Covid-19 : Le Sénégal totalise 175 cas déclarés positifs ce mardi dont 40 guéris
175 personnes ont été testées positives au coronavirus au Sénégal, dont 40 guéris et 135 sous traitement, a annoncé mardi 31 mars le ministère de la Santé et de l’action sociale. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar (Diamniadio y compris), Touba et à Ziguinchor est stable. En effet, sur 97 tests réalisés, 13 sont revenus positifs. Il s’agit, entre autres, de 1 cas importé et 12 cas contacts suivis. Pour rappel, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé lundi la contamination supplémentaire de 20 personnes au coronavirus, portant à 162 les cas de Covid-19 enregistrés au Sénégal depuis le 2 mars.
Coronavirus : 13 nouveaux cas confirmés au Sénégal
Hier, le ministère de la Santé et de l’action sociale a reçu les examens virologiques. Ainsi, sur 97 tests réalisés, 13 sont revenus positifs. Il s’agit de d’un (1) cas importés, 12 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et aucun cas issu de la transmission communautaire. « 40 patient hospitalisé a été contrôlé négatif et déclaré guéri… L’Etat de santé des patients hospitalisés est stable et celui des deux (2) cas graves s’améliore, actuellement pris en charge par nos structures… », a déclaré le Dr Aloyse Waly Diouf.
La Mauritanie enregistre son premier décès
La Mauritanie a enregistré son premier décès d’un malade atteint du virus du Covid-19 ce lundi à Nouakchott, a annoncé le ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed, à la télévision publique. La patiente est une mauritanienne d’origine française arrivée au pays en provenance de France le 16 mars courant et qui se trouvait en confinement par précaution dans l’un des hôtels de Nouakchott, a expliqué le ministre. Mais à la suite d’un malaise dimanche, la défunte (47 ans) a été transportée aujourd’hui à l’hôpital à bord d’une ambulance où elle a succombé avant de parvenir à destination a précisé le ministre de la Santé. Le ministre a précisé que les procédures ont été lancées pour déterminer les personnes que la victime a rencontrées à l’aéroport, la désinfection de son lieu de résidence et le traitement funèbre de la dépouille suivant les règles sanitaires en vigueur dans pareil cas. La Mauritanie avait déjà enregistré jusque-là cinq cas de Covid-19 dont deux sont guéris. Quatre d’entre eux sont des cas importés venus de l’étranger alors que le cinquième est l’épouse de l’un des deux personnes contaminées à Nouakchott.
Talla Sylla demande l’annulation de toutes les autorisations de circuler
Le maire de Thiès, Talla Sylla lance un appel au président de la République, Macky Sall pour l’annulation de toutes les autorisations de circuler délivrées par les préfets et les gouverneurs en vue d’accentuer le confinement de nos populations, pour éviter la propagation de la pandémie à l’intérieur du pays. D’après Talla Sylla, cette mesure vigoureuse nous permettra d’éviter que les dérogations-qui doivent être exceptionnelles - ne se généralisent et que tout espoir de contenir la dissémination du virus sur toute l’étendue du territoire ne soit vain. Ce scénario catastrophe peut et doit être anticipé par la suppression des autorisations de déroger à la règle commune.Selon le maire de Thiès, les mesures que le Président a prises pour lutter contre le Coronavirus, covid-19, avec l’instauration de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu pour limiter au maximum les déplacements de nos compatriotes, ont été saluées par tous les Sénégalais. « Ces mesures témoignent de la lucidité et du sens de la responsabilité qui vous guident dans un monde en proie à la peur et à la confusion. L’importance cruciale de ces mesures sur l’issue de la guerre contre la pandémie, nous appelle, malgré la toute bonne volonté proclamée de chacun, à évaluer constamment le respect de leur mise en œuvre par tous », poursuit M. Sylla.
Covid-19 : Vers une ’’riposte spécifique’’ à deux foyers de Dakar
L’augmentation des cas de contaminations au Covid19 dans les districts sanitaires de Dakar-Ouest et Dakar-Sud a amené les autorités à plancher sur ‘’une approche de riposte spécifique à ces deux foyers’’. ’’Vu la persistance de deux foyers au niveau des districts sanitaires de Dakar-Ouest et Dakar-Sud, une réunion d’urgence est prévue ce mardi à 17h avec les acteurs concernés pour définir une approche de riposte spécifique à ces deux foyers’’, a annoncé mardi le ministre de la Santé lors du point quotidien de l’épidémie de Covid-19 au Sénégal. Treize nouveaux cas positifs au coronavirus ont été détectés sur des tests réalisés sur 97 cas suspects alors que 12 patients ont été déclarés guéris, a indiqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Cse, Teyliom et Free Sénégal font un don de 450 millions fcfa au ministère de la santé
Le Groupe CSE (Compagnie Sahélienne d’Entreprise), le Groupe Teyliom et Free Sénégal ont fait un don d’une valeur totale de 450 000 000 de francs CFA au ministère de la Santé et de l’Action Sociale afin de soutenir l’action des pouvoirs publics dans la mise en œuvre des mesures du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID19 (FORCE-COVID19). Luttons contre le Coronavirus et adoptons les gestes barrières.
849 nouveaux morts en 24 heures, le nouveau record de l’Espagne
Malgré une hausse de 849 morts en 24 heures en Espagne, l’épidémie continue de ralentir dans le pays. Au total, 8189 personnes sont mortes du coronavirus et 94.417 personnes ont été testées positives depuis le début de l’épidémie. Les autorités espagnoles ont enregistré mardi un nouveau record avec 849 morts du Covid-19 en 24 heures, ce qui porte à 8189 le bilan des victimes, mais estiment cependant que la contagion ralentit. Deuxième pays le plus endeuillé par la maladie après l’Italie, l’Espagne a aussi constaté une accélération de la progression du nombre de nouveaux contaminés (9222 en 24 heures à 94.417). Mais les autorités de la Santé continuent à penser que l’épidémie progresse moins vite au 18e jour d’un des confinements les plus stricts d’Europe. La progression des nouveaux cas a par ailleurs accéléré de nouveau. Quelque 9 222 cas confirmés sont apparus en 24 heures, ce qui porte leur nombre total à 94 417. Pourtant, ils avaient ralenti depuis le milieu de la semaine dernière.
COVID19 - trois (3) nouveaux cas positifs dont un enfant de 5 ans au Mali
Trois (3) nouveaux cas positifs au coronavirus dont un enfants de 5 ans ont été enregistrés ce mardi au Mali, a annoncé le ministère de la Santé et des Affaires sociales. Ces cas sont répartis comme suit: 1 dans la Commune 1 du district de Bamako et deux dans la Commune du Mandé, cercle de Kati. Ces nouveaux cas portent à 28 le nombre de contamination au Mali. Rappelons que deux personnes sont décédées de la maladie.
MAMADOU NIANG, ANCIEN LION : «Tu étais le meilleur d’entre nous»
«C’est avec une très grande tristesse que je viens d’apprendre que Pape nous as quittés. Mes pensées vont à sa famille, ses proches. tu étais le meilleur d’entre nous et un modèle pour moi. Sache que tu resteras à jamais dans mon cœur Pape. Je t’aime».
MBAYE NIANG, ATTAQUANT DES LIONS :«Très attristé par la disparition»
«très attristé par la disparition de ce grand homme. repose en paix Pape diouf. une pensée également à toutes les victimes du Covid-19 au Sénégal, en France et partout dans le monde. Prenez soin de vous !»
HABIB BEYE, ANCIEN LION :«Il m’appelait ‘fils’, je l’appelais ‘père’»
«il m’appelait «fils» je l’appelais «père». il a été mon agent, mon président, mais avant tout un homme exceptionnel pour moi. Mon hommage pour toi Pape ne tiendrait pas dans un tweet. Merci».
YOUSSOUPH DABO, COACH TEUNGUETH FC :«Nous t’accompagnerons dans nos pensées»
«triste nouvelle avec la disparition de Pape Diouf. Un grand homme très humble et généreux. Le pire, c’est qu’il n’aura même pas un enterrement digne de sa personne. Nous t’accompagnerons dans nos pensées et prierons pour le repos éternel de ton âme, président Pape Diouf».
BENJAMIN MENDY, ANCIEN DEFENSEUR OM : «Une grande perte»
«beaucoup de tristesse en apprenant le décès de Pape diouf... un grand président mais surtout un immense homme, qui aura toujours dignement représenté l’oM etses va- leurs. une grande perte pour le foot français et le continent africain. reposez en paix !».
HERVE MATHOUX, JOURNALISTE CANAL+ : «Une des figures marquantes de l’OM»
«une des figures marquantes de l’olympique de Marseille et du football français. un homme dont la valeur allait au-delà du football».
FLORIAN THAUVIN, ATTAQUANT OM : «Il laissera un souvenir unique»
«très triste d’apprendre la disparition de Pape diouf... il laissera un souvenir unique à Marseille. Pensées émues pour sa famille et ses proches».
KYLIAN MBAPPE, ATTAQUANT PSG : «Un monument de notre football»
«Plus aucune place pour la rivalité ce soir. trèstriste d’apprendre le décès d’un monument de notre football, mes condoléances à la famille Diouf».
MOHAMED BOUHAFSI, JOURNALISTE RMC SPORT : «Un amoureux de Marseille et de l’Afrique» «Pape Diouf était un grand dirigeant du monde du football. C’était une personne brillante, un homme engagé, un homme amoureux de Marseille, de l’Afrique, de la France. J’ai une grande pensée pour toute sa famille, tous ses proches»
Diabel 2 veut lancer sa carrière
Diabel 2 compétit dans les Mbappat depuis 2008, mais il n’a jamais livré un combat en lutte avec frappe à cause d’une blessure qui l’a éloigné, pendant un bon moment, des arènes. Guéri, le sociétaire de Boy Bambara souhaite trouver un adversaire pour lancer sa carrière. Ainsi, il défie Thiatou Yoff, Kéweul et Thiatou Fora.
Gora Sock, aucun gala remporté
Très redoutable ces dernières saisons dans les galas de lutte simple, Gora Sock ne fait plus peur. Pire, le lutteur de Door Dooraat perd facilement ses combats. Parfois, devant des lutteurs inconnus. Gora Sock n’est plus performant. D’ailleurs jusqu’à maintenant, il n’a pas remporté de gala.
Mamadou Faye, un talent pur
Le talent de Mamadou Faye ne fait plus aucun doute. Le jeune lutteur a montré ses capacités, le dimanche 24 novembre 2019, au terrain Gaal Gui de Khar Yalla. Inscrit chez les poids légers, il a battu en demi-finale Abou Assef avant de triompher en finale devant Saliou Diouf dit Mbourou ak Ndambé. Malgré sa petite taille, Mamadou Faye est rentré avec le drapeau.
Nandy Fall s’entraîne isolément
Au mois de juillet prochain, Nandy Fall doit affronter Dame Sène. Alors qu’il préparait ce combat avec des partenaires à Grand-Yoff Mbollo, la pandémie de coronavirus s’est déclarée au Sénégal. Nandy Fall s’entraîne isolément en attendant la fin de cette maladie.
Zarco est-il perdu pour la lutte ?
En Espagne depuis quelques années, Zarco ne semble plus décidé à revenir dans l’arène. L’ancien pensionnaire de l’écurie Rock Énergie avant de poser ses valises à Grand-Yoff MBollo était pourtant un talent prometteur.
Thiaat prend son mal en patience
Le 13 avril prochain, Thiaat de Boy Bambara devait croiser Modou Dia de Yoff. Covid-19 oblige, ce combat est reporté. Thiaat ne se décourage pas. Il attend sagement la reprogrammation de ce combat pour battre son adversaire.
Lac Rose file vers une seconde saison blanche
Rien ne marche pour Lac Rose. Le poulain de Tapha Guèye, longtemps considéré comme un futur Tigre de Fass, est en train de sombrer saison après saison. Défait lors de son dernier combat par Moussa Ndoye, Lac Rose file inéluctablement vers une seconde saison blanche d’affilée. Ce qui ne va guère arranger ses affaires.
C’est cuit pour Sa Thiès
Lors de sa dernière sortie, Sa Thiès a été lamentablement battu par Boy Niang 2. Depuis, il se tourne les pouces puisqu’il n’arrive pas à décrocher un combat. Cette saison, ses chances de nouer son nguimb sont trop minces à moins que les promoteurs ne fassent le forcing pour organiser son duel avec Yékini Jr ou Garga Mbossé.
Jamaïcain a-t-il abandonné Balla Gaye 2 / Boy Niang 2 ?
Pendant plus de deux mois, le promoteur Jamaïcain criait sur tous les toits du monde qu’il voulait organiser le combat entre Boy Niang 2 et Balla Gaye 2. Mais, à force de négocier, il s’était heurté sur les prétentions financières très élevées des deux lutteurs. Depuis, Jamaïcain s’est tu. L’on se demande s’il n’a pas abandonné le duel.
CORONAVIRUS : 66 CONTACTS DONT 14 CAS À HAUT RISQUE RECENSÉS À RICHARD-TOLL
25 émigrés revenus de France, d’Espagne et du Maroc sont placés en quarantaine au centre de formation en santé de Ngallèle, dans la commune de Saint-Louis
Des investigations menées à Richard-Toll ont permis d’identifier 66 cas contacts, dont 14 à ‘’haut risque’’, après la découverte d’un cas confirmé de coronavirus dans cette ville, a annoncé à la presse locale le technicien supérieur de santé à la région médicale de Saint-Louis (nord), Oumar Fall.
Les contacts à ‘’haut risque’’ seront mis en quarantaine, selon M. Fall.
La ‘’gestion des alertes’’ se poursuit, et des équipes comprenant des infectiologues et des épidémiologistes se sont rendues à Richard-Toll et Rosso-Sénégal pour effectuer des prélèvements sur des cas suspects, a-t-on appris du technicien supérieur de santé.
Selon lui, 25 émigrés revenus de France, d’Espagne et du Maroc sont placés en quarantaine au centre de formation en santé de Ngallèle, dans la commune de Saint-Louis, et bénéficient d’une assistance psychosociale.
‘’Les conditions de leur retour dans leur famille sont en train d’être étudiées’’, a dit Oumar Fall.
Il assure par ailleurs que le service régional de l’action sociale de Saint-Louis vient en aide aux écoles coraniques de la région, de concert avec les collectivités territoriales.
Le retour des élèves coraniques dans leur famille est envisagé, et un recensement a été fait à cet effet, selon M. Fall.
Plusieurs collectivités territoriales de la région de Saint-Louis viennent en aide aux ‘’daara’’ (écoles coraniques), en leur offrant des denrées alimentaires et des désinfectants.
APE DIOUF, LE CURSUS D’UNE ‘’ANOMALIE SYMPATHIQUE’’ DU FOOTBALL MONDIAL
Comme un double signe du destin, il est décédé du nouveau coronavirus, cette pandémie qui a mis à genoux le football mondial. A Dakar, Diouf était resté foncièrement ancré dans ses terres et sa tradition africaine, malgré ses nombreuses années en France
Pape Diouf, le seul dirigeant noir à avoir dirigé un club d’élite en Europe, a tiré sa révérence, mardi soir, à Dakar, où il résidait souvent durant ces dernières années.
Diouf considérait ce privilège comme ‘’une anomalie sympathique’’.
Comme un double signe du destin, il est décédé du nouveau coronavirus, cette pandémie qui a mis à genoux le football mondial. A Dakar, la capitale sénégalaise, Diouf était resté foncièremet ancré dans ses terres et sa tradition africaine, malgré les nombreuses années passées en France.
Le natif d’Abéché, au Tchad, a travaillé à Marseille comme docker, journaliste, puis agent de joueurs. Il est décrit par les observateurs du football mondial comme le président qui a réussi à relancer l’M, qu’il a dirigé de 2005 à 2009.
Consultant très écouté par les médias, Pape Diouf était très intransigeant quand il fallait défendre ses principes et ses valeurs, ce qui lui a permis de prendre une place de choix parmi les intellectuels en France.
Dans un tweet, Pascal Boniface a rappelé sa rencontre avec le président de l’OM : ‘’De toutes les personnes que j’ai pu connaître dans ma vie, Pape [Diouf] est un de ceux qui m’ont le plus impressionné par son humanité, sa sincérité, sa dignité, et son intégrité absolue et totale.’’
‘’Il va se rétablir et continuera à nous éclairer’’, espère le directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques, parlant de Pape Diouf avec lequel il a coécrit ‘’De but en blanc’’, un livre publié en 2009 par Hachette. Un livre qui retrace l’itinéraire du natif d’Abéché.
‘’Du Sénégal à Marseille, du métier de journaliste à celui d’agent et de dirigeant de club de foot. Ce livre est aussi une réflexion sur le football comme fait social total, sur le racisme et ce que dit le sport spectacle de notre société’’, lit-on dans les commentaires consacrés à cet ouvrage.
Pape Diouf a décidé de suivre sa voie en s’éloignant du métier de militaire que son père a voulu le voir embrasser. Il est resté très proche de ses amis et de sa famille, de sa mère surtout, pour laquelle elle vouait un immense respect.
En décidant de suivre sa propre voie, pas celle souhaitée par son père, il a dû se battre pour subvenir à ses besoins en exerçant le métier de docker au port de Marseille.
Tout en continuant ses études à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, il entre à La Poste où il rencontre un ami qui le faisait entrer comme pigiste à La Marseillaise, un journal de gauche. Il rejoint ensuite le quotidien Le Sport, qui a connu des moments de gloire au sein du paysage médiatique français.
Féru de basketball, Pape Diouf, qui suivait l’actualité de l’OM pour les journaux français qui l’ont employé, est ensuite persuadé par des joueurs africains, dont le Camerounais Joseph-Antoine Bell, de devoir s’occuper de leurs intérêts.
Grâce à cet agent de joueurs très respecté en France et en Afrique, la Fédération sénégalaise de football recrute en 2001 le technicien français Bruno Metsu au poste de sélectionneur national.
Metsu permit au Sénégal de jouer sa première finale de CAN en 2002 et d’accéder aux quarts de finale de la Coupe du monde, la même année.
Plusieurs joueurs constituant l’ossature de cette sélection étaient des clients de Mondial Promotion, sa société qui a fait éclore des joueurs et de grands agents de joueurs, dont Etienne Mendy et Thierno Seydi.
Après avoir quitté la présidence de l’OM, Pape Diouf est revenu à ses premières amours de journaliste et de formateur, dans une école de journalisme qu’il a fondée à Marseille en 2010, avec la collaboration de l’animateur français Jean-Pierre Foucault.
Il est ensuite devenu consultant de plusieurs médias français, dont Le Monde et Canal+. Il a travaillé pour le très suivi magazine ‘’Talents d’Afrique’’ de Canal+.
Malgré un agenda chargé, l’ancien président de l’OM refusait difficilement les invitations de la presse sénégalaise. Il ne manquait jamais de temps pour discuter avec les étudiants du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, où enseignait l’un de ses proches amis, le journaliste Mamadou Koumé, avec lequel il avait fondé l’hebdomadaire Le Sportif, qui a déposé le bilan au début des années 90.
par Papa Abdoulaye Seck
POPULATION AFRICAINE CONFINÉE ET BESOINS ALIMENTAIRES
Les agriculteurs africains doivent revoir leurs cahiers des charges, de même que les décideurs quant à leurs stratégies de soutien
Il faut retenir la négation de la formule selon laquelle « l’homme est à la mesure de toute chose » car il peine encore à transformer l’incertitude en risques. Or l’incertitude, on la subit et le risque, on le gère : ce dernier étant la probabilité d’occurrence d’un événement défavorable.
De notre belvédère et avec nos lunettes d’observation, nous constatons que :
- Les changements climatiques, avec leur cortège inestimable de conséquences fâcheuses, questionnent notre existence. Ils sont même la source nourricière d’un certain fatalisme, en dépit des progrès scientifiques ;
- Les crises alimentaires n’ont pas encore disparu de nos radars, malgré le capital de connaissances et de technologies, généré au quotidien par l’homme ;
- La construction de systèmes alimentaires productifs, durables et équitables, se complexifie à cause de l’érosion de la biodiversité et de la disparition d’écosystèmes, imputables à des pratiques agricoles destructrices de l’environnement et à une irresponsabilité humaine.
Cette digression renvoie à une évidence indomptable : le monde est riche de ses chorégraphies difficilement saisissables.
Le confinement, en lieu et place du travail, pour sortir de l’ornière
A l’image du monde entier, nous sommes présentement en Italie dans un pays fortement affecté par la pandémie du coronavirus. Considérant la situation très difficile, nous n'avons jamais manqué de prescrire, à nos compatriotes, nos proches et collaborateurs, sérénité, vigilance, courage et respect des recommandations scientifiques et des mesures édictées par les autorités publiques.
Nous avons eu l’administration de la pertinence de cette assertion, à la suite d’une scène invraisemblable, vécue récemment au niveau de « la ville éternelle », Rome. En effet, au sortir d’une banque, un piéton a presque pris la fuite pour ne pas nous rencontrer. Son signal fut clair et perceptible : si cette pandémie persiste, alors, consciemment ou inconsciemment, nous allons remettre en cause notre volonté commune de vivre ensemble. Après cette séquence, à la limite insolite, nous avons traversé Rome pour rentrer chez nous, avec la forte impression d’être dans une ville nouvelle au vu de la perte de nos repères : des feux de circulation inutiles, des magasins fermés, un calme olympien dans les rues, des personnes déguisées, etc. Dans cette atmosphère tendue, nous sommes loin de connaitre et de décrypter tous les secrets de notre univers d’évolution. Face à ce tohu-bohu, il va sans dire que, à tout moment, ce grand champion qu’est l’homme peut être contraint à changer radicalement son port, ses attitudes et ses comportements et choisir le confinement en lieu et place du travail.
Quid de l’agriculture africaine face aux besoins alimentaires des populations confinées ?
Nous sommes face à une équation à double détente : vaincre à tout prix l’ennemi invisible et assurer une réponse adéquate des capacités productives de nos écosystèmes pour nourrir l’homme, aujourd’hui et demain.
Pour le continent africain, la situation actuelle pourrait avoir des répercussions sur les performances de nos agricultures et sur la satisfaction de nos besoins. Et, n’oublions jamais que nous sommes un continent importateur net de produits agricoles.
Au demeurant, nous devons nous rappeler la crise de 2008 et les «émeutes de la faim », qu’elle avait induites dans plusieurs capitales africaines, pour rationnaliser notre réflexion sur le devenir.
Pour notre part, toute action relative au secteur agricole africain doit considérer les éléments suivants :
1. les investissements des petits producteurs risquent de baisser à cause de la chute inévitable des transferts de fonds des émigrés ;
2. le ralentissement des campagnes de commercialisation va impliquer une baisse de revenus et être le deuxième facteur de réduction de l’investissement des exploitations familiales ;
3. l’Afrique est fortement menacée par une crise acridienne, déjà repérable en Afrique de l’Est ;
4. les périodes de préparations des campagnes agricoles vont être plus courtes que d’habitude ;
5. la contractualisation amont/aval va être menacée par l’incertitude ;
6. le tissu industriel agricole va être soumis à de rudes épreuves dues à l’arrêt prématuré des campagnes de commercialisation agricole dans certains pays, d’où la difficulté majeure de sécurisation de la ressource à transformer ;
7. le marché agricole international va certainement voir son efficacité ralentir, dicté par un repli pour la satisfaction des marchés domestiques.
Face à tous ces facteurs mentionnés, les agriculteurs africains doivent revoir leurs cahiers des charges, de même que les décideurs quant à leurs stratégies de soutien.
Sans être exhaustif, nous formulons quelques pistes:
• suggestion 1: revoir significativement à la hausse les subventions aux intrants (semences, engrais, produits phyto, matériel agricole) destinées aux petits producteurs pour sécuriser l'offre agricole domestique.
• suggestion 2 : réduire le prix du mètre cube d’eau pour renforcer l'agriculture irriguée en vue de fixer les populations, augmenter la productivité et mieux étaler la production dans le temps et dans l'espace.
• suggestion 3: développer dès à présent un plan de riposte pour une éventuelle crise acridienne pour ne pas compromettre l'approvisionnement du marché domestique et les revenus ruraux.
• suggestion 4: différer les remboursements de tous les prêts bancaires relatifs au secteur agricole pour éviter une perte de solvabilité bancaire des acteurs ruraux.
• suggestion 5: élaborer un plan de soutien des industries agricoles de transformation pour enregistrer plus de valeurs ajoutées.
• suggestion 6 : développer l’autoconsommation en milieu urbain par la promotion de l’agriculture urbaine et péri-urbaine. Pour ce faire, on peut penser, entre autres, au micro-jardinage et aux cultures sous-abris.
• suggestion 7: consolider les chaînes de distribution alimentaires en vue d’avoir des passerelles entre zones déficitaires et zones excédentaires pour réduire les coûts de transactions et favoriser l'établissement de justes prix.
Aujourd’hui, plus que jamais, la solidarité humaine est plus visible, plus lisible et plus palpable. S’agit-il alors d’un départ nouveau où chacun de nous est enfin conscient « qu’il n’est ce qu’il est que dans et par un système » ?
Papa Abdoulaye Seck est membre de l'Académie d'Agriculture de France, Ambassadeur de la République du Sénégal à Rome, ancien ministre de l’agriculture et de l’équipement rural du Sénégal
par Babacar Sylla
MONSIEUR SONKO, TRÊVE D’EXPLICATIONS !
Lorsque les populations sont en danger, il n’est point besoin des longs discours, opportunistes et finalement hors sujet. Une loi d’habilitation offre au président de la République la possibilité d’agir vite et dans l’intérêt des citoyens
Les temps de crise sont révélateurs. Personne ne reprochera à monsieur de ne pas voter la loi d’habilitation. Il est dans son rôle : être jusqu’au comble dans le nihilisme et le scepticisme comme tous ses pairs populistes. Il pouvait donc s’épargner toute ces contorsions juridico-démagogiques où l’amalgame le dispute à la mauvaise foi.
Lorsque les populations sont en danger, il n’est point besoin des longs discours, opportunistes et finalement hors sujet. Une loi d’habilitation offre au président de la République la possibilité d’agir vite et dans l’intérêt des citoyens. Elle évite à la puissance publique les lenteurs bureaucratiques parce que justement nous sommes sous le régime de l’urgence.
Face à la grave situation que notre pays traverse à l’instar du monde entier, monsieur pense d’abord à la prochaine élection, obsédé par le pouvoir et incapable de se retenir. La passion aveugle ceux qui ne peuvent lui résister. Elle fait perdre lucidité et sens des réalités. Monsieur fonce dans cette névrose. Il verse ainsi sur des considérations pseudo-patriotiques alors qu’il s’agit d’un défi national, impliquant tous ceux qui vivent ici parce que ceux qui vivent ici sont d’ici. Il faut être dans la paranoïa pour croire que tout ce qui n’est pas « moi » représente le mal absolu. En effet, monsieur pense qu’en dehors de lui, le Sénégal tout entier est un vaste champ de gens véreux !
PAPE DIOUF, LE DIRIGEANT QUI AVAIT RAMENÉ L'OM VERS LES SOMMETS
Diouf savait communiquer sa passion pour le foot, dans lequel il a baigné une grande partie de sa vie. Arrivé à 18 ans à Marseille, il était censé embrasser une carrière militaire, comme son père, mais a vite bifurqué
Sa fine connaissance du football et des footballeurs avait contribué à ramener l'Olympique de Marseille sur la voie du succès: Pape Diouf a été emporté par le coronavirus mardi, à l'âge de 68 ans.
Il n'y avait qu'un seul Pape à Marseille. Le très populaire dirigeant a succombé à la pandémie avant de pouvoir être rapatrié en France. Il est aussi la première victime officielle du Covid-19 au Sénégal.
L'avion sanitaire affrété par l'ambassade de France était prêt à décoller pour Nice, où une place l'attendait dans un hôpital, mais des complications de l'état de santé de Pape Diouf, placé sous assistance respiratoire, ont empêché l'appareil de s'envoler, et l'ancien dirigeant de l'OM s'est éteint sur le sol sénégalais.
"Très triste", Jacques-Henri Eyraud, l'actuel président de l'OM, a salué le "parcours exceptionnel" d'un "gamin passé par le Sénégal avant d'arriver à 18 ans à Marseille" et d'y gravir les échelons, a-t-il dit à l'AFP.
"Signe d'une grande volonté", Diouf "est arrivé à un poste difficile, où on ne trouve pas beaucoup d'hommes issus de la diversité", poursuit Eyraud.
Diouf "a réussi à tenir son rang et défendre son club bec et ongles, et a gagné les cœurs de milliers de supporters", poursuit "JHE".
"Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible", regrettait Pape Diouf dans un interview à Jeune Afrique en 2008, mais, estimait-il, "à l'image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques".
- "Un grand président" -
C'était surtout un dirigeant avisé. Son grand rival d'alors, le numéro un lyonnais Jean-Michel Aulas, avec qui les joutes verbales furent aiguisées, lui a d'ailleurs aussi rendu hommage.
"Pape a été un grand président", a écrit +JMA sur Twitter, "très performant, j'avais un profond respect pour lui, je m'associe à la peine de toute sa famille et de tous ses amis".
Il a dirigé le club de 2005 à 2009, construisant patiemment l'équipe qui allait finir championne de France en 2010.
Lui avait été mis à l'écart un an plus tôt pour des conflits internes, mais c'est bien lui qui avait lancé le processus, recrutant notamment le "gagneur" Didier Deschamps comme entraîneur.
"C'était un grand président, mais ce sont des mots pompeux, tout ça, c'était surtout un homme, un vrai, un homme bien", a dit à l'AFP Louis Acariès, conseiller du propriétaire de l'époque, Robert Louis-Dreyfus, qui avait choisi Pape Diouf pour diriger l'OM en 2005.
"Il connaissait le football, les médias, les agents et les joueurs", résume l'ancien promoteur de boxe.
Pape Diouf connaissait et comprenait bien aussi les supporters, qui lui ont rendu hommage par milliers sur les réseaux sociaux.
- Le meilleur d'entre nous" -
"Pape restera à jamais dans le cœur des Marseillais et l'un des grands artisans de l'histoire de ce club", écrit l'OM dans un communiqué, annonçant un hommage à venir sur ses médias.
De nombreux joueurs lui ont également adressé un ultime coup de chapeau.
"Il laissera un souvenir unique à Marseille", a écrit sur Twitter une des stars de l'OM d'aujourd'hui, Florian Thauvin, "très triste d'apprendre la disparition de Pape Diouf".
"Tu étais le meilleur d’entre nous et un modèle pour moi", a tweeté Mamadou Niang, buteur du dernier OM champion de France. "Sache que tu resteras à jamais dans mon cœur Pape. Je t'aime."
Diouf savait communiquer sa passion pour le foot, dans lequel il a baigné une grande partie de sa vie. Arrivé à 18 ans à Marseille, il était censé embrasser une carrière militaire, comme son père, mais a vite bifurqué.
Après Sciences Po', il travaille à La Poste puis devient journaliste, à La Marseillaise, et suit assez vite l'OM.
Sa connaissance du milieu du ballon rond s'affine, il devient agent de joueurs, notamment de Didier Drogba, qui enflamme le Vélodrome en une saison (2003-2004), et enfin manager puis président de ce club qu'il aimait tant, et qui reste inconsolable.
Avec la disparition jeudi de Michel Hidalgo, directeur sportif des années Tapie, "ça commence à faire beaucoup, s'attriste Eyraud. L'OM est en deuil.
DÉCÈS DE PAPE DIOUF
L’ancien président de l’Olympique de Marseille, sous assistance respiratoire depuis samedi, est mort des suites du Covid-19, ce mardi à l’hôpital Fann
Le Sénégal enregistre son premier mort du Coronavirus. Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, est décédé , ce mardi, à l’hôpital Fann, selon des sources hospitalières.
Au Sénégal, où il vit une partie de l’année, l’ancien président de l’OM (2005-2009) était contaminé depuis maintenant plusieurs semaines.
Placé sous assistance respiratoire depuis samedi, Pape Diouf était hospitalisé à Dakar, à l’hôpital Fann. D’après un proche de sa famille ; il souhaitait être rapatrié en France.
De son vrai nom Mababa Diouf, Papa Diouf est né le 18 décembre 1951 à Abéché (Tchad). Ancien journaliste sportif, il se reconverti agent de joueurs avant de devenir président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009.
ACTEUR DU RENOUVEAU DE L’OM
Ses premiers joueurs sous contrat furent Basile Boli et Joseph-Antoine Bell, tous deux évoluant à l’Olympique de Marseille. Plus tard, ce fut au tour de Marcel Desailly, Bernard Lama, Sylvain Armand, William Gallas, Grégory Coupet, Laurent Robert ou encore Didier Drogba. Il était l’agent du joueur marseillais Samir Nasri depuis l’âge de 13 ans.
En 2004, il rejoint l’Olympique de Marseille comme manager général du club, chargé des affaires sportives. Après le départ de Christophe Bouchet à l’automne 2004, il est nommé président du directoire de l’Olympique de Marseille par le conseil de surveillance du club, au sein d’un triumvirat composé également de Vivian Corzani pour l’administratif et de Philippe Meurice pour les finances.
En 2005, il devient président de l’Olympique de Marseille sous l’influence de l’actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus.
Il peut être considéré comme l’un des acteurs majeurs du renouveau de l’OM en cette fin des années 2000 en ayant ramené puis maintenu le club durant trois années en Ligue des Champions.
Il est mis en examen en 2016 pour abus de biens sociaux et association de malfaiteurs dans une affaire liée aux transferts de certains joueurs. Sa mise en examen est annulée et il placé sous le statut de témoin assisté en 2018.
Il est depuis 2010, aux côtés de Jean-Pierre Foucault, actionnaire de l’European communication school et de l’Institut européen de journalisme à Marseille.
Il est décédé, ce 31 mars 2020, à l’âge de 68 ans.