SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 octobre 2025
COVID-19 : NEUF AUTRES NOUVEAUX CAS DÉTECTÉS CE SAMEDI
Il s’agit de cinq cas importés, un cas contact du patient déclaré positif le 11 mars, les trois cas communautaires. Le Sénégal compte désormais 56 cas confirmés, dont cinq guéris
Le Sénégal a enregistré samedi neuf nouveaux cas de contamination au coronavirus (Covid-19), portant désormais à 56 le nombre total de cas recensés dans le pays depuis le 2 mars, a annoncé le ministre de la Santé et de l’action sociale.
S’exprimant lors d’un point de situation sur le coronavirus, Abdoulaye Diouf Sarr, indique que sur 31 tests d’examen virologiques reçus, neuf sont revenus positifs.
"Il s’agit de cinq cas importés, un cas contact du patient déclaré positif le 11 mars, les trois cas communautaires", a-t-il précisé.
Avec ces neuf nouveaux cas, le Sénégal compte désormais 56 cas confirmés, dont cinq guéris. En tout, 51 patients sont sous traitement à Touba et Dakar.
Abdoulaye Diouf Sarr a assuré que leur état de santé "évolue favorablement" et exhorté les populations au "strict respect des mesures de prévention".
L'ETAT HAUSSE LE TON FACE À LA RAPIDE PROPAGATION DU COVID-19
Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a assuré samedi qu’aucune tolérance ne doit être permise dans l’application des mesures prises pour freiner le rythme de progression du coronavirus
Le ministre de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a assuré samedi qu’aucune tolérance ne doit être permise dans l’application des mesures prises pour freiner le rythme de progression du coronavirus.
"Au regard de l’augmentation des cas issus de la transmission communautaire, le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations au respect strict des consignes de prévention et rappelle qu’aucune tolérance ne doit être permise de ces mesures arrêtées", a-t-il dit lors d’un point de presse sur la situation du coronavirus.
Le ministre de de la Santé et de l’action sociale est apparu pour la première en point de presse avec un masque pour protéger sa bouche.
Le Sénégal a enregistré samedi neuf nouveaux cas de contamination au coronavirus (Covid-19), portant désormais à 56 le nombre total de cas recensés dans le pays depuis le 2 mars, a annoncé le ministre de la Santé et de l’action sociale.
Abdoulaye Diouf Sarr, indiqué que sur 31 tests d’examen virologiques reçus, neuf sont revenus positifs.
"Il s’agit de cinq cas importés, un cas contact du patient déclaré positif le 11 mars, les trois cas communautaires", a-t-il précisé.
Avec ces neuf nouveaux cas, le Sénégal compte désormais 56 cas confirmés, dont cinq guéris. En tout, 51 patients sont sous traitement à Touba et Dakar.
par Ibrahima Silla
LE FINEMENT CON CONDUIT AU CONFINEMENT
Se rassembler comme si de rien n’était, c’est organiser un suicide collectif. Ils sont peut-être prêts à mourir pour leurs convictions. Ne les laissons pas nous contaminer par leurs délires
Les bouffées de délires qu’on peut entendre ici où là risquent d’accélérer notre élan vers le pire si nous n’y sommes pas déjà, face à l’entêtement de nombre de nos concitoyens qui persistent dans le cancer de l’indiscipline, la pathologie de l’indécence, la bactérie de l’incivilité, le microbe de l’incivisme, l’épidémie de l’inconscience et le sida de la vanité.
Quel discours faut-il tenir à ceux-là qui persistent dans la connerie à croire que le virus n’est qu’une fiction et que rien de pire ne peut les atteindre ni nous anéantir parce qu’immunisés par je ne sais quel miracle ou mirage ? Vanité ? Obscurantisme ? Folie douce ? A diagnostiquer.
Leurs conneries finement assumées et traduites en actes concrets suicidaires risquent de nous conduire au confinement. Il urge de les pister et de les dépister pour que la connerie finement assumée ne nuise pas à la collectivité.
Quel langage faut-il leur parler pour qu’ils comprennent, retiennent et respectent les décisions prises par les pouvoirs publics, sur avis des autorités sanitaires contraintes de faire face au fléau, quitte à se mettre en danger ?
Quelle thérapie faut-il entreprendre pour ceux qui pensent que nous sommes dans un référendum invitant les uns et les autres à se prononcer sur l’acceptabilité ou non du virus ; le respect ou non des décisions de l’autorité administrative ? Ce virus que je ne veux même pas nommer pour ne pas l’attirer, n’est pas candidat à une quelconque élection. Il n’a pas besoin de déposer sa candidature ou de gagner une élection pour nous anéantir.
Quelle preuve de plus faut-il leur injecter dans les neurones pour qu’ils comprennent une fois pour toutes qu’on ne rigole pas avec ce serial killer de virus d’une perversité déconcertante qui ne joue pas à cache-cache mais frappe cash ?
Se rassembler comme si de rien n’était, c’est organiser un suicide collectif. Ne pas tenir compte des consignes de sécurité sanitaire, c’est courir le risque de laisser la contamination poursuivre sa voie et décimer des populations entières. Il n’est pas nécessaire de lire l’histoire pour apprendre et comprendre que l’infiniment petit n’a pas besoin de bander ses muscles pour nous infliger les fléaux les plus néfastes à notre santé et à notre vie. L’enjeu n’est pas de savoir s’il faut fermer les mosquées avant les marchés ou après les écoles et universités. L’enjeu c’est de faire confiance aux autorités sanitaires ; de les écouter ; de suivre leurs conseils et de s’en remettre à leur expertise. L’enjeu aussi c’est de bien communiquer pour en découdre comme il faut avec non seulement le virus mais aussi et surtout avec les cons.
S’il y avait un vaccin contre la bêtise et la connerie, ce serait une première étape salvatrice à injecter en priorité aux cons, pour espérer gagner la guerre contre le virus. Ils sont peut-être prêts à mourir pour les convictions. Ne les laissons pas nous contaminer par leurs cons délires. Si seulement on pouvait confiner les cons pour qu’ils ne nous propulsent pas finalement vers l’isolement.
Le mot d’ordre : nuire au mal et servir le bien. Telle est la finalité du politique.
DESTRUCTION DU MATÉRIEL ÉLECTORAL EN GUINÉE
Plusieurs bâtiments administratifs ont été attaqués et incendiés ainsi que du matériel électoral détruit, avant le référendum constitutionnel et les législatives prévus dimanche
La Guinée est en proie depuis mi-octobre à des manifestations contre l'intention prêtée au président Alpha Condé, élu en 2010 puis réélu en 2015, de briguer un troisième mandat fin 2020.
Le référendum sur une nouvelle Constitution, et son couplage avec des législatives reportées à plusieurs reprises, font partie du plan de M. Condé pour mener à bien son projet, accuse le FNDC, le collectif de partis et de la société civile opposé à un éventuel 3e mandat de M. Condé. Au moins 31 civils et un gendarme ont été tués depuis.
Des manifestants ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi la gendarmerie et la sous-préfecture de Porédaka, dans la région de Mamou (centre). Ils "ont déchiré des listing et saccagé des dizaines de cartons contenant des cartes électorales", a déclaré un responsable administratif local.
Deux écoles publiques devant servir de bureaux de vote ont également été incendiées dans la ville de Mamou, selon un autre responsable adlministratif.
Dans la zone de Pita (centre-nord), les sous-préfectures de Brouwal Tappé et de Bantignel ont été incendiées vendredi nuit, selon des témoins et un responsable administratif
A Yomou (extrême-sud du pays), le palais de justice a été incendié, assure une source de sécurité locale.
A Labé, principale ville dans le Nord, des partisans du FNDC ont érigé samedi des barricades et brûlé des pneus sur la chaussée, selon des témoins. Des forces de l'ordre étaient postées devant les bâtiments publics dont l'hôpital, le gouvernorat et les résidences du gouverneur et du préfet, selon les mêmes témoins.
"Je confirme qu'à l'intérieur du pays, ça bouillonne un peu partout", a déclaré un responsable du ministère de l'administration du territoire (Intérieur). Le ministre de l'administration le général Bouréma Condé n'a pas répondu.
Les deux consultations sont prévues dimanche bien que la Guinée a déclaré deux cas de contamination au virus. La présence de cette maladie suscite une attention particulière dans un pays où la fièvre Ebola a fait 2.500 morts entre 2013 et 2016.
Ces consultations étaient initialement prévues le 1er mars mais le pouvoir les avaient reportées au dernier moment, dans un contexte de fortes tensions et de critiques émanant de la communauté internationale.
LES MESURES DE LA BCEAO FACE AUX CONSÉQUENCES DU CORONAVIRUS
La Banque centrale annonce une augmentation des ressources mises chaque semaine à la disposition des banques afin de permettre à celles-ci de maintenir et d’accroître le financement de l’économie dans le cadre de la lutte contre la pandémie
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce une augmentation des ressources mises chaque semaine à la disposition des banques afin de permettre à celles-ci de maintenir et d’accroître le financement de l’économie dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19), a appris l’APS samedi.
"Au regard de l’impact négatif que cette crise pourrait avoir sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union, la Banque Centrale, qui suit avec la plus grande attention l’évolution de la pandémie, a décidé d’augmenter les ressources mises à la disposition des banques, afin de permettre à celles-ci de maintenir et d’accroître le financement de l’économie", indique un communiqué signé par le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné.
Selon le texte reçu à l’APS, une première hausse de 340 milliards a été apportée au montant que la Banque Centrale accorde chaque semaine aux banques, pour le porter à 4.750 milliards.
La BCEAO va élargir le champ des mécanismes mis à la disposition des banques pour accéder au refinancement de la Banque Centrale, renseigne la source.
Dans ce cadre, la BCEAO a pris l’initiative de faire la cotation de 1.700 entreprises privées dont les effets n’étaient pas acceptés auparavant dans son portefeuille.
"Cette action permettra aux banques d’accéder à des ressources complémentaires de 1.050 milliards et aux entreprises concernées de négocier et bénéficier de meilleures conditions pour leurs emprunts", mentionne le communiqué.
De même, la banque centrale va affecter 25 milliards au fonds de bonification de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) pour permettre à celle-ci d’accorder une bonification de taux d’intérêt et d’augmenter le montant des prêts concessionnels qu’elle accordera aux États pour le financement des dépenses urgentes d’investissement et d’équipement dans le cadre de la lutte contre la pandémie
La BCEAO a décidé "de rappeler et de sensibiliser" les banques à l’utilisation des ressources disponibles sur le guichet spécial de refinancement des crédits accordés aux petites et moyennes entreprises (PME/PMI).
"Ce guichet, sans plafond, a été créé dans le cadre du dispositif mis en place par la BCEAO en accord avec les banques et les États pour promouvoir le financement des PME/PMI dans l’Union’, signale le communiqué.
Il a été décidé "de mettre en place, avec le système bancaire, un cadre adapté pour accompagner les entreprises affectées par les conséquences de la pandémie et qui rencontrent des difficultés pour rembourser les crédits qui leur ont été accordés".
"La BCEAO sollicitera les banques pour qu’elles accordent les reports d’échéances appropriés, en particulier aux PME/PMI", ajoute le communiqué.
par Pierre Moussa Cissé
OBSTINATION DÉMENTIELLE D’ALPHA CONDÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - La Guinée s’est faite piéger par un ancien opposant, pseudo-révolutionnaire, devenu le symbole exécrable du pouvoirisme post-colonial - Le chagrin est immense chez les héros de l’épopée glorieuse de la FEANF des années de braise
Apparemment même le bon Dieu n’a pas pu convaincre Alpha Condé de renoncer à son aveuglement qui en définitive frise la démence.
En effet, malgré la tempête dévastatrice du Coronavirus qui a amené tous les leaders du monde à confiner leur peuple à domicile, restreindre les déplacements dans leur pays, fermer marchés, aéroports et frontières, mobiliser des équipes médicales 24h sur 24, Alpha Condé lui demande à son peuple de sortir, de braver le virus mortel et d’aller voter dans le seul but d’assouvir son ambition insatiable de diriger encore et encore la Guinée.
Ainsi, contre vents et marées, contre le virus mortel du corona et le virus du fichier électoral le plus ridicule de l’histoire politique contemporaine avec un tiers d’inscrits illégaux (prétendument expurgés en une semaine), monsieur Alpha Condé et tous ses suppôts et complices se sont offerts en spectacle de la pire des façons, offrant l’Afrique à la risée du monde.
« Non merci ! », lui ont rétorqué à l’unisson l’OIF, la CEDEAO, l’Union africaine et l’Union européenne.
De Sékou Touré le nationaliste respecté qui a par la suite sombré dans une dictature sans pitié, à Lansana Conté le général putchiste à la gauloise et aux expressions de caporal inculte, au fantasque bouffon « germanophile » Dadis Camara, voici que la Guinée s’est faite piéger par un ancien opposant, pseudo-révolutionnaire, devenu aujourd’hui le symbole le plus exécrable du pouvoirisme post-colonial en Guinée et en Afrique.
Le chagrin et les regrets sont immenses chez les vrais panafricanistes et les héros (morts ou encore survivants) de l’épopée glorieuse de la FEANF des années de braise, puisque tous réalisent qu’un des leurs autrefois porteur d’espérance et de progrès pour le peuple de Guinée et les peuples africains s’est en définitive révélé comme une parfaite synthèse de Sékou, Lansana et Dadis !
Comment « Alpha 3ème mandat ou la mort ! » peut-il regarder dans les yeux le peuple martyr de Guinée qui a souffert tant et plus en 62 ans d’indépendance aux mains de ses propres fils qui – malgré ses immenses ressources naturelles - l’ont pillé et humilié autant ou pire que le système colonial chassé par le retentissant et glorieux NON de 1958 !
Comment « Alpha 3ème mandat ou la mort ! » pourra-t-il après les dizaines de manifestants déjà tombés à cause de son forcing pour le 3ème mandat et ceux à venir osera-t-il encore parler aux patriotes africains, aux démocrates africains et aux panafricanistes du continent et de la Diaspora, de dignité africaine, de libération africaine et de renaissance africaine !
À 82 ans, « Alpha 3ème mandat ou la mort » a choisi de figurer désormais dans le tableau infamant des intellectuels africains qui ont précipité leur peuple dans une inqualifiable tragédie malgré leur logomachie révolutionnaire incantatoire. John Emerich Dalberg nous avait bien averti « le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou». Avec la situation actuelle en Guinée, c’est comme s’il envoyait un message depuis le 19ème siècle à Alpha Condé frappé d’un nombrilisme aigu qui le fait penser que s’il n’a pas un 3ème mandant le ciel va s’effondrer sur la Guinée !
Ainsi donc, le poison corrosif du pouvoir a fait son terrible effet sur un homme qui a autrefois cristallisé d’immenses espérances en Afrique. Il n’a pas compris les signaux affectueux voire nostalgiques que beaucoup de ses amis à travers le monde lui ont envoyés pour le supplier de renoncer à son projet insensé. Pour toute réponse : « Alpha 3ème mandat ou la mort ! » s’est obstinément bouché les oreilles. Tant pis pour lui !
Mobilisons-nous tous aux côtés du peuple martyr de Guinée pour faire partir le tyran Condé, comme disait Malcom X, « par tous les moyens nécessaires ! » Commençons par un boycott massif de la mascarade infantilisante du dimanche 22 mars. Restons chez nous ou organisons nous sans violence pour envoyer un message fort à monsieur Alpha et au virus Corona !
Aucun dirigeant africain n’a remporté une épreuve de force contre son peuple, Alpha ne sera pas l’exception !
Panafricaniste solidaire du peuple martyr de Guinée.
Le premier cas de Covid-19 a été confirmé au sein du Groupe Futurs Médias par l’Institut Pasteur, à la suite d’une ordonnance médicale concernant un agent du groupe. L’agent concerné était rentré d’un voyage à Paris, lundi 16 mars.
Le premier cas de Covid-19 a été confirmé au sein du Groupe Futurs Médias par l’Institut Pasteur, à la suite d’une ordonnance médicale concernant un agent du groupe. L’agent concerné était rentré d’un voyage à Paris, lundi 16 mars.
Comme stipulé par le protocole d’urgence décrété par l’Etat, l’employé a été placé en isolement.
Pour des raisons liées au droit de la confidentialité de l’information concernant l’état de santé du patient, aucune information supplémentaire ne sera donnée.
Concernant les dispositions de prévention et de précaution, la Direction générale du Groupe Futurs Médias a pris des dispositions drastiques pour assurer les services essentiels et protéger les employés.
EN AFRIQUE, RUÉE SUR LA CHLOROQUINE
A Dakar, sur le marché de Keur Serigne Bi, les consommateurs peuvent se procurer des traitements hors de tout contrôle malgré la législation interdisant le commerce de médicaments hors des officines
Au Sénégal, au Bénin, au Cameroun et au Burkina Faso, c’est la ruée chez les vendeurs de médicaments, sur les marchés informels ou dans la rue, pour se procurer de la chloroquine. L’annonce, par plusieurs pays qui ont effectué des essais cliniques, que cet antipaludéen pourrait soigner les malades atteints du Covid-19, a créé une hausse de la demande de ce médicament bien connu en Afrique. Selon des enquêtes menées à partir du 11 mars par le réseau ouest-africain Anthropologie des Epidémies émergentes, en lien avec le réseau Sonar-Global, et rapporté par l’une des chercheuses et anthropologue Alice Desclaux sur le site The Conversation, des commerçants ont constitué des stocks pour répondre à la demande.
Ainsi, à Dakar, sur le marché de Keur Serigne Bi, les consommateurs peuvent se procurer des traitements hors de tout contrôle malgré la législation interdisant le commerce de médicaments hors des officines. La chloroquine y est vendue sous plusieurs formes commerciales en provenance d’Inde ou du Nigeria. L’un des commerçants rapporte en avoir fourni en grande quantité à un médecin.
L’anthropologue, également médecin, explique : « En Afrique, l’attente pour un traitement ou un vaccin qui soigne définitivement la pandémie est très forte ; la popularité des médicaments et leur aura d’efficacité et de modernité expliquent en partie cet attrait. » Elle poursuit :
« La circulation d’informations sur les réseaux sociaux en faveur de la chloroquine trouve une prolongation dans sa circulation sur le marché informel, où les produits ne sont pas contrôlés et peuvent être périmés ou
“de qualité inférieure ou falsifiée” (selon la catégorisation de l’OMS), la vente n’étant par ailleurs pas accompagnée de l’information d’un médecin ou d’un pharmacien sur leur toxicité. »
Automédication par des populations pauvres
Cet antipaludique a été commercialisé en 1949, mais a été retiré du circuit après l’apparition de résistances du parasite à l’origine du paludisme dans de nombreux pays où il est endémique, rappelle l’anthropologue. Mais des dérivés sont vendus officiellement en volume limité, essentiellement pour traiter des personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde.
Il est toujours utilisé « à partir du marché informel en automédication pour prévenir divers troubles, par des populations pauvres, ou pour des tentatives de suicide ou d’avortement utilisant sa toxicité à haute dose », note Alice Desclaux qui s’inquiète :
« Cette situation ajoute au risque infectieux un risque médicamenteux qui n’est pas a priori traité par les services focalisés sur la réponse à la pandémie et pourrait passer
“sous le radar” en temps de crise sanitaire. »
Bandes criminelles
Le risque est d’autant plus grand que l’irruption du coronavirus donne l’occasion aux bandes criminelles de gagner de l’argent rapidement. Interpol, qui a mené une opération de lutte contre le commerce en ligne de produits médicaux contrefaits entre le 3 et le 10 mars, a arrêté 121 personnes et saisi pour 14 millions de dollars de produits potentiellement dangereux, parmi lesquels des antiviraux actuellement non autorisés contre le coronavirus comme la chloroquine.
C’est pourquoi Alice Desclaux met en garde contre les flux continus de fausses informations ou d’informations exactes mais mal utilisées. Au Sénégal, les « infox » sur la pandémie ont, selon elle, d’abord concerné l’origine du virus et de la transmission liée aux habitudes culturelles, l’insuffisance des modes de prévention, les traitements par la pharmacopée locale ou par des remèdes populaires et la supposée protection via les religions.
A partir du 1er mars, lorsque les premiers cas de Covid-19 sont apparus, des fake news ont commencé à circuler sur WhatsApp, lorsqu’un religieux influent a contesté l’existence d’un cas apparu lors d’un pèlerinage et critiqué la stratégie de santé publique. « Les infos (x) nationales sont devenues aussi fréquentes que celles internationales, avec des thèmes de plus en plus concrets : les infos (x) ont évolué rapidement et se sont alignées sur les évènements liés à l’épidémie et à la réponse », souligne Alice Desclaux.
« Les infox issues du milieu médical et concernant des malades en Europe, de plus en plus fréquentes, et celles évoquant des vaccins et traitements médicamenteux sont souvent reprises par les médias africains, prenant ainsi localement un statut officiel aux yeux du public. Les infos(x) émises en France sont lues au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique francophones », dit-elle encore. « Les dommages provoqués par l’infodémie ne sont pas que le fait des fake news, ces fausses informations entièrement dépourvues de fondement, mais ils peuvent résulter d’informations s’avérant plus tard exactes. »
Dakar, 21 mars (APS) – La propagation de la pandémie du Coronavirus au Sénégal, la visite de l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne à Touba, les échauffourées notées suite à l’interdiction de la prière collective du vendredi, sont entre autres sujets abordés par les quotidiens reçus samedi à l’APS.
"Neuf nouveaux cas positifs sur 56 tests", affiche à sa une Le Soleil qui précise que les malades sont constitués de quatre cas importés d’Europe et cinq cas contacts de l’émigré résidant à Touba, citant le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui s’exprimait vendredi lors d’un point de presse sur la situation du coronavirus.
Le quotidien national rappelle que "le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait répertorié, antérieurement, 71 cas contacts qualifiés de haut risque dans cette ville".
Avec ces neuf nouveaux cas, le Sénégal compte désormais 47 cas confirmés, dont cinq guéris. En tout, 42 patients sont sous traitement à Touba et Dakar.
Abdoulaye Diouf Sarr a assuré que leur état de santé "évolue favorablement" et exhorté les populations au "strict respect des mesures de prévention".
Il a annoncé que des instructions ont été données à la Direction générale de la santé publique pour organiser l’intégration de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) dans le dispositif de diagnostic des cas. Cet institut situé à Diamniadio a été fondé par le Pr Souleymane Mboup, co-découvreur du VIH 2.
Vox populi parle d’une "explosion de cas de coronavirus au Sénégal", soulignant que "le bilan des contaminés passe de 38 à 47 en 24h, dont 5 guérisons". "A lui seul, le modou-modou de Touba a contaminé 27 personnes contacts. 9 malades en une journée, un record qui inquiète", note la publication.
‘’Encore 09 nouveaux cas positifs de coronavirus hier, vendredi’’, déplore Sud quotidien et titre ‘’Covid-19 prend ses aises’’, relevant que ‘’la maladie est en train de gagner du terrain’’.
Kritik embouche la même trompette et écrit à sa une : ‘’Le Covid-19 se répand au Sénégal : 9 cas positifs en 48 heures. 42 cas positifs s’enfermer pour s’en sortir’’. De même, Tribune note une progression de la pandémie avec 09nouveaux cas et ajoute ‘’Le Sénégal et l’équation coronavirus’’.
La presse quotidienne a par ailleurs largement relaté l’interdiction de la prière collective du vendredi, une mesure prise par le ministère de l’Intérieur pour enrayer la propagation de la pandémie du Covid-19.
Walfquotidien use d’un jeu de mots dans sa manchette : ‘’Dionne viole Tout Bas’’, pour rendre compte de la prière du vendredi effectuée par l’ancien Premier ministre à Touba et ajoute dans ses colonnes : ‘’Dionne défie Aly Ngouille Ndiaye’’.
Selon cette publication, ‘’au moment où les forces de l’ordre arrêtaient des Imams à Dakar, l’ancien Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne était à Touba, en train d’effectuer la prière du vendredi aux côtés du khalife. Violant ainsi l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui interdit désormais tout rassemblement’’.
Mais le secrétaire général de la Présidence a déclaré dans Walfquotidien qu’il s’était rendu à Touba pour délivrer le message du chef de l’Etat au khalife général des mourides.
Pour L’As ‘’Boun Dionne défie l’Etat et prie à Touba’’, et note que ‘’Touba s’est non seulement démarquée, ce vendredi, des associations des imams qui ont opté pour la fermeture de toutes les mosquées du Sénégal (…), mais la capitale du mouridisme a également fait fi des recommandations de l’Etat contre les grands rassemblements (…)’’.
Pour symbole, renseigne la publication, ‘’le khalife des mourides, serigne Mountakha Bassirou Mbacké et son porte-parole ont prié aux côtés de l’ancien Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne’’.
‘’Boun, un cas spécial’’, renchérit à sa une Le Quotidien qui indique qu’’’il prie à Touba, malgré les recommandations contre les rassemblements’’.
Pour sa part, L’Obs semble lever un coin du voile sur ‘’les secrets de la visite controversée de Mahammad Dionne à Touba’’. Le journal du Groupe futurs médias révèle ‘’les dessous d’une visite parmi d’autres qui préparent des mesures plus radicales pouvant aller jusqu’au confinement’’.
Les quotidiens se sont intéressés à la fermeture des mosquées ce vendredi. Enquête affiche ainsi ‘’Des poches de résistance’’, ajoutant que cette mesure ‘’a été mise à mal, hier, sur toute l’étendue du territoire’’.
‘’7 localités l’ont respectée : Tivaouane, Fatick, Kébémer, Kolda, Richard-Toll, Sédhiou et Kédougou’’, écrit le journal qui donne des informations sur ‘’toutes les autres localités qui ont refusé de se plier à la mesure, des heurts à Yoff et ailleurs’’.
AU BOUT DE COMBIEN TEMPS GUÉRIT-ON DU CORONAVIRUS ?
On manque encore de recul sur l'épidémiologie du Covid-19. Les données actuelles montrent que le temps de guérison varie selon la gravité des symptômes
La majorité des malades atteints du Covid-19 ont une forme bénigne de la maladie, et 98% des malades plus gravement atteints en guérissent. Ces statistiques sont régulièrement données par le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon. Votre question porte sur le temps de guérison de la maladie.
A noter que la définition même de guérison est flottante. L’OMS considère qu’un malade est guéri s’il a subi deux tests négatifs à vingt-quatre heures d’intervalle après la fin de ses symptômes. Comme CheckNews l’indiquait, en raison du manque de capacité de tests en France, ce double test n’est plus pratiqué. Une personne en France est donc considérée comme guérie sur la base de l’amélioration symptomatique. «S’il n’y a plus de symptôme après quarante-huit heures, on lève l’isolement (pour les malades qui n’étaient pas hospitalisés) et on renvoie ceux qui étaient hospitalisés à leur domicile», explique la DGS à CheckNews.
1 500 sorties d’hôpital jeudi
Les autorités sanitaires ne communiquent par ailleurs que depuis très récemment sur le nombre de personnes guéries. Mardi, Jérôme Salomon indiquait que 602 personnes hospitalisées étaient sorties guéries de l’hôpital. Mercredi, il évoquait 1 000 sorties de l’hôpital après guérison. Un chiffre passé à près de 1 300 le lendemain. Vendredi, 1 587 personnes étaient sorties de l'hôpital.
Mais ces guérisons ne portent que sur les malades hospitalisés. Il faudrait y ajouter les guérisons des personnes diagnostiquées qui ont été placées en isolement chez elles (mais ne sont pas dénombrées par les autorités sanitaires). Par ailleurs, de nombreuses personnes ayant été contaminées et n’ayant jamais été testées (parce qu’elles n’avaient pas de symptômes graves ou aucun symptôme) ont évidemment également guéri, passant en dehors des radars. «On n’a pas de vision globale sur l’épidémiologie de la maladie», concède la DGS.
S’il n’existe pas de données précises sur les cas guéris, on dispose toutefois de quelques pistes pour savoir au bout de combien de temps les personnes n’ont plus de symptômes. Selon la DGS, chez les cas non graves, «la maladie dure entre une semaine et dix jours». Dans ce reportage, France 2 a ainsi retrouvé une personne guérie après deux semaines de forte fatigue, toux et fièvre. Le Parisien, de son côté, rapporte le cas de personnes tombées malades aux alentours de début mars et reprenant le travail une quinzaine de jours plus tard.
Sur France Inter, mercredi matin, Denis Malvy, expert infectiologue au CHU de Bordeaux, indiquait que pour les patients sévères, «il faut compter au moins trois ou quatre semaines de réanimation». L’université de Harvard donne à peu près la même fourchette : «Les cas bénins semblent guérir en une à deux semaines. Dans les cas sévères, la guérison peut prendre six semaines ou plus.»
Pour autant, la DGS reste prudente : «C’est comme pour la durée de la période d’incubation, les spécialistes ne s’accordent pas toujours et l’on n’a pas encore assez de recul en France pour avoir des études épidémiologiques.»