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30 septembre 2025
par Malick Ndiaye
COMPRENDRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE
Une démarche de « pédagogie » ou de « négociation » avec les violateurs du couvre-feu ne conforterait-t-elle pas le « je m’en foutisme » et le « maslàa », supports de l’impunité au Sénégal ?
Ce qui se passe au Sénégal doit être compris comme la restauration de l’autorité de l’État dans un pays où l’ordre et la sécurité sont constamment menacés par le peu de respect dont bénéficient nos forces de police. Michel Foucault disait au sujet de la répression policière qu’elle faisait : « partie de ce qu'on pourrait appeler dans le métier de policier la « prime de plaisir ». Se payer un gauchiste, surtout quand il est jeune (…), cela fait aussi partie du salaire. D'ailleurs, sans cette prime, la police ne serait pas sûre. » Et c’est pour cela que lorsque le rapport de force lui est favorable, tout gouvernement réagit avec une violence à laquelle il donne une « forme imagée et théâtrale. »
Beaucoup de Sénégalais demandent davantage de fermeté face aux incivilités, aux agressions, à l’insécurité. Il faut comprendre que les « illégalismes tolérés » sont souvent le lit de délits plus importants. Nous avons un système qui nous offre certaines libertés, mêmes si ces libertés sont de plus en plus relatives, sous le gouvernement actuel. Mais qu’en faisons-nous réellement ces libertés ?
Il ne s’agit pas de juger la brutalité policière en elle-même. Tout le monde est d’accord que c’est une violation flagrante des droits humains. Mais au-delà de la condamnation ou de sa justification morale, il s’agit de comprendre pourquoi à lumière des événements actuels, cette violence est une option.
Remplacer le gauchiste par le jeune, le manifestant, le chauffeur de taxi, le politicien, etc. permet de comprendre le regard que les forces de l’ordre pose sur la population sénégalaise. Les acquis de la démocratie ont cultivé dans notre pays une indiscipline et un manque de civilité absolument insupportables à leurs yeux. Les images que nous avons vues sont choquantes, mais en même temps, elles nous rappellent aussi l’absolue nécessité de respecter nos institutions et la loi. Aucun Sénégalais ne peut prétendre ne pas être au courant de la communication gouvernementale et des appels à la limitation de la circulation. Une démarche de « pédagogie » ou de « négociation » avec les violateurs du couvre-feu ne conforterait-t-elle pas le « je m’en foutisme » et le « maslàa », supports de l’impunité au Sénégal ? Peut-on imaginer des amendes à ceux qui ne respectent pas le couvre-feu ? On sait que le système des amendes n’a jamais été dissuasif au Sénégal, pour des raisons à la fois économiques et comportementales. Quid des arrestations ? A une période de confinement est-il réaliste de regrouper de manière aléatoire des centaines de personnes pour une infraction liée au vagabondage ?
Contester l’action de la police aujourd’hui c’est contester notre droit à la sécurité, c’est approuver des actes de défiance face à la force de la loi. C’est une position perverse au regard des enjeux.
La brutalité politique, regrettable souvent, nécessaire parfois, peut être lue ici comme un désir de restaurer l’autorité d’un État auquel beaucoup n’accordent plus de crédit. Nous avons besoin de cette fermeté dans l’application des lois (sans discrimination), pour qu’enfin le citoyen s’interroge autant sur ses obligations civiques que sur ses droits constitutionnels. La pérennisation de nos libertés est à ce prix. Et l’expression « sans discrimination » est importante car il va sans dire qu’à l’occasion, les policiers consommeront avec la même délectation leur prime de plaisir lorsqu’ils seront en face « d’autorités » qui ne respectent pas la loi. Mais ont-ils cette liberté d’action ?
LE CHEF DE L'OPPOSITION MALIENNE DISPARU, SELON SON PARTI
"Ils quittaient Saraféré pour se rendre à Koumaïra où ils étaient attendus vers 16h30. Ni le président de l'URD ni aucun membre de sa délégation ne sont joignables sur leur téléphone actuellement"
Le chef de l'opposition malienne Soumaïla Cissé, en campagne électorale pour les législatives de dimanche dans le centre du pays, est porté disparu, annonce mercredi soir son parti l'Union pour la République et la démocratie (URD). "L'URD a le regret d'informer l'opinion nationale et internationale que son Président, l'honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l'opposition malienne, et sa délégation en campagne pour les élections législatives dans la circonscription électorale de Niafunké, sont portés disparus depuis 15h30 ce mercredi 25 mars 2020", indique le parti dans un communiqué ."Ils quittaient Saraféré pour se rendre à Koumaïra où ils étaient attendus vers 16h30. Ni le président de l'URD ni aucun membre de sa délégation ne sont joignables sur leur téléphone actuellement".
Le parti se dit "profondément inquiet" et appelle le gouvernement, les forces armées et de sécurité et la Minusma (Mission de l'ONU) "à déployer toutes leurs énergies pour les retrouver".Soumaïla Cissé a été ministre des Finances, et s'est porté trois fois candidat à la présidence du Mali.
Les législatives sont considérées comme un volet important de l'effort politique devant accompagner l'action militaire face à la dégradation de la situation. La campagne a été compliquée par les risques sécuritaires et les mesures adoptées par les autorités contre le coronavirus.
Le Mali est confronté depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Parties du nord du pays, les violences se sont propagées au centre et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 25 MARS
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 25 mars 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur André Almamy Fodé Fossar SOUANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 610.931/B, est nommé, Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère du Commerce et des Petites et moyennes Entreprises."
L'ETAT VA MOBILISER 69 MILLIARDS POUR LES PLUS VULNÉRABLES
Cette enveloppe sera mise en place pour renforcer l'aide alimentaire d'urgence en cette période de crise, pour un objectif d'un million de ménages -COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 25 mars 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé la réunion du Conseil des ministres, le mercredi 25 mars 2020, au Palais de la République.
Le Chef de l'État a, à l'entame de sa communication, salué la mobilisation citoyenne et patriotique ainsi que l'élan national de solidarité contre le COVID-19.
Le Président de la République a, à ce titre, adressé ses vifs remerciements aux leaders de l'opposition parlementaire et de la classe politique en général, aux mouvements de la société civile et aux forces vives du pays qui ont bien voulu répondre à son appel d'unité nationale autour de la gestion de cette pandémie sans précédent.
Le Chef de l'État a, dans ce contexte, demandé aux membres du Gouvernement, aux autorités administratives, aux forces de défense et de sécurité et à l'ensemble des services de l'État, de prendre toutes les mesures appropriées pour l'application rigoureuse du décret n° 2020-830 du 23 mars 2020, proclamant l'état d'urgence sur tout le territoire national.
Le Président de la République a, notamment, rappelé au Ministre en charge des Transports terrestres, l'impératif de l'exécution immédiate de sa directive d'interdire les transports public et privé de voyageurs de région à région, et de limiter, au minimum nécessaire, les transports publics intra urbains.
Le Chef de l'État a également insisté sur la nécessité d'organiser des opérations "coup de poing" du Service national d'Hygiène.
Le Président de la République a, en outre, demandé au Ministre en charge des affaires étrangères de veiller, en relation avec le Ministre de l'Intérieur et le Ministre des Forces armées, au respect des conditions d'exercice des privilèges et immunités diplomatiques.
Le Chef de l'État a décidé de modifier, durant l'État d'urgence, les horaires de travail dans l'administration, désormais fixés de 9 heures à 15 heures.
Le Chef de l'État a, par ailleurs, salué les mesures incitatives annoncées par la BCEAO pour soutenir davantage les économies des États de l'Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA).Il a, à cet égard, rappelé l'impérieuse nécessité d'accélérer le déploiement du Plan de Résilience Economique et Sociale (PRES), qu'il a initié depuis le début de la crise, et des interventions du Fonds de Riposte et Solidarité contre les effets du COVID-19 ", créé, et qui, à terme, va mobiliser 1000 milliards de FCFA.
Ces ressources budgétaires et privées exceptionnelles mobilisées, permettront d'accompagner notamment les entreprises, les ménages et nos compatriotes de la Diaspora. Il a souligné qu'une enveloppe finalement de 69 milliards FCFA sera mise en place pour renforcer l'aide alimentaire d'urgence aux populations vulnérables en cette période de crise, pour un objectif d'un million de ménages.
Le Président de la République, abordant la problématique de l'attractivité du Sénégal et de la gestion optimale du portefeuille de l'État, a demandé au ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération de finaliser, dans les meilleurs délais, en relation avec le ministre des Finances et du Budget, les études précises d'impact de la pandémie du COVID - 19 sur les secteurs économiques et les entreprises publiques notamment.
Le Chef de l'État, a par ailleurs invité le ministre des Finances et du Budget, en relation avec le ministre de l'Economie à faire l'évaluation prospective des actions du FONSIS en mettant l'accent sur l'actualisation de sa doctrine d'investissement et la gestion des mandats exécutées au nom de l'État. Il a, enfin, demandé aux ministres impliqués, en relation avec le Contrôle Financier, de préparer la tenue prochaine d'un séminaire gouvernemental sur le portefeuille de l'État.
Le Président de la République a clos sa communication sur la gestion et le suivi des affaires intérieures. À ce sujet, il a évoqué la continuité du service public de l'eau potable en milieu urbain et en zone rurale. A cet effet, il a demandé au ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement de faire prendre toutes les mesures immédiates auprès de la SONES et de l'opérateur- exploitant "SEN'EAU", en vue d'assurer l'approvisionnement correct en eau potable des populations ; mais aussi au fonctionnement, sur l'étendue du territoire de tous les systèmes d'adduction d'eau.
Au titre des Communications,
Le Ministre d'État, Secrétaire général de la présidence de la République a fait le point sur la protection de la santé des agents de l'État, sur l'organisation du travail dans l'administration.
Le Ministre de l'Intérieur a fait une communication sur la mise en œuvre de l'État d'urgence.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les dispositions budgétaires prises pour la mobilisation des ressources financières pour l'alimentation du FORCE-COVID-19, ainsi que sur l'exécution du budget 2020.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a fait une communication sur l'impact du COVID-19 sur la situation internationale, et l'activité diplomatique.
Le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication relative au Plan national de résilience économique et sociale face au COVID-19.
Le Ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural a rendu compte de la stratégie élaborée pour assurer la sécurité alimentaire, face au COVID-19, et le plan d'actions pour endiguer le péril acridien.
Le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres a fait le point sur la situation du transport terrestre public et privé.
Le Ministre de l'Eau et de l'Assainissement a fait le point sur les investissements et la situation de l'alimentation en eau dans le pays.
Le Ministre de Collectivités territoriales, du Développements et de l'Aménagement des Territoires a fait une communication sur le fonds de dotation de la décentralisation (FDD) et le Fonds d''équipement des collectivités territoriales(FECT). A cet effet, il s'est félicité de la mise à disposition totale aux collectivités territoriales desdits fonds arrêtés à 54,5 milliards francs CFA.
La Ministre en charge de la femme a fait une communication sur un projet la contribution de ONU-Femmes au renforcement des femmes face au COVID-19. Il a également rendu compte du dispositif mis en place pour la protection des enfants.
Le Ministre en charge du Commerce a fait le point sur l'approvisionnement du marché et les stocks disponibles.
Le Ministre des Sports a fait le point sur la collecte des fonds effectuée par le mouvement sportif national.
Le Ministre de la Communication a rendu compte des rencontres avec les acteurs de son département et des dispositions prises pour une bonne participation à la lutte contre la pandémie du COVID-19.
Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur les avancées de projets prioritaires et présenté une analyse d'impact sur la production, la productivité et les échanges commerciaux avec certains pays, depuis l'apparition de la pandémie du COVID-19.
Le Secrétaire d'État, chargé des Sénégalais de l'Extérieur auprès du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a fait le point sur le rapatriement de nos compatriotes bloqués au niveau de certains aéroports, frontières et sur les mesures d'accompagnement et d'assistance prévus à leur endroit.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le projet de loi, habilitant le Président de la République à prendre par ordonnances, des mesures relevant du domaine de la loi pour faire face à la pandémie de COVID-19.
le projet décret portant réaménagement à titre provisoire des horaires de travail dans les services administratifs de l'État.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur André Almamy Fodé Fossar SOUANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 610.931/B, est nommé, Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère du Commerce et des Petites et moyennes Entreprises."
POLÉMIQUE SUR LE PASSAGE À TABAC DE PASSANTS ET AUTOMOBILISTES
De nombreux internautes commentent sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant les forces de l’ordre violenter des gens dans la rue, durant la première nuit du couvre-feu tandis que la police dénonce des comportements aux antipodes de la citoyenneté
De nombreux Sénégalais commentent, sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant les forces de l’ordre violenter des passants et des automobilistes dans la rue, durant la première nuit du couvre-feu instauré au Sénégal pour réduire les risques de propagation du Covid-19 tandis que la Police dénonce des comportements aux antipodes de la citoyenneté.
Les autorités sénégalaises ont décrété lundi l’état d’urgence et instauré un couvre-feu pour interdire aux populations de sortir de chez elles entre 20 h et 6 h.
De nombreuses personnes étaient encore dans la rue, malgré l’entrée en vigueur de la mesure d’interdiction de sortie de leur lieu d’habitation, dans la nuit de mardi à mercredi.
Certaines d’entre elles ont été l’objet d’un passage à tabac mené par les forces de l’ordre.
De nombreuses vidéos montant ces scènes de violence ont été partagées sur les réseaux sociaux.
Certains internautes saluent l’attitude des forces de l’ordre, laissant entendre que c’est le seul moyen de confiner les individus chez eux, afin de réduire les risques de propagation de la maladie à coronavirus.
‘’Avec ce qu’on a vu sur les vidéos, demain (mercredi soir), vous ne verrez personne violer le couvre-feu’’, écrit un usager de Facebook, qui semble se réjouir de l’attitude des forces de l’ordre.
‘’Il faut les frapper, c’est aussi simple que cela’’, martèle un autre internaute, laissant entendre l’usage du bâton est le seul moyen de faire entendre raison à ‘’ces hors-la-loi’’, qui se promènent dans la rue pendant les heures de couvre-feu.
Un autre encore estime que le ‘’laisser-aller’’ a duré trop longtemps au Sénégal, et que c’est d’une main de fer qu’il va falloir y mettre fin.
’’Avec cette méthode forte, aucune personne prise en flagrant délit ne recommencera’’, espère un internaute.
D’autres usagers des réseaux sociaux se désolent des nombreuses violences dont ont été victimes des passants et automobilistes.
C’est le cas des responsables des organisations de défense des droits de l’homme, qui fustigent l’attitude des forces de l’ordre et les réactions de ceux qui rient des scènes de violence à travers les réseaux sociaux, sur Facebook et WhatsApp notamment.
’’Les forces de sécurité (…) ne doivent pas recourir aux pratiques illégales : torture, mauvais traitements, usage disproportionné de la force, etc., dans le cadre des opérations de mise en œuvre de l’état d’urgence. L’état d’urgence n’autorise nullement le recours aux pratiques punies par la loi’’, a dénoncé sur sa page Facebook un militant des droits de l’homme de premier plan, Seydi Gassama.
M. Gassama, qui dirige la section sénégalaise d’Amnesty International (AI), ajoute : ‘’Les policiers et gendarmes qui se livrent à ces pratiques s’exposent à des poursuites judiciaires.’’
Alioune Tine, le patron du Think Thank Africajom center a également protesté contre les violences subies par ceux qui étaient dans la rue pendant les heures de couvre-feu. ‘’La police sénégalaise a une bonne image internationale, qui est bien appréciée dans le cadre du maintien de la paix. Il faut protéger cette image et éviter tout ce qui la dégrade’’, a écrit M. Tine.
’’Pour ceux qui violent le couvre-feu, on peut appliquer les textes dans le respect des droits humains. Pas de tortures, de traitements inhumains et dégradants. Pas d’usage excessif de la force. On doit avoir le minimum de consensus sur ça’’, a-t-on lu sur le compte Twitter de M. Tine.
’’La torture est un crime international’’, a-t-il averti.
Un communiqué transmis à l’APS indique qu’’’en application du décret présidentiel instituant l’Etat d’urgence et des mesures administratives subséquentes, la Police Nationale a déployé d’importants moyens humains et matériels sur l’ensemble du territoire national’’.
Selon le service des relations publiques de la Police, ‘’le dispositif sécuritaire est visible sur les principaux carrefours, au niveau des installations stratégiques et, se traduit par des patrouilles sur l’ensemble de la zone de compétence de la Police Nationale’’.
‘’Toutefois, déplore la même source, il a été constaté, malgré l’engagement des autorités policières, des comportements aux antipodes de la citoyenneté adoptés par certaines personnes qui ne se sont pas abstenues de braver les interdictions et restrictions édictées par les mesures prises par les autorités étatiques’’.
Ainsi, a-t-elle ajouté, ‘’a-t-il été noté, dans les rangs de la Police, des interventions excessives dans la nuit du 24 au 25 Mars 2020 qui ont été, d’ailleurs, punies avec toute la rigueur qui s’impose’’.
La Police Nationale en appelle ‘’au sens de responsabilité de chacun afin que la loi soit respectée par tout le monde’’.
Mercredi matin, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé 13 nouvelles infections au coronavirus, ce qui porte à 99 le nombre total de tests positifs depuis le 2 mars.
Neuf des patients ont recouvré la santé, selon le porte-parole de ce ministère.
COVID-19 : "ON AURA DES DIFFICULTÉS ÉNORMES SI LE NOMBRE DE CAS NÉCESSITANT UNE VENTILATION ASSISTÉE EST ÉLEVÉE"
Entretien avec le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses et tropicales, et coordonnateur de la prise charge médicale dans le cadre de la lutte contre le coronavirus au Sénégal
Conscient de la gravité de la situation due à l’épidémie du COVID-19, le Sénégal a pris des mesures de prévention comme l’interdiction de rassemblements, et le discours est de contenir la panique. Toutefois, si le nombre de cas répertorié reste, à ce jour, assez faible, en cas d’expansion du nombre de malades, le matériel pourrait manquer. Entretien avec le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses et tropicales, et coordonnateur de la prise charge médicale dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 au Sénégal, par Caroline Roussy, chercheuse à l’IRIS, responsables du programme Afrique/s.
L’OMS a appelé l’Afrique à « se réveiller » face à la pandémie, et précise « qu’il faut se préparer au pire ». Tandis que vous êtes au cœur du dispositif, pensez-vous que les chefs d’État africains n’ont pas pris la mesure du danger ?
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, connaît réellement les risques que nous encourrons. La preuve en est que lorsque le CNGE (Comité national de gestion des épidémies), dont je fais partie, a proposé l’interdiction des grands rassemblements, non seulement, il a accepté, mais il a également pris des mesures supplémentaires telles que la fermeture des écoles, des universités, etc.
Toutes les institutions qui drainent du monde ont été fermées, comme, par exemple les stades, les marchés ou les mosquées, et les manifestations sportives ont été annulées. Le Président a également demandé aux fonctionnaires de voyager le moins possible et d’éviter de sortir du territoire national, dans un premier temps, avant de fermer les frontières.
Le Président a donc pris toutes les mesures qui permettent de limiter les mouvements de population, et a invité les chefs religieux à arrêter les rassemblements. Au Sénégal, même la prière du vendredi ainsi que les cinq prières quotidiennes à la mosquée ont été suspendues. M. Sall est totalement conscient de la gravité du danger et suit personnellement la situation avec un grand intérêt. Il se fait représenter personnellement aux réunions du CNGE et organise des conseils présidentiels pour écouter directement les avis des experts. Il tient compte sans hésitation de l’avis des experts et ses ministres acceptent que les recommandations de ces derniers priment sur tout autre avis.
Il est certain que nous n’avons pas agi très rapidement, mais je ne dirais pas, pour autant, qu’il y a un grand retard. Des mesures fortes ont été prises, et ce, avant qu’on atteigne la vingtaine de cas confirmés. Mais peut-être qu’en Afrique, nous aurions dû prendre des décisions dès la notification du premier cas, car nous n’avons pas les mêmes moyens que les autres pays du Nord.
Face à cette pandémie, vous sentez-vous prêts sur le plan médical ? Médicaments et lits vous font-ils défaut ? Face à une solidarité internationale qui semble se dessiner, avez-vous également des requêtes à formuler ?
Cela ne sert à rien de créer la panique. On guérit plus qu’on ne meurt de cette maladie, ce n’est pas comme le virus Ebola. La létalité peut atteindre 2 à 3 %, cela signifie que s’il y a beaucoup de cas, il y aura beaucoup de morts. Et s’il y a beaucoup de cas, nous ne pourrons même pas les prendre en charge correctement, et la létalité ne sera pas entre 2 et 3 %, mais pourra atteindre 17 %, comme ce fut le cas, à un certain moment, en Italie. Il ne faut pas paniquer ni angoisser exagérément les gens par rapport à la gravité de la maladie, il faut leur montrer que la négligence et le manque de prévention peuvent entraîner une situation extrêmement grave. Avec un nombre de cas élevé, le dénominateur augmente et le nombre de cas pourrait atteindre des dizaines de milliers, car 3 % de décès sur 1 000 000 cas correspondent à 30 000 décès.
Le service que je dirige est actuellement en capacité de prendre en charge les malades. Nous avons même quelques respirateurs.
Je ne suis pas sûr que toutes les structures aient les mêmes moyens que nous dans d’autres régions. Le centre de prise en charge de Diamnadio [extension du Grand Dakar] que nous supervisons a plus de lits disponibles que le service de Référence de Dakar et possède quelques respirateurs, mais dans le Centre de Touba [Touba est la ville sainte des musulmans mourides] qui comptabilise plus de personnes infectées par le COVID-19, les respirateurs ne sont pas encore arrivés au moment où je vous parle. Alors oui, nous sommes prêts, nous prenons correctement en charge les malades et dans de bonnes conditions, mais seulement parce que nous n’avons pas non plus, aujourd’hui, de milliers de cas à traiter. En revanche, nous ne pourrons pas gérer le nombre de cas qu’il y a, par exemple, en France. C’est pour cette raison que nous avons insisté sur la prévention. La situation est susceptible d’évoluer et si nous devons faire face à une épidémie massive, il nous faudra nous réorganiser.
Des médecins privés ont mis à notre disposition leurs cliniques en totalité, l’aéroport, les hangars des pèlerins et de l’État, ainsi que la cité universitaire, pourront être réquisitionnés. On pourra s’adapter, mais on aura des difficultés énormes si le nombre de cas nécessitant une ventilation assistée est élevé.
Beaucoup de fake news circulent : le virus ne survivrait pas au-delà de 20 degrés, etc. Quelles sont, selon vous, les mesures urgentes à prendre ?
Il y a deux types de fake news : celles qui nécessitent juste des rectifications, comme celle, par exemple, qui dit que le virus ne peut pas survivre en Afrique ou qu’il n’atteint pas les Noirs, et celles qui nécessitent des réponses judiciaires. Je pense qu’il faut porter plainte, poursuivre et juger les personnes qui font croire aux gens que la maladie n’existe pas, et qui les encouragent à se réunir et donc à mettre leur vie et ceux de leurs proches ou amis en danger. Il faut prendre en compte le fait que nous sommes dans un pays où beaucoup de personnes n’ont jamais étudié, et si elles ont étudié, elles n’ont pas atteint un niveau d’éducation suffisant. De ce fait ils sont facilement influençables par les fake news. On ne saurait tolérer des propos qui torpillent tous nos efforts dans la lutte contre le COVID-19.
Dans les pays occidentaux, les décisions sont au confinement, à respecter des distances d’un mètre dans la rue, dans les transports. Mais est-ce que c’est possible dans des pays où les populations les plus pauvres et les plus nombreuses n’ont souvent d’autres choix que de s’entasser dans des cars rapides, ou simplement de travailler dans des situations où les conditions d’hygiène ne sont pas réunies ?
Le confinement est une bonne solution. Il ne pourra pas être respecté de manière intégrale, et il n’est d’ailleurs respecté intégralement dans aucun pays du monde. Il est certain que le confinement en France ne sera pas aussi rigoureux que celui qui eut cours en Chine, et notre confinement au Sénégal sera encore moins rigoureux que celui mis en place en France. Mais, même si 50 % de la population applique les mesures de confinement, cela réduit le risque de propagation du virus. Le but premier est de réduire le risque de propagation de la maladie par l’homme, et en réduisant ce risque, le COVID-19 pourrait être fortement endigué. Notre combat est la prévention. En mettant tous les moyens du côté de la prévention et en contenant la maladie à un niveau très bas, nous pouvons nous en sortir. Dans le cas où nous aurions à faire face à des milliers de personnes contaminées, nous serions complètement dépassés, et nous aurions une létalité peut-être cent fois plus importante que celle observée dans les pays européens. Le maître-mot est donc “prévention”.
En zone urbaine, le risque d’expansion est sans doute plus rapide, mais comment traiter les personnes en zones rurales ? Existent-ils des moyens de soigner les patients ?
Les individus vivant en zones rurales sont obligés de venir en zones urbaines pour faire le test. S’ils sont infectés, ils sont hospitalisés et soignés en ville. Nous avons tous les moyens pour soigner les patients, si le nombre de patients ayant besoin de ventilation assistée n’est pas élevé. Il y a un centre traitement à Touba où on note le plus de cas. Ce nombre élevé de cas est dû au fait que la transmission locale de la maladie y a débuté. Le virus n’est plus importé, mais circule dans la ville qui est très peuplée. Pour l’instant, nous arrivons à gérer la situation, car nous n’avons pas des milliers de cas comme en Europe.
Enfin plus généralement comme la prise en charge des patients reste souvent du ressort des individus (la couverture sociale demeurant minime ou inexistante) est-ce que des mesures exceptionnelles ont été prises pour les soigner indépendamment de leurs bourses ?
La prise en charge est totalement gratuite : l’hospitalisation, les médicaments, les repas. Il n’y a absolument rien à payer, aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers – il y a notamment, parmi les étrangers, des Européens – qui sont hospitalisés. Tout a déjà été pris en charge par la présidence de la République qui a dégagé un budget pour cela.
Comme face à l’épidémie d’Ebola la fermeture des frontières vous semble-t-elle, aujourd’hui, pertinente ?
Une fermeture de frontière pour une durée limitée est pertinente aussi bien ici qu’en France, aux USA et dans d’autres pays où ces mesures ont été prises.
Pour Ebola, c’est parce que le pays devait se préparer à l’épidémie avant de permettre la circulation des personnes, mais dans le cas présent il s’agit de limiter la circulation du virus.
Maa ngi leen di nuyu yéen ñépp, ku ci nekk ci sa tur ak sa sant.
Tey, fii ci Milaŋ, maak sama soxna danoo yeewu, lànk ne dunu seetaan tele, gedd tamit rajo bi, ne ko waay-waay yaa ngi nuy tanqal, tëjal sa gémmiñ gi !
Lu waral nu doyal ci widewo yeek rajo yeek tele yiy yeete guddeek bëccëg ? Xanaa njàqare gu jéggi dayo. Ci dëgg-dëgg, kenn xàmmeetul Itali, rawati-na Milaŋ gii nu dëkk. Lii moom gën a metti ! Waaru nanu, musibaa ngiy daagu ci mbeddi réew mépp, fas-yéenee samp raayaam ci sunuy xel. Wolof dinay wax ne lu la bett, mën la. Waaye sama maam daan na ci teg ne bu la daanul, jeŋal la. Boo jëlee tey kàddu yu am solo yooyu tasaare leen ci biir Itali, dinga xam lu tax ma tàmbalee nii sama bataaxal bi.
Mbokki Senegaal, duma sonal sama bopp di leen laaj ndax yëg ngeen ne am na doomu-jàngoro bu bëgg a faagaagal Itali. Fi mu ne nii mooy coow ci àddina si juróom-ñaar ! Wiris bi mayunu jàmm, mu ngi fiy def ay jéyya yu kenn mënul a nettali, mu ngi rey di dem, su ma ko mën a waxe noonu.
Sunu dundin soppiku na bu baax.
Léeg-léeg sa xarit woo la, sa xel di werante ndax war nga koo jël am déet ndax rekk ragal a dégg xibaar bu tiis, xibaar bu sa xol bi du àttan, xibaar bu lay tiital.
Nun daal mbokk yi, ñaari ayubés a ngi nu tëju ci sunuy kër, demunu dikkunu. Génn ci mbedd mi tàllal say tànk walla sëppu sa palanteer sax kenn ñemeetu ko !
Li gën a yéeme, nag, moo di ne amul ku mës a gis wiris bi mbaa mu xam fan la làqu. Moo waral koo jege mu dandu la ci saa si, ñeneen ñi bu ñu lay séen ngay ñëw di teggi yoon, duñ ci am benn kersa ! Tàggat-yaram mel na ni lu fi xewwi, taxawaalu kenn waxaalewu ko. Ku génn sa kër te jëndiwoo garab walla dund, yoon dal ci sa kow.
Koom-koom bi sooxe na lool, lekool yi tëj nañu, bitig yi waxi-noppi.
Tekk-tekkaaral gi nag, mbokk yi ! Oto riiratul, baat jibatul. Léeg-léeg daal nga dégg àmbilaas buy mbiib mbaa damaar bu fees ak i néew di leen jébbali seen boroom. Ana lu gën a daw lii yaram ? Li yées ci mbir mi moo di ne néew yu bari seeni mbokk duñ leen gis, nga faatoo loppitaan walla sa kër a ci yem. Muy lu doy waar lool. Nga am sa maam, sa yaay, sa xarit walla sa doom, mu génn àddina ci anam bu tiis te doo ko gunge, mu mel ni dafa xéy ne mes ci jaww ji…
Xoolal ma ni koronaawiris saay-saaye : day yoot ba xéy jël la te garabu nit walla garabu jinne duñu ko mënal dara ba dara booloo jeex. Kii nag mooy gan gi kenn bëggul mu jub la : doo xam kañ lay tàggoo ñibbi,nga am jàmm. Foo tollu yaa ngiy ñaan mu bañ a yendu mbaa fanaan sa kër.
Mbokki Senegaal, koronawiris jur na fiy jafe-jafe yu ub lool sunu bopp : loppitaani Milaŋ ak diiwaan yi ko wër yépp a fees ak i doom-aadama yu feebar bi daaneel te të leen a bàyyi. Doktoor yaa ngi def seen kem-kàttan, pólitisyeŋ yi mel nañ ñu jommi, xamatuñu lu ñuy wax ndax joŋanteek téesante xajuñ fi. Am na ñuy wax ne su tan amulee ci ayubés yiy ñëw, nguuru Itali dina jël yeneen ndogal yu gën a jafee dékku ndax daanaka bu boobaa kenn dootul génn sa kër.
Yàlla rekk mooy buur, moom mi def ba mbindeef yépp bokk benn soxla ak benn xalaat, benn buum kott lëkkale leen, ñu mel ni findifeer yuñ boole raw. Teewul ku nekk yëg ci biir xolam wéetaay bu metti, di wut pexe mu koy musal ci jàngoro ji.
Mbokki Senegaal, nun feebar bi daf noo bett ba léegi faju moo fis sës. Faju moo fi sës waaye amunu garab gi nu mën a faj… Dégg ngeen wax jeem ? Kon boog jàng leen bu baax sama bataaxal bu tiis bii. Bëgg li nu dal amal leen njariñ rekk a ma ko tax a bind.
Yàlla na jàmm yàgg Senegaal ak Itali !
par Cheikh Tidiane Dièye
NE JAMAIS BANALISER L'EXCEPTIONNEL !
Hier c’est à partir de 16-17 h que la police aurait dû sortir pour sillonner les rues et les marchés, haut-parleurs et mégaphones dans les mains ou sur les véhicules, pour rappeler les ordres et demander aux populations de rentrer avant 20h
Dans le combat contre le coronavirus nous avons choisi de nous ranger tous derrière le Président de la République, Commandant en Chef, le Gouvernement et les Ministres et autorités administratives locales, sans jamais critiquer, contester ou remettre en cause publiquement les décisions. Je suis persuadé que c’est la posture qu’il faut avoir en de pareilles circonstances et la mienne ne changera pas.
Cependant, je suis bien obligé d’attirer les attentions sur la violence des forces de l’ordre et la répression exercée sur certaines personnes qui, même largement fautives et impardonnables, ne méritent pas d’être humiliés publiquement. Il méritent d’être sanctionnés conformément à la Loi.
Un peuple qui a été laissé dans l’incivisme, l’indiscipline et le manque de culture pendant 60 ans ne change pas en quelques heures, mêmes devant le danger. N’oublions pas que parmi les ressorts de l’obéissance à la loi il y’a la légitimité que le citoyen reconnaît ou non à celle-ci ainsi qu’à l’autorités qui l’édicte.
Chaque face-à-face entre une autorité policière et un citoyen, dans un contexte comme le nôtre, où la majorité ne connaît pas la loi car ne l’ayant pas apprise, doit être une occasion pour l’autorité de faire preuve de pédagogie pour informer, former et éduquer.
Les personnes tabassées et humiliées hier ne sortiront probablement pas aujourd’hui. Car la crainte est aussi un ressort de l’obéissance. Mais ce ne sera pas parce qu’elles ont compris. Ce sera parce qu’elles ont peur.
Hier c’est à partir de 16-17 h que la police aurait dû sortir pour sillonner les rues et les marchés, haut-parleurs et mégaphones à la mains ou sur les véhicules, pour rappeler les ordres et demander aux populations de rentrer avant 20h. Au lieu de cela ils étaient entrain de se filmer, se préparant à tabasser des populations. Préméditation ?
Chaque individu vu dehors après 20h commet un délit. Mais il est aussi, peut-être, porteur du virus. Les policiers ne se mettent-ils pas en danger en l’empoignant et en le tabassant tous autour de lui, avec des matraques qui peuvent devenir des transporteurs du virus vers d’autres citoyens?
Ne créons pas d’autres problèmes.
Concentrons-nous sur la seule et unique urgence: lutter contre le coronavirus et le vaincre avec 0 décès au Sénégal.
ROKIA TRAORÉ LIBÉRÉE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
La cour d'appel de Paris a approuvé la remise de l'artiste malienne à la justice belge. Mais elle a décidé de la placer d'ici là sous contrôle judiciaire
La justice française a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire de la chanteuse franco-malienne Rokia
Traoré, écrouée en France en vertu d'un mandat d'arrêt européen lié à un litige sur la garde de sa fille, dans l'attente de sa remise à la Belgique
La cour d'appel de Paris a approuvé la remise de Mme Traoré à la justice belge. Mais elle a décidé de la placer d'ici là sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions de l'avocat général.
La célèbre chanteuse malienne a été arrêtée le 10 mars à l'aéroport parisien de Roissy à sa descente d'un avion en provenance de Bamako, et écrouée.
Elle était visée par un mandat d'arrêt européen émis par un juge d'instruction de Bruxelles, a confirmé à l'AFP le parquet de la capitale
belge, sans autre précision.
Selon des déclarations de Me Feliho, ce mandat la visait pour "enlèvement, séquestration et prise d'otage", et découle du non-respect d'un jugement rendu fin 2019 exigeant de Mme Traoré la remise de sa fille de 5 ans à son père belge, dont Rokia Traoré est séparée.
La chanteuse conteste depuis le début la décision de la justice belge de confier la garde exclusive de l'enfant à son père, selon Me Feliho. Elle a interjeté appel du jugement de première instance.
Le gouvernement malien a exprimé "sa solidarité" à la chanteuse et confirmé qu'elle était titulaire d'un passeport diplomatique malien.
Par Aminata Sall DIALLO
PRÉPARER LA CAPACITÉ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE L’AFRIQUE
Les gouvernements, le secteur privé et universités, soutenus par des partenaires, ont un rôle essentiel à jouer dans le renforcement de cette capacité scientifique et technique et dans la détermination de la préparation de l’Afrique aux défis de l’avenir
Alors que le monde se prépare à la propagation du COVID-19, nous sommes encouragés par les efforts des agents de santé et des professionnels de la santé, des techniciens de laboratoire, des scientifiques, des épidémiologistes, des responsables gouvernementaux et de nombreux autres qui travaillent sans cesse pour contenir et traiter la maladie.
Nous constatons une grande solidarité entre les gens, le partage des connaissances scientifiques et des bonnes pratiques et des efforts pour lutter contre la désinformation. Beaucoup d’entre nous qui travaillent au PASET sont en première ligne, contribuant aux réponses des gouvernements et des donateurs Africains, ainsi que des établissements d’enseignement, face à cette pandémie. Plus que jamais, nous voyons l’importance cruciale des capacités scientifiques et technologiques pour relever les défis de notre époque. Le leadership politique, la capacité organisationnelle et les ressources économiques sont essentielles, mais sans le personnel technico-scientifique pour comprendre et appliquer les connaissances scientifiques, il serait impossible de contenir cette pandémie. Cette connaissance scientifique peut grandir à pas de géant en tirant parti de la puissance des technologies numériques et de la science des données, comme le montre l’expérience de la confrontation à la crise actuelle. Les connaissances circulent entre scientifiques en Chine, au Japon, en Corée, aux états-Unis, en Europe et dans les pays touchés par la crise à un rythme sans précédent en temps réel.
Au PASET, nous ressentons encore plus la nécessité absolue pour l’Afrique de développer la masse critique de capacités scientifiques et techniques dans un certain nombre de domaines prioritaires. Nous avons besoin de cette capacité au niveau technicien, mais également au niveau des professionnels, des scientifiques appliqués et des chercheurs.
Plus que jamais, la mission du PASET reste pertinente et cruciale. Les gouvernements africains, le secteur privé africain, les universités et établissements d’enseignement supérieur africains, soutenus par des partenaires, ont un rôle essentiel à jouer dans le renforcement de cette capacité scientifique et technique et dans la détermination de la préparation de l’Afrique aux défis de l’avenir.