfrats. En prenant le programme des 100 mille logements, Macky Sall devrait penser à construire les 300 logements des victimes d’inondations, car c’est l’Etat qui a démoli leurs maisons.
Et d’ailleurs, il y en a qui bénéficient de logements sur le site de recasement alors qu’ils n’en ont pas le droit. Nous souhaitons qu’une enquête soit diligentée pour situer les responsabilités.
Quelle lecture faites-vous des manifestations contre la hausse du prix de l’électricité ?
L’actualité politique est marquée par la reprise du pouvoir par les citoyens sénégalais. Ces derniers avaient laissé ce combat à la classe politique. Mais depuis l’histoire du pétrole, ce sont des Sénégalais regroupés au sein d’organisations citoyennes comme Aar li ñu bokk et récemment Noo lank Noo bagn qui se sont levés pour réclamer justice et dénoncer la hausse de l’électricité. Malgré l’interdiction des manifestations, les gens continuent à se battre.
Maintenant, nous déplorons l’absence de la classe politique traditionnelle qui, en lieu et place d’une participation active à ce combat citoyen, accorde tout leur temps au dialogue national que je préfère appeler deal national.
Certains pensent que Macky Sall chercherait à briguer un troisième mandat. Est-ce votre avis ?
Macky Sall n’a jamais tenu parole. Toutes les promesses qu’il avait faites concernant son mandat de 5 ans, les 500 mille emplois, la patrie avant le parti, qu’il ne protégerait personne… sont restées de simples slogans. Maintenant, s’agissant du débat sur un éventuel troisième mandat, je rappelle qu’il fut un temps l’Afrique était caractérisée par des coups d’Etat. Il y a une certaine stabilité parce que les gens ont dépassé ce stade-là.
Aujourd’hui, c’est le coup d’Etat par la Constitution qui existe. C’est une avancée démocratique dont on devrait se féliciter. J’avoue que Macky Sall m’a souvent surpris. La dernière fois, c’était sa sortie sur le troisième mandat où il a fait dans le clair-obscur à travers un «ni oui ni non». C’est extrêmement dangereux.
Ce qu’on demande à Macky Sall, c’est de dire ce que la Constitution dit, c’est-à-dire qu’il fait ses deux mandats et qu’il quitte. Il ne faut pas lui donner l’occasion de parler de troisième mandat en lui faisant croire que c’est possible.
RECEP TAYYIP ERDOGAN ARRIVE EN PAYS CONQUIS
Recep Tayyip Erdogan effectue, ce mardi 28 janvier 2020, une visite officielle dans notre pays. Une troisième visite en l’espace de quelques années, destinée à renforcer la présence déjà très importante des entreprises de son pays au Sénégal.
Recep Tayyip Erdogan effectue, ce mardi 28 janvier 2020, une visite officielle dans notre pays. Une troisième visite en l’espace de quelques années, destinée à renforcer la présence déjà très importante des entreprises de son pays au Sénégal.
La Turquie étend son influence dans notre pays. Une présence déjà à ce point forte que, dans ces mêmes colonnes, nous avons surnommé la ville nouvelle de Diamniadio « Turkestan » ! une ville dans laquelle tout a été construit par des entreprises ottomanes : le centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), le stadium de basketball « Dakar aréna », l’hôtel opéré sous la franchise Radisson, la gare routière des gros-porteurs, le centre international d’expositions, le marché d’intérêt national et on en passe !
Sans compter que le futur stade de football, d’un coût d’une soixantaine de milliards, devrait également être réalisé par les turcs. En effet, depuis une dizaine d’années, plus précisément depuis que le président Macky Sall a accédé au pouvoir en 2012, la Turquie vise à faire du Sénégal « un pays d’interconnexion » de ses investissements en Afrique et marche sur les plates-bandes des partenaires traditionnels de Dakar comme paris, tout en tenant la dragée haute à la chine. Et réussissant même à supplanter dans certains domaines le très tentaculaire et envahissant Royaume chérifien. les travaux du stade olympique de Diamniadio, lancés le 20 janvier 2019 et devant durer 18 mois, portent l’empreinte de l’influence économique turque au Sénégal. un marché filé à l’entreprise turque Summa, co-gestionnaire, avec sa compatriote Limmak, de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass pour 25 ans.
En effet, ce sont les entreprises turques qui ont pris le relais de la Saudi Bin laden Group lorsque l’entreprise saoudienne a été incapable d’achever les travaux du nouvel aéroport de la capitale. En contrepartie, elles ont acquis le droit de le gérer pendant 25 ans. D’ailleurs, récemment, le parlement turc a approuvé un financement d’environ 300 millions de dollars destinés à certains pays africains dont le Sénégal. le pactole est alloué à travers la banque Eximbank de Turquie. Ankara pousse ainsi ses pions dans notre pays et la stratégie est reliée à un objectif prédéfini. Ceci, dès 1998 quand la Turquie lança le « pacte d’action pour l’Afrique », théorisé par l’alors ministre des affaires étrangères, le libéral Ismail Cem. Une crise économique ayant frappé le pays retardera la mise en œuvre du projet qui sortira de terre avec l’arrivée au pouvoir du parti politique islamo-conservateur Akp en 2002. de plus, un heureux concours de circonstances orientera les turcs vers Dakar, puisque Abdoulaye Wade, élu en 2000, va prôner à partir de 2005, avec l’ouverture vers pékin et d’autres pays émergents, une politique de diversification du partenariat international. 2005 est, pour rappel, instituée par Ankara « année de l’Afrique ». le président Erdogan, qui a visité l’Ethiopie durant cette année-là, a voyagé 40 fois à travers l’Afrique et y a visité plus de 30 pays depuis lors.
Pourtant, Dakar, où a été ouverte une ambassade turque dès 1963, n’abritera une représentation diplomatique à Ankara qu’en 2006. En 2008, l’implantation d’une usine de farine turque sur la route de Rufisque, à l’enseigne « Fks » attire l’attention. En mai 2010, un groupe de 20 médecins turcs sillonne le Sénégal pour faire des consultations gratuites au bénéfice des populations de plusieurs localités du pays. a l’occasion, un important don de médicaments avait été remis par ces médecins turcs aux autorités sénégalaises. Fin janvier 2012, alors que Macky Sall n’était pas encore aux commandes, 180 firmes turques, membres de la confédération des hommes d’affaires et des industriels de la Turquie (tuskon) participent à la 4eme édition des rencontres commerciales turco-sénégalaises dans le but déclaré « d’attirer de plus en plus d’investisseurs turcs au Sénégal ».
Les secteurs les plus représentés ont été le Btp, l’énergie, le fer et l’acier, les pièces détachées pour automobiles et l’agro-alimentaire. Justement, au cours de sa visite d’aujourd’hui, le président turc coprésidera avec son homologue sénégalais l’ouverture d’un forum d’affaires turco-sénégalais ! un forum dans lequel, en réalité, les hommes d’affaires nationaux ne seront que des faire-valoir.
Le volume commercial entre les deux pays est passé de 85 millions de dollars en 2010 à 140 millions de dollars en 2012
La Turquie a été l’invité d’honneur de la 21ème édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) en novembre-décembre 2012. Elle avait convoyé 60 opérateurs économiques et occupé 26 stands. Quelques jours plus tard, en janvier 2013, Abdoul Mbaye, alors chef du Gouvernement, recevait son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qui effectuait une visite de 48 heures, en compagnie d’une délégation de 200 officiels et hommes d’affaires turcs. il avait lui-même conduit une mission d’hommes d’affaires sénégalais à Ankara. Erdogan, devenu président de la République, effectuera une nouvelle tournée en Afrique de l’ouest en 2018. avec un aréopage d’hommes d’affaires, il séjourne à Dakar dans un contexte où on assiste à un accroissement, sans précédent, du volume des échanges entre les deux pays. Embellie constatée, conjointement, le 21 décembre 2017, par le ministre turc de l’Economie, Nihat Zeybecki, et son homologue sénégalais du commerce, Alioune Sarr, en marge de la Fidak. lors de cette rencontre à Dakar, la Turquie avait exprimé son souhait de faire de notre capitale sa « porte d’entrée » pour l’établissement d’une Zone de libre-échange avec l’Afrique de l’ouest, qui deviendrait une zone d’investissement prioritaire, avec ses 340 millions de consommateurs. L’Etat turc souhaite augmenter sensiblement le nombre de vols et cargos de Turkish Airlines compagnie qui a multiplié la fréquence de ses vols sur Dakar puis Diass.
Un « partenariat » qui soulève des critiques…
Cette percée de la Turquie alimente naturellement la critique au Sénégal, où certains pensent qu’il ne s’agit point d’un partenariat gagnant-gagnant. En septembre 2019, la compagnie turque Tosyali, un des plus grands producteurs d’acier au monde, a conclu un accord avec Dakar pour créer une zone économique spéciale afin de stimuler l’activité des PME dans le pays. L’affaire a été dénoncée par des opposants sénégalais sous la houlette de l’architecte pierre Atépa Goudiaby à la veille de la présidentielle.
Atépa trouve injuste que le Sénégal concède ces minerais aux turcs à 2 milliards de dollars là où on pouvait percevoir 52 milliards de dollars. « Avec le gaz qu’on a ici, on peut transformer tout ce fer pour avoir 450 millions de tonnes et cela fera 300 milliards de dollars d’ici 50 ans à 60 ans », justifiait-il. le gouvernement avait reculé avant de revenir pour tenter de concrétiser le projet, quitte à soulever une nouvelle polémique sur le sujet animée cette fois-ci par Ousmane Sonko. de la tribune d’une séance du conseil présidentiel sur l’investissement, en novembre 2017 à Dakar, feu Ameth Amar, le patron du groupe nouvelle Minoterie africaine (NMa), avait alerté sur les risques que font peser les importations massives, bon marché et subventionnées par le gouvernement turc, de pâtes alimentaires sur la compétitivité de la filière locale. pour cause, les importations de ce produit ont atteint 50 000 tonnes, contre une production nationale à l’époque estimée à moins de 20 000 tonnes. Dakar a également été le théâtre du bras de fer politico-judiciaire pour étouffer financièrement la galaxie « Fetüllah Gülen ».
Au terme d’un combat épique, la fondation Maarif a été chargée de reprendre en main les écoles Yawuz selim, de les faire passer sous le contrôle de l’état turc et d’en assurer la gestion financière et éducative. La visite qu’effectue aujourd’hui le président turc Recep Tayyip Erdogan n’est donc que la troisième de l’homme fort d’Ankara dans notre pays. où, comme le Roi du Maroc Mohamed Vi, il arrive toujours en pays conquis, notre président de la République ne pouvant décidément rien refuser à un homme qui dirige d’une main de fer le parti Akp. Exactement comme il le fait avec l’APR !
«LE SENEGAL N’A PAS QUE LE MBALAX COMME MUSIQUE»
Nul n’est prophète chez soi ! Cette citation colle bien au musicien Nayaband Jean et qui vit aux îles Canaries depuis 17 ans. Grâce à son talent, il a réussi à conquérir le « cœur » des insulaires de cette partie espagnole.
Nul n’est prophète chez soi ! Cette citation colle bien au musicien Nayaband Jean et qui vit aux îles Canaries depuis 17 ans. Grâce à son talent, il a réussi à conquérir le « cœur » des insulaires de cette partie espagnole. Corpulence moyenne, habillée en patchwork, des rastas qui pendent et un gros chapelet autour du cou, Jean dégage le caractère d’un homme très free, relax et passionné de ce qu’il fait. « Je suis le chef d’orchestre du groupe Nayaband sur les iles Canaries où je vis depuis 1999. Le groupe excelle dans des sonorités musicales variées comme le reggae, le dub, le blues, le jazz, mais aussi des rythmes africains tels que le Mbalax, le Soukouss entre autres
Ce compatriote qui a choisi les îles canaries comme terre d’accueil a débuté la musique par le rap avant de verser dans les autres types de musique comme le reggae, Jazz et autres. « J’ai connu les îles Canaries en 1999 avec mon premier groupe de rap Banorz qui faisait du Acapella. Nous avions fait une tournée d’un mois et demie avant d’y retourner. Quand je suis revenu, je me suis rendu compte, musicalement parlant, qu’il y avait beaucoup de choses qui manquaient. C’est là que j’ai commencé à faire des investigations sur la musique africaine et sénégalaise (Sérères, Diolas, Mankagnes etc.). Et je suis resté 4 ans au Sénégal avant de redemander le visa pour repartir aux îles Canaries », explique-t-il, revenant sur son amour des îles canaries. avant de poursuivre : « Je fais de l’afro, Franki, Jazz, reggae, acoustique, un peu de tout. Mon cd précédent est tout reggae, le deuxième cd était dans le registre afro- jazz et autres. Le troisième était une pure acoustique. J’ai collaboré avec pas mal de musiciens des îles Canaries. C’est avec les festivals qu’on n’arrive à gagner de l’argent. Car, les cd ne rapportent rien. On les fait juste pour pouvoir les présenter dans les festivals. Ils permettent juste d’être connus. Personnellement, je ne vis pas seulement de la musique. C’est une passion », a-t-il fait savoir.
« Les rappeurs qui s’insultent c’est désolant. On faisait du rap sans injures »
Jean est un homme de défis. il conte avoir beaucoup travaillé pour arriver au sommet de la musique dans son pays d’accueil. « le lieu de travail des musiciens ce sont les scènes. Au départ, j’ai monté mon groupe. Je suis parti voir les salles de jazz. C’est là que les gens ont commencé à s’intéresser à ce que je fais. J’ai travaillé le concept musical africain. J’ai beaucoup travaillé en échelonnement jusqu’à gagner du terrain dans la zone », explique-t-il. Jean a débuté la musique à 14 ans. Parmi les leads vocaux de la chorale nationale, il a travaillé sous la manette de feus doudou Ndiaye Rose et Julien Jouga. Il s’est également intéressé au rap, faisant partie des premiers musiciens à s’intéresser à ce style musical. il se désole qu’aujourd’hui, les rappeurs copient trop sur les américains alors que nos cultures sont différentes. « Nous avons nos propres réalités et ce n’est pas mal de faire comme les Américains. Mais le Sénégal est un pays où le respect des uns et des autres résident toujours. Je pense que nous ne sommes pas des Américains, ce ne sont pas nos réalités. On nous a éduqués dans des valeurs comme la tolérance, le respect mutuel des uns et des autres etc. Parce qu’il faut savoir une chose, personne n’est plus indiscipliné que les gens. Je peux comprendre aussi la promo négative qui donne du buzz .Mais le faire sans excès. Au moment où l’on faisait du rap, il y avait que du bon. On n’insultait pas, mais on était très connu. Je pense que c’est vraiment une erreur d’insulter des gens, même si les gens sont libres. Sûrement il y a des gens qui consomment ces types de musiques. Mais personnellement, je ne consomme pas ce type de musique », a-t-il soutenu.
« Fallou Dieng et Alioune Mbaye Nder ont disparu »
Sur la musique Mbalax que beaucoup considèrent comme la seule identité sénégalaise, Jean explique : « la musique sénégalaise est vaste. Le Mbalax n’est pas seulement la musique sénégalaise. il y a pas mal d’autres musiques. Il y a des sénégalais qui font de l’acoustique, le Yela etc,. Touré Kunda avait fait ici le Bougarabou. L’erreur que nous commentons généralement, c’est de penser que le Mbalax est la seule musique sénégalaise. C’est pourquoi c’est difficile de voir dans les festivals en Europe des sénégalais. c’est plein de Guinéens, d’algériens, de Marocains. C’est souvent cheikh Lo, Youssou Ndour, Ismaïla Lo, Baba Maal et il y a maintenant Carlou D. Youssou Ndour ne chante pas que le Mbalax, il fait également un Mbalax où il y a de la touche Jazz », a-t-il dit. Selon notre interlocuteur, le Mbalax est une musique mal formulée. Ce qui fait que les sons ne font pas long feu sur les marchés. « Je ne fustige pas le Mbalax, mais j’ai l’impression que ce sont les mêmes morceaux qui se répètent. Il y a trop de tam-tams.
Le Mbalax, ce n’est pas mal. « Où sont Fallou Dieng, Alioune Mbaye Nder et les autres ? Où sont-ils ? Si ce qu’ils faisaient étaient de la vraie musique, ils resteraient toujours au sommet. Il faut que les gens pensent à la musique qui dure pour toute la vie. Bob Marley est décédé depuis longtemps (1986), mais il fait toujours l’actu. Mais Fallou a disparu, on ne parle plus de lui », a-t-il tonné. Jean se dit prêt de revenir au Sénégal pour conquérir le cœur de son peuple. Humaniste aussi, Jean fait beaucoup dans le social. «J’ai peur du Sénégal.
Dans les années 1990, Youssou Ndour avait invité un grand musicien lors d’un concert au stade Demba Diop. Il s’agit de Luka Kanza. Il a été hué par les gens. Je n’avais pas compris. J’étais monté sur scène à un concert à la place de l’Obélisque, dès l’appellation de mon nom, ils m’ont hué. Je me suis dit que les gens n’écoutent pas avant de juger. C’est ce qui est anormal. Je suis revenu au Sénégal pour faire dans le social et donner en même temps des concerts. Je fais un concert à Louga où j’ai décidé de construire une église. J’étais en Casamance et j’ai organisé des concerts. J’ai publié trois cd. Je développe des thèmes sociaux. Mon dernier cd a gagné le prix aux îles Canaries. Ça parle de l’immigration », a-t-il conclu.
Par Samuel SENE
LES INSTITUTS DE FORMATION DU SUPERIEUR !
Au Sénégal, force est de constater que l’on assiste de plus en plus à une profusion d’universités et à une prolifération d’instituts privés. ils poussent partout comme des champignons.
Au Sénégal, force est de constater que l’on assiste de plus en plus à une profusion d’universités et à une prolifération d’instituts privés. ils poussent partout comme des champignons. il suffit juste d’avoir les moyens pour s’offrir le privilège d’ouvrir une école de formation ou un institut. N’incombe-t-il pas dès lors à la collectivité nationale de se demander si ce foisonnement des instituts de formation du supérieur obéit à des règles et à des normes édictées par la loi et adossées à la politique sectorielle de l’Etat en matière d’éducation ? L’Etat veille-t-il sur sa politique éducative en gardant et en protégeant jalousement la qualité des enseignements comme la prunelle de ses yeux ? L’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (Anaq) ne fut-elle pas créée au moment où la baisse du niveau des étudiants faisait débat, et que l’Etat était soucieux de préserver la qualité et les performances des universités ?
Pourquoi dans le classement des universités du monde, (l’Ucad sortie première au Sénégal, n’occupe que la 2895ème place), celles du Sénégal sont si mal classées ? les autorités se préoccupent-elles de la haute qualité du produit de nos universités et instituts ? Quelle est la plus-value, la valeur ajoutée de ces instituts dans l’enseignement supérieur au Sénégal? Les étudiants bénéficient-ils de l’encadrement requis pour la rédaction de leurs rapports de stage et de leurs mémoires de maîtrise? Leur apprend-on les techniques d’écritures et la rigoureuse méthodologie pour la rédaction de ces documents classés scientifiques ?
Les personnes avisées ne sont-elles pas plutôt indisposées à lire des documents supposés tels mais truffés de fautes et d’incorrections et qui, en définitive, n’ont rien de la rigueur d’un rapport ou d’un mémoire ? a titre indicatif, pourquoi ceux qui sortent des écoles de journalisme sont légion à avoir un niveau de langue plus bas que nombre d’élèves du cM2 d’antan ? Beaucoup d’entre eux terrorisent Molière dans sa tombe et hantent son sommeil par leurs multiples fautes. Quelle honte ! N’y a t’il pas de nos jours un nivellement des valeurs par le bas de nos universités et instituts ?
Les évaluations ne se font-elles pas plus par complaisance ? Et si tel est le cas, l’heure n’est-elle pas venue de s’en indigner si l’on cherche bien sûr, à hisser le Sénégal au rang des pays développés ? En d’autres termes, l’Etat fait-il de la qualité de l’enseignement supérieur une préoccupation majeure pour valablement légitimer la reconnaissance internationale des diplômes et des titres universitaires ?
Pourquoi, de concert avec leurs populations, les collectivités territoriales ne s’offusqueraient-elles pas de la culture de la médiocrité qui tend à s’ériger en norme dans la conduite des affaires de la cité surtout en termes d’investissement dans le capital humain ? L’heure n’est-elle pas grave, suffisamment grave pour inciter tout le monde à se lever comme un seul homme et à s’ériger en veilleur? les référentiels de standards de qualité auxquels les universités, les instituts et établissements privés d’enseignement supérieur sont soumis tiennent-ils encore ? les universités et instituts respectent-ils leurs contrats de performance ? Ont-ils développé des procédures internes d’assurance qualité et d’auto-évaluation externe ? A quoi ont déjà servi ou servent encore les 48 milliards de la Banque Mondiale pour l’Anaq-sup?
L’enseignement privé obéit à la loi du profit.
tout est, in fine, question de gain, d’argent. tant que l’étudiant est en règle avec la comptabilité, il ne redouble pas. au contraire il gravit allègrement les échelons et collectionne les diplômes. il serait légitime de se demander s’il ne règne pas un désordre, une anomalie dans le supérieur. Le cas échéant, s’il n’est pas tant d’arrêter l’hémorragie. Encore qu’il eût fallut se pencher avec sérieux sur la valeur et la qualité de ces diplômes ? on eût dit une marchandisation de l’éducation, où l’argent déverrouille les portes les plus hermétiques du savoir illusoire sans réellement offrir les vraies compétences. Peu importe la qualité des produits des universités et instituts, seule compte la rentabilité du système. Un système en déphasage avec les besoins réels de la nation. un système hétéroclite passe-partout, n’en déplaise à l’administration et aux entreprises soucieuses de se renforcer avec des ressources humaines de qualité.
Hélas, un système hybride à géométrie variable. or un système éducatif avec une multiplicité d’entrées, conduit inéluctablement à une pluralité de sorties. Mais ces sorties offrent-elles de bonnes débouchées ? Ces débouchées contribuent elles à booster l’économie ? l’Etat se préoccupe-t-il véritablement du nombre de jeunes diplômés, qui croit d’année en année, mais dont la formation laisse cruellement à désirer ? Un Etat qui se respecte doit-il laisser se dérouler une formation au rabais de ses futurs cadres diplômés qui, au-delà de constituer une réelle menace pour la stabilité sociale et politique du pays, restent et demeurent une bombe à retardement sur le marché de l’emploi, capable d’exploser à tout moment avec un effet domino?
Pendant que ceux nouvellement sortis des universités et instituts grossissent les rangs des demandeurs d’emploi, ceux anciennement diplômés peinent à être créateurs d’emploi. C’est dire que ces diplômés pas bien formés et trop peu qualifiés seront non seulement incapables de hisser le niveau de performance de l’administration et des entreprises et de les rendre plus attractives et plus compétitives mais pire encore, ils institutionnaliseront la grève. Ils seront, du fait de leur médiocrité accablante, de leur méconnaissance du culte du sacerdoce, des fonctionnaires de contestation et non de contribution, une administration de commandement et non de développement. Ils seront, de surcroît dépassés et foudroyés par une mondialisation-globalisation qui ne laisse pas de place aux petits, aux faibles et aux incompétents.
Triste mais c’est comme si les sortants des universités et instituts étaient de moins en moins compétents, mais de plus en plus exigeants. Quel paradoxe ! Drapés de leur incompétence, ils feront souvent marcher l’Etat au pas, par leurs récurrentes revendications, prenant du coup le peuple en otage. Comment réussiraient-ils donc à élever le niveau de vie de leur population au même rang que celui des pays développés ? Or il faudrait s’inquiéter de la routine, la récurrence d’un phénomène qui a finit par devenir une banalité. De plus, il faut s’interroger sur l’immobilisme des enseignants qui, plutôt que de se soucier de leur plan de carrière en œuvrant à passer d’assistants à Maitres-assistants puis de Maitres de conférences à professeurs, se laissent hideusement gagner par la paresse et le manque d’ambition personnelle.
D’ailleurs la norme ne voudrait-elle pas que les enseignants progressent au même titre que leurs étudiants ? Pourquoi les étudiants devraient-ils avancer pendant que leurs formateurs stagnent et font du sur place ? Pourquoi ne s’inspireraient-ils pas de Friedrich Nietzsche, qui souhaitant que ses étudiants le dépassassent, leur tint ces propos: « déchirez mon livre, vous ne serez vous-mêmes qu’en déchirant mon livre » ? Qui plus est, il conviendrait de ré crédibiliser nos niveaux de certification pour éviter d’être la risée de nos voisins et du monde avec des chercheurs aveugles, incapables de pousser les limites de la science par de nouvelles découvertes constamment renouvelées pour le bonheur de nos populations. Mais avant d’en arriver là, il faudrait avant tout être vigilant. il faudrait mettre de l’ordre dans les autorisations d’ouverture d’instituts. Autrement, les populations seraient les principales victimes d’erreurs médicales, si par exemple, un institut de santé délivre des diplômes sans qualifications avérées à des individus qui exerceraient en étant un danger public en puissance. Que dieu en préserve le Sénégal !
Le député qui a défrayé la chronique ces temps-ci dans le scandale des faux billets de banque excellait, semble-t-il, à ses heures perdues, au jeu de faux- lion
Le député qui a défrayé la chronique ces temps-ci dans le scandale des faux billets de banque excellait, semble-t-il, à ses heures perdues, au jeu de faux- lion ou ’simb.
Il n’est en vérité, que le reflet d’une caractéristique de son parti qui nage à longueur d’année dans le faux total: faux serment, fausse déclaration, fausse facturation, fausses statistiques, vrai faux lion dormant, faux rapport de présentation de décret, tout est faux chez ces gens-là. L’homme qui a usé de faux billets ne se préoccupe pas des conséquences néfastes de son acte sur l’économie d’un pays pauvre, pourvu seulement qu’il se remplisse les poches.
Membre d’un parti adepte de l’injustice et des accointances douteuses, à l’instar de cet avocaillon violeur et pédophile, sans foi, ni loi et de fraudeurs du fisc et d’électricité, cet individu n’en est sûrement pas à son coup d’essai. saviez vous que l’homme qui a éhontément fustigé Guy Marius Sagna pour son acte qui lui a valu la prison, cet homme, connu comme “l’ancêtre’’ des consuméristes , lui qui aurait dû être à la pointe de ce noble combat, n’est qu’un vulgaire fraudeur d’électricité? N’a-t-il pas été pris en flagrant délit par la Senelec, délit relaté en son temps par un quotidien de la place avec comme preuve la photo des branchements illégaux? Le rôle néfaste qui lui est dévolu a été bien illustré par un journaliste :”son travail consiste à consommer les consommateurs. ”Un autre trait distinctif de ce parti est la tendance à accorder la part belle aux transhumants dont le prototype est cet ancien premier ministre, qui, à l’heure actuelle, aurait dû être fusillé selon sa propre logique; il est, au dire de la LD couchée, ”le plus nul des Premiers ministres jamais nommés au Sénégal. ”En plus d’accueillir ces mange-mil à bras ouverts, leur chef, un homme aux slogans creux, voue une haine viscérale aux intellectuels qu’il passe tout son temps à mettre en prison : Adama GaYE, Babacar Diop, Guy Marius Sagna...cela remet en mémoire cet officier nazi Hermann Goering qui détestait tellement les intellectuels qu’il dégainait son pistolet dès qu’il entendait le mot “culture”.
Et la comparaison n’est pas osée. Cela se comprend quand on est dans un parti où les membres, surtout les députés, se distinguent par une sécheresse intellectuelle désespérante. Jamais, assemblée nationale n’a été aussi veule et ignare au Sénégal. De vrais philistins! Et on est plus choqué encore quand on entend des niaiseries du genre: «il faut interdire la candidatures de ceux qui ont été radiés de la fonction publique ! »Je passe sous silences les inepties de « Ndiaye illimix »les multiples souffrances endurées par les sénégalais durant sept années feront qu’ils auront à réfléchir deux fois avant de voter en 2024 pour un candidat qui sente l’odeur même de l’Apr.
Yatma DIEYE
professeur d’anglais
LES INSTRUCTIONS DE MAMADOU TALLA AUX INSPECTEURS
Le ministre de l’Education nationale s’est saisi de l’affaire des agressions répétées contre les enseignants par leurs élèves.
Le ministre de l’Education nationale s’est saisi de l’affaire des agressions répétées contre les enseignants par leurs élèves. Mamadou Talla, qui condamne la violence dans l’espace scolaire, a instruit les inspecteurs d’œuvrer avec tout la communauté éducative, pour un espace scolaire pacifié et sécurisé.
Le ministre de l’Education nationale est préoccupé par la montée de la violence dans le milieu scolaire. Mamadou Talla a saisi ses services afin qu’un climat de paix règne dans les établissements. En effet, le ministre de l’Education nationale a saisi d’une circulaire les inspecteurs d’Académie et les inspecteurs de l’Education et de la Formation afin qu’ils prennent en charge la question dans le milieu scolaire. «Il m’a été donné de constater, ces derniers temps, une récurrence des actes de violence dans les écoles et établissements scolaires. Ces actes, quels que soient leurs auteurs, sont répréhensibles et condamnables», indique Mamadou Talla. Pour lui, l’école ne doit pour aucune raison être un espace de violence.
Au contraire, dit-il, «l’espace scolaire, lieu d’acquisition de savoir et surtout d’apprentissage de la citoyenneté, de la culture de la paix, de la tolérance et du vivre ensemble, doit être un espace d’épanouissement intellectuel et professionnel». Le ministre de l’Education nationale tient à souligner que la préservation de l’autorité de l’enseignant est une condition nécessaire à la réussite de l’élève. «C’est pourquoi, il est impératif de renforcer à tous les niveaux les dispositifs de prévention et de gestion des conflits en milieu scolaire», précise M. Talla dans la circulaire dont «L’As» détient une copie.
Ainsi, il demande aux inspecteurs d’œuvrer avec toute la communauté éducative, pour un espace scolaire pacifié, sécurisé et apte à offrir de bonnes conditions d’enseignement apprentissage. Pour rappel, la circulaire du ministre de l’Education est motivée par l’agression récente d’une élève en classe de 5e contre son professeur d’Eps. La dame a eu des blessures à la tête. Ce qui a poussé le Cusems et le Saemss de Dakar à observer hier une journée noire.
Dans le même mois de janvier, un ancien élève du collège d’enseignement moyen de Boucotte Diembéreng avait tabassé son professeur.