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27 juillet 2025
LE G7 DÉCRÈTE UNE GRÈVE TOTALE SUIVIE D’UNE MARCHE, CE JEUDI
Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du cadre unitaire syndicale des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), a annoncé mercredi, à Saint-Louis, que les enseignants membres du G7, vont observer une grève totale, ce jeudi, suivie d’une marche prévue à Dak
Saint-Louis, 22 janv (APS) - Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du cadre unitaire syndicale des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS), a annoncé mercredi, à Saint-Louis, que les enseignants membres du G7, vont observer une grève totale, ce jeudi, suivie d’une marche prévue à Dakar, à partir de 15 heures.
M. Ndoye s’exprimait à l’issue d’une assemblée générale des syndicats tenue au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall, ex lycée Faidherbe de Saint-Louis. Ces syndicats ont observé mercredi un débrayage et des assemblées générales.
Il a relevé qu’un plan d’actions est lancé par les syndicats affiliés au G7, notamment le CUSEMS, SELS, SELS A, L’UDEN, le SAEMS, le SNELAS FC et le SIENS, pour ‘’exiger du gouvernement le respect des accords consignés dans le protocole d’accords du 30 avril 2018’’.
‘’Nous sommes restés un an sans perturbation majeure et une lettre d’alerte a été adressée au chef de l’état, ainsi que des préavis déposés, sans pour autant trouver une volonté politique de la part du gouvernement’’, a-t-il déploré.
Selon lui, les engagements de mettre en solde 10.000 professeurs n’ont pas respectés, les payements des rappels se sont faits avec ‘’une surimposition sur les rappels et sur cela les enseignants ne sont pas d’accord’’.
Le syndicaliste a souligné que ‘’les enseignants sont en train de mener un combat pour l’équité et la justice, pour tous les agents de l’état, afin que le système rémunération de ces agents de l’état soit plus équitable’’.
Les fautes des cadres Apéristes affolent les réseaux sociaux
C’est à croire que Moustapha Diakhaté a rendu dingues ses amis de l’Apr qui, dans la frénésie offensive, ont même perdu l’usage correct de la langue de Molière. Déjà, le communiqué du conseil de discipline était truffé de fautes. Hier, les internautes se sont surtout «délectés» des fautes grammaticales contenues dans le communiqué de la Ccr, signé Abdoulaye Diouf Sarr. «Réuni, ce mardi, sous la présidence de son Coordonnateur national, la Convergence des Cadres Républicains (CCR), appréciant la vie du parti, salue la décision du Conseil de discipline qui a prononcé l’exclusion définitive de Moustapha Diakhaté des rangs de l’Alliance pour la République. Une exclusion qui fait suite aux «propos séditieux, fractionnistes du camarade Moustapha Diakhaté qui entache gravement l’image du parti. Saisissant la balle au rebond, la CCR invite tous les camarades à faire preuve de discipline de parti en posant les débats au sein des instances du parti. Aux militants, les Cadres républicains les invitent à une introspection afin de mieux comprendre les enjeux politiques du moment».
Passation de services à l’Ucg
Le très discret Ousmane Ndao a officiellement quitté la tête de la coordination de l’Unité de gestion des déchets (UCG). La passation de service s’est déroulée hier. Son remplaçant Mass Thiam a pris le témoin dans un contexte de déroulement de la politique de «zéro déchet».
Alioune Sarr mouille Maïmouna Ndoye Seck
Il y a un véritable malaise au Ministère des Transports Aériens depuis quelques jours. A l’origine, le licenciement de 85 employés. Seulement, si l’on en croit la conseillère en communication d’Alioune Sarr, «contrairement aux fausses informations qui circulent sur Facebook, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, n’a licencié personne dans son département». La vérité, d’après Astou Winnie Bèye, c’est que 85 contrats sont arrivés à leur terme depuis le 31 décembre 2019. «Pour la petite histoire, 85 personnes ont été recrutées par les prédécesseurs du ministre Alioune Sarr et ces personnes coûtaient 60 millions Fcfa par mois au ministère. Parmi elles, il y avait 16 chauffeurs et 27 assistants. Que peut-on faire avec 16 chauffeurs et 27 assistants ? L’argent de leurs salaires était puisé dans des fonds d’investissement, notamment le fonds d’investissement et de promotion du micro tourisme, destiné aux jeunes et aux femmes du Sénégal», s’indigne-t-elle, évoquant ainsi une bamboula dans ce département. «Nous savons tous que les budgets d’investissement ne servent pas à payer des salaires. Autre chose, après sa prise de fonction, M. Sarr a constaté qu’il y avait plus de contractuels que de fonctionnaires dans le ministère. Or, c’est le contraire qui devrait être valable», clame-t-elle.
Alioune Sarr veut-il déshabiller Jean pour habiller Paul ?
«Et dans les prochains jours, nous vous communiquerons la liste des 85 personnes dont les contrats ont expiré depuis le 31 décembre 2019. Vous aurez également leurs CV et leurs salaires pour que vous vous fassiez votre propre jugement. La majeure partie de ces personnes ne venaient pas travailler. Le ministère du Tourisme et des Transports aériens est au service des citoyens et travaille dans une totale transparence. Nous sommes là pour vous et sachez que le ministre Alioune Sarr milite pour l’émancipation des jeunes et des femmes du Sénégal, quelle que soit leur appartenance politique. NB : 85 contrats ont expiré, certains seront renouvelés et les autres ne seront pas reconduits», conclut Winnie Bèye sur Facebook. Seulement, beaucoup soupçonnent le ministère de faire remplacer les contractuels par des habitants du Diobass déjà très nombreux. Déshabiller Jean pour habiller Paul !
Décès d’un Américain victime d’une agression à Fass Kahone
Victime d’une agression, Mouhamed Cissé, un jeune Américain, a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niass, hier. Son père est actuellement interné après qu’il a été gravement blessé dans ce cambriolage. En effet, dans la nuit du mercredi, des assaillants ont fait irruption dans leur domicile à Fass Kahone, quartier périphérique de Kaolack. Les bandits, au nombre de six, s’en sont pris aux Américains à coup de coupe-coupe, n’hésitant pas à tirer des coups de feu. Mouhamed Cissé a reçu plusieurs coups de machette sur le visage et la tête. Les malfrats lui ont fendu le crâne. Ils ont emporté 2 millions Fcfa et 3000 dollars américains.
Le détenu Boubacar Niangadou entame une grève de la faim
En détention depuis trois années maintenant, Boubacar Niangadou entame à partir d’aujourd’hui une grève de la faim pour exiger un procès. Ce Malien qui réside au Sénégal depuis plus d’une quinzaine d’années avec ses deux épouses et ses enfants s’activait dans le commerce au marché malien de Dakar, jusqu’au 24 février 2017. Ce jour-là, il a été arrêté par la police parce qu’il a été cité dans une affaire de terrorisme avec 4 autres personnes. Seulement, s’indigne Boubacar Niangadou, après deux ans d’instructions, deux de ses coaccusés ont obtenu un non-lieu. Dans une déclaration publique dont «L’AS» dispose d’une copie, Boubacar Niangadou indique que les enquêtes ont aussi montré qu’il n’avait aucun lien avec une quelconque entreprise terroriste. Malgré cela, il croupit en prison depuis bientôt 3 ans sans être jugé. Il réclame justice et veut être jugé pour que la vérité éclate. Boubacar Niangadou entame une grève de la faim jusqu’à ce que justice lui soit rendue.
Macky Sall reçu par le PM de Grande Bretagne
Le Président Macky Sall a profité de son séjour en Grande Bretagne dans le cadre du sommet Royaume Uni-Afrique sur l’investissement, pour redynamiser les relations entre les deux pays. Il s’est entretenu avec le Premier ministre de Grande Bretagne, Boris Johnson. Leurs échanges ont porté sur la redynamisation de la coopération économique entre le Sénégal et le Royaume Uni. A ce propos, le Royaume Uni a décidé de faciliter les échanges entre Dakar et Londres à travers une meilleure circulation des personnes et des biens pour favoriser l’investissement et accroître le volume des échanges économiques.
Saisie de 300 kg de chanvre indien dans un bus malien
300 kilogrammes de chanvre indien ont été saisis hier à la Gare interurbaine des baux maraîchers de Pikine dans un bus immatriculé BG 3315 MD en provenance du Mali, et appartenant à la société Diallo Transport. C’est un agent en civil du Commissariat de Pikine qui aurait sommé le chauffeur du véhicule de s’arrêter pour un contrôle de routine. Il découvre par la suite qu’il y avait 129 paquets de kilogrammes de chanvre indien qui étaient bien conditionnés. Par la suite, l’agent de police a appelé ses collègues pour qu’ils lui prêtent main forte. C’est à ce moment que le conducteur du bus a pris la clé des champs en abandonnant ses deux apprentis sur place. Le bus est conduit au Commissariat de Pikine. La fouille a permis de découvrir 21 autres paquets de deux kg. La saisie est estimée à 300 kg. Les deux apprentis sont gardés à vue pour les besoins de l’enquête.
Grève des transporteurs de conteneurs vendredi
Les transporteurs de conteneurs vont déclencher une grève illimitée à compter de ce vendredi. Ils déplorent le coût élevé des tarifs pour l’accès au port fixés actuellement à 10 600 francs pour chaque entrée contre 49 600 francs par an antérieurement, et les dysfonctionnements du Règlement 14 de l’Uemoa. Leur président, Mama Diakhoumpa, dénonce aussi la passivité de l’Etat sur les difficultés qui affectent leur secteur.
Grève des chauffeurs du corridor Dakar-Bamako
Le corridor Dakar-Bamako risque d’être paralysé à partir du 9 février si les autorités sénégalaises et maliennes ne prennent pas les devants. En effet, l’Union des Routiers du Sénégal (Urs) et le Syndicat national des conducteurs routiers du Mali (Synacor) vont aller en grève le 9 février prochain. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les deux organisations annoncent le dépôt au niveau de leurs gouvernements respectifs de leurs préavis de grève. La plateforme revendicative porte sur 8 points, notamment la réduction des postes de contrôle sur le corridor, la mise en place d’aires de repos en dehors de celles retenues dans la capitale, la cessation sans avertissements des sabots aux véhicules hors de la chaussée à Rufisque, à Mbao, Pikine et Yarakh, la renégociation du Règlement 14 de l’Uemoa, la non-application du permis à points, la présence des carnets de reçus pour les amendes forfaitaires, la baisse du prix du carburant, l’application de la convention collective du secteur et la réglementation de la circulation dans les grandes villes.
Port de brassards rouges à l’hôpital de Pikine
Les travailleurs de l’hôpital de Pikine arborent depuis hier des brassards rouges pour exiger de meilleures conditions de travail. Ils promettent, selon des sources de «L’AS», de faire des révélations sur la gestion de la structure hospitalière. C’est d’ailleurs la véritable raison de la grogne.
Le vice-président de Rewmi en tournée
La page de la Présidentielle tournée, le vice-président de Rewmi, Déthié Fall, a décidé de mettre en œuvre la stratégie de massification de Rewmi. Il s’agit d’une directive du président de Rewmi, Idrissa Seck. Ainsi Déthié Fall, accompagné du secrétaire national Aly Saleh Diop et des membres de la communication digitale avec à leur tête le secrétaire national Dr Babacar Mar, sera à Kolda, Kédougou et Tambacounda. Pour Déthié Fall, Rewmi est un parti qui bouge, écoute et discute avec les Sénégalais.
Pollution aux hydrocarbures sur la plage de Thiaroye/Mer
Le Ministère de l’Environnement et du Développement durable informe que le Centre de Gestion des Urgences Environnementales (CGUE) a reçu, le 16 janvier dernier, une déclaration relative à une pollution aux hydrocarbures sur la plage de Thiaroye sur Mer. Dès la réception de la déclaration, la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC) et la Section de l’Environnement de la Gendarmerie Nationale ont effectué un déplacement sur le site pour la confirmation de l’incident signalé et la mise en place de mesures d’urgence. Des actions d’urgence ont été ainsi menées, notamment le balisage de l’espace contaminé et la coordination avec les autres acteurs concernés, et la Société Africaine de Raffinage (SAR).
Pollution aux hydrocarbures sur la plage de Thiaroye/Mer (bis)
Le Ministère de l’Environnement et du Développement durable, après investigation, a constaté que la partie de la plage impactée couvre une superficie d’environ 150 mètres carrés à l’intérieur de laquelle une dizaine de points d’écoulement d’hydrocarbures a été notée. Les renseignements pris auprès de la SAR ont permis de définir la nature des polluants. Le ministère renseigne que les investigations se poursuivent. Toutefois, d’après le communiqué, des mesures urgentes ont été prises pour atténuer la pollution et prévenir les risques sur la population. Il s’agit de renforcer les mesures de sécurité pour le contrôle et la sécurisation de la plage, l’interdiction de l’accès de la zone de plage pour protéger les populations, la mise en place d’un dispositif pour arrêter la pollution de la mer et le suivi environnemental pour déterminer les impacts sur le milieu. Le Ministère de l’Environnement appelle la population à la vigilance et au respect des mesures de sécurité éditées pour la circonstance, notamment l’arrêt systématique de la baignade aux alentours de la zone impactée.
UN AMÉRICAIN TUÉ A MÉDINA BAYE
Des malfaiteurs, armés de pistolets et de coupe-coupe ont agressé Abdou Aziz Cissé (49 ans) et son fils Bassirou Cissé (18 ans), tous de nationalité américaine.et disciples Imam Assane Cissé
Des malfaiteurs, armés de pistolets et de coupe-coupe, se sont introduits, dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 janvier 2020, dans la maison où vivaient deux disciples de Imam Assane Cissé, en l’occurrence Abdou Aziz Cissé (49 ans) et son fils Bassirou Cissé (18 ans), tous de nationalité américaine. Plus de trois millions F CFA auraient été emportés par les malfaiteurs qui en plus, ont grièvement blessé les deux américains.
Ces derniers ont été acheminés à l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack. Mais malheureusement, le jeune Bassirou Cissé n’a pas survécu à ses blessures. Il est passé de vie à trépas quelques heures après son évacuation. Sur place, certains dénoncent la négligence des médecins de l’établissement qui aurait favorisé le décès du jeune homme.
Une thèse battue en brèche par Dr Kalidou Ly, dudit hôpital. Face à la presse, il a rejeté les accusations portées contre eux expliquant comment les deux patients ont été accueillis et les soins qui leur ont été administrés.
La thèse de la négligence médicale rejetée
« Nous avons besoin de rétablir la vérité des faits. Nous avons reçu ce matin, vers 5h du matin, un père et un fils qui ont été agressés. Donc à l’arrivée, ils présentaient tous les deux des traumatismes crâniens ouverts. Le fils était plus atteint, le père un peu moins », a expliqué la blouse blanche, rassurant que ces deux malades ont bénéficié d’une prise en charge convenable avec le médecin de garde.
« Nous avons tous les bilans radios et ceux sanguins des deux patients. Ce qui devait être a été fait et à l’heure actuelle nous avons le bilan complet du père qui a un trauma ouvert de la main et des palies superficielles et des traumas cranio-encéphalique. Pour ce qui est du fils que nous avons malheureusement perdu quand il est arrivé, il présentait un traumatisme crânien encéphalique grave avec une altération de la conscience et un état hémodynamique qui est instable », a déclaré Dr Ly.
Avant d’ajouter : « Dans ces conditions, il fallait privilégier la stabilité hémodynamique et le calmer avant de faire autre chose. Donc pour lui aussi, les formulaires de prises de soins des urgences ont été utilisés. Il a bénéficié d’un bilan sanguin préalable. On ne pouvait pas le transporter pour faire des radios parce qu’il fallait régler son problème. Il a été mis hors de danger. Le malade a été amené au scanner.
Malheureusement le coup qu’il a reçu à la tête est une arme blanche. Le crâne a été fendu. Ce qui lui a crée un pneumo-encéphale. Il a eu une atteinte encéphalique grave et a commencé à présenter un arrêt cardiaque. Il n’a pas pu résister ». Ainsi, Dr Ly persiste et signe que le défunt a été correctement pris en charge mais la grande faucheuse était déjà là.
Le contexte politico-social, marqué par des contestations diverses, jette un voile flou sur les motivations du leader de Rewmi. Consent-il, par son mutisme, à la politique du président Sall ou cherche-t-il à susciter le désir chez les électeurs ?
Emmuré dans le silence depuis l’élection présidentielle de février 2019, Idrissa Seck étonne les observateurs et inquiète ses militants. Le contexte politico-social, marqué par des contestations diverses, jette un voile flou sur les motivations du leader de Rewmi. Consent-il, par son mutisme, à la politique du Président Sall ou cherche-t-il, par pure stratégie, à susciter le désir chez les électeurs ?
« Nous sommes dirigés par un muet ». Le jugement est sans doute excessif, mais ce militant du parti Rewmi ne sait plus à quel Idrissa Seck se fier. L’homme politique à la ligne claire qui promettait une opposition homérique au Président Macky Sall ou le chef de parti au trait obscur qui marmonne des sentences inaudibles dans son propre parti ? « Je ne peux pas comprendre qu’après cette nouvelle légitimité acquise en se classant deuxième à la présidentielle, Idrissa Seck refuse de se prononcer sur les graves questions qui agitent notre pays », se désole notre interlocuteur. Il faut dire que le leader de Rewmi a complètement changé de fusil d’épaule.
Idrissa Seck a provoqué un cataclysme politique le 25 mars 2013 avec son fameux « Rewmi doxul ». Ses alliés de l’Apr, pris au dépourvu, usent d’armes de destruction massive pour canarder les positions de l’ancien Premier ministre. Pris sous le feu nourri du parti présidentiel, Rewmi, la formation politique d’Idrissa Seck, a fortement vacillé, perdant au passage « ses » Ministres au Gouvernement et ses principaux responsables. Oumar Guèye, Pape Diouf, Me Nafissatou Diop (celle que l’ancien Maire de Thiès appelait « Nafissa », la précieuse en arabe), Youssou Diagne et beaucoup d’élus locaux ont rejoint le parti au pouvoir.
Le 25 mars 2013, Idrissa Seck a parlé. Trop vite. Révélant, au passage, ses intentions. « Qui parle se révèle », dit l’adage. Dans le camp du pouvoir, on a compris que le Président du Conseil départemental de Thiès a commencé à débroussailler le chemin qui mène à la présidentielle de 2019 et on a mis en œuvre un plan pour affaiblir Rewmi et contenir les ambitions d’Idrissa Seck.
Au-delà du débauchage des militants et responsables rewmistes, les arguments développés par le parti au pouvoir visent à décrédibiliser le patron du parti orange en le faisant passer pour un « aigri », un « homme traumatisé » par la victoire de Macky Sall, un politique dont le rêve de devenir le quatrième Président de la République du Sénégal a été contredit par les électeurs et par le Président Sall.
Connu pour son sens de la répartie, Idrissa Seck ne rate alors aucune occasion pour flétrir l’action de Macky Sall. Et tout y passe. Les moments de silence sont rares. « La vision de Macky Sall ne dépasse pas Diamniadio » ; « Il n’a même pas commencé à peindre les projets de Wade » ; « Rien ne va pas dans ce pays » ; « Le Président tue le peuple en réduisant les dépenses de l’État »… Les attaques contre le nouveau régime sont acerbes, mais en face, on sait aussi donner des coups. Et ils sont rudes. L’ancien Premier ministre de Wade a cependant réussi, durant ces années où le nouveau Président cherche ses marques, à instaurer une dualité politique au sein de laquelle il s’est taillé un ample costume d’alter ego du patron de l’Alliance pour la République (Apr). Et, ironie du sort, c’est vers sa candidature qu’ont convergé presque tous les leaders recalés par le parrainage lors de la dernière présidentielle.
Arrivé deuxième derrière Macky Sall, Idrissa Seck a fait une déclaration conjointe avec les autres candidats malheureux pour contester les résultats. Seulement, il s’est emmuré depuis dans le silence. Depuis février 2019, on n’entend le leader de Rewmi que par intermittence. Et il parle de tout sauf de politique. Dans son parti, on estime que le moment n’est pas propice à la communication malgré les fureurs du moment sur la hausse du prix de l’électricité, la fin du franc Cfa ou encore les mandats présidentiels. « Idrissa Seck, un homme qui a occupé plusieurs stations politiques, fait plus de 30 ans d’opposition, et connait les temps, événements et moments de communication, est quelqu’un d’achevé », argumente Déthié Fall, le numéro deux du parti orange.
Avec le silence de son mentor, c’est cet ingénieur polytechnicien, Vice-président de Rewmi, qui attire toute la lumière dans son parti. C’est lui qui dirige les tournées, préside les séminaires et porte l’étendard de sa famille politique à l’Assemblée nationale. Une manière de contrer Sonko… Pourra-t-il combler le vide ? « Même si le Vice-président du Rewmi, Déthié Fall, essaye de participer au jeu politique, il ne peut pas combler le vide laissé par Idrissa Seck qui, en dernier ressort, donne les grandes orientations de son parti », analyse l’enseignant-chercheur Moussa Diaw.
Un silence tactique ?
« Raréfier la parole peut permettre d’éviter les risques de l’incommunication et les pièges de la communication. Communiquer ne veut pas dire forcément être compris ; le silence permet, dans ce cas, de communiquer autrement ». Pour Sahite Gaye, enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication au Cesti, le silence « permet de prendre de la hauteur ». Vu sous cet angle, le silence du leader de Rewmi est « tactique ».
La parole est un fardeau et le silence peut être une position de force. Quand on a l’habitude de parler, on attire l’attention dès qu’on s’enferme dans le silence. Il n’est plus donc cet opposant qui opinait sur la moindre sortie de route de son principal challenger : le président Sall. Dans son entourage, on confie qu’il réfléchit, consulte et prend contact avec les Sénégalais. En réalité, il cherche à susciter l’envie, à créer un manque et à provoquer un questionnement continu de sorte à se poser en homme providentiel, espérant que les échecs du pouvoir et le mécontentement populaire seront ses principaux alliés. Dans un texte remarquable publié dans la revue « Éthiopiques » (n° 39, 1984), le défunt Oumar Diagne écrit : « De fait, pour autant que le silence s’avère souvent remarquable, objet d’attention, de conscience, chez soi et chez autrui, il cesse d’être silencieux et prend figure de parole ou de geste, se posant ainsi comme quelque manière d’expression ». Le silence est alors un acte de communication. Il n’est pas dépourvu de sens.
En politique cependant, « les absents ont tort dans certains contextes », explique Sahite Gaye. Car le silence est aussi une forme d’absence. Il renvoie au vide et à l’inertie. Ceci fait dire au politologue Moussa Diaw que « les gens n’ont pas confiance à un homme politique qui agit par intermittence ». Une chose est sûre, nombre de militants de Rewmi souhaitent voir leur leader enfreindre la règle du silence, par la parole, pour énoncer l’avenir de leur combat politique.
LES APÉRISTES DE L'USA APPROUVENT L'EXCLUSION DE MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Sa connivence avec les adversaires les plus effrontés à notre Coalition n'est plus un secret. Ses propos incandescents avaient remplacés les critiques d'une opposition déroutée par sa lourde défaite - DÉCLARATION DE LA DSE-APR
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la DSE-APR des États-Unis, datée du 22 janvier 2020, soutenant l'exclusion de Moustapha Diakhaté, du parti présidentiel.
"Depuis qu'il est écarté de sa fonction de chef de Cabinet du président de la République puis de Ministre Conseiller, après avoir été médiocre Président du Groupe Parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhate n'a cessé de poser des actes en défiance à la raison et la décence républicaine.
Sa connivence avec les adversaires les plus effrontés à notre Coalition n'est plus un secret. Ses propos incandescents et puérils avaient finalement remplacés les critiques d'une opposition déroutée par sa lourde défaite.
Il est utile de rappeler qu'une démarche honteuse et obscure de la politique des "deux chaises" avait placé certains calculateurs, dans le scénario catastrophe du deuxième tour, leurs actuelles gesticulations découlent d'une posture ambigüe de chats échafaudés.
Avec la certitude que le "fou du village" n'a pas agi seul, les caméléons sociaux devront se découvrir au grand bonheur des militants loyaux et sincères, pour permettre à l'APR de se compter.
Ils avaient sous-estimé la connaissance des réalités sociales du Sénégal dont le président Macky Sall est porteur ; sa posture d'homme d'Etat et sa maitrise du jeu politique qui font de lui le sénégalais le plus informé.
Le destin se fait toujours à l'insu des traitres qui conjuguent au passé le rôle du leader historique, dans une ignorance totale des forces en présence.
En démocratie, les citoyens ont malgré tout la liberté de nourrir des ambitions et d'œuvrer pour faire entendre leurs voix.
Mais la transparence des règles du jeu démocratique et les mécanismes établis pour gagner la confiance des électeurs, empêcheront aux manœuvriers et aventuriers de tous acabits à faire carrière par la surenchère et la trahison.
L'effort cynique et sans consistance du sieur Moustapha Diakhate de créer un courant au sein de l'Alliance pour la République est aux yeux de l'ensemble des militants conscients, une tentative de créer une scission.
Sous ce rapport, la DSE du détachement de l'APR des Etats-Unis approuve sans réserve la sanction infligée à l'encontre du sieur Moustapha Diakhate par la Commission de Discipline, en sa déclaration du 21 janvier 2020 et renouvelle sa confiance au Président élu et légitime du parti.
Considérant l'importance de la discipline pour la cohésion dans l'organisation, les militants dans toutes les Sections aux Etats-Unis, condamnent les activités fractionnistes et provocatrices qui ont pour but d'affaiblir notre Direction et ternir l'image du parti.
La DSE/APR des Etats-Unis réaffirme son adhésion totale aux programmes Zéro déchet, Zéro bidonville inscrits dans les Cinq Grandes Initiatives Nationales, pour un Sénégal sain et prospère ; appelle les sénégalais, les membres de la Coalition Benno, principalement les militants de l'Alliance pour la République à redoubler de vigilance et accompagner dans la dignité et le patriotisme la Vision du président de la République Macky Sall."