Le Sénégal enregistre 12 ca positifs sur 60 tests effectués. Il s'agit de (6 cas importés, 2 cas contacts et 4 cas transmission communautaire). Depuis le début de la pandémie le Sénégal a enregistré 79 cas dont 8 guéris et 71 actuellement sous traitement.
par Cheikh Tidiane GADIO
SEUL L’ESPRIT DU « SÉNÉGAL QUI GAGNE !» PEUT SAUVER NOTRE PAYS !
EXCLUSIF SENEPLUS - L’indiscipline notoire, l’individualisme caractérisé, les dissertations « savantes » sur des sujets inconnus, l’attitude de défiance à l’Etat, peuvent nous mener très loin dans la mauvaise direction
Avec plus de 1300 personnes infectées et quelques centaines de morts, le Coronavirus est en train de prendre lentement mais sûrement possession du continent africain mettant potentiellement en danger plus d’un milliard deux cent millions d’africains. Aujourd’hui plus de 40 pays sont infectés et il est facile de prédire que la totalité des 54 états africains le seront dans les jours à venir.
Si notre pays le Sénégal fait partie des pays les plus infectés en Afrique sub-saharienne, ce n’est pas faute d’un leadership fort et d’efforts colossaux du président de la République qui a agi en vrai « Commander-In-Chief » (Chef suprême des Armées), appuyé par tout son gouvernement, en particulier par son ministre de la santé au front 24h sur 24. Devant un danger sans précédent, l’État du Sénégal a assurément organisé une riposte sans précédent et mérite notre reconnaissance même si on est loin du compte devant l’agression du fameux virus.
Il nous faut aussi saluer fortement l’union sacrée des Sénégalais après l’appel à la mobilisation du président de la République ! L’opposition nationale (toutes tendances confondues), les non-alignés, la société civile ont prouvé leur sens de la hauteur et ont confirmé leur fervent patriotisme en montrant par leur attitude que le Sénégal est notre patrimoine commun indivisible et qu’il est au-dessus de nos différences ou divergences surtout face à une adversité aussi grave que celle que pose le Coronavirus.
La communauté des médecins et de tous les professionnels de la santé, soutenue par les brillants savants et scientifiques sénégalais de classe mondiale, se sont eux aussi illustrés au front nuit et jour pour éviter à notre pays de sombrer dans le désastre comme celui expérimenté par un grand pays européen qui nous est si cher : l’Italie ! Ce pays (plus grande victime mondiale du Coronavirus) a offert une hospitalité remarquable à plusieurs dizaines de milliers de nos compatriotes et mérite amplement notre compassion et notre solidarité.
La grande question adressée au Sénégal est de savoir si le peuple a été à la hauteur des gestes posés par son gouvernement. L’indiscipline notoire, l’individualisme caractérisé, les dissertations « savantes » sur des sujets inconnus, l’attitude de défiance à l’Etat républicain, le refus latent et parfois manifeste de reconnaître une seule autorité dans la gestion des affaires de la République peuvent nous mener très loin dans la mauvaise direction.
Nos experts ont beaucoup investi (temps, énergie, et connaissances) pour bloquer le virus au stade de l’endiguement en essayant de briser la chaine de transmission puisque seul ce stade leur semblait gérable par les Etats africains dans leur configuration actuelle. Malheureusement, les citoyens sénégalais en ont décidé autrement en répandant le virus presque partout sur le territoire national avec une inconscience et une défiance quasi déconcertantes. La « convocation » de nos illustres Waliyous pour « barrer la route au virus », en lieu et place de notre propre self-discipline et comportements responsables, est un acte de désinvolture et d’offense à ses hommes de Dieu dont l’érudition et la sagesse de dimension universelle ne sont plus à prouver.
Avant d’être un combat contre le virus corona, le combat actuel devrait être un combat sénégalo-sénégalais pour ramener nos compatriotes à la raison et leur rappeler les actes de gloire de notre peuple chaque fois qu’il s’est paré de « l’esprit du Sénégal qui gagne ! ». Pour paraphraser l’autre « la bataille contre le Coronavirus se gagnera d’abord dans nos esprits, dans nos cœurs, dans nos comportements avant de se gagner sur le terrain de la santé ! »
Si le corps médical sénégalais construit des digues et des barrages le jour, et si des citoyens sénégalais les détruisent la nuit, le Coronavirus serait heureux de venir célébrer sa victoire au Sénégal. Même scénario pour le reste de l’Afrique. Qu’on arrête vite de prétendre que ce virus est un « ami des Africains » qu’il a choisi d’épargner. C’est faute de bien le connaître. Il n’a pas d’états d’âme, il n’est pas « raciste » et il est déterminé à réussir son tour du monde.
Quant à l’Afrique, le choix absurde de tenter de construire 54 Etats par des chevauchés solitaires en lieu et place d’un puissant État fédéral vient de prouver encore une fois et de façon incontestable son caractère erroné. Le Coronavirus n’a trouvé nulle part en Afrique une infrastructure sanitaire à la hauteur du défi qu’il a lancé au continent. En attendant, essayons au moins d’organiser en Afrique une riposte collective et coordonnée en mutualisant nos expertises et en organisant notre solidarité et notre partage d’expérience et de meilleures pratiques. Tout pays africain qui refuse une telle démarche se fera mal et fera mal aux pays frères voisins.
Là où l’Italie, la France, les États-Unis - entre autres puissances - n’ont pas réussi à endiguer le mal à la racine, l’Afrique risque d’être anéantie et transformée en un champ de ruines si nous ne réussissons pas le sursaut lié à l’instinct de survie. Comment des pays africains (le Sénégal y compris) qui peinent à mobiliser 30 à 50 lits pour une assistance respiratoire urgente pour leurs patients peuvent-ils supporter 20.000 malades graves qui ont besoin d’une assistance immédiate… ?
Le destin du Sénégal est clairement entre les mains de ses citoyens. Suivons à la lettre les instructions des autorités médicales et scientifiques ! Laissons-nous guider par le leadership du gouvernement. S’il faut aller au confinement total et strict de tout le pays ou au confinement partiel en visant certaines villes (surpeuplées ou potentiels foyers de la maladie), moyennant bien entendu un accompagnement des familles démunies en approvisionnements et en moyens de survie, l’État - avec notre soutien inconditionnel - devrait le décréter…
Nos chefs religieux et coutumiers peuvent et doivent jeter leur poids et leur aura dans cette bataille du « comportement responsable des citoyens » afin de discipliner les talibés et leur faire observer strictement les lois et décisions des autorités de la République. La liberté de culte est sacrée et inviolable au Sénégal, mais si la fréquentation des lieux de culte propage une épidémie et sème la mort et la désolation parmi les fidèles, elle peut-être temporairement suspendue.
Le Coronavirus ou COVID-19 a encore prouvé la vanité et la tragédie de la « condition humaine ». Malgré nos missiles inter-continentales, nos armes nucléaires, les voyages sur la lune, le clonage, le numérique triomphant, un petit virus évidemment invisible est venu rappeler aux humains notre statut de «géant aux pieds d’argile ».
Paraphrasons une expression venue de Chine (pays d’où est origine le virus) en déclarant que « Le Coronavirus est un tigre en papier ! ». Toutefois, comme tout tigre, il fera très mal, mais nous finirons par le « neutraliser » parce que nous sommes doués de raison, d’intelligence et de bon sens … quand cela nous plait de nous en souvenir !
Docteur Cheikh Tidiane Gadio est Vice-Président de l’Assemblée nationale, Président du MPCL – LUY JOT JOTNA
par Assane Diallo
L'ÉTAT ABÎMÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Le gouvernement censé garantir l'égalité des citoyens devant la loi n'a eu d'autre réponse que d'afficher son numéro 2 sacrifiant au rituel, à Touba, au moment où les gendarmes gazaient les disciples Layènes à Yoff
Quand Abdoulaye Wade posa ses genoux de chef d'État aux pieds de Serigne Saliou Mbacké, Khalife général des mourides, le philosophe Ousseynou Kane se fendit d'un retentissant "La République couchée".
Le symbole de cette République, garante de toutes les croyances et à équidistance des chapelles, agenouillée devant l'une d'entre elles valait bien une alerte, au moins.
Vingt ans plus tard, alors que partout dans le monde, avec l'apparition du Covid19, on épilogue sur le retour en force de l'Etat stratège - le marché avait fini par se substituer à lui pensaient certains - à coup de mesures préventives, confinements, milliards pour relancer l'économie... l'Etat du Sénégal s'est sabordé.
Son chef, Macky Sall, face à une menace coronavirus diffuse, invisible, pernicieuse, a préféré s'aplatir devant une poignée de religieux plutôt que de garantir la santé et la sécurité de millions de citoyens que le suffrage universel a placés sous sa responsabilité.
Les spécialistes lui ont assuré que les rassemblements multiplieraient le nombre de contagions, de malades et donc de morts. Au lieu de les interdire tous, y compris ceux à caractère religieux, il a prié les marabouts de l'aider à reporter ces derniers, donnant ainsi un premier coup à sa légitimité à prendre des décisions lorsque ses compatriotes sont en danger.
Puis il s'est caché derrière un gouverneur de région pour arrêter les prières dans les mosquées de Dakar alors qu'ailleurs dans le pays les lieux de culte étaient bondés, en ce vendredi. Ce deux poids deux mesures nous a offert les scènes de violence surréalistes opposant les jeunes de Yoff Layènes aux gendarmes. Ces jeunes se sont dressés contre l'interpellation de leur imam qui avait bravé l'arrêté lui interdisant de diriger la prière dans sa mosquée.
Pour justifier leur défiance, ils ont posé une question simple : pourquoi on nous interdit de prier alors que dans le même temps à Kaolack et à Touba, localité comptabilisant le plus grand nombre de personnes infectées, les fidèles prient à leur guise.
Le gouvernement censé garantir l'égalité des citoyens devant la loi et le caractère impersonnel de celle-ci n'a eu d'autre réponse que d'afficher dans les médias son numéro deux sacrifiant au rituel, à la grande mosquée de Touba, au moment où les gendarmes gazaient les disciples Layènes, à Yoff.
Avec cette dissonance, cette incohérence, cette iniquité, cette irresponsabilité, cette couardise dans la gestion d'une crise dont l'enjeu, rappelons-le, se chiffre en centaines voire en milliers de morts potentiels pour s'être rassemblés, l'Etat a fait faillite sous nos yeux.
Macky Sall, pour ne pas se mettre à dos les religieux, ou plus exactement certains parmi eux, a choisi de risquer la vie de millions de citoyens. L'histoire se chargera de lui rappeler ce moment où il est passé à côté d'un destin de grand président pour ne laisser à la postérité que l'image d'un petit épicier calculateur.
Nous l'avions élu à la tête d'un État certes malmené mais encore debout, il nous le rendra abîmé. Nous venons de vivre la séquence d'une exécution sommaire, celle de la puissance publique, rempart contre l'injustice, protectrice de tous les enfants de la République particulièrement les plus faibles.
par Baba Gallé Diallo
ON NE GAGNERA LA GUERRE CONTRE LE CORONAVIRUS QU’AVEC ORGANISATION ET MÉTHODE
En ces temps d’épidémie, les journalistes, animateurs et chroniqueurs doivent faire beaucoup attention à leurs gestes sur les plateaux de télévision (port du masque). Car ils ont un pouvoir d’influence non négligeable sur l’opinion publique
Une vague d’information sur le coronavirus submerge l’opinion publique comme dans un tsunami. Hic et nunc, par l’organisation et la méthode, on doit arrêter l’avancée de cette vague qui prend de plus en plus de hauteur et monte en puissance, alimentée par l’énergie patriotique de concitoyens qui pensent bien faire or ils contribuent à l’amalgame et au désordre.
En effet, dans cette quantité d’information inestimable qui circule, j’ai choisi de parler dans cette contribution de deux messages adressés à l’opinion publique à travers les médias. Le premier message adressé est « restez chez vous » et le second message est celui que renvoie le port de masque par certains journalistes, animateurs et chroniqueurs sur les plateaux de télévision aux téléspectateurs.
« Restez chez vous »
Qui a dit ça ?
D’où tient-il cette information ?
Ce n’est pas du président de la République.
Ce n’est pas du ministre de l’Intérieur.
Ce n’est pas du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Donc de qui ? Les mesures que le président de la République Macky Sall a prises concernant les sénégalais de l’intérieur sont : (i) l’annulation pour une durée de 30 jours de toute manifestation publique (ii) la fermeture du port pour les bateaux de croisière (iii) la fermeture des écoles, universités et crèches pour 3 semaines à partir du lundi 16 mars 2020 (iv) le renforcement des moyens de lutte contre le virus pour le personnel de santé (v) l’arrêt des formalités pour les pèlerinages religieux. *
On va vers la prise d’autres mesures inéluctables de protection et d’endiguement de l’épidémie du COVID 19. Qu’on laisse à l’autorité compétente de prendre les mesures qui s’imposent et de les annoncer.
La parole a pleuré. On lui a demandé parole pourquoi pleures-tu ?
La parole répond. « Je pleure parce que j’ai été dite par quelqu’un qui n’en a pas le droit. Je pleure parce qu’on m’a dit au moment où on ne devait pas me dire. Je pleure parce que j’ai été dite où je ne devrais pas être dite ».
Portez un masque
Où trouve-t-on un masque ?
Qui doit porter un masque ?
Quand doit-on porter un masque ?
Le 3 mars, 2000 masques ont été volés à l'hôpital de la Conception de Marseille. Et ce 19 mars, selon le quotidien La Provence, 400 masques FFP2 ont été dérobés à l'hôpital Joseph Imbert d'Arles.
Concernant le Sénégal, il y a quelques semaines, on a noté une ruée des populations vers les pharmacies au point de créer une pénurie (d’après les comptes rendus de la presse). Et en zappant, sur certains plateaux de télévision, j’ai observé ce 22 mars 2020 avec étonnement que certains journalistes, animateurs et chroniqueurs ont porté des masques.
Ce que je crois, en ces temps d’épidémie de coronavirus, les journalistes, les animateurs et chroniqueurs doivent faire beaucoup plus attention à leurs gestes sur les plateaux de télévision (port du masque). Car ils ont un pouvoir d’influence non négligeable sur l’opinion publique.
De par leurs comportements, ils ne doivent pas être en contradiction avec les consignes d’usage du port du masque. A mon humble avis, un rappel des conditions d’usage s’impose. Cela nous permettra, sans nul doute, d’éviter l’installation d’une psychose « masquemania » au sein de la population. On gagnera certainement la guerre contre le coronavirus mais avec organisation et méthode dans tous les secteurs de la riposte.
Baba Gallé Diallo est ancien rapporteur de la Commission Media et Communication pendant l’épidémie Ebola
par Charles Faye
CRIONS TOUT CE QU’ON VEUT, MAIS CONFINONS-NOUS !
Le confinement sur trois semaines, est le seul moyen pour protéger 400 000 personnes âgées de 65 ans et plus, vulnérables, exposées, sans ressources, mais aussi la tranche la plus active constituant la clé de voûte socio-économique
C’est au moment où la communauté scientifique semble dérouler le tapis rouge au Pr Didier Raoult (Aix-Marseille Université), directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille, après lui avoir abondamment craché au visage à la suite de l’annonce de son traitement contre le covid-19, associant la Chloroquine et l’Azythromycine, que le Pr Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur indique que les « premiers candidats vaccins sont prêts et sont en cours de test » pour stopper la pandémie.
Coïncidence ou duperie monumentale de l’industrie pharmaceutique ? Il est certainement trop tôt pour en parler. La question urgente de l’heure étant de traiter les malades qui affluent massivement dans les hôpitaux et de stopper le cortège funèbre qui arpente les rues européennes et américaines.
Le mot d’ordre de survie et d’opération sauvetage se résumant aux actions essentielles axées sur la responsabilité individuelle, soit le respect à la lettre et à l’esprit du confinement – de gré ou de force – et celles gouvernementales déployées sous le sceau d’état d’urgence sanitaire ou couvre-feu dans plusieurs pays, il convient de le respecter, en particulier sous nos cieux sénégalais, pour les raisons aussi simples que nous n’avons ni les moyens logistiques et financiers, ni les ressources humaines en suffisance pour faire face à la pandémie.
Confinement, confinement, confinement !
Nous n’avons pas le choix. Notre seule alternative est donc de respecter les mesures édictées par le président de la République et son gouvernement, en nous confinant volontairement. Pourquoi ?
Considérant les chiffres de létalité du covid-19, il ressort que plus de 80% des personnes décédées étaient âgées de plus de 65 ans, soit des sujets fragiles le plus souvent atteints de maladie chronique, tels l’hypertension, le diabète, le cancer, etc. Comme le nuance un spécialiste sénégalais de la santé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, leur décès n’implique pas directement directement le covid-19. Des complications issues de la combinaison de leur bilan médical et du virus sont à prendre en considération. Sans compter le choix opéré par les services sanitaires européens à savoir sur qui devait se concentrer leur soin, compte tenu des arrivées massives de malades et l’insuffisance des plateaux de réanimation.
Cartographie démographique
La tranche de la population sénégalaise située dans l’intervalle de 65 ans et plus tourne aux environs de 400 000 personnes, avec une prépondérance des femmes, selon les chiffres de la Division du Recensement et des Statistiques Démographiques (2017-2018). Compte tenu de leur vulnérabilité, de leur statut social et leur bilan médical, le covid-19, dans les mêmes proportions de contamination communautaire massive et d’incapacité d’accueil des services de santé, créerait à l’identique le scénario catastrophique italien, voire plus grave, si l’on considère que, contrairement à l’Europe où les personnes âgées sont dans des maisons de retraite, au Sénégal et en Afrique, elles vivent en famille, entourées de leur descendance.
Elles sont encore plus exposées et pour l’essentiel sans ressource directes. La préservation de leur santé dépend beaucoup de leur protection et de l’attitude générale face au covid-19. Le confinement de leur descendance est leur seul salut.
Sachant que le coronavirus a beaucoup plus provoqué des décès dans cette tranche d’âge, sont moins exposés, croirait-on, 70% de la population sénégalaise âgés de moins de 30 ans. Plus mobiles, insouciants, pas forcément bien éduqués et bien formés, cette forte tranche formatée par des conditions de vie difficiles et par la débrouillardise légale ou illicite, peut-être le bras armé du covid-19 et par conséquent l’ange de la mort pour la tranche d’âge de 35 à 65 ans, soit près 5 millions de personnes, en plus de celle du troisième âge.
C’est dans la tranche des 35-60 ans, que résident les salariés soumis à tous types d’efforts, mais aussi les mieux formés, qualifiés, avec donc plus d’expérience et expertises professionnelles avérées. Cette tranche qui jouit d’une relative puissance financière a non moins des vulnérabilités médicales précoces favorisée par la sédentarité, le régime alimentaire riche en gras, sucre, viande (mouton). On peut imaginer les impacts terribles du covid-19 sur cette tranche plus significative en termes de production et de rendement si jamais sa propagation se généralisait et devenait hors de contrôle.
Une forte létalité dans ce segment serait un désastre en termes de dividende humain, et aurait des incidences terribles sur le plan matériel, économique et social.
Le confinement sur trois semaines, est le seul moyen pour protéger 400 000 personnes âgées de 65 ans et plus, vulnérables, exposées, sans ressources, mais aussi la tranche la plus active constituant la clé de voûte socio-économique, outre la diaspora également concernée et qui contribue à hauteur de plus de mille milliards de francs CFA de transfert, selon les chiffres officiels, atténuant, d’une part, la pauvreté, boostant, d’autre part, la consommation.
Pour toutes ces raisons, le confinement est plus qu’une nécessité. Elle est une obligation.
De ce point de vue, il est important de sensibiliser les guides religieux, les dignitaires et autres influenceurs sur les risques de la propagation du covid-19 et son taux de létalité sur les tranches d’âges les plus vulnérables.
Toutefois, des recherches doivent être orientées chez nous, sur le protocole du Pr Didier Raoult et sur notre pharmacopée qui gagnerait à intégrer les labos de nos universités (s’il y en a) et privés, dans le cadre la recherche, soutenue et conséquemment subventionnée par l’Etat sénégalais et les fondations.
Les replis nationaux constatés en Europe avec l’avènement du covid-19 sont des indicateurs suffisamment éloquents pour que nos Etats changent de paradigme et se prennent désormais en charge, en s’appuyant sur la recherche, l’intelligence nationale, la production nationale, la souveraineté financière.
Cela dit, revenons au Pr Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur. Et pour dire les choses, je ne suis pas surpris par sa sortie. Mieux, je l’attendais. Depuis que je suis tombé sur un fascicule de brevet européen, confirmant une demande sous l’appellation « Nouvelle souche de coronavirus associé au Sras et ses applications », déclinée en trois langues, français, allemand et anglais. Déposée le 2 décembre 2004, enregistrée sous le numéro EP 1694 829 B1 et enfin publiée avec mention de délivrance du brevet le 4 août 2010, via le bulletin 2010/31 de l’Office européen des brevets.
Etant inventeur, avec d’autres, de la nouvelle souche de coronavirus, associé au syndrome respiratoire aigu Sévère, le SRAS issue d’un prélèvement répertorié sous le n° 031589 à Hanoi, au Vietnam, en 2003, l’Institut Pasteur est marqué par cette affaire pour ne pas être interrogé.
Mon sentiment est que le Pr Didier Raoult a créé un sacré bordel, excusez du peu, en atomisant le covid-19 avec son invention associant deux molécules, la Chloroquine et l’Azythromycine, coûtant trois fois rien. Lui, l’atypique scientifique, né à Dakar, en 1952 d’une mère infirmière et d’un père médecin militaire, ne pouvait faire plus mal aux industries pharmaceutiques et maladies.
Mais quand on est jalousé par ses pairs, voire pas respecté, comme ce fut le cas d’ailleurs pour un certain Dr Alexis Carrel qui fut obligé d’émigrer aux Etats-Unis au début du 19e siècle, et qu’on a 68 piges, on se dit : « On n’en a rien à … ». On donne simplement et sans sourciller un sacré coup de pied à tout ce foutoir.
Comment après ces milliers de morts, les gouvernements européens vont-ils faire maintenant avec leurs populations dont des membres auront été guéris grâce à l’association de la Chloroquine et l’Azythromicine ? C’est leur problème, pas le mien ! Encore que nous avons des nôtres chez eux.
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
L'ÉTAT GRILLE SON JOKER DU CONFINEMENT RELIGIEUX
Mon j’accuse est pour Bounn Dionne, ce type nous a tous sacrifiés. Il portera devant l’éternel la responsabilité que vendredi à venir les prieurs vont défier l’autorité partout pour s’autoriser ce qu’il a légitimé à Touba
Prions pour que les sénégalais s'abstiennent, de vouloir défier l'Etat et le deux poids deux mesures des autorités, de faire Juma'ah partout vendredi à venir.
Les rassemblements, même religieux, sont le meilleur moyen de bénir le virus et ses ravages.
« J’accuse » contre tous ceux qui sabotent la lutte et exposent la société
Œuvre de tant de jours en un seul jour effacé !
On y était presque ! Presque, pour faire adhérer la plupart des centres religieux à la consigne de bannir les rassemblements et de surseoir à la grande prière du vendredi le temps que le virus passe son chemin. De Dakar au Fogny, de Marsassoum, du balantacounda, de Taslima dans le Sud à Gounass à l’extrême Est du pays, les résistances étaient féroces mais la foi dans l’âme tout le monde s’y étaient tenu. Tout le monde . . . Jusqu’à ce que l’irréparable envahisse les réseaux sociaux : la légitimation officielle de la prière du vendredi à Touba.
Que faut-il encore dire à Boun Dionne pour qu’il comprenne dans son dilettantisme que le virus ne connait ni Serigne, ni talibés, ni Baye Fall, si tant est qu’il est encore le Baye Fall du président Macky Sall. Qui ose encore douter que Touba est l’épicentre du Coronavirus au Sénégal par l’attitude un peu laxiste pour ne pas dire plus d’un immigré dont le seul tort pourtant est d’avoir retrouvé la chaleur de la concession familiale ?
Mon j’accuse est pour Bounn Dionne, ce type nous a tous sacrifié.
Il portera devant l’éternel la responsabilité que vendredi à venir les prieurs vont défier l’autorité partout pour s’autoriser ce qu’il a légitimé à Touba.
J’ai mal à savoir qu’un type d’une telle irresponsabilité nous a dirigés à la station de premier ministre. Et en plus, il n’est même pas bon dans son rôle de fusible, car à peine la patrouille et la clameur populaire l’ont rattrapé qu’il balance le président de la république comme étant le vrai coupable de sa forfaiture.
Nous, on veut s’accrocher à l’espoir que le président Macky Sall n’est pas en phase avec son autoproclamé Baye Fall Dionne. Mais pour ça, il nous faut des gages pour continuer à croire au volontarisme du chef de l’Etat dans la lutte contre le coronavirus, autrement il serait comptable d’avoir aussi sacrifié son peuple.
Les images du rassemblement que Dionne a provoqué à Touba, au-delà du nombre de fidèles venus prier il y a cette foule de spectateurs, les images de la défiance des Layènes à l’autorité mais en réponse au deux poids deux mesures de l’état faut-le préciser, ces images font froid dans le dos pour qui voit des rues de Rome, Paris, Londres, jusqu’à la très agitée Manhattan de New York, devenues des villes fantômes pour fuir le virus.
Le virus a dû regretter d’avoir commencé son long périple par des pays qui ont lutté farouchement contre lui alors qu’ici, il a un terreau fertile avec une bienveillante hospitalité qui lui souhaite bienvenue.
Tout le monde salue la bravoure de nos personnels de santé, comme partout dans le monde d’ailleurs, de vrais héros ces blouses blanches. Prenons juste conscience qu’ici, ils sont déjà épuisés alors que le virus n’est qu’à l’échauffement.
Prenons garde. Aux gens censés, c’est à chacun de se sauver. Rester terrer chez vous : il n’y a pas deux façons d’échapper.
Et surtout plus rien à attendre d’un état qui saborde jusqu’à l’unité nationale.
A pousser la fumisterie d’Etat jusqu’au bout comment théâtraliser les remerciements à Touba pour les 200 millions du khalife et ne pas porter sur un piédestal le khalife de Tivaouane qui a très tôt adhérer à la consigne d’Etat par un discours clair, net et sans ambages : suspension de la grande ziarra, pas de diouma à Tivaouane. Rompez et le khalife lui-même se terre comme pour donner l’exemple.
Ça aussi, c’est décisif dans la guerre pour endiguer la crise sanitaire.
La lutte contre le COVID 19 n’est surtout pas une question de sous. La contribution décisive est à la portée de tous : du riche, comme du pauvre. Il demande juste une attitude responsable.
Même le près du milliard de francs CFA collecté par Youssou Ndour et ses amis du secteur privé, bravo à eux, ne saurait être une prime à s’affranchir des consignes.
Mon peuple, réveille-toi : quand on va commencer à tomber par milliers, Dieu nous en préserve, il n’y aura ni marabouts, ni président, ni Baay fall de 1er ministre.
Le drame des familles occidentales qui ne veulent même pas aller récupérer les corps des leurs à l’hôpital ne nous est pas si éloigné que ça. Cela fait des semaines qu’on alerte, il n’est pas dit que je ne vais pas le choper, cette saleté mais je ferais tout pour me sauver et sauver les miens.
A plus, je me casse !
LE PRÉSIDENT DU BOTSWANA PLACÉ EN QUARANTAINE
Mokgweetsi Masisi, a été placé en quarantaine après s'être rendu en Namibie, pays qui a enregistré trois cas du nouveau coronavirus
Le chef de l'Etat du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a été placé en quarantaine après s'être rendu en Namibie, pays qui a enregistré trois cas du nouveau coronavirus, a annoncé dimanche la présidence. Mokgweetsi Masisi était présent samedi à Windhoek pour la prestation de serment de son homologue namibien Hage Geingob, réélu en novembre. Plusieurs centaines de personnes, dont les présidents zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et angolais Joao Lourenço, avaient assisté à la cérémonie organisée au palais présidentiel.
Dimanche soir, la présidence du Botswana a annoncé que "le directeur de la santé (...) avait placé son excellence" Mokgweetsi Masisi "en isolation pour une période de quatorze jours à compter du 21 mars 2020, à la suite de son voyage" en Namibie. Plus tôt dans la semaine, la Namibie avait "enregistré trois cas importés (...), mais le taux de dépistage faible dans la région fait (...) qu'il y a un risque élevé de transmission locale", a justifié la présidence dans un communiqué, précisant que Mokgweetsi Masisi allait être testé. Aucun cas de Covid-19 n'a été confirmé jusqu'à présent au Botswana.
La présidence a expliqué que le voyage de Mokgweetsi Masisi en Namibie avait été l'occasion de discuter, avec les dirigeants de la région, des "mesures cruciales prises vis-à-vis du Covid-19 par les pays frontaliers du Botswana". Les rois chefs d'Etat ont fait le déplacement samedi à Windhoek en contradiction avec les ordres qu'ils ont donnés à leurs compatriotes en cette pandémie de Covid-19.
Au Botswana, les fonctionnaires ont reçu ordre de ne pas quitter le pays.Au Zimbabwe, le président Mnangagwa a interdit à son gouvernement de voyager à l'étranger, une consigne qui, avait-il précisé cette semaine, s'appliquait aussi à lui-même. En Angola, le président Lourenço a décrété la fermeture des frontières terrestres, l'interdiction des vols commerciaux et les rassemblements de plus 50 personnes.
VIDEO
ON NE DOIT PAS AVOIR HONTE NI PEUR DE MOURIR DU COVID-19
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment la pandémie a changé les rapports entre humains ? Quid du sentiment d'incapacité face au danger de mort imminent ? RÉFLEXION PHILOSOPHIQUE SUR LE COVID-19 AVEC MAME MOUSSÉ DIAGNE
Boubacar Badji et Youssouf Ba |
Publication 23/03/2020
Le professeur agrégé de philosophie, Mame Moussé Diagne se prononce sur le Covid-19. Il soulève de nombreuses questions notamment celles liées à la mort. Pour le philosophe, la pandémie du coronavirus impose un changement de paradigme et pose la question de l'altérité, de la méfiance, de la panique de se voir contaminer par les autres. Mieux, l'individu est désormais confronté à un danger de mort qu'il ne peut guère expliquer, estime l'invité de SenePlus.
Mais pour Mame Moussé, il convient de dépasser cela. "On ne doit pas avoir honte, ni peur de mourir du coronavirus", indique-t-il.
UNION SACRÉE CONTRE LE CORONAVIRUS
D’après des sources de «L’As »,le chef de l’Etat va recevoir, demain mardi, les leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale en vue de les impliquer dans la mise en place d’une grande coalition de guerre contre le Covid-19
La propagation inquiétante du coronavirus a eu le don de faire taire les adversités politiques les plus irréductibles. D’après des sources de «L’As »,le chef de l’Etat va recevoir, demain mardi, les leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale en vue de les impliquer dans la mise en place d’une grande coalition de guerre contre le Covid-19 qui menace les fondements des Etats de la planète.
Sauf changement de dernière minute, les leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale seront reçus individuellement, à partir de demain mardi dans l’après-midi, en audience par le chef de l’Etat qui tient, non seulement à les remercier pour l’élan de solidarité dont ils ont fait montre, mais aussi à les impliquer dans le plan national de riposte contre le coronavirus.
D’après des sources proches du Palais de la République, Idrissa Seck de Rewmi, Ousmane Sonko de Pastef, Khalifa Sall de And Taxawu Sénégal, Mansour Sy Djamil, bref tous les leaders concernés, à l’exception de Mamadou Lamine Diallo et Bamba Dièye, avaient donné leur accord de principe pour prendre part à cette audience. En principe, c’est le patron de Rewmi qui devrait ouvrir le ballet au Palais.
L’objectif du président de la République, dit-on, est d’impliquer les leaders dans la lutte contre le Covid-19 qui prend des proportions inquiétantes dans notre pays avec plus de 60 cas positifs présents dans les 5 régions les plus peuplées du pays. Surtout que pour la première fois, les mesures prises par le chef de l’Etat ont fait l’unanimité auprès des leaders de l’opposition qui, non seulement les ont saluées, mais ont aussi appelé les populations à y adhérer. Il s’agit là d’une belle opportunité pour Macky Sall de renouer le fil du dialogue avec certains d’entre eux à l’image de Sonko très critique à l’égard de son régime ou de Khalifa Sall qu’il a fait emprisonner pendant plusieurs années. Ce sera une bouffée d’oxygène pour le chef de l’Etat qui a déjà obtenu le soutien des chefs religieux du pays, s’il parvient à enrôler les leaders des partis de l’opposition dans ce combat contre le coronavirus. Vont-ils prendre part à l’audience du chef de l’Etat?
Le cas échant, ils en sortiront grandis et auront prouvé que quand l’intérêt national est en jeu, ils sont capables de s’élever au-dessus des calculs égotistes et partisans. Si en revanche ils refusent d’y répondre, ce sera un précédent dangereux, signe de la déliquescence de notre commun vouloir de vie commune. Au surplus, ils seront couverts d’opprobre aux yeux des citoyens plus préoccupés par l’instinct de survie que par les intérêts vachement politiciens.
En définitive, le chef de l’Etat entend mettre à contribution toutes les forces vives de la nation pour barrer la route au Covid-19, mais aussi pour transcender les crises économiques et sociales post-coronavirus.
LE GOUVERNEUR DE DIOURBEL VIOLE L’ARRÊT MINISTÉRIEL INTERDISANT LES RASSEMBLEMENTS
Au lendemain de la virée controversée de l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne à Touba, Gorgui Mbaye, a présidé un grand rassemblement à la gouvernance
C’est à croire que la région de Diourbel est, pour les autorités étatiques, l’endroit propice pour violer toutes sortes de règles. Au lendemain de la virée controversée de l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne, à Touba, le gouverneur de Diourbel, Gorgui Mbaye, a présidé un grand rassemblement à la gouvernance violant l’arrêté ministériel.
Par ces temps qui courent, il y a certaines bizarreries qu’on ne voit que dans la région de Diourbel où certaines autorités étatiques se permettent presque tout. Parce qu’au moment où le Chef de l’Etat, Macky Sall, semble résolu à trouver les moyens de combattre avec les Sénégalais la pandémie du Covid-19 qui a déjà touché une cinquantaine de Sénégalais dans le pays, après avoir instruit son ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, de prendre les dispositions qui s’imposent pour mettre fin aux grands rassemblements et aux manifestations sur toute l’étendue du territoire national, certaines autorités violent cette mesure. Et pour les deux cas, ça ne se passe que dans le Baol.
Vendredi passé, c’était l’ancien Chef du gouvernement, l’ex-Premier Ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne, de faire obstacle à cette disposition en allant prier à la grande mosquée de Touba aux côtés du Khalife général des Mourides, créant ainsi une polémique. Et comme s’il avait décidé d’emboîter le pas à Boun Dionne, dès le lendemain, le Gouverneur de Diourbel, Gorgui Mbaye, lui, s’est permis le luxe d’organiser une cérémonie riche en couleurs sur le seuil de la gouvernance.
Sous prétexte de recevoir un don du Ministre Dame Diop, Gorgui Mbaye qui a associé à la fête le réseau des communicateurs traditionnels, les maires, les députés, les élus du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct), les chefs de services, entre autres, a pris tout son temps pour faire durer le plaisir jusque vers treize heures. Ceci, au moment où toutes les manifestations sportives, culturelles, religieuses et mêmes mondaines font l’objet d’interruption par les éléments des forces de défense et de sécurité à Diourbel.