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28 juillet 2025
LE SÉNÉGAL ÉPINGLÉ PAR SES PAIRS
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) trouve que le pays devra faire des efforts dans des domaines tels que la situation des enfants talibés, la promotion des libertés et l’assainissement de la classe politique
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) trouve que le Sénégal devra faire des efforts dans des domaines tels que la situation des enfants talibés, la promotion des libertés et l’assainissement de la classe politique. L’évaluation du rapport 2017 du Sénégal a eu lieu hier, jeudi 30 janvier à Diamniadio, en présence du chef de l’Etat, Macky Sall.
Le rapport 2o17 du Sénégal sur la Bonne gouvernance a été examiné par ses pairs africains. La cérémonie d’évaluation du dit rapport tenue hier, jeudi 30 janvier, a mis en exergue les manquements décelés par les évaluateurs. En effet, il est dit à l’endroit du Sénégal que les collectivités locales, en général, et les communes rurales, en particuliers, connaissent un déficit chronique en ressources financières et en compétences. Pis, elles manquent aussi de personnel qualifié, en matière de détermination de l'assiette de certains impôts et taxes et en matière de recouvrement ; ce qui explique dans une large mesure leur fragilité financière. Le Maep s’est dit également préoccupé par les différentes formes d'exploitation et de maltraitance dont sont victimes de nombreux enfants, à l'image des talibés. Il attire l'attention des autorités sur la nécessité d'une prise en charge résolue de ces questions.
Le Maep recommande un meilleur encadrement des écoles coraniques («daara») et la sanction sévère de toutes les pratiques déviantes, portant atteinte aux droits fondamentaux de l’enfant. S'agissant de la démocratie et des atteinte aux droits humains, la gouvernance politique, le Maep, après avoir relevé le fait que le Sénégal a fait un effort d'intégration dans le droit interne par son adhésion à la quasi-totalité des instruments internationaux en la matière, appelle notre pays à faire des efforts supplémentaires dans les domaines comme la liberté de manifestation publique et les droits économiques, sociaux, culturels. Le Maep recommande, à ce propos, la ratification rapide de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Sur le plan environnemental, le Maep trouve que malgré les progrès réalisés, la situation reste encore préoccupante. Il s'agit de la perte du potentiel forestier, des pressions anthropiques sur la biodiversité ou encore des pollutions et nuisances qui affectent le cadre de vie des populations urbaines et rurales. L'agriculture connaît une stagnation persistante qui peut dégénérer en véritable déclin si les tendances perdurent. Les tendances récessives sont, selon le document, entre autres, la faiblesse des aides aux petits agriculteurs pour l'achat d'intrants agricoles et l'insuffisance chronique de l'investissement dans les infrastructures rurales et communautaires.
NECESSITE D’ASSAINIR L’ESPACE POLITIQUE
Dans le domaine de la politique, il est recommandé au Sénégal d'assainir, de rationaliser, de crédibiliser et d'accroître l'efficacité d'un système partisan. Près de 250 partis, d'autant plus qu'il se pose un problème de financement public à la vie partisane et qu'il existait des relations peu vertueuses entre l'argent, le milieu d'affaires et le pouvoir. Cela dans un contexte où la compétition pour la conquête de l'exercice du pouvoir est marquée par la détérioration de la convivialité, le recul de l'éthique et la civilité des mœurs politiques et la montée de l'intolérance. Ainsi apparaît la nécessité d’une régulation plus efficace de la vie publique, d'une plus grande transparence dans le financement des partis et d'un assainissement du climat politique, lit-on dans le document.
L’INDEPENDANCE DE LA JUSTICE A RENFORCER
Concernant l’Etat de droit, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, le Maep souligne la nécessité d’un renforcement de l’indépendance de la justice et des organes de lutte contre la corruption. Le Maep recommande une meilleure intégration des médiations sociales dans la justice d’Etat. Le pouvoir législatif nécessite, quant à lui, un renforcement de ses capacités de contrôle de l’action du gouvernement.
Revenant sur la question de la corruption et des pratiques contraires à l’éthique, le Maep constate, sur la base de déclaration des parties prenantes rencontrées, que les prestations de services des administrations publiques au niveau central comme au niveau local, ne sont pas exemptes de corruption, de népotisme, de clientélisme, d’affairisme et de favoritisme. Il prend acte cependant de la volonté du pouvoir à combattre la corruption, notamment par la mise en place de structures comme l’Ofnac. Au Sénégal, il a été aussi recommandé de prendre des initiatives visant à lutter contre le chômage des jeunes, la pauvreté et l’inégalité territoriale. Créé en 2003, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) est un dispositif de contrôle réciproque visant à favoriser la Bonne gouvernance en Afrique.
MACKY SALL SUR LES RECOMMANDATIONS DU MAEP : «Les défis soulignés par le rapport sont exacts»
«Je prends acte des recommandations et conclusions du rapport du Maep qui mettent en exergue nos réalisations et nos axes de progrès en matière de gouvernance. Je partage totalement les défis qui ont été soulignés dans ce rapport. Et je les trouve tout à fait exacts tels qu’ils ont été rapportés. Notre engagement sera de les mettre en œuvre ensemble, pouvoirs publics, société civile et partenaires. J’en fais mon équation pour y travailler avec mon gouvernement. La gouvernance est un processus continu. Il ne faut pas dormir sur nos lauriers, croyant que nous sommes une démocratie achevée. Ça n’existe pas, toutes les avancées sont précaires. Il faut donc suivre cet effort», a promis le Chef de l’Etat, Macky Sall.
PAIX ET STABILITE POLITIQUE, AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES : Les points positifs du Sénégal
Le membre du panel chargé du processus d’évaluation du Sénégal, Moustapha Mekideche, a présenté les points saillants du rapport d’évaluation du Sénégal. Il a fait ressortir le contexte historique, les défis liés à la gouvernance, les réalisations clés du Sénégal vis à vis des quatre domaines thématiques du Maep et a aussi fait certaines recommandations. En ce qui concerne les bonnes pratiques, le rapporteur s’est réjoui du climat de paix et de stabilité qui prévaut dans le pays. Il est aussi dit que le pays a réalisé des progrès notables en matière d’unité nationale et de promotion de la démocratie et des droits humains depuis l’indépendance.
En matière de gestion des finances publiques, le progrès réalisé dans la rationalisation des dépenses publiques et la réduction des déficits, a permis d’améliorer de manière significative la situation financière du pays, approuve le Maep. Mieux, le Maep souligne que le Sénégal figure parmi les dix (10) premiers pays en matière de réforme du climat des affaires dans le monde. «Le pays a connu ces dernières années une augmentation des influx nets d’Investissements directs étrangers (Ide). Le Sénégal figure parmi les 10 premiers pays en matière de réformes du climat des affaires», reconnaissent les évaluateurs. Ce grâce à des efforts fournis en matière de dématérialisation des procédures, notamment en termes de délais de création d’entreprises.
Seulement, malgré ces avancées relevées et la prise de conscience de la nécessité de faciliter l’investissement, le Sénégal reste en deçà de ce qui est requis pour gagner la confiance des investisseurs nationaux et internationaux. En atteste, le secteur privé national demeure peu dynamique et fragile, comme en témoigne la faiblesse de la création d’entreprises et celle de captation des Ide. «Ni les Codes constituant la trame de l’environnement des affaires, ni les textes législatifs visant à définir le cadre de référence du développement des PME, encore moins les structures, institutions et programmes mis en place, pour impulser et accompagner le secteur privé, n’ont permis, jusqu’à présent, à l’entreprise sénégalaise de prendre son essor», lit-on dans le document.
ELECTRIFICATION UNIVERSELLE : Le Sénégal a besoin de 650 milliards
Selon le président Macky Sall, le Sénégal a besoin de 650 milliards de F CFA pour un accès universel à l’électricité. Par ailleurs, des efforts sont aussi à faire pour un accès à l’eau en milieu rural où 10,5% de Sénégalais n’ont pas accès à l’eau potable. Un taux d’accès de 77% constitue la performance du Sénégal concernant l’accès aux latrines en milieu rural ; d’où l’importance de faire des efforts dans ce sens, a indiqué le président de la République. Dans un autre domaine, en 2018, les exportations de produits issus de la pêche ont permis au Sénégal de gagner 244 milliards, a dit le président Macky Sall.
«ON SACRIFIE LES ETUDIANTS»
Selon le président Macky Sall, «il faut que l’autorisation de création de ces masters obéisse à des besoins du marché. Parce qu’autrement, on sacrifie les étudiants. Il faut donc une cohérence ».
«Il faut que l’autorisation de création de ces masters obéisse à des besoins du marché. Parce qu’autrement, on sacrifie les étudiants. Il faut donc une cohérence ». C’est en ces termes que le président de la République, Macky Sall, a pointé du doigt la problématique des curricula de formation dans les universités et écoles. Dans la foulée, il a instruit l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal (Anaq-Sup) à être plus regardante sur les filières de formation. Le chef de l’Etat présidait la cérémonie de lancement officiel du rapport du pays du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep), hier, jeudi 30 janvier, au centre de conférence Abdou Diouf.
A y voir de plus près, le gouvernement semble faire un aveu d’échec sur l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation. Les efforts jusqu’ici fournis sont plus orientés vers l’élargissement de la carte universitaire que sur les contenus d’enseignement, même si cela est de la prérogative des instances pédagogiques universitaires. La sortie du président de la République, Macky Sall, sur le cycle master et celle auparavant du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation (Mesri), dans une interview accordée à Sud Quotidien, montrent à suffisance la préoccupation de l’Etat sur la question formation/emploi.
En effet, le président de la République, Macky Sall a pointé du doigt la faiblesse des curricula de formation dont les profils de sortie ne sont pas adéquats aux besoins du marché. A l’occasion du lancement officiel du rapport pays du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep), hier, jeudi 30 janvier, il s’est interrogé en ces termes : « Avec ces masters, qu’est-ce que les jeunes vont devenir ? Après, on les a entre les mains. Ils feront des grèves de la faim et autres ». Pour plus de détails dans ses propos, le président de la République précisera : « il faut que l’autorisation de création de ces masters obéisse à des besoins du marché. Parce qu’autrement, on sacrifie les étudiants. Il faut donc une cohérence».
« Les taux de réussite des masters sont inférieurs à 5%. Ce n’est pas acceptable. On ne peut pas investir autant d’argent pour avoir ça. Il faut réorganiser et on va commencer dès cette année », avait déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans un entretien. Ainsi, il préconisait une définition « des critères pour qu’un étudiant puisse faire un master parce que le taux d’échec est important, faute d’encadrement ».
Macky Sall instruit l’Anaq-Sup
Pour relever ces défis d’adéquation entre formation et emploi, Macky Sall interpelle l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal (Anaq-Sup). « J’ai demandé à l’Anaq-Sup d’être plus regardante sur les curricula et sur les masters créés à tour de bras dans nos universités », a-t-il dit devant une cohorte d’étudiants qui ont fait le déplacement. « Il faut sur ce plan qu’il y ait une plus grande rigueur. Il faut que l’ouverture des filières obéisse à une demande ».
INPG et ISEP, une réponse
Si l’objectif étant de comparer les attentes des professionnels et l’offre de formation, Macky Sall cite la création de l’institut national de Pétrole et du Gaz compte tenu de nouvelles perspectives du Sénégal, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep) et les réformes universitaires tendant à intégrer les entreprises dans les conseils d’administration des universités. « C’est dire, estime-t-il, qu’il y a des défis sur lesquels nous devons travailler ensemble entre les universités, l’Etat et les entreprises, pour améliorer l’accès à une éducation de qualité ».
LE CNG DE LUTTE HAUSSE LE TON !
Plus de cérémonies de face-à-face sans la régularisation de combat de lutte par le promoteur.
Plus de cérémonies de face-à-face sans la régularisation de combat de lutte par le promoteur. Le CNG de lutte entend réglementer davantage ces shows qui précédent les combats de lutte sénégalaise. Alioune Sarr et ses collègues ont aussi adressé une lettre circulaire aux promoteurs de lutte relative à la réservation des dates.
«Nous constatons que des cérémonies de face à face sont organisées avant la régularisation des combat au CNGL. Nous rappelons aux promoteurs qu’aucune cérémonie de face à face ne doit être organisée avant la signature d’un avenant au CNGL, ce qui signifie que les combats prévus ont déjà fait l’objet d’un contrat en bonne et due forme» a déclaré le CNG dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien.
En outre, dans une lettre circulaire adressée aux promoteurs de lutte, les camarades du Président Alioune Sarr agissent sur la réservation des dates. En effet, ils précisent que «l’attribution de dates à un promoteur pour l’organisation d’une manifestation nécessite le dépôt d’une série de documents au niveau de la direction administrative». Il s’agira d’une «demande adressée au président du CNGL en précisant les noms, prénoms et surnoms des lutteurs du grand combat».
Le promoteur devra aussi déposer une caution d’un million pour la réservation de la date sollicitée. Le CNGL précise à cet effet que «si le combat est organisé à date échue, la somme sera restituée au promoteur». En revanche, en cas de non organisation de la manifestation à la date retenue, pour une raison autre qu’un cas force majeure homologué par le CNGL, la caution ne sera pas remboursée.
L’autre mesure prise par le CNGL concerne le délai de rigueur pour l’organisation d’un combat. «Tous les combats déclarés au CNGL, doivent être organisés dans un délai maximum de quatre mois» a précisé le CNGL dans sa lettre circulaire.
Des anciens collaborateurs de Dionne fâchés
Des anciens collaborateurs de l’ancien Premier ministre à la Primature très en colère ont câblé «L’As» pour se plaindre de l’attitude de Mahammad Boun Abdallah Dionne qui, depuis son installation au Palais en qualité de ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, n’a même pas daigné les recevoir en audience pour s’enquérir de leur situation, encore moins leur venir en aide, puisque certains d’entre eux n’ont pas été recasés après la suppression du poste de Premier ministre. « Il nous a déçus. Il ne reçoit personne, il ne répond même plus à nos messages. C’est ingrat», pestent nos interlocuteurs.
Dialogue politique
N’eût été le compromis trouvé pour le report des Locales et l’audit du fichier, la révision des listes électorales démarrerait demain, conformément à la loi. C’est exactement ce que le représentant de la Commission électorale autonome (Cena) a voulu faire comprendre hier, lors de la réunion de la commission politique du dialogue national tenu au Ministère des Affaires étrangères. Mais elle se fera recadrer immédiatement par l’Administration qui a indiqué qu’il ne peut y avoir de révision dès lors qu’il y a un audit en vue du fichier électoral. Surtout que la commission cellulaire n’attendait que l’installation de Famara Sagna et Cie pour que l’appel d’offres soit lancé en vue de l’audit du fichier qui est un accord déjà obtenu entre les différents acteurs.
Dialogue national (bis)
Restons avec la commission politique du dialogue pour dire qu’hier quand même, il y a un pas de franchi sur quelques points d’achoppement, particulièrement sur le financement des partis politiques, mais aussi sur les coalitions. En effet, un document fait par les professeurs Babacar Kanté et Alioune Sall a permis aux acteurs d’avancer de quelques pas. Dans ce document, il a été décidé un alignement des coalitions sur les partis, un accord sur une définition légale de ce qu’est une coalition, la formalisation des coalitions, leur financement etc. Sous réserve de quelques amendements en vue, tout porte à croire que le document sera validé par la commission politique du dialogue national, mardi prochain.
Me Sidiki Kaba et le Cemga à Tamba
Le ministre des Forces armées sera l’hôte de la zone militaire N° 4 à Tambacounda. En compagnie du chef d’état-major général des armées (Cemga), Me Sidiki Kaba effectue une visite de prise de contact. Auparavant, il va faire une visite de courtoisie au gouverneur de Tambacounda, Oumar Mamadou Baldé avant de se rendre au poste de commandement de la zone militaire N°4. Me Sidiki Kaba se rendra aussi au camp Mamadou Lamine Dramé. Le lendemain, c’est à dire samedi, il enfilera ses habits de responsable politique de l’Alliance Pour la République (Apr) pour prendre part au «Cleaning day » aux cotés des populations de Tambacounda. Pour sa part, le Cemga, le Général Birame Diop effectuera aussi une visite de prise de contact auprès des troupes à Bakel et Kédougou.
Macky Sall et les masters «créés à tour de bras»
Le chef de l’Etat en a assez de la création à tour de bras de masters vides de contenu. «Il faut que l’ouverture des filières obéissent à une demande», a déclaré le Président Macky Sall en marge de la cérémonie de lancement du rapport du Maep. A l’en croire, il faut une plus grande rigueur sur les masters créés à tour de bras. Le président de la République estime qu’il doit y avoir une cohérence entre les offres de formation et les besoins du pays. En outre, il a recommandé de continuer à lutter contre la corruption et la bureaucratie qui est paralysante.
Arrestations de 4 jeunes dans l’affaire Ndioba Seck
Les choses bougent dans l’enquête sur la tuerie de la jeune Ndioba Seck au quartier Darou Nahime. Les enquêteurs, qui ont exploité le téléphone de la victime, ont mis la main sur quatre jeunes de Thiaroye/Mer qui sont supposés être les derniers à communiquer avec la défunte. D’après des sources de «L’As», les quatre jeunes suspects sont actuellement en garde à vue dans les locaux du Commissariat d’arrondissement de Guinaw rails. Par ailleurs, nos sources ajoutent que la coépouse de la mère de Ndioba Seck a été également entendue par les limiers de Guinaw rails.
Forum Civil lance une campagne contre la cherté du péage
Le Forum Civil a décidé de porter le combat des citoyens contre la cherté de l’autoroute à péage. La section sénégalaise de Transparency International a lancé une campagne de mobilisation sociale pour la renégociation du contrat de l’autoroute à péage. Puisque de l’avis des dirigeants du Forum civil, en plus de la cherté, il y a l’insécurité à cause de l’absence d’éclairage et des embouteillages, notamment sur les sorties de Pikine, Keur Massar et Rufisque.
La Douane de Diourbel saisit 10 kg de chanvre indien
Dans le Baol, les trafiquants de drogue ne cessent de déployer des subterfuges pour échapper à la vigilance des éléments de la Douane. Ces derniers, de leur côté, restent plus que jamais déterminés à combattre le fléau. En atteste la nouvelle saisie opérée par les hommes du sous-lieutenant Pape Amadou Sougou, chef de la brigade mobile de Diourbel. Ils ont intercepté une importante quantité de drogue. C’est à l’occasion d’une patrouille dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier dernier, que les douaniers ont remarqué des individus suspects à hauteur du village de Khelcom. Mais dès qu’ils ont aperçu les gabelous, ils ont pris leurs jambes à leur cou. Il s’en est suivi une course-poursuite. Les trafiquants ont abandonné derrière eux deux sacs de riz remplis de chanvre indien. N’ayant pu les rattraper, les gabelous ont mis la main sur les deux sacs remplis de chanvre indien. Une enquête est ouverte aux fins d’identifier et arrêter les trafiquants.
Le marabout et son talibé placés sous mandat de dépôt
L’affaire a fini de défrayer la chronique à Louga et dans le reste du pays. Un talibé du nom de Fallou Diop, âgé de 11 ans, a été battu à mort par son aîné Maguette Diop, âgé de 15 ans. Son seul tort, c’était de n’avoir pas maîtrisé sa leçon du jour. Ce qui a irrité le jeune laissé par le marabout pour surveiller les talibés. Le drame s’est produit au village de Rawdou (département de Linguère). Le présumé meurtrier avait roué de violents coups de bâton son camarade cadet jusqu’à ce que ce dernier perde connaissance. Après son acte odieux, il le laissa sur place pour aller prendre son déjeuner tranquillement. C’est à son retour qu’il s’est rendu compte que le talibé Fallou Diop est passé de vie à trépas. Le responsable du Daara, Djily Ndiaye et Maguette Diop sont arrêtés. Après deux retours de parquet, le maître coranique de Rawdou, Serigne Djily Ndiaye et son talibé Maguette Diop, présumé meurtrier de son condisciple Fallou Diop, ont été placés hier, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du deuxième cabinet du tribunal de Louga.
Plénière Assemblée nationale
L’entrée en vigueur du budget programme oblige. Les députés seront en séance plénière lundi prochain pour examiner le Projet de loi n°01/2020 abrogeant et remplaçant la loi organique n°2011-15 du 8 juillet 2011 relative aux lois de finances, modifiée par la loi organique n°2016-34 du 23 décembre 2016. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo défendra le projet de loi. Les députés procéderont par ailleurs à l’élection des membres du Parlement de la Cedeao.
Macky 2012 en lambeaux
Ça vole très bas à la coalition Macky 2012. Le coordonnateur de la coalition, Me Moussa Diop et le député Adji Mbergane Kanouté se crêpent le chignon. Me Moussa Diop avait exclu sa vice-présidente Adji Mbergane Kanouté de la coalition. Mais la réplique des leaders de Macky 2012 n’a pas tardé. Ils se sont réunis hier, pour apprécier «la sortie malencontreuse et inopportune» du coordinateur Moussa Diop. Dans un communiqué parvenu à «L’As» et signé par la vice-coordinatrice, Adji Diarra Mergane Kanouté, les leaders de Macky 2012 ont déploré les agissements de Me Moussa Diop et «informent qu’ils ne sont liés ni de près ni de loin à l’exclusion d’éminents membres de la coalition, en l’occurrence la députée Adji Diarra Mergane Kanouté, vice-coordinatrice de Macky 2012 et Moustapha Diagne, président de Synergie Républicaine». A leur tour, les leaders de Macky 2012 ont prononcé la suspension de Moussa Diop du poste de Coordinateur de Macky 2012. Ainsi, c’est Mohamed Moustapha Diagne qui est désigné à l’unanimité par les leaders, coordinateur de la coalition jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau.
Ministre Ndèye Saly Diop Dieng
Le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants condamne les assassinats de Yoba Baldé, décapitée par son époux àKolda et de la demoiselle Ndioba Seck poignardée de plusieurs coups de couteau, à Pikine. Selon Ndèye Saly Diop Dieng ces meurtres nous plongent encore dans la douleur, la consternation et dans une profonde affliction. A l’en croire, ces actes barbares qui ont porté atteinte à leur intégrité physique et à leur droit sacré à la vie sont ignobles et répréhensibles. Elle assure que la justice est en train de faire son travail pour élucider les dossiers et arrêter, dans les meilleurs délais, les présumés auteurs et les juger. Elle présente les sincères condoléances de la République aux familles éplorées.
Moustapha Diakhaté tacle sévèrement Ibrahima Sène
L’ancien président du groupe parlementaire de Bennoo est sur tous les fronts. Exclu de l’Alliance Pour la République (Apr) pour ses critiques contre le parti et le régime, Moustapha Diakhaté prend la défense de Guy Marius Sagna contre le responsable du PIT, Ibrahima Sène. Ce dernier qui s’attaque à l’activiste, a soutenu que son emprisonnement sert de leçon. Des propos qui ont choqué Moustapha Diakhaté. Pour l’ancien chef de cabinet du chef de l’Etat, Seydou Cissokho, Sémou Pathé Guèye, Ablaye Diouf et Amath Dansokho doivent se retourner de honte dans leur tombe pour avoir milité dans un même parti avec ce «pitre de la pire espèce».
Précarité du personnel du marché au poisson
La précarité du personnel du marché central au poisson de Pikine préoccupe les responsables de la Cnts qui demandent à la Direction du marché de revoir sa position pour éviter un bras de fer avec les travailleurs. En effet, dans cet équipement marchand, les travailleurs n’ont ni bulletin de salaires, ni couverture médicale, encore moins de cotisations sociales à l’Ipres. Une situation aggravée par des salaires dérisoires et une remise en cause des contrats à tout moment. Ce qui a poussé la Cnts, par la voix de son secrétaire général adjoint, Lamine Fall, à interpeller la Direction du marché pour qu’elle revoie sa copie.
Accident mortel sur la route nationale à Pikine
Un jeune scootériste a été heurté mortellement hier par un camionneur sur la route nationale N°1 à hauteur de Bountou Pikine. L’accident s’est produit vers 12h. Les sapeurs-pompiers de Pikine alertés se sont déployés sur les lieux très rapidement pour évacuer le corps sans vie de la victime, suite à une réquisition des éléments de l’Escadron de surveillance et de sécurité routière de la Gendarmerie. Le chauffeur est arrêté par la Gendarmerie qui a ouvert une enquête.
«And Dollel Khalifa» appelle à la mobilisation
Le collectif «Noo Lank» organise sa marche nationale aujourd’hui pour la libération de Guy Marius Sagna et contre la hausse du prix de l’électricité. D’ailleurs, le préfet de Dakar a autorisé la procession. Le mouvement And Dollel Khalifa ne veut pas être en reste. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le coordonnateur national du mouvement «And Dollel Khalifa» lance un appel à la mobilisation et invite tous les responsables et militants à la grande marche de Noo Lank. Le mouvement ADK compte dénoncer à l’occasion de la marche la détention abusive et arbitraire de Guy Marius Sagna, les dérives totalitaires d’un régime qui s’oppose à toute forme d’expression populaire, le harcèlement et les tentatives d’intimidation de leaders et les violations continues et répétées des droits et libertés.
L'INSÉCURITÉ ROUTIÈRE EST-ELLE UNE FATALITÉ AFRICAINE ?
Le fatalisme déroutant qui prévaut face à l’hécatombe sur les routes du continent est d’autant plus incroyable qu’elle se double d’un refus obstiné de chercher des solutions
Jeune Afrique |
Gilles Olakounlé Yabi |
Publication 31/01/2020
Son nom ne vous dira rien sauf si vous êtes proche de la Gambie. Elle s’appelait Jaha Sise Sawaneh, jeune journaliste et activiste engagée dans la défense des droits humains et de la paix. C’est en revenant d’une visite dans sa ville natale le 9 octobre pour participer à des efforts de médiation communautaire qu’elle a trouvé la mort dans un accident de circulation. L’accident qui s’est produit à 170 kilomètres de Banjul, la capitale gambienne, aurait été provoqué par la crevaison d’un pneu sans doute à pleine vitesse. En plus de la journaliste, deux autres passagers n’ont pas survécu.
Chaque accident de la route a son histoire, sa cause principale, ses causes secondaires formant ensemble un tragique concours de circonstances. Et personne ne rêve du « zéro accident de la route », même dans les pays les plus riches, dotés des infrastructures routières les plus modernes, des parcs automobiles les plus récents, des législations les plus élaborées et des administrations les plus à même de les appliquer.
Fatalisme et refus de chercher des solutions
Mais nous sommes en Afrique confrontés à une situation particulièrement grave : la conjonction des pires statistiques d’accidents meurtriers de la route, de l’accueil des nouvelles récurrentes de morts stupides de jeunes avec une incroyable dose de fatalisme et d’un refus obstiné de chercher des solutions pour freiner l’hécatombe.
J’avais en tête d’écrire cette tribune l’année dernière, quelques jours après le décès brutal de deux personnalités respectées de la société civile et de la recherche universitaire au Mali. Un professeur d’anthropologie réputé et un brillant et prometteur expert des questions de gouvernance, tous très engagés dans la recherche de solutions à la grave crise dans laquelle état plongé leur pays. Fauchés tous les deux dans un accident de route entre Ségou et Bamako.
Je n’avais eu aucune information sur les circonstances précises de l’accident et sur ses causes mais le fait était là : on continuait à perdre toutes les semaines des enfants, des jeunes et des moins jeunes dans des accidents en grande partie évitables.
Au-delà de l’ampleur des accidents graves, c’est le fatalisme avec lequel on tourne vite la page par un apaisant « Paix à son âme », « Rest in perfect peace » ou « Qu’Allah l’accueille en son paradis » qui est déroutant.
Certes, il n’y a plus rien à faire pour ramener ceux qui nous ont quittés. Mais peut-être devrions-nous interroger davantage les décès qui relèvent de déterminants sur lesquels nous pouvons agir et nous fixer comme objectif de réduire drastiquement chaque année le nombre de destins brisés et de familles éplorées.
De nombreux pays l’ont fait. Selon le plus récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la sécurité routière publié en décembre 2018, le nombre de décès enregistrés par accident de la route avait baissé dans 48 pays entre 2013 et 2016. Cela n’a pas été le fait du hasard, mais d’un ensemble de mesures visant à réduire le nombre des accidents et leur gravité.
Ce rapport confirmait que l’Afrique avait les plus mauvaises statistiques de toutes les régions du monde, avec un taux de décès sur la route de 26 pour 100 000 habitants. Trois fois plus élevé qu’en Europe. Dans la deuxième région la plus dangereuse pour les usagers de la route, l’Asie du Sud-Est, le chiffre était de 20,7 pour 100000 habitants.
Corruption et impunité
En observant au quotidien la circulation routière dans les grandes villes ouest-africaines, le comportement des usagers apparaît de manière incontestable comme un déterminant majeur de l’ampleur des accidents, de concert avec l’état des véhicules et celui des routes.
Il ne s’agit pas seulement des excès de vitesse ou des effets de l’alcool au volant mais d’une ignorance absolue de l’existence des autres usagers : arrêts brutaux au milieu de la route juste pour discuter avec un ami, oubli systématique du clignotant pour signaler un changement de direction, téléphone scotché à l’oreille voire écriture de SMS en étant au volant, non-respect des règles de priorité, et de toute autre règle prévue par le code de la route.
C’est tous les jours dans nos capitales que l’inconscience de la mise en danger des autres se donne à voir. Ces comportements ne tuent pas dans la majorité des cas, les villes embouteillées limitant la vitesse et la violence des chocs. Mais sur les routes nationales et sur les nouvelles voies rapides dont nous sommes si fiers, des comportements irresponsables, les dépassements dangereux notamment, mettent fin à un nombre insupportable de vies.
En matière de sécurité routière comme dans tant de domaines, le duo infernal que forment la corruption et l’impunité, en ruinant autant la qualité des routes que le civisme et le sens des responsabilités, continue d’éteindre définitivement de jeunes lumières africaines.