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2 octobre 2025
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
ALLAH, LE CORONAVIRUS ET NOUS
EXCLUSIF SENEPLUS - « Euskey ! Barké Serigne bi ! », m'a répondu Massemba quand je l'ai abordé à propos du report de la Oumra pour cause de coronavirus - En quoi et comment le Sénégal serait plus « béni » d’Allah que la terre de son envoyé ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 13/03/2020
Ainsi, l’Arabie Saoudite le pays qui abrite la Mecque et Médine, qui assure la garde des « deux saintes mosquées », le berceau de l’Islam a reporté sine die la Oumra ! Pour cause de coronavirus.
Pourquoi n’a-t-on pas simplement demandé des prières collectives, si près des sépultures du Sceau des Prophètes et de ses compagnons ?
Les prières seraient montées tout droit jusqu’au septième ciel auprès d’Allah "allahou soubhanahou wa ta'ala" et les anges auraient répandu sa protection sur la terre sainte. A moins qu’il ait décidé dans son omniscience et son omnipotence d’éprouver son peuple en même temps que le monde entier. Dans ce cas, aucune action ne saurait protéger.
Nous devons seulement nous tourner vers lui et l’implorer de nous épargner. Car c’est lui qui sait Tout et qui peut Tout.
Les Saints et les Sages qu’il nomme régulièrement par son décret divin, dans toutes les communautés de croyants comme ses représentants, sont habilités à transmettre ses volontés et à intercéder auprès de lui. Eux seuls peuvent nous dire à tout moment quelles sont ses volontés et que faire face à chaque situation.
Le Coronavirus, ce n’est rien ! Nous avons en avons vu d’autres et par la Grâce d’Allah et avec les prières de nos Saints, nous avons survécu.
Ce pays n’est certes pas l’Arabie Saoudite, il n’y a ni Macca ni Médina, ni Al Qods, mais nous avons nos propres valeurs et nos propres saints ! Nos prières sont un vaccin contre le coronavirus.
Massemba commençait à s’échauffer et un attroupement s’était formé autour de nous, à l’angle de cette rue de Tilène où je l’avais abordé au hasard pour recueillir son opinion sur le report de la Oumra pour cause de coronavirus.
D’une quarantaine d’années, l’homme habillé d’un ensemble marron uni de cette coupe que je nomme « Dakar New Look » (tunique à manches longues, à hauteur du genou sur pantalon près du corps) m’avait semblé représenter le Sénégalais moyen.
« Euskey ! Barké Serigne bi ! »
Des exclamations extatiques fusaient du groupe et chacun voulait ajouter son mot visiblement pour appuyer les propos de Massamba.
Je commençais à me sentir mal à l’aise et mis rapidement fin à l’interview. Je me gardais bien de relancer Massemba sur le sujet de peur de provoquer un débat passionné.
J’aurais pourtant voulu lui demander en quoi et comment le Sénégal serait plus « béni » d’Allah que la terre de son envoyé, terre où il repose avec ses ascendants et descendants ainsi que ses compagnons.
J’aurais voulu aussi lui faire remarquer que si Allah est à l’origine de toute chose, il devrait bien être à l’origine de la science dont les recommandations face au coronavirus sont mises en œuvre par l’Arabie Saoudite et par des dizaines d’autres pays à travers le monde.
Lui rappeler que les exégètes s’entendent sur l’authenticité de ce hadith : « la recherche du Savoir est une obligation pour tout musulman ».
Lui demander enfin qu’il recoure pourtant à la science tous les jours et en permanence, pour manger, pour boire, pour se déplacer, pour…se soigner !
Sait-il qu’il suffit d’une personne, contaminée en Italie ou en France par exemple pour répandre la maladie, de proche en proche, dans tout le pays ?
Ce qui se passera alors, c’est que les centres de santé, les dispensaires et les hôpitaux seront débordés et on ne pourra plus faire face aux accouchements, aux accidents de la circulation et autres urgences, ni prodiguer les soins quotidiens qui maintiennent beaucoup de malades en vie.
L’hécatombe qui s’en suivrait ne serait donc pas le seul fait de l’épidémie mais de l’engorgement de tout le système de santé qu’elle aura provoquée.
Est-il bien sûr que nos prières suffiront à nous éviter une telle situation ?
L’approche du gouvernement ne doit plus se limiter à demander aux citoyens de se laver les mains à l’eau et au savon. Le rôle d’un État c’est de protéger ses citoyens même contre leur volonté si tel est l’intérêt général
L’ OMS a déclaré l’état de pandémie. Cette situation élève la responsabilité des États à un autre niveau.
Au Sénégal le nombre de cas vient de bondir en quelques heures pour passer maintenant à 8 malades. Le nombre de personnes qui étaient en contact avec ces malades est très élevé et tous devront être testés pour vérifier leur état de santé.
Même si, jusqu’ici, les structures médicales ont relativement bien assurer la prise en charge des malades, il est maintenant temps, pour le gouvernement, de prendre des mesures à la hauteur du défi.
Faut-il attendre d’avoir des centaines, voire des milliers de malades, à Dieu ne plaise, pour faire ce que d’autres pays gravement atteints ont fini par faire avec des semaines de retard?
Combien de sénégalais de l’extérieur arriveront-ils dans le pays, dans les prochaines heures, pour assister aux différents événements religieux prévus dans les prochains jours ( Kazu Rajab,Ziaar général, Daaka Médina Gounass, Appel Mame Limamoulaye, etc.). A-t-on procédé à l’évaluation du risque lié à la tenue de ces événements ? Si oui, ce risque est-il élevé, modéré ou faible?
Ceux qui viendront prendre part aux événements religieux prévus arriveront soit par les aéroports, soit par les frontières terrestres, y compris par le Maghred, le Sahara et la Mauritanie. Quelles mesures a-t-on prises pour détecter et prendre en charge ces sujets?
Quelle (nouvelle) stratégie de communication et de sensibilisation faut-il mettre en place pour s’adapter au nouveau contexte pandémique ainsi qu’aux réalités socioculturelles locales afin de toucher plus vite les populations et les rendre aptes à adopter les bons comportements?
Combien de lits avons-nous? Combien de kits pour effectuer des tests? Combien de personnes sommes-nous en mesure de prendre en charge simultanément si le virus tendait à se propager?
L’approche du gouvernement ne doit plus se limiter à demander aux citoyens de se laver les mains à l’eau et au savon. Elle doit être plus active, plus forte et plus courageuse. Le rôle d’un État c’est de protéger ses citoyens même contre leur volonté si tel est l’intérêt général.
Pour faire prendre conscience aux sénégalais, encore nombreux, qui sont sceptiques quant à la dangerosité, ou pire à l’existence du coronavirus, il est temps que le Président nous parle lui-même. Il doit aussi appeler tous les leaders du pays, surtout les leaders religieux, à assumer leur part de responsabilité dans la protection de la population.
Nous avons certes de bons médecins mais nous n’avons pas les moyens de supporter une propagation rapide, généralisée et durable du coronavirus.
C’est maintenant qu’il faut prendre les bonnes décisions.
CES «LIONS» TOUT PROCHES DU SACRE
Si c'est presque acquis pour Sadio Mané (Liverpool) ou encore Idrissa Gana Guèye ( PSG), d'autres Lions comme Krépin Diatta (Bruges), Pape Alioune Ndiaye (Trabzonspor) devront se batte jusqu'au bout.
Alors que les championnats européens sont presque sur le dernier virage, plusieurs internationaux sénégalais sont dans une position favorable pour soulever le titre. Si c'est presque acquis pour Sadio Mané (Liverpool) ou encore Idrissa Gana Guèye ( PSG), d'autres Lions comme Krépin Diatta (Bruges), Pape Alioune Ndiaye (Trabzonspor) devront se batte jusqu'au bout.
Pour revoir un Sénégalais sacré avec son club dans les championnats majeurs en Europe, il faudra se rendre en Espagne, du coté du FC Barcelone. Bien qu'ayant un temps de jeu limité, Moussa Wagué peut se targuer d'avoir remporté la Liga avec le club catalan (lors de la précédente saison). En plus du jeune défenseur, Krépin Diatta avait lui aussi gouté aux délices du sacre en Belgique (Club Bruges), alors qu’en Turquie, Mbaye Diagne et Pape Alioune Ndiaye avaient remporté le titre avec Galatasaray. Et cette année, ils sont nombreux à prétendre au titre tant convoité.
ANGLETERRE : SADIO TOUT PROCHE DU BUT
S'il y a un championnat où le suspense n'existe presque plus, c'est bien la Premier League anglaise. Après 29 journées disputées, un club s'est détaché, laissant ses poursuivants sur la ligne de départ. Avec 27 victoires (82 pts) et 25 points d'avance sur son rival Manchester City (57 pts), Liverpool a plus que jamais fini de baliser le chemin du sacre. Sous les ordres de Jürgen Klopp, le club de la Mersey a imposé un rythme infernal à ses adversaires. Malgré leur revers (3-0) du weekend dernier contre Watford (doublé et passe décisive pour Ismaïla Sarr), les Reds gardent jalousement leur position. Avec ses 13 buts marqués (uniquement en championnat), Sadio Mané a été un acteur majeur de la belle saga de Liverpool. Deuxième lors de la précédente édition derrière Manchester City (Liverpool avait dominé les débats, avant de chuter dans l’ultime virage), le champion d’Europe en titre mettra sans doute fin à 30 ans de disette en Premier League (le dernier sacre du club remonte en 1990).
FRANCE: GANA GUEYE EN ROUE LIBRE
Sans grande surprise, le PSG devrait logiquement remporter la Ligue 1 française au bout de cette saison. Solide leader après 28 journées (71 pts), le club de la capitale tient le bon bout. Arrivé au club fin 2019, Idrissa Gana Guèye devrait, sauf retournement de situation, remporter son deuxième titre de champion de France, après celui glané avec Lille en 2011. Devenu un élément incontournable du système de Thomas Tuchel, le milieu de terrain sénégalais a apporté plus de sérénité dans l’entrejeu parisien. A 30 ans, il ne pouvait pas espérer mieux, après des passages remarqués du coté de l'Angleterre (Aston Villa, Everton). Et à 10 journées de la fin du championnat, l'heure est sans doute à la sécurisation pour Gana et ses coéquipiers.
TURQUIE: DUEL BA / PAN, PAPIS EN EMBUSCADE
La situation est plus tendue en Turquie où plusieurs Sénégalais sont en lice pour le titre. Et la bataille risque d'être âpre entre Pape Alioune Ndiaye (Trabzonspor), Demba Ba (Basaksehir) et même Papis Demba Cissé (Alanyaspor). Au terme de la 25ème journée, c’est Trabzonspor de Pape Alioune Ndiaye qui occupe le fauteuil de leader (1er, 52 pts+27) devant Basaksehir (2ème, 52 pts+24). Un seul point sépare les deux formations. Et à 9 journées de la fin de la Super Lig, rien n’est encore joué. En plus de la bataille que ces deux Sénégalais vont se livrer pour le titre, ils devront éviter le retour de Galatasaray (3ème, 49 pts) et de Sivasspor (4ème, 49 pts). Avec le même nombre de points, ces deux équipes n’ont pas encore dit leur dernier mot. Classé 6ème (39 pts) et à 12 unités du leader, Alanyaspor de Papis Demba Cissé peut toujours espérer. Avec ses 16 buts en championnat, l’attaquant de 34 ans aura un rôle déterminant en cette fin de saison.
BELGIQUE: UN DEUXIEME SACRE POUR KREPIN?
La deuxième saison de Krépin Diatta au Club Bruges pourrait ressembler à la première. Débarqué de Sarpsborg (D1 Norvège), il avait connu quelques problèmes d'adaptation, avant de conclure avec un doublé (Championnat et Coupe de Belgique). Un an plus tard, le jeune prodige sénégalais est sur le point de rééditer l'exploit. Après 29 journées disputées, son club occupe la première place au classement (70 pts), avec 12 points d'avance sur La Gantoise (2ème, 55 pts), son poursuivant immédiat. Avant même de jouer la dernière, Bruges est assuré de disputer les play-off. Éliminés des compétitions européennes (Ligue des Champions et Ligue Europa), Krépin Diatta et ses coéquipiers mobilisent leurs efforts pour leur objectif ultime qui demeure le sacre. Malgré quelques blessures, Krépin Diatta a apporté sa contribution dans le bon parcours de Bruges (6 buts marqués). A 21 ans, soulever le trophée pour la deuxième fois de suite ferait du bien au natif de Ziguinchor.
ITALIE: KOULIBALY ENCORE A COTE
A Naples, les saisons se suivent et se ressemblent pour Kalidou Koulibaly. A l'image des exercices précédents, le défenseur international sénégalais passera à coté du trophée. Habituée à bousculer la Juventus ces dernières années, l'équipe du président Aurelio de De Laurentis se bat pour une place européenne. Largué par la Juventus (63 pts), Naples (6ème , 39 pts) compte 24 points de retard sur la «Vieille Dame». La situation de crise qui avait secoué le club en milieu de saison serait sans doute les causes de cette dégringolade du club. En poste depuis le 11 décembre dernier, Gennaro Gattuso tente de rattraper le temps perdu. Pas épargné par des blessures ces derniers mois, Kalidou Koulibaly mise sur le nouveau coach pour remonter la pente. «Il a essayé de transmettre la mentalité qu’il avait en tant que joueur. Ce n’est pas facile, mais je pense que ça réussit. Il écoute beaucoup les joueurs qu’il a. Pendant les matchs, il n’est presque jamais assis sur le banc. Il continue toujours à donner des conseils. Il nous aide parce que nous jouions sans la détermination dont nous avons besoin à chaque match», avait récemment indiqué l’international sénégalais. Pressé par le Milan AC (7ème, 36 pts) et le Hellas Verone (8ème, 35 pts), Naples devra se battre jusqu’au bout. Une qualification pour la Ligue Europa serait déjà un miracle.
ALLEMAGNE: SANE ET SCHALKE NE FONT PAS LE POIDS
En Allemagne, le Bayern Munich (1er, 55 pts) est bien parti pour conserver son titre. Après un début de saison difficile, le club bavarois est parvenu à refaire son retard sur Dortmund (2ème, 54 pts), Leipzig (3ème, 49 pts) et Dortmund (37ème, 50 pts). Mais avec le peu de points qui séparent les trois formations, rien n’est encore joué. Classé 6ème (37 pts), Schalke de Salif Sané n’a presque pas les épaules assez larges pour prétendre au titre. Le club de la Rhur devra tout de même batailler ferme pour décrocher une des places qualificatives à l’Europe.
MACKY APPELLE L'AFRIQUE À S'UNIR CONTRE LE CORONAVIRUS
L'inquiétude est palpable et d'autant plus grande que les six derniers cas sont apparus à Touba, une ville de quelque 1,5 million d'habitants considérée comme l'un des plus importants foyers religieux du pays
Le président sénégalais Macky Sall a exhorté jeudi soir les pays africains à combattre de concert le coronavirus pour éviter que le continent ne devienne le "nouveau foyer de la maladie", alors que son pays est le plus touché d'Afrique de l'Ouest. "J'appelle mes collègues africains à agir ensemble. L'Afrique ne doit pas être le nouveau foyer de la maladie", a déclaré sur Twitter le chef de l'Etat sénégalais, alors que cinq nouveaux cas ont été confirmés dans la journée, ce qui porte à 10 le nombre de personnes atteintes au Sénégal, dont deux ont été déclarées guéries.
"Face à la pandémie, j'invite mes compatriotes et les étrangers qui vivent parmi nous à s'approprier les recommandations de l'OMS. Nous devons rester vigilants et prendre le #Coronavirus très au sérieux", a-t-il ajouté, alors que les personnes touchées sont arrivées de France, d'Italie et du Royaume-Uni.
L'inquiétude est palpable et d'autant plus grande que les six derniers cas sont apparus à Touba (centre), une ville de quelque 1,5 million d'habitants considérée comme l'un des plus importants foyers religieux du pays. Quelque 70 personnes ayant été en contact avec les patients sont actuellement "recherchées", selon le ministère de la Santé."Ville sainte" de la confrérie musulmane des mourides, l'une des plus influentes du pays, Touba doit accueillir le 22 mars des dizaines, voire des centaines de milliers de fidèles pour l'un des rassemblements religieux les plus importants du calendrier.
D'autres grands festivals religieux doivent également se tenir dans les prochains jours dans plusieurs villes, dont Dakar.Si Macky Sall n'a pas fait d'allusion directe à une suspension de ces rassemblements, un sujet extrêmement sensible dans un pays à 95% musulman, le représentant du khalife général des mourides n'a pas semblé s'y opposer dans une intervention télévisée quelques minutes avant les déclarations du chef de l'Etat."L'islam conseille d'écouter et de respecter les autorités (politiques)", a dit le porte-parole du khalife, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, en soulignant que nul n'était à l'abri. S'exprimant au nom du chef religieux, il a annoncé une contribution de 200 millions de francs CFA (300.000 euros) pour aider le gouvernement à lutter contre la maladie. Il a aussi lancé un appel à la générosité des fidèles, à la prière et à la repentance, ainsi qu'au respect des règles d'hygiène édictées par le corps médical.
Si les experts disent "qu'il faut que le Sénégal arrête l'ensemble des événements religieux, nous allons poser le problème et prendre une décision en ce sens", avait déclaré mardi le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
DES CITOYENS S’INSURGENT
Le manque à gagner, en terme de recouvrement fiscal au Sénégal frise l’indécence, faute d’une bonne législation fiscale et d’une administration fiscale performante.
Le manque à gagner, en terme de recouvrement fiscal au Sénégal frise l’indécence, faute d’une bonne législation fiscale et d’une administration fiscale performante. Ils sont nombreux à ne pas s’acquitter de leurs obligations fiscales alors qu’ils opèrent des activités économiquement rentables. Une problématique que la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) entend prendre à bras le corps.
Ce, à travers le programme «Yaatal» autour duquel s’articule toute la stratégie opérationnelle de la Dgid pour relever les défis de l’élargissement de l’assiette fiscale et de la maitrise de l’assiette foncière de la période 2020-2023.
Ceci a fait l’objet d’une rentrée fiscale 2020, hier jeudi, à Dakar, marquant ainsi le démarrage de la gestion d’une année fiscale. Mais, que faut-il comprendre par élargissement fiscal. Comment les assujettis appréhendent l’élargissement fiscal ?
Selon les quelques citoyens interrogés sur cette notion, le motif de l’Etat est clair: «Les caisses sont vides. Donc, il faut faire de l’extorsion aux pauvres citoyens que nous sommes pour faire face au déséquilibre budgétaire aux fins de mobiliser des ressources pour la poursuite des nombreux chantiers aux arrêts, faute d’argent», affirme un homme d’un âge assez avancé, rencontré sur l’avenue Bourguiba, préférant rester dans l’anonymat.
Il ajoute: «ces gens-là, sont vicieux. Ils s’enrichissent sur le dos des pauvres citoyens». Un jeune homme s’activant dans le commerce de l’habillement, assis devant sa boutique prêt à porter s’offusque: «Vous savez, pour toutes ces mesures prises, seuls les honnêtes citoyens qui vont faire le frais. Des gens bien nantis, censés payer l’impôt, de connivence avec les décideurs politiques ou administratifs refusent de s’acquitter de leurs obligations fiscales». Cheikh Guèye, taximan de renchérir: «nous savons que c’est l’impôt qui tient l’Etat. Mais, il faudrait que l’équité fiscale s’applique à tous, particulièrement aux riches. Dans ce pays seuls les pauvres payent l’impôt. D’ailleurs, je crois que l’impôt, c’est pour nous les pauvres de s’en acquitter. Et les autres non!», clame-t-il.
Un agent de la fiscalité à la retraite répondant M. Ndiaye confie: «L’idée d’élargir l’ardoise fiscale est une bonne chose en elle-même. Toutefois, dans cette approche cela n’aura d’impacts réels que si les niches rentables sont dénichées et exploitées. Et que les plus riches paient plus d’impôts que les moins nantis», soutient-il avant d’ajouter: «dans ce pays, de bels immeubles à coût de milliards, de belles voitures à coût de millions, des ardoises foncières et tant d’autres entreprises s’acquittant d’un minimum fiscal doivent être répertoriés et soumises aux obligations fiscales».
Des recommandations qui confortent ce que Ousmane Sonko décrié en 2016, en ces mots: «C’est frustrant et ahurissant de constater que ceux qui votent les lois de ce pays ne sont pas des «citoyens». Parce que le citoyen, c’est d’abord et avant tout, celui qui s’acquitte de ses obligations fiscales.
Dans ce pays, ceux qui ont un train de vie élevé payent moins d’impôts, voire presque pas. Parmi eux, les députés qui ne payent absolument alors que ce sont eux, qui sont censés faire les lois dans ce pays et parmi tant d’autres…», a révélé le fiscaliste. D’ailleurs, c’est cette sortie qui l’a valu la radiation.
1619 MILLIARDS DE RECETTES REALISES SUR UN OBJECTIF DE 1600,8 MILLIARDS
La direction générale des impôts et des domaines a largement dépassé son objectif en termes de recettes fiscales en 2019. En effet, sur un objectif de 1600,8 milliards, elle a réalisé 1619 milliards 800 millions, soit un glissement annuel de plus de 218 milliards et en valeur absolue plus de 21%. Le Ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo a révélé ces chiffres hier, jeudi 12 mars lors de la rentrée fiscale 2020 de la direction générale des impôts et des domaines.
Sur un objectif de recettes de 1600,8 milliards en 2019, la direction générale des impôts et des domaines a réalisé 1619 milliards 800 millions de francs Cfa, soit un glissement annuel de plus de 218 milliards et en valeur absolue plus de 21%. Ces chiffres ont été livrés par le Ministre des finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui présidait hier, jeudi 12 mars la rentrée fiscale 2020 de la direction générale des impôts et des domaines.
Toutefois, il relève que la mobilisation des ressources internes reste un défi au vu des besoins de financements très importants pour la réalisation des projets du plan Sénégal Emergent estimés à plus de 14.098 milliards de francs Cfa dont 62% doivent provenir des recettes intérieures.
«Yaatal» pour augmenter l’assiette fiscale
Lors de cette cérémonie, la direction générale des impôts et des domaines a également procédé au lancement du programme «Yaatal» qui vise à augmenter l’assiette fiscale en incitant les gens à consentir volontairement au paiement de l’impôt. «Notre système fiscal est assis sur 85000 contribuables. Sur ces 85000, seuls 25000 payent l’impôt. Notre système fiscal est assis également sur des salariés du secteur privé et du secteur public qui ne dépassent guerre 450 mille. Donc, on est moins de 500 mille à payer l’impôt sur une population active de 6 millions 600 mille, contre une population globale qui tourne autour de 16 millions. Donc, le Yaatal appelle tout le monde à contribuer pour le développement de notre pays», a lancé le directeur général des impôts et des domaines, Bassirou Samba Niass.
Pour atteindre cet objectif, il pense qu’il faut donner les moyens aux personnes et aux entreprises de développer leurs activités. «L’une des premières richesses de notre pays, c’est la terre. Mais, la terre ayant une très grande composante qui n’est pas immatriculée d’où la nécessité de faciliter l’accès à la terre pour l’habitat social et pour permettre aux entreprises d’avoir un moyen de financer leurs activités à travers des systèmes de garantie. Ce qui va avoir un effet induit sur le taux de bancarisation et sur l’emploi», a-t-il fait remarquer.
EXONERATIONS FISCALES : 35% des titres détournés de leurs objectifs
Au Sénégal 35% des exonérations fiscales ont été détournés de leurs objectifs. L’annonce a été faite par le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo. Il présidait hier, jeudi 12 mars la rentrée fiscale 2020 de la direction générale des impôts et des domaines (DGID).
«J’avais commandité une étude au niveau du ministère à travers l’inspection générale des finances et nous avons constaté que sur les titres d’exonération, d’audit plus de 35% ont été détournés en termes d’objectifs. Il a fallu repenser la situation. C’est difficile parce que je ne peux pas indéfiniment continuer à bloquer ces titres, mais nous devons ensemble travailler à trouver la solution. J’ai pensé essayer d’élargir la suspension de la Tva et des autres impôts.
Dans tous les cas, comme on n’a pas encore un texte sur cela, je suis obligé d’ordonner la continuité de la délivrance de ces titres mais le corolaire, ce sera beaucoup plus de contrôle», a soutenu le Ministre, avant de rassurer que le ministère sera beaucoup plus regardant sur ces détournements.
Il invite ainsi le secteur privé à faire davantage de civisme. «C’est un effort important de l’Etat de délivrer des exonérations afin de favoriser les investissements. Mais aussi, nous devons tout faire pour que ces avantages ne soient pas détournés au profit des secteurs qui n’en sont pas les bénéficiaires», se désole-t-il.
MACKY ET BARROW DECRETENT L’OUVERTURE DES FRONTIERES 24/24
Le gouvernement Sénégalais et Gambien posent un autre pas important dans le but de faciliter la libre circulation des personnes et des biens au niveau des deux pays
Le gouvernement Sénégalais et Gambien posent un autre pas important dans le but de faciliter la libre circulation des personnes et des biens au niveau des deux pays. Après la construction du Pont Sénégambie sur le fleuve Gambie et qui constitue en quelque sorte un trait d’union entre les régions nord et Sud du Sénégal via la Gambie, les chefs d’Etat des deux pays ont décidé de demander à leur gouvernements respectifs de prendre les dispositions nécessaires pour s’assurer que la frontière commune reste ouverte 24/24.
La décision a été prise hier, jeudi 12 mars, par le Président Adama Barrow et son homologue du Sénégal, Macky Sall, lors de la deuxième session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien tenu à Dakar. Dans son allocution, le chef de l’Etat sénégalais a demandé aux différents services des deux pays intervenant dans le contrôle au niveau des frontières à œuvrer pour le respect du principe de la libre circulation des personnes et des biens tel que prôné par la législation de la communauté de la Cedeao. Par ailleurs, dans le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre, les deux chefs d’Etat ont également instruit leurs gouvernements respectifs de prendre toutes les dispositions pour le lancement conjoint de l’accord sur les transports routiers avant la journée de libre circulation en Sénégambie, le 31 mars 2021 en vue de son application simultanée dans les deux pays. Toujours, lors de cette rencontre, les deux chefs d’etat, réaffirmant le rôle central des transports routiers dans la consolidation du processus d’intégration entre les pays, ont également demandé à leurs gouvernements respectifs d’accélérer la mise en place de l’Observatoire des pratiques anormales sur le corridor Dakar- Banjul décidée lors de la première session.
Transport aérien: la ligne Dakar-Banjul lancée
Bonne nouvelle pour les compagnies de transports aériens sénégalaises et gambiennes ainsi que les usagers du transport aérien. Le Président Macky Sall et son homologue Gambien ont décidé hier, jeudi, de domestiquer le corridor aérien Dakar-Banjul aux compagnies aériennes nationales. En effet, alors que cette question relative à la domestication du corridor aérien Dakar-Banjul avait été reportée pour la troisième session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien qui se tiendra l’année prochaine dans la capitale Gambienne, c’est le président sénégalais qui a pris la parole pour demander à son homologue de prendre ensemble une décision pour rendre effective la ligne Dakar-Banjul.
Prenant la parole, le président Barrow rappelant les liens fraternels qui lient le peuple sénégalais et gambien a donné son accord pour l’effectivité de cette ligne qui, selon lui, va permettre aux Sénégalais et gambiens qui prendront le vol entre Dakar et Banjul de gagner considérablement du temps. Il faut dire qu’avec cette décision, les usagers du transport aérien vont désormais pouvoir rallier la capitale Gambienne en moins de trente minutes de vol depuis l’aéroport international Blaise Diagne et vice-versa.
Macky sur le trafic du bois en Casamance : «Le Sénégal ne tolérera pas cette situation».
Comme attendue, la question de l’exploitation illégale du bois de la forêt Casamançaise s’est invitée à la table des discussions dans le cadre du deuxième session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien.
A la suite de son homologue Gambien qui avait presque passé sous silence cette question remise au goût du jour par l’enquête télévisée de la chaine anglaise BBC, le chef de l’Etat sénégalais a invité les deux gouvernements à travailler ensemble à travers un cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité.
Poursuivant son propos, le président Macky Sall a par ailleurs, lancé un avertissement sec à l’endroit des promoteurs de ce commerce illicite du bois que le Sénégal «ne tolérera pas cette situation». «La coupe du bois est un phénomène catastrophique pour l’environnement et cause un impact négatif sur les conditions de vie des populations. J’avertis les coupeurs de bois que nous ne laisserons pas cette exploitation illicite perdurer. Les peines seront alourdies pour les fauteurs», a-t-il lancé.
De son côté, le ministre Gambien des Affaires étrangères et de la Coopération de l’extérieur, Mamadou Tangana, a annoncé que la Gambie a suspendu l’exportation du bois, via le port de Banjul.
L’AXE DAKAR-BANJUL, EN MODE BONIFICATION
Le président de la République, Macky Sall, et son homologue de la Gambie, Adama Barrow, ont co-présidé hier, jeudi 12 mars, la deuxième session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien.
Dakar a abrité hier, jeudi 12 mars, la 2ème session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien sous la présidence du président de la République, Macky Sall, et son homologue de la Gambie, Adama Barrow. Lors de cette rencontre, les chefs d’Etat ont affirmé leur engagement à hisser la coopération entre les deux pays mais aussi à lutter contre le trafic illicite du bois et l’insécurité au niveau de leur frontière.
Le président de la République, Macky Sall, et son homologue de la Gambie, Adama Barrow, ont co-présidé hier, jeudi 12 mars, la deuxième session du Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien.
Tenue à Dakar, cette rencontre a réuni, outre les deux chefs d’Etat, plusieurs autorités de la Gambie et du Sénégal. Dans leurs allocations respectives, les présidents Sall et Barrow rappelant les liens «géographiques, historiques et culture» qui unissent les peuples sénégalais et gambien ont exprimé leur «volonté commune de travailler ensemble à hisser à un niveau stratégique la coopération entre le Sénégal et la Gambie».
Pour ce faire, ils ont pris l’engagement d’établir un dialogue, confiant, direct et permanent au niveau politique, sur toutes les questions d’intérêt commun pour les deux pays à travers la tenue, chaque année, d’un Conseil présidentiel Sénégalo-Gambien.
Premier à prendre la parole, le président Adama Barrow après avoir remercié son hôte du jour pour la qualité de l’accueil qui lui a été réservé ainsi que les membres de sa délégation, a prôné le renforcement de la coopération dans le domaine du tourisme, l’éducation et le commerce entre les deux pays.
Poursuivant son propos, le successeur du président Yahya Jammeh a réitéré la disponibilité et l’engagement de son gouvernement à lutter contre toute forme de trafic au niveau de la zone transfrontalière entre les deux pays. Auparavant, le président Adama Barrow, se prononçant sur la situation politique de son pays, a assuré que son gouvernement a pris toutes les mesures pour garantir à tous les acteurs politiques la liberté de mener leurs activités.
Poursuivant son propos, le chef de l’Etat Gambien a également rassuré que la commission chargée de réfléchir sur les réformes constitutionnelles rendra très prochainement ses conclusions qui seront soumises au peuple Gambien par référendum.
Abordant la situation sécuritaire dans son pays, il a informé que le processus de réforme du secteur de sécurité Gambien est en cours avant d’exprimer ses remerciements à son homologue pour le soutien du Sénégal dans la formation des forces de défense et de sécurité Gambiennes.
Prenant la parole à son tour, le Président Sall a abondé dans le même sens que son homologue Gambien avant d’inviter les deux gouvernements à veiller à la libre circulation des personnes et des biens au niveau des deux pays mais qui forment un «seul peuple».
Poursuivant son allocution, le chef de l’Etat sénégalais a prôné l’achèvement du travail de délimitation de la frontière entre les deux pays pour, dit-il, permettre aux forces de défense et de sécurité de mieux faire face au phénomène de délinquance frontalière.
Par ailleurs, alors que le président Gambien ne l’avait pas évoqué dans son discours, Macky Sall a posé sur la table la question du trafic illicite du bois et de la faune. En effet, soulignant que cette pratique représente «une catastrophe majeure» qui «décime nos forêts» que le Sénégal «ne peut pas tolérer», Macky Sall a ainsi invité les deux gouvernements à travailler ensemble à travers un cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité.
Lors de cette rencontre, les deux gouvernements ont également procédé à la signature de quatre accords dans les domaines de l’entraide judiciaire en matière pénale, l’extradition, le commerce et transit et entre la Brigade nationale des sapeurs-pompiers du Sénégal et la Gambie fire rescue service (Gfrs).
Texte Collectif
FAIRE TAIRE LES ARMES, PAS LES PEUPLES
Appel pour une coalition des intellectuel-le-s et des artistes pour une paix durable, la sécurité humaine et la préservation de l’environnement
« Oui, en définitive, c’est aux poètes, aux artistes, aux écrivains, aux hommes de culture qu’il appartient, brassant dans la quotidienneté des souffrances et des dénis de justice les souvenirs comme les espérances, de constituer les grandes réserves de foi, ces grands silos de force où les peuples, dans les moments critiques puisent le courage de s’assumer eux-mêmes et de forcer l’avenir ». Aimé Césaire (‘’L’Homme de culture et ses responsabilités’’, 2ème Congrès international des écrivains et artistes noirs, Rome, 1959). Bamako, Mars 2020
Quand les peuples sont de trop
Sokolo et Ogossagou au Mali, Silgadji, Yagha et Nagraogo au Burkina Faso, Chinégodar et Tillabéry au Niger sont quelques-unes des localités où des attaques « djihadistes » ont été perpétrées après le sommet tenu à Pau, le 13 janvier 2020. Les faits sont atroces et spectaculaires, les images insoutenables. Comment en est-on arrivé là ? Que faire ?
Nous observons d’abord que deux écueils majeurs obstruent l’horizon : d’une part, le refus de reconnaître les causes réelles du « djihadisme » et des migrations, à savoir le néolibéralisme et ses ravages, et de l’autre le bâillonnement de nos peuples. La prise de parole des Sahélien-ne-s ne nous en apparaît que plus cruciale. Nous essayons d’inscrire le sort qui leur est aujourd’hui infligé dans son contexte en clamant haut et fort que Sokolo, Ogossagou, Silgadji, Yagha, Nagraogo et toutes les autres localités martyres de cette maudite guerre anti-terroriste ne sont que des parcelles d’un monde global en feu.
Cependant force est de relever une flagrante inégalité devant la mort, qu’il s’agisse des dizaines de milliers de victimes de l’immigration criminalisée ou des quatre mille vies fauchées par des attaques «djihadistes» au Mali, au Burkina Faso et au Niger durant la seule année 2019. Ces dernières suscitent moins de compassion et d’interrogations que quarante et un soldats français morts en six ans de guerre au Sahel.
Honneur à Samir Amin pour avoir si lucidement identifié le virus libéral et rappelé que « pour le système mondial, les peuples sont de trop... L’Afrique utile, c’est l’Afrique sans les
Africains […] Elle est condamnée par la logique même de ce système à être surexploitée.»
Le ton ouvertement condescendant du Président Emmanuel Macron, offusqué par la demande de retrait de la force Barkhane par une partie des opinions publiques sahéliennes, prouve, s’il en était besoin, qu’entre l’arbre et l’écorce, entre les peuples et leurs mandataires, il y a le doigt de l’ancienne puissance coloniale. Aussi Macron n’a-t-il pas hésité à délégitimer les peuples du Sahel en apostrophant directement leurs leaders : «J’attends d’eux [les Chefs d’Etat du G5] qu’ils clarifient et formalisent leurs demandes à l’égard de la France et de la communauté internationale.»
Barkhane ou le chaos ? Notre part de vérité.
Le chef d’Etat-major des armées françaises, le général François Lecointre, nous a avertis d’une présence de longue durée. « Nous sommes ici pour assurer notre sécurité pour les 30 ans qui viennent […], car si nous laissons le chaos s’installer les Etats sahéliens vont s’effondrer sur eux-mêmes et laisser la place à l’Etat islamique, ce qui provoquera une pression migratoire sur l’Europe, avec tous les risques populistes que cela entraînera ».
Rien d’étonnant, dès lors, à ce que Barkhane soit sortie renforcée du Sommet de Pau avec 600 nouveaux soldats en plus des 4 500 déployés, depuis le 1er août 2014.
Cette option est en porte-à-faux autant avec les efforts de l’UA de faire taire les armes qu’avec les impératifs de la transition climatique.
Le retrait de Barkhane mais aussi de la MINUSMA, s’il n’est pas envisageable dans l’immédiat, doit, par conséquent, être sur la table et examinée avec la sérénité et l’honnêteté intellectuelle qu’exigent la gravité de la situation.
Nous constations du reste avec étonnement que les valeurs dont se glorifient les «démocraties occidentales» comme étant fondatrices de leur culture politique – égalité, liberté, démocratie, multilatéralisme…- sont foulées aux pieds en Libye depuis 2011 tout comme dans les pays du G5 Sahel, victimes collatérales de la déstabilisation du régime de Mouammar Kadhafi.
L’Opération Serval a été décidée par François Hollande sans un vote des députés français comme la Constitution de son pays l’y autorise. Le déploiement de troupes au sol n’a pas non plus été conforme à la requête initiale du président malien par intérim, Dioncounda Traoré. L’appui aérien demandé a été transformé par Paris en déploiement au sol. Alain Juppé, l’ancien ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy s’est publiquement demandé si, ce faisant, la France « n’a pas été un coup trop loin », précisant même : « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des risques extrêmement élevés et nous sommes seuls… »
Il n’est donc pas vrai que le maintien de Barkhane au Sahel pour une durée indéterminée y instaurera la paix et la sécurité. Nous sommes au contraire persuadés que le prétendu risque de création d’un « sanctuaire terroriste » peut être conjuré si les « démocraties occidentales » reconnaissent les conséquences dramatiques de leurs politiques d’ingérence et l’échec de leur paradigme de développement chez eux comme partout ailleurs.
La culture, la mère des batailles
La suprématie blanche qui, de plus en plus, s’affiche en Occident est l’expression populaire et décomplexée d’une volonté de puissance et de domination culturelle qui émaille certains discours officiels. La vision hégélienne d’une Afrique imperméable aux progrès persiste.
Aussi avons-nous ouvert cet Appel par les propos d’Aimé Césaire. Comme le grand poète martiniquais, nous jugeons central le rôle des hommes et des femmes de culture dans les choix et les décisions qui engagent le destin des peuples. Bien comprise, la culture peut permettre de renouer le fil du dialogue afin de prévenir ou guérir la plupart des maux qui gangrènent nos sociétés.
Voilà pourquoi « l’urgence de faire taire les armes », l’un des objectifs phares de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, a été le thème de la quatorzième édition de « Migrances ». Elle a eu lieu du 15 au 18 décembre 2019, à Bamako, dans un contexte marqué par la tenue du Dialogue National Inclusif (DNI) institué par le président Ibrahim Boubacar Keita, à la demande de différentes composantes de la nation malienne. Elle a mobilisé cette fois aussi des intellectuel-le-s, des artistes et activistes des sociétés civiles africaines et européennes ayant à cœur de promouvoir un ordre mondial plus juste où chaque peuple vivrait en paix de ses ressources naturelles.
Animés par un tel idéal, nous refusons de nous soumettre à un système inégalitaire, irrespectueux de l’environnement, raciste, sexiste et guerrier.
Si la corruption est une gangrène dont nos pays doivent impérativement guérir, elle n’en est pas moins l’arbre qui cache la forêt quand il est question des causes profondes du « djihadisme » au Sahel. Hautement corruptrices sont les conditionnalités du financement du développement qui n’est, généralement, consenti que lorsque les objectifs visés sont conformes aux intérêts des bailleurs de fonds. Nous considérons que tout contrat de consultation, de construction, de transport, de fourniture d’équipements, d’aliment, accordé à des experts ou à des entreprises étrangères par-dessus la tête des Sahélien-ne-s, relève de la mauvaise gouvernance et de la corruption. Le secteur de la culture et des arts n’échappe pas aux pressions de certains partenaires. Stigmatisation, suspension de visas, de financement, menacent les voix discordantes.
Les Chefs d’États sahéliens ne peuvent pas faire fi du ressentiment de leurs compatriotes déçu-e-s à la fois par les fausses promesses de pacification et de développement. Ils ne peuvent pas davantage éviter les risques de surendettement qui se profile à l’horizon avec l’explosion des dépenses militaires. Au point où nous en sommes, le silence des armes est le meilleur hommage que l’on puisse rendre à toutes les victimes, civiles et militaires, africaines et européennes, du « djihadisme » au Sahel.
Cela dit, nous réfutons la thèse humiliante d’États sahéliens faillis. Elle accuse un peu trop vite un pays comme le Mali d’être incapable de contenir les flux migratoires et de développer son septentrion qu’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine et le MUJAO ont envahi, selon les circonstances, en alliés ou en ennemis du Mouvement National de Libération de l’Azaouad (MNLA). Certes, tout Etat a le devoir de subvenir aux besoins de sa population et de la protéger. Mais il ne suffit pas de le vouloir pour le pouvoir : les États du G5 Sahel, affaiblis par les programmes d’ajustement structurel des institutions de Bretton Woods et par les lois du marché capitaliste, souffrent également des conséquences de l’attaque de la Libye. Ils doivent être refondés et renforcés face à des partenaires internationaux qui, en dépit d’intérêts parfois divergents, savent s’entendre pour nous imposer leur agenda politique.
La France est-elle disposée à entendre la voix de la raison. Ou va-t-elle, au contraire, persévérer sur la voie de sa vieille politique du ‘’diviser pour mieux régner’’, félicitant la Mauritanie et le Tchad de s’être dotés d’instruments sécuritaires performants et d’une doctrine claire de l’engagement de leurs forces armées. Le Niger, lui, est encouragé à rester sur la bonne voie pendant que le Mali et le Burkina Faso sont stigmatisés.
L’ancienne puissance coloniale ne devrait-elle pas méditer les enseignements de la présence militaire américaine en Afghanistan qui s’est soldée par la mort de plus de cent mille Afghan-e-s, de plusieurs milliers de soldats américains et a coûté mille milliards de dollars ? La voie du dialogue avec les Talibans que Washington vient d’emprunter ne donne-t-elle pas raison aux Malien-ne-s qui exhortent le président Ibrahim Boubacar Keita à prendre langue avec Iyad Ag Agali et Amadou Kouffa ?
Le véritable goulot d’étranglement dans le dialogue entre Malien-ne-s tient au fait que l’Europe et les États-Unis croient devoir défendre leur sécurité à partir du Sahel. Or les auteurs des attentats du Charlie Hebdo, du Bataclan, de Nice et d’ailleurs ne venaient pas des pays du Sahel.
La vérité est que les Etats Sahéliens sont contraints de gérer les conséquences de ce que l’Occident a semé en Afghanistan, en Irak et en Libye. Même l’ancien ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, a été obligé de l’admettre. Il a en effet déclaré en septembre 2014 sur une télévision française : « …Il serait temps que les États-Unis et l’Europe tirent les leçons de l’expérience. … Cela fait treize ans que nous multiplions les interventions militaires (Afghanistan, Irak, Libye et Mali). En 2001 il y avait un foyer de crise terroriste central. Aujourd’hui il y en a près d’une quinzaine. C’est dire que nous les avons multipliés. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, l’État Islamique c’est l’enfant monstrueux de l’inconstance et de l’arrogance de la politique occidentale. »
Le climat : l’ultime interpellation
La décennie qui commence pourrait bien être celle d’un désastre dû aux émissions de gaz à effet de serre et ce serait accroître ce risque mortel que d’en faire celle de la guerre au Sahel.
Nous constatons avec une amère stupéfaction que le réchauffement climatique, bien que menaçant les conditions de vie des Sahélien-ne-s, n’est pris sérieusement en compte ni dans le diagnostic ni dans la recherche de solutions à la crise.
Le Sommet de l’OTAN, à Watford, et la COP25 à Madrid se sont tenus presque au même moment en décembre 2019. Ce hasard du calendrier n’a hélas pas été mis à profit pour souligner le lien entre la protection de l’environnement au Sahel et l’instauration d’une paix durable. Une telle interaction n’a pourtant pas échappé à Emmanuel Macron qui, lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet du G20, en juillet 2017, en Allemagne, a déclaré : « On ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n’a pas une action résolue contre le réchauffement climatique, ou alors il faut aller expliquer aux gens qui vivent au Tchad, au Niger et ailleurs que le climat n’est pas un problème. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que ses propos ne sont pas en accord avec ses actes.
Nos perspectives
Il est possible de sortir par le haut de ces crises en plaçant des questions majeures au centre de nos préoccupations. Celles-ci vont des fondements culturels de l’extraversion économique aux modèles alternatifs de développement.
Du paradigme libéral et militariste, nous voulons que nos États s’émancipent de toute urgence comme l’exige le dévoilement par un malheureux virus des fragilités du néolibéralisme dont on n’a pas cessé de nous vanter l’efficacité et l’infaillibilité. C’est à cette tâche exaltante et indispensable que nous convions les intellectuel-le-s et les artistes dans le cadre d’une coalition pour une paix durable, la sécurité humaine et le respect de l’environnement au Sahel.
L’inculture économique et géopolitique étant notre pire ennemi en Afrique, l’objectif de cette coalition est d’abord pédagogique, visant à la fois à mieux faire comprendre les liens entre le local et le global et à renforcer la capacité d’analyse, de proposition et d’anticipation des peuples infantilisés et exclus.
Nous voulons aller vite dans l’invention d’une nouvelle culture politique, la compétition électorale étant réduite à des foires d’empoigne autour des postes pour leurs avantages.
Imprégnés, dans leurs langues nationales, du lien entre le local et le global, armés d’outils théoriques pertinents, les peuples d’Afrique se battront mieux contre la faim, le chômage, les inégalités et toutes les dérives que le système engendre et entretient.
Le fait que le Secrétaire général des Nations-Unies ait proposé de faire de 2020 l’année de l’écoute des populations par les États est pour nous un motif d’espoir, tout comme sa proposition de réduire encore plus les émissions de gaz à effet de serre. Cette question, vitale pour l’humanité entière, l’est encore plus pour l’Afrique.
Nous souhaitons, toutefois, que l’Organisation qu’il dirige se prête, elle aussi, au jeu démocratique de l’écoute des peuples et du respect de leur droit à la liberté de parole y compris des sujets qui fâchent certains membres du Conseil de sécurité.
Nous appelons à faire de la décennie 2020-2030 qui commence celle d’une grande ambition continentale fondée sur la confiance en nous-mêmes, la solidarité entre nous et un imaginaire politique, humaniste et écologique.
Notre conviction est que l’initiative de faire taire les armes dont la mise en œuvre est prévue par l’Union africaine (UA), en juillet 2020, ne pourra renforcer et accélérer l’intégration économique que si on évite d’en faire un vaste marché pour les produits des pays tiers. Il est préférable, à notre avis, de stimuler les investissements, notamment de la part des entreprises et États africains, en accordant une priorité absolue à l’industrialisation, à partir de nos ressources naturelles sur des bases écologiquement et socialement saines. Les intellectuel-le-s et les artistes engagés ont un rôle capital à jouer dans le changement de notre regard sur nous-mêmes et de nos comportements économiques souvent extravertis et mimétiques.
Nous poursuivrons en 2020 notre combat pour l’intégration régionale à travers l’ECO, monnaie unique qui permettra aux pays de la CEDEAO de mieux défendre leurs intérêts vis-à-vis de pays tiers. Nous exhortons, de ce fait, tous les chefs d’État de la CEDEAO à respecter la décision prise à Abuja le 29 juin 2019 ainsi que la feuille de route arrêtée à cet effet.
L’année 2020 sera par ailleurs marquée par le renouvellement de l’Accord de Cotonou liant les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) à l’Union européenne. Nous y voyons avant tout une formidable opportunité de nous libérer des contraintes imposées par les Accords de partenariat économique (APE) et d’évaluer les exigences de la réalisation des objectifs de la ZLECA et des autres processus d’intégration en cours au niveau régional et continental. Le pari de la neutralité climatique que l’UE veut gagner d’ici 2050 se joue ici aussi en Afrique.
Cette année 2020 marquera également le vingtième anniversaire de la résolution 1325 des Nations-Unies sur « Femmes, paix et sécurité ». Les Etats vendeurs d’armes et pollueurs peuvent-ils respecter les droits des femmes, les grandes victimes de leurs guerres ? Les femmes violentées, violées, déplacées, réfugiées comme celles qui, pour fuir émigrent au risque de leurs vies doivent pouvoir poser ces questions à l’occasion du 75ème anniversaire de l’ONU.
La jeunesse africaine est à écouter, à éduquer et à protéger parce qu’elle est en danger, considérée comme trop nombreuse et une menace pour la sécurité et l’identité de l’Occident du fait de sa mobilité et la couleur de sa peau. Elle n’en est pas moins visée en tant que consommatrice de biens et services des multinationales.
Le Sommet Afrique/France 2020 qui se tiendra au mois de juin à Bordeaux, en France dont « la ville et les territoires durables » est le thème, devra être l’occasion de clarifier bien des contre-vérités et des paradoxes.
Héritiers et fiers de l’être d’une longue tradition de réflexion et de résistance, laquelle donne tout son sens à cet appel, nous pouvons dire avec le président Modibo Keita que « notre lutte contre le colonialisme ne s’abreuve pas aux sources de la rancune, elle procède de la volonté de mettre un terme à l’humiliation, à l’esclavage moderne, elle a pour finalité la libération de l’homme. » Nous ne le savons que trop bien : les démonstrations de force en Afrique visent surtout à rassurer des opinions publiques occidentales apeurées. À ces frères humains savamment désinformés, nous rappelons les fortes
paroles de Thomas Sankara pour qui « … les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique. Ceux qui veulent exploiter l’Afrique sont les mêmes qui exploitent l’Europe. Nous avons un avenir commun. »
Signataires
Aminata D. Traoré (Essayiste-Mali), Boubacar Boris Diop (Écrivain-Sénégal), Issa N’Diaye (Philosophe-Mali), Jean- Bosco Konaré (Historien-Mali), Cheick Oumar Sissoko (Cinéaste-Mali), Demba Moussa Dembélé (Économiste-Sénégal), Taoufik Ben Abdallah (Économiste-Tunisie),Nathalie M’Dela-Mounier (Écrivaine-France), Cherif Salif Sy (Economiste-Sénégal), Mandé Alpha Diarra (Écrivain-Mali), Kako Nubukpo (Economiste-Togo), Ismaël Diabaté (Artiste-peintre-Mali), Adama Samassekou (Linguiste-Mali), Assétou Founè Samaké (Enseignante-Mali), Bernard Founou (Economiste-France), Diadié Dagnoko (Enseignant-Mali), Ismaël Samba Traoré (Éditeur-Mali), Makhily Gassama (Essayiste-Sénégal), Koulsy Lamko (Écrivain-Tchad), Alioune Ifra N’Diaye (Artiste-Mali), Cheick Tidiane Seck (Artiste-Mali), Mahamadou Konaté (Enseignant-Mali), Mariam Koné (Artiste-Mali), Cissé Mariam Coulibaly (Prof. de géométrie économique-Mali), Abdoul Aziz Koné (Siten’K-Artiste slameur), Diola Konaté (Enseignant-Mali).
LES QUOTIDIENS PREOCCUPES PAR LA HAUSSE DES CAS DE CORONAVIRUS
L’inquiétude semble gagner les quotidiens dakarois, après la découverte, jeudi, de cinq nouveaux cas de coronavirus au Sénégal, chez des proches de l’émigré sénégalais rentré d’Italie et testé positif au Covid-19 mercredi.
‘’Pandémie de Covid-19 au Sénégal : l’affaire se complique’’, constate EnQuête, ajoutant que le pays a désormais 10 cas positifs, dont deux guéris.
Les huit autres patients sont en train d’être traités médicalement, selon EnQuête, qui signale que l’émigré de Touba revenu d’Italie a ‘’déjà contaminé cinq membres de sa famille’’. ‘’La liste pourrait ne pas être exhaustive.’’
Vox Populi adopte le même ton de gravité en évoquant une ‘’situation d’urgence nationale’’. Le journal signale une hausse des cas de coronavirus après de nouvelles infections dans la ville religieuse de Touba.
‘’Touba explose le coronavirus’’, écrit Le Témoin Quotidien. ‘’Ces personnes nouvellement contaminées figuraient sur la liste des 71 personnes avec lesquelles le ‘modou-modou’ (émigré) d’Italie a eu un contact direct’’, précise le journal, relevant que du ‘’2 au 12 mars, 10 patients ont été testés positifs au coronavirus par l’Institut Pasteur de Dakar’’.
Pour le quotidien L’As, Touba est désormais ‘’l’épicentre du coronavirus’’ au Sénégal. Le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaires (COUS), Abdoulaye Bousso, affirme dans le même journal que ‘’1.041 cas contacts’’ avaient été recensés pour les cinq premiers cas de Covid-19 dénombrés au Sénégal. Selon L’As, 448 personnes ne sont plus suivies, mais 593 autres continuent de l’être.
WalfQuotidien écrit que ‘’face à la propagation rapide de la pandémie, le président de la République est entre l’enclume et le marteau’’. Le journal du groupe Walfadjri explique qu’‘’il est obligé de prendre des mesures draconiennes, par exemple, l’annulation des grands rassemblements prévus en ce mois de mars’’. Le journal se demande ‘’s’il aura le courage politique d’aller dans ce sens’’.
Selon Vox Populi, ‘’Touba renvoie la ‘décision finale’ à l’Etat’’. A l’annonce d’une déclaration du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, par le biais de son porte-parole, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, ‘’beaucoup pensaient qu’il serait question de la non-tenue du ‘magal’ (pèlerinage) du Kazu Rajab, dans la nuit du 22 au 23 mars prochain’’, affirme le même journal. Mais, ajoute-t-il, ‘’il n’en a rien été’’, et Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké ‘’a laissé entendre que la décision finale revient à l’Etat’’.
L’Observateur annonce que le guide spirituel des mourides a offert 200 millions de francs CFA à l’Etat pour l’aider à lutter contre la maladie à coronavirus. Serigne Mountakha Mbacké a demandé aux disciples de ‘’réduire leurs déplacements’’.
Le guide religieux ‘’appelle les compatriotes, et plus particulièrement les fidèles mourides vivant dans les pays fortement touchés par le coronavirus, à différer leur voyage au Sénégal, dans la mesure du possible’’, rapporte L’Observateur.
Selon le même journal, les familles des émigrés vivant en Italie ‘’commencent à ressentir l’impact économique’’ de la maladie, car ils reçoivent moins d’argent des leurs vivant dans ce pays européen.
Selon Le Soleil, le président de la République, Macky Sall, a dit avoir reçu ‘’un message de l’Arabie Saoudite demandant de suspendre toutes les opérations liées au pèlerinage aux lieux saints de l’islam’’. ‘’Selon Macky Sall, la maladie à coronavirus est très sérieuse, elle a fini de faire le tour du monde, et nous devons la prendre au sérieux’’, rapporte Le Soleil.
Il rend compte du conseil présidentiel sénégalo-gambien organisé jeudi à Dakar, en annonçant que ‘’cinq accords’’ ont été ‘’signés’’ à cette occasion par la Gambie et le Sénégal.