Le Reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly n’a pas attendu l’approche de l’élection présidentielle au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Guinée pour invalider les candidatures des présidents de ces trois pays. Le musicien qui était invité du Grand Jury de la Rfm s’est dit opposé à un troisième mandat de Macky Sall, ADO et Alpha Kondé. Il a soutenu qu’il viendra au Sénégal pour combattre une tentative de briguer un troisième mandat de la part de Macky Sall.
Le chanteur de Reggae, l’ivoirien Tiken Jah Fakoly, reste toujours fidèle à ses positions par rapport à certains dirigeants africains. Invité hier de l’émission « Le Grand Jury » sur la Rfm en compagnie du journaliste, ministre conseiller et militant de l’Alliance pour la République (APR), Alioune Fall, le musicien a encore critiqué les présidents Macky Sall, Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé. Un trio à qui l’on prête l’intention de vouloir briguer un troisième mandat.
Tiken Jah Fakoly a annoncé face à Babacar Fall qu’il est prêt à mener le combat auprès des peuples concernés. «Partout où il sera question de 3ème mandat, nous allons nous battre pour barrer la route aux présidents qui tenteraient d’en briguer un nouveau», a lancé le chanteur de Reggae, hier depuis la capitale ivoirienne. Il poursuit en disant qu’il pense que dans le processus démocratique actuel de l’Afrique, les 3èmes mandats ne sont pas bons. «Il faut que les régimes changent. Si un président s’installe pendant un temps, cela devient une dictature. Donc, je suis opposé à un troisième mandat au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Guinée. Partout où il sera question de cette tentative de briguer un nouveau mandat de cinq ans, je viendrais aider les peuples à leur barrer la route», a averti Tiken Jah Fakoly.
Pour ce faire, il appelle les peuples à la résistance face à un éventuel troisième mandat des chefs d’Etat des trois pays que sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée. «Il n’y aura pas de 3ème mandat au Sénégal ou en Afrique, car cela bloque les nouvelles générations. Au Sénégal, le mouvement Y en a marre n’acceptera jamais un troisième mandat de Macky Sall. Et nous allons nous battre contre les Présidents qui ont décidé de se représenter pour un nouveau mandat. Nous allons venir au Sénégal pour barrer la route à Macky Sall s’il se représente à l’élection présidentielle de 2024», a-t-il déclaré depuis la capitale ivoirienne, Abidjan, dans un entretien téléphonique avec le présentateur du Grand Jury, Babacar Fall. Alioune Fall parle de diversion La grande star de la musique Reggae et idole de plusieurs jeunes africains s’est aussi prononcée sur la situation politique qui prévaut dans son pays, la Côte d’Ivoire qui, comme d’autres, va connaître une année électorale avec la présidentielle. Il demande aux trois dinosaures de la politique ivoirienne que sont Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo de se retirer définitivement de la vie politique.
Dans un État normal, aucun d’entre eux ne doit plus diriger un pays. «Ce sont des dirigeants qui appartiennent au passé. Ils ne doivent plus se représenter à une élection présidentielle», dit-il. Il soutient que dans son pays, la société civile n’existe pas comme au Sénégal. Chez lui, il déclare qu’il y a une guerre entre les élites politiques. «Le seul combat des opposants était la libération de Gbagbo. L’opposition ivoirienne n’a jamais combattu pour la défense des intérêts des Ivoiriens», déplore Fakoly.
De son côté, le ministre conseiller et journaliste Alioune Fall qui était lui dans les studios de Rfm n’a pas préféré, comme plusieurs de ses camarades de la coalition au pouvoir, se prononcer sur le troisième mandat. Il a considéré ce débat comme une diversion. «Je n’ai aucune réponse à lui apporter parce que de toute façon, cette question, pour nous, n’est ni d’actualité, ni à l’ordre du jour. Disons qu’il y a des gens qui, dans un souci de diversion de l’opinion, imposent ce débat. Notre position sur la question est très claire. Pour nous, ce n’est pas un débat d’intérêt et nous refusons de nous y prononcer», a-t-il avancé. Pour rappel, deux membres de la coalition au pouvoir ont été démis de leurs fonctions pour avoir donné leur avis sur la question disant que le président de la République est à son dernier mandat.
DAKAR-BAMAKO FERROVIAIRE ACQUIERT SIX LOCOMOTIVES
La société Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF) va recevoir six locomotives d’une entreprise sud-africaine, dans le cadre de son "plan de sauvegarde d’urgence"
Dakar, 30 déc (APS) - La société Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF) va recevoir six locomotives d’une entreprise sud-africaine, dans le cadre de son "plan de sauvegarde d’urgence", annonce le quotidien Le Soleil dans son édition de lundi.
"La réception prochaine de ces locomotives a été annoncée le 28 décembre par le nouvel administrateur général, Kibili Touré", écrit le journal.
Le "plan de sauvegarde" de Dakar-Bamako Ferroviaire a été élaboré par le nouvel administrateur de la société, en collaboration avec les autorités sénégalaises et maliennes, rappelle Le Soleil.
Kibili Touré a annoncé l’acquisition de ces six locomotives à l’occasion d’un panel organisé samedi dernier sur la relance des chemins de fer.
Cette rencontre a été organisée à l’initiative d’une association dénommée "Allô présidence", selon Le Soleil.
Il précise qu’il s’agit d’une offre de location avec maintenance et entretien assortie de rachat.
L’administrateur général de DBF avait reçu en février dernier, les responsables de l’entreprise sud-africaine spécialisée dans la gestion de locomotives, a rappelé le quotidien.
IDRISSA SECK SE CONFINE DANS SON SILENCE ASSOURDISSANT
Les différents responsables du parti Rewmi se sont donné rendez-vous ce week-end à Thiès. C’était lors d’un séminaire national dédié à la restructuration du parti.
Les différents responsables du parti Rewmi se sont donné rendez-vous ce week-end à Thiès. C’était lors d’un séminaire national dédié à la restructuration du parti. Idrissa Seck était très attendu à l’ouverture de ces importantes assises, mais il a prolongé son silence, en se faisant représenter par le député Déthié Fall
D’aucuns pensaient qu’avec le séminaire national de restructuration du parti Rewmi tenu ce week-end à Thiès, avec la présence de tous les responsables, le Président du parti, en l’occurrence Idrissa Seck, allait rompre son silence assourdissant. Mais finalement, il a préféré être représenté par le Député Diéthié Fall. En effet, depuis la dernière élection présidentielle, le leader de Rewmi, si prompt avant à se prononcer sur les questions politiques brûlantes de l’heure et même à jeter de grosses pierres dans le ‘’Macky’’, est aphone sur le terrain. Cette posture assez surprenante, si l’on se réfère à la situation politique très chargée, a même poussé certains à penser à un deal avec le pouvoir du Président Macky Sall. Mais il est aussi clair, selon certains responsables de Rewmi, qu’un tel comportement répond à des soucis de stratégie de communication, pour mieux consolider un leadership politique et non une volonté de s’éloigner des préoccupations des populations.
Dans ce cadre, Idrissa Seck a déjà goûté à tous les schémas, avec des fortunes diverses. En effet, après les profonds malentendus politiques avec Me Abdoulaye Wade, suivis de sa descente aux enfers et de son exclusion du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Idrissa Seck avait adopté la stratégie du silence, pour faire face à ses adversaires. Une telle démarche avait payé lors de l’élection présidentielle de 2007.
C’est à cette période d’ailleurs qu’il avait initié la communication par la diffusion de CD. Ce fut de grands moments de communication, qui attiraient l’attention de toute une nation. Il était arrivé second lors de la présidentielle, derrière le Président sortant Me Abdoulaye Wade avec 14,90% des suffrages contre 55,90% pour ce dernier. Après cela, il avait, à un moment donné, emprunté le chemin inverse en multipliant ses sorties au vitriol contre le régime de Me Wade et en ne ratant aucune occasion de se prononcer sur l’actualité nationale. Et au premier tour de la présidentielle de 2012, son score électoral a chuté, allant de 14,92 à 7,86%. Il a poursuivi ce même schéma dès qu’il a claqué les portes de la coalition Benno Bokk Yaakaar, avec une communication à outrance contre le régime du Président Macky Sall, ce qui ne s’est pas positivement traduit dans ses résultats électoraux. C’est donc sans surprise qu’il est revenu sur sa stratégie de départ, en préférant garder le silence et mener son travail politique en toute discrétion.
D’ailleurs, ce week-end à Thiès, lors de l’ouverture du séminaire national dédié à la restructuration du parti, le député Déthié Fall s’est adressé à tous ceux qui s’interrogent sur le silence du Président Idrissa Seck. Il a déclaré à cette occasion : « Un parti, c’est d’abord des initiatives venant de ceux qui ont des responsabilités. C’est pourquoi, c’est utopique de dire qu’un parti ne fonctionne pas parce que le Président n’est pas visible sur le terrain. Là où il y a un Président, il y a également des secrétaires nationaux qui ont des charges politiques à assumer. Et si chacun des dix secrétaires nationaux tenait une manifestation chaque deux mois et demi, cela garantirait une manifestation par semaine pour le parti. C’est cela la vérité alors que le parti compte plus de quarante secrétaires nationaux. C’est dire à ses yeux qu’il incombe à tout le monde de prendre des initiatives pour animer le parti, d’autant plus que le Président Idrissa Seck a fait tout ce qu’il devait faire. C’est un homme d’une dimension exceptionnelle. Il a contribué très significativement à l’alternance de 2000 et personne ne peut le nier. Mais il n’a fait que 4 ans de pouvoir sous le régime libéral auquel il a tourné le dos dès qu’il a su que les choses commençaient à dévier. Il a préféré se ranger du côté des populations.
En 2012, le même schéma est revenu avec une bonne contribution à la seconde alternance qu’il a quittée un an seulement après, car sachant que les choses n’allaient pas et depuis lors, il est encore du côté des populations. C’est cet homme que tout un chacun, animé d’une volonté de contribuer au développement du pays, doit se prescrire le devoir de l’accompagner et de répondre à son appel partout où il est lancé afin qu’il hérite des rênes du Sénégal. Contrairement ce que d’aucuns croient ou ce que certains veulent faire croire à l’opinion, Idrissa Seck n’est pas détaché des préoccupations des Sénégalais. C’est quelqu’un qui reste concentré tous les jours, toutes les heures, sur les préoccupations des Sénégalais. N’acceptez pas qu’on veuille vous faire croire autre chose».
LA FEUILLE DE ROUTE POUR MASSIFIER LE PARTI
Le séminaire de Thiès a été l’occasion pour Rewmi de décliner le schéma de massification du parti dont Yankhoba Diattara, Secrétaire national à la vie politique et Directeur des structures du parti, est le maître d’œuvre, et de créer les conditions d’une victoire à la prochaine élection présidentielle qui constitue la dernière carte pour Idrissa Seck. Le député Déthié Fall a déclaré à ce sujet : « Si on avait le double de ce que nous avons eu en 2019, on aurait que 40%, soit 1 800 000 voix. C’est pourquoi la massification est une priorité et il y a des efforts à faire encore dans ce domaine.
Dans ce processus, une organisation constitue également une priorité, car on ne voudrait pas demain que notre parti ressemble à certains partis ; suivez mon regard. Il nous faut donc un parti structuré à la base. » Le schéma organisationnel qui porte la stratégie de massification répond à des soucis d’une bonne appropriation des principaux outils, permettant un fonctionnement adéquat du parti, avec des instances régulières. La charpente repose sur un bureau politique de 25 membres autour de chaque bureau de vote des 552 communes du Sénégal. Chaque commune est également appelée à mettre en place un bureau communal de 15 membres, mais aussi un bureau des structures jeunes, femmes, cadres de 15 membres chacune. Et la fédération départementale sera l’émanation de ces bureaux communaux ; et le bureau politique national de 165 membres, équivalent de l’AssembléeNationale, sera à son tour l’émanation des fédérations, au prorata de la population de chaque département et avec 15 représentants de la diaspora. La fédération départementale se réunit chaque mois, avec obligation de dresser un rapport adressé au Président du parti, tandis que les structures régulières des jeunes, des femmes, des cadres, des enseignants se retrouvent chaque trimestre.
Et chaque fois, rapport est transmis au Président du parti. Quant au bureau politique du parti, il se réunit également chaque semestre selon le même format. Au-delà de cette organisation formelle, des rencontres annuelles sont au programme avec l’université hivernale pour les jeunes, le congrès des femmes chaque mois de mars, pour marquer également la journée internationale de la femme, un symposium organisé par les cadres du parti sur des thématiques d’intérêt général, une rencontre des enseignants en marge de la journée annuelle dédiée à l’évaluation de ce dispositif global.
«ABDOUL MBAYE NE PARDONNERA JAMAIS À MACKY SALL DE L'AVOIR VIRÉ»
Les dissensions internes au sein de l'APR, la polémique autour d’un troisième mandat présidentiel et la succession du président, sont les sujets d’actualité évoqués par Aminata Touré dite Mimi, dans cette interview
Les dissensions internes au sein de l’Alliance pour la république (Apr), la polémique autour d’un troisième mandat présidentiel et la succession du président Macky Sall sont les sujets d’actualité évoqués par Aminata Touré dite Mimi, dans l’interview qu’elle a accordée à «L’As». Connue pour son franc-parler et ses positions tranchées, la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) s’est prononcée également sur la hausse du prix de l’électricité que dénonce une bonne frange de la population.
L’As : Six mois après le lancement du Dialogue National, les membres du Comité de pilotage viennent enfin d’être installés. Que peuvent-attendre les Sénégalais de ces concertations ?
Mimi Touré : Il faut d’abord saluer l’initiative elle-même. Pour rappel, le Président Macky Sall a été brillamment réélu, il y a quelques mois, par un scrutin qui s’est bien déroulé. Le Président a par conséquent la légitimité de conduire les politiques et programmes de la Nation. Il a aussi une majorité confortable à l’Assemblée Nationale pour voter les lois. Néanmoins, le Président Macky Sall a proposé un dialogue national pour faire faire un saut qualitatif à notre démocratie en invitant les acteurs politiques, les forces vives de la Nation, les syndicats, le patronat, les représentants des associations de jeunes et de femmes, les acteurs économiques, culturels, etc. à réfléchir sur notre système électoral, mais aussi sur les questions économiques et sociales, le cadre vie, l’environnement, la décentralisation, la paix et la sécurité, les ressources naturelles et la bonne gouvernance. Ces thèmes sont extrêmement importants pour notre présent et notre avenir. Président Macky Sall s’inscrit ainsi dans la tradition ancrée de dialogue. Le Sénégal est un pays de dialogue, disait déjà le Président Senghor. C’est un trait fort de notre culture. Ceci est très important dans le contexte sous-régional qui est le nôtre. Nos voisins font face à des défis sécuritaires importants. Allah nous a épargnés jusqu’à présent. Donc audelà de nos divergences, il est fondamental que nous sachions nous entendre sur l’essentiel afin de préserver notre stabilité. Les divergences nourrissent la démocratie. Ensuite, il nous faut ensemble bâtir des consensus forts pour que le Sénégal continue à s’illustrer en Afrique pour sa stabilité et sa cohésion nationale.
Les associations de femmes sont restées sur leur faim quant au contenu donné au projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie. En tant que femme, êtes-vous sur la même longueur d’onde que ces dernières ?
Pour moi, c’est un grand pas en avant dans la protection de l’intégrité physique des femmes et des enfants de notre pays. Ce sera l’une des législations les plus avancées en Afrique pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Comme Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental, je m’en réjouis tout particulièrement, parce que ce fut le thème d’une de nos sessions cette année. Le Président Macky Sall est à féliciter pour ce projet de loi. Cela fait des années que les organisations de femmes se battent pour obtenir ces progrès.
Votre parti, l’Apr, est miné par des querelles intestines. Dernièrement, l’on a assisté à de violentes disputes entre Moustapha Cissé Lo et Yakham Mbaye, Farba Ngom et Youssou Touré. Comment avez-vous vécu ce malaise ?
Il est toujours préférable de régler nos problèmes internes à l’intérieur de notre parti. Mais la démocratie de nos jours est turbulente et exaspère parfois les citoyens normaux qui préféreraient que les leaders politiques se concentrent sur les problèmes de la Nation et la recherche de solutions. Ceci étant dit, ces disputes sporadiques sont des épiphénomènes et ne sauraient mettre le voile sur les importantes réalisations économiques et sociales faites depuis 2012.
Pourtant, c’est un bilan chaotique du régime de Macky Sall qui est dépeint par Abdoul Mbaye
Abdoul Mbaye ne peut avoir de positions objectives, car ses capacités intellectuelles, par ailleurs indéniables, sont altérées par une rancœur tenace. Il ne pardonne pas au Président Macky Sall de l’avoir remplacé. Je crois qu’il ne le lui pardonnera jamais. Il n’y a pas de poste ni position immuable quand même ! Il ne reconnaît aucun progrès sous le régime du Président Macky Sall, aucun ! Même ceux initiés pendant qu’il était lui-même Premier ministre. Les électeurs lui ont clairement dit ce qu’ils pensaient de son attitude puisqu’aux élections législatives de 2017, il a eu 3 voix dans son propre bureau de vote.
Au niveau national, Abdoul Mbaye a vaillamment obtenu... 14 231 voix sur 3 310 435 électeurs qui sont allés aux urnes, soit 0,4%des suffrages. Et bien entendu, Abdoul Mbaye n’a pas été capable de rassembler le nombre de parrainages requis pour se présenter à l’élection présidentielle. Il souhaiterait que le pays tout entier s’embrase et sombre rien que pour faire payer au chef de l’Etat l’outrecuidance de l’avoir relevé. Si ce n’est pas de la mégalomanie, ça y ressemble beaucoup. Quand on aime le Sénégal, même en étant dans l’opposition, on ne devrait pas lui souhaiter tous ces malheurs qu’Abdoul Mbaye annonce.
Mais avec la hausse du prix de l’électricité fortement contestée par les consommateurs, on serait tenté de croire aux prévisions d’Abdoul Mbaye
Je commencerais par dire que nul n’aime les hausses de prix, ni au Sénégal ni ailleurs. Mais cette mesure s’impose comme une mesure inévitable pour assurer la viabilité de la Senelec. Et néanmoins, cette hausse épargne les ménages les plus vulnérables économiquement. Je comprends aussi la frustration de ceux qui subiront la hausse annoncée. Mais il faut reconnaître aussi que le prix de l’électricité n’a pas bougé depuis plus de sept ans grâce aux énormes efforts du Président Macky Sall qui a eu comme priorité la préservation du pouvoir d’achat dès son arrivée au pouvoir. Des actions économiques importantes ont été entreprises pour maintenir l’inflation à un niveau presque nul pendant une si longue période.
Le Président Macky Sall, dès son arrivée, a relevé le niveau des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite. Et surtout, il s’est lancé dans un rattrapage sans précédent en matière d’électrification rurale. Pendant longtemps, nos compatriotes ruraux ont été à la marge du développement du pays, y compris dans l’accès à l’énergie. En 7 ans, il a électrifié plus de villages qu’on en a fait depuis 1960. C’est une grande performance. Cela s’inscrit dans sa vision d’un Sénégal plus égalitaire. Mais une économie avec une inflation zéro en permanence, cela n’existe pas. Cela n’existe dans aucun pays du monde. Avec la perspective du gaz et du pétrole, notre souveraineté énergétique sera établie dans le court terme et je suis sûre que notre électricité sera beaucoup moins chère. Pour en venir aux marches, la protestation est effectivement un droit reconnu par la constitution du Sénégal tout comme il faut aussi le dire, la liberté de circulation des citoyens. Un droit n’a de sens que s’il est exercé avec modération, en tenant compte des droits des autres citoyens à vaquer paisiblement à leurs occupations. Si nous restons raisonnables, nous continuerons à exercer nos droits démocratiques, comme cela est le cas depuis si longtemps.
REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE DES DEUX ENFANTS TUÉS A TOUBA
Selon les révélations de Les Echos, de graves soupçons pèsent sur leur père, B. M
Gros rebondissement dans l’affaire des 2 garçons tués au quartier Ndamatou, à Touba. Selon les révélations de Les Echos, de graves soupçons pèsent sur leur père, B. M. T. Le journal qui fait part de ces nouveaux éléments survenus dans ce dossier, signale qu’après une visite du domicile, les enquêteurs ont dû abandonner la thèse selon laquelle le meurtrier serait une personne extérieure. Après également la découverte du couteau ensanglanté, qui aurait servi à égorger les 2 victimes : Serigne Mbacké Touré, 4 ans, et Mame Daouda Touré, 2 ans.
Pour rappel, les 2 mères des victimes ont été transférées, aux premières heures de l’affaire, au commissariat. D’après la source, celles-ci ont été retenues à la police non seulement pour leur propre sécurité, mais également pour amoindrir les risques de traumatisme, notamment à cause de la scène de crime.
La tragédie familiale s’était produite en septembre dernier.
BOCAR SAMBA DIEYE ANNONCE UNE PETITION ET SAISIT L’ASSEMBLEE NATIONALE
Le célèbre importateur de riz, Bocar Samba Dièye, ne sait plus à quel saint se vouer. Alors qu’il a déposé, depuis 2008, une plainte contre la Cbao pour faux et imitation de signature, dit-il, son dossier est rangé aux oubliettes.
Le célèbre importateur de riz, Bocar Samba Dièye, ne sait plus à quel saint se vouer. Alors qu’il a déposé, depuis 2008, une plainte contre la Cbao pour faux et imitation de signature, dit-il, son dossier est rangé aux oubliettes. Se présentant comme une victime de la loi du plus fort, il accuse la banque d’avoir falsifié sa signature pour parler de traite alors qu’il s’agit d’une opération de crédit ordinaire. Avec l’appui de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF), Bocar Samba Dièye entend poursuivre son combat. En attendant, il a lancé une pétition qui vise un million de signatures et dont l’objectif est d’amener l’Assemblée à se prononcer sur le dossier.
Malgré onze (11) ans de péripéties, le différend judiciaire opposant Bocar Samba Dièye à la banque Cbao tarde encore à connaître son épilogue. Le célèbre importateur de riz accuse la banque de faux et d’imitation de signature et d’escroquerie à hauteur de 7 milliards de francs Cfa.
Soutenu par l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (Acsif), l’homme d’affaires a tenu un point de presse samedi dernier pour dénoncer le dilatoire qui entoure ce dossier. Selon le porte-parole de l’Acsif, Karim Cissé, une pétition sera lancée pour obtenir un million de signatures. L’objectif de cette pétition est de pousser l’Assemblée Nationale à se saisir de cette affaire. Compte tenu de la gravité des faits, l’Acsif demande l’aide des autorités étatiques et bancaires pour la restitution des titres ou le remboursement sans délai de la somme de 5,650 milliards Fcfa, ainsi que le montant de 1 518 217 000 Fcfa facturé en agios et commission imputés au débit du compte de Bocar Samba Dièye.
Après avoir fait la genèse de cette affaire de gros sous, l’importateur de riz indique que le rapport d’expertise de l’ordonnance de référé N° 4636 a été rendue le 14 octobre 2015 par le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, pour faire le compte des relations financières entre lui et la Cbao. «L’expert en question disait relever un problème d’éthique et de déontologie dans le comportement de la banque. Le premier constat est l’inexactitude des informations communiquées par la banque dans la procédure d’expertise ainsi que de nombreuses contradictions notées dans ses positions», soutient Bocar Samba Dièye qui, par ailleurs, conteste sa soi-disant signature apposée sur la traite et accuse la banque de faux et d’imitation de signature. «Je n’ai jamais marqué mon acceptation par écrit sur la lettre de change. Pis, elle ne figure pas dans le corpus de la traite de mention «bon pour acquit» ou l’endossement de la traite au nom de la bénéficiaire qui l’encaisse», clame-t-il.
A l’en croire, il s’agissait d’une opération de crédit ordinaire qu’il avait l’habitude d’entretenir avec son fournisseur «Ascot commodités» et aucune traite n’était prévue dans le cadre de cette transaction. «La Cbao prétend payer l’intégralité du montant de la traite en dépassement du niveau du découvert autorisé de plus de 2 milliards de francs sans qu’aucun document d’avertissement de son client, ou une invitation à approvisionner son compte en prévision de l’imputation de la traite à sa date d’échéance, ne soient produits», ajoute le plaignant pour confondre la partie adverse. Par conséquent, il estime que cette traite, qui fait l'objet de tout litige, ne semble pas répondre à toutes les conditions de la régularité et de transparence édictées en la matière. C’est pourquoi, il a décidé de poursuivre son combat jusqu’à ce que justice lui soit rendue. Et pour y arriver, il compte sur la contribution de l’Assemblée Nationale.
LES FAMILLES DES FOOTBALLEURS DOIVENT RESTER À LEUR PLACE
Les familles de footballeurs doivent savoir rester à leur place et aider leurs membres joueurs à grandir normalement en confiant leurs intérêts à des spécialistes, a indiqué l’agent franco-ivoirien Michaël N’cho Ibou, qui vient de signer un contrat de par
Dakar, 30 déc (APS) - Les familles de footballeurs doivent savoir rester à leur place et aider leurs membres joueurs à grandir normalement en confiant leurs intérêts à des spécialistes, a indiqué l’agent franco-ivoirien Michaël N’cho Ibou, qui vient de signer un contrat de partenariat avec Mbour Petite-Côte.
"Aujourd’hui, il y a beaucoup de soucis parce que les familles des footballeurs notamment africains ne sont pas dans la réalité, elles rêvent de milliards et impactent négativement sur la carrière de leurs progénitures", a expliqué l’agent basé en France.
IBS Agency, la société de Michaël N’cho Ibou, s’occupe des carrières de plusieurs internationaux africains ivoiriens dont Nicolas Pépé mais aussi Jonathan Kodja (Aston Villa, Angleterre).
"Elles doivent aider les enfants à grandir et prier pour eux et leur mettre la pression pour qu’ils ne s’occupent que de leur football et de leur progression", a-t-il dit.
Or, c’est le contraire que l’on voit, selon Michaël N’cho Ibou, qui séjourne actuellement au Sénégal, à l’invitation du président du Mbour PC, Mbaye Diouf Dia.
Il a accepté de faire le déplacement du Sénégal pour pouvoir entrer en contact avec les familles des internationaux Mohamed Pouye et Pape Ousmane Sakho, anciens sociétaires de la Ligue 1 sénégalaise.
"Il est important de sensibiliser les joueurs mais aussi leurs familles", a-t-il dit, soulignant qu’il faut parfois dire la vérité aux familles pour qu’elles arrêtent de rêver.
Selon l’agent de joueurs, ce n’est pas parce qu’un de ses membres va signer un contrat qu’une famille "va tout de suite gagner des milliards".
"Les transferts, ce n’est pas souvent leur domaine et ils jouent à faire perdre leurs enfants", a-t-il relevé.
Le quotidien privé L’Observateur a récemment rapporté que les entourages des deux stars de l’équipe nationale, Idrissa Gana Guèye (Paris-Saint-Germain, France) et Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), ont été victimes d’escroquerie dans le cadre de leurs transferts.
Les familles ont intérêt à confier les affaires de leurs membres footballeurs à des agents et des conseillers ayant pignon sur rue, a-t-il dit, insistant sur la fiabilité, une qualité "très importante dans le monde du football", ce qui veut dire selon lui que "tout ce qui brille ne vient pas forcément des agents occidentaux".
LE GHANA APPROUVE L'ABANDON DU FCFA
La deuxième économie de la sous-région y voit l'opportunité d'accélérer l'adoption de la monnaie commune, mais rejette l'idée d'une parité fixe à l'euro
Près d'une semaine après l'annonce officielle de l'abandon du franc CFA pour l'éco, par les huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le gouvernement du Ghana a tenu à clarifier sa position. Il faut souligner que la réaction du pays était très attendue autant que celle du géant nigérian. Car le Ghana ne fait pas partie de l'Uemoa, composée principalement d'anciennes colonies françaises, qui utilisent le franc CFA. Le pays possède sa propre monnaie, le cedi. « Il s'agit d'une décision bienvenue, que le Ghana applaudit chaleureusement. C'est un bon témoignage de l'importance qui est attachée non seulement à la mise en place d'une union monétaire, mais aussi au programme plus large de l'intégration ouest-africaine », peut-on lire dans un communiqué rendu public dimanche 29 décembre. « Au Ghana, nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous permettre de rejoindre les États membres de l'Uemoa, bientôt, dans l'utilisation de l'éco, car, selon nous, cela contribuera à éliminer les barrières commerciales et monétaires, à réduire les coûts de transaction, à stimuler l'activité économique et élever le niveau de vie de nos populations », poursuit le texte.
Cependant les autorités ghanéennes ont exhorté les membres de l'union monétaire à abandonner la parité fixe à l'euro pour « l'adoption d'un régime de change flexible ». « Nous avons une opportunité historique de créer une nouvelle réalité pour les peuples de la Cedeao, une réalité de prospérité générale et de progrès. Alors, saisissons-le », écrit encore le gouvernement ghanéen.
En route vers l'éco
Le 21 décembre dernier, le président français Emmanuel Macron en visite en Côte d'Ivoire a annoncé avec le dirigeant ivoirien Alassane Ouattara que les huit pays de l'Uemoa cesseraient d'utiliser le franc CFA au profit d'une nouvelle monnaie commune, l'éco, en cours d'adoption par l'ensemble des 15 pays de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest. Il est prévu que la nouvelle monnaie soit dans un temps arrimée à l'euro, la monnaie commune des pays de l'Union européenne, tandis que les réserves de change actuellement en Franceseront déplacées. L'ancienne puissance coloniale n'aura plus de siège au conseil d'administration de la banque centrale, la Beceao.
Comment le Ghana s'est débarrassé de la monnaie coloniale
Depuis cette annonce, les réactions se multiplient, notamment dans les pays qui n'utilisent pas le CFA. Car l'abandon du CFA signifie que les sept autres pays de la Cedeao devront eux aussi abandonner leurs monnaies respectives et adopter « l'éco », comme convenu par les dirigeants au début de l'année. Aucune date n'a été fixée pour l'instant même si le mois de juillet 2020 est régulièrement évoqué. L'histoire monétaire du Ghana va donc encore évoluer. En 1957, la Gold Coast (Côte de l'Or) est le premier pays d'Afrique noire à accéder à l'indépendance. Le pays prend le nom de Ghana sous l'autorité de Kwame Nkrumah. Celui qui a pensé le panafricanisme et a été le précurseur de l'Unité africaine coupe le cordon avec le système monétaire colonial britannique. Son gouvernement choisit la livre ghanéenne, utilisée de 1958 à 1965.
L'introduction du nom « cedi », qui signifie « coquillage de cauris » en langue akan, est intervenue entre 1965 et 1967. Les coquilles de cauris étaient autrefois utilisées comme monnaie dans l'ancienne Gold Coast. Mais après le coup d'État militaire de février 1966, la vague anti-Nkrumah a introduit le « nouveau cedi », qui a circulé de 1967 à 2007. Entre-temps, le pays a expérimenté les sikas, qui veut dire or toujours en langue akan, mais l'expérience s'est arrêtée en 2003. En 2007, sous la direction de l'ancien président Kufuor, il a fallu six mois pour que les nouveaux billets et pièces remplacent les existants. Il faut dire aussi que le « nouveau cedi » a été mis à mal par des décennies d'inflation. Même s'il était facilement reconnaissable dans la sous-région à cause de ses multiples zéros et ces coupures de 1 000, 2 000, 5 000, 10 000 et 20 000 cedis – cette monnaie devenait risquée pour des transactions commerciales et financières. Ces dernières années, le cedi a été sous pression, il est même tombé à un niveau record ce mois-ci (1 cedi est égal à 0,16 euro). Pour la banque Renaissance Capital, cité par Bloomberg, le cedi est désormais l'une des devises les plus sous-évaluées d'Afrique. La faute à un dépassement du déficit budgétaire et au creusement de la dette. Sans compter que la banque centrale est dans l'incapacité à constituer rapidement des réserves de change en raison d'un déficit du compte courant. Pourtant, il y a bien une constante dans l'histoire monétaire du pays qui fait sa fierté : depuis 1958, la Banque du Ghana est la seule chargée d'émettre toutes les devises ghanéennes.
«JE SERAIS RESPONSABLE DES RESULTATS DES EQUIPES NATIONALES»
Nouveau Directeur technique national (Dtn) du basketball sénégalais, Moustapha Gaye dit attendre la notification pour entamer le travail.
Nouveau Directeur technique national (Dtn) du basketball sénégalais, Moustapha Gaye dit attendre la notification pour entamer le travail. Jusque-là coach de l’AS Ville de Dakar, il a passé le témoin à son assistant Ousmane Diallo, en marge de l’Assemblée générale du club qui s’est tenue samedi dernier.
ASSEMBLEE GENERALE DE L’AS VILLE DE DAKAR
« Je rends d’abord grâce à Dieu, car l’année dernière à pareil moment, l’Assemblée générale était vaillamment souhaitée. Mais c’est le titre de champion qui manquait. Nous félicitons l’équipe pour cette performance, car l’objectif a été atteint. Le programme d’activité est en discussion avant qu’on aborde le programme financier. Mais je me réjouis d’appartenir à ce merveilleux club qui est en train de grandir».
BILAN DE LA SAISON
«Je pense que nous avons fait une bonne saison. Nous avons réussi à réaliser le doublé, coupe-championnat. Cela a été une belle performance et je ne peux que féliciter le club, dans toutes ses composantes. Je veux parler des dirigeants, des supporters, des joueuses. Je félicite également mon assistant, mon staff technique. Ils ont fait un travail énorme. Je ne suis que la vitrine, mais à mes cotés, il y a coach Ousmane Diallo et Aida .
OUSMANE DIALLO, NOUVEAU COACH
«Je vais passer le témoin au coach Ousmane Diallo. Compte tenu de mes fonctions nationales, je ne pourrais plus occuper ce poste. Il va prendre le relai. Il est avec moi depuis presque cinq ans. Etje pense que cal va juste être une continuité. Nous allons travailler sur le perfectionnement pour avoir un niveau africain, tout en espérant que les moyens vont suivre pour réaliser ces objectifs ».
SON NOUVEAU POSTE DE DTN
«J’attends la notification qui n’est pas encore parvenus. Après, on discutera de ce que nous allons faire. Le président de la Fédération Sénégalaise de Basket souhaite que je fasse le cumul. Je serais le premier responsable des résultats des équipes nationales. Je suis en réflexion pour créer la meilleure formule pour bien gérer nos équipes nationales. Cela ne va pas être simple et je sais qu’il y aura des décisions à prendre. Nous attendons les jours à venir, avec la notification pour voir la meilleure formule à prendre ».
par Mamadou Sene
DU FCFA VERS L’ECO, EN QUELQUES QUESTIONS
Pourquoi ne pas imaginer une union entre deux zones monétaires, le Nigeria et une UEMOA à quatorze (35% du PIB de la CEDEAO et 48% de la population) ? Elle apparaitrait moins déséquilibrée et aurait meilleure allure
Le 27 janvier 2016, je faisais paraître dans mon blog et dans le quotidien dakarois Le Soleil, un article à propos du franc CFA, que je concluais comme suit : " La réforme est possible, elle est inévitable. Les pays de la Zone franc ont globalement des structures économiques saines, qui leur permettent de gérer en toute indépendance leurs monnaies tout en étant parmi les pays d’Afrique les plus performants et les plus attractifs. Une UEMOA réformée, une CEMAC réformée seront des unions économiques et monétaires ouvertes à d’autres pays, sans distinction d’histoire coloniale ; elles auront vocation à être les matrices d’éventuelles futures monnaies uniques régionales. Osons les réformes ! "
Comme s’il faisait écho à mon propos, - bien sûr, ce n’était pas le cas -, le président Ouattara, président de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), a annoncé le samedi 21 décembre 2019, la réforme du franc CFA, au nom des huit chefs d’Etats des pays membres de l’Union et en présence du chef de l’Etat du pays garant de la convertibilité illimitée du franc CFA. Cette déclaration a été suivie, le 23 décembre 2019, d’un communiqué de presse de la BCEAO signé par son Gouverneur.
En quoi consiste la réforme annoncée ?
La réforme, telle qu’elle a été annoncée, porte sur trois changements majeurs :
Le changement du nom de la monnaie Franc CFA en ECO ; toutefois, le communiqué de la BCEAO précise que le changement de nom se fera qu’au moment où les pays de l'UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO ;
L’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte ;
Le retrait de tous les représentants français siégeant dans les organes de décision et de gestion de l’UMOA (Conseil d’Administration de la BCEAO, Commission bancaire et Comité de Politique Monétaire).
Cependant, le communiqué de presse de la BCEAO précise que les plus hautes autorités de l'UEMOA ont souhaité conserver deux piliers clefs de la stabilité monétaire de la zone :
Le maintien du taux de change fixe par rapport à l’euro, qui assure la parité actuelle (1 EUR = 655,957 F CFA) ;
La garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France.
Le changement de dénomination du franc CFA, l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves de change des pays de l’UEMOA au Trésor français et la fin de la présence des représentants français dans les organes de décision et de gestion de l’Union Monétaire (Conseil d’Administration de la BCEAO, Commission bancaire et Comité de Politique Monétaire) étaient devenues des demandes politiques fortes d’une bonne partie de l’opinion publique des pays de l’UEMOA.
Quelle est la portée du changement de nom ?
Pour bon nombre de personnes dans les pays de l’UEMOA, le terme "franc CFA" porte le poids d’un péché originel, celui de sa naissance en 1945, au sortir de la seconde guerre mondiale. En ce moment-là, la dénomination Franc CFA signifiait " Franc des Colonies françaises d'Afrique" ; puis en 1958, à la faveur de la création de la Communauté Française, elle est devenue "Franc de la Communauté Française d'Afrique" et ensuite en 1960, après les indépendances africaines "Franc de la Communauté Financière Africaine" en Afrique de l’Ouest et "Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale" en Afrique Centrale. Malgré ces changements et malgré les années passées, la dénomination "Franc CFA" rappelle toujours la période coloniale. Aussi, même s’il est de pure forme, même s’il est de l’ordre du symbole, et même si, pour les monnaies, comme pour les humains, l’homonymie n’implique pas forcément une relation de dépendance, comme l’attestent les dizaines de monnaies dans le monde, pourtant indépendantes les unes des autres, qui portent les noms de dollar, livre ou franc, le changement de nom était devenu nécessaire et inévitable ; nécessaire, compte tenu de la charge négative pour certains, que charrie le nom de franc CFA, du fait du relent de néocolonialisme qu’il dégage ; inévitable, parce que les pays de l'UEMOA devront intégrer prochainement la nouvelle zone ECO qui regroupera les quinze pays de la CEDEAO. L’UEMOA a même vocation, à mon avis, à en être la matrice, compte tenu de sa remarquable organisation et de sa réussite avérée, même si certains la contestent, plus pour des raisons politiques qu’économiques.
A la suite de l’annonce du président Ouattara, il avait été compris que le changement de nom se ferait en 2020, sans tenir compte du calendrier de l’ECO par la CEDEAO ; ç’aurait été le choix de la politique. Le communiqué de presse de la BCEAO indique clairement que le changement de nom se fera lorsque les pays de l'UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO ; c’est le choix de la raison, parce que ç’aurait été un défi à la raison et au bon sens que d’engager en 2020 une opération de retrait des billets et pièces de franc CFA, pour les remplacer par des billets et pièces d’ECO fabriqués par l’UEMOA et les retirer, quelques mois ou années plus tard, pour les remplacer par des billets et pièces d’ECO fabriqués par la CEDEAO. Quel gâchis, ç’aurait été !
Quelle est la portéede l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves de change au Trésorpublic français et, subséquemment, la fermeture du compte d'opération ?
La centralisation d’une partie des réserves de change (50% pour la BCEAO et la BEAC) auprès du Trésor français dans des comptes dénommés "comptes d’opérations" était jusqu’ici une des contreparties de la garantie de convertibilité illimitée accordée par le Trésor français. On peut estimer que c’était un des moyens voulus par la France, pour pouvoir apprécier l’évolution des réserves de change de l’UEMOA et le risque éventuel d‘appel de sa garantie. Comme une police d’assurance ordinaire, la garantie de la France est mise en place, mais aucune des parties prenantes (le garant et le demandeur de la garantie) ne souhaitent que les conditions de sa mise en œuvre se présentent. Dans la pratique, sur les soixante dernières années, elle n’a, semble-t-il, été mise en œuvre qu’une seule fois. En réalité, ce changement fortement demandée par une partie des opinions publiques africaines et finalement convenu entre le garant et les pays de l’UEMOA, n’a pas été le plus difficile à opérer compte tenu de :
La faible probabilité de la mise en œuvre de la garantie, si on se fie à ce qui s’est passé au cours des soixante dernières années ;
L’existence de nombreuses autres possibilités pour le garant de suivre la situation des réserves de change de l’UEMOA, en contrepartie de sa garantie illimitée, sans avoir besoin de leur domiciliation partielle au Trésor Public français ;
A mon sens, l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves de change de l’UEMOA au Trésor public français est une bonne décision, parce que significative politiquement. Toutefois, elle est presque neutre économiquement. L’UEMOA, qui place déjà où bon lui semble la moitié de ses réserves de change, pourra le faire dorénavant pour la totalité. Mais, dans le contexte économique actuel, elle ne peut pas espérer obtenir la rémunération que lui donnait le Trésor Français (0,75% l’an), les banques centrales européennes payant aux banques déposantes des taux d’intérêt proches de zéro, voire négatifs.
Quelle est la portéedu retraitdes représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l'UEMOA ?
La France, en tant que garant de la convertibilité du franc CFA, participait jusqu’ici aux instances de décision et de gestion de la BCEAO : elle disposait d’un siège au Conseil d’Administration, d’un au Comité de Politique Monétaire et d’un autre à la Commission bancaire au même titre que les Etats-membres.
Une partie des opinions publiques comprenaient de plus en plus mal la présence de la France dans les instances de décision et de gestion de l’UEOMA, pour quelque raison que ce soit. Cette présence était une des contreparties de la garantie donnée par la France, qui estimait nécessaire d’être là où se prennent les décisions pouvant mettre en jeu sa garantie. On ne peut pas le lui reprocher. Mais on ne peut pas non plus ne pas noter l’incongruité des sièges de la France dans les instances de décisions de l’UEMOA, en matière de banque et de finance.
Même si, à ma connaissance, les accords signés entre Romuald Wadagni, président du Conseil des Ministres de l’UEMOA, et Bruno Lemaire, ministre français de l'Économie et des Finances, ne sont pas encore publiés, on peut sans peine, imaginer que des dispositions d’information complète du garant y sont prévues. Aucun Etat ou aucune personne morale ne donnent une garantie sans être informés des décisions et de la gestion du demandeur de la garantie.
Selon moi, le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l'UEMOA est bon à tout point de vue, surtout politiquement.
Quelle est la portée du maintien de la parité avec l’euro et de la garantie de la France ?
Les autorités de l’UEMOA ont adopté momentanément la continuité à propos du maintien de la parité avec l’euro et de la garantie de la France ; ils l’ont aussi fait à propos de la liberté totale des transferts au sein de la Zone Franc et la détermination des règles communes de discipline macroéconomique ou critères de convergence. Au stade actuel, le choix de la continuité peut se comprendre, étant donné que la présente réforme n’a pas pour objet de refonder l’UEMOA, mais de préparer son intégration dans la nouvelle zone monétaire ECO et de répondre à des demandes politiques des opinions publiques africaines. Mais la réforme ne doit pas inquiéter les milieux économiques, les investisseurs et les épargnants et elle ne doit pas donner lieu à des anticipations qui pourrait nuire à la stabilité de la monnaie, entrainer une fuite des capitaux et provoquer une poussée inflationniste et une dégradation de l’activité économique.
Il semble évident que la question de la parité de la monnaie et celle de la garantie de la France, seront résolues au plus tard au moment de la création de l’ECO à quinze. A ce moment-là, prendra inévitablement fin la garantie de la France, parce que les pays de la future zone ECO ne voudront pas la demander et la France ne voudra pas la donner. La CEDEAO aura les moyens de défendre seule efficacement sa monnaie. Il faudra uniquement à ses membres de la rigueur dans la gestion de leurs économies nationales et de la discipline dans la gestion de leur monnaie unique.
Pour ce qui est du taux de change aussi, il reste fixe par rapport à l’euro, le temps de l’arrivée de l’ECO à quinze. L’ECO à quinze ne sera sans doute pas arrimé à l’euro comme l’est le franc CFA, ni à une autre seule monnaie. Le choix sera fait entre :
Un taux fixe arrimé à un panier de monnaies ;
Un taux partiellement flexible, fluctuant à l’intérieur d’un couloir de fluctuation, au maximum d’un pourcentage donné au-dessus ou en dessous d’un cours pivot fixé vis-à-vis d’un panier de devises ; si le cours a tendance à sortir de ce couloir par le haut ou par le bas, la banque centrale intervient pour le défendre en achetant ou en vendant sa devise, ce qui implique qu’elle dispose des réserves de change suffisantes ;
Un taux flexible, c’est-à-dire un taux déterminé librement par les mécanismes de l’offre et de la demande de l’ECO sur le marché des changes.
Dans tous les cas, avec l’ECO à quinze, les pays de l’UEMOA feront l’apprentissage de la gestion du taux de change d’une monnaie. Si la rigueur dans la gestion, la discipline monétaire et les performances économiques sont au rendez-vous, les cours iront là où veulent les amener les politiques monétaires de la Zone. S’ils ne sont pas au rendez-vous, les cours de la monnaie dégringoleront et les prix des biens importés grimperont jour après jour, mois après mois, scénario que connaissent l’immense majorité des pays voisins des pays de l’UEMOA ; scénario que connaissent beaucoup moins les pays de l’UEMOA. La valeur de la monnaie est un des meilleurs baromètres de l’état d’une économie. Elle n’a que faire de l’idéologie, des incantations et des imprécations.
Selon moi, le maintien momentané de la parité avec l’euro et celui de la garantie de la France sont de bonnes mesures, dans l’attente des décisions que prendront ensemble formellement les pays membres de la future zone ECO en matière de régime de change et, plus généralement, de politique monétaire.
La réforme de l’UEMOA est-elle une étape significative dans le processus de création de l’union monétaire à quinze ?
La réforme de l’UEMOA est en effet une étape significative dans le processus de création de l’union monétaire à quinze parce qu’elle a entamé la déconstruction des relations monétaires historiques entre la France et les pays de l’UEMOA, tout en rassurant les investisseurs et les épargnants. L’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le retrait de tous les représentants français des organes de décision et de gestion de l’UMOA (Conseil d’Administration de la BCEAO, Commission bancaire et Comité de Politique Monétaire) sont des étapes importantes de cette déconstruction. C’est aussi l’avis des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO exprimé lors de leur 56ème Conférence tenu le 21 décembre 2019 : "S’agissant du dossier de la monnaie unique de la CEDEAO, après avoir entendu l’exposé de son SEM Alassane Ouattara, président de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a pris acte des transformations importantes en cours au niveau de la zone monétaire de l’UMOA. Cette réforme de la zone monétaire de l’UMOA facilitera son intégration dans la future zone monétaire de la CEDEAO (ECO). Les chefs d’Etat et de Gouvernement se sont félicités des évolutions de la zone monétaire de l’UMOA."
La prochaine et dernière étape dans la déconstruction des relations monétaires historiques entre la France et les pays de l’UEMOA est l’arrêt de la garantie de convertibilité illimitée du franc CFA par la France, au plus tard à la création de la future zone monétaire de la CEDEAO. A mon avis, cette prochaine et dernière étape n’a pas été franchie immédiatement pour deux raisons :
Le sens des responsabilités amène les autorités de l’UEMOA à engager une déconstruction méthodique, organisée et consensuelle, qui ne brise pas soixante années d’intégration économique et régionale ; l’UEMOA, avec ou sans l’ECO à quinze, devra mettre en place le dispositif de substitution à la garantie de la France susceptible de rassurer les investisseurs et les épargnants, de ne pas entraîner la fuite des capitaux étrangers et locaux et le retour de l’inflation, car l’UEMOA n’a pas vocation à avoir, avec ou sans la France, une monnaie qui rapidement rejoint, dans l’échelle de valeur des monnaies, la cohorte de devises africaines qui ne brillent que par la dégradation continue de leurs taux de change. La monnaie de l’UEMOA, quelle qu’elle soit, à huit ou à quinze, doit rester une monnaie qui inspire confiance aux investisseurs étrangers et locaux et aux épargnants et qui protège le pouvoir d’achat des populations.
Le franchissement de cette dernière étape doit se faire au moment le plus opportun c’est-à-dire coordonné avec l’avancement des travaux de mise en place de la nouvelle monnaie régionale, l’ECO à quinze.
La réforme de l’UEMOA, allant dans le sens de l’abolition des liens monétaires entre la France et l’UEMOA peut faciliter que d’autres pays de la CEDEAO la rejoigne, si l’entrée en vigueur de l’ECO à quinze tardait à se concrétiser, d’autant que la Zone Monétaire Ouest-Africaine, fondée en 2000, regroupant la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Nigeria et la Sierra Leone et qui avait vocation à converger avec l’UEMOA, n’a pas pu avancer d’un pouce. Cette approche n’est pas seulement une vue de l’esprit. En effet, une zone ECO regroupant un géant, le Nigeria, et une UEMOA de taille respectable serait plus équilibrée et plus facile à gérer dans l’intérêt de tous les pays. En revanche, une union monétaire entre le Nigeria puissant (65% du PIB de la CEDEAO et 52% de la population), l’UEMOA (21% du PIB de la CEDEAO et 33% de la population) et six autres Etats lilliputiens, ferait de l’ECO, un "Naira new look", comme il a été reproché à l’euro d’être un "deutsch mark new look". La différence importante est que l’Allemagne était moins hégémonique en Europe que ne l’est le Nigéria en Afrique de l’ouest et elle avait, de surcroit, une des gestions économiques et monétaires les plus vertueuses d’Europe, ce qui est loin d’être le cas du Nigeria en Afrique. En matière monétaire, comme dans la vie de tous les jours, les vertus du grand-frère sont contagieuses, ses vices aussi. Alors, pourquoi ne pas imaginer une union entre deux zones monétaires, le Nigeria et une UEMOA à quatorze (35% du PIB de la CEDEAO et 48% de la population) ? elle apparaitrait moins déséquilibrée et aurait meilleure allure.
A quand la création de l’union monétaire à quinze et, donc, de l’ECO ?
Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont fixé un objectif ambitieux et probablement irréaliste de création de l’ECO à quinze : 2020. Aujourd’hui l’espace CEDEAO compte huit monnaies et huit zones monétaires. Les huit monnaies sont l'escudo cap-verdien (CVE), le dalasi gambien (GMD), le cedi ghanéen (GHS), le franc guinéen (GNF), le dollar libérien (LRD), le naira nigérian, le leone Sierra-Léonais (SLL) et le franc CFA des huit pays de l’UEMOA (XOF). Créer une monnaie unique pour les 15 pays de la CEDEAO qui se substitue aux huit monnaies existantes demande un certain nombre de préalables et d’étapes, dont les plus importants sont :
La mise en place des traités et conventions régissant la nouvelle union monétaire et ses institutions, principalement la banque centrale et l’organe chargé de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire ;
Le respect par les quinze pays des règles et mécanismes communs de discipline macroéconomique ;
L’uniformisation des textes régissant le secteur bancaire et le marché financier régional ;
Les pays membres de l’union monétaire devront dans les prochains mois ou prochaines années rédiger et signer le traité de l’union monétaire, dont les objectifs devront être clairement définis. Quels qu’ils soient, ils devront intégrer l’atteinte d’une croissance durable porteuse d’emplois, la maitrise de l’inflation, le soutien à l’intégration des différentes économies nationales, etc.
Ils devront également s’entendre sur des règles et mécanismes communs de discipline macroéconomique dont les critères de convergence constituent l’élément essentiel. Ces critères de convergence sont un ensemble de règles de discipline relatifs à des éléments essentiels de la politique économique tels que le déficit budgétaire, le taux d’inflation, le niveau d’endettement, le niveau des réserves de change. Ces règles sont arrêtées collectivement et sont destinées à promouvoir les bonnes pratiques en matière de gestion financière, à assurer la cohérence entre les politiques budgétaires nationales et à faciliter l’intégration économique entre les pays de l’union monétaire. Elles sont en général des valeurs minimales ou maximales que les pays membres de l’union monétaire s’obligent à ne pas dépasser car une union monétaire ne peut être efficace et viable que si les pays qu’elle réunit ont des politiques budgétaires et fiscales cohérentes entre elles et atteignent des performances économiques synchrones. Si ce n’est pas, l’union court sans aucun doute le risque de ne pas profiter à tous et de voler rapidement en éclats. La crise de la dette publique grecque en 2010 a montré de façon parlante à la fois les effets dévastateurs de performances économiques asynchrones, mais aussi les effets salvateurs de la forte solidarité dont une union économique et monétaire peut faire montre.
Ils devront aussi s’entendre sur le type de banque centrale qu’ils veulent avoir. Pour moi, la future banque centrale, une fois et mise en route, devra être indépendante à tous égards des pouvoirs politiques, comme le sont les banques centrales les plus performantes. Si la future banque centrale est assujettie aux pouvoirs politiques, comme c’est souvent le cas en Afrique, notamment à ceux des pays les plus puissants de l’union monétaire, alors elle n’ira pas loin. Il n’est pas inutile de rappeler les principales formes d’indépendance dont jouissent aujourd’hui les banques centrales sont l’indépendance institutionnelle, l’indépendance de son personnel, l’indépendance fonctionnelle et opérationnelle, l’indépendance financière et organisationnelle et l’indépendance juridique.
Les pays membres de l’union monétaire devront aussi tendre vers l’uniformisation ou au moins la mise en cohérence, entre les différents pays, des législations fiscales, des lois bancaires et des mécanismes de fonctionnement des marchés financiers. Construire une union monétaire est un exercice exigeant, au cours duquel la rigueur, l’expertise et la discipline doivent rester les lignes directrices.
Mamadou Sene est ancien Directeur Général de banques