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30 septembre 2025
Par Moubarack LO
RELEVER LE DEFI DE LA TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE
La courbe de progression, publiée officiellement, est demeurée relativement plate, et les infléchissements notés dans la dernière semaine résultent essentiellement du rythme plus soutenu de tests sur une population confinée de suspects et de rapatriés
Le Sénégal a enregistré, le 2 mars 2020, son premier cas du coronavirus dit Covid-19. Il a alors déployé une stratégie de riposte sanitaire régulièrement renforcée et qui a donné des résultats satisfaisants jusqu’ici.
L’isolement rapide des contacts des cas détectés a permis de les prendre en charge très tôt au niveau médical et de couper la chaîne éventuelle de transmission du virus. L’expérience accumulée par le personnel médical et paramédical a permis de déployer de bons protocoles pour guérir les malades, et jusqu’à présent, avec l’aide de Dieu, aucune personne prise en charge n’est décédée du Covid19.
La courbe de progression, publiée officiellement, est demeurée relativement plate, et les infléchissements notés dans la dernière semaine résultent essentiellement du rythme plus soutenu de tests sur une population confinée de suspects et de citoyens rapatriés d’autres pays. L’évolution exponentielle, prédite à tort par des modélisateurs qui ne se fondent que sur des hypothèses simplifiées à l’extrême, ne s’est donc pas produite. Et si le Sénégal poursuit dans la même dynamique, publiée officiellement, le pays pourrait connaître un renversement de tendance d’ici dix jours au maximum, et connaître par jour un nombre plus élevé de personnes guéries que de nouveaux cas.
Le Sénégal serait alors partout célébré comme le premier pays africain à avoir maîtrisé la progression du virus et des pressions ne manqueraient pas de se faire pour adoucir les restrictions sur la mobilité des personnes et des moyens de transport. Les populations se retrouveraient elles-mêmes soulagées par la nouvelle situation et pourraient alors choisir de baisser la garde concernant les mesures de défense personnelle contre le virus. Ce scénario idyllique en cache un autre. Que se passerait-il s’il s’avérait que les cas dits communautaires étaient plus nombreux dans le réel ?
C’est conscient de ce gros risque que le Professeur Seydi, aux premières lignes dans le traitement des malades du coronavirus à l’hôpital de Fann, a adressé un message d’alerte aux Sénégalais, en soulignant l’impossibilité de prendre en charge des milliers de malades si les cas devaient atteindre ce nombre. Cela l’a conduit à envisager une possibilité de confinement total de la population, option écartée pour le moment au Sénégal. Mais il convient d’aller plus loin. Aujourd’hui, le système officiel n’a qu’une connaissance imparfaite de ce qui se passe dans les communautés. Qu’est-ce qui prouve que des personnes ne seraient pas porteuses du virus sans le savoir (les symptômes étant proches de la grippe ou du paludisme bien fréquents chez nous) ou sans vouloir se faire dépister (pour ne pas attirer l’attention) ?
Statistiquement, il est possible de recommander, à défaut de pouvoir faire des tests de masse sur des dizaines et des centaines de milliers de personnes, de procéder à une enquête ménages au niveau national, sur un échantillon représentatif pouvant atteindre 6 000 ménages dans les 45 départements du pays, en commençant par les départements qui enregistrent des cas actuellement. L’échantillonnage serait effectué par des statisticiens de l’Ansd, mais les enquêtes (auprès des chefs de ménage, couplées avec de réels tests du virus sur une personne par ménage) seraient menées sous la direction du ministère de la Santé et mises en œuvre par les laboratoires officiellement choisis, en compagnie d’agents enquêteurs statisticiens et d’agents de sécurité.
L’Iressef du Professeur Mboup pourrait particulièrement aider dans l’exécution de cette opération de terrain. Les résultats de l’enquête serviraient à réviser la stratégie de riposte, afin de relever avec précision le défi de la transmission communautaire du virus.
CONFINEMENT DES ELEVES DANS 145 PAYS, L’ECOLE EN QUESTIONS
Les élèves dont les écoles sont formées pour freiner la propagation du coronavirus peuvent compter sur le soutien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour continuer leurs études.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a décidé d’intensifier son soutien à 145 pays en les dotant d’un fonds initial de 13 millions de dollars pour les appuyer dans le cadre du confinement de millions d’élèves à cause de la propagation du coronavirus.
Les élèves dont les écoles sont formées pour freiner la propagation du coronavirus peuvent compter sur le soutien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour continuer leurs études. Alors que la fermeture généralisée des établissements scolaires «perturbe l’éducation de plus de 80% des élèves dans le monde», l’Unicef a annoncé qu’elle envisage d’intensifier son soutien dans l’ensemble des pays pour aider les enfants à poursuivre leur scolarité et continuer d’assurer la sécurité des écoles. Robert Jenkins, chef mondial de l’Education de l’Unicef, exprime ses inquiétudes : «C’est une situation sans précédent et si nous n’agissons pas maintenant pour protéger l’éducation des enfants, les sociétés et les économies continueront d’en pâtir bien longtemps après que nous aurons vaincu cette pandémie. Dans les communautés les plus vulnérables, les répercussions se feront sentir sur plusieurs générations.»
Dans le même sillage, M. Jenkins souligne, en se basant sur les enseignements tirés de la fermeture des établissements dans le cadre de la riposte au virus Ebola : «Plus la déscolarisation des enfants dure, moins ils sont susceptibles de retourner à l’école. Leur donner d’autres moyens d’apprendre et, ce faisant, les aider à se recréer une routine est un volet essentiel de notre action.» Afin de limiter les perturbations et de permettre aux enfants de continuer à apprendre en toute sécurité, l’Unicef a débloqué, informe le document, des Fonds supplémentaires pour intensifier sa collaboration avec les Etats et ses partenaires dans 145 pays à revenu faible ou intermédiaire. «Cette dotation mondiale initiale de 13 millions de dollars, dont près de 9 millions proviennent d’une contribution du Partenariat mondial pour l’éducation, sera essentielle pour aider les gouvernements et un large éventail de partenaires éducatifs dans chaque pays à élaborer des plans visant à permettre une intervention rapide et systémique», indique l’Unicef. Laquelle révèle que grâce à cette initiative, les différents pays pourront élaborer des programmes d’apprentissage de substitution en cas de fermeture de leurs établissements scolaires et aider les écoles à protéger les enfants et leur communauté en leur fournissant des informations vitales sur le lavage des mains et autres règles d’hygiène. Ces fonds appuieront également les efforts visant à protéger la santé mentale des enfants et à prévenir la stigmatisation et la discrimination en encourageant les élèves à éviter les stéréotypes lorsqu’ils parlent du virus.
Dans 145 pays, l’Unicef travaillera avec ses partenaires afin d’apporter un soutien aux plans gouvernementaux de riposte face à la crise, notamment en matière d’assistance technique, d’analyse rapide des risques, de collecte de données et de planification en vue de la réouverture des établissements scolaires…
Par Madiambal DIAGNE
EN PLUS DU «VINAIGRE DES QUATRE VOLEURS»
Le SG de l’Onu se fait lyncher pour avoir dit ce que nous pensons tous, à savoir que si on n’y prend garde, il y aurait «des millions de morts en Afrique». Au lieu de prendre cette alerte au sérieux, on crie à un racisme occidental
La pandémie du coronavirus qui traverse l’humanité tout entière, avec son bilan macabre et son impact sur le fonctionnement des sociétés économiques, a pour effet au Sénégal d’orienter tous les acteurs à l’essentiel. Cet essentiel, c’est la lutte contre la propagation du Covid-19, le traitement des personnes atteintes, la mise à disposition de moyens et ressources sanitaires pour une réponse rapide et efficace.
Le président de la République Macky Sall, conscient de la menace que représente le coronavirus, a su prendre, suite aux recommandations des professionnels de la santé, les mesures idoines et en cohérence avec le fonctionnement de notre société, pour contenir la propagation du nouveau virus sur le territoire national. Ces mesures, pour l’heure, sont respectées par les populations de leur mieux, bien que certains couacs aient pu être notés dans les dispositifs d’accompagnement, notamment pour le transport, le respect du couvre-feu et les dérogations à certains corps de métiers pour leurs besoins de circulation. Les récriminations, le constat des incohérences et la communication claire sur la démarche enclenchée ont permis de rectifier le tir. On peut considérer que l’Etat a réussi à faire adhérer toute la population aux mesures certes contraignantes qui ont été préconisées. Ce n’était vraiment pas gagné d’avance.
L’appel de l’Etat aux Sénégalais d’éviter les rassemblements, de rester chez eux, de s’armer de leur «vinaigre des quatre voleurs» et de se conformer aux recommandations des professionnels de la santé peut permettre, à défaut d’éradiquer le virus, un ralentissement de sa propagation. Cela permettra aux équipes médicales de concentrer au mieux leurs efforts sur les cas d’infection et d’avoir un suivi conséquent des personnes qui ont pu être en contact avec des malades. Partout où la pandémie a explosé, c’est justement parce que les mesures basiques ou élémentaires de confinement ou de limitation des déplacements édictées n’avaient pas été respectées. La Chine n’a pas réussi à prendre la bonne mesure de la pandémie grâce à la qualité des soins prodigués aux malades, mais surtout grâce au respect strict des mesures de confinement. Des pays comme l’Italie, l’Espagne ou le Royaume Uni, qui avaient pris de telles mesures avec un certain dilettantisme, continuent de payer un très lourd tribut.
La nation reconnaissante à ces héros en blouse blanche
Il est aussi à saluer le remarquable travail abattu par le personnel de santé dans tout le pays. Ils font face au mal, sont en première ligne et restent grandement exposés, mais ne ménagent aucun effort pour éviter le pire au Sénégal avec cet ennemi de l’humanité qu’est le coronavirus. Les cas de contagions de personnels de santé n’ont pas douché leur ardeur et leur engagement. Ces infatigables «Docteur Rieux» (Albert Camus : La Peste) méritent toute la considération pour leur refus de la résignation et la volonté d’assister tous les malades. L’école de médecine de Dakar, qui est une référence suffisante en Afrique, a formé et continue de doter notre pays d’agents de santé de qualité. Les actes posés par tout le corps médical sénégalais face à cette pandémie confortent l’idée qu’avec les moyens, investissements et outils qu’il faut, ce pays sera un carrefour de santé répondant aux préoccupations des populations.
L’approche responsable des forces de l’ordre, après quelques dérapages lors du premier jour du couvre-feu, est aussi à saluer. Des sanctions ont pu être prises contre les auteurs d’écarts, il a été prôné dans le discours que le service rendu est au profit des populations, sans aucune volonté de les brimer. Il ne manquera pas dans le contexte actuel des «Rambert», pour reprendre encore Albert Camus, qui chercheront à braver les dispositifs et poursuivre naïvement leur bonheur, malgré le contexte trouble. Mais la gestion dans la mesure du raisonnable restera la meilleure des options. Le travail des éléments déployés dans tout le pays pour éviter toute conduite à risque montre que l’ordre public peut bien être obtenu au Sénégal. La démarche des forces de défense et de sécurité se doit d’être beaucoup plus proactive pour permettre une appropriation des missions par les populations. On a la preuve que ce peuple est bien «disciplinable». Jacques Attali disait que «l’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur».
Des initiatives sont lancées pour canaliser des élans de solidarité. Il est heureux que le gouvernement du Sénégal ait fini par y mettre de l’ordre en mettant en place un cadre pour centraliser tous les dons et aides. On a pu voir que la remise de dons commençait à virer au folklore et à des opérations de «m’as-tu-vu».
Chacun pourra continuer à chercher une reconnaissance, si cela lui chante, mais il semblait nécessaire que l’Etat prît les choses en mains pour éviter demain des situations qui provoqueraient des déchirures. On a par le passé assisté à des opérations d’appels publics à la générosité qui n’avaient pas été réalisées avec toute la transparence nécessaire, au point que des accusations de malversation continuent gravement d’éclabousser leurs initiateurs. Ces mauvaises expériences ont peut-être altéré l’enthousiasme de certains à mettre la main à la poche. Mais dès l’instant que l’Etat s’y engage, on ose espérer que des ressources plus importantes pourront abonder le fonds Force-Covid-19. Il demeure que les autorités de l’Etat devront se montrer vigilantes et gérer de telles ressources en «bons pères de famille», car aucune erreur, encore moins faute, ne leur sera pardonnée. On ne souhaite absolument pas que l’après Covid-19 soit marqué par des polémiques ou autres procès d’intention.
L’unanimité n’est pas de ce pays, mais le Sénégal s’unit contre le Covid-19
Les drames sociaux dont les épidémies qu’on peut considérer comme déclencheurs de crises morales et politiques peuvent, dans le cas du Sénégal, avoir un effet catalyseur et déclencher une dynamique nouvelle. Les postures et attitudes des acteurs politiques et des responsables religieux face à la mesure du péril vont dans ce sens. Au cours de la semaine dernière, les personnalités ont été nombreuses à répondre à l’invitation du chef de l’Etat pour échanger sur la situation du pays face au coronavirus et des réponses à apporter. Acteurs politiques, dignitaires religieux, opérateurs économiques et acteurs de la société civile se sont faits forces de propositions et se sont élevés dans une posture républicaine pour savoir que le Sénégal que nous avons en commun est menacé. Une telle attitude est à saluer après de nombreuses années durant lesquelles l’espace public sénégalais a été marqué par des querelles puériles, des postures figées et des attitudes de défiance permanente. Cet élan de solidarité nationale et de concorde a été quasi-général. A notre connaissance, seul l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye n’a pas répondu à l’invite du chef de l’Etat. On a vu qu’il avait d’ailleurs du mal à expliquer sa posture devant l’opinion publique.
Au demeurant, l’aptitude au dialogue a été témoignée à tous, les citoyens sénégalais n’en attendront pas moins sur toutes les questions majeures que ce pays connaîtra à l’avenir. La dynamique altruiste adoptée par l’élu local Barthélemy Dias de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, en accordant plus de 100 millions à ses administrés en aide pour l’achat de denrées de première nécessité et l’appui financier à des couches vulnérables, doit faire tache d’huile dans les 551 autres communes que compte le Sénégal. L’Etat devrait réaffecter des dépenses publiques en vue de prendre en charge les coûts social et économique provoqués par la pandémie. Le budget de l’Etat ne saurait suffire. L’élan de solidarité dont font montre les entreprises sénégalaises en contribuant au Fonds de riposte Force-Covid-19 est à encourager. On a pu entendre quelques voix s’élever pour demander sournoisement la part de contributions, à l’effort de guerre, des entreprises étrangères ayant bénéficié de grosses parts de marchés de l’Etat. Est-ce le moment de faire valoir des ressentiments ou des frustrations ? Il faut le plus de ressources possibles pour combattre le mal et surtout soulager les populations. Outre le choc sanitaire, le choc socio-économique du coronavirus sur les pays africains sera énorme avec la fragilisation de secteurs d’activités, les pertes en ressources et en emplois.
La Commission économique pour l’Afrique ainsi que l’Organisation des Nations unies estiment que le coronavirus impactera les économies africaines sur une durée de 12 à 18 mois. Il est à regretter qu’à chaque fois qu’on montre la lune, il y en ait qui regardent le doigt. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) Antonio Gutierrez se fait lyncher par des intellectuels africains pour avoir dit ce que nous pensons tous, à savoir que si on n’y prend garde, il y aurait «des millions de morts en Afrique». Au lieu de prendre cette alerte au sérieux et donc de travailler à juguler la pandémie en investissant dans nos plateaux médicaux et les moyens de prévention, on se met à crier à un racisme occidental. Pourtant, nous semblons ignorer que les Occidentaux disent la même chose de leurs pays, ils nourrissent les mêmes craintes. Les Etats-Unis d’Amérique par exemple prévoient quelque un million cinq cent mille (1 500 000) morts dans leur pays. L’Europe n’en prévoit pas moins si la pandémie n’est pas maîtrisée rapidement. Des experts de la prestigieuse université La Sorbonne prévoient pour la France un pic de 30 millions de personnes contaminées si les mesures de confinement ne sont pas rigoureusement appliquées. Et alors ? La panacée pour vaincre le Covid-19 demeure des soins de qualité et un système prophylactique efficace. La question n’est pas que liée au climat ou à des immunités bactériennes développées çà et là. D’ailleurs, on pourrait bien dire que ce sont les Africains, pourfendeurs de Antonio Gutierrez, qui exprimeraient un certain racisme, car avant le secrétaire général de l’Onu, l’Ethiopien, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), avait sonné la même alerte. Et personne n’avait trouvé à redire.
Il sera important dans l’appui des populations et l’accompagnement de l’économie de veiller à une meilleure consolidation des politiques publiques d’inclusion sociale et économique. Un travail a pu être fait avec différents instruments, dont les bourses de sécurité familiale. Il revient dans un contexte où des Nations telles que les Etats-Unis trouvent comme recours ultime de remettre des chèques à une grande partie de la population, d’adapter nos outils d’assistance des couches vulnérables. La garantie d’une aide de l’Etat aux populations précaires est tout un chantier que le Sénégal devra adresser une bonne fois pour toutes. Des crises et des temps troubles naissent des actions qui régleront bien des préoccupations pour l’avenir. La proposition du mouvement Y’en a marre, que l’Etat prenne en charge les factures d’eau et d’électricité des trois prochains mois, semble être une mesure équitable, générale et impersonnelle. Et encore, pour plus de justice sociale, le montant des factures à payer pourrait être plafonné à un montant social. Sa mise en œuvre serait assez pratique. Des mesures du genre pourront éviter au gouvernement des accusations de passe-droits ou de parti-pris ou on ne sait encore de favoritisme ou de clientélisme politique.
«L'OCCIDENT A PEUR, PARCE QUE LE CORONAVIRUS NE FAIT PAS DE DISTINCTION ENTRE RICHES ET PAUVRES»
Brahim Seck demande à l’institution mondiale dirigée par Antonio Guterres d’agir concrètement sur le terrain pour vaincre cette pandémie.
Dans une note largement partagée sur plusieurs sites internet, le coordonnateur du Forum Civil, section sénégalaise de transparency international, a fustigé les alertes tardives de l’organisation des Nations unies à ce stade de l’épidémie. Dans la même veine, Brahim Seck demande à l’institution mondiale dirigée par Antonio Guterres d’agir concrètement sur le terrain pour vaincre cette pandémie.
Suite à la sortie du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, sur «Rfi» et «France 24», demandant une gigantesque mobilisation pour les pays africains afin d’éviter le pire, Birahim Seck est dans tous ses états. En effet, le coordonnateur du Forum Civil juge tardives les alertes de l’Organisation des Nations unies (Onu). « Si le système des Nations unies dont vous êtes aujourd’hui le Secrétaire Général, ainsi que les institutions de Bretton Woods, s’étaient franchement battues contre les paradis fiscaux, les flux financiers Illicites, les détournements de fonds et tous les systèmes antidémocratiques, peut-être que nous n’aurions pas de problème de ressources pour relever les plateaux techniques médicaux », déclare le coordonnateur du forum civil. Pour cela, il rappelle au Secrétaire général de l’Onu que le monde a besoin en ce moment d’unité et de travailler avec humilité. « Monsieur Guterres, l’heure est à la réflexion sereine et à l'action stratégique pour daan (vaincre) la maladie de Covid-19.Nous devons aussi travailler avec humilité pour un monde nouveau, sinon la prochaine catastrophe nous emportera tous. Pour le moment, confinons les alertes très tardives et que l’Onu agisse concrètement sur le terrain pour vaincre cette maladie si...démocratique. »
Sans dédouaner les décideurs africains de cette situation, il indique que le continent n'a jamais cessé de souffrir d'autres maux et/ou de maladies : malnutrition, famine, paludisme, immigration clandestine, terrorisme, etc. « Monsieur Antonio Guterres, l'Afrique s’est vu mourir depuis bien longtemps. Quoi qu’on ait pu lui faire subir, les Africains ont réagi et agi dignement. Aujourd’hui, devant les reflux du système capitaliste odieux qui a fini de montrer ses limites, vous vous étonnez qu’elle soit encore debout », rappelle-t-il. Mieux, écrit-il : « Des morts, l'Afrique en a toujours connu devant l'hypocrisie, dans l'indifférence de l'Occident qui s’était bandé les yeux et bouché les oreilles, ne voulant rien voir, ni entendre les cris qui s’en échappent. »
A en croire Birahim Seck, avec le Covid-19, ce ne sont pas les Africains uniquement qui sont vulnérables. « En fait, l'Occident a peur. Peur parce que le Coronavirus ne fait pas de distinction entre riches et pauvres, ni entre gouvernants et gouvernés, entre têtes couronnées et roturiers, entre hommes et femmes, entre Européens, Asiatiques ou Noirs. Le Covid-19 est un virus «démocratique». Pour rappel, la mise en garde du Secrétaire général des Nations unies est intervenue quelques jours après celle émise par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) demandant aux pays africains de se préparer au pire.
Par El Hadj Hamidou KASSE
AU BOUT DE NOS PEINES...
L’expérience historique a établi que les chocs sont des coups d’accélérateur du destin des peuples. Mais il est tout aussi établi que cette accélération n’est possible que si ces mêmes peuples ne vivent pas les chocs juste en qualité de victimes.
L’expérience historique a établi que les chocs sont des coups d’accélérateur du destin des peuples. Mais il est tout aussi établi que cette accélération n’est possible que si ces mêmes peuples ne vivent pas les chocs juste en qualité de victimes. En d’autres termes, l’éthique du courage exige de faire face à l’inattendu qui nous arrive, de défier le malheur, de poser des actes à la fois pertinents, légitimes et clairs.
Contre le scénario catastrophique, il faut opposer, alors, le scénario mobilisateur de l’initiative victorieuse. Mais l’essentiel est d’en tirer les conséquences les plus pointues sur nos manières de penser, de vivre et de construire désormais le monde dans lequel nous désirons vivre. En prenant des mesures fermes, séquentielles et adaptées aux différentes phases de développement de la crise du Covid19, le Chef de l’Etat inscrit bien notre peuple dans cette grande tradition de l’initiative historique qui peut changer profondément la trajectoire d’un pays.
La réaction rapide et énergique a permis de peser lourdement, du point de vue clinique et préventif, sur la transmission de la maladie. Avec intelligence, rigueur et méthode, nombre de contraintes socioculturelles ont été levées là où, en d’autres circonstances et dans d’autres pays, l’autorité a usé de la force légitime de l’Etat.
De même, le Président a pris les décisions majeures accueillies avec enthousiasme pour soutenir l’économie et les plus démunis de nos compatriotes. Les moments de ce genre offrent aussi l’occasion de tester la capacité des acteurs politiques à saisir correctement les défis historiques et, subséquemment, à s’élever au-dessus des contingences, des différences et des divergences pour épouser les hautes altitudes de la cause du peuple. La classe politique, dans son ensemble, majorité et opposition confondues, a relevé ce défi.
Admirablement. Il en est de même de la société civile, du secteur privé, des leaders religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes dressés contre le défaite, debout pour se battre et vaincre cet ennemi imprévisible qu’est le Covid19. La crise du Covid19 et la réaction de la classe politique confirment bien que la démocratie n’est pas uniquement le régime de la confrontation permanente entre majorités et minorités. Elle est aussi et surtout, dans nos pays en construction, la gestion de consensus dynamiques dont le conflit n’en est qu’un moment dialectique.
Le Président de la République a réussi ainsi à rassembler la Nation sénégalaise, dans sa diversité, autour de cette « guerre indispensable », bien plus essentielle que toutes les querelles partisanes. En temps de guerre, il est impératif de ne regarder que vers l’ennemi commun pour neutraliser ses forces et s’ouvrir le chemin de la victoire pour un futur meilleur. Nous avons les moyens de vaincre le coronavirus sur le socle de granit de l’union sacrée de notre nation résiliente. Nous avons surtout l’opportunité de trouver le « trousseau de clés » qui nous ouvrent les portes de nouvelles cités de lumière. Il nous suffit d’être fidèles aux enseignements majeurs de cette crise inédite. Premier enseignement, le monde est un et indivisible. On le sait, mais on le sait encore davantage à l’épreuve du Covid19. Les frontières sont, après tout, des créations. Le monde ne se mondialise pas seulement de ses capitaux, biens et services. Il est l’immense scène de circulation des hommes et des femmes malgré les barrières physiques et réglementaires. Il se mondialise, ainsi, aussi bien de ses malheurs.
C’est dire que tous les pays, y compris ceux qui apparaissent comme les plus puissants, sont exposés fatalement. Et avec une brutalité aveugle, le Covid19 met le monde entier en face de ses fragilités et remet au goût du jour le principe d’humilité. Deuxième enseignement, il semble bien, avec le surgissement des épidémies et autres catastrophes naturelles imprévisibles et dans un contexte de globalisation, que le «vide stratégique » devient une donnée majeure, pour ne pas dire structurante, que nous devons intégrer dans nos paradigmes. Notre capacité du long terme, voire du moyen terme, est éprouvée. Au cœur même de la présente crise, nous devons poser les bases d’une réflexion sur nos outils d’analyse et de mise en perspective qui impliquent forcément une approche basée sur une mutiplicité de scénarios, des plus pessimistes aux plus optimistes. Enseignement trois, au regard même des deux premiers enseignements, il semble bien que l’économie n’obéit pas uniquement aux schémas préconçus et à des courbes linéaires que des contingences viendraient perturber de temps à autre avant le retour à la « normalité».
La crise actuelle ne fragilise pas seulement l’économie mondiale dans sa diversité. Elle interroge sévèrement ses paradigmes, ses mécanismes et ses finalités. L’impact du coronavirus sur l’économie nationale et les économies africaines en général, pour une durée plus ou moins longue, sera sévère. Au regard de cette conjoncture difficile, la proposition du Président Macky Sall d’annulation de la dette des pays africains est plus que légitime. Elle correspondant, en effet, à une des exigences que la crise sanitaire actuelle nous impose. Nous serons bien, dans la séquence post-Covid19, dans une entreprise de reconstruction économique. C’est le lieu de lancer un appel aux économistes, intellectuels et acteurs économiques sénégalais, africains et à toutes les bonnes volontés à travers le monde, à amplifier la proposition du Président sénégalais qui participe de la reconfiguration impérative des relations internationales.
Le monde a bien besoin d’un nouveau départ. Enfin, quatrième enseignement, le choc du coronavirus nous impose un changement radical de comportement. Il en va de la responsabilité individuelle de chaque sénégalais. La responsabilité collective tire sa force et sa consistance de la légitimité que chacun de nous lui confère. La sauvegarde de l’humain, la préservation du bien commun, la discipline librement consentie, l’acceptation de l’autorité de l’Etat au nom du bien de tous et l’union sacrée autour des intérêts vitaux de la nation sont des positions fortes. Toutes les composantes de notre nation doivent s’en approprier. La bataille contre le coronavirus sera longue. Elle va au-delà de la crise en cours. Elle touche à nos modes de pensée et d’action. Elle nous impose, à vaste échelle, un changement profond dans nos « habitudes, attitudes et aptitudes » qui sont, en dernière analyse, les leviers efficaces pour les transformations économiques et sociales salutaires. Elle nous dicte l’impératif de briser les cercles vicieux et sans vertu des dogmatismes improductifs pour penser efficacement notre pays et notre destin. Au bout de nos peines, il y a bien un monde à gagner!
El hadj hamidou kAsse
Philosophe/Ecrivain
par Abdoulaye Cissé
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L'HISTOIRE EN MARCHE !
Le tableau de la panoplie de l’expertise local aurait été parfait sauf la présence du Dr Samba, ce faux médecin qui a aussi écumé les médias - La gravité et l’urgence à faire face à la crise sanitaire ne doivent pas étouffer cette affaire
Comme dans chaque grande histoire de l'humanité il y a des héros et des zéros.
Des zéros pour ne pas dire des contre-modèle qu'il va falloir extirper de l'histoire du Sénégal debout et vaillant face au COVID 19.
A chacun d'écrire sa part de l'histoire.
L'histoire en marche !
On est bien sûr encore loin, très loin même de la fin. Et peut-être que les choses sérieuses n’ont même pas encore commencé mais il y a d’autres sur lesquels on peut déjà capitaliser. Et ce rapport consolidé ne sort pas de grands esprits des laboratoires de recherches, qui ont matière à chercher mais ne trouveront certainement pas meilleures conclusions à stabiliser.
Il s’agit de ce compatriote lamda, appelons-le Ndiaga Makhtar, qui a le bonheur de redécouvrir son pays sous le prisme de ce que lui proposent les médias, radios et télés qui sont ses meilleurs compagnons pour passer sans encombre cette semaine de confinement.
Ndiaga ne boude pas son plaisir et le crie à longueur de forum de discussions et de commentaires pour donner son avis sur telles ou telles autres émissions.
Ndiaga apostrophe les médias en ces termes : s’il y a une seule de positive dans cette crise de Coronavirus, c’est de voir combien le Sénégal est riche d’experts, de chercheurs qui trouvent, de médecins, de pharmaciens biologistes, de chimistes, d’épidémiologistes, on en découvre même des paludologues. Et Ndiogou, optimiste comme jamais, qui entrevoit la sortie de crise espère qu’après tout ça la presse va s’évertuer à donner la parole aux sachants plutôt qu’aux troubadours de la petite semaine qui rabaissent le débat et qui font presque ne pas aimer le pays.
Le tableau de la panoplie de l’expertise local aurait été parfait sauf la présence du Dr Samba, ce faux médecin qui a aussi écumé les médias. Heureusement très souvent, il n’était invité que sur des plateaux de divertissements et d’émissions récréatives où la légèreté le dispute au farfelue.
Ça n’aurait pas mérité qu’on y revienne sauf que le M. Amadou Samba, permettez que je ne l’appelle pas Docteur, est très closed to friends avec le ministre de la Santé dont il a animé des conférences politiques en tant que médecin, spécialisé en développement industriel du médicament. Avouez que ça la fiche mal pour le boss de la lutte contre le COVID19. D’autant que le bonhomme exerce impunément au moins, au moins depuis 2017 qu’il a croisé le chemin d’un Directeur de recherche à l’IRD qui l’auditionne pour lui confier une mission pour médecin clinicien. Les notions de médecines de « Pappy » (c’est son nom usuel pour ses amis et sa famille) s’arrêtent en 4éme année, le reste est fait de Master par ci, Master par là. Et il avait eu le toupet de menacer de faire fermer l’IRD si jamais on ne lui confiait pas la mission.
Celui-là doit vraiment être sûr de ses amitiés « politiques » pour se croire intouchable. Que ses amis ne nous disent pas qu’ils ne savaient pas, car ce serait encore plus grave. Dire que ce type qui se présente comme spécialiste en développement industriel du médicament était déjà dans la boucle pour le grand projet de l’industrie pharmaceutique fait froid dans le dos. Avec lui, on n’en serait pas à parler d’effets secondaires du médicament : ce type aurait été capable de nous vendre des feuilles de « niimes », à la place de l’hydrochloroquine, notre sauveur.
La gravité et l’urgence à faire face à la crise sanitaire ne doivent pas étouffer cette affaire. Ce ne serait pas rendre hommage à tous ces nouveaux visages du Sénégal vaillant derrière le Pr. Seydi, les Dr. Bousso, Aloyse Diouf, Daïté, Sall, Khémesse jusqu’à Daouda Ndiaye pour qui le temps et la gloire semblent s’être arrêtés depuis qu’il avale l’amère saveur de la chloroquine. Je n’oublie pas le Dr. Sokhna, plus proche collaborateur du Dr. Raoult à qui on doit la solution testée au Sénégal aussi.
Dr. Sokhna, réhabilitée et fraîchement admis au comité scientifique au cœur de la lutte contre le COVID19 au Sénégal. Ce n’est jamais trop tard pour bien faire.
Je chante nos héros, et j’en ai certainement oublié. Mais à travers eux, toutes les blouches blanches, bleues jusqu’au grises des brancardiers et l’ensemble du personnel sanitaire.
On en oublierait presque qu’on tombe encore malade d’autres choses que le COVID 19 en ce moment au Sénégal.
C’est pour ça que l’appelle du SATS, le syndicat des travailleurs de la Santé sonne presque faux. Le syndicat prévient que les structures de santé vont faire faillite si les malades ne reviennent pas, car depuis quelques semaines, les recettes sont maigres.
On a envie de dire, mais tant mieux que personne ne tombe plus
malade : le COVID 19 nous a rendu la santé.
Ça prête à sourire mais par ces temps, il faut vraiment être malade-malade pour oser aller à l’hôpital.
L’ETAT COMMANDE DES APPAREILS RESPIRATOIRES
Décidées à mener une lutte sans merci contre le coronavirus, les autorités étatiques ont débloqué une enveloppe de plus de 3 milliards Fcfa en vue de commander des respirateurs artificiels.
Mame Diarra Dieng avec emedia |
Publication 30/03/2020
Décidées à mener une lutte sans merci contre le coronavirus, les autorités étatiques ont débloqué une enveloppe de plus de 3 milliards Fcfa en vue de commander des respirateurs artificiels. La nouvelle a été annoncée par le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr sur «emedia».
Les cas graves de coronavirus sont en détresse respiratoire. Cela signifie qu’ils ont du mal à respirer. Leur traitement nécessite un respirateur artificiel. Il s’agit d’une machine qui les aide à mieux respirer. Depuis l’apparition du premier cas le 02 mars dernier, le Sénégal ne compte pas de cas graves qui nécessitent un respirateur artificiel, mais n’exclut pas cette perspective. Raison pour laquelle l’Etat a passé une commande en grande quantité pour parer à toute éventualité, d’après nos confrères de «Emedia». Ce que confirme le ministre de la Santé.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, il y a une grande commande d’appareils d’assistance respiratoire pour la prise en charge des cas graves, au cas où le Sénégal en enregistrerait. «Une commande d’une valeur de 3 milliards Fcfa a été lancée pour mettre en place tout ce dispositif. Dans tous les hôpitaux, il y aura des lits pour accueillir les cas graves. Mais encore une fois, nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes en situation de guerre et nous ne devons rien négliger pour barrer la route à la maladie», explique-t-il.
En outre, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Pr Moussa Seydi, admettait il y a quelques jours, dans un entretien publié par la revue scientifique française Iris, le 24 mars dernier, «que le Sénégal aurait des difficultés énormes si le nombre de cas nécessitant une ventilation assistée est élevé». Ce qui fait que la commande annoncée par le Sénégal relève d’une grande urgence, même si le monde entier semble être dans une course contre la montre pour acquérir le maximum de ces appareils salvateurs.
GUY MARIUS SAGNA ASSÈNE SES VÉRITÉS
Invité de l’émission «grand Jury» de la Rfm, le célèbre activiste a apporté sa partition dans la lutte engagée par les autorités sénégalaises
Leader du mouvement «France Dégage», Guy Marius Sagna s’est prononcé sur la situation actuelle du pays marquée par la propagation du coronavirus. Invité de l’émission «grand Jury» de la Rfm, le célèbre activiste a apporté sa partition dans la lutte engagée par les autorités sénégalaises. Le coronavirus, le couvre-feu instauré, les mesures du gouvernement, la récente sortie du secrétaire de l’ONU ou encore sa libération qui suscite encore des interrogations, Guy Marius Sagna est sorti de son «confinement».
LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT
«Dans un Etat qui serait le 23ème le plus pauvre au monde, les décisions prises sont plus ou moins acceptables. Nous les soutenons, même si nous avions regretté en son temps la décision tardive de fermer nos frontières. Jusqu’à présent, nous sommes rattrapés par cette lenteur. Chaque jour, nous constatons des cas importés. Nous pensons que la plupart des décisions sont bonnes, mais il y a encore énormément à faire. C’est la mort dans l’âme quand je vois mes collègues de l’hôpital Fann crier leur désarroi en disant qu’ils n’ont pas suffisamment de masques. Comme j’ai eu à le dire, nous avons un infirmier pour 8 000 habitants. Certains disent que c’est un problème mondial. Mais je pense que non. Il ne faut pas réfléchir ainsi. Ceux qu’on appelle les plus grands, ce sont des pays capitalistes qui mettent le profil devant la vie humaine. Nous, nous devons avoir un autre système dans lequel c’est l’humain qui passe en premier. Notre problème dans le monde, ce ne sont pas les bactéries ou les virus. C’est plutôt ceux qui, à cause de l’appât du gain, ne réunissent pas les conditions pour résister et faire face. On parle de problème mondial, mais regardez les pays qui ont moins de problème avec le coronavirus. Ce sont des pays qui ont une Banque centrale, capable d’injecter rapidement de l’argent dans l’économie. C’est notamment le Japon, la Chine et tant d’autres pays. Regardez l’Europe, ils ont une Banque centrale, mais qui ne peut pas venir en aide à l’Italie, à l’Espagne ou à la France. Donc, ce n’est pas une question de grands pays. Pour moi, être un grand pays, c’est être un pays qui respecte l’humain, qui met en avant la solidarité, la complémentarité, l’humanité. Et pour moi, ces pays dont certains parlent ne sont pas des modèles. Cette crise de coronavirus doit nous emmener à tirer les bonnes leçons. Tous ensemble, l’humanité entière, l’Afrique en particulier. Nous ne pouvons pas continuer avec ce système néocolonial. Si les pays qui ont l’habitude de nous donner à manger coupent aujourd’hui les ponts car ils ont aujourd’hui des besoins importants, qu’est-ce que nous allons faire ? Ce qui pose le problème de la souveraineté alimentaire.».
LE RESPECT DES MESURES PAR LES CITOYENS
«Nous appelons les citoyens sénégalais à la responsabilité individuelle. C’est vrai que l’Etat a une grande responsabilité. Mais il y a également une responsabilité individuelle. Les citoyens doivent respecter les consignes sanitaires et administratives. Les consignes sanitaires, c’est respecter la distanciation sociale, c’est le lavage régulier des mains, c’est de pouvoir disposer de masques. Encore une fois de plus, nous revenons toujours sur le système. Les masques les plus basiques coûtent 750 francs l’unité. Il faut les porter deux à trois heures de temps. Et là, quel est le citoyen sénégalais qui a la possibilité, avec une famille de dix personnes, d’acheter pour chaque membre de la famille, une dizaine de masques par jour à ce prix-là ? Malgré la difficulté du contexte, nous appelons les citoyens à être responsables et à surtout respecter les consignes sanitaires.»
LES LIMITES DU COUVRE-FEU
«Ce couvre-feu seulement ne pourra pas faire grand-chose. Allié à d’autres choses, il peut être plus ou moins efficace. Car si nous prenons des mesures pour limiter les rassemblements, cela peut contribuer à endiguer l’avancée de la maladie. Mais le couvre-feu à lui seul ne pourrait faire grand-chose. De 6h du matin à 20 h du soir, nous nous rencontrons dans les voitures, dans les marchés et autres lieux publics. Je pense qu’il faudra ajouter d’autre mesures. Avec «No Lank» et «Ar Linou Bokk», nous disons aussi qu’il faut réfléchir pour voir comment mettre en avant, dans les meilleurs délais, un système de dépistage massif. Il faut élargir. Soit on dépiste tout le monde, soit on dépiste le maximum possible, quoi que ça puisse coûter. Cela permettra d’identifier ceux qui sont malades et les soigner, mais aussi identifier ceux qui étaient en contact avec eux pour les mettre en quarantaine. Cette méthode permettra de savoir ceux qui ne sont pas malades et leur dire qu’ils n’ont rien. C’est la meilleure manière.»
LE CONFINEMENT ET SES CONSEQUENCES
«Le confinement, c’est très difficile. Cela peut être plus ou moins facile pour les salariés. Mais ils sont combien ces salariés dans ce pays ? Est-ce qu’ils font 10 pour cent de la population ? Mais il faut savoir que la majeure partie des citoyens sont des journaliers. Certains doivent travailler jusqu’à 11h ou midi pour avoir la dépense quotidienne. Ces gens-là, vous les mettez en confinement, c’est les condamner à mourir. C’est pourquoi quand j’entends les propositions de confinement, je me dis que ceux qui font ces propositions-là sont sans doute des salariés. Ce sont des gens qui peuvent faire leurs emplettes pour deux à trois mois.».
SUPPRESSION DE QUELQUES INSTITUTIONS
«Avec Ar linou Bokk et No lank, nous avons estimé qu’il faudrait peut-être penser prendre les fonds politiques de la Présidence, du HCCT ou encore de l’Assemblée nationale pour les mettre dans cette lutte contre le coronavirus. Mais personnellement, je suis en train de penser à autre chose même de plus radicale. Est-ce qu’il ne nous faut pas un deuxième 19 septembre ? Pourquoi la date du 19 septembre ? Le président de la République, nouvellement élu, avait supprimé le Sénat, car il fallait lutter contre les inondations. Les citoyens avaient certes peur à l’époque. Mais c’est aujourd’hui qu’ils ont le plus peur. S’il a pu supprimer le Sénat en 2012 pour, dit-il, lutter contre les inondations, aujourd’hui, nous sommes encore plus menacés, inquiets. Je vous rappelle qu’à l’époque, le Sénat, c’était un budget de 7 à 8 milliards. Face à nos soldats de la santé qui travaillent les mains nues, aux forces de défense et de sécurité, face à l’inquiétude que nous éprouvons tous, car nous savons que nous n’avons pas un système de santé au point, est-ce qu’il ne faudrait pas supprimer certaines institutions dont le HCCT, le CESE… C’est pour dire que si aujourd’hui, c’est le peuple sénégalais qui compte, il faudrait poser des actes forts.»
REPRESSION DES FORCES DE L’ORDRE
«Tous les Sénégalais soutiennent leur équipe nationale sanitaire. De la même manière, nous invitons les citoyens sénégalais à soutenir nos forces de défense et de sécurité. De la même manière que nos médecins, nos infirmières travaillent pour nous sauver la vie, nous devons comprendre que les policiers, gendarmes et militaires qui sortent à 20h aussi travaillent pour nous. Nous invitons les citoyens à respecter le couvre-feu. Maintenant, c’est le revers de la médaille. Vous savez, mon point de vue est que si vous n’avez pas, pendant 60 ans, réussi à enrayer le taux d’analphabétisme, vous avez acheté les consciences de ce peuple-là, vous en avez fait un gros enfant, vous l’avez irresponsabilisé. Vous un Sénégalais issu d’une famille, mais aussi d’un système. C’est pourquoi ce coronavirus aussi nous interpelle car nous avons urgemment besoin d’un nouveau type de citoyen, de Sénégalais. De la même manière, nous dénonçons cette violence policière qui n’était pas justifiée. L’ennemi, ce n’est pas le citoyen sénégalais, mais bien le coronavirus. Il faut expliquer, il faut beaucoup de pédagogie pour convaincre les citoyens. Il faut passer par nos autorités coutumières, religieuses. Je crois que nous y parviendrons ensemble. Nous attirons l’attention pour que cet état d’urgence ne soit pas un état d’urgence pendant lequel les autorités, les forces de l’ordre, pensent qu’elles peuvent impunément piétiner les libertés et les droits des citoyens. Cet état d’urgence, c’est pour faire face au coronavirus et pas pour opprimer davantage le peuple sénégalais qui est déjà suffisamment fatigué.»
LE SORT DU PERSONNEL MEDICAL DANS LES HOPITAUX
«Déjà avant le coronavirus, vous avez régulièrement des agents qui n’ont pas de gants, de masques, en temps normal. En temps normal, vous avez des contractuels qui peuvent rester des moins sans salaires. Si en plus des pathologies habituelles quotidiennes, ils doivent se taper une nouvelle pathologie à savoir ce coronavirus, ce serait grave. C’est pour vous dire les difficultés que les travailleurs de la santé rencontrent. Nous exprimons toute notre solidarité et notre soutien à nos soldats de la santé, aux agents de la santé et de l’action sociale. L’Etat devrait payer les agents de la santé, particulièrement les contractuels qui vivent cela à temps. Mieux, l’Etat devait recruter ces contractuels là. Nous n’avons pas assez d’infirmiers et de médecins, on se permet de prendre des contractuels. Il faut les titulariser, les recruter dans la fonction publique. Pour moi, cela fait partie de la motivation.»
CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIVE CONTRE
Le CoViD-19 «Vous ne pouvez pas donner les marchés les plus importants de ce pays-là aux investisseurs privés étrangers et demander que le privé national, qui en plus est marginalisé, de donner plus. Ceux qui disaient avant nous que ce sont les fils du pays qui vont construire ce pays avaient raison. Et aujourd’hui, le coronavirus l’a confirmé. Nous avions toujours alerté. Et aujourd’hui, les privés européens, américains donnent pour leurs pays, mais pas pour le Sénégal. Le privé africain, sénégalais ne peut donner que ce qu’il a. Je pense qu’il serait important d’écouter le Comité des industries du Sénégal. Le privé international rafle tous les marchés. Le doing business ne doit pas seulement servir à dérouler le tapis rouge au privé étranger.»
SORTIE DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU
«Les propos de Antonio Guterres sont très douteux. Il annonce que l’apocalypse va s’abattre sur les pays africains. Et en plus de Guterres, nous entendons Emmanuel Macron et d’autres dire qu’ils sont en train de réunir de l’argent pour venir sauver l’Afrique. Comment est-ce qu’ils vont sauver l’Afrique alors qu’en France, c’est la catastrophe. Comment vont-ils sauver l’Afrique alors que leurs voisins italiens, espagnols et américains sont dans le crash sanitaire ?».
LES CONDITIONS DE SA LIBERATION
«L’Etat en général, l’administration pénitentiaire en particulier, fait du mieux qu’elle peut pour éviter des attroupements autour des établissements pénitentiaires. Mais tout ce que j’ai à dire et je persiste, c’est que la manière dont je suis sorti du quartier de haute sécurité du Camp pénal était illégale, arbitraire. Je n’ai jamais demandé une liberté provisoire et je n’ai signé aucun document allant dans ce sens. Je n’ai apposé mon doigt sur aucun document. L’avocat Me Amadou Sall est venu me voir, mais à aucun moment de notre échange, il n’a été question de liberté provisoire. Et pour moi, ce n’est pas Me Sall qui est le responsable. Pour moi, ce qu’on doit pointer du doigt et questionner, c’est notre système judiciaire. C’est inacceptable qu’un citoyen sénégalais soit arbitrairement arrêté, arbitrairement détenu et arbitrairement relâché. Nous sommes tous en danger. Même si je bénéficie aujourd’hui de cette illégalité, je décrie le cas arbitraire de cette mesure car nous sommes tous menacés».
LA VISITE DE L’ARCHEVEQUE DE DAKAR EN PRISON
«L’archevêque de Dakar est venu me rendre visite, avec une délégation. Il est venu en prison, dans ma chambre et a regardé les conditions dans lesquelles j’étais. Il a illuminé ma cellule avec son si beau et agréable sourire. Ce qui m’avait d’ailleurs réconforté. Il a posé sa main sur mon front et a prié pour moi et il est reparti comme il est venu. Et je l’en remercie vivement. J’en profite pour remercier tous les religieux, que ça soit catholique, musulmans ou des religions traditionnelles. Barthélémy Dias est un camarade, un frère, quelqu’un pour qui j’ai énormément d’admiration et de respect. Pour moi, le problème, ce ne sont pas les propos de mon frère Barthélémy. Pour moi, le problème, c’est l’injustice. Vous savez, si à la base, huit personnes sont arrêtées et qu’à l’arrivée, une seule reste en prison, cela suscite forcément des interrogations. Il faudrait que nos autorités soient responsables.»
L’ETAT DEVOILE SA STRATEGIE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
Le ministre des Finances et du Budget a profité de la rencontre pour présenter au Comité le plan de mobilisation des ressources concernant le Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID19.
Le comité interministériel de monitoring de la Covid-19 s’est réuni vendredi dernier pour faire le point de la situation, et mettre sur la table certaines urgences que les autorités devraient régler. L’occasion a été saisie par le ministre des Finances pour détailler son plan de mobilisation des ressources estimées précisément à 1 367 milliards FCFA pour faire face aux effets de la Covid-19.
Jusque-là, de nombreux observateurs s’interrogeaient sur les origines des ressources devant servir à financer le fonds Covid19. Avec la réunion du comité interministériel de monitoring de la Covid-19, vendredi dernier, on en sait un peu plus sur cet argent évalué à 1 367 milliards de F CFA.
Le ministre des Finances et du Budget a profité de la rencontre pour présenter au Comité le plan de mobilisation des ressources concernant le Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID19. Dans un premier temps, il sera fait appel à des ressources externes à hauteur de 437,07 milliards FCFA. Ainsi, les partenaires techniques et financiers vont mettre la main à la poche avec 140 milliards de la Banque mondiale ; 135 milliards du Fonds monétaire international (Fmi) ; 26,07 milliards de la Banque ouest africaine de développement (Boad) ; 12,5 milliards de l’Uemoa ; 32,5 milliards de la Bceao ; 65 milliards attendus de la Banque africaine de développement (Bad) et 26 milliards attendus de la Banque islamique de développement (BID). Pour ce qui est des ressources internes, l’Etat a procédé à des réaménagements budgétaires à hauteur de 929,92 milliards FCFA.
Ainsi le plan de contingence sanitaire a été évalué à 6,44 milliards de F CFA, des tirages prêts projets portés à 75 milliards de F CFA, une augmentation du Déficit à hauteur de 301,7 milliards F CFA ; le Fonds de soutien de l’énergie (FSE) porté à 34 milliards de F CFA. Toujours après réaménagement budgétaire, les économies sur dépenses courantes sont estimées à 20 milliards de F CFA, les économies sur dépenses d’investissements à 30 milliards de F CFA ; des remises fiscales à hauteur de 200 milliards de F CFA, des moins-values de recettes fiscales estimées à 160 milliards de F CFA et autres efforts de financement interne estimé à 120 milliards de F CFA.
L’HOTEL NGOR DIARAMA REQUISITIONNE
Le Comité interministériel a par ailleurs salué, vendredi, les efforts du Ministère de la Santé et des Affaires sociales qui vient de réquisitionner l’hôtel Ngor Diarama pour en faire un site de traitement des cas simples, libérant ainsi de l’espace médical dans les CTE de Dakar et de Diamniadio (Hôpital Mère Enfant) qui seront désormais dédiés aux cas sévères de COVID-19. «Cette décision est une première réponse du MSAS pour augmenter la capacité du pays en lits dédiés aux personnes déclarées positives au coronavirus », a précisé le comité interministériel de monitoring.
A ce jour, poursuit-il, en plus du CTE de Fann, de l’hôpital Principal, des hôpitaux Le Dantec et Idrissa Pouye, 50 lits sont désormais disponibles à Dalal Diam, 40 lits à Cambérène (clinique prêtée à l’Etat), une vingtaine de lits à l’hôpital de l’Ordre de Malte (depuis ce matin). En ce qui concerne les sites de quarantaine, le Comité interministériel a rappelé l’urgence du confinement systématique intégral des cas-contacts, conformément à la décision du Chef de l’Etat. Il a recommandé, dans cette perspective, la poursuite des travaux engagés au niveau du hangar des pèlerins.
S’agissant de la sécurisation du pays en produits pharmaceutiques, le ministre de la Santé va recevoir, dès lundi, les responsables de l’usine MEDIS (ex SANOFI), en vue d’étudier les possibilités de relance de la ligne de production nationale de chloroquine. Par ailleurs, le Comité interministériel a rappelé l’urgence pour le ministre des Finances et du Budget de finaliser le décret de création du Fonds FORCECOVID-19. Ainsi, dit-il, la prise du décret serait l’occasion de définir la composition du Comité de pilotage du Fonds.
A en croire la note parvenue à «L’As», les départements sectoriels pourront ainsi lever des ressources à partir du fonds sur décision du Comité de pilotage présidé par le Chef de l’Etat, pour financer leurs activités prévues dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES). Le Comité interministériel a aussi rappelé que la formulation du Programme PRES restait une prérogative du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et que ce dernier devait le finaliser dans les meilleurs délais en relation avec les ministres sectoriels exprimant des besoins. Sur ce, deux guichets sont prévus pour le financement des activités prévues dans le cadre du Programme PRES : « un guichet «Urgences» de financements directs sur décision du PR réservés aux activités prioritaires (Santé, Sécurité, Affaires étrangères, Aide alimentaire d’urgence...) ; et un guichet «Interventions» pour les activités à financer après présentation au Comité de pilotage réuni sous la présidence du PR».
1 MILLIARD FCFA AU PROFIT DE DDD FACE A SES BESOINS ACTUELS
De trésorerie En outre, pour ce qui est des stocks de sécurité, les ministres chargés du Commerce et de l’Energie ont rassuré vendredi dernier le Comité sur l’état des stocks nationaux en produits alimentaires et en hydrocarbures. Le Comité a également suggéré qu’une attention particulière soit accordée à l’approvisionnement en eau potable des populations, en particulier durant la période de Ramadan à venir.
En définitive, concernant les divers, le ministre en charge des Transports terrestres a sensibilisé le Comité sur la situation particulière que vit Dakar Dem Dikk, du fait des mesures restrictives prises en matière de déplacements des populations. Il a sollicité un appui urgent de 1 milliard FCFA au profit de DDD face à ses besoins actuels de trésorerie. Pour terminer, le comité a recommandé au ministre de préparer un dossier à soumettre à la décision du Chef de l’Etat qui pourrait convoquer une première réunion du Comité de pilotage de FORCECOVID-19 dès le mardi 31 mars 2020.
ABDOULAYE DIOUF SARR SAISIT LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
Après l’ordre des médecins, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a porté plainte contre le faux médecin qui réalisait des tests sur des cas suspects de Coronavirus. L’annonce a été faite par le Docteur Alyose Diouf
Après l’ordre des médecins, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a porté plainte contre le faux médecin qui réalisait des tests sur des cas suspects de Coronavirus. L’annonce a été faite par le Docteur Alyose Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action, qui informe que Diouf Sarr a saisi directement le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. En effet, le faux Docteur, Amadou Samba examinait des patients souffrant des symptômes de la Covid 19 qu’il a ensuite « testés négatifs » avant de leur délivrer des bulletins de santé portant l’entête et les sceaux de l’Institut Pasteur. Il a signé plusieurs contrats de partenariat, des prestations, de vente de thermo-flashs, de gels hydroalcooliques avec plusieurs sociétés privées, étatiques et institutionnelles de la place. Les termes des contrats portaient essentiellement sur un suivi médical d’agents revenus de pays à risques.
LE FAUX MÉDECIN ÉTAIT PARTENAIRE DE LA CDC
Fort de ces contrats, le faux médecin effectuait des prélèvements sanguins et consultations sur des agents suspects dans les locaux de ces sociétés partenaires et s’engageait à effectuer des tests Covid 19 à d’autres patients dans son cabinet sis à Rufisque.
Mais curieusement, l’ensemble des tests qu’il a eu à effectuer pour le compte d’une kyrielle de structures se sont révélés négatifs. Selon Libération, peu avant son arrestation, il a testé et déclaré négatif au coronavirus un employé de la Caisse de dépôts et Consignations (CDC). Il prélevait, selon la même source, le sang de ses « patients », qu’il jetaité ensuite dans les toilettes de sa maison à Keur Ndiaye Lo. Il a eu à tester plusieurs diabétiques en leur fourguant des analyses en toc.