La présidente de l’agence de communication Global Mind Consulting, Seynabou Dia, a été distinguée aux Diasporas Awards. L’événement organisé dans la nuit du 27 décembre 2019 à Dakar sous l’égide du collectif des cadres de la diaspora (C.D.D) a récompensé des profils issus de l’univers des sénégalais de l’extérieur qui se seraient distingués dans leurs domaines respectifs.
Le Collectif de la diaspora qui aura 9 ans d’existence le 11 février prochain a réussi son pari en réunissant les sénégalais de l’extérieur et les différents démembrements de l’Etat dont le secrétariat d’Etat aux sénégalais de l’Exterieur, la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (APIX) et, côté secteur privé, le Club des Investisseurs du Sénégal (CIS).
«Nous avons délibérément choisi de prendre le temps nécessaire, avoir le recul qu’il faut, pour identifier et suivre dans la durée, les actions de Sénégalais», a déclaré Mamadou Fall président du C.C.D.
Les initiateurs ont primé l’excellence et les success stories sénégalaises de la Diaspora pour leur exemplarité et leur engagement pour l’émergence du Continent.
Plus connue sur la scène continentale où elle a fait ses preuves que dans son pays d’origine, Seynabou Dia avait reçu en 2018 le prix de ”la femme entrepreneur de l’année” au Hub Africa awards 2018 qui s’est tenu à Casablanca (Maroc). Expert dans l’accompagnement et la gestion des relations publiques des acteurs privés et institutionnels de la transformation économique du continent, Seynabou est Présidente du cabinet de conseil en stratégie et relations publiques Global Mind Consulting basé en Afrique centrale depuis moins de dix ans et qui a dernièrement installé sa deuxième antenne Afrique de l’Ouest à Dakar.
Global Mind Consulting est l’un des premiers Cabinets de conseil dédié à la gestion des relations publiques des acteurs économiques et politiques en Afrique.
par Joël Té-Léssia Assoko
FRANC CFA, LE JOUR D'APRÈS
Jamais autant de phrases étranges n’auront été prononcées que lors des « débats » sur le FCFA, véritable Béhémoth dont la disparition rendra leur « fierté » aux populations africaines et « changera leur quotidien ». Comment ?
Jeune Afrique |
Joël Té-Léssia Assoko |
Publication 29/12/2019
Que deviendront tous ces experts autoproclamés en politique monétaire après la disparition du franc CFA ? Quand le débat devra bien finir par s’apaiser, et qu’il ne leur sera plus possible de se défausser sur la France pour expliquer la situation économique de ses anciennes colonies ?
Faut-il s’inquiéter des conséquences de la fin du franc CFA sur le taux de chômage ? Non pas au sein des populations, tant les canaux de transmission monétaire dans nos économies informelles sont ambigus et tant les incertitudes persistent sur la configuration de l’eco, la future monnaie commune aux quinze pays de la Cedeao.
Mais plutôt parmi les « experts » du franc CFA. Analystes économiques sans formation en économie, spécialistes de « géopolitique financière » diplômés en informatique, « révolutionnaires » panafricains à passeport européen engagés dans la bataille contre « l’esclavage monétaire »…
Que feront-ils le jour d’après la disparition du franc CFA ? Comment gagneront-ils leur pain lorsqu’ils ne pourront plus attribuer la situation économique des ex-colonies françaises aux seules manigances de Bercy ? Et que la carte maîtresse du « pillage monétaire » n’obérera plus les analyses comparatives de la croissance économique en Côte d’Ivoire, ou des taux de pauvreté en RD Congo et au Cameroun ?
Jamais autant de phrases étranges n’auront été prononcées que lors des « débats » sur le franc CFA, véritable Béhémoth qui a assuré sa fortune à la France, provoqué la mort du colonel Kadhafi et engendré la crise ivoirienne de 2010-2011. Et dont la disparition rendra leur « fierté » aux populations africaines et « changera leur quotidien ». Pourquoi et par quels mécanismes ? Nul ne le sait.
Les publications d’économistes professionnels n’ont pas manqué, qu’elles émanent du FMI et de la BCEAO ou de sceptiques comme les professeurs Kako Nubukpo et Mamadou Koulibaly. Et des analyses plus impartiales ont été avancées, mais combien de positions ont changé ? Difficile de le dire.
Le rôle des structures économiques héritées de l’ère coloniale
Reprenons quelques points simples plaidant en faveur d’une réforme. Les bienfaits de la stabilité de la monnaie et des prix sur la croissance et la compétitivité des pays en développement ne font pas consensus.
De même, la tendance générale est au repli des régimes de change à parité fixe. Dans les années 1960, plus de 80 % des pays en développement les avaient adoptés, contre un tiers ces dernières années, même si en Afrique cette proportion est restée stable depuis trente ans.
Enfin, la flexibilité du change peut obliger les entrepreneurs à plus de sagacité et d’anticipation. Idem pour les autorités publiques, ne serait-ce que vis-à-vis des investisseurs internationaux.
Analystes professionnels et décideurs publics minimisent la portée des imprécations d’activistes quant aux dangers posés par cette monnaie et aux bénéfices attendus de son remplacement. Est-ce raisonnable ? Depuis plusieurs décennies maintenant, et encore plus ces dernières années, il est répété aux 120 millions d’habitants de l’Uemoa et aux 51 millions d’habitants de la Cemac que leurs difficultés proviennent du régime monétaire « imposé » par Paris.
Ne sont-elles pas davantage dues aux défauts de gouvernance, à la faible productivité de la main-d’œuvre et à une insuffisante diversification de l’économie ? Il va sans dire que les structures économiques héritées de l’ère coloniale – dont le cadre monétaire – ont joué un rôle dans cette configuration. Mais avoir fait du franc CFA le moteur et le comble de ces difficultés n’est pas sans danger.
Il faudra des décennies, avec ou sans l’eco, pour diversifier les structures d’exportation de nombreux pays de l’Uemoa, tandis que les indicateurs de gouvernance dans la zone restent proches des moyennes subsahariennes mais sont radicalement meilleurs que dans la Cemac.
Il y a fort à parier que la disparition du franc CFA ne changera pas grand-chose, dans l’immédiat, à la situation économique des pays concernés. Et comme s’ils le pressentaient, de nombreux contempteurs de la « monnaie coloniale » s’activent. Déjà, ils sont plusieurs à dénoncer « l’eco qui n’est que le CFA bis ». Des experts, vous dis-je…
Joël Té-Léssia Assoko est journaliste économique à Jeune Afrique et ancien chef d'édition de Jeune Afrique Business+. Ivoirien, diplômé de Paris-Dauphine et de Sciences-Po Paris, il suit le secteur de la finance en Afrique.
par Mouminy Camara
ÉCOGRAPHIE OBSTÉTRICALE
Là où les uns s'inquiètent des réelles potentialités de développement d'ECO dans l'utérus monétaire, les autres se livrent à une détection précoce de fausses couches en scrutant sa gestation avec une loupe grossissante d'apothicaire
De mémoire d'économiste, jamais un rejeton - que dis-je - un jeton monétaire n'a suscité autant d'échos concordants, discordants faits de débats, de supputations, de murmures, de conjectures, de clameurs et de rumeurs alors qu'il est gestation à l'état embryonnaire.
De l'économiste profane à l'expert en passant par le vendeur à la sauvette, le cambiste, l'activiste idéologue voire le simple citoyen soucieux de lendemains conjoncturels, chacun se livre peu ou prou à une ECOgraphie obstétricale.
Là où les uns s'inquiètent des réelles potentialités de développement d'ECO dans l'utérus monétaire, les autres, soucieux de sa naissance, se livrent à une détection précoce de fausses couches en scrutant sa gestation avec une loupe grossissante d'apothicaire.
Les plus optimistes, jugeant l'évolution ECOgraphique de fœtus normal, s'en délectent en faisant des projections sur la date présumée de sa naissance (2020).
Dans cette tour de Babel monétaire constituée de murs des lamentations nul ne sait si la conjoncture accouchera d'un ECO prodige et prodigue qui sera la fierté de ses parents (UEMOA-CEDEAO) ou d'un ECO crétin et chiche qui sera un boulet aux pieds de ses géniteurs.
Teste recueilli de la page Facebook de l'auteur.
par Amadou Tidiane Wone
CADRES ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS AFRICAINS, ÔTEZ-NOUS D'UN DOUTE !
Ne disposons-nous pas, au niveau de l'UEMOA et de la CEMAC, de ressources humaines suffisamment qualifiées pour mettre en place et conduire une politique économique et monétaire en toute indépendance ?
Je ne suis pas économiste. Je ne m'aventure donc jamais dans le débat sur la monnaie du point de vue technique. Quoique les échanges entre pro et anti CFA me passionnent. Pour des raisons politiques et de bons sens historique. Mais aussi parce que j'aspire à une écriture autonome de l'avenir de l'Afrique par nos enfants. Une cohabitation forcée de six siècles mériterait, tout de même, une pause évaluation pour mesurer le chemin parcouru. Sinon, après 60 ans d’indépendance, il serait largement temps de se demander si « ce que l'on a gagné vaut ce que l'on a perdu" comme s'interroge si justement l'auteur de l'aventure ambiguë, Cheikh Hamidou Kane. Je parle évidemment de notre relation singulière avec la France et, plus précisément, de sa mainmise sur les principaux leviers économiques et financiers de nos pays. Je le répète, c'est la posture politique, nationaliste et panafricaniste qui s’interroge ici. Clairement.
Et c'est l’occasion pour moi d'interpeller, solennellement tous les cadres économiques et financiers du continent africain et de la diaspora autour des questions suivantes :
Ne disposons-nous pas, au niveau de l'UEMOA et de la CEMAC, de ressources humaines suffisamment qualifiées pour mettre en place et conduire une politique économique et monétaire en toute indépendance ?
Parlons de l'UEMOA qui vient d’enclencher, quoique l'on puisse en penser sur le fond, une démarche du CFA vers l'ECO. Si l'on considère les discours officiels antérieurs, des mythes ont été définitivement désacralisés. Et c’est une très bonne amorce pour la suite. Nous avons une Banque Centrale qui rassemble des profils pointus et spécialisés. Des hommes et des femmes qui ont fréquenté les meilleurs établissements scolaires et universitaires au monde. Ils ont acquis une expérience de la gestion communautaire de notre économie et de notre monnaie. S'il advenait que la décision politique de battre une monnaie ouest africaine en Afrique soit prise, indépendamment de la France, ces élites seraient-elles capables de relever les défis techniques ?
Ces questions sont devenues incontournables, car les jeunes africains vont continuer à donner de la voix sur ces sujets qui font partie des éléments constitutifs d’une identité nationale. Alors il revient aux têtes pleines de ce Continent , aux cadres supérieurs bardés de diplômes prestigieux, de nous dire s’il est, oui ou non, au dessus de leurs forces de conduire, avec rigueur, le développement économique de l'UEMOA et de la CEMAC.
Ôtez-nous du doute ! Afin que les combats à venir puissent s’adosser, avec espérance et confiance, sur des compétences disponibles et engagées !
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IL N’Y A AUCUN NUAGE ENTRE MACKY ET MOI
Amadou Ba clôt le débat. Ceux qui présagent des nuages entre lui et le président de la République prêchent dans le faux.
Amadou Ba clôt le débat. Ceux qui présagent des nuages entre lui et le président de la République prêchent dans le faux. C’est lui-même qui le dit. Invité de l’émission Jury du dimanche (JDD), de ce dimanche, 29 décembre 2019, le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur s’explique. « Vous n’auriez pas m’invité en tant que ministre des Affaires Etrangères s’il y avait un seul nuage entre le Président et moi. Ce n’est pas possible », répond-t-il.
Amadou Bâ de rappeler : « Nous sommes dans une République. Le chef de l’Etat nomme aux fonctions civiles et militaires. Hier, il a décidé de m’appeler à ses côtés comme ministre des Finances, aujourd’hui, il m’a nommé ministre des Affaires Etrangères, demain Dieu seul sait ce qu’il va faire ». Pour le ministre, l’une des caractéristiques de haut fonctionnaire, comme il l’est, « c’est d’être loyal en toute circonstance ».
Poursuivant, Amadou Ba, qui reconnait en Macky Sall un guide, n’a pas manqué de souligner la nature de leurs relations. « La qualité de nos relations est excellente. Je pense avoir le privilège d’être l’une des personnes les plus proches du président de la République. Il ne m’aurait pas mis ministre des Affaires Etrangères s’il n’avait pas confiance en moi.
Le ministre des Affaires Etrangère est, par excellence, le ministre qui est toujours avec le Président », souligne-t-il, niant, dans la foulée, toute connivence avec l’ex Directeur des Sénégalais de l’Extérieur, Sory Kaba, limogé de son poste suite à sa position tranchée sur l’impossibilité pour le président Macky Sall à briguer un 3e mandat en 2024.
PAS DE TROISIÈME MANDAT
Le chanteur Tiken Jah Fokoly appelle à la résistance face à un éventuel troisième mandat des chefs d’État au Sénégal, au Guinée et en Côte d'Ivoire.
Le chanteur Tiken Jah Fokoly appelle à la résistance face à un éventuel troisième mandat des chefs d’État au Sénégal, au Guinée et en Côte d'Ivoire.
Invité ce dimanche à l'émission Grand Jury de la Rfm, la star ivoirienne du Reggae demande aux Présidents Macky Sall, Alassane Ouattara et Alpha Condé d‘écarter toute idée de troisième mandat.
«Pas de 3e mandat au Sénégal ou en Afrique, car ça bloque les nouvelles générations. Au Sénégal, Y en a marre n’acceptera jamais un 3e mandat de Macky Sall. Et, nous allons nous battre contre les Présidents qui ont décidé de faire un 3e mandat. Nous allons venir au Sénégal pour barrer la route à Macky Sall s’il se représente pour un 3e mandat», a-t-il martelé, depuis Abidjan, dans un entretien téléphonique.
«Je suis opposé farouchement à un troisième mandat en Afrique, parce que ce n’est pas bon pour l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants», insiste-t-il
Pour la prochaine présidentielle ivoirienne, Fakoly demande à Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo de se retirer définitivement de la politique. «Dans un État normal, Bédié, Ouattara et Gbagbo ne doivent plus diriger un pays. Ils ont fait leur temps. Ce sont des dirigeants qui appartiennent au passé. Ils ne doivent plus se représenter à une élection présidentielle», ressasse-t-il.
Mais, malheureusement, dit-il, il n’y a pas de société civile en Côte d’Ivoire comme au Sénégal. «Il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire. Il y a une guerre entre les élites politiques. Le seul combat des opposants était la libération de Gbagbo. L’opposition ivoirienne n’a jamais combattu pour la défense des intérêts des Ivoiriens», déplore Fokoly.
ILS NOUS ONT QUITTÉ EN 2019
L’année 2019 a souvent été assombrie par la mort de personnalités qui ont marqué l’histoire. Chefs religieux, hommes politiques, journalistes, chefs d’entreprises, musiciens… Redécouvrez le portrait et le parcours de quelques personnalités décédés en 201
L’année 2019 a souvent été assombrie par la mort de personnalités qui ont marqué l’histoire. Chefs religieux, hommes politiques, journalistes, chefs d’entreprises, musiciens… Redécouvrez le portrait et le parcours de quelques personnalités décédés en 2019.
Âgé de 81 ans, Cheikh Béthio Thioune est décédé à 17 heures, heure de Paris, le 7 mai 2018 des suites d’une longue maladie à l’hôpital de Bordeaux.
Le grand commis de l’Etat
Ayant fait ses humanités à l’école française régionale de Mbour, Serigne Béthio Thioune rejoignit le lycée moderne de Thiès devenu lycée Malick Sy. Dans cet établissement, il aura son Bepc (actuel Bfem) en 1959. Par la suite, Cheikh Béthio a déposé ses baluchons au lycée Faidherbe de Saint-Louis, puis à Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye).
Si la jeune génération l’a surtout connu comme guide religieux, il ne faut pas oublier qu’il a aussi été un intellectuel émérite, grand serviteur de l’Etat. Il a fait les plus prestigieuses écoles du Sénégal comme l’Enea et l’Enam. Il est sorti de cette même école, en 1976. Lui le promotionnaire du leader du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1996, après 38 ans au service de l’Etat.
A partir de cette date, il s’installe à Touba pour mener une toute autre vie. Ancien inspecteur de la jeunesse, ancien administrateur civil, ancien administrateur de la commune de Diourbel, ancien administrateur à Kaolack, ancien secrétaire général de la commune de Pikine et de la Communauté urbaine de Dakar, l’alors fonctionnaire a eu sa première affectation à Agnack, à quelques encablures de Ziguinchor.
Là-bas, il a officié d’abord comme instituteur, ensuite comme chargé d’école pendant une durée de deux ans. Cheikh Béthio va finalement quitter l’enseignement pour devenir délégué médical, avant de devenir directeur de l’animation rurale à Méwane.
Une carrière qui n’entrave en rien sa montée en puissance au sein de la confrérie mouride, l’une des deux plus puissantes du Sénégal. Cette ascension, il la doit avant tout à son long compagnonnage avec le cinquième khalife général des mourides, qu’il a rencontré lorsqu’il n’avait que huit ans. L’histoire prétend qu’ils se sont croisés pour la première fois quand Serigne Saliou Mbacké a traversé en calèche le champ paternel, alors que Cheikh Béthio Thioune n’était encore qu’un enfant.
Depuis, les Thiantacounes célèbrent chaque 17 avril la rencontre de leur guide spirituel avec le dignitaire mouride, qu’il ne quittera plus jusqu’à la mort de ce dernier, en décembre 2007. D’ailleurs il y a aujourd’hui (28 décembre 2019), douze (12) ans que disparaissait Serigne Saliou.
Au Sénégal, c’est un pan de l’histoire politique qui qui a disparu le 15 juillet 2019 avec le décès d’Ousmane Tanor Dieng, en France, où il était soigné. À 72 ans, il dirigeait toujours le Parti socialiste sénégalais, et portait depuis le début des années 2000 l’héritage des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf.
L’homme d’Etat
Sorti de l’École nationale d’administration, Ousmane Tanor Dieng s’est fait remarquer pour ses qualités de diplomate. Il a d’ailleurs conseillé le président Senghor et le président Diouf.
Toujours au cœur du pouvoir, Ousmane Tanor Dieng a lancé sa propre carrière au début des années 2000.
Candidat à la présidence en 2007, il termine troisième, obtient 13,5% des suffrages et conteste en vain la réélection d’Abdoulaye Wade dès le premier tour. Il retente sa chance en 2012. Nouvel échec pour le Parti socialiste : Ousmane Tanor Dieng, éliminé dès le premier tour, appelle alors à voter Macky Sall.
Depuis, l’alliance entre les deux hommes a toujours été solide. Devenu président du Haut Conseil pour les collectivités territoriales, Ousmane Tanor Dieng a provoqué des tensions au sein du PS, notamment avec Khalifa Sall, en refusant que le parti présente un candidat lors de la dernière présidentielle en février 2019. En réaffirmant, donc, son soutien à Macky Sall.
Le président a d’ailleurs réagi à la disparition d’Ousmane Tanor Dieng et indiqué dans un communiqué : « Le Sénégal vient de perdre un homme d’État d’une dimension exceptionnelle, un exemple d’abnégation, un modèle d’engagement politique ».
Le ministre Amath Dansokho, figure majeure de la vie politique sénégalaise depuis plus de 60 ans, opposant aux présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, est mort dans la soirée du vendredi 23 août à Dakar. Né le 13 janvier 1937 à Kédougou, dans le sud-est du pays, il est décédé à 82 ans des suites d’une maladie.
Le combattant de la Démocratie
Responsable de la coalition au pouvoir, cet homme qui a pendant de nombreuses années dirigé le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), une formation qui se réclamait du communisme, était un allié du président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012. Le chef de l’Etat a salué « un grand combattant de la liberté, de la démocratie et du progrès des peuples ».
Dansokho « aura été de tous les combats et marqué notre histoire politique et sociale contemporaine pour son rôle éminent et historique de lien entre plusieurs générations d’acteurs politiques, de grand rassembleur infatigable », a dit M. Sall dans un communiqué
Dansokho a été membre du Parti africain de l’indépendance (PAI) qui fut la première formation communiste des colonies françaises d’Afrique noire, avant d’en démissionner pour créer avec d’autres camarades le PIT. Cet ancien maire de Kédougou et député à l’Assemblée nationale était réputé pour son franc-parler et son courage politique.
Homme politique et syndicaliste, il a été plusieurs fois emprisonné et a connu pendant de nombreuses années l’exil sous le président Senghor (1960-1980), séjournant dans des pays africains et de l’ex-bloc de l’Est. Il s’est également opposé aux présidents Diouf (1981-2000) et Wade (2000-2012), qui l’ont nommé ministre avant de le limoger après ses critiques contre leur gestion.
Le journaliste et analyste politique Serigne Saliou Samb est décédé le 16 juin 2019 des suites d’une longue maladie. Il a été enterré à Touba.
Ancien du Groupe Futurs Médias, où il a occupé le poste de Rédacteur en chef de l’Observateur, avant d’être le Directeur de la Publication du journal Le Pays, il avait quitté les rédactions pour poursuivre son cursus académique, à l’Université Cheikh Anta Diop, où il décroche un Doctorat en Sciences Politiques.
Il était chargé de cours à l’Ucad et dans plusieurs instituts de formation en Journalisme et Communication.
L’homme d’affaires, fondateur du groupe agro-industriel La Nouvelle minoterie africaine (NMA), est décédé le 22 juillet à Paris.
Le capitaine d’industrie
Le fondateur du groupe agro-industriel La Nouvelle minoterie africaine (NMA) lancée à la fin des années 1990 était l’un des industriels les plus importants du pays (pâtes alimentaires, farine panifiable, provende, etc.)
La NMA est aujourd’hui l’un des leaders de la filière agro-industrielle au Sénégal, avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 60 milliards de F CFA. Elle emploie près de 500 collaborateurs. L’un des derniers combats menés par cet homme d’affaires a été la création de regroupements industriels solides dans le pays afin de stopper le délitement du tissu industriel.
Celui qui était également actionnaire de la Banque nationale de développement économique (BNDE), était aussi l’un des principaux initiateurs du Syndicat professionnel des industriels du Sénégal (SPIS), porté sur les fonts baptismaux il y a moins d’une année.
L’artiste musicien Zoula Mbengue est décédé le 11 Aout 2019 dans un accident sur la route de Saint Louis.
Né le 16 septembre 1984, à Saint-Louis, Pape Assane Mbengue fera le tour du Walo en suivant l’ombre d’un père instituteur avant de s’installer à Richard-Toll où la famille résidera durant dix ans. C’est dans la »capitale du sucre » qu’il prendra goût à la musique.
Passionné de football, il a été recruté pour jouer avec la catégorie minime de la Compagnie sucrière du Sénégal (Css). Le gamin n’était âgé que de 13 ans. Dans la même période, il intègre un groupe de jeunes musiciens venus de la Vieille ville pour jouer de la tumba et faire les chœurs. Mais il doit continuer à taper dans le ballon avec les cadets du Foyer de la commune de Richard-Toll pour bien cacher son jeu à son père. Quelques années plus tard, il met un terme à ses études secondaires en classe de quatrième.
Zoula fait cap sur Dakar où il rencontre Médoune Thiam, un chanteur du côté de la Sicap Liberté 4. En 2007, Zoula se déplace avec l’orcAuteur d’un single, »Amy love me », sortie en 2011, Pape Assane Mbengue dit Zoula, s’en tient depuis lors à des prestations live, à raison de deux par semaine. Sa musique aux airs de mbalaw acoustic, il compte la graver sur un album. Itinéraire d’un fan de Youssou Ndour qui veut suivre ses pas.
IL N’Y AURA PAS DE DÉVALUATION
L’ancien ministre de l’Economie des Finance et du Plan Amadou Ba affirme qu'il n’y aura pas de différence entre l’Eco et le CFA dans la mesure où la parité fixe sera maintenue.
Depuis l’annonce des présidents français et ivoirien sur la naissance de la nouvelle monnaie ouest africaine qui va remplacer le franc CFA, les réactions des experts se multiplient. Avec l’Eco, ne risque-t-on pas une nouvelle dévaluation ? L’ancien ministre de l’Economie des Finance et du Plan répond par la négative. Selon Amadou Bâ, il n’y aura pas de différence entre l’Eco et le CFA dans la mesure où la parité fixe sera maintenue.
« Aujourd’hui, les conditions économiques sont telles qu’il n’y a pas lieu de craindre une dévaluation. Notre économie au niveau de l’union (Uemoa) est sur les bons rails. Elle est bien portée par le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui sont des pays très stables sur le plan macroéconomique. Donc, il n’y a rien qui puissent justifier qu’il y ait une évolution au niveau de la parité », a déclaré le patron de la diplomatie sénégalaise qui était de passage à l’émission le Jury du Dimanche (JDD).
L’Uemoa en avance sur la Ceddeao
Le processus d’une monnaie unique pour les quinze (15) pays membres de la Cedeao a été lancé depuis longtemps. Il se poursuit. Ce processus, selon le ministre Amadou Ba, sera long et complexe.
« Techniquement, il va être difficile d’arriver à une monnaie unique pour les pays de la Cedeao en 2020 », souligne-t-il. Toutefois, pour les pays membres de l’Uemoa, les discussions sont en cours pour mettre en circulation l’Eco vers la fin du premier semestre de 2020.
DISCOURS ET CONFÉRENCE DE PRESSE AU MENU
Le Président Macky Sall va respecter la tradition en prononçant le 31 décembre à 20 heures son discours de nouvel an. Attendu sur plusieurs questions d’actualité, le chef de l’Etat ne devrait pas se contenter de ce discours.
Le Président Macky Sall va respecter la tradition en prononçant le 31 décembre à 20 heures son discours de nouvel an. Attendu sur plusieurs questions d’actualité, le chef de l’Etat ne devrait pas se contenter de ce discours. Un face-à-face avec la presse est notamment prévu.
Généralement c’est un discours d’une vingtaine de minutes environ que le Président Macky Sall prononce le 31 décembre. Histoire de formuler des vœux pour ses concitoyens, mais aussi évoquer certaines grandes questions d’actualité.
Le président de la République en profite également pour annoncer des mesures à prendre pour le nouvel an. C’était le cas au début de son premier mandat avec l’annonce de la baisse de l’impôt sur les salaires, mais aussi des mesures prises contre la cherté du loyer. Le chef de l’Etat en avait également fait de même le 31 décembre 2017 quand il a annoncé la baisse des tarifs de l’électricité.
Dans un contexte marqué par une vive polémique née de la hausse du prix de l’électricité, Macky Sall va devoir s’expliquer. Lui qui avait fait de 2019 une année sociale.
Toutefois, le chef de l’Etat ne se contentera pas, cette année, d’un simple discours d’une vingtaine de minutes. Puisqu’il est prévu un face-à-face avec la presse nationale. Le grand oral est prévu ce mardi à 21 heures. Il durera le temps d’un match de football, c’est-à-dire 90 minutes.
Ce «débat présidentiel» ne devrait toutefois pas être ouvert à tous les journalistes. D’après nos sources, toute la presse est invitée à couvrir le face-à-face, «mais un groupe de journalistes a été ciblé pour interroger le chef de l’Etat». Les mêmes sources citent Babacar Fall de la Rfm, Moustapha Diop de Walf, Antoine Diouf de Emedia, Cheikh Diaby de la 2Stv, Maïmouna Ndour Faye de la 7Tv, Pape Alé Niang de D-media, Arame Ndao de la Rts…
Ces derniers auront la latitude d’interroger Macky Sall sur des questions économiques, sociales, politiques, géopolitiques… Mais ils ne seront pas les seuls à poser des questions au chef de l’Etat.
La communication de la présidence de la République prévoit également de donner la parole aux citoyens qui pourront poser leurs questions à travers un micro-trottoir, mais aussi par le biais des réseaux sociaux.
CES ACCUSATIONS M’ONT FAIT TRÈS MAL
Amadou Ba, derrière Ousmane Sonko ? Ces allégations qui se sont accentuées à la Présidentielle ont fait très mal à l’actuel ministre des Affaires Etrangères.
Amadou Ba, derrière Ousmane Sonko ? Ces allégations qui se sont accentuées à la Présidentielle ont fait très mal à l’actuel ministre des Affaires Etrangères. « J’ai été vraiment touché et choqué par cette accusation. D’ailleurs, la première chose que l’on disait est que Pastef appartient à Amadou Ba », a-t-il regretté.
L’ancien directeur général des Impôts et Domaine d’ajouter : « Dire que j’ai financé sa campagne m’a fait très mal. Je dois l’avouer. Je suis un haut fonctionnaire. Je connais l’Etat. La loyauté est une vertu sur laquelle je ne transige pas. Je ne peux pas être dans un parti, membre du Secrétariat exécutif, avoir la confiance du chef du parti, travailler pour sa réélection et en même temps mettre en œuvre une politique contraire pour donner des ressources à quelqu’un qui cherche à détruire le système. C’est un non sens ».