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27 juillet 2025
ADJI MERGANE KANOUTE ET CIE LANCENT IRM2012
Ça s’agite au niveau de la coalition Macky2012. non contente de la sortie de certains membres pour dénoncer le compagnonnage avec le Président Macky Sall et son régime, une autre faction de la coalition marque sa désapprobation.
Ça s’agite au niveau de la coalition Macky2012. non contente de la sortie de certains membres pour dénoncer le compagnonnage avec le Président Macky Sall et son régime, une autre faction de la coalition marque sa désapprobation. Au terme de leurs échanges, l’Initiative pour la Refondation de Macky2012 (IRM2012) a été mise en place. elle est dirigée par la députée Adji Diarra Mergane Kanouté.
La mouvance présidentielle est en zone de turbulence. Après l’exclusion de Moustapha Diakhaté de l’Alliance pour la République (APR), c’est autour de la coalition Macky2012 de faire parler d’elle. Ne se retrouvant plus dans les «attaques virulentes» de certains de leurs camarades qui vouent aux gémonies leur compagnonnage avec le chef de l’Etat, certains membres ont décidé de prendre les choses en main. Réunis hier pour échanger sur les questions de l’heure, ils ont lancé l’Initiative pour la Refondation de Macky2012 (IRM2012).
Selon le communiqué dont nous avons copie, l’objectif de cette nouvelle initiative est de «donner de nouvelles orientations, une nouvelle dynamique et une meilleure crédibilité». En attendant l’assemblée générale dont la date reste à déterminer, Adji Diarra Mergane Kanouté a été portée à la tête de l’Initiative pour la Refondation de la Coalition Macky2012. Ces membres de la coalition Macky 2012 ont profité de l’occasion pour répondre à leurs détracteurs, mais aussi réaffirmer leur soutien au président de la République.
«Les initiateurs de «IRM 2012 condamnent avec fermeté cette posture dangereuse et s’en démarquent, dans la mesure où par devoir de loyauté, le diagnostic d’un compagnonnage se fait en interne et non sur la place publique. La coalition Macky2012 a pour vocation d’accompagner le Président Macky Sall, de le soutenir dans ses engagements et de participer á la vulgarisation de son programme ambitieux et de ses réalisations profitables au peuple sénégalais», souligne le communiqué.
Selon les initiateurs de IRM2012, les leaders de Macky2012 ne sauraient «porter le combat de qui que ce soit, si ce n’est celui du Président de la coalition, en l’occurrence le Président Macky Sall». Pour vulgariser leur initiative, Adji Mergane Kanouté et Cie comptent rencontrer Moustapha Fall «CHE» et Jean Paul Dias, ainsi que d’autres forces vives. Le but, inviter ces personnes à rejoindre la nouvelle plateforme qui se veut «dynamique et conquérante».
Des visites aux figures historiques de la coalition Macky2012 sont également prévues. Au sein de cette nouvelle initiative dénommée « IRM2012», on retrouve entre autres Mohamed Moustapha Diagne (Synergie Républicaine), Mously Diakhaté (Mouvement A3J), Adji Diarra Mergane Kanouté (Union pour le Développement du Sénégal / Authentique), Elhadji Ibrahima Mbow, (Union Citoyenne), Eva Marie Colle Seck (Comeva), Serigne Bassirou Mbacké Diakhaté (Mouvement Alliance pour le Développement du Sénégal) et Alla Dieng (Union des Forces Citoyennes).
LA BANQUE MONDIALE A LA RESCOUSSE DES FEMMES ENTREPRENEUSES
Afin de faciliter l'accès des Pme gérées par les femmes (Pmef) à la commande publique, la Banque mondiale, Onu Femmes et le ministère de la Femme ont officiellement lancé hier le Projet Wefi Sénégal.
Afin de faciliter l'accès des Pme gérées par les femmes (Pmef) à la commande publique, la Banque mondiale, Onu Femmes et le ministère de la Femme ont officiellement lancé hier le Projet Wefi Sénégal. Selon les initiateurs de ce projet, les femmes sont confrontées à des difficultés pour accéder à la commande publique. Ainsi, le Wefi permettra de développer les capacités des Pmef à répondre aux opportunités conséquentes sur le marché public
Le Wefi (qui signifie en français l'initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs) est une collaboration mondiale entre plusieurs gouvernements et banques multilatérales de développement dont l’objectif est «d’alléger les contraintes financières et non financières auxquelles sont confrontées les Pme dirigées par ou appartenant à des femmes», de l’avis de la représentante de la Banque Mondiale, Me Sophie Naudeau.
Au Sénégal, la Banque mondiale, en tant que partenaire d’exécution du We-Fi, pilote un projet visant à établir un lien entre la commande publique et les Pme appartenant à des femmes, ou Pmef.
En collaboration avec ONU Femmes au Sénégal, ce projet vise à stimuler la croissance des Pmef en facilitant leur accès aux marchés publics et au renforcement des capacités. «La Banque mondiale met l’accent sur l’entrepreneuriat féminin du fait que, selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd), 33% des entrepreneurs sénégalais sont des femmes.
Vu que les Pme qui comprennent les entreprenants – représentent la quasi-totalité des entreprises au Sénégal, cela implique une contribution importante des femmes au tissu économique du pays». Or, les femmes sont souvent disproportionnellement confrontées à des contraintes qui freinent la croissance de leurs entreprises, y compris leur accès aux marchés. Dès lors, pour Mme Naudeau, il est temps que les Pmef profitent aussi des opportunités conséquentes. Cette discrimination entre les hommes et les femmes sur l'accès de la commande publique est due, selon le Directeur Général de l'Armp, Saer Niang, au fait que les Pmef n’ont souvent même pas connaissance des marchés publics. «Au plan technique, les femmes ne sont pas toujours outillées pour pouvoir compétir dans la commande publique. 80% des entreprises qui gagnent la commande publique savent comment organiser leurs dossiers», soutient le directeur général de l'Armp, Saër Niang.
Ainsi, selon lui, le projet WeFi vient à son heure. Car il a pour objectif de développer les capacités des Pmef à répondre aux opportunités conséquentes sur le marché public. Pour le conseiller technique au ministère de la Femme, Mouhamed Ndiaye, dans une population constituée à 50% de femmes, le budget de la commande publique devrait être répartie à due concurrence. Malheureusement pour lui, les femmes sont de loin derrière les hommes sur un certain nombre de considérations. «Elles ont quatre fois moins accès au système bancaire que les hommes. Nous constatons que dans notre économie au Sénégal, quatre secteurs ont une forte présence des femmes, l'agriculture, l'élevage, l'halieutique et l'artisanat. Mais les métiers du futur sont dépourvus de femmes.
Or nous souhaitons que les femmes accèdent à la commande publique», dit-il. Mais «ces problématiques ont été prises en compte dans une nouvelle stratégie que l'Etat du Sénégal vient de mettre en place et qui est en cours de validation. Elle est initiée par le ministère de la Femme sous le nom de : «Stratégie Nationale pour l'Autonomisation des femmes et des filles. Avec un programme d'actions prioritaires 2020-2024, qui embarque 20 projets prioritaires budgétisés à hauteur de 199 milliards Fcfa», a-t-il indiqué.
INTERROGATIONS AUTOUR D’UNE DECISION QUI A INSTALLE L’IMBROGLIO TOTAL A DBF
La décision de mettre un terme à la transition à Dakar Bamako Ferroviaire (DBF),prise lors de la rencontre interministérielle de Bamako les 26 et 27 décembre derniers, continue de susciter beaucoupd’interrogations
La décision de mettre un terme à la transition à Dakar Bamako Ferroviaire (DBF),prise lors de la rencontre interministérielle de Bamako les 26 et 27 décembre derniers, continue de susciter beaucoupd’interrogations. elle a semé l’imbroglio à DBF et le désarroi dans les rangs des cheminots qui rêvaient d’une reprise effective du trafic, avec l’arrivée imminente de 6 locomotives.
Jamais le bout du tunnel n’avait été aussi proche à Dakar Bamako Ferroviaire (DBF), avec la nomination de l’Administrateur Général, en l’occurrence Kibily Touré et la validation du plan de sauvegarde d’urgence dont les premières phases étaient en cours de réalisation. Il s’agit, entre autres, de l’acquisition de locomotives, la gestion rigoureuse du foncier. Mais une décision est tombée comme un couperet et émanant de la rencontre interministérielle tenue à Bamako les 26 et 27 décembre 2019.
Pire encore, elle sonne comme un arrêt de mort pour le chemin de fer, car mettant fin à la transition à Dakar Bamako Ferroviaire et parlant même de redéploiement du personnel dans des structures appropriées. Cette décision continue de susciter beaucoup d’interrogations toujours sans réponses pour le moment, et a installé l’imbroglio à DBF. Ce qui est étonnant est que le procès-verbal qui annonce la fin de la transition à DBF sanctionne la rencontre entre les deux ministres des Infrastructures du Sénégal et du Mali, tenue à Bamako les 26 et 27 décembre derniers. Et le 31 décembre, comme si cette décision n’existait pas, dans son message de nouvel an, le président de la République a exprimé avec force son engagement de relancer effectivement DBF.
Mieux, il avait annoncé que la reprise était imminente et que des locomotives seraient réceptionnées courant mois de janvier 2020. Il avait en outre parlé de la validation par les Etats du plan de sauvetage proposé par l’Administrateur Général, tout en précisant qu’en attendant sa mise en œuvre effective, l’activité devait reprendre. En tenant ces propos, le président de la République était-il au courant de la décision prise à Bamako ? En tout cas, il est clair que l'expression et les instructions du Chef de l'Etat en date du 31 décembre 2019 sont survenues bien après " *la réunion de travail* " tenue à Bamako les 26-27 décembre 2019.
Pour Kibily Touré Administrateur de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF), « tout l'appareil d'État est soumis à ces instructions présidentielles qui, au demeurant, ont rempli les cheminots du Sénégal d'espérance et de joie ». Selon lui, « les deux organes de DBF ont été mis en place par une Convention bilatérale interministérielle, avec un Comité Inter-Etats comprenant les 2 premiers ministres, les 2 ministres de l'Economie et des Finances ainsi que les 2 ministres en charge de la tutelle technique.
L'Organe de gestion dirigée par l'Administrateur Général est en charge de la gestion quotidienne des multiples activités de DBF. Si au Mali, il n’y a plus d'activités, par contre au Sénégal, il y a de nombreuses activités et un personnel de près de 600 personnes qui assurent, entre autres activités, les missions de gestion de la circulation ferroviaire entre Dakar et Thiès, les missions de Sécurisation du trafic ferroviaire notamment de la circulation des trains miniers (GCO et SEFICS). Il s’y ajoute les missions de régulation y compris sur les chantiers du projet Train Express Régional (TER). Pourtant, avec la reprise de la concession des mains d’Abbas Jabber, l’espoir de la reprise du chemin de fer était à nouveau de rigueur pour que la cité du Rail replonge une fois dans les années de gloire.
La concession de Transrail a été résiliée le lundi 7 décembre 2015, à Bamako, par les Etats du Sénégal et du Mali. A l’époque, le débat autour du sort de Transrail, qui ne cessait d’aller vers le gouffre, avait finalement installé un véritable malaise social au sein de l’entreprise. C’est ainsi que la grande famille cheminote avait nourri un grand espoir avec la résiliation de la concession. Mais force est de constater que les mesures toujours annoncées en grande pompe n’ont jamais fait l’objet d’une mise en œuvre concrète sur le terrain. Et c’est au moment où les lueurs du bout du tunnel commençaient à éclairer l’horizon du rail, avec la validation du plan de relance qui a vu l’acquisition de 6 locomotives, que la fameuse mesure de Bamako des 26 et 27 décembre 2019 est venue tout remettre en cause.
A rappeler que la concession intégrale du chemin de fer est entrée en vigueur en 2000, mais dès 2004, les acteurs ont commencé à sentir que la démarche n’était pas adaptée pour relever tous les défis de la relance du rail. Il s’en est même suivi une impasse qui a induit la décision des Etats d’aller vers un nouveau cadre institutionnel. C’est en 2009 que la question a été agitée et à l’époque, un cabinet avait été commis pour étudier et voir le schéma juridique adapté à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs. Ce cadre a été retenu par les Etats le 12 mai 2010. Il est bâti sur la création de société de patrimoine qui va s’occuper de la gestion de la voie sur l’axe Dakar-Bamako, d’une société d’exploitation ferroviaire de Dakar à Bamako et d’un organe de régulation.
C’est ainsi que les deux sociétés qui assuraient jusqu’ici l’exploitation du réseau ont été dissoutes. Ce schéma avait été définitivement retenu par les Etats lors de la rencontre de Bamako du 16 décembre 2015 après le retrait de la concession des mains d’Abbas Jabber, mais sa mise en œuvre, prévue dans le premier semestre de 2015, c’est-à-dire au plus tard en fin mars de la même année, n’a jamais été effective.
MEDINA BAYE INTERPELLE L’ETAT
L’agression mortelle du jeune américain Mohamed Cissé perpétrée par des malfaiteurs dans son domicile à Fass Kahone a plongé toute une communauté à Medina Baye dans une consternation.
L’agression mortelle du jeune américain Mohamed Cissé perpétrée par des malfaiteurs dans son domicile à Fass Kahone a plongé toute une communauté à Medina Baye dans une consternation.
La victime qui a reçu plusieurs coups de coupe-coupe sur la tête a succombé à ses blessures après son évacuation à l’hôpital. Une agression mortelle qui a suscité la colère des populations de la cité de Baye Niass.
Le porte-parole de Medina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Cissé a tenu une déclaration depuis la Mauritanie où il prend part à un sommet sur la lutte contre le terrorisme, pour dénoncer l’agression et inviter les autorités à renforcer la sécurité dans la cité religieuse de Baye Niass et les environs.
Le porte-parole de Medina a d’emblée prié pour le repos de l’âme du disparu avant de dénoncer l’absence de sécurité dans la localité. «Nous rendons grâce à Dieu avec cette triste nouvelle qui s’est abattue sur un de nos fils d’origine américaine, Mohamed, qui a succombé à ses blessures suite à des actes d’agresseurs qui leur ont trouvé devant leur maison pour les attaquer avec des coupe-coupes. Actuellement, son père lutte contre la mort. On se désole» a indiqué Cheikh Mahi CISSE. Et de poursuivre, «Nous demandons aux autorités de redoubler d’effort pour mettre la main sur ces malfaiteurs, qu’ils soient arrêtés et emprisonnés à la hauteur de leur acte délictuel».
«Ce sont des gens qui ont fui leur pays d’origine et se sont convertis en Islam au Sénégal pour bien mener leur religion musulmane et qu’ils soient tués de cette sorte, certes, c’est la volonté de Dieu, mais il y a un acte prémédité par des malfaiteurs. Or, Dieu nous a dit que celui qui ôte une vie, a ôté plusieurs la vie à plusieurs personnes et cela doit pousser les autorités à mettre la main sur ces gens» a laissé entendre le porte-parole.
«Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité dans la cité de Médina Baye et environs, car c’est par défaut de sécurité que ces gens sont attaqués devant leur domicile. L’Etat doit veiller à renforcer la sécurité», conseille le Cheikh qui a conclu sa déclaration par des prières pour le repos de l’âme de la victime.
G7 «DECRETE» LA STRATEGIE DU POURRISSEMENT
Pour leur premier plan d’actions composé de débrayage, grève totale et une marche, les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, en tirent un bilan satisfaisant.
Pour leur premier plan d’actions composé de débrayage, grève totale et une marche, les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, en tirent un bilan satisfaisant. Ils ont investi la rue hier, jeudi 23 janvier, pour vilipender l’Etat et, par ricochet, ont décidé d’adopter la posture du «jusqu’au boutisme» pour le respect des accords. Seul point qui vaille, selon eux, pour une école apaisée.
Aucune nouveauté sous les cieux. Le G7 réclame et continue d’exiger l’apurement immédiat du passif du protocole du 30 avril 2018. Hier, jeudi 23 janvier, après une grève totale dans toutes les écoles et établissements du Sénégal, les enseignants ont exprimé leur désarroi dans la rue, à l’occasion de la marche nationale. Les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, ont ainsi bouclé leur premier plan d’actions à la place mythique de la Nation (ex-place de l’Obélisque).
Sous l’œil vigilant des forces de l’ordre qui ont encadré cette activité autorisée par l’autorité déconcentrée, les enseignants de tous ordres, tee-shirts rouges et foulards rouges, ont exprimé leur ras-le-bol jusqu’à la place Mansour Mbaye, avant de terminer, comme indiqué dans l’itinéraire, au rond-point RTS.
La marche, sous le signe : une école, mille maux, est un énième acte, pour les enseignants de réclamer le respect strict des accords signés. Car, soutiennent-il, «l’Etat du Sénégal n’a pas respecté les engagements souscrits pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants».
En dépit des récentes sorties du ministre de la Fonction publique, Mariama Sarr, les assurances auparavant de son collège du département de l’Education, Mamadou Talla, les enseignants constatent le refus systématique du gouvernement de matérialiser les acquis fondamentaux devant contribuer à la revalorisation de la fonction enseignante.
Le G7 regrette les multiples actes de provocation, de reniement des engagements et de remise en question des acquis syndicaux obtenus de haute lutte.
Il s’agit, selon le G7, du parachèvement du processus de dématérialisation des actes et de procédure de la fonction publique, la mise en place d’un nouveau système de rémunération pour les agents de l’état basé sur l’équité et la justice et le strict respect du plan d’apurement des rappels dus aux enseignants. Le G7 ajoute l’amélioration considérable du plan de carrière des enseignants et la préservation des acquis sociaux obtenus de longue date.
Cette situation, poursuit le G7, découle uniquement des politiques économiques désastreux opérés par l’Etat au détriment de la prise en compte des aspirations légitimes du peuple.
Pour expliquer le Plan Suppression de l’Enseignement en faisait référence à la politique publique du gouvernement notamment le Plan Sénégal Emergent (PSE). C’est dans ce jeu de mots que le secrétaire général du syndicat des inspecteurs, El Cantara Sarr, parle de la «politique de précarisation des agents du système éducatif» et préconise la «protection de l’intégrité de l’école publique».
«Nous ne sommes pas des mendiants ? Nous réclamons nos droits», dira Souleymane Diallo du syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), première force au niveau de l’élémentaire. Saourou Sene du syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire voit un «vol organisé» de l’Etat en parlant de la surimposition des salaires et des rappels des années de vacation, de volontariat et de contractualisation.
Revalorisation de la fonction enseignante
L’école publique sénégalaise se cherche depuis plus de deux décennies. Elle s’est installée dans une crise cyclique persistante. La grève des enseignants s’inscrit dans ce contexte qui dénote d’une difficulté à réaliser le quantum. Ce qui pose la problématique du temps de présence de l’enseignant dans la classe. Et pour le G7, la persistance des maux est une manière de dévaloriser la fonction enseignante. Cette dévalorisation a pris ses racines, selon l’ancien secrétaire général du Cusems, Ndongo Sarr, quand le métier d’enseignant a été «dé-professionalisé» pour la simple et seule raison qu’il fallait booster le taux brut de scolarisation (Tbs).
Il fût une époque où les enseignants étaient les mieux payés dans l’administration. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. L’enseignant du nom de Diedhiou, membre du Sels, va plus loin en déclarant ceci : «on note du mépris vis-à-vis des enseignants. On jette l’anathème sur nous prétextant que nous parlons mal français, nous ne nous s’habillons pas bien. Nous voulons de la considération».
Aminata Ndiongue du directoire du Saemss en veut pour exemple le point de vue des enfants qui ne rêvent plus de devenir enseignant. Aussi a-t-elle ajouté «qu’il faut que les enseignants crient pour être payés».
Les syndicats du G7 entendent organiser une plénière d’évaluation du premier plan d’actions (débrayage, grève et marche nationale), dès ce week-end, pour définir la prochaine étape.
LE SENEGAL RESTE DANS LA ZONE ROUGE
Le Sénégal toujours dans la zone rouge. Ce, depuis 2016. C’est ce qui ressort de la publication du rapport sur l’indice de perception de la corruption par le Forum Civil, hier, jeudi 23 janvier.
Le Sénégal toujours dans la zone rouge. Ce, depuis 2016. C’est ce qui ressort de la publication du rapport sur l’indice de perception de la corruption par le Forum Civil, hier, jeudi 23 janvier. Mais pour plus d’efficience dans la lutte contre cette gangrène, le Forum Civil préconise au gouvernement plus de force et de vigueur sur l’axe III du PSE dans ses composantes; gouvernance et institution. Le tout dans une synergie d’actions entre l’Exécutif, le Législatif, la Justice, l’Ofnac, le secteur privé et la société civile. Ce sont là, les recommandations formulées à l’adresse du gouvernement par le Forum civil.
Le Sénégal reste toujours un mauvais élève dans la lutte contre la corruption. Ou du moins, c’est que laisse apparaître Transparency International qui a publié hier jeudi, les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption 2019 (Ipc). Il en ressort de cet indice que «le Sénégal a cessé de progresser dans son score, conservant ainsi son score de 45 sur 100 et reste dans la zone rouge à l’instar de tous les pays de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) et de ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), à l’exception du Cap-Vert qui a obtenu une note de 58/100 faisant ainsi de lui le 1er de la zone économique de la Cedeao».
Birahime Seck, coordonnateur général du Forum Civil section Sénégal qui se dit «déçu», déclare : «La stagnation du Sénégal dans la zone rouge après une période de progression (36/100 en 2012, 41/100 en 2013, 43/100 en 2014, 44 en 2015) est due à un affaiblissement réel de la volonté politique de lutter contre la corruption mais aussi à une situation de mal gouvernance, actée par un déficit criant de reddition des comptes ainsi qu’un accroissement de l’impunité».
Parmi les causes de cette stagnation, le Forum Civil liste : le refus de la Cour des comptes et de l’Ige de publier leurs rapports de contrôle sur la gestion des ressources publiques et du patrimoine; l’inertie du président de la République face à la non publication des rapports et au refus d’un membre du gouvernement à répondre à la justice: le cas l’ancien ministre de la micro finance; la non transmission d’affaires relevées par les organes de contrôle à la justice que le Président dit mettre son coude; le déficit d’indépendance de la justice noté d’ailleurs par les acteurs du secteur; le maintien de l’illégalité au sein d’instances de régulation (Armp, Cena etc.) qui affaiblie l’exercice de leurs domaines de compétence; l’arrêt inexplicable et inexpliqué de la politique de traque des biens mal acquis, la forte demande sociale de redevabilité; l’impunité galopante voulue et entretenue par le Chef de l’Etat; l’inertie de l’assemblée nationale et de la justice devant les affaires Bictogo, Prodac, et la gestion du fonds de promotion féminine.
En réponse à tout ceci, le Forum civil préconise entre autres axes l’aboutissement du dispositif juridique de prévention et de lutte contre la corruption, le changement de comportement des citoyens et des acteurs de la gouvernance pour plus d’intégrité, et la promotion des sanctions positives pour célébrer l’intégrité et établir un ordre de distinction national sur la question.
En outre, pour intensifier la lutte, le Forum civil recommande entre autres, la réforme et le maintien de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, en la rendant conforme aux standards internationaux; à un audit exhaustif sur les réserves financières et le patrimoine foncier des institutions de protection sociale comme l’Institut de Prévoyance Retraite (Ipres) et la Caisse de sécurité sociale (Css) ainsi que toutes les transactions immobilières réalisées par la Caisse de dépôts et consignations (CDC) et par l’Artp notamment celle de la construction du siège de l’organe de Régulation des télécommunications ; à l’Ige, à la Cour des comptes, à l’Ofnac et à l’Armp de publier les rapports d’audits et de reddition des comptes qu’ils doivent aux populations conformément à la loi.
TOUS CORROMPUS AU SEIN DE L’UEMOA
Dans cette étude, il est indiqué que tous les pays de l’Uemoa sont dans la zone rouge. Et aucun desdits pays n’a obtenu la moyenne de 50/100. Toutefois, le Sénégal vient en tête avec un score de 45 points suivi du Bénin (41 points), qui gagne un point par rapport à l’IPC 2018. Quant au Burkina Faso, il a chuté d’un point par rapport à l’Ipc 2018 avec un score de 40/100. Au même moment, la Côte d’Ivoire stagne aussi, avec un score de 35/100 etc.
LE CAP-VERT SAUVE LA CEDEAO
Selon l’Ipc, parmi les quinze (15) pays de la Cedeao, seul un (1) pays le Cap-Vert est en dehors de la zone rouge avec un score de 58 points sur 100, devançant ainsi le Sénégal de 13 points…Pour rappel, dans l’Ipc 2018, le Cap-Vert avait une note de 57/100. SIX SUR 54 EN AFRIQUE Au plan africain, l’analyse des résultats montre que seuls 6 pays sont en dehors de la zone rouge, à savoir: Les Seychelles avec 66 points; le Botswana avec 61 points; le Cap-Vert avec 58 points; le Rwanda avec 53 points; l’Ile Maurice avec 52 points; et la Namibie avec 52 points.
REACTIONS….REACTIONS (Nando CABRAL GOMIS)
MOUSSA SARR, PORTE-PAROLE DE LA LIGUE DEMOCRATIQUE «La lutte contre la corrup- tion nécessite l’implication de tous les citoyens»
«L’analyse des résultats sur l’Indice de perception de la corruption en 2019, selon le Forum civil, indique que le Sénégal a stagné et doit faire des efforts. Je voudrais préciser d’abord que le Sénégal fait partie du top Ten africain suivant les trois indices que sont : le doing business, Mo Ibrahim et transparency international. Cela signifie que malgré tout, le Sénégal fait régulièrement des efforts dans la lutte contre la corruption et pour la promotion de la bonne gouvernance. Ensuite, je dois préciser que la lutte contre la corruption ne peut pas être entièrement l’affaire de l’Etat et ce, même s’il (Etat) doit être en première ligne. L’Etat du Sénégal a mis en place un certain nombre d’instruments sur le plan institutionnel que sont l’Ofnac, l’Ige et la Cour des comptes. Mais, j’insiste encore à dire que la lutte contre la corruption nécessite l’implication de tous les citoyens parce que aucun Etat ne peut arriver à lui seul à bout de ce fléau. Il faudrait que tous les citoyens s’impliquent dans les efforts que l’Etat déploie si nous voulons réduire fortement ce fléau qu’est la corruption dans notre pays. Car, seuls les efforts de l’Etat et l’implication des citoyens peuvent arriver à bout de la corruption. Nous devons également reconnaître les efforts incontestables de l’Etat du Sénégal même s’il reste encore beaucoup à faire dans la lutte contre la corruption. Au niveau de notre parti, nous pensons que l’Etat doit continuer ses efforts en accompagnant les organigrammes qui sont mis en place notamment : l’Ofnac, l’Ige et la Cour des comptes mais surtout faire de sorte qu’à chaque fois que des administrateurs de crédit sont impliqués dans une mauvaise gestion avérée, qu’ils soient naturellement sanctionnés pour l’exemple. Cependant, il nous faut éviter de partir de la perception ou de la rumeur pour jeter en pâture un certain nombre de responsables politiques».
THIERNO BOCOUM, PRÉSIDENT MOUVEMENT AGIR : «Aujourd’hui, la lutte contre la corruption se limite juste à des effets d’annonce»
«Il n’y a pas une volonté politique de la part du régime en place allant dans le sens de réduire considérablement la corruption dans notre pays. Nous avons un régime qui fait dans les slogans et la mise sur pied d’organes de contrôle mais rien dans la prise en charge des recommandations des rapports produits par ces organes. Aujourd’hui, la lutte contre la corruption se limite juste à des effets d’annonce de nos dirigeants sinon, il n’y a rien, pas d’actes concrets allant dans le sens d’éradiquer ce fléau. Ensuite, à plusieurs reprises, le président de la République a montré que ceux qui sont dans son proche entourage peuvent souffrir de tout sauf d’être ausculté dans le cadre de leur gestion. Cela est vraiment dommage dans le sens où il appartient à l’Etat ou du moins à ceux qui nous dirigent de se montrer exemplaires dans leur démarche. On ne peut pas seulement se cantonner sur des sanctions administratives et ne pas transmettre les dossiers à la justice. Aujourd’hui, le gouvernement doit tout faire pour faire parvenir à la justice tous les dossiers en vue de leur traitement dans le respect du principe de la contradiction et que des sanctions ».
BABACAR BA, PRÉSIDENT DU FORUM DU JUSTICIABLE : «Nous avons d’un côté des rapports qui sont rangés dans les tiroirs et de l’autre des organes de contrôle qui ne produisent pas de rapports d’activités».
«Cela fait quelques années que le Sénégal est toujours dans la zone rouge : on n’avance pas on ne recule pas non plus. L’Etat doit faire des efforts pour quitter cette zone rouge. La lutte contre la corruption doit être une des priorités de l’Etat du Sénégal. Car, c’est un phénomène très dangereux et elle peut impactée négativement sur notre économie. En plus, le Sénégal a ratifié plusieurs conventions internationales contre la corruption. Nous avons la capacité d’y parvenir parce que nous avons les corps de contrôle qu’il faut et à la tête desquels siègent des hommes dont la compétence est avérée. Mais, le problème, c’est que nous avons d’un côté des rapports qui sont rangés dans les tiroirs du bureau du Procureur de la République et de l’autre des organes de contrôle qui ne produisent pas de rapports d’activités. Cette situation fait que cela va être très difficile pour le Sénégal de quitter la zone rouge. Si je prends le cas de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), cet organe a produit plusieurs rapports dont environ 19 dossiers transmis au procureur de la République. Le problème se situe donc du côté du suivi des rapports. Je pense que si l’Ofnac transmet un dossier au Procureur et que ce dernier fait son travail, on pourrait avoir gain de cause. Car, le plus souvent, dans ses rapports, l’Ofnac fait des recommandations allant dans le sens de l’ouverture des poursuites judiciaires ou encore à titre administratif (suspension d’un responsable) mais qui ne sont pas souvent suivies par l’autorité. L’autre aspect, c’est les organes de contrôle qui, jusqu’au moment où, je vous parle n’ont pas publié leur rapport d’activité à l’image de la Cour des comptes. Pourtant, ce sont ces rapports qui permettent à l’Etat du Sénégal, à l’administration, de voir les secteurs touchés par la corruption. Si nous voulons quitter cette zone rouge, il faudrait que les corps de contrôle publient annuellement leur rapport d’activités».
CLASSEMENT MENSUEL DE LA FIFA, LE SENEGAL, COMME UN AIR DE DEJA-VU
Le Sénégal a terminé 2019 à la 20ème place du classement mondial et sur le toit de l’Afrique. Ce, pour la deuxième année d’affilée. Ce qui constitue le meilleur classement de l'histoire des Sénégalais.
Le Sénégal a terminé 2019 à la 20ème place du classement mondial et sur le toit de l’Afrique. Ce, pour la deuxième année d’affilée. Ce qui constitue le meilleur classement de l'histoire des Sénégalais. Cerise sur le gâteau, Sadio Mané a été élu Joueur Africain de l'Année 2019, après avoir terminé au pied du podium du ballon d’Or France Football. Ce que le site de la Fifa que nous avons visité hier, jeudi 23 janvier, qualifie d’un air de déjà vu en référence à la génération de 2002
L e Sénégal termine l’année 2019 en beauté en trônant sur le toit de l’Afrique. Pour la deuxième année d’affilée. Comme ce fut le cas en 2002 où la sélection nationale emmenée par des joueurs comme Aliou Cissé, El Hadji Diouf, Omar Daf ou Papa Bouba Diop, avait vécu une année exceptionnelle. Les Lions d’alors avaient atteint la finale de la Coupe d'Afrique des Nations à Bamako (Mali) puis avaient disputé la première Coupe du Monde de la FIFA de son histoire (Corée du Sud et Japon), avec un sacré défi pour leur premier match : affronter les champions du Monde français. À la surprise générale, ils s'imposent et débutent une magnifique épopée qui s'achèvera en quart de finale perdue face à la Turquie. Conséquence de cette année fabuleuse, le Sénégal termine 2002 à la 27ème place du classement mondial de la Fifa, du jamais vu jusqu'alors. Dix-huit ans se sont écoulés et le Sénégal a vécu des années difficiles. Mais les Lions se sont reconstruits et sont de retour sur le devant de la scène. D'ailleurs, on retrouve beaucoup de similitudes entre l'équipe mythique de 2002 et celle qui est aujourd'hui la meilleure d'Afrique au Classement mondial.
ALIOU CISSE, LE TRAIT D'UNION
En 2002, le capitaine des Sénégalais était le défenseur de Montpellier Aliou Cissé. Alors âgé de 26 ans, il aida ses coéquipiers à vivre une année sensationnelle. À 43 ans, Cissé est le sélectionneur des Lions depuis 2015. Aux commandes de l'équipe, il affiche un solide bilan de 61,8% de victoires. En 55 matches, il a vu les siens l'emporter 34 fois pour 14 matches nuls et seulement 7 défaites.
DEUX PARTICIPATIONS, DEUX EMOTIONS
Au Japon et en République de Corée en 2002, le Sénégal séduit le monde pour sa première participation. Après sa belle épopée, il ratera pourtant les trois éditions suivantes. 2018 sera l'année du grand retour. Les Sénégalais se qualifient pour la deuxième Coupe du Monde de leur histoire et réalisent une prestation honorable. Ils battent la Pologne de Robert Lewandowski (2-1) avant de faire match nul contre le Japon (2-2) et de perdre de justesse face à la Colombie (1-0). Les Sénégalais sont pourtant éliminés en raison d'un nombre de cartons jaunes plus élevés que les Japonais, mais ils ont marqué le tournoi de leur empreinte, sur le terrain et en tribunes.
DAUPHINS AFRICAINS
En 15 participations à la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF, le Sénégal ne compte aucun titre et a atteint seulement deux fois la finale. Mais ce n'est pas un hasard si ces deux fois concordent avec les deux âges d'or de son football. La première finale est perdue en 2002 aux tirs au but face au Cameroun, la seconde en 2019 quand les Sénégalais ont été battus sur la plus petite des marges par l'Algérie.
DES ROI LIONS BIEN ENTOURES
Comme en 2002, la sélection s'articule aujourd'hui autour de quelques joueurs phares. Il y a 18 ans, Habib Beye, Papa Bouba Diop, Khalilou Fadiga entouraient la star de l'équipe : El Hadji Diouf. Aujourd'hui, l'imposant défenseur de Naples Kalidou Koulibaly, le milieu de terrain du Paris SaintGermain Idrissa Gueye et les attaquants Diao Baldé Keïta et M'Baye Niang sont les parfaits lieutenants de Sadio Mané. Récemment élu Joueur Africain de l'Année 2019 - Diouf l'a également été deux fois - après avoir remporté la Ligue des Champions et la Coupe du Monde des Clubs avec Liverpool "LE" fer de lance des Lions.
AU TOP
Jusqu'à présent, le meilleur classement du Sénégal était la 27ème place dans la hiérarchie mondiale 2002. Après avoir chuté à la 89ème place en 2009, les Sénégalais ont peu à peu remonté la pente. En 2017 et 2018, ils terminent à la 23ème place. Et récemment après la finale perdue de la Coupe d'Afrique des Nations, ils sont montés à la 20ème place, le meilleur classement de leur histoire. Une place que les Lions ont su conserver jusqu'à la fin de l'année 2019 et qui les situe au premier rang des équipes africaines
Par Amadou Lamine SALL
EMERGENCE ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE CULTURELLE : L’EXEMPLE DU SÉNÉGAL
Aux Sénégalais de tirer le meilleur profit du génie de leurs territoires (…) Autant de raisons pour investir davantage des rendez-vous comme la Biennale de l’Art africain contemporain, le Festival de Jazz de Saint-Louis et autres
En 2014, le Plan Sénégal Émergent (PSE) est mis sur orbite dans un horizon de vingt ans. Parmi tous les leviers activés, le paradigme « culturel » est assurément l’un des aspects les plus difficiles à cerner, l’économie étant souvent opposée à la culture, à tort ou à raison (…)
Malgré le débat contradictoire passionné et passionnant (…) les deux concepts se confondent parfois pour n’en faire qu’un (…) la culture dans l’indice de développement connaît des fortunes diverses. Certains la considèrent comme une simple activité de divertissement, d’autres comme un objet de luxe destiné à une certaine élite (…) il faudrait avoir une claire conscience de la complexité polysémique qui entoure le concept de culture et amorcer un travail de discernement entre « culture » et « culture » (…) Étant à la fois le substrat et le déterminant les plus caractéristiques de l’Homme [valeurs identitaires et expressions], la culture est partout présente (…) tout développement est processus.
Tout processus est changement. Tout changement est à la fois acculturation et mutation. Il y a acculturation et mutation lorsqu’une culture s’estompe peu à peu [absence] au profit d’une autre culture [re-génération]. En cela, tout programme visant à agir sur les populations, à les faire agir et à transformer leur mode de penser et d’agir, leurs comportements et leurs conditions d’existence, appelle inéluctablement des transformations à caractère culturel (…) la mise en œuvre du PSE nécessitera des séries de transmutations culturelles génératrices de nouveaux comportements et de plus de performances sociales et économiques pour un mieux être des populations. Au regard du caractère transversal de la culture, de sa complexité sémantique et de son pouvoir de construire, de déconstruire et de reconstruire, serait-il réaliste de « penser le développement » sans « penser la culture de ce développement » ?
A la suite de l’examen du contexte dans lequel est adopté le Pse, la réflexion portera sur ce qui pourrait faire passer ce référentiel d’un projet « économique à soubassement culturel » à un projet « culturel à vocation économique ».
(…) le Pse émerge d’un contexte marqué par une série de dysfonctionnements sur des questions liées à la démographie, à l’économie, à la pauvreté, aux territoires, au choc des cultures, à la dépréciation de certaines valeurs, à la crise d’autorité, à la disparité entre Dakar et l’intérieur du Sénégal, (…) ces crises d’ordre financier et économique ont profondément affecté les systèmes de valeurs culturelles, sociales, identitaires et les modes d’expression, de production et de diffusion de la culture (…)
Le monde subit des mutations profondes et cette logique de mutation provoque une sorte de dérèglement (…) Le secteur des arts et de la culture devient ainsi le champ de prédilection de nouveaux acteurs peu ou pas au fait des enjeux mondiaux (…) Ce contexte de sauve qui peut tous azimuts vers les médias et les arts a son revers (…) une nouvelle forme de libéralisation professionnelle qui contribue (…) à banaliser la production culturelle et les statuts des corps des métiers de la culture. Une sorte de star-système d’une genre assez particulier (…) D’autre part, par la force de clichés du genre « l’art ne nourrit pas son âme » qui ont fini de s’incruster dans la conscience collective et qui entravent sérieusement le processus d’émergence de territoires créatifs (…)
Au grand dam des principes élémentaires de gestion, le facteur « temps » fait l’objet d’une méprise au quotidien, alors qu’il est d’une extrême importance dans tout processus de développement. L’élasticité du temps, le non-respect des délais prescrits, le cumul de temps perdu pour des réunions et des séminaires, le mépris de l’assiduité et de la ponctualité, autrement dit la domestication ou l’apprivoisement du temps par les Sénégalais, sont autant de faits hors normes (…) des traits de culture totalement néfastes à toute volonté d’émergence.
Quid de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) si, culturellement, les fondamentaux relatifs à la planification semblent sapés à la base par ce fameux temps sénégalais ? (…) L’analyse du contexte ne saurait faire abstraction de la carence de données statistiques fiables sur les arts et la culture. Les appréciations qualitatives laissent peu de place à l’évaluation quantitative. Un tel état de faits favorise-t-il une bonne gestion du secteur de la culture ? La rigueur de gestion rappelle que « Tout ce qui se gère se mesure » (…) Il peut paraître paradoxal que nombre d’acteurs supposés être à la base des productions culturelles ne s’identifient toujours pas comme étant des entrepreneurs à part entière - avec leurs spécificités propres – appelés à produire des œuvres à forte valeur ajoutée, compétitives, résolument orientées vers le marché, dans l’espoir de réaliser de grandes performances commerciales (…)
Avec la porosité des frontières (…) le rush des productions hollywoodiennes et nollywoodiennes, le plagiat, le piratage, la contrefaçon, les difficultés liées à la politique de décentralisation et de déconcentration, le déficit quantitatif et qualitatif des ressources génériques, n’est-il pas permis de penser que le contexte est suffisamment difficile au point de gripper le moteur de l’émergence ?
(…) s’il faut quelques années pour juger sur pièce un régime au pouvoir, il ne faut pas moins d’un quart de siècle pour changer le comportement contreproductif de citoyens et le mode de penser la culture d’un peuple (…) Les centres culturels conçus en d’autres circonstances, ont-il fait leur mue à l’heure de la départementalisation et de la communalisation intégrale ? (…) Pour l’essentiel, ces centres sont dans un état de dénuement quasi général avec des locaux inadaptés, des équipements obsolètes ou inexistants et un environnement peu clément. En plus le peu de ressources humaines dont ils disposent (…) bien que très volontaires et très engagés à la base, n’est pas suffisamment outillé pour prendre en charge les problématiques majeures liées à l’économie créatives (…)
La culture n’a pas de prix mais elle a un coût. Le coût n’est pas que financier. Il s’exprime aussi en termes de qualité des ressources humaines (…) Quel avenir pour la qualité et la compétitivité des productions culturelles si, et si seulement si, le seul fait de remplir une salle - aussi mythique, moderne et prestigieuse qu’elle puisse être - soit le principal défi à relever et l’unique indicateur de bonne performance ?
(…) si la culture, dans l’entendement populaire, était ramenée à sa plus simple expression d’objet superflu, son caractère transversal et sa présence dans tout ce qui touche à l’espèce humaine appellent plus d’attention et d’investissements. Ce rappel est d’autant plus nécessaire qu’il est de nos jours établi que la culture est désormais un levier essentiel de l’économie mondiale (…) le Cabinet Ernst et Young a réalisé une étude : « La Culture dans le Monde », dans laquelle il apparaît que « les secteurs de la culture et de la création ont généré 2.250 milliards de dollars de revenus en 2013, soit 3% du PIB mondial » et font travailler 29.5 millions de personnes dans le monde.
De même, un rapport commun aux ministères de la culture et de l’économie de la France faut état d’une contribution de la culture de 57,8 milliards d’euros au PIB français, soit sept fois la valeur ajoutée de l’industrie automobile (…) les enjeux d’émergence valent bien la peine d’examiner les approches les mieux adaptées au contexte actuel pour tirer le meilleur parti de toutes les opportunités du secteur (…) tout au long de l’histoire de l’humanité, le rapport entre « culture » et « « économie » a été souvent un rapport heurté. La culture dont il est question ici est génératrice de valeurs, de sens et d’identités (…) pour dire que la « valeur » et « l’identité » - au sens culturel - ne sauraient être réduites à de simples « valeurs marchandes » (…) chaque fois que les stratégies entrent en conflit avec la culture, cette dernière finit toujours par prendre le dessus sur tout.
D’où l’impérieuses nécessité de faire en sorte que les stratégies de développement prennent suffisamment en compte les risques stratégiques et opérationnels liés aux faits de culture ou supposés tels (…) la bonne santé économique procède d’abord et avant tout d’un système de valeurs génératrices d’une culture comportementale bien ancrée et largement partagée par les parties prenantes (…) indépendamment des milliards de francs d’investissement, tout le chemin de la bonne gouvernance est pavé de valeurs fondamentalement culturelles véhiculées par la ressource humaine (…) En définitive, toute performance économique est à la base une performance culturelle (…) dans un contexte de territorialisation des politiques publiques (…) il y a lieu de s’imprégner du potentiel de chaque territoire (…)
L’intérêt de cette approche géographique de l’économie culturelle (…) est qu’elle s’opère du local [territoire] vers le global [mondial]. C’est grâce à cette approche géographique de la culture (…) que des villes sont devenues d’importants pôles [culturels]. Entres autres Amsterdam par l’industrie de la publicité, Angoulême par la bande dessinée, Barcelone par le design, Cannes par le cinéma, Montréal par les jeux vidéo, New-York par la Statue de la Liberté, Paris par la gastronomie, la Tour Eiffel et le musée du Louvre, Rotterdam par les projets architecturaux, Sao Paulo par la biennale d’arts (…)
L’exploitation marchande de symboles culturels et de la créativité artistique participe à l’attractivité et à l’émergence de ces villes. Par la force du génie créatif, elles sont devenues des maillons forts pour l’économie de leurs pays respectifs. Au Sénégal et aux Sénégalais de tirer le meilleur profit du génie de leurs territoires (…) Autant de raisons pour investir davantage des rendez-vous comme la Biennale de l’Art africain contemporain, le Festival de Jazz de Saint-Louis et autres.
(…) faire en sorte que le Pse soit effectivement une stratégie à la fois « économiquement culturelle » et « culturellement économique ».
« Le Sénégal émergent » est à ce prix.
LA SDE PERD SON ULTIME COMBAT CONTRE SUEZ
La Sénégalaise des eaux (Sde) devra se résoudre à accepter la légalité du contrat d’affermage de l’eau attribuée au groupe Suez.
Le sort de la Sde est scellé. La Sénégalaise des eaux (Sde) devra se résoudre à accepter la légalité du contrat d’affermage de l’eau attribuée au groupe Suez. Elle a perdu son ultime combat judiciaire, hier jeudi, 23 janvier 2020. Selon Le Soleil, la Chambre administrative de la Cour suprême a rejeté son recours portant annulation du contrat précité.
La Sde avait saisi cette juridiction suprême car elle estimait que la décision rendue le 29 mai 2019, par l’organe de contrôle des marchés, était entachée de vices et de violations.
LE CLASSEMENT DU SÉNÉGAL DANS L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION À LA UNE
Dakar, 24 jan (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’APS commentent largement le classement du Sénégal dans l’Indice de perception de la corruption (IPC 2019) de l’ONG Transparency international.
Le Sénégal ‘’stagne dans la zone rouge’’ de l’Indice de perception de la corruption, selon Enquête qui affiche à sa Une : ‘’Corruption endémique’’.
‘’Transparency international a publié, jeudi, les résultats de l’indice de perception de la corruption (IPC). Il ressort que le Sénégal stagne dans la zone rouge à l’instar de tous les pays de l’Union économique et monétaire et ouest-africaine (UEMOA)’’, écrit le journal.
’’Le Sénégal enregistre un score de 45/100 points se classe à la 66e place mondiale et 7e au niveau africain. Un rang qu’il occupe depuis 2016 (…). L’Indice de perception de la corruption mesure le niveau de corruption à travers 180 pays dans le monde’’, souligne la publication.
Pourquoi le Sénégal ’’n’arrive toujours pas à réduire la corruption malgré l’existence d’organes de veille et de contrôle comme la Cour des comptes, l’OFNAC ?’’, s’interroge Enquête. La réponse de Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil et représentant de Transparency au Sénégal : ’’Ces organes travaillent certes, mais les rapports qu’ils produisent ne sont pas accessibles au public, ni utilisés pour arrêter le phénomène’’.
’’Le Sénégal stagne dans le rouge’’, titre également Tribune qui estime que ‘’la faute (est) essentiellement (due) à un manque de volonté politique’’. Dans le journal le président de la Section sénégalaise de Transparency explique le classement du Sénégal par ’’un affaiblissement réel de la volonté politique de lutter contre la corruption (…)’’.
La corruption est ‘’une plaie béante au pays de Macky’’, selon Wa Grand-Place qui écrit : ‘’L’OFNAC mis en place en 2012 pour prévenir et lutter contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes peine toujours à jouer son rôle’’.
’’Les rapports sont écrits, deux sont publiés et le contenu de deux autres jamais publié. Des personnes ont été épinglées mais jamais inquiétées. Toutes choses qui font croire que l’OFNAC est (…) sans pouvoir’’, ajoute Grand-Place.
‘’Le Sénégal toujours dans la zone rouge’’, note également à la Une L’As, soulignant que les responsables du Forum civil ‘’proposent au gouvernement de donner plus de force et de vigueur à l’Axe 3 du PSE dans ses composantes Gouvernance et Institution afin de promouvoir la lutte contre la corruption et la reddition des comptes’’.
Source A note qu’’en matière de lutte contre la corruption, le Sénégal est un mauvaise élève’’ et souligne que le Forum civil demande que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) soit ‘’réformée’’ pour ‘’la rendre conforme aux standards internationaux’’.
Le Sénégal ‘’demeure un pays où il y a de la corruption. Et le niveau de lutte n’a connu aucune évolution, selon les résultats de l’année 2019 de l’indice de perception de la corruption (IPC 2019) de l’ONG Transparency international’’, souligne L’Observateur.
’’Corruption, le Sénégal reste toujours dans le rouge’’, affiche à sa Une Le Quotidien qui relève que ‘’pour 2019, aucun avancement n’a été noté dans la lutte contre la corruption au Sénégal’’. ‘’Le Sénégal toujours dans le rouge’’, souligne également Le Témoin.
Le Soleil met en exergue ‘’les directives de Macky Sall’’ dans le cadre de la mise en œuvre des budgets-programmes.
Jeudi en Conseil des ministres, le chef de l’Etat ‘’a rappelé l’entrée en vigueur, en 2020, de la nouvelle gestion publique caractérisée par l’instauration des budgets programmes qui implique : (i) l’optimisation de la dépense publique ; (ii) la modernisation intégrale de l’Administration et ; (iii) l’orientation de l’action publique vers la performance’’.
Le président de la République ‘’a requis, à cet effet, le renforcement significatif de la fonction contrôle ainsi que l’évaluation systématique des politiques publiques’’.