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26 juillet 2025
CES SOMMES FARAMINEUSES QUI FONT REVER !
Devant l’ex-Cour d’assises comme à la barre de l’actuelle chambre criminelle, la guillotine pénale entraine toujours une sentence financière : les dommages et intérêts.
Devant l’ex-Cour d’assises comme à la barre de l’actuelle chambre criminelle, la guillotine pénale entraine toujours une sentence financière : les dommages et intérêts. Des sommes allant de 10 millions à 500 millions voire des milliards que les juges allouent généreusement à longueur de sessions. Selon un ancien directeur de l’Administration pénitentiaire, ces sommes exorbitantes qui font rêver ne représentent rien d’autre que du… réconfort moral. Sans aucune possibilité d’être recouvrées un jour !
Avant que l’affaire de « Pikine » soit mise en délibéré, le procureur de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar a demandé la condamnation de Samba Sow pour assassinat sur la personne de Fatoumata Matar Ndiaye et tentative d’assassinat sur le fils de cette dernière, Adama Ba. pour la répression, il a requis les travaux forces à perpétuité. Une peine dont se contenteraient volontiers les avocats de la partie civile, à défaut de la « peine de mort ». Il n’empêche, en plus de la peine privative de liberté, ils ont réclamé 500 millions de francs de dommages et intérêts pour les héritiers de la défunte.
Aux yeux de nombreux observateurs épris de justice, la somme n’est ni exagérée ni faramineuse. car aucune somme d’argent ne saurait compenser la perte d’une vie humaine. et pourtant, ces montants faramineux, les anciennes cours d’assises et les actuelles chambres criminelles en ont beaucoup allouées, presque depuis l’existence de la Justice sénégalaise des hommes.
Des sentences financières allant de 10 millions de francs pour les plus modestes, à 500 millions CFA voire des milliards, pour réparer les préjudices subis par les ayants droit des personnes tuées ou assassinées. A l’issue de chaque procès de ce genre, on entend des dommages et intérêts alloués aux parties civiles. et si par exemple les lourdes peines carcérales semblent soulager la douleur des parents des victimes, il n’est pas exclu de dire que les sommes allouées à titre de dommages et intérêts les font rêver. Malheureusement, ces dommages et intérêts qui constituent la compensation financière à laquelle peuvent prétendre les membres de la partie, ne constituent bien souvent, si ce n’est la plupart du temps, qu’une sorte de « réconfort moral ». Un officier de l’administration pénitentiaire à la retraite confirme cette assertion. « Durant 40 ans de service au sein de cette administration, je n’ai jamais vu un condamné payer des dommages et intérêts aux ayants droit de ses victimes. Jamais ! Même élargis après 15 ou 25 ans de travaux forcés, ils n’auront même de quoi prendre un car rapide pour rentrer chez eux, à plus forte raison penser à dédommager des héritiers dont ils avaient sauvagement tué le parent pour un portable de 10.000 CFA ou une chaine en or par exemple » explique cet ancien régisseur de la prison de rebeuss.
En quoi consiste donc la contrainte par corps ? « ne me parlez surtout pas de contrainte par corps qui consiste à incarcérer ou maintenir en détention une personne solvable pour l’obliger à payer le montant d’une condamnation pécuniaire. Même si c’était une modique de 50.000 francs, aucun condamné pour crime de sang ne serait capable de la payer. Parce que la majorité écrasante sont des caïds, des brigands, des terreurs, des sanguinaires ayant passé une partie de leur vie en prison suite à de très longues peines, si ce n’est pas à perpétuité. Souvent, ils sortent de prison trop âgés (environ 70 ou 80 ans) sans famille, sans repère social, sans fréquentation. Car durant toute leur jeunesse, ils vivaient dans le grand banditisme jusqu’à leur arrestation. Donc comment ces gens là peuvent-ils désintéresser à coups de millions des ayants droit de victimes ?
D’ailleurs, les parties civiles, après la condamnation judiciaire, ne se préoccuperont plus de la vie carcérale de l’assassin de leur parent. que le condamné soit élargi ou non, mort ou vivant, les familles éplorées sont obligées de tourner cette page douloureuse. Mieux, l’ancienneté des faits finira toujours par éloigner les deux parties à savoir les condamnés et les héritiers de la victime » explique cet ancien régisseur de prison avec un sentiment de tristesse à l’endroit de toutes les catégories d’orphelins aux parents fauchés par le grand banditisme ou la petite délinquance.
« C’est juste un réconfort moral »
Par ailleurs, certains matons nous ont raconté des anecdotes selon lesquelles il arrive des fois où des ayants droit quittent leur village pour venir à Rebeuss ou au camp pénal dans l’espoir de rentrer dans leurs fonds. Peine perdue ! « ndeyssan », puisqu’ils repartent toujours avec une grande déception ! A propos d’allocation de dommages et intérêts, les montants exorbitants sonnent dans les salles d’audience comme la promesse de lendemains qui chantent pour les parents de la personne tuée. Sentiment de notre ancien directeur de l’administrateur pénitentiaire : « c’est gênant de voir de nombreux veuves et orphelins croire en ces fortes sommes d’argent allouées par la Justice en réparation de la perte de leur proche parent. malheureusement, aucune explication au monde ne leur fera croire e que les 50, 100 voire 500 millions alloués par le juge sont du « toc » et relèvent surtout d’une sorte de réconfort moral.
Pour avoir dirigé la direction de l’administration pénitentiaire, je n’ai jamais vu une transaction où un condamné pour crime de sang s’acquittait en milieu carcéral des dommages et intérêts qu’il était condamné à verser. même élargi de prison des années, voire des décennies, plus tard, il a autre chose à faire, par exemple penser à la réinsertion sociale, que d’indemniser les ayants droit de ses victimes dont certaines ne voudront même plus le voir en peinture! » estime notre officier de gendarmerie à la retraite. en définitive, il convient de se demander si la meilleure compensation financière ne serait pas celle de dieu-le-tout-puissant. nous imaginons certains islamologues s’empresser de nous répondre « absolument ! » car, il faut être bien naïf que d’espérer que de pauvres diables qui n’ont même pas de quoi manger puissent acquitter des dommages et intérêts faramineux …
Par Siré SY,
REVOLUTION BOURSIERE DE L’EAU, GESTION DE LA RARETE
D’une ressource environnementale, l’eau va-t-elle devenir un titre/placement boursier? D’une ressource naturelle et abondante, l’eau va-t-elle devenir un actif financier à la merci des fluctuations de l’offre et de la demande -donc de la spéculation-?
D’une ressource environnementale, l’eau va-t-elle devenir un titre/placement boursier? D’une ressource naturelle et abondante, l’eau va-t-elle devenir un actif financier à la merci des fluctuations de l’offre et de la demande -donc de la spéculation-? Au proche et moyen orient, il y a trois moteurs de conflictualité géopolitique. les deux sont apparents, et le troisième est diffus. les deux moteurs de tensions, apparents, sont les questions de terres et de frontières entre Israël et Palestine d’une part et d’autre part, pour le contrôle des puits de pétrole et de gaz. le troisième moteur de conflictualité, la plus problématique et la plus déterminante, c’est le contrôle et la gestion de l’eau, dans cette partie la plus désertique du monde. si le pétrole (et le gaz) a été au cœur de l’économie, de la Vie et du monde durant tout le 20ème siècle, l’eau sera durant ce 21ème siècle, au cœur de tous les enjeux stratégiques et géopolitiques. Pour sa maîtrise. Pour sa gestion. Pour sa distribution. S’il y a un domaine, un sujet, une problématique autour duquel, l’écologie et la capitalisme boursier, sont tombés d’accord, parlent le même langage et font bataille commune, c’est sur la question de l’eau et de sa gestion. Quelle alliance improbable que celle entre écologistes et traders…? Comme pour dire que la globalisation peut tout…
Retour dans le futur: il était une fois, le mariage entre l’Écologie et le... Capitalisme
Pour le capitalisme financier, pour le marché boursier et pour les traders anglo-saxons, après la crise financière des ‘’subprimes’’ de 2007-2008, les Bourses comme London city et Wall street et des ‘’Hedge funds’’ comme Goldman sachs et city Group, étaient à la recherche d’un nouvel actif, d’un nouveau produit financier pour les actionnaires. et l’eau s’est révélée comme une nouvelle frontière, une valeur à haute profitabilité financière. parce que plus que la population mondiale augmentera, plus augmenteront aussi les besoins en eau. pour les Villes.
Pour les etats, et pour les Grands producteurs agricoles. le capitalisme boursier, estime aussi, que, dès lors que le Vie (aussi) est un don de dieu mais cela n’empêche pas que l’on souscrive à une assurance-vie, pourquoi on ne paierait pas aussi l’eau, quoique l’eau est source de vie…? et toujours, estime le capitalisme boursier, n’est-ce pas la meilleure manière de savourer l’eau et d’apprécier sa véritable valeur, c’est quand on la paie, c’est quand on l’achète. a son juste prix. pour le capitalisme financier, le monde de l’abondance et de la gratuité, est révolue. C’était le siècle dernier ça…... tout, a une valeur. Tout, a un prix. et c’est l’Australie qui a ouvert le bal, depuis déjà une dizaine d’années, avant que ‘’l’eau, actif financier’’, ‘’l’eau, titre de placement’’, ne gagne les Usa (Wall street) puis la Bourse de londrès. eh oui, en Australie, il existe depuis une dizaine d’années déjà, un marché boursier de l’eau et l’eau est titrisée et est devenue un titre comme l’est le pétrole, le gaz, l’or, et les ‘’commodities’’ (le marché des produits alimentaires). Là-bas, l’eau a cessé d’être une ressource environnementale (abondante et gratuite) pour devenir un produit financier (rare et payant) dont le prix est sujet à fluctuation entre l’offre et la demande. Donc à la spéculation. Pour les écologistes ‘’anglosaxons’’ (à la différence des écologistes ‘’Gréco-latins’’), ils estiment pour leur part, que les Grands exploitants (agriculteurs et éleveurs) qui pompent les eaux des nappes phréatiques qui causent les glissements de terrains et les assèchements hydriques dans certaines zones; conjugué aux logiques de (gaspillage) la société de consommation, à côté de la pollution industrielle, sont les menaces les plus sérieuses qui pèsent sur la raréfaction de l’eau. et que dès lors, si rien n’est fait, l’humanité va vers une catastrophe car la vie sur terre ne serait pas possible sans eau. et l’alliance entre le marché et l’écologie, a été rendu possible à travers un ‘’gentleman agreement’’ entre défenseurs de l’environnement et spéculateurs boursiers, qui veut que les eaux des océans, des rivières, des lacs, des fleuves, des cours d’eaux, sont sanctuarisées (on y touche pas, on ne les pompes pas) et hors-circuits du marché boursier de l’eau. ainsi, à chaque fois que des zones vitales sont menacées par la sécheresse par exemple, de plus en plus des onG écologiques et environnementales - les ‘’écologistes libéraux- pourront maintenant acheter de l’eau pour réhydrater des zones ou préserver des biodiversités.
Suez fera-t-il payer l’Eau à Touba?
En France, la distribution de l’eau est entre les mains de deux grands groupes que sont Véolia et suez. et quand ces deux concessionnaires dans la gestion-distribution de l’eau en France, ont commencé à ‘’s’intéresser’’ du modèle anglosaxon de gestion et de distribution de l’eau, comme actif financier et produit boursier’’, les associations consuméristes françaises, les environnementalistes et les écologistes, se sont rués dans les brancards, au point que la mairie de paris, en est arrivée à créer sa propre régie de distribution de l’eau (eau de paris). le cas de la Ville sainte de Touba, en matière de gestion de l’eau, est en lui seul un véritable un ‘’case study’’ qui fait dire à l’ex ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye, que l’eau doit être payante à Touba. sous nos cieux, suez, ira-t-il jusqu’à faire payer l’eau à Touba qui jouit d’un statut spécial et pour lequel, sa facture d’électricité pour assurer la distribution de l’eau à Touba, revient à l’état à un milliard 200 millions de francs CFA par an selon l’ex-ministre de l’hydraulique, Mansour Faye? ce dernier affirmait que 40% de la production d’eau à Touba disparaissent dans les tuyaux, parce qu’il y a énormément de fuites, à cause de l’absence de contrôle. Il faut trouver une solution à cela», expliquait le ministre Mansour Faye qui rappelle qu’à Touba, toutes les fractions (de la population) ainsi que les commerces et les entreprises (banques, boulangeries) ne paient pas. Personne ne paie. Cela ne peut pas continuer. L’autre question de fond que la gestion de la gestion et de la distribution de l’eau, pose, c’est est-ce que les états, doivent-ils laisser les secteurs vitaux d’une nation (eau, électricité, télécoms, nourriture), aux mains de la Bourse (spéculative)? Quand les états n’auront aucun contrôle sur la gestion et la distribution de l’eau, source de Vie, au profit des marchés boursiers, n’allons- nous pas retourner aux temps féodaux du seigneur (places Boursières) et des cerfs (états, Villes) où pour boire, se laver, cuisiner, il fallait acheter l’eau par le plus offrant.
Selon le coordonnateur de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) Abdoulaye Kâ, le Sénégal n’en est qu’à 30% de ces objectifs dans la lutte contre la malnutrition.
La lutte contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans est un combat de longue haleine que le Sénégal est loin d’avoir gagné. Selon le coordonnateur de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) Abdoulaye Kâ, le Sénégal n’en est qu’à 30% de ces objectifs. D’ici 2025, les besoins financiers pour atteindre un pourcentage compris entre 5 et 10% et de prévalence de la malnutrition aiguë sont estimés à quelque 206 milliards de francs Cfa.
La lutte contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans est un combat de longue haleine. Selon le coordonnateur national de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm), la bataille contre la malnutrition est encore loin d’être gagnée. Le Sénégal, qui s’est fixé des objectifs sur un horizon de 5 ans, n’est encore qu’à 30% de ces objectifs. «Nous sommes peut-être à 30% de notre objectif parce que le Plan stratégique multisectoriel de la nutrition nous guide dans nos actions à l’horizon 2025», at-il précisé hier au terme d’une visite de presse dans les zones d’intervention du Projet d’amélioration de la réponse des communautés les plus vulnérables face aux crises nutritionnelles et alimentaires dans les départements de Kanel, Podor, Matam et Ranérou, le projet Yellitaare.
«Nous ne sommes pas encore au stade où nous pouvons dire que nous avons éliminé la malnutrition. Yellitaare est un projet de 3 ans. Nous avons un impact clair. Nous savons que la situation nutritionnelle des enfants s’est améliorée. Nous avons moins de crise, mais nous savons qu’il faut du temps pour rendre nos différents systèmes résilients», explique-t-il.
Du temps pour vaincre le spectre de la malnutrition devenue récurrente dans certains régions du pays, particulièrement celles du nord, c’est ce que la Clm propose. En effet, selon le coordonnateur, la question reste complexe. «Lorsque vous passez d’un niveau de causes, il y a toujours d’autres causes que vous rencontrez et qui touchent certaines tranches de la population. Si vous allez dans le Ferlo, les populations sont dispersées et nous faisons face à des contraintes physiques d’accès.»
En effet, les causes de la malnutrition sont multifactorielles. «En plus du suivi pondéral des enfants, la Clm a renforcé son paquet de services en proposant en complément des activités anciennement déroulées et toujours déroulées, la lutte contre les déterminants de la malnutrition», explique la directrice de la Communication de la Clm, Adama Cissé.
Ainsi, aussi bien l’agriculture que l’élevage, la pêche ou l’assainissement, tous les secteurs qui peuvent contribuer à la sécurité alimentaire des ménages ont un rôle clé à jouer dans cette lutte, explique-t-on. Des besoins de financement de 206 milliards Le combat contre la malnutrition nécessite également de gros financements. Selon Abdoulaye Kâ, le Sénégal s’est fixé des objectifs dans son Plan stratégique multisectoriel de la nutrition (Psmn).
Dans ce document, il affiche son ambition d’avoir une prévalence de la malnutrition entre 5 et 10%. «Ce que nous prévoyons en 2025, c’est d’être dans une situation acceptable et que le Sénégal se retrouve entre 5 et 10% par rapport à la malnutrition chronique. Et pour les 10 années qui vont suivre, en 2035, nous retrouver avec moins de 5% pour cette forme de malnutrition», informe M. Kâ.
Et pour atteindre ces cibles, les besoins en financement sont importants. «Les besoins financiers pour le Plan stratégique multisectoriel de la nutrition sont précisément de 206 milliards pour les cinq années. A partir de 2025, nous allons fixer les besoins financiers jusqu’en 2035 et ensuite tous les cinq ans.» Selon M. Kâ, les réflexions sont en cours pour chercher les moyens de mobiliser ces financements.
«Nous avons fait l’étude financière parce qu’il ne s’agit pas seulement d’identifier les besoins, mais il s’agit aussi d’identifier ce qui est disponible au niveau des programmes des différents ministères. Ce qui nous reste à faire aujourd’hui, c’est de s’entendre avec le gouvernement sur comment résorber le gap.» Selon M. Kâ, d’ici mai prochain, la Clm compte organiser avec les partenaires une table ronde pour réfléchir sur la meil leure façon de résorber ce gap. Yellitaare arrive à son terme cette année.
Le Projet d’amélioration de la réponse des communautés les plus vulnérables face aux crises nutritionnelles et alimentaires dans les départements de Podor, Matam, Ranérou et Kanel, Yellitaare, a vu le jour en 2016 avec l’octroi par le gouvernement espagnol, avec l’appui de l’Union européenne, d’un financement de 5,9 milliards de francs Cfa. Le projet vise à améliorer la réponse des communautés vulnérables face aux crises nutritionnelles et alimentaires.
Au total, 104 mille 920 bénéficiaires directs sont attendus et 200 mille bénéficiaires indirects pour les quatre années du projet. «Yellitaare ne veut pas seulement faire des réalisations, mais éliminer toutes les formes de malnutrition et un système qui puisse être pérennisé. Il s’agirait de rendre le système de santé sensible à la nutrition de manière durable, rendre notre écosystème agricole sensible à la nutrition», indique M. Kâ.
LES CHEMINOTS NE SAVENT PLUS SUR QUELS RAILS SE TENIR
C’est la confusion totale à Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf) suite à la signature d’un protocole d’accord mettant fin à la transition. Signé les 26 et 27 décembre 2019 à Bamako, il prévoit également le redéploiement du personnel et l’indemnisation de Jaber
C’est la confusion totale à Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf) suite à la signature d’un protocole d’accord mettant fin à la transition. Signé les 26 et 27 décembre 2019 à Bamako, il prévoit également le redéploiement du personnel et l’indemnisation de l’ancien concessionnaire Abass Jaber.
Dbf quitte les rails avec la fin de la période de transition. «Nous venons de voir, à notre grande surprise, un procès-verbal de réunion qui parle d’un protocole d’accord qui va mettre fin à la transition de DakarBamako ferroviaire (Dbf). Et pis encore, le protocole prévoit le redéploiement du personnel dans des entités appropriées», s’étrangle Mambaye Tounkara, qui faisait l’annonce hier face à la presse.
Selon le président de l’Intersyndicale, «cela veut tout simplement dire que Dbf n’existe plus». En effet, explique-t-il, la décision a été prise lors d’une rencontre interministérielle tenue à Bamako les 26 et 27 décembre 2019. Une rencontre à l’issue de laquelle le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Me Oumar Youm, et son collègue malien, Ibrahim Abdoul Ly, ont signé ledit protocole qui met fin à la transition à Dbf. Laquelle décision, selon le cheminot, «remet en cause tout ce qui a été décidé jusqu’ici sur le processus de relance et de mise en œuvre du schéma institutionnel».
Parce que, renseigne-t-il, «les Etats du Sénégal et du Mali avaient pris la décision de résilier le contrat de concession en 2016 avec la signature des deux ministres de tutelle et des deux ministres des Finances. Et s’il s’agit de mettre un terme au processus engagé, cela doit se faire dans les mêmes conditions».
Pourtant, relève Mam baye Tounkara, «dans son message de vœux à la Nation le 31 décembre dernier, le président de la République avait bien souligné avec force son souhait et son engagement de relancer effectivement Dbf».
Aussi, «dans la conférence de presse qui a suivi sa déclaration, il a été encore plus précis en affirmant que la reprise était imminente et que des locomotives seront réceptionnées courant janvier 2020. Il avait souligné par ailleurs que la rencontre interministérielle avait validé le Plan de sauvegarde d’urgence (Psu) qui a été proposé par l’Admi nistrateur général et dont l’objectif est de créer les conditions d’une reprise de l’activité».
Indemnisation de Abbas Jaber Il s’agit en effet, selon le plan de relance, de reprendre la circulation des trains entre Dakar et Tambacounda au cours du premier semestre 2020, après la reconstruction totale du pont de Touba Zam Zam par Dbf/Sénégal et l’équipement en locomotives fournies par les Sud-Africains, selon le modèle de la location avec maintenance.
Un plan validé par les deux Etats qui s’étaient aussi engagés à le financer à hauteur de 10 milliards de francs Cfa chacun, en attendant de migrer vers le projet de réhabilitation du chemin de fer. Mieux, poursuit le syndicaliste, «le Président Macky Sall avait lui-même dit dans sa déclaration qu’en attendant de migrer vers ce processus, il faudrait que l’activité reprenne, ce qui est en phase avec la revendication essentielle des cheminots».
Pour simplement dire, «si ce procès-verbal de Bamako remet en cause cette démarche, c’est parce qu’on est dans une totale confusion». Surtout que, souligne-t-il, «dans ce même procès-verbal il y a un processus de règlement à l’amiable avec l’ancien concessionnaire Abass Jaber pour son indemnisation».
Ses soupçons prennent de l’épaisseur à cause «des manipulations exercées par des gens tapis dans les ministères et qui font tout pour créer un désordre dans le secteur». Il regrette que «les cheminots ne soient pas représentés dans ces instances, là où l’avenir du chemin de fer à travers Dbf est discuté».
Ainsi, il interpelle le Président Sall pour qu’il «apporte toutes les clarifications nécessaires». Ce, d’autant que «le Psu dont les premières phases sont en train d’être réalisées, en l’occurrence la réalisation d’un point, l’acquisition de locomotives, la gestion rigoureuse du foncier».
Et pour lui, «la décision de redéployer les cheminots de Dbf va les envoyer au chômage en catimini et sans respect des lois». Dans son speech, le président de l’Intersyndicale des travailleurs de Dbf a regretté que «les partenaires sociaux ont toujours soutenu que la privatisation n’allait pas réussir, mais les pouvoirs publics leur ont forcé la main et aujourd’hui l’échec est constaté. Une transition a été installée et qui n’a jamais fait de résultats».
CACOPHONIE AUTOUR DU PRIX
La sortie du président des hémodialysés du Sénégal continue de nourrir des débats au sein de l’opinion publique.
La sortie du président des hémodialysés du Sénégal continue de nourrir des débats au sein de l’opinion publique. Si Hamidou Diallo parle de «magouille» dans l’acquisition des kits de dialyse qui revient à l’Etat à 40 000 francs CFA, contrairement à d’autres pays où, il est moins cher, la tutelle soutient qu’il s’agit «d’un mauvais procès». Sud quotidien a essayé d’apporter des éléments de réponses.
2000 personnes en situation de dialyse sont dénombrées au Sénégal. Mais, seuls 750 malades sont pris gratuitement en charge dans le public. Le reste, obligé d’aller voir dans le privé, peine pour se prendre en charge à cause du coût très élevé de la dialyse qui varie de 65 à 80 000 F CFA, d’une structure à une autre. Au Sénégal, le président des hémodialysés a fait, la semaine dernière, une sortie dans la presse jugeant le coût de la dialyse très cher au Sénégal; allant jusqu’à faire la comparaison avec d’autres pays. La Côte d’Ivoire est citée ainsi, en exemple par M. Diallo dans la vidéo.
Seulement, dans son argumentaire, ce n’est pas le kit qui est à 2000 F CFA mais plutôt la séance de dialyse dans le public. Selon nos confrères du journal «Abidjan»: «la séance de dialyse dans le public est actuellement de 1750 FCFA dans le public contre 2500 de 1990 à 2010». M. Diallo rencontré chez lui, déclare s’être trompé sur cette affaire. Seulement, il maintient: «qu’il y a magouille dans l’acquisition des kits de dialyse qui revient à l’Etat à 40.000 F CFA». Toujours en Côte d’Ivoire, nos confrères avancent: «si le coût de la dialyse est moins cher, celui de l’ordonnance reste encore coûteux. Il varie entre 80 000 et 100 000». Au Sénégal, la dialyse est gratuite dans les établissements de santé publique, contrairement en Côte d’ Ivoire où, elle est subventionnée. «Le Sénégal a pris l’option de rendre la dialyse gratuite dans l’ensemble des établissements publics de santé», a déclaré le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr. Toutefois, le nombre de places reste très limité.
Dans certains cas de figure, il peut y arriver que le patient débourse pour se faire soigner. Une somme qui peut aller de 4000 à 8000 FCFA. «La séance est gratuite dans le public. Mais, il peut arriver, avec les épisodes de rupture, que le soignant demande une somme au patient pour acheter un élément manquant du kit, afin de pouvoir faire la dialyse. La somme peut dépasser 4000 FCFA», a avancé un patient. Et de poursuivre: «on ne peut pas prévoir ce qui doit arriver». L’Héparine est souvent considérée comme l’élément manquant du kit qu’il faudra acheter. Si certaines personnes avancent la somme de 4000 ou de 8000 pour une séance de dialyse au Sénégal, cette situation renvoie à des épisodes de ruptures où le malade doit contribuer pour se prendre en charge à défaut d’attendre. Condition qui peut lui être fatale.
LA DIALYSE DANS LE PRIVE
La majorité des hémodialysés se trouve dans le privé, même si l’Etat subventionne la séance en donnant le kit au privé, le prix reste très élevé au Sénégal et varie entre 45 000 et 80 000 d’une structure à une autre. Ce que beaucoup de patients ne comprennent pas, c’est la précision du ministre de la santé soutenant que : «dans les structures privées qui sont subventionnées, il n’y a que la prestation qui est payée, mais le kit est gratuit. Donc, la dialyse n’est pas chère au Sénégal». Répondant ainsi à Hamidou Diallo qui avait soutenu que les malades souffrant d’hémodialyse paient la somme de 65.000 F Cfa la séance, 195.000 F Cfa la semaine et 840.000 F Cfa le mois pour la dialyse. Une information confirmée par plusieurs patients. «La séance devait revenir à 20 000 après subvention. L’Etat est au courant du coût élevé de la séance dans le privé mais reste les bras croisés», a dénoncé Saliou Diagne. Et de poursuivre : «il y a des gens qui arrêtent les séances faute de moyens. C’est un calvaire pour la personne qui doit faire la dialyse trois fois dans la semaine».
En Côte d’Ivoire, dans le privé, le coût de la dialyse varie entre 60 000 à 150 000, selon nos confrères du journal «Abidjan». Seulement les médicaments peuvent aussi varier, allant de 80 à 100 000. Le professeur Gnionsahé Dazé Apollinaire, chef du service public d’hémodialyse de la Côte d’Ivoire, a déclaré dans le ledit journal : «L’Etat fait beaucoup pour les malades du rein. Avec les premières greffes de reins réalisées en 2012, nous sommes à 10 transplantations par an. Certes le coût est élevé, mais, c’est une avancée notable».
PRIX DU KIT DE LA DIALYSE
Au Sénégal comme en Côte d’Ivoire, le Kit de la dialyse est à 40 000. Selon le professeur Gnionsahé Dazé Apollinaire de la Côte d’Ivoire, à côté de la séance de dialyse qui est subventionnée, il y a le prix du kit de dialyse qui a aussi baissé. Au lieu de payer environ 100 000 francs Cfa, les patients payent 40 000 francs. Au Sénégal, la directrice de la pharmacie nationale Annette Seck Ndiaye a renseigné : «le prix d’acquisition des kits, après évaluation technique des offres et attribution des marchés, varie entre 26 315 fcfa minimum et 38 800 F Cfa maximum hors taxe».
BROUILLE ENTRE LE MINISTRE ABDOULAYE DIOUF SARR ET LE PRESIDENT DES HEMODIALYSES
Après la publication de la vidéo du président des hémodialysés du Sénégal, Hamidou Diallo sur la cherté de la dialyse au Sénégal et du scandale de 4 milliards dans l’appel d’offres sur l’acquisition des kits de dialyse, le ministre de la santé et de l’action, Abdoulaye Diouf Sarr a accusé ce dernier de faire du chantage «déguisé» suite au refus de sa demande d'installer un centre de dialyse dans sa maison. Hamidou Diallo rencontrait chez lui, n’en dément pas cette demande.
Selon lui, il détient quatre générateurs et avait introduit une demande d’ouvrir un centre chez lui. « Le ministre m’a dit qu’il allait envoyer une équipe pour venir voir la faisabilité du projet et il l’a jamais fait. Les machines sont toujours là». Et de poursuivre : «après le don de l’Arabie Saoudite de 5mille kit de dialyse et d’un osmoseur, je lui ai encore sollicité pour l’Osmoseur qui n’avait pas de machine compatible alors que les miens était conforme. Il n’y a pas longtemps que Le Dantec s’est doté de ces machines qui pouvaient prendre cet Osmoseur». Pour M. Diallo, sa sortie n’a rien avoir avec cette situation. Toutefois, l’homme cloitré dans une chaise roulante soutient: « si on parle de la gratuité dans le public alors la majorité est dans le privé. Il y a problème».
RAPPEL
Au Sénégal, la prévalence de l’insuffisance rénale est estimée à 4,9%. Selon les statistiques disponibles, ce sont 753 patients qui sont pris en charge dans le public par an en raison de deux ou trois séances hebdomadaires et plus de 200 patients dans les structures de santé privées. La Pharmacie nationale d’approvisionnement a aussi renseigné qu’en 2019 le nombre de patients sous dialyse dans les structures publiques de santé est passé à 842 patients dont 50 sous dialyse péritonéale. Quant au nombre de centre de dialyse, il est passé de 4 à 23 centres entre 2012 et 2019. La Cote d’Ivoire dispose de 8 centres et de 177 postes de dialyse en 2007.
MACKY «ACCELERE» LA CADENCE
Le président Macky Sall s’est félicité de la promulgation de la loi n°2020-05 criminalisant le viol et la pédophilie et a exhorté le gouvernement à finaliser les projets de loi sur la sécurité et sur la répartition des revenus du pétrole et du gaz…
Le président Macky Sall s’est félicité de la promulgation de la loi n°2020-05 criminalisant le viol et la pédophilie. Mieux, il a exhorté le gouvernement à finaliser les projets de loi sur la sécurité intérieure et sur la répartition des revenus du pétrole et du gaz…, entre autres sujets évoqués en Conseil des ministres.
Le président Macky Sall, au titre du renforcement de la politique de protection des femmes et des enfants, a salué «la promulgation de la loi n°2020-05 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal criminalisant le viol et la pédophilie, en présence de toutes les parties prenantes nationales et internationales». Mieux, il a demandé au gouvernement de «vulgariser, au niveau national, les contenus et objectifs du texte de loi à travers nos langues nationales et les mécanismes de communication sociale adaptés». Il a également invité la ministre chargée des Femmes et de l’Enfance «à procéder à l’évaluation, d’une part, de la stratégie nationale de l'équité et de l'égalité de genre et, d’autre part, de la stratégie nationale de protection des enfants afin de favoriser davantage l’épanouissement des femmes et des enfants dans la société», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres qu’il a présidé, hier mercredi 15 janvier 2020.
Auparavant, s’agissant de la consolidation de la modernisation du système judiciaire, tout en réitérant sa confiance aux acteurs du service public de la justice, il a invité le gouvernement à «accélérer la construction du nouveau siège de la Cour suprême, de l’Ecole des Avocats et du Centre de Formation judiciaire». Aussi a-t-il exhorté le ministre de la Justice à «accorder une priorité à la modernisation de l’Administration pénitentiaire, et demandé au gouvernement de finaliser le processus d’adoption du projet de loi d’orientation relative à la sécurité intérieure».
Dans un autre registre, pour «accélérer la création d’emplois décents et durables» dans tout le pays, il a sommé les membres du gouvernement «de lui rendre compte des emplois créés, dans chaque secteur, à partir de l’exécution des programmes et projets publics». Dans cette dynamique, il est enjoint au ministre des Finances et du Budget «d’allouer les ressources nécessaires à l’amorçage des programmes présidentiels prioritaires (Zéro déchet, 100.000 logements, PSE Vert)… d’accélérer les procédures nécessaires à la construction rapide des 15 centres de formation professionnelle, des 30 espaces numériques ouverts (ENO) et des universités publiques Ahmadou Makhtar Mbow et Elhadji Ibrahima Niasse, tout en insistant sur le caractère créateur d’emplois de ces projets d’envergure».
Au même moment, le ministre de l’Hygiène publique et celui de l’Environnement sont invités à «travailler en synergie autour du programme «Zéro déchet», dans le cadre de la requalification de la décharge de Mbeubeuss, en prenant en compte les opportunités de créations d’emplois de l’économie circulaire à bâtir autour de l’amélioration du cadre de vie». Toujours au titre du développement des emplois verts, il a ordonné le ministre de l’Environnement et du Développement durable à «démarrer son initiative «PSE Vert». Ainsi, à terme, 10.000 emplois verts seront créés par l’Agence nationale de Reforestation», informe la source. Et de souligner que le président de la République a demandé au ministre des Finances et à celui du Logement de «finaliser le dispositif innovant de financement du programme de «100.000 logements» devant démarrer dans les meilleurs délais».
En outre, le Chef de l’Etat a rappelé que «l’industrialisation et le déploiement des programmes d’urbanisme, de construction et d’aménagement du territoire, restent des leviers notables pour la création d’emplois». Non sans engager le ministre de l’Industrie à «œuvrer dans le sens de développer des zones industrielles sur l’ensemble du pays et de faciliter le fonctionnement des entreprises privées déjà installées au niveau du parc industriel de Diamniadio».
Pour la «finalisation des réflexions sur la gestion future des ressources pétrolières et gazières», instruction a été donnée aux ministres impliqués de «présenter, dans les meilleurs délais, les projets de décret d’application de la loi sur le contenu local et la loi sur la répartition des revenus futurs, issus de l’exploitation des hydrocarbures». Revenant sur le climat social, il a abordé la problématique de la régulation de la filière boulangerie, en invitant la ministre du Commerce à «privilégier un dialogue constructif permanent avec les professionnels de la filière», et la situation des sociétés de gardiennage, appelant le ministre de l’Intérieur et celui du Travail à «veiller au respect scrupuleux, par les entreprises de sécurité privée, des dispositions de la nouvelle Convention collective nationale du secteur du gardiennage et de la sécurité privée», conclut le communiqué du Conseil qui consacre un vaste chamboulement de l’administration territoriale, notamment les gouvernances de régions, au titre des mesures individuelles.
LA DSCOS NETTOIE LA VDN
La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) a démoli des extensions du Night-Club Yeugouléne et de quelques maisons qui bordent la Voie de dégagement Nord (Vdn) à Nord Foire.
La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) a démoli des extensions du Night-Club Yeugouléne et de quelques maisons qui bordent la Voie de dégagement Nord (Vdn) à Nord Foire. L’opération vise selon le colonel Pape Saboury Ndiaye, directeur de la structure, à mettre un terme à ces constructions illégales sur la voie publique.
Le Night-Club Yeugouléne et quelques maisons qui bordent la route à Nord Foire, ont reçu la visite des éléments de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) hier, mercredi 15 janvier.
Les constructions qui débordent sur la voie publique ont été détruites par des bulldozers sous une haute surveillance d’éléments de la Gendarmerie Nationale.
Cette démolition est intervenue après plusieurs semaines de mention du signe «Arrêt Dscos» sur les murs incriminés. Selon le directeur général de la Dscos, le colonel Pape Saboury Ndiaye, la Voie de dégagement Nord (Vdn), fait l’objet d’une occupation très anarchique. Car, dit-il, au-delà des occupations légères, les gens s’arrogent maintenant sur le droit, de faire des constructions sur cette voie publique.
Ces extensions vont confie-t-il, «de 10, 15 voire 20 mètres vers le goudron». Et selon le colonel Pape Saboury Ndiaye, si des mesures ne sont pas prises, le caractère d’utilité publique de cette voie, risque d’être dévoyé.
Les opérations de construction sur la voie publique vont se poursuivre et tous les occupants illégaux seront déguerpis, prévient le patron de la Dscos. «Tous ceux qui sont sur la voie publique et qui ont construit là-dessus, doivent s’attendre à ce qu’on vienne libérer les espaces occupés», a-t-il dit. Il ajoute en outre que les contre-allées de la VDN ont été faites pour faciliter le déplacement aux riverains mais pas pour des constructions. En soutenant que force devrait rester à la loi, le directeur de la Dscos signale que les populations dont les constructions ont été visées ont été averties depuis longtemps.
«Les premières sommations qui ont été servies remontent en 2016. Et les concernés n’ont jamais arrêté de construire. On a lancé l’opération limite de propriété depuis très longtemps. Les gens ont été avertis par des sommations. Si les populations n’ont manifesté aucune résistance c’est parce qu’elles-mêmes, nous ont saisi à plusieurs reprises, pour demander l’intervention de la Dscos pour que ce désordre prenne fin».
LE SAES «BLOQUE» LES ENSEIGNEMENTS
La section du syndicat autonome de l'enseignement supérieur de la faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (Fastef) a observé un débrayage hier, mercredi 15 janvier.
La section du syndicat autonome de l'enseignement supérieur de la faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (Fastef) a observé un débrayage hier, mercredi 15 janvier. Elle réclame le paiement des sommes relatives à la formation à distance de l’année académique 2018-2019 des enseignants contractuels et vacataires du ministère de l'éducation.
La section estime la dette à quelques 200 millions FCfa liés au fonctionnement de la formation et d'autres aspects focaux.
Le Saes exprime son étonnement sur la démarche de l’Etat qui commande une formation sans prévision budgétaire. Les enseignants engagent la responsabilité de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Mary Teuw Niane et dénoncent l’inertie de son remplaçant, Dr Cheikh Oumar Hann.
Rappelant les efforts fournis pour garantir le bon fonctionnement de l’institution et assurer une année académique 2018-2019 normale, la section déplore l’amateurisme du ministère sur la gestion de ce dossier. Pour venir à bout de ce qu’ils considèrent comme «une injustice préjudiciable», la section Saes entend corser sa stratégie de lutte pouvant aller jusqu’à affecter la formation d'à peu près 900 enseignants titulaires de Bac, de licence ou de master. Les enseignants veulent des avancées significatives, invitant l’Etat à faire une prévision budgétaire pour épurer cette dette.
Par Abdoulaye THIAM
SAUVER L’INSTITUTION CAF !
De cacophonie à cacophonie, des volte-face aux décisions impopulaires, les amoureux du football africain ne savent plus où donner de la tête
L’histoire retiendra le symposium de la CAF tenu les 18 et 19 juillet 2017 au Palais des Congrès Skhirat, à Rabat au Maroc. Pendant ces deux jours, l’équipe d’Ahmad, nouvellement installée, a pris des décisions historiques parmi lesquelles, le passage d’une Coupe d'Afrique des Nations à 24 équipes, dès l'édition de 2019, avec un tournoi qui devra se disputer entre les mois de juin et juillet. Alors que le Cameroun avait candidaté selon un cahier de charges avec 16 équipes et une CAN en janvier-février, voit l’organisation lui échapper au détriment de l’Egypte. Pour sauver la face et surtout, calmer la Côte d’Ivoire qui menaçait de saisir le TAS, Ahmad monte au créneau en parlant de glissement des CAN 2021-2023-2025.
Le Malgache croyait alors avoir réalisé l’opération du siècle. Mais, c’était sans compter avec les dérives mercantiles qui guettent le football et particulièrement la guerre larvée que se livre la Fifa de Gianni Infantino et l’Uefa d’Aleksander Čeferin. Ainsi, alors que la coupe du monde des clubs se déroule habituellement en décembre, la Fifa décide de changer sa période et retient pour l’édition 2021, l’été (juin-juillet) en Chine. Ce qui sonne comme un coup de massue pour une CAF déjà sous tutelle de la FIFA avec la désignation de Fatma Samoura comme déléguée générale. Face à cet état de fait, la CAF se retrouve dans l’impasse mais, n’a d’autre alternative que de revenir à la case de départ (janvier-février), qu’elle n’aurait jamais dû quitter. En effet, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la CAN est la seule compétition d’une instance continentale qui se déroule en hiver. Mais, l’Afrique a toujours su faire avec cette «anomalie». Ce, nonobstant, la pression constante des clubs employeurs, particulièrement le G14.
Mais, quand l’Afrique du football était dirigée par un certain Issa Hayatou, la période et la périodicité de la CAN étaient intouchables pour le Prince de Garoua. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Sous Ahmad, la CAF semble être dans le creux d’une vague. De cacophonie à cacophonie, des volte-face aux décisions impopulaires, les amoureux du football africain ne savent plus où donner de la tête. Hier encore, Ahmad et son ComEx sont revenus à la case de départ à décidant d’organiser la CAN 2021 en janvier-février, prétextant des conditions pluviométriques dans cette région du continent. Sauf que personne n’est dupe. La raison principale de ce changement est l’organisation du mondial des clubs à la même période. Toutefois, si la date de la CAN 2021 est maintenant officialisée, il reste une question extrêmement importante qui concerne les acteurs (joueurs).
Dilemme cornélien des joueurs
Une CAN en juin-juillet était largement appréciée par les footballeurs. Elle leur permettait de ne plus être appelés à choisir entre leur Nation et leur club-employeur. En 2002, le RC Lens aurait pu remporter le championnat de France si par exemple les joueurs africains n’étaient pas contraints de quitter les Sang et Or pour Bamako. Diouf, Coly, Bouba Diop, Salif Keïta…faisaient tous partie de cette brillante équipe lensoise qui s’est volée la vedette par l’Olympique Lyonnais. On peut continuer à citer des exemples où beaucoup de joueurs africains ont été contraints de mentir ou de créer des blessures diplomatiques (cas de Diafra Sakho) pour rester avec leur club.
A certains, on leur a fait croire qu’ils risquaient de perdre leur place s’ils honoraient leur sélection nationale. Il est aussi clairement établi que le recrutement des joueurs africains baisse d’une manière drastique en année de CAN en janvier-février. Mais n’empêche, cette fête du football africain s’est toujours tenue correctement et à merveille. Sauf qu’elle était composée de 16 équipes et ne dépassait pas deux semaines. Or, la CAN de 24 d’Ahmad change tout. Désormais, les joueurs seront obligés d’abandonner leur club pendant plus d’un mois (entre le regroupement la durée de la compétition).
Imaginez alors une telle conséquence chez les Reds de Sadio Mané, Mohamed Salah et autre Naby Keïta. Le pire risque de se produire chez certains clubs en Ligue 1. Alors ne soyons pas surpris de voir CAN version CHAN. Autrement dit, une CAN avec des joueurs évoluant exclusivement sur le continent. D’où l’urgence de sauver l’institution qu’est la CAF !