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27 juillet 2025
Par Dr Thierno THIOUNE
LE FCFA PUIS L’ECO, ET APRES !
Ci-gît, le FCFA! C’est de prime abord ce qu’on pouvait retenir de la déclaration faite le 21 décembre 2019 à Abidjan par le Président Emanuel Macron et du Président Alassane Ouattara
Ci-gît, le FCFA! C’est de prime abord ce qu’on pouvait retenir de la déclaration faite le 21 décembre 2019 à Abidjan par le Président Emanuel Macron (Président de la France, pays garant de la convertibilité) et du Président Alassane Ouattara (Président de la Côte d’Ivoire, la première économie de la zone et par ailleurs Président en exercice de l’UEMOA). Ce fut incontestablement, le «faire-part de décès» le plus controversé de la vie d’un instrument monétaire au regard des prises de positions des acteurs de tout bord qui s’en sont suivies.
Quoi qu’il en soi, aujourd’hui après cette annonce, il reste indubitable et j’en suis convaincu que c’est une décision d’étape dans la bonne direction à saluer dans le processus devant mener vers la souveraineté monétaire des Etats ayant en commun le FCFA. C’est dire donc que c’est une bonne réponse politique adressée particulièrement aux acteurs qui militaient pour si l’on sait jusqu’ici que le débat semblait galvaudé. Tout de même, cette sortie conjointe des deux présidents français et ivoirien est bien éclairée par celle en dernier du Professeur Kassé (L’ECO ou la continuité des fondamentaux du CFA) constituant une saillie érudite et intelligente aux nombreuses zones d’ombre qu’un débat infertile et infécond entretenu par un groupe de néophytes a voulu laisser planer. Tout le monde peut avoir droit au chapitre sur tout.
Alors, tant qu’on y est, tout le monde se dit maintenant économiste. Que n’avons-nous pas entendu ? Que le FCFA, vestige de la France Afrique, empêche l’industrialisation. (Ce qui empêche l’industrialisation est en nous). Que tous les pays de l’euro, hormis l’Allemagne qui a une industrialisation forte, ont des problèmes avec l’euro. La Finlande et le Luxembourg avec une industrialisation forestière et une industrialisation en balbutiement respectueusement seraient donc pas des pays de la zone euro). Diantre ! Quelles âneries ! Il faudrait que l’opportunité soit donnée véritablement aux acteurs de débattre des questions de fond. La science n’accepte pas l’activisme et lorsque l’éméritat entre par la porte, l’ignorance sort par la fenêtre.
La dernière sortie du Professeur clôt le débat. Il clarifie les avantages des fondamentaux du FCFA et les réformes qui peuvent être introduites en mettant l’accent sur les cinq avantages des apports du futur défunt système que sont la stabilité de la monnaie, la convertibilité, l’accroissement des échanges, le levier pour l’assainissement des finances publiques et la lutte contre l’inflation et l’espace de solidarité et de coprospérité que constitue la zone.
L’essentiel, comme nous avons eu à le faire remarquer dans une interview que nous avions accordée au quotidien l’Enquête du 7 novembre 2017, dénonçant le fait que beaucoup de non-initiés se sont invités au débat ignorant totalement le bien-fondé du maintien ou non du FCFA, est alors la nécessité de se pencher sur les questions fondamentales que sont :
1) Pourquoi la parité rigide Euro-Fcfa puis Euro-Eco?
2) Quel fondement du choix du régime de change fixe ?
3) Quel rôle et quelle gouvernance pour les éventuelles nouvelles institutions monétaires ?
Toutes ces préoccupations trouvent leur justification légitime à présent et de manière non évidente au changement de paradigme tant souhaité. La Genèse et la structuration du FCFA depuis 1939 à nos jours, faite de manière authentique contribue à élucider l’énigme de la parité rigide (comme motif la contrepartie de la garantie de la convertibilité) (I). (Parité rigide ou rigidité de la parité : est-ce tout comme ?).
Le choix du régime de change apparaissait évident avec l’abandon du FCFA et l’avènement de l’Eco comme monnaie sous régionale (II). (Pas si simple que ça !) Et après… !
Que faudrait-il faire de l’outil monétaire face à nos nouvelles formes de défis relatifs, à l’industrialisation, à l’instabilité financière, à l’inclinaison financière, au changement climatique, à la transition écologique et à l’économie verte, à prendre en charge. Une autre gouvernance des institutions monétaires jouant un rôle réajusté d’un instrument monétaire paré de ses attributs les plus modernes et de ses missions les plus avant-gardistes s’impose dans un tel enjeu.
I) Le FCFA : Genèse et structuration depuis 1939 jusqu’à nos jours Faut-il le rappeler ; le FCFA, dans toutes ses formes de mutations, a existé près de 80 ans depuis que le Général De Gaulle l’instituait après les accords de Bretton Woods. A l’époque le fondement originel de la Zone Franc restait le pacte colonial. Celui-ci se présentait comme un mécanisme exclusivement commercial avec une dimension monétaire. Le système des monnaies coloniales procédait du même état d'esprit qui fait croire que « la colonie devait être un moyen d'enrichir la métropole, ainsi qu'un atout pour lui donner poids et prestige dans le concert des pays les plus forts. Donc, créé initialement en 1939, juste avant la seconde guerre mondiale, de fait le Franc CFA est officiellement né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifia les accords de Bretton Woods.Il signifiait alors « franc des colonies françaises d'Afrique ». En 1958, le Franc CFA devient « Franc de la Communauté Française d'Afrique ». Avec l’indépendance, date à laquelle une première critique de nature « idéologique » traversa la Zone Franc, celle-ci entendait renoncer au pacte colonial pour lui substituer un pacte postcolonial lui procurant un rôle d’acteur au même titre que la France.
Aujourd’hui, avec l'appellation Franc CFA signifiant Franc de la Communauté Financière d'Afrique pour les pays membres de l'UEMOA et Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale pour les pays membres de la CEMAC, la Zone Franc s’articule autour de la fixité du FCFA arrimé d’abord au Franc Français puis à l’Euro en vertu de l’article 234 alinéa 1 du traité de Maastricht. Du point de vue de sa structuration , depuis la création du Franc CFA le 26 décembre 1945, 1 F CFA était égal à 1,70 FF. A la suite de la dévaluation du Franc Français (FF)le 17 octobre 1948 on a eu 1 F CFAq ui équivalait à 2,00 FF.
Le 27 décembre 1958 avec l’instauration du nouveau Franc Français (FRF), 1 F CFA coûtait 0,02 FRF. A la dévaluation du Franc CFA de 50 % le 11 janvier 1994, 1 F CFA était estimait à 0,01 FRF. Depuis le 1er janvier 1999, 1 € est égal à 655,957 F CFA d’où l’arrimage du Franc CFA à l'Euro qui offre une convertibilité (une crédibilité internationale) pour le rapatriement des réserves provenant essentiellement des recettes d’exportations par le mécanisme du compte d’opération du trésor français. Ce compte d’opération disparaît avec la naissance de l’Eco. II) L’ECO: de l’Abandon du FCFA et de la création d’une monnaie sous régionale L’abandon du FCFA, du moins dans sa forme actuelle, requiert à juste titre une réflexion profonde étant entendu que les pays membres ont des situations économiques fortement asymétriques. Au-delà du changement du nom (Fcfa à l’Eco), de la fin de la centralisation de la moitié des réserves de change de la BCEAO au Trésor Français ainsi que le retrait des représentants de la France des instances de gouvernance où elle était présente, de la suppression du compte d’opération, tout autre changement brusque (notamment la levée de la contrainte liée à la régulation institutionnelle et à l’impression et la fonte de la (nouvelle) monnaie, l’Eco) ne se fera pas sans conséquences.
Pour tourner la page du passé monétaire amphigourique - sans tout à fait le renier - le franc CFA rebaptisé Eco maintient le lien de parité fixe avec l'euro (1 euro = 655,96 francs CFA). Ce qui garantit la même valeur de la monnaie pour les consommateurs et pas de brusques dévaluations possibles. Toujours à cause de ce lien avec l’euro, l’Eco est une monnaie plutôt forte, ce qui devrait faciliter les importations. En revanche, les pays de la zone franc sont pénalisés pour les exportations.
L’arrimage à l’euro empêcherait les Etats de proposer des prix compétitifs au détriment des exportations. Dès lors, il est important de faire une analyse fine en termes de coûts/bénéfices pour la Zone Franc. Les arguments pour ou contre le système du FCFA tournent autour de la convertibilité (une crédibilité internationale), la mise en commun des réserves (pot commun de devises), la maitrise des dépenses publiques (le Trésor français consent des avances mais, en aucun cas, elles ne peuvent dépasser 20 % des recettes budgétaires, pays par pays), l'évaluation par l'Union européenne (le rattachement à l'euro comme ancrage du taux de change est généralement reconnu d'avoir eu des effets favorables dans la région en termes de stabilité macroéconomique).
Aussi, pour ne pas tomber dans les travers d’une « catastrophe monétaire », il est important de considérer l’apprentissage de la gestion monétaire si l’on se réfère aux monnaies zambienne, angolaise, kenyane, ou encore vénézuélienne ou argentine qui « toutes ont été ou sont dans des situations difficiles », car ne pouvant pas « supporter des chocs exogènes ».
Dans la Zone Franc, le niveau actuel des déficits budgétaires (-6,7%) et de l’éventuelle monétisation de la dette pourraient également engendrer des effets négatifs importants qui seraient un prix exorbitant à payer pour l’abandon radical du FCFA, du reste pour sa forme actuelle. Mais il est clair que le FCFA, avec des clauses qui sont dépassées, doit être réformé pour faire place à une monnaie africaine au service du développement.
L’ECO est une étape importante mais pas la mort du serpent de mer, la prochaine étape nous mettra en face de ce que j’appelle nos nouvelles formes de dépendance. III) Et après, il faut redéfinir le rôle et la gouvernance des (nouvelles) institutions monétaires devant nos (nouveaux) défis de développement En juillet 2020, l’ECO deviendrait la monnaie de la Zone UEMOA. Et après ?
Pour autant est-ce que les importations des pays de la Zone en provenance de l’UE continueront-elles de reculer ? Elles ont chuté de près de 10%. L’Union importe du Japon et des Etats-Unis respectivement de façon négligeable 2% et 5%. Avec l’ECO la tendance serait elle renversée ?
La prépondérance des importations en provenance de la Chine se situant à 15% dans l’UEMOA sera-t-elle renforcée par l’Eco pour à terme remettre en cause l’hégémonie française en la matière ? Aujourd'hui, la Chine adoptant un régime de change flottant et devenant de plus en plus le premier partenaire commercial de la zone, ne remet-elle pas en cause la pertinence d’une monnaie fut-elle appelée FCFAou ECO qui n’est pas arrimée à un panier de devises où l’on retrouve le yuan, le dollar et l’euro ?
Quel avantage la zone UEMOA (avec un régime de change fixe) tire-t-elle à commercer avec des partenaires commerciaux (avec un régime de change flottant ou fixe) ? Il est vrai que la zone monétaire constitue selon la nature du régime de change qui y appliqué un atout pour les pays y appartenant mais aussi pour les pays partenaires commerciaux.
La France, dégringolant de la 5éme à la 7éme place dans les pays riches, par exemple en commerçant avec la zone UEMOAy tire bon nombre d’avantages. La France profite du libre transfert des capitaux, la parité de change, le faible niveau d’inflation qui offre non seulement aux entreprises françaises la possibilité de rapatrier leurs bénéfices, mais aussi la garantie dans le temps de la valeur produite par leurs investissements estimés à plus de 40% du total du stock des investissements avec la présence de plus de 700 filiales d’entreprises françaises. Certainement les zones d’ombres notamment les conditions de la convertibilité, le maintien ou non de la clause de la convertibilité "illimitée". Les choix du système choisi sont-ils fondés sur des études scientifiques en particulier le Nigeria (71% du PIB et 52% de la population de la CEDEAO) La persistance des déficits extérieurs courants est la conséquence d'une multitude de goulots d'étranglement à la transformation structurelle des économies des Etats membres et leur capacité́ d'offre de biens et services à forte valeur ajoutée.
Il s'agit notamment de la disponibilité de facteurs de production et de leurs coûts de fourniture qui constituent des obstacles majeurs à l'essor des chaines de valeur dans les économies de l'Union. En conclusion Il appert évident aujourd'hui qu’avec ce changement de paradigme, le point d’attraction de l’ECO ne saurait être que d’assurer solidairement la force d’indépendance monétaire. Je reste persuadé qu’une zone monétaire est un atout, c’est vrai, mais qu’il faille se pencher sur les caractéristiques des politiques monétaires, outre que classiques, auxquelles nos nouveaux défis nous obligent. De nombreuses études empiriques menées sur les régimes de change admettent l’absence d’unanimité sur le choix du régime de change. Aucun cas d’école ne le dicte.
Il faudra alors que le régime de change pour la nouvelle monnaie Eco de l’UEMOA se conforme à la politique monétaire adoptée. Il se trouve que les quatre (4) régimes de changes possibles à adopter (régimes de rattachement de taux de change, régimes de change flexible, régimes de marges de fluctuation, régimes de taux de changes doubles ou multiples) obéissent à la fois aux quatre (4) catégories de politique monétaire à appliquer (politique d’ancrage du taux de change, politique de ciblage d’un agrégat monétaire, politique de ciblage de l’inflation, politique monétaire discrétionnaire).
Dés lors, il est bien clair qu’il serait assez pernicieux de défende un régime de change flottant alors que dans certains pays à régime de change flexible avec un leadership irresponsable, le financement monétaire de déficits budgétaires a été souvent à l’origine de forts taux d’inflation. Le seul régime de change qui vaille est celui permettant d’amortir nos chocs extérieurs, de renforcer la diversification de nos économies, leur résilience et facilitant la transformation de notre inclusion financière en un capital national qui sera complété par des investissements étrangers pour des ressources nécessaires à la transformation structurelle. Nous en avons besoin car tous nos projets ou programmes d’émergence voir de développement, de quelque nature que ce soit, dépendent principalement de l’extérieur.
En ce sens, je suis convaincu avec le professeur Kassé que quatre (4) solutions devraient être mises en avant pour l’utilisations des réserves de la BCEAO. D’abord, penser au transfert d’une partie des réserves extérieures aux Trésors publics des États membres. Ensuite, répartir les avoirs entre les États de l’Union au prorata de leurs parts respectives, Puis, compléter par l’émission d’obligations publiques pour financer le Programme Economique Régional PER).
Enfin, affecter une partie des ressources excédentaires à la BOAD qui emprunte sur les marchés externes pour prêter aux États membres à taux compétitif. C’est tout le sens de ce que j’avais évoqué il y’a un peu plus de deux ans que nous ne pouvons envisager le futur de l’Afrique avec la vision des autres comme avec la monnaie des autres. S’il est vrai de croire avec Bruno Cabrillac qu’on ne peut douter de la capacité de la Zone franc à atteindre les deux objectifs classiques de la zone notamment le maintien de la parité fixe et l’efficacité de l’ancrage nominal, il n’en demeure pas moins qu’il est d’une grande nécessité de mettre en place une monnaie africaine au service du développement accompagnée d’un Fond Monétaire Africain (FMA) et d’une Banque d’Investissement Africaine (BIA).
En réalité, les éventuelles nouvelles missions d’une éventuelle Banque Centrale Fédérale Indépendante (BCFI) appellent au préalable à préparer le renforcement de sa gouvernance pour lui permettre d’être à l’abri des défis majeurs liés à l’instabilité financière, le changement climatique, la transition écologique et l’économie verte, tous imbriqués à l’enjeu monétaire. Il faut savoir ce que l’on veut. Une monnaie pour ses attributs ou une monnaie pour sa politique !
Mundell avec son triangle d'incompatibilité nous avait très tôt prévenu sur l’impossibilité d'avoir à la fois une politique monétaire indépendante (1), un régime de change fixe (2) et une libre circulation des capitaux (3). Il faut choisir deux de ces trois objectifs, pour incontestablement subir le troisième. Je suis convaincu avec Michael Klein, Tufts University, que les gouvernements (de l’UEMOA) font face à ce trilemme. Ce n’est pas une sinécure. Le reste ce (ne) sont(que) des commentaires».
Dr Thierno THIOUNE
Maître de Conférences Titulaire en Economie à la FASEG
Directeur des Etudes du CREFDES
Membre du Comité Scientifique du LARED - UCAD
DEMBA BA DIT SES VERITES
Le sénégalais est revenu sur la polémique sur le Ballon d’or France football, la montée du racisme dans les stades du monde, mais également sur les débuts de son ancien coéquipier Franck Lampard, sur le banc de Chelsea.
Sociétaire d’Istanbul Basaksehir (D1 Turquie), Demba Bâ reste un joueur très attaché à ses origines. Fervent musulman, l’ancien buteur des «Lions» n’hésite pas à prendre position sur certaines questions qui touchent des minorités. Dans un long entretien qu’il a accordé à «The independent», le sénégalais est revenu sur la polémique sur le Ballon d’or France football, la montée du racisme dans les stades du monde, mais également sur les débuts de son ancien coéquipier Franck Lampard, sur le banc de Chelsea.
LAMPARD SUR LE BANC DE CHELSEA
«Je n'ai jamais pensé qu'il serait un manager. Gael a dit qu’il savais que ce type serait un bon manager! Puis, tout à coup, je me suis dit" ouais, tu sais quoi, peut-être que j'ai raté ce côté de lui ". En pensant à la façon dont il était avec le groupe, avec les joueurs et avec les jeunes, il est vrai qu'il donne tellement de confiance aux gens autour de l'équipe et ces qualités sont si importantes pour un manager. Je suis tellement content de ce qu'il fait. (…). Ce n'est que sa deuxième année de coaching. Regardez ce qu'il a fait à Derby. Ils étaient en difficulté et il les a amenés en finale des playoffs. Et dès qu'il est parti, ils ont recommencé à lutter. On peut dire qu'il va bien, surtout dans les circonstances, car il a rejoint à un moment difficile et il fait de grandes choses. (…). Je ne suis pas surpris qu'il utilise les jeunes joueurs et qu'il les aide à performer. Lorsqu'il est autour de vous, il élève votre niveau et vous donne la confiance nécessaire pour être le meilleur possible. C'est la qualité N°1 que j'ai toujours vue quand je jouais avec lui. Ces jeunes font leurs preuves chaque semaine. Ils ne sont pas aussi expérimentés que certains joueurs qui ont 27 ou 28 ans. Alors, Chelsea pourrait peut-être recruter des joueurs expérimentés pour les aider à gagner les matchs importants, les plus gros matchs. Cela ne signifie pas qu'ils doivent dépenser des centaines de millions. Je crois que de petits ajouts peuvent les aider. J'ai vu une photo qui montre combien Liverpool a vendu Coutinho et les joueurs qu'ils ont achetés avec cet argent. L'équipe qu'ils ont bâtie, c'est incroyable! Cette année, Chelsea ne sera pas loin. Et je pense que si la direction laisse Frank faire ce qu'il fait, l'année prochaine, ils se battront sûrement pour de gros titres ».
SADIO MANE ET LE BALLON D’OR
« Ces jours-ci, nous parlons tellement de statistiques. Je pense qu'il avait les statistiques individuelles et collectives pour avoir remporté le Ballon d'Or. J'ai toujours dit que si vous échangez les statistiques de Mané en 2019 avec celles de Messi, Messi l'aurait toujours gagné, même avec moins de buts. Le fait que Mané ait remporté la Ligue des champions, la Super Coupe, il a joué une saison incroyable et terminé meilleur buteur commun en Premier League, c'est fou! Non seulement cela, il a été décisif dans tous les matchs. Je pense qu'il aurait pu gagner. J'ai eu cette conversation avec beaucoup de joueurs. Ils disent "oui, mais Messi est un meilleur joueur". Bien sûr, tout le monde le sait! Même si Sadio vient et me dit qu'il est meilleur que Messi, je le giflerais et lui dirais "tais-toi garçon, asseyez vous!" Mais en 2019, selon moi, il a eu une meilleure saison
MANQUE DE CONSIDERATION POUR LES JOUEURS NOIRS
Je crois qu'à partir du moment où quelqu'un est Africain, il va avoir moins de valeur. Il vendra moins de chemises dans son pays. Il y a moins d'opportunités de parrainage dans le pays dont il est originaire. Il pourrait avoir moins de followers sur les réseaux sociaux, car leurs pays sont moins développés qu'en Europe. En ce sens, je dirais que c'est un inconvénient. De plus, la culture du racisme dans le football ne doit pas être débattue, car nous savons tous qu’elle existe. C'est très difficile. Je ne veux pas encore victimiser les Africains en même temps, je sais que nous sommes sous-estimés. Nous avons tous des causes différentes qui nous touchent émotionnellement. Et je crois que quiconque devrait se battre pour une cause en laquelle il croit »
LA CAUSE DES OUÏGHOURS
« Je suis musulman, je suis Africain. Donc, certaines causes m'affecteront plus qu’elles ne le font les autres. Si cela (les droits ouïghours) est quelque chose qui affecte Ozil, alors il a le droit de parler. C’est la même chose que lorsque Didier Drogba était agenouillé dans le vestiaire, suppliant la fin de la guerre en Côte d’Ivoire. Par la suite, la guerre a cessé. Est-ce à cause de Drogba? Je ne sais pas, mais il a probablement aidé à diffuser son message. À ce moment-là, nous n'avons pas entendu Yaya Touré dire "Drogba ne devrait pas être impliqué dans ces politiques". Alors, c'est peut-être l'intérêt que Touré porte à la Chine qui le fait parler ainsi. Certaines personnes disent" Demba, tu parles maintenant, mais quand tu as joué en Chine, tu n’as rien dit ". Et je dirais à ces gens qu’ils ont complètement tort. J'étais sous contrat en Chine en 2017 et j'ai tweeté à propos de la destruction de mosquées là-bas et de l'incendie de Corans et d'autres choses du genre. Je me fichais qu’ils me paient ou non. Je pensais que c’était la bonne chose à faire et je me suis battu pour cette justice. J'étais sous contrat en Chine, mais j'ai mes valeurs, vous savez? »
DES CONSEILS A SES FRERES MUSULMANS
«Aujourd'hui, les musulmans sont persécutés. Vais-je blâmer les gens qui les persécutent? Je dirais d'abord: musulmans, revenez à l'essentiel. Il y a plus de 1,5 milliard de musulmans dans le monde, à partir de la Mecque dans le désert d'une seule personne. Qu'est-ce qui a fait leur succès? C’est parce qu’ils avaient des directives à suivre. Les musulmans d'aujourd'hui ne le font pas. Ils font ce qu'ils pensent être bon, mais ne s'en tiennent pas au Livre. Ils font tout ce qui leur fait du bien. Peu m'importe la religion à laquelle vous appartenez, vous ne pouvez pas dire "j'accepte certaines choses, mais j'en rejette d'autres". Ce n'est pas le bon comportement ».
LA RELIGION ET LE SPORT
«Je le compare toujours au football. Il y a la règle du hors-jeu, il y a le handball dans la surface, il y a le tacle par derrière. Si je dis à l'arbitre : ‘’je vais jouer, mais le tacle par derrière, je ne suis pas d'accord. Donc vous ne pouvez pas me donner un carton rouge’’. Que cela me plaise ou non, il va m'envoyer! Comme dans le football, même s'il y a des règles que vous n'acceptez pas, pour être un joueur professionnel, vous devez respecter ces règles »
LA RECRUDESCENCE DU RACISME DANS LES STADES
« C'est fou. J'ai été surpris d'en entendre parler une semaine, puis de nouveau une semaine plus tard, puis de nouveau. Je me disais: ‘’c'est contagieux!’’. C'est un sujet vraiment difficile. Il doit partir de la position la plus élevée dans les pays. Ils doivent prendre la responsabilité de changer les choses. S'ils continuent à laisser cela se produire, alors où cela va-t-il s'arrêter? Nous sommes fatigués d'en parler tout le temps. Pourquoi les gens ne défendent-ils pas les souffrances des Noirs? Les joueurs doivent quitter le terrain parce que les fans paient pour voir un spectacle. S'ils ne voient pas cette émission, ils iront au club et demanderont des remboursements. Finalement, le club perd de l'argent. Et au moment où cela se produit, il ne l'acceptera plus. Je pense que les joueurs ont cette responsabilité. Mais les clubs ont également la responsabilité de chercher qui l'a fait. Les fans aussi, quand quelqu'un fait un abus raciste, ils doivent être ceux qui le signalent aux commissaires ou à la police. Les parents ont la responsabilité d'éduquer leurs enfants. Le gouvernement a la responsabilité parce que vous voyez des choses folles de politiciens parler à la télévision. La façon dont le monde va est fou ».
"LA ZMAO A DONNÉ UNE CLAQUE À MACRON"
Selon l'économiste Ndongo Samba Sylla, la position exprimée par les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine, jeudi, aura un impact négatif sur le processus de mise en place de la monnaie unique
L’Eco est mal parti. La position exprimée par les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine (Zmao), ce jeudi 16 janvier 2020, va avoir un impact négatif sur le processus de mise en place de la monnaie. C’est l’avis de l’économiste, Ndongo Samba Sylla.
Interrogée par Iradio sur la position des pays de la (Zmao) qui condamnent des « manœuvres » du président français, Emmanuel Macron et son homologue Ivorien, Alassane Ouattara, Sylla parle d’une « claque » administrée aux deux chefs d’Etat. «
Les pays de la Cedeao étaient d’accord que l’Eco n’allait être utilisé que par les pays qui ont rempli les critères de convergence. En fin 2019, selon la ministre nigérian des Finances, Zainab Ahmed, seul le Togo avait rempli les critères de convergence sur les 15 de la Cedeao. Mais, le Togo est trop petit pour lancer l’Eco. Donc, Ouattara et Macron n’avaient pas le droit de dire qu’ils allaient renommer la nouvelle monnaie Eco. Ça ressemble à une usurpation », a-t-il laissé entendre.
Alors, est-ce que l’on peut dire déjà que l’Eco est plombé ? Ndongo Samba Sylla répond : « En tout cas, cela va être très difficile. Je pense que les pays anglophones ont donné une claque à Macron et Ouattara. Parce qu’ils avaient annoncé triomphalement la mort du CFA, surtout, ils avaient promis de le renommer Eco dès 2020. Là, ça ne sera plus possible. Il faudrait que les pays remplissent les critères de convergence et ils ne le pourront pas tous. Donc, le CFA sera encore là. L’autre chose est que pour ce qui concerne l’introduction des billets Eco et pièce, va nécessiter du temps. Alors que, l’hypothèse la plus probable est que le CFA sera toujours là. Ce qui signifie que l’on gardera toujours ces signes monétaires ».
par Cheikh Tidiane DIEYE
UN SOMMET EXTRAORDINAIRE DES CHEFS D’ÉTAT POUR SAUVER L’ECO
Il faut agir avec diligence pour remettre ce processus à l’endroit afin de sauver le projet souverain sur lequel la CEDEAO a travaillé depuis maintenant près de 30 ans
La tenue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur l’ECO n’est pas seulement nécessaire. Elle est devenue urgente. Après l’annonce du lancement de l’ECO par les pays de l’UEMOA, en remplacement du CFA, beaucoup de voix s’étaient levées, dont la mienne, pour dénoncer l’accaparement par les pays partageant le CFA, d’un projet en gestation au sein de la CEDEAO.
J’avais expliqué en particulier que le lancement prématuré de ce projet par l’UEMOA, avec la France, dans des conditions différentes de celles choisies par la CEDEAO, risquait de tuer dans l’œuf l’ECO originel car certains États, comme les populations Ouest africaines, pourraient le rejeter au motif qu’il serait un « CFA bis » marginalement réformé.
La conférence tenue ce 16 janvier 2020 à Abuja par les pays membres de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) sur l’ECO semble malheureusement accréditer cette thèse.
En effet les Ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales des États de la ZMAO, composée du Nigeria, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone, la Gambie et la Guinée, ont estimé que la décision des pays de l’UEMOA de lancer l’ECO ( version d’Abidjan), le 21 décembre 2019, n’est pas conforme à la décision des Chefs d’État de la CÉDÉAO.
Il faut donc agir avec diligence pour remettre ce processus à l’endroit afin de sauver le projet souverain sur lequel la CEDEAO a travaillé depuis maintenant près de 30 ans.
Je lance un appel aux Chefs d’ État de la CEDEAO pour qu’ils organisent, sans délai, un Sommet extraordinaire sur l’ECO.
En cette année 2020, qui marque le passage de la « CEDEAO des États à la CEDEAO des peuples », c’est le moins qu’ils pourraient offrir à leurs citoyens.
ABDOURAHMANE DIEYE DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Le nouveau directeur de la Douane, le Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, Abdourahmane Dieye, a dévoilé la politique qu’il compte mettre en œuvre pour bien mener la mission qui lui a été confiée.
Le nouveau directeur de la Douane, le Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, Abdourahmane Dieye, a dévoilé la politique qu’il compte mettre en œuvre pour bien mener la mission qui lui a été confiée. Il s’est exprimé hier, jeudi 16 janvier 2020, à l’occasion de la cérémonie officielle de son installation, présidée par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Le Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, Abdourahmane Dieye, nommé par décret présidentiel comme le nouveau directeur générale de la Douane, le 2 janvier dernier, a été installé dans ses nouvelles fonctions par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, hier, jeudi 16 janvier 2020. Dans sa prise de parole, le nouveau patron de la Douane a soutenu qu’il compte s’engager à l’élargissement de l’assiette fiscale dont l’objectif est d’atteindre le taux de pression fiscale de 20%, à l’horizon 2023, conformément aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouste africaine (Uemoa).
Dans sa feuille de route, il compte aussi, dit-il, «replacer les préoccupations légitimes de l’entreprise et des créateurs de richesses au cœur de leurs réformes». Il s’agira, fait-il remarquer, «de procéder au parachèvement du processus de dématérialisation des procédures douanières, notamment dans le cadre du dédouanement de proximité, pour éviter les distorsions dans l’application des normes».
Abdourahmane Dieye s’est aussi engagé à insuffler une culture de l’évaluation à tous les niveaux et à tous les échelons. Il sera ainsi question, ajoute-t-il, «d’accorder une attention particulière à toute proposition allant dans le sens de renforcer les capacités humaines et matérielles de l’administration douanière».
Dans ses ambitions, le directeur général de la Douane indique qu’il cherchera à renforcer la dynamique partenariale avec tous les services impliqués, de près ou de loin, dans l’exécution de leurs missions. Il lance, de ce fait, souligne-t-il, un appel au dialogue à tous les partenaires de la Douane dont les industriels, les commerçants, les acteurs sociaux et les consuméristes.
Abdourahmane Dieye dit aussi qu’il veillera à renforcer et redynamiser la coopération bilatérale, avec les pays voisins pour une gestion coordonnée des frontières. D’autre part, Abdourahmane Dieye exhorte ses hommes à redoubler d’efforts et de vigilance pour que la stratégie de mobilisation de recette à moins terme, devant être mise en œuvre à partir de cette année, soit une réussite à laquelle la Direction des Douanes jouera un rôle déterminant. Il soutient aussi engager ses hommes à «s’atteler à la tâche avec engagement, rigueur et professionnalisme».
Le directeur général de la Douane poursuit, en outre, que dans les meilleurs délais, il leur revient de consolider les acquis en matière de sécurisation des produits porteurs de recettes. Il compte également s’investir dans l’élaboration et la mise en œuvre de réformes et de pratiques idoines pour contrer les menaces sécuritaires. Pour rappel, Abdourahmane Dieye remplace à ce poste, l’Inspecteur générale d’Etat, Oumar Diallo, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Oumar Diallo quitte ainsi la Douane, après 2 ans passés à la tête de la Direction et 40 ans de service.
804,3 MILLIARDS EN RECETTES DOUANIERES...
Les recettes douanières sont estimées à 804, 3 milliards de francs CFA en 2019.
Les recettes douanières sont estimées à 804, 3 milliards de francs CFA en 2019. Cette annonce est du coordonnateur de la direction générale de la Douane, Moctar Kéttani Doucouré, qui s’est exprimé hier, jeudi 16 janvier, à la cérémonie d’installation du nouveau directeur. Par la même occasion, il a aussi annoncé que 1835,5 kg de drogue dure ont été saisis au cours de l’année écoulée.
«Les recettes douanières sont passées respectivement de 648,9 milliards, en 2017, à 694,5 milliards, en 2018. Cette tendance haussière s’est confirmée davantage, en 2019, avec les réalisations, encore provisoires, au 31 décembre, de 804,3 milliards, en 2019 ; soit un glissement annuel de 109,8 milliards de francs CFA par rapport à 2018», a déclaré hier, jeudi 16 janvier, le Coordonnateur de la Direction générale de la Douane, Moctar Kéttani Doucouré. C’était lors de la cérémonie d’installation du nouveau directeur de la Douane. Mieux, ajoute-t-il, «l’analyse des résultats de 2019 par rapport à la cible d’objectif de 854,6 milliards, renseigne sur un taux de réalisation provisoire de 94%».
…Et 1835,5 kg de drogue dure saisie
Selon toujours, Moctar Kéttani Doucouré, les soldats de l’économie, ont aussi eu un résultat considérable dans la lutte contre le trafic de drogue. Il donne en exemple, la cocaïne saisie au port de Dakar, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) et à Gouloumbou. Le poids total de cette drogue est de 1835,5 kg dont les 1185 kg ont été saisis par la Douane et les 750 kg autres par la marine nationale, mais confiés à la Douane.
Par ailleurs, à en croire le Coordonnateur de la direction générale de la Douane, les soldats de l’économie ont totalisé, pour l’année 2019, des recettes contentieuses de plus de 21 milliards de francs CFA, contre 9 milliards de francs CFA, en 2018.
Quant aux marchandises saisies, leur valeur a fortement progressé, entre 2018 et 2019, passant de 54 milliards à 321 milliards de francs CFA, dit-il.
1028 MILLIARDS ATTENDUS EN LIQUIDATION ET PLUS DE 850 MILLIARDS RECOUVRES
Selon le directeur sortant de la Douane, l’Inspecteur général d’Etat (Ige), Oumar Diallo, ces résultats sont des effets indus du dédouanement de proximité, la bonne maîtrise de l’assiette fiscale ainsi que de son élargissement avec l’implication de tous les acteurs de dédouanement. Ils traduisent aussi, ajoute-t-il, la conséquence d’une réorganisation des services de la surveillance, avec la création de nouveaux bureaux dont des Brigades commerciales et mobiles et de postes de Douane. Pour la première fois, informe-t-il, la barre des 1000 milliards sera franchie en liquidation. 1028 milliards sont attendus et plus de 850 milliards seront recouvrés.
MARIAMA SARR N’ARRETE PAS LA GREVE
La rencontre entre le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, Mariama Sarr et les syndicats d’enseignants dits représentatifs, précisément le G7, hier, jeudi 16 janvier, s’est soldée par un échec.
La rencontre entre le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, Mariama Sarr et les syndicats d’enseignants dits représentatifs, précisément le G7, hier, jeudi 16 janvier, s’est soldée par un échec. En effet, les syndicats n’ont obtenu aucun élément concret pour suspendre le premier plan d’actions, en dépit des chiffres annoncés, notamment la production de 16.590 actes pour 30.775 agents concernés en 2019. «Nous n’avons aucune visibilité sur les statistiques annoncées. Nous ne connaissons pas jusqu’ici les dossiers en instance», a laissé entendre Saourou Sène, secrétaire général du Saemss. Ce qui fait dire à Souleymane Diallo, porte-parole du jour, que «le plan d’actions est maintenu».
Si les rencontres ont été lancées par le ministre conseiller, Cheikh Kanté, par une revue des points inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018, celle d’hier, jeudi 16 janvier, entre le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public et les syndicats d’enseignants dits représentatifs, précisément le G7, n’a pas abouti à grand-chose. Une surprise ?
Pas vraiment. L’annonce de cette rencontre avait comme objectif de passer en revue les points inscrits dans les préavis de grèves. Pas question de prendre des engagements fermes sur les revendications. «Jusqu’ici, la seule assurance de Mariama Sarr est l’apurement du stock de 866 actes qu’elle compte signer, d’ici la fin de la semaine». Non sans annoncer qu’entre le 02 janvier et le 31 décembre 2019, 16.590 d’actes ont été produits pour 30.775 d’agents concernés. Elle poursuivra en faisait état des statistiques globales des actes publiés sur le site du ministère depuis sa prise de fonction. En effet, elle annonce 27.251 actes publiés pour 52.619 d’agents concernés, tout en désagrégeant les données pour le personnel enseignant : 25.665 actes publiés et 47.919 agents concernés.
Il n’est pas étonnant alors, en sortant de cette rencontre, de voir le porte-parole des syndicats du G7, Souleymane Diallo, afficher une mine d’enterrement. «Nous restons sur notre faim par rapport au gouvernement. Le plan d’actions maintenu est une alerte pour amener le gouvernement à l’ouverture de négociations sérieuses», rappelle-t-il. Pour lui, «le président de la République doit s’impliquer pour une décision définitive».
Par ces mots, les syndicats se disent toujours motivés pour dérouler leur plan d’actions marqué par un débrayage le mercredi 22 janvier, à partir de 10 heures suivi d’une assemblée générale et d’une grève totale le jour suivant, jeudi 23 janvier. Le G7 maintient aussi toujours sa marche nationale à Dakar sur l’itinéraire Place de la Nation au rond-point du triangle Sud.
Pour Saourou Sène, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire, «nous n’avons aucune possibilité de contrôle pour vérifier la véracité des données. Nous, le seul élément qui peut nous servir de baromètre, est la réaction des collègues sur le terrain. Certains réclament toujours des actes de validation, d’intégration, de reclassement dont les projets datent de 2017». Il ajoutera : «nous ne connaissons pas jusqu’ici les dossiers en instance».
Une caravane pour les dossiers
A l’occasion de cette rencontre, le ministère, selon Saourou Sène, a annoncé une caravane qui va sillonner les régions pour recueillir les dossiers des enseignants sur place. A cette initiative pour tenter de venir à bout des lenteurs administratives, il a été question d’une innovation annoncée par le directeur du Renouveau. Il s’agit, informe Saourou Sène, de la dotation à l’ensemble des inspections d’académie, des scanners pour permettre un envoi des dossiers via l’outil électronique. «Ce qui va amoindrir les rejets de dossiers», regrette-t-il.
PRES DE 455 ACCIDENTS ROUTIERS RECENSES, POUR AVRIL 2019
Axé sur la sécurité routière, le projet «Roadmaps to Security in Sénégal and Burkina Faso», financé par le département d’Etat américain, a livré ses résultats hier, jeudi 16 janvier 2020.
Axé sur la sécurité routière, le projet «Roadmaps to Security in Sénégal and Burkina Faso», financé par le département d’Etat américain, a livré ses résultats hier, jeudi 16 janvier 2020. L’étude révèle que le corridor Dakar-Bamako, via Tambacounda, est l’un des plus accidentogènes. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, près de 455 accidents de la circulation ont été recensés sur le tronçon Dakar-Tambacounda-Bamako, pour le mois d’avril 2019.
Près de 455 accidents de la circulation ont été recensés sur le tronçon Dakar-Tambacounda-Bamako, pour le mois d’avril 2019. Soit près de 15 accidents par jour. Ces chiffres sont révélés par l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi hier, jeudi 16 janvier 2020, lors d’une rencontre de partage des résultats du projet «Roadmaps to Security in Sénégal and Burkina Faso», axé sur la sécurité routière. Ce projet, financé par le département d’Etat américain, est mis en œuvre par le consortium Partners Global, Partners West Africa Sénégal et la Fondation pour la Sécurité du Citoyen.
Il a pour objectif de «créer ou d’améliorer de façon mesurable la perception du public sur l’intégrité et l’efficacité de la Police et de la Gendarmerie en matière de sécurité routière au Sénégal et au Burkina Faso». «Nous savons tous que les routes sont utilisées non seulement pour le transport régulier mais aussi pour le trafic criminel de drogues, de produits illicites et l’émigration clandestines, qui sont des facteurs majeurs d’insécurité. C’est pour faire face à ces défis que le projet a investi dans des actions pérennes et l’appropriation par la communauté locale des initiatives pilotes, en mettant l’accent sur la promotion de réponses intégrales et inclusives et en faisant le plaidoyer, dans les politiques publiques, d’un concept élargi de la notion de sécurité routière», a expliqué l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi.
Dans le cadre du projet, deux axes routiers ont été ciblés pour cette phase pilote au Sénégal. Il s’agit de Dakar-Tambacounda et Dakar-Ziguinchor du fait de leur «caractère stratégique». «Nous savons que l’axe Dakar-Tambacounda nous permet de passer par le Mali et de remonter vers le Sahel. L’axe Dakar-Ziguinchor nous permet de traverser la Gambie et d’aller vers la Guinée-Bissau. L’idée, c’était de choisir deux axes parmi les axes qui posaient le plus de problèmes en termes de concept de sécurité routière», a déclaré la directrice exécutive de l’Ong Parteners West Africa Sénégal, Adjaratou Wakha Aïdara Ndiaye.
Selon elle, «c’était une phase pilote durant deux ans et les résultats de cette première étape ont convaincu le bailleur de nous financer une deuxième phase pour le Mali et le Niger, en phase d’observation». La deuxième phase du projet consistera ainsi à «mettre l’accent sur le comportement humain à travers la sensibilisation». Il faut dire que le projet est fait en collaboration avec les leaders communautaires, les syndicats des transporteurs, les Forces de sécurité et de défense, les associations de femmes et de jeunes et les Collectivités territoriales.
LE PARTI SOCIALISTE VERS SES RETROUVAILLES !
Le Parti socialiste va rendre un hommage national à son défunt Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, disparu le 1 juillet 2019.
Le Parti socialiste va rendre un hommage national à son défunt Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, disparu le 1 juillet 2019. Les Socialistes ont annoncé cette décision hier, jeudi 16 janvier, au terme de la 69e réunion de leur Secrétariat exécutif national (Sen) présidée par Mme Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et actuelle patronne du Parti socialiste.
Prévue pour les 20 et 21 février, à la grande salle du congrès sise à la Maison du parti dénommée Léopold Sedar Senghor, cette rencontre va réunir, selon Mamadou Faye, rapporteur du jour du Sen, outre la famille socialiste, les alliés de Bennoo Bokk Yaakaar, des acteurs politiques et des amis du défunt Secrétaire général. Il faut dire que cette rencontre pourrait sceller les retrouvailles de la famille socialiste si toutefois Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons bannis des sphères du part des « Verts de Colobane », décident de se joindre à cet hommage et offrir ainsi à Aminata Mbengue Ndiaye une grosse occasion de jeter les bases d’une réunification de la famille socialiste chère à son prédécesseur.
Outre cet hommage national à Ousmane Tanor Dieng, Mamadou Faye a informé également que Mme Aminata Mbengue Ndiaye, l’actuelle secrétaire générale du parti et patronne du Hcct, et les membres du Sen se sont également penchés lors de cette rencontre d’instance du Ps sur la situation de la vente des cartes de membres sur l’ensemble du territoire national.
Poursuivant son propos, le rapporteur du jour du Sen a souligné qu’une autorisation a été donnée à six nouvelles coordinations de procéder au renouvellement de leurs instances suite à l’atteinte par celles-ci du taux de 60% défini par le parti, avant d’annoncer la tournée d’une délégation du Secrétariat exécutif national (Sen) auprès de toutes les structures qui rencontrent des problèmes, dans les jours à venir.
NOUS VOULONS QUE LES ENTREPRISES PUBLIENT CE QU'ELLES GAGNENT
TROIS QUESTIONS A…Abdoul Aziz Diop, coordonnateur de l’antenne régional de la coalition Pcqvp
Que vous inspire le rapport de l’Itie présenté aujourd’hui aux acteurs de la région de Thiès ?
Les résultats du rapport pour la région de Thiès indiquent que sur les 122 milliards de francs Cfa de contribution du secteur extractif, les 59 milliards proviennent de la région de Thiès. Mais pour aller dans les détails, les dépenses sociales des entreprises au niveau de la région de Thiès pour 2018 s’élèvent à 503 milliards de francs Cfa et avec des ratios très faibles, 2% pour la santé, 30% pour l’éducation, 3% pour le financement de Gie locaux, 1% pour l’assainissement, 1% pour l’électrification rurale. Nous avions demandé que les entreprises publient ce qu’elles payent, et c’est ce qui est ressorti dans le rapport «Publiez ce que vous payez». Maintenant, nous voulons changer de paradigme pour aller vers «Publiez ce que vous gagnez».
Pourquoi cette nouvelle pédagogie ?
Parce qu’il faut que l’on connaisse le chiffre d’affaires annuel de ces entreprises pour voir exactement combien elles gagnent et jusqu’à hauteur de combien elles contribuent. Pour la région de Thiès, je prends seulement l’exemple de la cimenterie Dangote qui vient en tête avec 20 milliards de francs Cfa. Mais combien Dangote gagne en termes de chiffre d’affaires ?
Et quand on parle de Dangote, on parle de Cogeca pour le basalte. Egalement dans le rapport, la contribution de la première entreprise de phosphate au Sénégal, les Ics, s’élève à 5 milliards de francs Cfa. Cela est très faible par rapport au chiffre d’affaires parce que les Ics sont régies par le Code minier de 1988, qui n’avait pas prévu les redevances et les taxes.
Elles ne payent pas de redevances ni de taxes à l’Etat sénégalais. Autre élément important dans le rapport, c’est le contenu local. Il s’agit de la fourniture de biens et services et la sous-traitance locale, une nouvelle loi dans le secteur des hydrocarbures, mais qui n’est pas encore effective dans le secteur minier. Et le rapport a révélé que 990 milliards ont été payés aux fournisseurs dont 445 milliards pour les nationaux et le reste pour les étrangers.
Cela suppose qu’il faudrait encourager davantage l’Etat à aller dans la mise en œuvre du contenu local pour qu’il profite mieux aux fournisseurs étrangers. Et s’agissant toujours du rapport, ce qu’on voudrait c’est inciter les citoyens qui sont propriétaires légitimes de ces ressources d’utiliser ces rapports pour avoir un plaidoyer documenté, argumenté, sur la base des chiffres pour que ces populations, surtout autochtones ou riveraines qui vivent toutes les externalités négatives, passent de l’indignation à l’action.
En quoi faisant, en utilisant le rapport pour exiger non seulement le respect de leur droit, mais le respect aussi de leur dû. Parce que, faudrait-il le dire, depuis 2009, l’Etat a pris un mécanisme opératoire, c’est le Fonds de péréquation, mais dix ans après la publication de ce décret, les collectivités territoriales du Sénégal n’ont pas encore reçu leurs parts de la rente minière.
Pour être très simple, les entreprises ont payé les 20% de redevances et droits fixes. L’Etat a collecté dans le budget unique, mais il n’a pas reversé. Maintenant nous, au niveau de nos rapports, formulons des recommandations, comme la publication de toutes les conventions. Nous demandons au ministère des Mines de publier les conventions minières signées sous le régime du Code de 2016.
L’autre élément, c’est la libération des Fonds de péréquation au profit de ces collectivités locales. Aussi que le Fonds d’appui au développement local qui est une innovation majeure du Code minier de 2016, c’est-à-dire 0,5% du chiffre d’affaires annuel hors taxe des entreprises en exploitation doit être reversé à la collectivité ou aux collectivités qui abritent le ou les sites miniers.
Un mécanisme opératoire qui n’est pas encore opérationnel. Et c’est ce que je disais, autant nous avons de très bons Codes au Sénégal, nous avons de bons rapports, mais les populations préfèrent le croissant à la croissance. Elles préfèrent que ces rapports, ces Codes se traduisent en réalité dans leur vécu quotidien pour que leurs conditions de vie soient améliorées.
La présidente du Comité national de l’Itie, Eva Marie Coll Seck, a décelé un problème dans la clé de répartition des fonds de péréquation. Qu’en pensez-vous ?
Nous sommes en phase. Il faudrait que tous les acteurs se réunissent, parce que le critère démographique qui a été pris en compte pour la répartition de ces fonds n’est pas pertinent. Par exemple, en 2015, la commune de Thiès-Est a eu 19 millions de francs Cfa sur les Fonds de péréquation, alors que la commune de Darou Khoudoss qui abrite deux sites miniers, Gco et Ics, s’est retrouvée avec 7 millions de francs Cfa.
Ngoundiane qui abrite toutes les carrières avec toutes les externalités négatives, elle, avec seulement 3 millions de francs Cfa, parce que simplement la démographie est moindre dans ces zones. Au même moment, Mbour qui n’a pas de sites miniers s’est retrouvée avec 33 millions francs Cfa. Il faudrait voir d’autres critères plus pertinents que celui démographique.