Le Dahira Moukhadimatoul Khadima en charge de la gestion de la grande mosquée de Touba a fait respecter les instructions du Khalife général qui a interdit aux fidèles la prière du vendredi. Une seule porte a été ouverte pour filtrer les entrées. Ainsi, seuls le personnel qui entretient le lieu de culte, l’imam, les muezzins et le Khalife général des mourides ont prié vendredi à la grande mosquée. D’après nos confrères de Senactu, Serigne Mountakha Mbacké est entré par une porte dérobée, loin des regards indiscrets. Le sermon de l’imam a été plus court que d’habitude ainsi que la prière. Le Khalife général a fait respecter les recommandations des autorités sanitaires en laissant une distance d’au moins un mètre entre les fidèles. Les autres mosquées de Touba étaient fermées.
L’Assemblée saisie pour prolonger le couvre feu
Légalement la durée du couvre feu décrété par le chef de l’Etat ne peut excéder 12 jours. C est pourquoi le chef de l’Etat a déposé depuis hier le projet de loi dit d’habilitation devant le bureau de l’Assemblée nationale. Si le parlement le rejette, le couvre s’estompe. Si en revanche, l’Assemblée l’adopte, le Président pourra se substituer au législateur pour prendre des ordonnances sur un domaine relevant de la loi, cela pour une durée de trois mois. Ainsi donc, l’Assemblée va l’habiliter à proroger l’état d’urgence durant ses trois mois. En début de semaine, la conférence des présidents va se réunir pour décider de la date de l’examen et de l’adoption de ce projet oh combien important.
Impacts agroalimentaires du Covid-19
Le secteur agricole ne sera pas épargné des impacts du coronavirus. Conscient de cela, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pr Moussa Baldé, compte dérouler une stratégie de sécurité alimentaire axée sur plusieurs spéculations, notamment le riz, le mil, le maïs et le niébé. Dans le même sens, le département de l’agriculture va renforcer la dotation des paysans en intrants et matériel agricole pour amoindrir les impacts du Covid19. Toutefois, Pr Moussa Baldé appelle les agriculteurs au respect des recommandations du Ministère de la Santé pour se protéger contre la pandémie en vue d’aborder l’hivernage, qui est le premier pilier de la relance économique, sous de bons auspices.
Cri du cœur d’une blouse blanche
Une dame au Service de Neurologie de l’hôpital de Fann a lancé un cri du cœur à travers une vidéo virale pour alerter sur leurs difficiles conditions de travail, dans ce contexte de propagation du coronavirus. A l’en croire, le personnel de ce service est exposé au coronavirus parce qu’il ne dispose pas de masques pour se protéger. Alors qu’ils sont en contact direct avec des malades et leurs accompagnants qui viennent de partout. D’ailleurs leur brancardier a présenté des signes du coronavirus et il a été pris pour un cas suspect. D’après la dame, il est évacué au service des maladies infectieuses. Pourtant elle a parlé au gars sans porter de masque. A la pharmacie de l’hôpital, elle n’a pu obtenir que 20 masques pour le personnel du service parce que le stock n’est pas suffisant.
Idrissa Seck s’engage à la base contre le COVID-19
Après le soutien à l’action gouvernementale contre le coronavirus, exprimé à la suite de sa rencontre avec le Président Macky Sall, Idrissa Seck prolonge cet engagement au niveau local. En effet, grâce à un effort budgétaire interne et l’appui de ses partenaires internationaux, notamment l’association Caridad du Gâtinais en France présidée par le sieur Ayouba Sow, indique le leader de Rewmi, le Conseil Départemental de Thiès a remis au District sanitaire de Thiès 12 000 masques chirurgicaux, 100 lits d’hospitalisation et des matelas, 50 caisses de produits hydro alcooliques. Selon Yankhoba Diattara, premier vice-président du Conseil Départemental, ce don de matériels et d’équipements est destiné aux 3 districts sanitaires du département de Thiès (Pout, Khombole et Thiès), à l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, au personnel paramédical, aux forces de sécurité et de défense impliquées dans la lutte contre le Covid-19 ainsi qu’aux personnes nécessiteuses du département de Thiès.
11 mineurs, 51 grands malades, 12 vieux… graciés
On en sait un peu plus sur la répartition des détenus graciés par le Président Macky Sall. En effet, sur les 2036 personnes condamnées pour des infractions diverses, 1846 ont bénéficié d’une remise totale de peine et 111 de remises partielles de peine. Selon le Ministère de la Justice, 11 mineurs ont été graciés, 51 grands malades, 12 condamnés âgés de plus de 65 ans et 05 commutations de peine de perpétuité à 20 ans de réclusion criminelle. Le garde des Sceaux souligne que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la prévention de la propagation du Covid-19, notamment dans les établissements pénitentiaires. Ainsi, le chef de l’État demeure-t-il fidèle à son engagement résolu de donner une seconde chance à une catégorie de citoyens momentanément en conflit avec la loi. Toutefois, précise le ministre de la Justice, le président de la République n’a pas jugé opportun d’élargir sa mansuétude aux auteurs de certaines infractions telles que le viol, la pédophilie, le vol de bétail et les trafics illicites de médicaments, de bois ou d’espèces protégées.
172 prisonniers graciés à Diourbel
Dans la région de Diourbel, 172 prisonniers ont recouvré la liberté depuis hier vendredi. Ils ont bénéficié de la grâce présidentielle qui concerne 2036 détenus dans toutes les Maisons d’Arrêt et de Correction (Mac) du Sénégal. Seulement, aucune femme ne figure sur cette liste dans le Baol. Le seul mineur libéré fait partie des 46 détenus graciés à la prison de Diourbel. Dans les prisons de Mbacké et de Bambey, 57 et 69 détenus ont respectivement recouvré la liberté.
La Police arrête un imam à Saint-Louis
L’imam de la mosquée de Pikine Tableau Walo de Saint-Louis a transgressé l’arrêté du gouverneur relatif à la fermeture des mosquées jusqu’à nouvel ordre. Malgré une vaste campagne de sensibilisation, cet imam du quartier Tableau Walo a bravé l’interdiction de rassemblement en allant diriger la prière du vendredi. D’après nos confrères de «Soleil Online», il a été cueilli par la police et conduit au commissariat central de Saint-Louis. Pour rappel, les prières du vendredi dans les mosquées sont suspendues suite aux décisions prises par le Président Macky Sall d’interdire les rassemblements dans tout le pays afin de lutter contre la propagation du Covid-19.
La colère du Colonel Abdourahim Kébé
Alors que d’aucuns magnifient les audiences que le Président Macky Sall accorde à la classe politique, le colonel à la retraite, Abdourahim Kébé, trouve celles-ci inopportunes et improductives. Pour le responsable de Rewmi, l’heure n’est pas à la politique politicienne et aux palabres oiseuses, mais plutôt à l’action. Au lieu de passer des journées à recevoir des personnalités, indique-t-il, le chef de l’Etat doit plutôt réunir chaque jour son état-major de crise et rendre compte directement et au quotidien à son peuple de l’état d’évolution de l’épidémie et du niveau d’exécution des mesures annoncées. L’officier de réserve demande au Président Macky Sall de penser aux Sénégalais de la diaspora et à ceux qui restent coincés à l’extérieur, devenus des apatrides, parce que victimes d’ostracisme de la part du Gouvernement.
Des boulangers de Pikine sanctionnés
Les agents du Service départemental du Commerce de Pikine ont fait hier une descente inopinée sur le terrain pour s’enquérir de la distribution du pain. Mais à leur grande surprise, l’hygiène à laquelle on s’attendait avec l’interdiction de la vente de pain dans les boutiques n’y était pas. L’opération s’est déroulée à 06 heures du matin. Les éléments du Service du Commerce sont tombés sur des livraisons de pains à bord de taxis clandos ou de «poussepousse». Ce qui constitue une violation flagrante des règles régissant la boulangerie et relatives à la réglementation sur l’hygiène, la qualité et le transport du pain. Ils ont immobilisé les véhicules et récupéré une grande quantité de pains. La dizaine de boulangers contrevenants ont été convoqués au Service Départemental du Commerce. Ils vont payer une amende qui peut aller de 25 000 à 50 millions Fcfa.
La Gendarmerie démantèle un réseau de cybercriminels
La brigade de Gendarmerie de la zone franche industrielle de Mbao a démantelé un vaste réseau de cybercriminels tenu par des Nigérians. Les malfaiteurs avaient élu leur quartier général à Zac Mbao. C’est en collaboration avec la plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité que les pandores ont mené des investigations, après avoir constaté une forte présence des membres de la bande sur les réseaux sociaux. Ils créent de faux profils et usurpent des identités pour entrer en contact avec des personnes résidant hors du pays afin de leur soutirer de l’argent en piratant leurs terminaux. Leur modus operandi consistait à utiliser certains logiciels dédiés pour masquer leurs adresses IP ou pour contourner les restrictions en vue d’accomplir leurs forfaits. Mais ils n’ont pas pu échapper aux pandores qui ont mis fin à leurs agissements. Les gendarmes ont effectué une descente à Zac Mbao et interpellé 16 personnes de nationalité nigériane. Un important lot de matériels composé de 24 ordinateurs portables, 04 disques durs externes et 23 téléphones portables a été saisi par les gendarmes. Ils sont tous déférés au parquet pour cybercriminalité.
Le président de la communauté libanaise au Palais
Dans sa recherche d’unité pour combattre la pandémie du coronavirus, le chef de l’Etat a impliqué la communauté libanaise au Sénégal. Macky Sall a reçu hier en audience au Palais de la République le président de cette communauté pour échanger sur l’évolution du Coronavirus. A cet effet, Cheikh Abdel Moneim El Zein a demandé à tout le monde de respecter les consignes des autorités sanitaires et aussi de se conformer aux mesures présidentielles. Félicitant le chef de l’Etat pour sa démarche contre cette maladie, Cheikh Abdel Moneim El Zein a par ailleurs formulé des prières pour que la santé et la sécurité reviennent au pays de la Teranga. A l’en croire, depuis 51 ans qu’il est au Sénégal, il s’est toujours senti en sécurité.
Les propositions de Y en a marre
Les animateurs du mouvement «Y en a marre» étaient hier au Palais dans le cadre des concertations sur la lutte contre le coronavirus. Conduits par leur coordonnateur Aliou Sané, les représentants du mouvement ont réitéré leur engagement spontané et volontaire à appuyer les autorités sanitaires dans la vulgarisation des mesures de prévention. Toutefois, le mouvement a fait des propositions au Président Sall. Aliou Sané a demandé la réquisition des véhicules de transport public pour permettre aux Sénégalais de se déplacer sans difficulté afin de respecter les heures du couvre-feu. Il a aussi invité le chef de l’Etat à la transparence dans la distribution des denrées alimentaires et à éviter la politisation du processus pour que les ayants-droit puissent bénéficier des 69 milliards Fcfa prévus pour un million de ménages. «Y en a marre» suggère le paiement des factures d’eau et d’électricité des ménages, au moins pour les trois mois à venir, par l’Etat. Aliou Sané a réclamé aussi la réduction du prix de l’électricité et des denrées de première nécessité pour soutenir les ménages.
Avec plus de cas positifs de Covid-19, le Sénégal est dans le rouge et des esprits malsains ne mesurant pas la gravité de l’heure, attendent que la nuit tombe pour se rendre compte qu’ils s’amusent avec la santé de leurs compatriote
Avec 105 cas positifs, le Sénégal est dans le rouge. Mais il y a encore quelques esprits malsains qui ne mesurent pas la gravité de l’heure. Ils attendent que la nuit tombe sur nous pour se rendre compte qu’ils s’amusent avec la santé de leurs compatriotes.
Les scènes de provocation à l’heure du couvre-feu sont juste blessantes et indignes. Ce sont des actes d’une jeunesse malsaine, incapable de se sacrifier pour sauver son Peuple. On ne cautionne pas les violences policières. Que fait-on de ces gens qui jouent à être des vecteurs de grande transmission du Covid19 ? Ne savent-ils pas qu’il s’agit d’une question de survie ?
L’enfer est à nos portes et risque de tout consumer si on ne reprend pas le dessus sur nos inconséquences et laxismes. Sans doute, c’est exagéré de demander de tels sacrifices à des hommes qui ont toujours vécu selon leurs convenances. Epoque révolue à l’heure du Covid-19… avide en vies humaines. Figés dans un déni injustifiable, ils jouent au bord de l’abîme.
Alors que l’invisible et minuscule ennemi contre lequel nous combattons risque d’ébranler nos fondements encore fragiles. Ça devrait pousser les citoyens, rétifs à la discipline, à l’ordre, à l’hygiène, à confiner leurs défiances, leurs irresponsabilités à plus tard. Savez-vous que 94% des services d’accueil des urgences ne sont pas aux normes ?
Savez-vous que le Sénégal n’a que 60 urgentistes et une trentaine en formation ? L’Italie, la France et l’Espagne qui disposent d’un système de santé performant sont au bord de la rupture avec une multiplication des cas de décès qui donnent des frissons. Pourquoi ? Parce que leurs services de réanimation sont désormais incapables de prendre en charge les patients.
Pourtant, le destin des cas confirmés sévères se jouent dans ces structures où les morts se comptent par milliers. Une tragédie qui a rattrapé l’humanité, longtemps confinée loin d’une épreuve d’une telle ampleur qui menace son existence, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Ensemble, battons-nous pour éviter à notre pays de sombrer dans l’incertitude ! Ça étalera nos fragilités, nos carences et nos insuffisances. Ce sera alors l’heure des regrets. On peut échapper au pire si on applique les gestes-barrières, le confinement volontaire, la fermeture des lieux de rassemblement. Est-ce trop demander à des citoyens qui devraient se soucier en premier de leur propre sécurité sanitaire ?
Malgré l’expertise et la volonté du personnel soignant, une victoire relèvera du miracle. Si certains s’entêtent à jouer avec notre santé. Aujourd’hui, il faut «dévirer» ces esprits mal-pensants, «complotistes» formatés dans le fanatisme, qui jouent à précipiter notre pays dans le chaos sanitaire. C’est le moment pour l’Etat d’afficher sa toute-puissance pour retrouver sa souveraineté perdue à cause de ses compromis.
Et compromissions. Sinon, il sera un acteur du drame, au même titre que ces inconscients qui violent allégrement le couvre-feu juste pour s’amuser. Triste spectacle !
Naples : La cible pour remplacer Koulibaly
En cas de départ de défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly, suivi de près par Manchester United, Paris Saint-Germain et Everton, le directeur sportif du Napoli Cristiano Giuntoli a parmi les pistes envisagées Duje Ca- leta-Car, nous apprend le Corriere dello Sport. la publication italienne évoque l’expérience acquise par le Croate, international de 23 ans vice- champion du monde 2018, dont l’entente avec l’Espagnol Alvaro Gonza- lez à l’OM cette saison n’est pas passée inaperçue en Italie. Identifié par la lazio comme un éventuel héritier du poste laissé vacant par De vrij, alors joueur du rB Salzbourg Duje Caleta-Car avait finalement pris la di- rection de Marseille contre 19 millions d’euros (12,4 milliards FCFA) à l’été 2018. Il pourrait finalement découvrir l’Italie dans les prochains mois. D’autant que l’OM a besoin de liquidités. Affaire à suivre
Keita Balde : «Barcelone vous crée d’abord…»
Formé au Barça, Keita Balde a quitté la Catalogne en 2011. l’attaquant sénégalais a fait du chemin en passant par la lazio rome, l’Inter Milan et Monaco, où il évolue actuellement. le joueur de 25 ans n’a pas oublié la qualité de la formation au sein de la Masia. «Barcelone vous crée d’abord et vous considère comme une personne, puis le joueur vient. Ce n’est pas une chance que tant de bons joueurs sortent de cette pépinière, cela signifie qu’ils font quelque chose de bien. Il y a des joueurs comme Icardi, Delofeu, Bartra, Sergi Roberto, Dos Santos et Bellerin. Ils sortent comme des jetons», a confié l’international sénégalais dans un entretien accordé à gianlucadimarzio.com.
Gouye Gui se muscle aux USA…
S’il n’a pas pu décrocher un combat cette saison, Gouye Gui ne se repose pas pour autant. Le dernier tombeur de Siteu au stade Léopold Sédar Senghor, loin de dormir sur ses lauriers, a décidé de s’envoler pour les USA. Avec les professionnels américains, il se muscle comme jamais pour revenir avec une forme étincelante.
…Fait des contacts avec Abdou Diouf
Le leader de l’école Mor Fadam, qui souhaite en découdre avec des lutteurs comme Eumeu Sène ou Gris Bordeaux, fait des contacts nourris avec son ami et frère Abdou Diouf. Ce dernier, qui doit livrer un combat important contre Gris 2, aura tout le temps de charger les muscles pour être fin prêt le jour-J
À quand Valdo / Ameth Dème ?
Le promoteur Yaba Ndiaye devait organiser à Linguère le combat entre Valdo de Boul Faalé et Ameth Dème de Thiaroye Cap-Vert, le 8 mars 2020. À quelques heures du rendez-vous, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a reporté le duel pour menace de propagation du coronavirus. Mais depuis, les deux lutteurs ne cessent de demander quand est-ce que ce combat sera reprogrammé. Au vu de la situation épidémiologique, Valdo / Ameth Dème ne va pas se disputer de sitôt.
Le coronavirus affecte Ndèye Fatou Adama et Mbayang Loum
L’épidémie de coronavirus a paralysé tous les secteurs d’activités, notamment la lutte simple. Depuis le 8 mars passé, marquant le dernier gala organisé à Dakar, Ndèye Fatou Adama Dialy Ngom et Mbayang Loum et toutes les autres cantatrices n’ont plus animé une manifestation de lutte sans frappe. Ce qui affecte considérablement leurs revenues.
Ndiaga Sarr compte sur Ndiaga Doolé
Après avoir été un grand champion de lutte, Ndiaga Sarr a créé une école qui porte son nom. Dans sa formation, il compte des jeunes de qualité. Et Ndiaga Doolé fait partie des champions sur qui le fondateur de cette entité compte beaucoup. Ndiaga Doolé a remporté son dernier combat contre Ibou Ndaffa 2 (Kaye Bakh), le 6 janvier 2019.
Bébé Diène absent des galas
Depuis le début de la saison de la lutte sans frappe, Bébé Diène (Soumbédioune) n’a fait aucune apparition dans les galas. Cela pouvait se comprendre tant qu’il avait un combat contre Fourrière. Maintenant qu’il a disputé et remporté ce duel, le 14 mars passé à l’arène nationale, le lutteur est attendu par les amateurs de la lutte traditionnelle lorsque la saison reprendra.
Le spot du combat royal passe sur LutteTv
Alors que la majorité des amateurs et férus de lutte pensent que le combat royal Modou Lô / Ama Baldé risque un report ou une annulation, le site Lutte Tv fait passer la bande annonce de cette confrontation. Modou Lô et Ama Baldé parlent de ce choc. Ce spot est un bon présage pour la tenue de cette affiche tant attendue.
Mathieu exclut le combat Boy Niang 2 /Balla Gaye 2
Le lutteur Mathieu Preira 2 de Guédiawaye n’approuve pas le combat entre Balla Gaye 2 et Boy Niang 2. Il indique que si Balla Gaye 2 s’entête à prendre ce combat, il ira au stade sans les supporters de Guédiawaye. Une prise de position catégorique de ce jeune lutteur, qui a croisé tout récemment Albarka Kaïré.
Fils de Zale Lô accepte sa défaite
Fils de Zale Lô avait déposé un recours pour contester sa défaite face à Thiatou Nguéweul de Yoff. Finalement, la Commission de discipline et règlement chargée de statuer sur les litiges a suivi le verdict de l’arbitre. Fils de Zale Lô de Cheikh Mbaba a perdu ce combat et il l’accepte avec philosophie.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
BOUBACAR SADIO DISTRIBUE LES MAUVAIS POINTS
EXCLUSIF SENEPLUS - J’ai été effaré d’entendre un certain colonel déclarer que « l’état d’urgence est au-dessus des droits de l’homme » - La police adapte son attitude à la crise - On a l'impression que tout le monde manque de cran au palais - ENTRETIEN
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 27/03/2020
Le commissaire divisionnaire à la retraite, Boubacar Sadio, fustige la manière brutale avec laquelle ses jeunes collègues policiers ont agi pendant la première nuit du couvre-feu. Dans la même veine, il cloue au pilori l’indiscipline et l’incivisme qui caractérisent la plupart de nos compatriotes sans manquer de dénoncer le comportement laxiste et irresponsable de certaines de nos autorités. Entretien !
SenePlus : Commissaire vous avez suivi les scènes déplorables de policiers tabassant des citoyens pour non-respect de l’heure du couvre-feu. Que vous inspirent de telles images qui ternissent le corps de notre police ?
Commissaire Sadio :En toute honnêteté et en toute franchise, j’ai été fortement gêné et heurté devant les images déplorables de policiers tabassant des citoyens pour non-respect de l’heure du couvre-feu. C’est scandaleux et ce n’est pas digne de la part de forces de sécurité ayant pour missions essentielles et premières la protection des personnes et des biens. Le comportement de ces éléments est indigne et déshonore le corps d’élite et la prestigieuse institution qu’est la Police nationale constituée dans sa très grande majorité d’hommes et de femmes travailleurs, consciencieux et à cheval sur leur crédo professionnel fondé sur la discipline, la déontologie et l’éthique. Le rôle de la Police dans le contrôle social est très important, à la limite indispensable ; comme stipulé dans le code du 3 brumaire de l’An IV « La Police est instituée pour maintenir l’ordre public, la liberté, la propriété, la sureté individuelle. Son caractère principal est la vigilance. La société considérée en masse est l’objet de sa sollicitude ». C’est dire que les policiers exercent un métier d’une très grande noblesse et d’une grande utilité sociale. Malheureusement, des comportements comme ceux qui sont projetés dans les réseaux sociaux sont de nature à jeter le discrédit sur l’ensemble des personnels de la Police nationale. Il est réconfortant de savoir que la hiérarchie supérieure a pris la ferme décision de sanctionner les responsables de ces exactions ; il ne faudrait surtout pas que ce soit un simple effet d’annonce pour calmer les esprits et étouffer l’indignation générale. S’il faut féliciter les forces de sécurité pour l’excellent travail qu’elles font quotidiennement, de la même manière, il faut dénoncer certains abus ; j’ai été effaré d’entendre un certain colonel déclarer sans sourciller que « l’état d’urgence est au-dessus des droits de l’homme », un vrai nigaud. Pour sa gouverne, je lui apprends qu’il y a des droits humains intangibles.
Certains policiers oublient que nous vivons dans un village planétaire où tout est viral ; ce n’est point un jeu de mots pour faire allusion au virus Covid-19. Tous les faits et gestes sont portés à la connaissance du monde entier en temps réel ; et les policiers doivent avoir conscience qu’ils ont une fonction de représentation de notre gouvernement, de notre Etat, de notre pays et de l’ensemble du peuple sénégalais. En aucun moment ni en aucune circonstance, ils ne doivent ternir l’image du Sénégal. On a l’habitude de dire que « force doit rester à la loi », c’est l’occasion de montrer et de démontrer que ce n’est point un simple slogan et que cela s’adresse et s’applique à tous les citoyens quels que soient leurs statuts.
Quelle attitude doit adopter la police en cette période de crise ?
La police adopte et adapte son attitude par rapport à la nature de la crise ; et vous savez que les crises sont de nature différente et une même crise peut etre protéiforme. Aujourd’hui, il y a une pandémie qui, de sa virulence, son amplitude et la célérité de sa propagation, sème la panique dans le monde entier. Comme beaucoup de pays, le Sénégal est touché avec de nouveaux cas tous les jours. Aussi, le président de la République a-t-il jugé de décréter l’état d’urgence pour y faire face. L’état d’urgence est un régime d’exception qui donne aux autorités administratives d’importantes prérogatives dans la gestion de l’ordre public ; il a été instauré un couvre-feu, de 20h à 06h, dont les forces de sécurité notamment, la police sont chargées de l’application stricte et rigoureuse.
Ce régime d’exception est inconnu de la plupart des Sénégalais, notamment les jeunes qui n’étaient pas encore nés lors du dernier état d’urgence décrété par le président Abdou Diouf en 1988. Dans une telle situation, il faut d’abord, ne serait-ce que pendant les trois premiers jours, adopter une démarche pédagogique, une approche d’adhésion par la sensibilisation, l’information et l’éducation. C’est une nouveauté, et une nouveauté ne s’impose pas par la brutalité. Le rôle fondamental de la police est d’ordre préventif et non répressif. La plupart des policiers envoyés sur le terrain n’a jamais connu ni vécu un état d’urgence. La communication est une forme d’action préalable d’une très grande efficacité que, malheureusement, les forces de l’ordre semblent minimiser. Les personnes qui ont été interpellées ont été présentées comme des récalcitrants, ce qui n’était pas le cas, puisqu’il y avait des personnels médicaux parmi elles. On aurait dû leur faire la morale, les morigéner, réprimander pour ensuite les informer correctement et leur donner un avertissement.
Il n’appartenait pas aux policiers de les corriger avec cette brutalité inouïe qui rappelle la triste époque des « tontons macoutes ». A défaut de les libérer après réprimande, il fallait les conduire aux différents postes de police pour faire une procédure et les déférer devant le procureur de la République. Des sanctions sont prévues en cas de violation de l’état d’urgence : une peine d’emprisonnement de 2 mois à 2 ans et une amende de 20 000 frs à 500 000 frs. Le policier ne doit pas se substituer au juge.
Il faut cependant reconnaitre qu’il y a beaucoup d’indiscipline et d’incivisme chez la plupart de nos compatriotes ; tout ceci a été favorisé et encouragé par le laxisme et le manque de volonté politique de nos différentes autorités qui ont eu à gérer ce pays. L’après coronavirus permettra peut-être aux autorités actuelles d’entamer le grand chantier de la lutte contre l’indiscipline légendaire et l’incivisme notoire des Sénégalais. Il s’agira d’appliquer la loi dans toute sa rigueur, sans interférence ni intercession aucune, en excluant toutes formes de traitements inhumains, cruels et dégradants.
Est-ce que vous pensez qu’un couvre-feu qui assigne les Sénégalais à domicile de 20h à 6h du matin est efficace pour limiter le Covid-19 surtout qu’il y a mouvement des populations pendant le jour ?
L’efficacité d’une mesure réside dans sa capacité certaine à résoudre une équation, à régler un problème, à éliminer un phénomène. Cela ne semble pas etre le cas. On peut néanmoins admettre que l’état d’urgence pourrait, un tant soit peu, contribuer à réduire le développement et la propagation du virus au sein de la communauté. Quelque fois une mesure ne fait que déplacer le problème. On interdit la vente du pain dans les boutiques pour créer des attroupements devant les boulangeries ; on réduit les places dans les véhicules de transports en commun pour créer des affluences aux différents arrêts. Il faut rapidement évaluer les premiers effets pour apporter, si nécessaire, des réajustements d’ordre pratique. Par exemple, pour le transport public urbain, il faut augmenter le nombre de véhicules en circulation et rapprocher les rotations. La mesure la plus efficace et qui a fait ses preuves partout dans le monde, c’est le confinement. Mais pour réussir un confinement sans trop de dommages pour les populations, il faut trois conditions cumulatives : d’abord une volonté et un courage politiques, ensuite des moyens financiers et logistiques conséquents et enfin une très bonne organisation administrative et communautaire.
Un arrêté du ministre de l’Intérieur, interdisant sur toute l’étendue du territoire, pour des raisons liées à la propagation de Covid-19, toutes les manifestations et tous les rassemblements de personnes, a été violé par l’ex-Premier ministre Boun Abdallah Dionne en participant à une séance de prière publique. Le président Sall a violé lui aussi un geste-barrière en donnant publiquement la main à Serigne Modou Kara alors qu’il l’interdit aux Sénégalais pour des raisons préventives. Comment jugez-vous cette irresponsabilité de nos autorités ?
J’ai de tout temps dénoncé l’incapacité, l’incurie et l’impéritie de l’ancien Premier ministre qui souffre d’un véritable déficit de personnalité. C’est le genre de personnes dont, malheureusement, le président de la République aime s’entourer. En se rendant à une séance de prière publique, il a posé un acte inintelligent, inconséquent, irréfléchi et irresponsable. Il a violé sciemment et de manière ostentatoire les mesures d’interdiction que le président et lui avaient prises, foulant au pied leur propre loi. Il a montré et démontré que les tenants du pouvoir ne croient guère ce qu’ils disent ; aussi, faut-il toujours les juger par leurs actes toujours aux antipodes de leurs discours trompeurs, fallacieux et spécieux.
Quant au président de la République, il a fait montre d’une faiblesse extraordinaire en acceptant la main tendue d’un certain marabout, alors qu’il avait demandé aux Sénégalais de bannir une telle pratique qui présentait d’énormes risques. Cela ne fait que confirmer et conforter ce que je n’ai eu de cesse de dire et de seriner dans mes contributions, à savoir que le président Macky Sall a une parole instable et qu’il ne faut le juger que par ses actes. S’il avait une force de caractère, une personnalité trempée et la conscience que tous les Sénégalais le regardaient, il aurait dû refuser cette main tendue et aurait, ainsi, fait preuve d’une exemplarité qui serait très bien appréciée par ses compatriotes. Malheureusement il a manqué de courage. D’après la presse, ce même marabout a refusé de se soumettre à la formalité obligatoire et exigée de tout le monde sans exception, de se laver les mains. Il n’aurait pas du accéder auprès du président de la République qui a été exposé et mis en danger par le manque d’autorité des responsables du protocole ; on a la désagréable impression que tout le monde manque de cran au palais.
Tous ces impairs de nos deux plus hautes autorités décrédibilisent fortement les consignes sur les gestes-barrières qu’elles donnent à leurs compatriotes. Le président de la République et le ministre d’état, secrétaire général donnent, à travers leurs comportements, une piteuse et triste image de leurs fonctions et de leurs responsabilités publiques.
Nous sommes en guerre, disent-ils ; quand on est en guerre, il faut oser, avoir du cran et de l’audace et être doté d’une grande probité morale pour que les troupes soient mises en confiance, vous suivent et exécutent vos ordres sans murmures.
VIDEO
LA BANLIEUE DAKAROISE DANS UN COMA NOCTURNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Guédiawaye, Pikine, Thiaroye... D'habitude longues et bruyantes, les nuits dans les quartiers de Dakar sont caractérisées par un silence lourd depuis l'entrée en vigueur de l'état d'urgence, décrété contre la propagation du covid-19
D'habitude caractérisée par ses longues nuits bruyantes, la banlieue dakaroise est comme figée depuis que Macky Sall a pris la décision de décréter l’état d'urgence pour freiner la propagation du coronavirus. Des Parcelles Assainies à Yeumbeull en passant Guédiawaye, Pikine et Thiaroye, le silence impose sa musique digne d'un film d'horreur.
Maisons et négoces ferment leurs portes dès la nuit tombante. Les populations sont chez eux, en dehors de quelques retardataires essayant de passer difficilement les multiples barrages érigés par la police.
Tour d'horizon de quelques quartiers en compagnie de SenePlus.
CHEIKH SALL EN PREMIÈRE LIGNE POUR LUTTER CONTRE LE COVID-19
Le Directeur du Crous-thies apporte sa contribution aux cinq postes de santé de sa commune « Touba Fall Ngoukhakh, Mékhé Vilage, Méouane, Ndombil, Ngakham »...
Le Directeur du Crous-thies apporte sa contribution aux cinq postes de santé de sa commune « Touba Fall Ngoukhakh, Mékhé Vilage, Méouane, Ndombil, Ngakham »...
C'est un don de 10 tonne riz? 2 tonne de sucre des cartons d'huile omo eau de javel savons du gel hydroalcoolique des thermoflash à température.
Voilà une participation patriotique du Directeur du CROUS-T pour lutter contre le Covid 19 dans la commune de Méouane qui selon le sous préfet est venue à son heure au moment où l'État d'urgence, le confinement est décrété sur toute l'étendue du territoire national.
par Abdoul Mbaye
L’URGENCE DE PRENDRE DES MESURES ANTI-AJUSTEMENT STRUCTUREL
Il est essentiel d’avoir conscience que l’endettement supplémentaire facilité par des dispositions particulières (notamment celles de la BCEAO) ne saurait être le premier remède aux difficultés de trésorerie auxquelles les entreprises se heurteront
Face à la propagation du Covid-19, le Sénégal n’a plus le choix.
Au plan économique, les mesures qui allaient dans le sens de l’ajustement structurel sous le couvert de l’Instrument de Coordination des Politiques Économiques (ICPE) du Fonds Monétaire International (FMI) doivent immédiatement être remises en question. A défaut, la misère des populations s’aggravera dans des proportions dramatiques, laissant craindre le pire en matière de famine et de réactions sociales.
De la priorité au remboursement de la dette extérieure
La priorité au remboursement de la dette extérieure constitue le cœur de l’ICPE. Or la trésorerie de l’État sera grandement affectée par les conséquences de la crise économique qui s’installe. La ponction des impôts sur les grandes entreprises ne pourra être augmentée et faiblira avec leur activité. L’abaissement de la demande des ménages aura un impact négatif sur les perceptions de TVA. Les difficultés des entreprises doivent être compensées par une priorité à donner aux règlements de la dette due par l’État aux entreprises nationales afin d’éviter une cascade de faillites.
Les besoins pour contrer l’insécurité alimentaire dans les campagnes et les villes secondaires vont exploser avec l’entrée dans la période de soudure et la plus que probable réduction des transferts émis par nos compatriotes de la diaspora. Cette dernière sera en effet frappée par le recul économique dans les pays où ils résident.
Toutes ces raisons font que le remboursement de la dette extérieure doit être l’objet de renégociations. Les démarches engagées par le FMI et la Banque Mondiale pourraient conduire à un moratoire sur les remboursements dus aux créanciers bilatéraux. La dette privée doit également pouvoir être réexaminée avec le concours de la BCEAO comme garant possible dans le cadre d’une démarche d’inversion de priorités faisant d’abord passer le règlement de la dette intérieure avant celui de la dette extérieure.
Du renforcement de la pression fiscale.
L’engagement à l’égard du FMI consistant à porter le taux de pression fiscale de 16% à 20% en trois années était irréaliste et dangereux pour l’économie sénégalaise qui aurait été mise en situation déflationniste.
Cet objectif doit être abandonné car les entreprises et les ménages vont souffrir à très court terme des conséquences de la baisse de l’activité économique.
Les perceptions d’impôts sur les entreprises autres que les 20 ou 25 les plus contributrices à la collecte de l’impôt sur les sociétés doivent être reportées. Il ne s’agit pas de le faire systématiquement mais d’ouvrir cette fenêtre à celles qui en exprimeraient le besoin. Il est essentiel d’avoir bien conscience que l’endettement supplémentaire facilité par des dispositions particulières (notamment celles prises par la BCEAO) ne saurait être le premier remède aux difficultés de trésorerie auxquelles les entreprises se heurteront. L’endettement a en effet le défaut de provoquer un accroissement des charges financières alors que le contexte est également celui d’une baisse du chiffre d’affaires des emprunteurs.
Les mesures qui étaient annoncées comme devant participer à l’extension de l’assiette fiscale doivent continuer à être étudiées mais leur mise en œuvre reportée.
De la hausse des prix du carburant et de l’électricité
Ces mesures doivent être remises en cause dans les meilleurs délais. Le réajustement à la baisse des prix du carburant et de l’électricité sont rendus possibles avec celle du cours mondial du pétrole.
La baisse des prix du carburant fera entrer un peu plus de revenus au sein des ménages.
Elle permettra aux transporteurs de personnes en particulier (chauffeurs de taxis et de cars rapides) de retrouver une partie de leurs marges compromises par la réduction réglementaire du nombre de personnes à transporter en taxi ou en bus.
La baisse du prix de l’électricité contribuera aussi à donner une petite « bouffée d’oxygène » aux ménages par la baisse de leurs dépenses dans un contexte de baisse de leurs revenus.
Des entretiens avec le FMI devraient donc conduire cette institution à prendre en compte la situation mondiale actuelle et celle spécifique de notre pays, et à libérer le Sénégal d’engagements qui sont pour l’heure impossibles à respecter sauf à mettre en danger l’équilibre de notre Nation.
Dans l’espoir que ces quelques propositions et éclairages en complément à ceux que je vous ai déjà adressés dans les mêmes formes vous seront d’utilité, je vous prie d’agréer, monsieur le président, l’expression de notre considération citoyenne.
Que Dieu (swt) sauve le Sénégal et l’humanité.
LA ’’BRAVADE’’ DANGEREUSE DES MOTOS-TAXIS DE THIÈS
Malgré les huit cas confirmés de coronavirus dans la ville, certains conducteurs de Jakarta, entre méconnaissance et inconscience, s’arrangent encore pour transporter des passagers, au risque de voir leurs engins confisqués ou, pire, contracter le virus
Trois jours après l’entrée en vigueur de l’interdiction du transport de passagers à bord des deux-roues, des conducteurs de mototaxi de Thiès (ouest) s’obstinent toujours à le faire en jouant à cache-cache avec les forces de l’ordre tout en faisant fi des risques de contamination au coronavirus dans une ville comptant des cas positifs de Covid-19.
Même pas peur ! A croire que la psychose quasi-générale née de l’apparition du coronavirus dans la capitale du Rail, l’état d’urgence, encore moins le couvre-feu ne les effraient pas.
Malgré les huit cas confirmés de coronavirus dans la ville de Thiès, sur les 21 malades de la région, certains conducteurs de mototaxi, entre méconnaissance et inconscience, s’arrangent encore pour transporter des passagers, au risque de voir leurs engins confisqués ou, pire, contracter et transmettre le virus.
Au lendemain de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, décrété par le président de la République, pour arrêter la propagation du Covid-19 au Sénégal, les ministres de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et des Transports terrestres, Oumar Youm avaient pris des mesures de ‘’ régulation des infrastructures et des services de transport public et privé’’.
Parmi ces mesures, figure la limitation à une place du nombre de passagers autorisés à bord des engins à deux roues. Cela signifie l’arrêt du transport des mototaxis Djakarta, un secteur en plein essor ces dernières années à Thiès et dans une bonne partie des régions au Sénégal.
Mais dans la capitale du Rail, des conducteurs de mototaxi également surnommés ‘’djakartamen’’ s’agrippant à leur gagne-pain, ne l’entendent pas de cette oreille. Résultat : une cinquantaine d’engins leur appartenant ont été saisis et immobilisés devant la façade de la police centrale de la ville.
Quelques rares conducteurs trouvés au rond-point Sahm, un des nombreux arrêts dédiés à ce type de transport, se montrent d’ailleurs méfiants vis-à-vis des journalistes, préférant garder l’anonymat.
‘’Pourquoi devrait-on nous interdire de travailler ? Nous sommes des pères de familles et nous n’avons que ça pour subvenir à nos besoins’’, soutient Mamadou, un conducteur qui dit emprunter des raccourcis, tout en évitant les grandes artères pour échapper aux contrôles de la police.
Agé seulement de 19 ans, un autre conducteur dans l’attente d’un client avec son collègue, à l’arrêt Mbour 3, dit être au fait de la situation : ‘’J’ai un masque pour me protéger et un gel antiseptique. Je ne peux pas arrêter de travailler‘’, fait-il savoir. Contrairement à bon nombre de ses collègues ignorant la notion de couvre-feu, il rentre chez lui dès 17h pour s’informer sur Internet.
Pape un autre Jakartamen confirme cette méconnaissance. Il dit avoir compris ce qu’est un couvre-feu, quand il a appris que des gens qui ‘’traînaient’’ dans la rue, au-delà de 20 heures avaient été passés à tabac par des policiers.
Ce jeune thiessois dit être obligé de continuer à faire du transport pour honorer ses engagements. Il est membre d’une tontine pour acheter un terrain, payer les frais d’établissement d’un permis de conduire et d’une formation en électromécanique.
’’Je dépends entièrement des clients que je transporte avec mon scooter‘’, fait-il valoir non sans admettre les risques et périls de l’activité par ses temps qui courent.
‘’On nous a dit qu’un jakartaman aurait transporté un cas positif à l’hôpital Barthimee. Donc, il y a des risques que ce conducteur soit contaminé et qu’il soit parmi nous’’, s’empresse-t-il d’ajouter.
Pour se prémunir, toutefois, il utilise du gel chaque fois qu’il dépose un passager, et se garde de serrer la main aux gens.
’’’On sait tous qu’il y a une maladie qui se propage. D’ailleurs, c’est pour cela les mototaxis se sont raréfiés dans la ville, mais comment voulez-vous que ceux qui vivent de cette activité restent chez eux ? Qui va nourri leurs familles’’, se demande Pape.
Il n’arrive d’ailleurs pas à comprendre qu’on interdise aux conducteurs de mototaxi de travailler pendant qu’on laisse les commerçants vaquer à leurs occupations dans les marchés.
’’Tant qu’il y a des clients je continuerai à rouler avec mon masque et mes gants pour me protéger car je suis soutien de famille ‘’, martèle-t-il.
Certains responsables de groupements de propriétaires et conducteurs de mototaxi déclarent avoir noté des récalcitrants lors de séances de sensibilisation à l’intention de leurs membres.
Lors de ces réunions, Vieux Samb a expliqué à des ‘’jakartamen’’ que ‘’ces mesures s’appliquent à tout le secteur des transports et qu’il y va de (leur) santé et de (leurs) vies’’. ‘’Nous n’avons pas les moyens de les retenir’’, regrette-t-il.
Cet autre responsable approuve ‘’à 100%’’ toutes les mesures édictées pour contenir l’expansion de cette ‘’maladie sérieuse’’, et insiste sur l’importance de poursuivre la sensibilisation.
Thierno Gaye, syndicaliste et conducteur de mototaxi, affirme avoir cessé toute activité dès que la mesure est tombée. ‘’C’est difficile, mais je n’ai pas de choix que de rester chez moi, au lieu de me mettre en danger et mettre en danger ma famille’’, se résigne-t-il.
’’Douze jours, ce n’est pas long. J’invite tous mes collègues à respecter les mesures, c’est pour notre bien’’, lance-t-il.
Etant convaincu que des ‘’jakartaman’’ ‘’n’entendront pas raison, car vivant de cette activité, Gaye suggère aux autorités de ‘’beaucoup miser sur la sensibilisation de proximité’’.
Pour lui, de nombreux sénégalais n’ont pas encore réalisé l’ampleur du danger que représente cette pandémie.