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30 septembre 2025
MOUSTAPHA GUIRASSY INVITE A PLUS DE DISCIPLINE DANS LE RESPECT DES REGLES ERIGEES
L’ancien ministre de la Communication sous le régime libéral de Me Abdoulaye Wade qui était diagnostiqué positif au nouveau coronavirus a quitté hier, dimanche 29 mars, le centre de traitement de Diamniadio où il était hospitalisé.
L’ancien ministre de la Communication sous le régime libéral de Me Abdoulaye Wade qui était diagnostiqué positif au nouveau coronavirus a quitté hier, dimanche 29 mars, le centre de traitement de Diamniadio où il était hospitalisé. Moustapha Mamba Guirassy a annoncé lui-même sa guérison dans une vidéo publiée sur sa page Facebook quelques heures après la lecture du communiqué n°28 du ministère de la santé portant sur l’état de cette pandémie au Sénégal dans lequel le ministre Abdoulaye Diouf Sarr annonçait sans donner plus de détails que «9 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris».
Premier homme politique sénégalais à être diagnostiqué positif au nouveau coronavirus (Covid-19), il y a de cela une dizaine de jours, l’ancien ministre de la Communication sous le régime libéral de Me Abdoulaye Wade, a quitté hier, dimanche 29 mars, le centre de traitement de Diamniadio où il était hospitalisé depuis une semaine pour rentrer chez lui.
Député de cette treizième législature, Moustapha Mamba Guirassy a annoncé lui-même la nouvelle de sa guérison dans une vidéo publiée sur sa page Facebook quelques heures après la lecture du communiqué n°28 du ministère de la Santé portant sur l’état de cette pandémie au Sénégal et dans lequel le ministre Abdoulaye Diouf Sarr annonçait sans donner plus de détails que «9 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris».
Dans cette publication, l’ancien maire de Kédougou a tenu d’emblée à rassurer tous ses amis sur son état de santé en disant : «je vais bien et, aujourd’hui, je suis autorisé à sortir de l’hôpital».
Adressant ses remerciements à l’endroit de ses amis pour les «chaleureux témoignages de soutien», les «intenses prières» et les «vœux de prompt rétablissement dans ces moments difficiles», lesquels constituent selon lui un «déferlement de témoignages empreint d’une profonde humanité qui a su rompre mon isolement et m’a fortifié pour vaincre cette maladie», Moustapha Mamba Guirassy n’a pas mis de temps pour engager encore les Sénégalais dans la lutte contre la pandémie du coronavirus. En effet, selon lui, « le combat contre le Covid-19 continue» et «Il ne sert à rien de faire peur».
Poursuivant son propos, l’ancien ministre de la Communication d’appeler ainsi les Sénégalais à plus de rigueur et de discipline dans le respect des règles érigées par les institutions. «Soyons tout simplement responsables en nous conformant aux règles d’auto-confinement et aux recommandations sanitaires d’hygiène. Profitons de ce temps inhabituel pour méditer sur le cours des événements. Nous avons là une belle opportunité de redresser la pente raide sur laquelle s’était engagée notre humanité», a-t-il lancé avant d’ajouter. «Aux autorités, je suggère d’anticiper la réflexion sur la sortie de crise. Au moment où certaines forces sont mobilisées pour combattre le Covid-19, d’autres devraient être dédiées à mener la réflexion sur les impacts économiques et les actions à mettre en œuvre pour amortir le choc d’une crise économique et sociale consécutive».
Dans ce message, Moustapha Mamba Guirassy a également remercié les autorités religieuses du pays pour les oraisons organisées dans tout le pays pour demander Pardon et miséricorde au Seigneur ainsi que ses compatriotes de Kédougou. Il a salué par ailleurs les initiatives du chef de l’Etat, allant dans le sens de la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation pour soutenir les malades du Covid-19 et protéger les citoyens.
A l’endroit des autorités sanitaires et du ministre de la Santé, il a observé qu’ils ont droit à «un vibrant hommage». «Le personnel soignant a été exceptionnel et mérite encore une fois de la part des autorités et des Sénégalais le plus grand respect et un soutien absolu tant dans l’amélioration de leurs conditions de travail que dans la valorisation de leur mission sacerdotique en ces moments d’adversité».
PR COUMBA TOURE KANE DE L’IRESSEF PLAIDE LE DEPISTAGE MASSIF
. Invitée de « Jury du dimanche » hier, dimanche 29 mars 2020, elle a insisté sur la nécessité d’un dépistage massif pour endiguer le Covid-19, pour la simple raison qu’à l’état actuel des choses, personne ne doit se croire à l’abri de ce virus.
Le Professeur Coumba Touré Kane, directrice scientifique et responsable de la plateforme de biologie de l’Iressef, est d’avis que tout Sénégalais doit se soumettre au test Covid-19. Invitée de « Jury du dimanche » hier, dimanche 29 mars 2020, elle a insisté sur la nécessité d’un dépistage massif pour endiguer le Covid-19, pour la simple raison qu’à l’état actuel des choses, personne ne doit se croire à l’abri de ce virus. Non sans indiquer que la gestion d’un éventuel confinement total au Sénégal serait très difficile.
Le bilan des personnes atteintes du coronavirus au Sénégal se corse et l’une des solutions pour éviter la catastrophe semble être le dépistage massif. La directrice scientifique et responsable de la plateforme de biologie de l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) est sans équivoque.
Selon la spécialiste qui capitalise 25 ans d’expériences de recherche en santé en Afrique, tout le monde devrait être au moins soumis à un test sérologique. Pour Coumba Touré Kane, nul ne doit être en effet exempté et tout le monde devrait se soumettre au test de dépistage, afin de faire barrière à la propagation de cette pandémie. A défaut, personne ne peut prédire le futur que nous réserve cette pandémie. « En tant que virologue, ce que je peux conseiller, c’est vraiment d’accélérer et d’augmenter les tests. Il faut tester tout le monde. On doit tous nous soumettre au test. Ceux qui n’ont rien, on peut les soumettre au test de sérologie rapide. Ce test permet de voir si la personne a été en contact avec le virus et de mesurer l’ampleur de l’infection au sein de la population. Actuellement, tout le monde devrait le faire pour endiguer ce fléau. On est arrivé à un stade où il faut considérer tout le monde comme suspect pouvant être porteur de ce virus», a renseigné le professeur titulaire de microbiologie, bactériologie et virologie, Coumba Toure Kane, devant le « Jury du dimanche » sur Iradio.
Et d’insister dans la foulée: « On ne sait pas, au sein de la population, qui a contracté le virus. Donc, il faut des tests massifs». Le Pr Kane d’avouer par suite : « Nous qui sommes dans le domaine médical, nous sommes tous inquiets. Et je crois que la population doit faire de même. Tout le monde doit être inquiet vis-à-vis de cette maladie parce que même si nous n’avons pas de cas graves, si le nombre de cas augmente, il y aura une affluence dans les structures de santé et notre système sanitaire ne pourra pas faire face à cette affluence. Et on ne souhaite pas vraiment arriver à un stade où les médecins vont faire un tri. C’est à dire sauver les uns, et laisser les autres mourir. L’heure est grave. Il faudrait que tout le monde applique les directives qui ont été données», a-t-elle recommandé.
L’IRESSEF DANS LE PROCESSUS DE DEPISTAGE, DES CE JOUR
Quid de l’intégration de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) dans le processus de détection des personnes malades ? Réitérant que pour pouvoir combattre le virus, il faut décentraliser la détection, lr Pr Kane informera que l’Iressef a donné son plateau technique à l’État pour qu’on puisse l’utiliser. « Nous sommes prêts à recevoir des échantillons. On commencera les tests lundi (ce jour-ndlr). On a mis en place un système qui fonctionne 24 /24 pour pouvoir rendre les résultats à temps réel. On a une bonne capacité journalière. Actuellement, avec la technologie que nous avons, nous pouvons faire plus de 120 tests par jour. Nous avons une machine qui peut aller jusqu’à une cadence très élevée mais on ne l’a pas encore ouverte parce qu’il nous faut acheter une licence pour qu’elle puisse faire le test coronavirus », révèle-t-elle.
PR. COUMBA TOURE KANE PREDIT UN CONFINEMENT TRES DIFFICILE
Par ailleurs, la directrice scientifique de l’Iressef s’est prononcée sur un éventuel confinement pour freiner la propagation du Covid-19.
Selon elle, le poids très important du secteur informel sur l’économie du pays pose la problématique d’un éventuel confinement et pourrait empêcher l’adoption d’une telle mesure pour briser la chaine de contamination. « Beaucoup de personnes vont, chaque jour, chercher de quoi amener à la maison. Donc, confiner les gens va être très difficile. Si un confinement total s’imposait, il faudrait des mesures d’accompagnement. Et il faudrait au préalable évaluer et définir des critères de pauvreté », a-t-elle renseigné.
Coronavirus : 12 nouveaux cas testés positifs ce dimanche
De nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés ce dimanche au Sénégal. Abdoulaye Diouf Sarr qui faisait le point de la situation de la pandémie a annoncé que 151 prélèvements ont été effectués et 12 sont devenus positifs. Il s’agit explique le ministre de la santé et de l’action sociale de quatre (04) cas importés et de 08 cas contacts. «Le ministre de la santé a reçu ce dimanche 29 mars 2020, les résultats des examens virologique ci-dessous : sur les 151 tests réalisés, 12 sont revenus positifs. Il s’agit de 04 cas importés et 08 cas contacts suivi par nos services», déclare le ministre.
La Chine offre 200 millions et du matériel médical au Sénégal
Des fournitures médicales vont se succéder au Sénégal pour riposter contre la pandémie du coronavirus. Un premier don d’urgence de matériels médicaux, comprenant trois mille (3 000) combinaisons de protection, trois mille (3000) lunettes, trois (3000) masques et cinq cents (500) thermoflash, sont déjà arrivées à Addis Abeba pour rallier Dakar bientôt, déclare SEM ZHANG Xun. Pour ainsi dire que le secteur privé chinois n’est pas en reste pour assister les Sénégalais. La fondation Ma Yun (Jack MA) et la fondation Alibaba ont fourni d’importants lots en matériels. De même que l’entreprise Hunan Construction Engineering Group, constructeur de l’Arène national, qui a débloqué 200 millions…
838 morts en 24 heures en Espagne
L’Espagne a enregistré 838 morts du coronavirus en 24 heures, un nouveau record quotidien après les 832 de la veille, portant le bilan de la pandémie à 6 528 morts, selon les chiffres publiés dimanche par le ministère de la Santé. Statistiques… Selon les statistiques du ministère de la Santé espagnol, le nombre de cas confirmés a atteint dimanche 78 797, une progression de 9,1 % en un jour, en baisse depuis les 20 % de mercredi. Les 838 décès enregistrés entre samedi et dimanche portent le bilan à 6528 morts, mais là aussi l’évolution est plus lente (14,7 % en 24 heures contre 27 % mercredi). Mesures… D’après l’Afp visitée par Senego, les autorités espagnoles ont décidé samedi de durcir les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 en ordonnant l’arrêt des activités non essentielles. Et tous les salariés des activités non essentielles devront rester chez eux durant les deux prochaines semaines, soit jusqu’au jeudi 9 avril, début du week-end de Pâques.
Coronavirus : France, la vague de l’épidémie déferle
Le nombre de décès a atteint depuis quelques jours la barre des mille morts en France. Alors que la population s’apitoie sur son sort, le Premier ministre Edouard Philippe, dans une déclaration ce vendredi, annonce une situation plus difficile dans les prochains jours. Le Chef du gouvernement français met en garde contre « la vague extrêmement élevée de l’épidémie de Coronavirus qui déferle » sur la France. Selon lui, la situation va être difficile pendant les jours qui viennent. « Nous nous installons dans une crise qui va durer, dans une situation sanitaire qui ne va pas s’améliorer rapidement. Il va falloir tenir », a exhorté le Premier ministre après une visioconférence. Edouard Philippe a annoncé aussi un point de presse samedi aux côtés du ministre de la Santé, Olivier Véran.
Le Mali enregistre son premier décès de Coronavirus
C’est désormais officiel, l’homme âgé décédé ce samedi 28 mars à Bamako et qui souffrait de diabète et de l’hypertension est mort de Coronavirus. Le test au Coronavirus a montré que l’homme était positif au Covid 19. L’homme âgé en question était arrivé à Bamako en provenance de la France. Selon les autorités maliennes, toutes personnes qui étaient en contact avec lui sont mises en quarantaine. A la date d’aujourd’hui, plus de 300 personnes sont isolement pour avoir été en contact avec les 17 cas positifs au Coronavirus au Mali.
Après sa guérison, le message poignant du député Moustapha Guirassy
Testé positif au Covid-19, il y a près d’une semaine, le député Moustapha Guirassy vient d’annoncer sur sa page facebook qu’il a été autorisé à quitter l’hôpital de Diamniadio, où il a été interné pour son traitement. Voici son message. Chers amis, Comme vous le savez, j’ai été diagnostiqué positif au #covid19 Il y a une dizaine de jours. Je tiens à vous rassurer sur mon état de santé : je vais bien et, aujourd’hui, je suis autorisé à sortir de l’hôpital. A cette nouvelle étape de convalescence nécessaire, je vous remercie sincèrement pour vos chaleureux témoignages de soutien, vos intenses prières et vos vœux de prompt rétablissement dans ces moments difficiles. Ce déferlement de témoignages empreint d’une profonde humanité a su rompre mon isolement et m’a fortifié pour vaincre cette maladie. Je remercie tout particulièrement les autorités religieuses du pays pour les oraisons organisées dans tout le pays pour demander Pardon et miséricorde au Seigneur. Je salue les initiatives du chef de l’Etat allant dans le sens de la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation pour soutenir les malades du #covid19 et protéger les citoyens. Je rends un vibrant hommage aux autorités sanitaires et au ministre de la Santé Monsieur Diouf Sarr au plus haut point. Le personnel soignant a été exceptionnel et mérite encore une fois de la part des autorités et des sénégalais le plus grand respect et un soutien absolu tant dans l’amélioration de leurs conditions de travail que dans la valorisation de leur mission sacerdotique en ces moments d’adversité. Merci à mes compatriotes de Kédougou qui ont, une fois encore témoigné leur profond attachement à ma personne. Qu’Allah les bénisse et les épargne. Le combat contre le COVID 19 continue ! Certes, il ne sert à rien de faire peur. Mais soyons plus rigoureux et disciplinés dans le respect des règles érigées par nos institutions. Soyons tout simplement responsables en nous conformant aux règles d’auto-confinement et aux recommandations sanitaires d’hygiène. Profitons de ce temps inhabituel pour méditer sur le cours des événements. Nous avons là une belle opportunité de redresser la pente raide sur laquelle s’était engagée notre humanité. Aux autorités, je suggère d’anticiper la réflexion sur la sortie de crise. Au moment où certaines forces sont mobilisées pour combattre le #covid19, d’autres devraient être dédiées à mener la réflexion sur les impacts économiques et les actions à mettre en œuvre pour amortir le choc d’une crise économique et sociale consécutive. Avec de l’agilité et de l’anticipation nous pourrons limiter l’impact du tsunami économique et social que ce fléau pourrait engendrer. Je remercie encore chacun d’entre vous et prie Dieu pour qu’il vous bénisse et vous accorde totale protection.
Suicide d'un ministre régional allemand "profondément inquiet" de la crise du Covid-19
Thomas Schaefer, âgé de 54 ans, marié et père de deux enfants, a été retrouvé mort samedi près d'une voie de chemin de fer. Le ministre des Finances de Hesse, Thomas Schaefer, "profondément inquiet" des répercussions de l'épidémie du coronavirus sur l'économie, s'est suicidé, a annoncé ce dimanche le Premier ministre de ce land allemand Volker Bouffier. Thomas Schaefer, âgé de 54 ans, marié et père de deux enfants, a été retrouvé mort samedi près d'une voie de chemin de fer. Le parquet de Wiesbaden a indiqué privilégier l'hypothèse d'un suicide.
ECHOS DES LIONS DE STADES DE CE LUNDI
5 ans de contrat, 6,5 milliards et des bonus, ce que Paris propose à Koulibaly.
Le Paris Saint-Germain ne compte pas lésiner sur les moyens pour remporter la bataille pour le recrutement de Kalidou Koulibaly. Le club français aurait proposé un salaire annuel de 6,5 milliards FCFA au défenseur sénégalais pour le convaincre de s’engager.
Et si le Paris Saint-Germain était en train d’accélérer la cadence sur le dossier Kalidou Koulibaly ? Depuis plusieurs semaines, la presse européenne annonce que le club de la capitale accuse du retard par rapport à Manchester United dans le dossier menant au défenseur sénégalais. Les Reds Devils, qui veulent coûte que coûte renforcer leur arrière garde en associant Koulibaly à Harry Maguire, ont fait du Sénégalais leur priorité pour la prochaine fenêtre hivernale.
Conscients qu’ils n’ont plus de temps à perdre s’ils comptent dénicher le remplaçant idéal à Thiago Silva, en fin de contrat en juin prochain, les dirigeants auraient décidé d’aller aux choses sérieuses. Ainsi, selon ESPN, le champion de France va faire une offre alléchante à l’actuel défenseur de Naples. «Bien qu’il soit sous contrat jusqu’en juin 2023, Koulibaly va probablement quitter Naples quand le mercato estival ouvrira et le PSG est très intéressé.
Des sources nous indiquent que le champion français prépare une offre et a été très encouragé par le fait que l’international sénégalais ait acheté un appartement dans le 15ème arrondissement de Paris», confie le média américain. La semaine dernière, Nicolo Schira, journaliste à La Gazetta dello Sport, affirmait que Léonardo, le directeur sportif du PSG, avait entamé les négociations avec l’agent de Koulibaly, Fali Ramadani.
Ce week-end, Nicolo Schira annonce même qu’un accord est proche d’être trouvé entre le géant de la Ligue 1 française et celui de la défense napolitaine. Selon la même source, Paris a proposé à Koulibaly un salaire annuel de 10 millions d’euros (6,5 milliards FCFA). Il devra en plus percevoir des bonus. 8ème plus gros salaire de la Serie A avec 6 millions d’euros (3,9 mil- liards FCFA), Koulibaly ne serait pas loin de doubler ses émoluments en cas de départ au PSG. Cependant, le Paris Saint-Germain n’a pas encore trouvé un accord total avec l’international sénégalais. Et Manchester United, loin d’avoir baissé les armes, va sûrement apporter la réplique. Une surenchère qui ferait l’affaire de Kalidou Koulibaly et Naples.
Guillaume Soro veut un combat
Il faut bien retenir son nom. Il s’appelle Guillaume Soro, pensionnaire de l’écurie Keur Massar Mbollo. Âgé d’une vingtaine d’années, il reste un des grands espoirs de la lutte avec frappe sénégalaise. Pour cette présente saison, Guillaume Soro veut un combat pour montrer tout son talent. Ses prochains adversaires sont avertis.
Le retour de Boy Narréclamé
En France depuis plusieurs années, Boy Nar est toujours dans le cœur des amateurs. Ancien pensionnaire de Fass dont il a fait les beaux jours, Boy Nar est fortement réclamé. Mais le problème que l’on se pose est de savoir s’il fera son retour dans l’arène.
Less 2 / Quench, une belle affiche
Avec l’interdiction d’organiser des combats pour un mois, des promoteurs s’activent pour frapper fort à la reprise. Ainsi, le choc entre Less 2 et Quench de Lansar est dans le plan des bailleurs de la place. Une belle affiche en perspective qui vaudra son pesant d’or.
Petit Baboye freiné par BMW
Petit Baboye (Xam Sa Cossan) a débuté du mauvais pied la saison 2019-2020. En effet, le pensionnaire de Xam Sa Cossan, qui sortait d’une victoire le 13 avril 2019 la saison passée sur Ngoma (Ressortissant de Fatick), voulait enchaîner un nouveau succès. Malheureusement pour lui, il a été freiné par BMW (Bada Dione), le dimanche 24 novembre 2019.
Bouffée d’air pour Siteu bou Keur Mbaye Fall
Battu le mardi 2 mai 2017 par Reuss (Djimbory), Siteu Bou Keur Mbaye Fall a enchaîné deux saisons blanches. Mais le lutteur de Keur Mbaye Fall a renoué avec la compétition. Il a combattu et a terrassé Bour Sine 2 (Baol), le 24 novembre 2019. Avec ce succès, il insuffle de l’air frais à sa carrière.
Adrien Senghor: Pape Dia reviendra-t-il ?
Le vendredi 1er novembre 2019, le promoteur Pape Dia avait organisé la deuxième journée à l’arène Adrien Senghor. Il avait misé à cette occasion 800.000 FCFA. Mais depuis lors, l’homme d’affaires ne donne plus de ses nouvelles. Reviendra-t-il cette saison pour organiser d’autres journées ? On attend de voir.
Malaw Sèras invisible
Malaw Sèras de l’écurie Falaye Baldé n’a pas de combat cette saison. Pis, ce lieutenant d’Ama Baldé a complètement disparu des radars. Et le lutteur, qui a déménagé de Pikine, ne se montre plus lors des évènements sportifs. Néanmoins, il traîne toujours avec Ama Baldé, avec qui il s’entraîne selon certains.
Baye Mandiaye loue la gentillesse de Balla Gaye 2
Baye Mandiaye est un ami et proche de Balla Gaye 2. Revenu récemment d’Europe où il résidait ces dernières années, ce lutteur profite de son séjour pour remercier et témoigner toute sa reconnaissance au Lion de Guédiawaye, qui l’a aidé à émigrer en Europe.
Sawrou Fall en confinement à Touba
Cela fait des jours que Sawrou Fall est à Touba. Avant même l’arrêté du ministre de l’Intérieur, interdisant les transports interurbains, le manager a profité du Magal de Serigne Fallou Mbacké pour se rendre à Touba et y rester jusqu’à la fin du confinement partiel.
QUE DEVIENT AMINATA TALL ?
Elle fut longtemps la protégée d’Abdoulaye Wade, avant de rallier Macky Sall en 2011. Que devient la "dame de fer" ?
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 29/03/2020
Pendant près de trente ans égérie du Parti démocratique sénégalais (PDS), au sein duquel elle dirigeait le mouvement des femmes, Aminata Tall avait finalement rejoint Macky Sall en 2011.
Macky Sall avait alors chargé la « Dame de fer » – son surnom – de traquer les irrégularités de gestion de l’État, en se concentrant sur le bilan du gouvernement précédent. En 2013, elle avait pris la tête du Conseil économique, social et environnemental, tout juste créé par l’actuel président. En mai dernier, elle a cédé sa place à Aminata Touré, l’ex-Première ministre de Macky Sall.
Discrète depuis qu’elle a perdu son rang de troisième personnage de l’État, Aminata Tall reste, à 71 ans, « une militante active de l’Alliance pour la République et demeure membre de son secrétariat exécutif », selon un cadre du parti présidentiel.
par Sylvain Landry Birane Faye
LA DISTANCIATION SOCIALE, UN REMÈDE AU COVID-19 QUI A DU MAL À PASSER AU SÉNÉGAL
Qu’il s’agisse d’un confinement général ou non, il faut une approche adéquate, basée sur une compréhension préalable des contextes sociaux. Pour sa meilleure acceptabilité, il faut penser le confinement en l’adaptant au cadre socio-démographique du pays
The Conversation |
Sylvain Landry Birane Faye |
Publication 29/03/2020
Depuis que le nouveau coronavirus dénommé Covid-19 s’est propagé, plusieurs gouvernements africains ont décidé de la quarantaine, restreignant le mouvement des personnes en bonne santé ayant pu être exposées à une maladie transmissible sans le savoir ou en présenter les symptômes. Cette réponse consiste en plusieurs mesures, parmi lesquelles le confinement, qui est une méthode barrière de distanciation sociale.
Ailleurs en Afrique, le Rwanda a fermé ses frontières sauf pour le trafic de marchandises et interdit les déplacements non essentiels et les visites hors domicile, à l’exception des sorties pour s’approvisionner, se faire soigner ou aller à la banque. Au Nigeria, tous les vols entrants et sortants ont été interdits, les bars, restaurants, écoles, lieux de culte et salles de deuil fermés, comme en RDC. Ces mesures ne sont pas nouvelles sur le continent, car elles ont été expérimentées lors d’Ebola en Sierra Léone : six millions de personnes ont été contraintes de rester chez elles pendant trois jours (septembre 2014 et mars 2015).
L’acceptabilité de la distanciation sociale reste à démontrer
Le Sénégal n’a pas encore officiellement décidé du confinement général. Toutefois, sous la pression des populations, le gouvernement a progressivement pris des mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres, ainsi que des écoles et des universités, et d’interdiction des manifestations sportives, culturelles et religieuses. Les populations ont été sommées de restreindre leurs déplacements, le fameux slogan « restez chez vous » étant repris de manière virale sur WhatsApp et sur les autres réseaux sociaux. Récemment, l’état d’urgence a été déclaré : couvre-feu national, limitation de transports interurbains, aide alimentaire et économique pour les particuliers et les entreprises.
Comment comprendre et expliquer ces attitudes dites réticentes ?
En santé publique, le confinement est une mesure importante, définie en général à partir d’outils d’épidémiologie, mais devant tenir compte d’éléments de sociologie du milieu, du pays ou de la zone considérée. Cette stratégie, qui existe depuis le Moyen Âge, est aujourd’hui pratiquée dans plusieurs pays pour endiguer le Covid-19, avec des fortunes diverses.
Si la Chine l’a utilisée avec succès, ce n’est pas encore le cas de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Dans le même temps, la Corée du Sud, qui s’en est passée, a réussi à mieux gérer les chaînes de transmission par un dépistage massif.
En dépit du bien-fondé ou non de l’utilisation du confinement des populations à ce stade de l’épidémie, priver les gens de leur liberté de déplacement au nom du bien-être général peut avoir des effets contre-productifs. Le paradigme autoritaire des mesures appliquées au Sénégal (confinement partiel ou général) est un legs historique d’une médecine coloniale essentiellement militaire : les corps de santé de l’armée, qui ont géré les épidémies passées (peste, variole, trypanosomiase, fièvre jaune) depuis 1687 dans les colonies africaines y ont transposé des manières de faire (isolement, quarantaine, passeport sanitaire, contrôle des groupes à risque) reproduites aujourd’hui dans la gestion d’Ebola et du Covid-19.
Par ailleurs, il s’agit également de modèles mondialisés importés (de la Chine, de la France) « itinérants », retirés de leur contexte d’origine et introduits dans un format presque identique au Sénégal. Or ces mesures rappellent une certaine violence structurelle à l’égard des citoyens, parce qu’autoritaires et ne tenant pas compte des réalités socio-démographiques et culturelles, ni adaptées aux contextes nationaux. Il est maintenant établi que le contexte social, politique, économique et culturel d’un pays peut rendre stérile une intervention de santé publique effective ailleurs.
Dans un pays où la majorité de la population dépend à 90 % de l’économie informelle, interdire les déplacements est un moyen de créer un autre « drame social » plus grave que la pandémie.
Par ailleurs, le confinement (partiel ou général) appliqué de manière autoritaire, reste difficile à observer dans les centres urbains, les banlieues où la proximité sociale est dense dans les maisons, les quartiers, les marchés publics, les transports en commun. L’isolement physique impacte la vie des individus, mais ne doit pas aboutir à un isolement social, dans des sociétés où la sociabilité est importante et le quotidien des individus.
Une récente étude réalisée en Chine a démontré que le confinement a replacé l’individu face à ses choix de vie : soit l’isolement est vécu seul et douloureusement, soit l’individu est entouré de proches et les désaccords se creusent. En effet, quand le confinement a été levé, les bureaux d’enregistrement des divorces ont été pris d’assaut. Ce qui montre combien la vie professionnelle est précieuse pour l’harmonie conjugale et suggère la nécessité de mesures anticipant ces éventuelles conséquences sociales.
Quand la violence des mesures de confinement crée une fracture sociale
Les récentes scènes de répression de citoyens ayant violé le couvre-feu illustrent un État qui se veut visible, présent et fort. Toutefois, cette militarisation oublie que les consignes données sont réceptionnées par des individus aux situations sociales et besoins de survie différents, dans une société démocratique (le Sénégal n’est pas la Chine, ni le Rwanda). Si, comme le pense Fred Eboko, « l’Afrique a gardé une mémoire administrative, sanitaire, politique et épidémiologique assez forte des récentes épidémies d’Ebola », ce n’est pas le cas du Sénégal.
L’État a oublié que le bien-fondé de son action se mesure au degré de confiance des populations au nom desquelles les mesures sont prises. L’expérience d’Ebola informe qu’il est difficile de gagner la bataille contre le virus sans l’engagement, la responsabilisation et la confiance communautaires. Au contraire, appliquer des mesures répressives peut conduire à des réactions contre-productives.
Les « challenges couvre-feu » au cours desquels les jeunes défient les forces de l’ordre dans les rues de Dakar à partir de 20h (Médina) peuvent être rapidement analysés comme relevant de l’inconscience ou de l’insouciance. Pourtant, on peut y voir aussi une manière pour ces jeunes de reprendre la main, d’affirmer leur volonté de lutter contre le virus tout en refusant le type de gouvernement des corps imposé par les forces de l’ordre.
Il faut aussi remarquer que le couvre-feu a été introduit sans communication claire à l’endroit des populations, comme si tout le monde savait de quoi il allait s’agir. Or les jeunes défiant les forces de l’ordre expérimentent cette mesure pour la première fois. Ils ne savent pas ce que c’est, pourquoi on le fait, comment ça se passe et combien de temps cela peut durer.
La menace d’une fracture sociale est réelle à un moment où le pays a plus que jamais besoin de toutes les énergies positives. La tension perceptible au niveau communautaire suscite un rejet social, une stigmatisation de l’Autre (le têtu, l’indiscipliné, l’émigré, le jeune inconscient) et tout se passe comme si les citoyens sénégalais établis hors du Sénégal avaient perdu la légitimité de contribuer au débat national, leurs interventions sur les réseaux et forums de discussion étant généralement suivies d’insultes.
Passer de la distanciation sociale à la sociabilisation à distance ?
En définitive, qu’il s’agisse d’un confinement général ou non, il faut une approche adéquate, basée sur une compréhension préalable des contextes sociaux. Pour sa meilleure acceptabilité, il faut penser le confinement en l’adaptant au cadre socio-démographique, économique et culturel du Sénégal, en tenant compte des modes et conditions de vie. Il serait par exemple utile de distinguer les niveaux de distanciation(ne pas se saluer, éviter les regroupements, c’est différent de fermer un marché).
Mieux, plutôt que de chercher une distance sociale, il faut valoriser la sociabilisation à distance. En temps d’épidémie, la solidarité de groupe valorisant la proximité sociale (et non physique) est une clé essentielle pour une meilleure appropriation des mesures de santé.
L’épidémie est un événement socialisé dont la gestion dépasse le cadre biomédical. La situation requiert de travailler à redynamiser la confiance, à valoriser l’altruisme et l’engagement communautaire. Il faut s’adresser aux communautés en utilisant des figures légitimes reconnues par elles (jeunes leaders, mères modèles des quartiers, présidents d’associations culturelles et sportives, bénévoles communautaires) et non imposées par l’État. C’est aussi maintenant qu’il faut notamment faciliter l’accès à Internet pour permettre aux populations isolées physiquement de rester en contact socialement avec leurs proches et soutenir psychiquement les plus vulnérables.
Sylvain Landry Birane Faye est professeur en Sociologie et Anthropologie de la Santé, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
par Cheikh Omar Diallo
ORDONNANCES PRÉSIDENTIELLES POUR UN CORPS MALADE
Dix propositions pour limiter autant que possible, les dommages insondables liés au chaos sanitaire en cours dans le monde et au Sénégal
La planète est fermée. Le temps s’est arrêté. Le monde s’est confiné.
En ces jours les plus sombres et les plus incertains de l’histoire de l’humanité, mieux vaut vivre confiné que d’être contaminé par la pandémie mondiale du Covid 19.
Face au pire désastre humanitaire lié à l’épidémie de décès dans le monde, les médecins sont désorientés, les gouvernements dépassés, les populations déstabilisées, quand bien même la riposte s’organiserait sur tous les plans, non sans mal.
Nous voici ainsi catapultés dans « la gouvernance de crise » où les instruments juridiques auront pour noms : pouvoirs exceptionnels ; état de siège ; état d’urgence ; loi d’habilitation ; ordonnances ; couvre-feu ; entre autres.
Dans la quasi-totalité des Etats démocratiques, le niveau de gravité et d’immédiateté du péril en appelle, avant tout, à limiter les dégâts considérablement gigantesques.
Dans cet ordre d’idées, la question de droit constitutionnel se pose en des termes à la fois simples et complexes : Comment décider juste en situation d’urgence ?
Auparavant il faut rappeler qu’au-delà des intérêts personnels les plus respectables, au-delà des intérêts collectifs les plus défendables, se placent indubitablement l’intérêt général, l’intérêt national et l’intérêt supérieur. Cet ordre public sanitaire mondial que [re]découvrent les gouvernants des pays riches et pauvres, recommande à tout Etat digne de ce nom, d’assurer la survie de la population, face à un chaos d’une ampleur sans précédent.
Décider juste en situation d’urgence
C’est pourquoi, le président de la République, à bon droit, a décrété l’état d’urgence sanitaire, le 23 mars 2020, conformément aux article 69 et 77 de la Constitution du 22 janvier 2001, en même temps qu’il a saisi ce lundi 30 mars 2020, l’Assemblée nationale en vue de l’adoption d’une loi l’habilitant à prendre pour une durée de 3 mois, des mesures relevant du domaine de la loi afin de faire face aux défis et enjeux d’ordre sanitaire, économique, financier et social imposés par la pandémie.
Soit dit en passant, cette habilitation sera probablement prorogée de 3 autres mois, compte tenu de la dure période de soudure qui arrive et de l’état de notre agriculture essentiellement pluviale.
Pour sûr, avec une forte majorité parlementaire, cette loi d’habilitation sera adoptée et publiée dans le journal officiel, le 3 avril 2020, au plus tard. Elle habilitera de jure et de facto le gouvernement à prendre un concert de mesures urgentes et d’ordonnances salutaires dans les domaines budgétaire, de sécurité sociale, de fiscalité, d’appui aux entreprises et d’assistance et de soutien aux personnes les plus vulnérables.
Le projet de loi d’habilitation actuellement sur le bureau du parlement permettra d’administrer avec diligence et agilité un « trésor de guerre » appelé Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force-Covid-19). Objectif final : lever 1.000 milliards de FCFA en provenance des structures de l’Etat et de la participation populaire et citoyenne. « Un trésor de guerre » assez modeste à nos yeux. Nous pouvons et devons aller à 1.500 milliards de FCFA, une véritable « économie de guerre » qui permettra d’alimenter les quatre fronts les plus sensibles : la protection des personnes vulnérables, l’assistance aux ménages, l’appui aux entreprises, enfin le soutien au personnel médical et aux travailleurs sociaux.
Dans cette filiation directe, il est techniquement possible de rapatrier hic et nunc les 8.000 milliards de FCFA de réserve de change dont la moitié est déposée dans les comptes d’opération de la Banque de France. Carrément ! Dans un leadership de crise, le Général en chef doit viser loin, voir grand et juger large. Sous ce rapport, nous proposons dix vigoureuses ordonnances pour le grand corps malade qu’est devenu notre cher Sénégal.
1. Mesures relatives aux personnes les plus vulnérables. Une enveloppe de 100 milliards CFA - au lieu des 60 annoncés - consacrée à l’achat de vivres pour l’aide alimentaire d’urgence. Au soutien de cette mesure, pour lutter efficacement contre la flambée des prix, nous proposons de subventionner le riz à hauteur de 50% tout en assurant la distribution dans les magasins référencés.
2. Mesures relatives au report des factures d’eau, d’électricité et de loyer. Il est évident que la majorité des ménages tire principalement ses revenus de l’activité informelle. En conséquence, les ménages ne pourront pas honorer leurs engagements dans les trois prochains mois. D’où la proposition de report jusqu’en juillet 2020.
3. Mesures relatives aux factures des petites entreprises. En application du principe général de droit « zéro recettes, zéro dépenses », les factures d’électricité et d’eau et de loyers des entrepreneurs, commerçants et artisans en situation de précarité professionnelle ne seront pas payées dans les trois prochains mois. Leur paiement sera échelonné sans aucune pénalité.
4. Effets induits de la baisse du prix du baril de pétrole. Du fait de l’effondrement de l’économie causé par le Covid-19, les prix du baril du pétrole brut demeurent historiquement faibles depuis un mois. La conséquence directe devrait être la forte baisse des prix de l’essence à la pompe au Sénégal dans quelques jours.
5. La réquisition pour cause d’utilité publique sanitaire des industries et usines. Plusieurs d’entre elles sont capables de participer à la production, à la confection et à la fourniture des tests, masques et gels hydro alcooliques, etc., à l’instar de l’Institut Pasteur et Valda Afrique en relation avec la Chine et la Corée du Sud.
6. La réouverture sans délai de l’usine Médis spécialisée dans la chloroquine.
La seule industrie pharmaceutique capable de produire de la chloroquine a fermé ses portes en raison des difficultés financières. Plus 120 employés licenciés pour motif économique.
7. Une allocation d’une prime exceptionnelle à tous les travailleurs du secteur de la santé livrés au combat le plus périlleux de leur vie.
8. La création d’un fond spécial d’appui aux secteurs en crise. Il s’agit de l’hôtellerie, de la restauration, du transport et des médias.
9. Mesures relatives à la dette intérieure. La priorité devra être le remboursement rapide de la dette intérieure et le rééchelonnement du service de la dette extérieure.
10. Recadrage budgétaire du ministère de la santé et l’action sociale. Le budget 2020 est arrêté à plus de 4.200 milliards de FCFA. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale bénéficie d’une modeste allocation budgétaire d’environ 192 milliards de FCFA, très loin des 15% recommandés par les organisations internationales et régionales. Sans parler de 1% réservé à la recherche scientifique. Au vu de ce qui précède, il y a nécessité absolue de multiplier par six le budget de la santé.
Résultat ! A défaut d’atténuer les conséquences économiques et sociales indéchiffrables, ces dix propositions d’ordonnances limiteront autant que possible, les dommages incalculables et insondables liés au chaos sanitaire en cours dans le monde et au Sénégal. En ces temps tristes et sinistres, abondance de précautions ne nuit pas. La vie reprendra bientôt son cours normal.
Dieu bénisse le Sénégal et pardonne l’humanité !
A tout bientôt !
Cheikh Omar Diallo est Docteur en Science Politique, Juriste et Expert en Communication, Directeur de l’Ecole d’Art Oratoire
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
UN TEMPS POUR ESPÉRER
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a actuellement, au Sénégal, un esprit de corps qui se forme, qui n’a pas encore de direction ni de perspectives. Il doit être prolongé après la crise en une unité d’action et de pensée - NOTES DE TERRAIN
Samedi 28 mars 2020. Il sera 20 heures, dans moins de 45 minutes. Je marche tranquillement pour rentrer. Je suis à cinq minutes de chez moi. Les nombreux appels à la prière qui tonnaient en cascades, vibrants et entremêlés, à cette heure de la journée, ne parviennent pas à mes oreilles. Un seul muezzin donne de la voix. Par ondes compressées. Son cri est faible. Les paroles arrivent dans mes oreilles par petites vibrations, presque imperceptibles. Comme des vagues à la dérive, qui montent et descendent et finissent par perdre leur énergie dans le creux des oscillations.
Un vent frais se propage. Il emplit mes narines d’un air pur. Le temps est agréable. Le soleil continue lentement de décliner derrière les murs des immeubles. Une douceur triste se diffuse dans ce crépuscule d’habitude poussiéreux et crépitant. L’instant est chargé de moiteur. Il s’insinue dans l’atmosphère un spleen fugitif. Tel un bourdon perdu, enivré de nectar, seul dans sa solitude, qui volette dans tous les sens en ruminant une nostalgie tiède. Des ombres éparses défilent çà et là. Par mouvements aléatoires.
Quelques personnes hâtent le pas. Je me dis qu’elles doivent rentrer loin. Deux hommes marchent côte à côte. Celui qui vient à ma gauche porte sur son épaule deux instruments de travail enroulés dans un sac de ciment. Je distingue une pelle. L’autre tient fermement, avec ses deux mains, les bretelles de son sac à dos. Leurs pieds lourds sont presque synchronisés. Ils ne se disent rien. Dix mètres plus loin, devant une maison défraîchie, la vendeuse de couscous de mil est absorbée par son activité. Un groupe s’agglutine autour de sa table. Elle a mis des gants et un masque. Elle tient dans sa main un sachet en plastique transparent. Elle y introduit la semoule, à l’aide d’une louche à manche courte.
Des garçons déambulent sans effort. Ils empoignent tous des baguettes de pain. Ils s’arrêtent devant un tas de sable, déposé au pied d'une maison en construction. Une voiture déboule dans la rue. Elle soulève un peu de poussière. Son conducteur klaxonne, plusieurs fois, et roule à vive allure. Là encore, je me dis qu’il doit rentrer loin, pour m’expliquer la raison de son empressement. Une boutique est ouverte, quelques mètres plus haut, à ma droite. Mais il n’y a personne à l’intérieur. Le boutiquier se tient debout à l’extérieur de son office, le pied gauche soulevé derrière, en appui contre le mur. Il balaye du regard le lointain horizon de la rue. Les deux boulangeries du quartier sont encore ouvertes. Elles sont assiégées. Une dizaine de personnes y font la queue. Bientôt, il sera vingt heures. Il faudra cesser toutes activités.
Dans notre pays, où le coronavirus semblait être une menace lointaine, extérieure, le discours et les habitudes changent. Les gens prennent conscience d’un danger, qui tel un ouragan, pourrait être dévastateur. Derrière cette inquiétude, il y a la promesse, à notre portée, d’un bel avenir. Si la majorité des Sénégalais respectent le couvre-feu et s’obligent à rester le soir chez eux, c’est un peu par contrainte. Mais c’est aussi par adhésion. Ils acceptent de faire nation. Ils sont d’accord pour mettre leurs libertés en berne. Pour être solidaires et participer à l’effort afin de vaincre la calamité qui fait trembler la planète. Il y a actuellement, au Sénégal, un esprit de corps qui se forme, qui n’a pas encore de direction ni de perspectives. Il doit être prolongé après la crise en une unité d’action et de pensée.
La majorité de nos concitoyens sont depuis longtemps enserrés dans le déclassement, la précarité, l’appauvrissement. Ils sont les oubliés d’un système sans boussole, qui les tient dans un univers de vulnérabilité. Marqué par les agressions à la culture, la déshérence de la justice, le massacre des services publics, les parjures moraux de l’autorité, la destruction des espaces de respiration. La faillite de l'espoir. Beaucoup de liens ont été coupés. Ou n’ont pu être établis dans une relation de collaboration. Nous vivons, depuis toujours, éparpillés en petites unités élémentaires. De croyances, de hiérarchies et castes sociales. Il n’est pas encore advenu, au Sénégal, un contrat social qui relie entièrement les citoyens. Les uns aux autres. La crise, vient un peu nous le rappeler. Nous avons l’opportunité, aujourd’hui, de remettre à l’endroit notre vie en communauté.
De cette anxiété, de ce temps mort, de ce grand bouleversement de l’Histoire, peut-on ouvrir une nouvelle voie ? Je le pense. Le moment est propice à la délibération. Il nous revient de trouver les logiques combinatoires et additives, qui nous permettront de vivre dans une vraie nation. En peuple. C’est-à-dire, dans un pays nouveau. Défriché des obstacles à l’émancipation de l’homme. Pour que ce dernier ne soit plus un spectateur passif, parfois fanatique, d’un système déréglé. Dans un monde qui ne lui appartient pas totalement. Puisque le chamboulement est inévitable, nous pouvons dès à présent regarder en face, sans faux-semblants, sans échappatoire, les tares et les points de ressorts. Qui doivent guider des lendemains meilleurs.
Il s’agit d’entreprendre, et de trouver des alternatives qui permettront de renouer les liens. De densifier la coopération communautaire, en qualité. De construire un vrai contrat social. Le mouvement collectif ne doit pas reprendre, après la crise, tel quel. Qu’est-ce qu’il faut pour rendre l’Etat et la justice au service des citoyens ? Quelles structures permettront de soutenir l’empathie et le progrès de l’esprit ? Comment développer une économie solidaire et protectrice ? Quels nouveaux rapports fraternels développer avec les autres et inaugurer avec le monde ? Comment mener la conversion écologique ? Quelles méthodes concevoir pour construire une démocratie directe et horizontale ? Comment mieux partager les biens collectifs ? Voici les questions qu’il nous faut poser. D’abord pour ne pas ajouter à l’anxiété. Ensuite pour entrevoir des indices qui mèneront vers un processus de régénération sociale.
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