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30 septembre 2025
CELA FAIT BIEN TROP LONGTEMPS QUE NOUS SOMMES EN ÉTAT D’URGENCE
Le coronavirus est un révélateur. Il nous montre à quel point nous sommes passés à côté des urgences que ce pays exsangue réclame de toute son âme : des hôpitaux de dernière génération, un système éducatif moderne, de l’ordre dans nos rues…
Sa Rondeur Macky, dans un discours solennel à la Nation ce 23 mars 2020, en annonçant l’état d’urgence décrété pour faire face au Coronavirus, explique dans la foulée aux Sénégalais que l’heure est grave. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais dans ma p’tite tête, ça fait bien longtemps que c’est le cas…
Lorsque des Sénégalais, en 1988, puis en 1989, expriment violemment leur ras-le-bol sur la conduite des affaires, l’heure est déjà grave. Nous aurons deux années successives qui connaîtront l’état d’urgence. Le premier, au lendemain des élections à la transparence contestable, alors que leur idole est en prison, les maîtres de la rue contraignent le gouvernement des socialistes à décréter un état d’exception pour juguler ce qui menait droit au soulèvement populaire. Le second, l’année suivante, pour s’indigner de la manière dont des Sénégalais ont été traités par les forces de l’ordre mauritaniennes.
Tout ça est surtout advenu sur un terreau déjà fertile : les systèmes de santé, éducatif et de sécurité étaient aux abois. La période d’ajustement structurel qui jette des milliers de travailleurs au chômage, s’ajoute aux soubresauts d’un mode de gouvernance propice à la gabegie, la corruption, la concussion, mères de toutes les inégalités. Les Sénégalais s’exaspèrent d’une économie brimée par un parti-Etat vorace, égocentrique et suffisant.
Une majorité de citoyens, dans les villes comme dans le monde rural, décidera le 19 mars 2000, de changer ses gouvernants. Lorsque le Père Wade arrive au pouvoir, nous sommes déjà en état d’urgence.
Moins de douze années après, c’est le même scénario qui s’écrit sous nos yeux. Un pouvoir satisfait de lui-même, des élites égocentriques, corrompues et une Nation en état d’urgence. Le 23 juin 2011 sera un signal fort que le 25 mars 2012 viendra confirmer. Les Sénégalais étaient retournés à l’état d’urgence.
Quand Macky Sall, en ce 23 mars 2020, une année après sa réélection au premier tour, est contraint de proclamer de lui-même l’état d’urgence, c’est bien parce qu’il y a quelque chose qui cloche depuis bien longtemps. Une fois réélu, l’an passé, il change de cap : suppression du poste de Premier ministre, proclamation du fast-track, Dialogue national surréaliste, réduction théâtrale du train des dépenses de l’Etat… Ça a tout de mesures d’urgences. Ses « inaugurations » de grands chantiers exhibés durant la campagne pour glorifier sept années d’émergence ? Dakar Aréna, l’Arène nationale, le TER… Autant d’éléphants blancs, en plus de la forêt de mosquées disséminées dans tout le pays dont l’actuelle désuétude fait peine à voir.
Le coronavirus est un révélateur. Il nous montre à quel point nous sommes passés à côté des urgences que ce pays exsangue réclame de toute son âme : des hôpitaux de dernière génération, un système éducatif moderne, de l’autorité et de l’ordre dans nos rues… Les missions régaliennes de l’Etat.
Aujourd’hui, toutes ces institutions fantoches et tous ces ministères aux appellations exotiques ne servent à rien. C’est la santé publique qui nous préoccupe. Devant l’imminence du péril, nos regards se tournent vers l’étranger. Du côté de la Chine, ou de la France où, à Marseille, un professeur de renom né à …Dakar, soulève le fol espoir d’avoir trouvé l’antidote, la quinine si décriée ces dernières décennies. Tout ça ne nous dit toujours pas pourquoi la recherche est au point mort sous nos cieux.
Si la crise persiste encore quelques mois, et que les frontières ne rouvrent pas, nous en arriverons à l’innommable : des émeutes de la faim… On se demandera alors comment un pays qui a un tel réseau hydrographique, tant de surfaces cultivables et de bras vigoureux, peut mourir de faim. Et la dernière énergie de nos forces de l’ordre servira juste à réprimer nos compatriotes enragés, que la famine aura rendus méconnaissables.
Parce que ça fait bien trop longtemps que nous sommes en état d’urgence.
"MANU DIBANGO FUT UN GRAND MUSICIEN DOUÉ D’UNE AUDACE CRÉATRICE’’
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a rendu hommage au saxophoniste camerounais, décédé mardi à l’âge de 86 ans des suites du nouveau coronavirus
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a rendu hommage au saxophoniste camerounais Manu Dibango, décédé mardi à l’âge de 86 ans des suites du nouveau coronavirus (Covid-19), saluant la mémoire d’un ‘’grand musicien africain’’.
‘’Sa longue carrière est un exemple d’audace créatrice, d’innovations et de constance‘’, a souligné dans un tweet le président sénégalais, qui présente ses condoléances à la famille du musicien et à toute la communauté artistique africaine.
Dans sa réponse aux nombreux messages reçus dont celui de Macky Sall, la fille du défunt musicien, Claire Diboa, a fait part de l’amour que son père avait pour le Sénégal. ‘’Il adorait le Sénégal et les Sénégalais le lui rendaient bien’’, écrit-elle.
Le roi du ‘’Makossa’’ et de l’afro-jazz, Manu Dibango, considéré comme le ‘’père spirituel de la musique africaine’’ par l’artiste sénégalais Idrissa Diop, a longtemps travaillé avec des artistes du Sénégal.
Il a collaboré pendant plus de trente ans avec Idrissa Diop, Youssou N’Dour, et le cinéaste Ousmane Sembène dont il a signé la bande originale du film ‘’Ceddo’’(1977).
Auteur, chanteur et compositeur, le saxophoniste camerounais a une longue carrière musicale avec de nombreux disques, dont ‘’African Soul’’, ‘’Twist à Léo’’ et ‘’Soul Makossa’’, hymne de la huitième édition de la Coupe d’Afrique des nations de football à Yaoundé (Cameroun), en1972.
LES MENDIANTS DANS LE DÉSARROI !
Ils passaient la journée aux alentours des mosquées à la quête de l’aumône venant des fidèles. Aujourd’hui, ils sont en train de subir les conséquences de la fermeture des mosquées décidée par le gouvernement, afin de réduire la propagation du coronavirus
Ils passaient la journée aux alentours des mosquées à la quête de l’aumône venant des fidèles. Aujourd’hui, ils sont en train de subir les conséquences de la fermeture des mosquées décidée par le gouvernement, afin de réduire la propagation du coronavirus. Les fidèles se font rare dans ces lieux de culte. Ce qui fait que les mendiants reçoivent de moins en moins d’aumône. Un tour à la grande mosquée de Grand-Dakar hier, mardi 23 mars, a permis de faire le constat.
Assise sur une brique, devant la grande mosquée du quartier Grand-Dakar, la mine triste, Fatou Sy n’en revenait pas lorsque nous nous sommes approchés d’elle, espérant recevoir quelque chose. Un petit sourire illumine son visage et elle dit : «Vous nous donnez, nous allons nous partager» (l’aumône reçue). Mais la surprise a été grande lorsque nous nous sommes présentés comme journaliste et avons commencé à lui poser des questions. La mère de famille enfilée dans son «meulfeu» dit quitter les Parcelles Assainies tous les jours pour élire domicile devant la grande mosquée de Grand-Dakar afin de «chercher de quoi nourrir sa famille».
Mais, depuis que le gouvernement a décidé de de l’interdiction des rassemblements, entrainant la fermeture des mosquées jusqu’à nouvel ordre, pour endiguer la propagation du coronavirus (Covid-19), Fatou Sy n’arrive presque plus à recevoir de l’aumône. «Les bienfaiteurs venaient prier ici et ils nous donnaient de l’aumône ; mais maintenant on ne voit presque plus de gens, avec la fermeture des mosquées», confie Fatou Sy. Pis, dit-elle, «je suis là depuis ce matin, mais depuis que je suis assise ici, personne n’est venue me donner même 25 francs. Vraiment, les gens se font rares depuis que la mosquée est fermée», dit-elle, avec un air triste. Et de relever : «depuis quelques jours, je suis obligée de marcher pour rentrer chez moi parce que je n’arrive pas à avoir de quoi prendre une voiture», laisse entendre Fatou Sy.
A côté d’elle, une autre dame prend tranquillement son café. Elle n’est pas mieux lotie que sa voisine. «Je subis, moi aussi, les conséquences de la fermeture des mosquées. Là, tout est au ralenti», explique-t-elle. A quelques encablures, on retrouve Binetou. Bien installée sur sa chaise roulante, la dame qui vit avec un handicap n’a encore rien reçu depuis le matin. «Je suis là assise ; personne ne vient me donner de l’aumône. Or, je subvenais à mes besoins et nourrissait ma famille grâce à cette (aumône) qu’on me donnait. Vraiment, notre situation est précaire», raconte la dame. Allant plus loin, elle interpelle le gouvernement. «L’Etat doit nous venir en aide».
Quant à Mouhamadou, un sexagénaire d’origine guinéen trouvé sur place, il semble relativiser. «Je ne subis pas tellement les conséquences de la fermeture des mosquées, je continue à recevoir de l’aumône», confie-t-il. Arrivé à Dakar, il y a un mois, Mouhamadou dira : «même si les gens se font rares, il y a toujours des personnes qui viennent spécialement pour nous donner de l’aumône. Tout à l’heure même, c’est un homme qui m’a donné ces paquets de sucre alors que la mosquée est fermée». Ce qui fait que force est de constater que les effets du Covid-19 n’épargne presque qu’aucun secteur.
COVID-19 : 13 NOUVELLES PERSONNES TESTÉES POSITIVES
Le Sénégal compte désormais 99 cas confirmés de maladie à coronavirus. Parmi les nouveaux cas, quatre sont importés, les neuf autres étant des cas contacts suivis par les services sanitaires
Le Sénégal compte désormais 99 cas confirmés de maladie à coronavirus, avec 13 nouveaux patients diagnostiqués positifs, mercredi, a annoncé le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alyose Waly Diouf.
Ces 13 nouveaux patients faisaient partie d’un groupe de 142 personnes diagnostiquées, a précisé M. Diouf en rendant public le dernier bilan de la pandémie de coronavirus.
Parmi les nouveaux cas, quatre sont importés, les neuf autres étant des cas contacts suivis par les services sanitaires.
Selon le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, un patient hospitalisé au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, a été testé négatif deux fois. Guéri, il sera ainsi le neuvième malade à quitter l’hôpital depuis la détection d’un premier cas de nouveau coronavirus (Covid-19) au Sénégal, le 2 mars dernier.
Au total, le Sénégal compte 99 cas de Covid-19, neuf des patients étant guéris, les autres étant en train d’être soignés à Touba (centre), Dakar, Diamniadio (ouest) et Ziguinchor (sud).
DETRESSE DES INFIRMIERS DU SENEGAL
Le président de Aniides, Ismaila Mbaye, réclame des équipements de protection individuelle et la mobilisation des infirmiers à la retraite et des nouveaux sortants pour la continuité des soins
Alors que le nombre de cas positifs au coronavirus au Sénégal poursuit sa courbe ascendante en s’établissant désormais à 86 cas dont huit, guéris et 78 encore sous traitement, l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés de l’Etat (Aniides) réclame des équipements de protection individuelle et la mobilisation des infirmiers à la retraite et des nouveaux sortants pour la continuité des soins. Le président de Aniides, Ismaila Mbaye, estime que les «agents des postes sont en premier contact avec les populations», non sans signaler que trois (03) infirmiers sont déjà confirmés positifs au Covid-19.
Le président de l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés de l’Etat (Aniides) se veut d’emblée clair : «le personnel soignant est mobilisé et déterminé à lutter farouchement la maladie à coronavirus». Toujours est-il, indique Ismaila Mbaye, «le personnel soignant doit être protégé pour mieux rendre compte de leur art». Autrement dit, il précise : «nous voulons se sentir en sécurité dans la mesure où la population a besoin de nous». En ces termes, le président de l’Aniides semble attirer l’attention des autorités sur la situation dans les structures de santé, plus précisément dans les Postes.
En effet, ceci, pour éviter encore toute autre contamination des agents de santé, après que trois membres du personnel médical de Thiès ont été testés positifs à Thiès. Il s’agit des trois cas de contamination communautaire répertoriés sur les sept (07) notés depuis l’apparition du virus. «Leur situation est en faveur d’une guérison», rassure-t-il au bout du téléphone. Pour parer à cette situation de personne médical positif, le président de l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés d’état du Sénégal (Aniides) pointe du doigt l’insuffisance des équipements de protection individuelle (Epi) pour protéger les agents surtout dans les postes de santé. «L’Etat est en train de mobiliser les équipements de protection, mais c’est le déploiement qui est tardif.
Pour que les agents soient davantage motivés, encore faudrait-il que les structures soient équipées, étant entendu que le mal est au niveau communautaire», a souligné Ismaïla Mbaye.
En plus du déficit d’Epi et des produits antiseptiques, le président de l’Aniides indexe aussi le déficit de formation des agents pour la prise en charge des malades comme principale difficulté. Il déclare : «en pareille situation, il faut toujours penser mettre à jour les agents de santé, étant donné que c’est une situation nouvelle. En temps records, nous sommes conscients que l’ensemble du personnel de santé ne soit pas touché, mais il faudrait rendre accessible les outils de gestion des procédures et protocoles».
Ils sont plus de 3 200 infirmiers et infirmières, compte non tenu des agents des structures privées, répartis dans les établissements sanitaires du Sénégal. Un effectif loin d’assurer la continuité des soins, selon le président de l’Aniides qui préconise un appel aux infirmiers à la retraite et aux nouveaux sortants diplômés de l’Etat. «Tout le pays a besoin de bras», fait-il savoir pour souligner l’urgence de «renforcer les effectifs soignants dans les structures sanitaires. Nul n’ignore le déficit des agents dans les structures sanitaires».
«ON POURRAIT MOBILISER 2000 MILLIARDS AU BESOIN»
La décision du président de la République de faire voter un projet de loi l’autorisant à endosser la responsabilité financière de 1000 milliards de francs CFA par l’Assemblée nationale est favorablement appréciée par Meissa Babou
La décision du président de la République de faire voter un projet de loi l’autorisant à endosser la responsabilité financière de 1000 milliards de francs CFA par l’Assemblée nationale est favorablement appréciée par l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Meissa Babou. «Nous applaudissons parce que la mesure est salutaire», a salué le professeur avant d’indiquer que «le président de la République dispose de deux options: soit prendre une partie de cet argent dans le budget, en sacrifiant beaucoup de postes, de projets et programmes, ou alors faire recours aux partenaires multilatéraux ou bilatéraux, comme la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la Banque mondiale (Bm), le Fonds monétaire international (Fm), et tant d’autres organes de la sous-région. Si les partenaires du Sénégal mettent la main à la poche, ainsi que l’Etat, on pourrait s’attendre à environ 2000 milliards sur la table. Et ce, en fonction de l’ampleur et de la durée de la maladie à Covid-19 aux dégâts économiques inestimables».
L’Etat doit orienter son assistance sur les denrées de première nécessité
Pour la massification des actions du gouvernement par rapport à son concours de subvention aux populations, l’économiste indique la voie à suivre: «Nous conseillons au gouvernement de porter son soutien sur les denrées de première nécessité. Autant surseoir aux factures d’électricité et d’eau, je le conseille vivement avant que le reste de l’enveloppe ne soit destiné aux entreprises qui ont actuellement des difficultés, parce que ne pouvant plus mobiliser le personnel. Pour tous ceux qui sont amenés à être au chômage, que l’Etat apporte son soutien et qu’après, on fasse le point par rapport aux pertes…».
MACKY SALL DECROCHE SON PREMIER CONSENSUS
Après avoir décrété l’état d’urgence, le lundi 23 mars, le président de la République, Macky Sall, a rencontré l’opposition sénégalaise hier, mardi 24 mars, au palais.
Après avoir décrété l’état d’urgence, le lundi 23 mars, le président de la République, Macky Sall, a rencontré l’opposition sénégalaise hier, mardi 24 mars, au palais. Tous ses adversaires politiques, à savoir le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck, celui de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko, ou encore le patron du Grand parti, Malick Gakou, sans oublier le président du mouvement “Taxawu Senegaal“, Khalifa Ababacar Sall, ont tous mis de côté leurs intérêts partisans pour répondre favorablement à l’appel du président. Toutefois, même s’ils approuvent toutes les décisions jusqu’ici prises par le chef de l’Etat, il n’en demeure pas moins que l’ancien candidat, sorti troisième à la présidentielle de 2019, a émis quelques réserves concernant certaines décisions, tout en rejetant d’autres mesures.
Depuis son accession à la magistrature suprême, en 2012, le chef de l’Etat vient de décrocher pour la première fois le consensus de l’ensemble de la classe politique, même auprès de ses adversaires les plus radicaux. Ou du moins, le président Macky Sall est parvenu à faire adhérer les acteurs politiques à sa décision d’instaurer l’état d’urgence dans le pays, suivi d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national, de 20 à 6 h du matin. Pour cause, sur son invitation, l’ensemble des leaders de l’opposition ont effectué le déplacement au palais de la République hier, mardi 24 mars. En effet, le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck, celui de Pastef/ Les patriotes, Ousmane Sonko, ou encore le patron du Grand parti, Malick Gakou, sans oublier le président du mouvement “Taxawu Senegaal“, Khalifa Ababacar Sall, ont tous répondu présents à l’appel du chef de l’Etat.
SIX MILLIONS DE MASQUES DESTINÉS À L'ALLEMAGNE DISPARAISSENT AU KENYA
Une porte-parole du ministère allemand de la Défense, a assuré que ces articles, dont la provenance n'a pas été précisée, n'avaient pas encore été payés par l'Allemagne
Quelque six millions de masques destinés à l'Allemagne pour faire face à la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus ont été "perdus" au Kenya, a annoncé mardi une porte-parole du ministère allemand de la Défense.
"Il y a six millions de masques de protection qui ont été perdus au Kenya", a déclaré à l'AFP cette porte-parole, confirmant une information du Spiegel.Ces six millions de masques FFP2 ont disparu d'un aéroport du Kenya à la fin de la semaine dernière. Ils étaient censés être livrés à l'Allemagne le 20 mars, selon le magazine."Nous tentons d'en savoir plus", a déclaré la porte-parole, notamment pourquoi ces masques transitaient par le Kenya. Elle a assuré que ces articles, dont la provenance n'a pas été précisée, n'avaient pas encore été payés par l'Allemagne.
Les autorités tchèques avaient saisi le 17 mars 680.000 masques et des appareils respiratoires dans un entrepôt d'une entreprise privée de Lovosice, au nord de Prague, présentant l'opération comme un grand succès contre le trafic existant dans ce domaine. Une partie de ces masques étaient en fait un don chinois destiné à l'Italie, le pays européen le plus touché par la pandémie.
Par CALAME
BROUILLAGE
Après la bravade de Touba avec Boun Dionne en guest-star, le sommet de l’Etat qui évite soigneusement de nommer les lieux de cultes parmi les endroits devant être fermés au public, n’en finit pas d’envoyer des signaux contradictoires
Senghor trouvait «le Sénégalais, intelligent mais caaxan» (léger). A voir Macky et Idy, en compères éblouis par leurs «retrouvailles souterraines» et piqués par le virus de s’exhiber en se prêtant au «salut du coude», on se rend compte de la pertinente actualité de la boutade de Leo-poète.
La distance d’au moins un mètre imposée même en Conseil des ministres, nos duettistes n’en ont cure! L’occasion -la trouvaille- est trop belle pour formaliser les «retrouvailles entre le 5ème Président en exercice et l’ex-5ème Président virtuel qui entretient toujours le secret espoir de se voir passer le témoin en douce à la faveur d’un «combine bëré» aux relents de marché de dupes. Comme qui dirait, changer un cheval borgne par un cheval...aveugle. Aveuglé, Aveuglant? Mais ça, c’est une autre histoire…
Le plus affligeant, c’est quand le maître de céans qui se veut maître des horloges à travers cet exercice aux allures d’allégeances nouvelles et/ou renouvelées fait dans le déni de ses propres préconisations en s’accolant, mains entrelacées, sur un air de «saafonté» sourire satisfait et visage déridé en recevant Le Général Kara, qui aurait refusé de se soumettre à la règle d’hygiène élémentaire de se passer du gel hydro alcoolique qui lui aurait été présenté à son arrivée au siège de la République. L’exception mouride, cas d’école discriminant, soumission du temporel au spirituel ?
Après la bravade de Touba avec Boun Dionne en guest-star, le Sommet de l’Etat qui évite soigneusement de nommer les lieux de cultes parmi les endroits devant être fermés au public, n’en finit pas d’envoyer des signaux contradictoires qui peuvent affecter l’efficacité des mesures préconisées, applaudies par tous, et jeter le trouble dans les esprits déjà tourmentés.
LE PREMIER MINISTRE IVOIRIEN EN CONFINEMENT
Amadou Gon Coulibaly a été récemment en contact avec une personne qui vient d'être déclarée positive au Covid-19
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, candidat du parti au pouvoir à la présidentielle d'octobre, s'est placé lui-même en confinement, a annoncé son cabinet dans un communiqué mardi. "Le Premier ministre a été récemment en contact avec une personne qui vient d'être déclarée positive au Covid-19. En conséquence, et conformément aux mesures en vigueur, il a décidé de se mettre en auto-confinement bien que ne présentant aucun symptôme", selon le texte.
Agé de 61 ans, le Premier ministre a été désigné candidat du parti du président Alassane Ouattara qui a annoncé début mars qu'il ne briguerait pas un troisième mandat.
Selon le dernier bilan officiel, qui date de dimanche, la Côte d'Ivoire a enregistré 25 cas de Covid-19. Lundi soir, le président a décrété l'état d'urgence et un couvre-feu pour éviter la propagation du virus.