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27 juillet 2025
par Pape Diouf
LÉGÈRETÉ ET INCOHÉRENCE AU SOMMET DU FOOT AFRICAIN
L’inconcevable faiblesse de l’administration de la CAF appelle des mesures d’assainissement et l’arrivée à sa tête d’un homme fort capable de rallier tous ceux qui veulent vraiment œuvrer pour le développement du football africain
Tous les arguments qui expliquaient et justifiaient l’organisation de la CAN en juillet préférablement au mois de janvier viennent d’être balayés par une série de motifs qui dénotent surtout l’incohérence et la légèreté de ceux qui sont chargés de conduire le football africain.
Que l’Egypte, dernière organisatrice de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), en juillet 2019, et le Cameroun, en principe le prochain, aient des caractéristiques climatiques très différentes, d’accord. Que se pose un problème de territorialité, soit ! Mais rien de nouveau sous le soleil. Ces arguments existent depuis 1957, année de la première édition de la CAN.
Par ailleurs, le football français – principal fournisseur à l’époque des joueurs africains évoluant en Europe –, et son homologue africain avaient en bonne intelligence retenu le début de l’année, c’est-à-dire le mois de janvier, pour le déroulement de la plus grande compétition africaine qui, jusque-là, se tenait en mars. Cela permettait aux uns et aux autres de préserver leurs intérêts.
Changement de cap avec l’arrivée d’un nouveau président à la tête de la Confédération africaine de football (CAF). Ahmad Ahmad, le nouvel élu, a pris soin de bien se mettre en scène et de changer l’orchestration. Sans doute s’est-il dit que l’Afrique, qui aura désormais vingt-quatre équipes qualifiées – tant pis pour les infrastructures inexistantes sur le continent –, gagnerait à organiser sa phase finale en été. Chaque nation pourrait ainsi faire appel à ses professionnels, ce qui est la promesse d’un jeu de qualité.
L’Afrique doit encore se soumettre
Pour justifier son spectaculaire revirement, il s’appuie sur un maître mot : la flexibilité. Revenir en hiver, clame-t-il, c’est être flexible. En vérité, c’est taire le fait que depuis l’installation de Mme Fatma Samoura au siège du Caire, installation décidée autoritairement par la FIFA, la direction de la CAF est dépendante de la volonté de la fédération internationale et de son président Gianni Infantino, ce dernier étant très impliqué dans l’élection d’Ahmad. Leurs « recommandations » sont tout naturellement devenues des ordres.
Et la CAF, dont les caisses sont vides et dans le besoin de renflouement continu, est désormais contrainte et forcée d’obéir au doigt et à l’œil à ce que l’institution mondiale lui dicte. Or, on sait que la FIFA a mis sur pied une nouvelle compétition prévue précisément en juin, le Mondial des clubs, qui va accueillir vingt-quatre adversaires et non plus huit comme c’était le cas jusqu’ici. Pas question donc de télescopage entre la CAN et cette compétition new look.
Une fois de plus, c’est l’Afrique qui doit se soumettre. Tout comme l’ensemble du comité exécutif devant son président, qui collectionne les bévues comme d’autres les petits soldats de plomb. Un comité exécutif composé pour l’essentiel d’esprits timorés, enclins à la flatterie, surtout zélés pour plaider une révision à la hausse des indemnités financières multipliées par deux depuis l’avènement du dirigeant malgache. L’inconcevable faiblesse de l’administration de la CAF appelle des mesures d’assainissement et l’arrivée à sa tête d’un homme fort, d’un vrai caractère disons-le, d’un patron capable de rallier tous ceux qui veulent vraiment œuvrer pour le développement du football africain.
Pape Diouf a été président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009.
LA DGID VISE LES IMPORTATEURS QUI NE PAIENT PAS LA FISCALITE
C’est l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) qui a sonné l’alerte sur une augmentation de 2 à 12% de l’impôt sur les importations.
La Direction Générale des Impôts et Domaines (DGID) rassure les commerçants et industriels que la création du nouvel impôt à savoir le prélèvement de conformité fiscale (PCF) vise les personnes physiques et morales qui procèdent à des importations sans s’acquitter de toutes leurs obligations fiscales. Elle précise d’ailleurs que le nouvel impôt n’est pas encore appliqué et invite les acteurs à contribuer à la rédaction du texte.
La Direction Générale des Impôts et Domaines (Dgid) a brisé le silence sur une éventuelle augmentation des impôts qui pourrait impliquer une hausse du prix des biens de consommation. C’est l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) qui a sonné l’alerte sur une augmentation de 2 à 12% de l’impôt sur les importations. En effet, la Direction Générale des Impôts et Domaines qui n’a pas nié l’existence de la mesure, précise qu’elle n’est pas encore impliquée. En outre, elle ne vise que ceux qui ne s’acquittent pas des impôts. «La Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) tient à préciser que les modifications du CGI ont plutôt principalement porté sur la simplification du dispositif fiscal pour faciliter l’acquittement volontaire des obligations de déclaration et de paiement des impôts et sur la réduction des impôts et taxes, notamment au profit des petites et moyennes entreprises (PME)», précise la Direction des Impôts et Domaines dans un communiqué parvenu à «L’As».
D’après la même source, ces modifications visent à mettre en place une fiscalité plus adaptée qui allie simplicité et efficacité, en vue de favoriser le développement harmonieux des PME. «Au demeurant, le nouvel impôt créé, à savoir le prélèvement de conformité fiscale (PCF), vise les personnes physiques et morales qui procèdent à des importations sans s’acquitter de toutes leurs obligations en matière de fiscalité intérieure. Toutefois, le PCF n’est pas encore applicable. En effet, c’est un arrêté du ministre chargé des Finances qui doit fixer les produits soumis au PCF et déterminer les modalités d'application», indique-t-on dans le communiqué. Toutefois, la Direction des impôts et domaines invite tous les acteurs à la concertation à contribuer à la préparation de ce texte. «Dès lors, il convient de souligner qu’il n’y a eu aucune hausse ni modification de l’impôt sur les bénéfices, à savoir l’impôt sur les sociétés. Il s’est simplement agi d’apporter une réponse fiscale appropriée à des comportements et pratiques constitutifs de concurrence déloyale et nocifs pour l’économie, en particulier la production nationale», souligne-t-on.
SIMPLIFICATION DU CALCUL ET REDUCTION DES TAUX DE LA CONTRIBUTION GLOBALE UNIQUE (CGU)
La Direction générale des impôts et domaines informe que les modifications du Code général des Impôts (CGI) portent essentiellement sur la simplification du calcul et la réduction des taux de la Contribution globale unique (CGU). «Pour le calcul de la CGU, il existait un barème de progressivité par tranches constitué de cinq (5) taux (entre 4 et 8%) pour les prestataires de services et de trois (3) taux (entre 1 et 2,8%) pour les commerçants et producteurs. En raison de la complexité de ce dispositif et pour faciliter les modalités de détermination de l’impôt dû, une méthode de calcul plus simple a été adoptée consistant à appliquer au chiffre d’affaires annuel un taux de 2% pour les commerçants et un taux de 5% pour les prestataires de services», justifie-t-elle. La deuxième modification a trait aux nouvelles mesures d’accompagnement des PME qui visent une meilleure prise en compte de la spécificité des entreprises du secteur numérique. A ce propos, les PME bénéficient désormais de plusieurs baisses d’impôt, notamment l’exonération de l’impôt minimum forfaitaire (IMF) pendant trois (3) ans, l’exonération de la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCE) pendant trois ans, la suppression du minimum de perception de 500 000 francs en matière d’IMF, la réduction (de 25 000 à 10 000) des droits d’enregistrement pour la création de sociétés ou de GIE lorsque le capital est égal à un maximum de cent (100) millions Fcfa. Et la dernière modification contribue à lutter contre la fraude fiscale et la concurrence déloyale.
(RE) NAISSANCE D’UNE OPPOSITION RADICALE
Une catégorie d’hommes politiques est en train de voir le jour. Elle est marquée par une jeunesse teigneuse qui veut bouleverser la hiérarchie et insuffler une alternance générationnelle à une opposition qui semble avoir déserté l’espace politique
Seydina Bilal DIALLO et Sira DIALLO |
Publication 18/01/2020
Les forces politiques de l’opposition classique semblent avoir perdu des plumes au fil du temps. Tout au moins, il leur est difficile de maintenir le cap en suivant un rythme continu dans le combat. Au même moment, d’autres jeunes leaders font surface. De par leur constance, ils sont considérés comme la classe politique radicale. qui sont-ils ? Sont-ils vraiment radicaux? Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Thierno Bocoum et Dr Babacar Diop constituent en tout cas la jeunesse politique émergente du pays.
Le Sénégal a connu la gauche classique, rebelle et évoluant dans la clandestinité sous Léopold Sédar Senghor. Ensuite, sous le Président Abdou Diouf, celui qui est considéré comme le père du libéralisme africain a marqué son époque en menant la vie dure au régime socialiste. Abdoulaye Wade a été ainsi plusieurs fois emprisonné pour son opposition à Diouf avant d’être le principal acteur de la première alternance démocratique au Sénégal.
Toutefois, le règne du pape du Sopi aussi n’était pas du tout repos avec des adversaires rompus à la tâche, organisés et déterminés à en découdre avec lui. Il s’agit de grands leaders venus d’horizons divers à l’image des marxistes Amath Dansokho, Landing Savané, Abdoulaye Bathily, des socialistes comme Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et des libéraux frustrés comme Idrissa Seck et Macky Sall. Cela a ainsi payé en débouchant sur l’élection de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême. Cependant, sous l’actuel régime, la donne semble avoir changé avec «une opposition réduite à sa plus simple expression» comme le prédisait le Président Macky Sall, lui-même. Ainsi, le chef de l’Etat n’a pas vraiment eu à faire face à une opposition aux ailes dures comme on le voyait par le passé. Mais depuis un certain temps, une catégorie d’hommes politiques est en train de voir le jour. Celle-ci est marquée par une jeunesse teigneuse qui veut bouleverser la hiérarchie et insuffler une certaine alternance générationnelle à une opposition qui apparemment semble avoir déserté l’espace politique. Elle est plus impliquée dans les combats sociaux et est en parfaite entente avec les plateformes de lutte sociale (Aar Li Nu Bokk, Noo Lank, etc.) où elle est très active. Ces jeunes leaders, tous, la quarantaine, essayent tant bien que mal d’incarner l’opposition radicale. En effet, cela leur est surtout facilité par l’absence de Karim Wade, le silence d’Idrissa Seck et la passivité de Khalifa Sall, des ténors qui devraient aujourd’hui mener «la vie dure» au régime de Macky Sall. Ce sont Thierno Bocoum, Babacar Diop, Barthélémy Dias, et Ousmane Sonko. Aujourd’hui, personne ne peut nier le fait qu’ils sont au cœur du débat et de la reconfiguration du jeu politique.
OUSMANE SONKO, LE JEUNE BOXEUR DANS LA COUR DES GRANDS
Il est jeune et il boxe déjà dans la cour des grands. Le leader de Pastef, Ousmane Sonko a montré ses preuves aux législatives de 2017 et à la présidentielle de 2019. Il a terminé à la troisième place de l'élection présidentielle du 24 février 2019 avec plus de 687 000 voix soit 15,67 %, derrière le Président sortant Macky Sall et l'ancien Premier ministre Idrissa Seck. Il se construit en plus une base politique solide au sud du Sénégal. Sans compter ses acquis dans la diaspora et le militantisme d’une bonne partie des jeunes intellectuels qu’il a su convaincre. Loin du débat politicien, il articule son discours sur des questions de gouvernance, excelle dans les révélations notamment sur la gestion du régime de Macky Sall. Après un livre dénonçant la façon dont le pétrole et le gaz sénégalais sont gérés, il innove le 16 septembre 2018, à la veille de la présidentielle en publiant un livre programmatique, «Solutions», dans lequel il livre un diagnostic des problèmes sociaux et économiques du Sénégal, tout en déclinant ses propositions. Ousmane Sonko est né le 15 juillet 1974 à Thiès. Il est le président du parti PASTEF et est député depuis juillet 2017.
BARTHELEMY DIAS, LE CHAUD BOUILLANT
Il fait partie des grands acteurs de la chute d’Abdoulaye Wade. Le lieutenant de Khalifa Sall est un esprit libre. Contrairement à Khalifa Sall très clame et passif, «Dias-fils» se fait remarquer partout où il passe avec un discours radical et va-t-en guerre. Il ne mâche pas ses mots même quand il parle du chef de l’Etat, n’hésitant pas à utiliser des termes déplacés. Son enthousiasme et sa fougue, il les tient certainement de son papa, Jean Paul Dias, leader du BCG et grand opposant de Wade avant sa chute. Barthélémy Toye Dias, né en 1971, est titulaire d'un Master of Business Administration (MBA), option Transport aux Etats Unis. En 2005 il adhère au PS dont il était membre du bureau politique et du comité central et secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes du PS. Avec les remous qu’a connus le parti, il prend fait et cause pour Khalifa Sall et s’aligne à côté de l’ancien maire de Dakar. Il a été ainsi exclu du PS en même temps d’ailleurs que Khalifa Sall. Barth a bénéficié par le passé d’un mandat de député. Elu en juillet 2012 sur la liste nationale de la coalition BBY, il a occupé les postes de Secrétaire élu au bureau de l'Assemblée nationale, membre de la Commission des Affaires étrangères, de l’union africaine et des sénégalais de l’extérieur ; membre de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains et la commission chargée de l’économie générale et des finances. Aujourd’hui, il déroule son deuxième mandat en tant que maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur
THIERNO BOCOUM, UNE MARCHE LENTE MAIS SURE
Il est présent dans toutes les marches ou manifestations qu’elles soient politiques ou sociales. Thierno Bocoum est toujours visible quand il s’agit de marcher pour les enfants ou pour réclamer la transparence dans la gestion du pétrole et aujourd’hui contre la hausse du prix de l’électricité. Monsieur Bocoum s’est distingué particulièrement en tant que chargé de communication de Rewmi. Pur produit d’Idrissa Seck, il l’a soutenu à la dernière présidentielle, malgré le fait qu’il l’ait quitté après les élections législatives pour créer le mouvement Agir. Une structure portée sur les fonts baptismaux en grande pompe, mais qui n’a pas réussi à avoir la même aura que son leader qui utilise les réseaux sociaux pour faire passer son message et exister politiquement. Il se prononce sur tous les faits de société et les affaires touchant l’intérêt national. Né en 1977, Thierno Bocoum est Juriste de formation. Il est titulaire d’un diplôme de troisième cycle d’Etude Supérieure en Communication. Il est également titulaire d’un Master en sciences de gestion et en droit des affaires internationales. Il a été élu député en Juillet 2012 sur la liste nationale de la coalition BBY.
BABACAR DIOP, L’INTELLECTUEL REVOLUTIONNAIRE
Il s’est fait remarquer ces derniers mois en essayant de toucher les grilles du Palais présidentiel lors d’une marche interdite contre la hausse du prix de l’électricité. Emprisonné, il a passé quelques jours derrière les barreaux avant d’être relâché. A chaque fois qu’il prend la parole, il capte son public par son éloquence, sa pertinence et sa capacité à haranguer les foules. Babacar Diop a la réputation d’être un révolutionnaire partout où il est passé. Né le 17 août 1982 à Baïty Bacar (département de Tivaoune), il a fait toutes ses études à Thiès où il a obtenu le bac au Lycée El hadj Malick Sy. Dès son cursus secondaire, il se fait connaitre en dirigeant le mouvement élève. A l’université, il a continué à militer dans les amicales pour porter les revendications estudiantines. Il a occupé de nombreux postes dans le mouvement étudiant : président de la Coordination des étudiants Thiessois (CET), président de l'Amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (2 mandats), représentant des étudiants à l'Assemblée de Faculté et représentant des étudiants à l'assemblée de l'université. Babacar Diop a obtenu son doctorat en philosophie en 2011. Il est enseignant-chercheur au département de philosophie de l'Ucad depuis 2013. Maître de conférences titulaire, il a publié le livre intitulé «Le feu sacré de la liberté: mon combat pour la jeunesse africaine», préfacé par le Pr. Djibril Samb. Aujourd’hui, il est le Secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), un parti politique créé le 07 avril 2018 à Dakar.
MOUSSA DIAW, ENSEIGNANT-CHERCHEUR EN SCIENCES POLITIQUES A L'UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS : «Je pense qu’il faut organiser cette équipe»
«Je ne sais pas si on peut parler de renaissance de l’opposition radicale. Comme s’ils étaient en panne d’idée, les anciens ont déserté l’espace alors que l’actualité politique est chargée et qu’il y a de la matière. C’est pourquoi, ces leaders comme Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Thierno Bocoum et Babacar Diop se font leur propre analyse de la situation et proposent une alternative politique. Ils proposent des solutions et ont leur propre vision des choses. C’est une nouvelle génération qui émerge et c’est réconfortant pour l’avenir et pour le renouvellement de l’élite politique justement. Ils constituent une nouvelle élite politique avec une approche différente. Je pense qu’il faut organiser cette équipe afin que leur façon de voir la politique soit davantage déterminante dans l’espace et qu’ils puissent convaincre les citoyens. Ils sont issus d’écoles différentes ; mais ils se ressemblent et sont différents des autres qui sont moulés dans un système archaïque appartenant à un microcosme politique ; de gens qui se connaissaient et qui changent d’un régime à un autre. D’une alternance politique à une autre, on voit toujours les mêmes qui font leur reconversion pour participer à une forme de partage du pouvoir. Ils ne sont pas dans cette logique de partage du gâteau. Ils sont dans une logique d’analyse de la situation et de proposer des solutions par rapport aux priorités des Sénégalais. Et à mon avis, leur approche place les citoyens au cœur du dispositif politique. Et ils ont une ouverture d’esprit leur permettant de dialoguer, de discuter et de débattre sur des questions essentielles. Les anciens, même s’ils ont cette capacité, c’est toujours le même discours qui ne change pas. Le discours des anciens s’inscrit dans une continuité politique qui n’apporte rien et très chargé idéologiquement. En plus d’entretenir une forme de reproduction du système ancien. Ces jeunes ne sont pas dans un clientélisme, ils ne cherchent pas une redistribution de portion de pouvoir pour une clientèle donnée. Et donc, cela donc rompt complètement avec la réalité politique sénégalaise. A mon avis, c’est une innovation importante, pourvu que cela dure»
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE : «les réseaux sociaux et les médias donnent l’impression qu’il n’y a qu’eux»
«Ces gens ont appris très vite. Ils n’ont ni les années de Wade ni le parcours de Mamadou Diop Decroix. Juste qu’ils n’ont pas eu besoin de mettre un temps très long pour être connus dans le monde politique. Aujourd’hui, n’importe qui peut se positionner pourvu seulement que la personne sache communiquer sur les réseaux sociaux et se positionner dans les médias. Ces derniers, ne pouvant pas toujours inviter les mêmes personnes, courent souvent vers les nouvelles têtes qui émergent. Et ces nouvelles têtes en profitent pour occuper l’espace. Cependant, si on prend l’exemple de Thierno Bocoum, il a utilisé sa position en tant que chargé de communication de Rewmi pour émerger. En effet, le fait de porter la voix d’un parti visible comme le Rewmi avec des leaders charismatiques visibles, ça propulse la personne. Par contre, Sonko, il a un discours très porteur. Il lève des lièvres en parlant de pétrole, de détournement par-ci, de mauvaise gouvernance par-là, etc. Et les Sénégalais sont très réceptifs de ces messages. Il s’y ajoute son jeune âge et sa radiation considérée par beaucoup comme une injustice. Ce qui le met tout de suite en position de victime et fait sa force. En ce qui concerne Barthélémy Dias, il a toujours un discours radical. Il est amplifié certes ; mais la personne elle-même perturbe. Mais derrière tous ces gens, contrairement à ce que l’on peut penser, il y a toujours d’autres qu’on entend moins, mais qui sont de grands stratèges, qui prennent leur temps et qui savent où et quand il faut communiquer. Donc ils donnent l’impression de laisser l’espace aux autres. Mais lorsqu’ils parlent leur discours est écouté parce qu’il est rare. La denrée rare est toujours une denrée demandée. Les réseaux sociaux et les médias donnent l’impression qu’il n’y a qu’eux, alors qu’il y en a d’autres. Seulement, ils sont beaucoup plus organisés dans la démarche et plus structurés en termes de communication. En plus de cela, on a maintenant une jeunesse très politisée qui est en train de monter.»
«RESTONS AVEC NOTRE MONNAIE ACTUELLE QUI MARCHE, ET QU’IL NE FAUT PAS AFFAIBLIR»
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, par ailleurs président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) s’est prononcé sur le débat autour de la nouvelle monnaie devant remplacer le Franc CFA
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, par ailleurs Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) a rendu hier une visite de courtoisie à l’Imam Babacar Ndiour de la mosquée Moussanté de Thiès. Après avoir participé à la prière du vendredi, il s’est prononcé sur le débat autour de la nouvelle monnaie devant remplacer le Franc CFA. Pour le moment, il propose de maintenir notre monnaie actuelle qui marche et de ne pas l’affaiblir
«J’ai beaucoup entendu parler de l’Imam Babacar Ndiour comme j’ai aussi beaucoup écouté ses sermons de vérité, mais aussi utiles aux musulmans et aux citoyens de façon générale. C’est pourquoi, j’ai fait le déplacement pour avoir l’occasion de l’écouter de vive voix. » C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, par ailleurs Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail(ACT). Il était allé rendre visite à l’Imam de la grande mosquée de Moussanté et après avoir assisté à la prière du vendredi, il s’est prononcé sur le débat autour de l’Eco, la nouvelle monnaie devant remplacer le Fcfa dans le courant de 2020.
« Pour l’instant, restons sur notre monnaie actuelle qui marche et qu’il ne faut pas affaiblir », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « A trop s’interroger sur le futur d’une monnaie, on crée de la suspicion et on ne fait que la pousser vers la réduction en valeur. Demain l’Eco pourrait être tout simplement une continuité du Fcfa pour les 8 pays de l’Union Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Donc pas de panique, l’heure doit être à rassurer les populations ; l’évolution était nécessaire, elle est allée dans le sens de la dignité. C’est cette même dignité qui a permis de mettre fin à près de 60 ans de dépendance relative par rapport à la France. Cette parenthèse est fermée est c’est à nous de construire ce qui vient, mais surtout sans polémique susceptible d’être défavorable à notre monnaie, parce que tout ce qui est défavorable à une monnaie finit par être défavorable à une économie. »
Dans son sermon de vendredi devant l’ancien Premier Ministre Abdoul Mbaye, l’Imam Babacar Ndiour a, comme à l’accoutumée, touché du doigt les tares de la société. Il a convoqué la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) dans son sermon, pour évoquer la question de l’inversion de la preuve. Selon Abdoul Mbaye, dans le cas d’espèce, l’inversion de la preuve est une violation de droit fondamental et de ce point de vue, il partage totalement l’avis de l’Imam Babacar Ndiour. « Quelqu’un qui s’est enrichi doit être en mesure de dire comment il l’a été », a notamment expliqué Abdoul Mbaye pour étayer sa position.
S’agissant de la pertinence de la CREI, il soutient qu’elle se justifie et doit continuer d’exister. Mais pour lui, il faut aller dans le sens de réformes, pour que le recours puisse exister car comme l’homme se trompe, le juge peut aussi se tromper, Seul Dieu ne se trompe pas.
Revenant sur les sermons de l’Imam Babacar Ndiour, il renseigne qu’ils sont utiles aux musulmans et aux citoyens de façon générale. « Malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de venir entendre ses sermons, C’est pourquoi j’ai fait le déplacement ce jour pour avoir l’occasion de l’écouter de vive voix », martèle-t-il encore.
Il ajoute : « L’occasion m’a été ainsi donnée d’entendre un sermon de très grande qualité, comme on n’en entend pas tous les jours dans les mosquées et il faut bien le reconnaître. C’est un sermon plein de vérités, ancré sur l’Islam à travers les Hadith et la vie de certains des compagnons du Prophète ». Il a noté un passage du sermon ayant trait à la nécessité de faire du sport.
Selon lui, l’Imam a lancé là un véritable message de santé publique en donnant des conseils d’alimentation. Fréquemment, Imam Babacar Ndiour flétrit certains comportements dans l’arène politique et pour Abdoul Mbaye, quand quelqu’un est dans la vérité, il est très probable qu’il heurte les politiques. C’est parce que malheureusement, la conception de la politique du Sénégal est bâtie sur la trahison à travers par exemple la transhumance.
Pour lui, la politique, c’est le refuge de beaucoup de défauts et c’est pourquoi un homme religieux, un Imam comme Babacar Ndiour, soucieux de vérité et d’éducation morale, ne peut que parfois fustiger les comportements et certains propos des politiques et des politiciens.
A son avis d’ailleurs, les politiciens ont leur part de responsabilité dans la crise des valeurs et dans son sermon, l’imam a accordé une importance particulière à l’origine de l’argent. Malheureusement, dit-il, « l’origine de l’argent du politicien est très rarement licite et il faut regretter que nos compatriotes tendent souvent la main pour le recevoir. C’est là un exemple entre beaucoup d’autres, sans compter les débauches, les changements de comportements qui vont à l’encontre des valeurs fondamentales qui furent de celles de notre société, de l’Islam et de tout croyant »
«FAIRE DE DEMBA DIOP UN STADE DE DERNIERE GENERATION»
Le ministre des Sports a procédé hier à la signature du protocole d’accord avec la Fédération Sénégalaise de Football (FSF)dans le cadre de la réhabilitation et de la rénovation du stade Demba Diop
Le ministre des Sports a procédé hier à la signature du protocole d’accord avec la Fédération Sénégalaise de Football (FSF)dans le cadre de la réhabilitation et de la rénovation du stade Demba Diop. Selon Matar Bâ, il s’agira de mettre en place une infrastructure de dernière génération capable de répondre aux attentes.
PROTOCOLE ETAT / FSF
«Nous venons de procéder à la signature du protocole d’accord qui lie la Fédération sénégalaise de football à l’État du Sénégal pour la mise à disposition du stade Demba Diop. A l’occasion d’une audience accordée par le chef de l’État au président Augustin Senghor et au président de la Caf et de la FIFA, il était question d’accompagner la Fédération Sénégalaise de Football à investir au niveau du stade Demba Diop et en faire un stade fédéral».
FINANCEMENT DE LA FIFA
«Tout le monde sait que c’est un stade national, mais aussi la complémentarité qui existe entre le ministère des Sports et les différents démembrements dont la Fédération Sénégalaise de Football. Tout le monde sait effectivement que la Fédération est un levier de l’État du Sénégal, puisqu’étant délégataire de pouvoir. Ce qu’il y a lieu de souligner, c’est que la Fédération a aujourd’hui la possibilité de lever des fonds au niveau de la FIFA pour investir au niveau des infrastructures sportives. Et pour cela, il fallait ce protocole d’accord, donnant pleins pouvoirs au président de la Fédération et à sa structure, de faire les démarches nécessaires pour renforcer l’existant qui est Demba Diop, un stade mythique au Sénégal».
TRANSFORMATION TOTALE
«Il faudra également aller vers la transformation totale de la structure et en faire un stade de dernière génération. C’est avec beaucoup de fierté et de confiance que j’ai signé ce protocole d’accord au nom de l’État du Sénégal, sur instruction du Président Macky Sall, pour mettre cette infrastructure à votre disposition. Et nous serons aussi à coté pour vous accompagner pour que l’objectif qui est fixé soit atteint ».
LE COLLECTIF DES ANCIENS COMBATTANTS RECLAME SES…INDEMNISATIONS
Ils sont 402 survivants, 93 veuves, 11 blessés de la Guerre du Golfe, à faire face à la presse par le biais de l'Ong JAMRA pour réclamer leurs indemnisations qui leur ont été allouées par l’Arabie Saoudite et les Nations Unies.
Ils sont 402 survivants, 93 veuves, 11 blessés de la Guerre du Golfe, à faire face à la presse par le biais de l'Ong JAMRA pour réclamer leurs indemnisations qui leur ont été allouées par l’Arabie Saoudite et les Nations Unies.
Le Général Joseph Louis Tavares de Souza, Chef d'État-major général de l'armée (Cemga) sénégalaise (de 1984 à 1988) avait dit dans la presse que l’argent a été versé à l’Etat du Sénégal, qui ne l'a pas redonné aux soldats. Une version confirmée par Mame Mactar Gueye, Président de JAMRA qui a précisé que le Président Macky Sall l’a appelé par rapport au dossier. Il a aussi menacé de balancer les noms des officiers qui sont derrière, si ces derniers n’arrêtent pas d’influencer le Chef de l’Etat.
Selon Mame Mactar Gueye, Président du JAMRA, « le Collectif des anciens combattants du Golfe ne quémandent pas d’argent. Il demande simplement de recevoir les indemnisations qui leur ont été allouées par l’Arabie Saoudite et les Nations unies. C’est tout ce qu’ils demandent. Il s’agit de l’argent dont parle le Chef d'État-major général de l'armée (Cemga) sénégalaise, Joseph Louis Tavares de Souza. Il avait dit dans la presse que l’argent a été versé à l’Etat du Sénégal qui ne l'a pas redonné aux soldats ».
À en croire le Président du JAMRA, « de l’argent est venu, mais ça été détourné par des Officiers mal intentionnés. Mais j’ai dit au Premier ministre que ces gens, à leur retour de la guerre du Golfe, l’Etat major les avait appelés et a remis 1 million aux 402 survivants et 1 042 000 aux 93 veuves en leurs disant que c’est cela leur indemnité de guerre. Ce qui n’est pas le cas. Parce que cette somme est une prime de congé ».
Poursuivant ces propos, M. Gueye avertit: « les officiers qui cherchent à bloquer ce dossier, et qui utilisent la désinformation pour tromper Macky Sall, je leur dis, s’ils n’arrêtent pas ce qu’ils font, je vais dévoiler leurs noms dans la presse. Ils ont fait croire à Macky Sall et au PM (actuel Secrétaire d'Etat de la Présidence Boun Abdallah Dionne), si jamais il (le chef de l'Etat) verse cet argent aux soldats, les contingents qui ont été au Liban vont venir, ceux qui étaient en Centrafrique viendront également », pour réclamer des indemnités.
LE FOUTA BAT LE MACADAM CONTRE «LE MACKY»
«Le Fouta va mal», «Le Fouta en a marre» ! Tels étaient les refrains entonnés par le Mouvement Dandé Mayoo Emergent lors de la marche organisée hier, vendredi 17 janvier, par sa cellule de Dakar.
«Le Fouta va mal», «Le Fouta en a marre» ! Tels étaient les refrains entonnés par le Mouvement Dandé Mayoo Emergent lors de la marche organisée hier, vendredi 17 janvier, par sa cellule de Dakar. De la place de la Nation (ex Obélisque) au siège de la Rts, les ressortissants de cette localité qui regroupe pourtant plus de 44 villages, ont battu le macadam s’offusquant contre le manque de considération dont ils se disent être victimes de la part du régime de Macky Sall. Ils réclament le bitumage de l’axe Nawel-Dembancani, non sans occulter d’autres infrastructures sociales de base.
Qui l’aurait cru ! Alors que le Fouta était considéré comme le titre foncier du Président Macky Sall. Hier, ce sont les populations de cette zone (jeunes, hommes et femmes) qui ont battu le macadam pour réclamer de meilleures conditions de vie et le désenclavement du Dandé Mayoo, composé de plus de 44 villages. Ils étaient des centaines à répondre à l’appel du mouvement Dandé Mayoo Emergent (DME Cellule de Dakar) qui a manifesté hier, vendredi, à Dakar. «Le Fouta va mal», «le Fouta en a marre» !
Tels étaient les refrains entonnés par le mouvement. Cette manifestation a vu les ressortissants de cette zone crier leur ras-le-bol en passant en loupe les maux qui gangrènent leur localité. Moussa Ndiaye, président du mouvement Dandé Mayoo Emergent fustige l’enclavement de Dandé Mayoo dû à l’absence d’infrastructures routières. «Nous réclamons le bitumage de l’axe Nawel-Démancani distant de 200 km qui, depuis 2003, est dans un état impraticable, occasionnant des accidents mortels. Elle est la principale source de notre enclavement. Pendant l’hivernage, tout est bloqué. On ne peut ni sortir ni entrer à cause de l’état pitoyable de la piste», martèle-t-il.
Rappelant par la même occasion que l’Etat avait pris des engagements mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. «Aucun acte n’a été posé depuis lors», regrette-t-il. «Nous n’existons aux yeux des autorités que quand il y a des élections. Mais, je vous assure que tout cela est terminé. Nous n’accepterons plus qu’on nous prenne pour des moutons de panurge», ajoute le président de la cellule DME de Dakar, Harouna Guèye, qui n’a pas manqué de fustiger l’attitude des élus locaux du Fouta. Cette zone qualifiée de «giron» politique du Président Macky Sall pour avoir contribué largement à sa réélection manque de tout, du moins de l’avis de Moussa Ndiaye, non moins président du mouvement. «Nous souffrons de l’absence d’infrastructures sanitaires de base. Ça fait très mal. Nos femmes meurent en donnant la vie», tonne-t-il avant d’appeler le Président Macky Sall à respecter ses engagements électoraux et de le mettre en garde sur leur prochain plan d’actions. Ces habitants du Nord-Est du Sénégal disent ne pas se retrouver dans la politique du président de la République. Suffisant pour appeler l’opinion nationale à être témoin de leurs revendications.
Pour rappel, cette manifestation qui a vu la présence de jeunes, de femmes et de personnes du troisième âge est la 4ème organisée par le mouvement dont une à Paris le 13 septembre 2018 et deux autres au Fouta (Ganguèle Souleye et Matam).
QUAND L’INSECURITE DICTE SA LOI !
Ces dernières semaines, des cas de violence tels que les enlèvements, les meurtres et les kidnappings sont d’une fréquence répétitive au Sénégal. Une situation qui suscite un sentiment d’insécurité chez la population.
Ces dernières semaines, des cas de violence tels que les enlèvements, les meurtres et les kidnappings sont d’une fréquence répétitive au Sénégal. Une situation qui suscite un sentiment d’insécurité chez la population.
Le « kidnapping » avéré ou non de la dame, Coumba Kane, habitant à Keur Mbaye, remet sur la table le sentiment d’insécurité qui sévit ces derniers temps au Sénégal. En effet, en l’intervalle de quelques jours, plusieurs cas de violences ont été signalés. Dans la journée du 3 janvier, la petite Ndiaya Guèye, une fillette de 2 ans, a été retrouvée morte et abandonnée dans un bâtiment en chantier, au quartier Liberté II Baydeuk à Mbour.
Selon les premières constatations de l'enquête, Ndiaya Guèye a été poignardée à deux reprises avant d'être égorgée. Plusieurs suspects ont été arrêtés. Le meurtre de la fillette serait un règlement de comptes. Et on n’avait pas fini d’épiloguer sur ce meurtre de fillette qui choquait les consciences qu’un drame survenait, le mardi 14 janvier, à Kantène, localité de la commune de Niaguis située à quelques encablures de Ziguinchor.
Une autre fillette répondant au nom de Maïmouna Barry, âgée seulement de quatre ans, a été retrouvée égorgée, le corps gisant dans une marre de sang à côté du domicile de ses parents. Sur place, on informait que la fillette avait été portée disparue depuis la veille, aux environs de 18 heures. La découverte macabre avait précipité les parents dans un chaos qui ne disait pas son nom. Les attaques contre les citoyens se sont aussi illustrées à travers les braquages.
Des commerces de Chinois engagés dans la campagne arachidière ont été aussi visités à deux reprises dans la région de Kaolack. Plusieurs millions ont été emportés par les malfaiteurs. Le chef de l’Etat, Macky Sall, avait même lors de la cérémonie de levée de couleurs, le 6 janvier dernier, condamné fermement, « les agressions dont ont été victimes dans la région de Kaolack des citoyens chinois, venus pour participer à la campagne arachidière». Mieux, il avait instruit « le ministre des Forces armées et celui de l’Intérieur de prendre des mesures pour que ces citoyens soient protégés et que la campagne agricole se poursuive sans écueil».
Les cambriolages se sont aussi distingués dans la région de Diourbel notamment dans le département de Mbacké où plusieurs commerces et un poste de santé ont été dévalisés. En l’espace d’une semaine, plusieurs biens ont été emportés entre Mbacké, Touba et le marché Ndoumbé Diop de Diourbel. Des millions ont été emportés, selon les estimations des victimes. Les commerçants très remontés contre les malfaiteurs ont même tenu une réunion avec le préfet du département de Mbacké pour trouver une solution à ce problème.
Des braquages ont été aussi notés au nord du pays, notamment dans la région de St-Louis. Et c’est plus de cinq millions de FCFA qui ont emportés par les assaillants lors du braquage de La Poste de Gaé, une localité située à 7 km de Dagana en ce début du mois de janvier. Les malfaiteurs, lourdement armés, ont défoncé la porte de La Poste, avant de s'attaquer au coffre-fort emportant 5,5 millions F CFA. Le vigile surpris par la force des assaillants avait pris la fuite. Ces différents évènements qui ont marqué les esprits ont fini par installer la psychose générale, poussant les populations soumises à une insécurité notoire à quand elles pouvaient dormir tranquille sur leurs deux oreilles.
ABOUBACRY SOW, TRES SATISFAIT DES RESULTATS ET REALISATIONS DE LA SAED
La campagne agricole a été satisfaisante pour toutes les saisons en 2019, au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal.
La campagne agricole a été satisfaisante pour toutes les saisons en 2019, au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal. Plus de 100.000 hectares y ont été emblavés au courant de cette année avec une production de plus de 480.000 tonnes de paddy. Annonce faite par le Directeur Général de la Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) qui parle aussi de bonnes performances réalisées pour les spéculations avec 130.000 tonnes d'oignons, plus de 70.000 tonnes de tomates fraîches produites au niveau de la vallée. Aboubacry Sow s'exprimait en marge de leur cérémonie de présentation de vœux du nouvel an.
La SAED a une fois encore sacrifié à la tradition en organisant la cérémonie de présentation de vœux du personnel au Directeur Général de ladite institution. Une occasion saisie par le Directeur Aboubacry Sow pour dresser le bilan de la SAED et aussi jeter les bases des objectifs fixés pour l'année 2020. Un bilan qui a été positif au vu des résultats obtenus au courant de l'année 2019 dans la vallée du Fleuve Sénégal.
"Globalement, nous avons fait un bilan qui est très satisfaisant surtout en termes de mise en valeur parce que pour la première fois dans l'histoire de la SAED, nous avons eu à atteindre les 100.000 hectares cultivés dans la vallée du Fleuve Sénégal. Également, des performances ont été faites aussi bien pour le riz que pour les spéculations concernant la tomate ou l'oignon sans compter maintenant la percée des cultures comme la pomme de terre, la patate douce et le manioc qui se font de plus en plus dans cette zone", a renseigné Aboubacry Sow.
Ainsi, ce sont plus de 480.000 tonnes de paddy qui ont été produites au cours de l'année 2019 entre l'hivernage et la contre saison chaude. "Et pour ce qui est de l'oignon, on a eu 130.000 tonnes d'oignons produits, c'est à dire que la vallée occupe la première place au niveau national en termes de production d'oignons .
S'agissant de la tomate, c'est plus de 70.000 tonnes fraîches qui ont été produites au niveau de la vallée", a-t-il ajouté. Il a aussi fait part des travaux entrepris par la SAED pour améliorer la qualité du service de l'eau en entretenant les axes hydrauliques par les travaux de curage portant sur plus de 30 kilomètres en plus aussi des programmes d'aménagement qui sont en cours et pour lesquels il y a eu presque 20 milliards FCFA qui ont été décaissés cette année pour faire de nouveaux aménagements, réhabiliter ceux qui étaient dégradés et réaliser aussi des pistes de production. Il s'y ajoute aussi l'accompagnement de l'État qui a mis à la disposition de la vallée presque 16 nouvelles moissonneuses batteuses en plus du programme indien qui a permis l'acquisition d'une quarantaine de tracteurs mis à la disposition des agriculteurs.
OBJECTIFS VISÉS POUR L'ANNÉE 2020
Il s'agira pour les responsables de la SAED de revoir d'abord leur façon de travailler avec les différents acteurs, pour reprendre les propos du Directeur Général de la SAED, Aboubacry Sow. "Nous sommes en train de réfléchir pour réorganiser notre dispositif et pour essayer aujourd'hui d'être plus ou moins les bras techniques des collectivités territoriales qui ont des difficultés pour avoir des ressources humaines et les ressources financières pour pouvoir conduire elles-mêmes leurs propres développement", a-t-il précisé.
En 2020, c'est presque 46 milliards FCFA qui seront investis dans la vallée du Fleuve Sénégal, à travers les partenaires tels que la Banque Mondiale avec le projet PDIDAS en plus d'autres programmes financés par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et l'Agence Française de Développement (AFD).