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2 octobre 2025
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
GAGNY LAH : L’ÉTOFFE, L’EROS & LA CASTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Icône du Bazin riche, l'opérateur malien, a même laissé son nom au tissu, joyeusement déformé en « Ganila » au Sénégal - Mort à 80 ans en 2016 à Paris, il laisse orphelins plusieurs tissus - INVENTAIRE DES IDOLES
Icône du Bazin riche, étoffe très prisée en Afrique, Gagny Lah, opérateur malien, a même laissé son nom au tissu, joyeusement déformé en « Ganila » au Sénégal. Commerçant inspiré, travailleur discret et patriote, c’est un des symboles de réussite les plus aboutis dans le continent. Mort à 80 ans en 2016 à Paris, il a récolté de nombreux hommages et laisse orphelins plusieurs tissus. Satire.
Le vieux Mansour était tout ce qu’aimaient les jeunes. Un vieux, drôle, qui fréquentait leurs assemblées et qui n’était jamais avare d’y aller de sa petite anecdote. Il avait gardé un esprit juvénile, taquin et ne manquait jamais de railler ses vieux collègues de la mosquée, croulants, voûtés et coincés. Il aimait s’inviter à la séance de thé, tacler les jeunes qui ne seraient plus virils comme de son temps, et partageait toujours l’anecdote qui faisait mouche, à coup de mon temps, ou encore, notre génération, ou plus sobrement, avant…Il le disait la voix enrouée par la nostalgie…On avait bien fini par l’adopter comme l’un des nôtres, aimanté par ses blagues, surtout quand ils racontaient les galères conjugales de ses vieux potes. On l’appelait affectueusement Alfanaw (le vieux), il ne cessait de nous asséner des certitudes, pour certaines devenues adages. Une d’entre elle avait fini par valoir prémonition ! Alfanaw en était sûr. Il tenait dans cette prophétie : « méfiez-vous, nous disait-il, des petits gros sans charmes évidents, potentiellement chauves voire inoffensifs et des tailleurs vaguement efféminés, car ils sont les véritables géniteurs de nos enfants. Ceux qui vous habillent sont bien souvent ceux qui vous déshabillent. » « Ils ont, rajoutait-il, peu avare de sa science, l’oreille, les mensurations, la satanée et crapuleuse prise de mesure, la proximité libidineuse et les secrets des couples qui vacillent ou qui naissent. Si les taxis confessent les femmes, les tailleurs les réconfortent et leurs recousent une splendeur, les vendeurs de tissu n’en parlons pas, eux c’est le jackpot. » Fier de son effet, le sociologue des taxis et des ateliers de coutures, s’en allait gaiment.
Bien des années plus tard…
Le temps a blanchi des crânes, ridé des visages d’anges, vidangé des maisons pour remplir des cimetières, que la prédiction reste non - tout à fait - démentie. Elle a davantage de vigueur, quand on y songe, avec la récente disparition de Gagny Lah que le veux Mansour aimait bien, depuis ses débuts dans le commerce dans les années 80. A la masse commune, attelée aux défis de la survie, ce patronyme, Lah, improbable, n’évoque rien, sinon un exotisme lointain. Dans les cabinets sérieux, on ne sait pas grand-chose de ce patronyme non plus. A l’élite mondaine, perchée sur son promontoire d’aise, il ne dit pas davantage grand-chose, sinon une probable anomalie de baptême. Surgit pourtant, de cet anonymat des destins célestes, une fabuleuse histoire. L’homme, discret travailleur, noble et fin d’aspect, sec, mais lustré d’argent, avait le port haut et le regard malicieux. Coiffé d’une chéchia immaculée, il poussait la coquetterie jusqu’à l’assortir avec un boubou ample et duveteux, à l’intérieur duquel il évoquait la majesté de ces rois des hauts plateaux guinéens, que l’on ne rencontre plus guère que dans les romans de Tierno Monenembo. Il symbolisait la réussite, la pudeur, l’acharnement au travail.
D’une ascendance pularoïde que suggéraient, outre ses traits tracés à la grâce, ce culte du secret, cette pudeur maniaque qui s’évanouissait dès les seuils de l’intimité, il avait dédié sa vie à déshabiller et à rhabiller les femmes, sans y toucher ; sans que n’interviennent ni la corruption de l’argent, celle de la force, celle de la séduction, ni même celle de l’utilité mutuelle, infligeant ainsi aux violeurs, aux dragueurs, aux polygames argentés, les plus grandes leçons des jalons sur la quête féminine pour ici emprunter la formule de Sayyid Qubt. A 60 ans, il avait déjà plus que réussi son pari. Les femmes le portaient. Les hommes aussi. Ce peuple nu d’Adam s’enfilait des mètres entiers du longiligne sahélien sans rechigner aux encoignures. A l’instar d’une poignée de privilégiés qui avaient réussi au cours de l’histoire à tisser une proximité avec le corps féminin, Gagny Lah s’était hissé directement au grade de meilleur, reléguant Roger Cavaillès et ses gels intimes, Hugh Efner et des playmates, et même les serviettes hygiéniques les plus polissonnes, tout un monde qui en savait des rayons sur l’anatomie des descendantes d’Eve. Les hommes, quoique moins aphrodisiaques à peindre, voyaient leur intimité avec Gagny Lah chahuter leur virilité. Il avait ainsi aboli les frontières de la distinction sexuelle, si chère en pays d’Islam.
Notre homme était devenu une seconde peau, l’habit greffé à l’âme, et l’étoffe d’une sous-région en proie à la fragile nudité de l’insignifiance. On l’exhibait les jours de fêtes. Son bazin était riche, il froufroutait à l’air libre. Son éclat rayonnait. On se drapait dans cet habit neuf, propice aux grandes occasions. Ses plis réguliers, ses motifs ondoyants, pointillaient sur le tissu comme les étoiles perlent dans la robe du ciel ; la voilure de ces Hommes heureux ourlait et dansait au vent, célébrant l’esthétique et l’art, ultimes refuges d’énergie et d’espoir des peuples outragés par le destin.
Privilège des immortels, Gagny Lah avait réglé l’affaire de sa postérité de son vivant. Il s’était aménagé le long de sa vie, une tombe cristalline, un linceul de métal précieux, pour enveloppe finale, peaufinée à l’écriteau par son propre nom, pour achever le paquet à destination des grâces du ciel. Peu importe que son nom soit devenu dans le domaine public « Ganila », écorché par la prononciation énamourée des commerçantes qui l’ont propagé, aussi tenons-nous là, la vraie et belle appropriation culturelle : celle qui déforme et adapte, créant le charme poétique et trouble du métissage. En important une étoffe dans laquelle il a imprimé et dissolu son âme et son génie, Gagny Lah peut partir la tête haute. Il laisse un héritage immense. L’étoile aura manqué – signe de son humanité – d’éponger les querelles de castes qu’elle a suscitées tant son bazin était aussi affaire de paraître, d’échelles sociales.
Gagny Lah, ou plutôt « Ganila », était devenu bien malgré lui, le symbole de la résurgence de ces hiérarchies violentes, alourdies par une société d’affichage où la caste s’énonce et s’annonce avec l’habit. Il ne pouvait qu’habiller les Hommes, tâche leur revenait d’y instiller la dose de pudeur et d’humanisme. Gagny Lah n’avait pas lu Marx, et sérieusement qui lui en voudra ? Lui qui, au crépuscule de sa vie, a vu un autre ogre du marché de l’étoffe lui mordre le mollet et le jeter dans la tombe de la course au plus scintillant, que l’on nomme dans les cimes dakaroises : Jezner. Combat déloyal et défaite à la saveur divine. Dans les couches de tissus qui se superposent, bariolés de couleurs et de verves des marchés africains, toute la famille, de Wax à Lagos, en passant par Së’ru Njago (étoffe manjak) et Cuub (teinture), la communauté étreinte par le chagrin pleure le seul qui avait réussi à faire disparaître l’Homme dans l’étoffe. A Percal (étoffe du deuil), l’auguste mission, d’envelopper celui dont c’était la mission.
Maintenant que les lumières sont éteintes, au nom du vieux Mansour, avec qui tu dois discuter là-haut désormais, permets une familiarité Gagny Lah : combien alors en as-tu défaits de pagnes de ton nom ? C’est pour un ami tailleur !
Texte initialement publié dans le P’tit Railleur, en 2016.
Baba Zoumanigui, ancien patron d'IBM Afrique francophone, parle de son nouveau livre "Kungolo Baa" concernant le leadership, le management et les valeurs africaines, dans l'émission Question directe sur iTV.
Par Mamadou Mansour DIOUF
ARRÊTEZ D’ENTRETENIR LA PEUR
Chers journalistes soyez professionnels et au lieu de scruter et de traquer des nouveaux cas à longueur de journée faites la promotion et diffusez les mesures préventives d’hygiène édictées par les professionnels
Les cas d’infection à coronavirus vont se multiplier encore au Sénégal comme partout ailleurs où le virus est présent sur cette planète. C’est indéniable. À chaque fois qu’on annonce un nouveau cas la panique monte d’un cran et la presse y est pour beaucoup.
Chers journalistes soyez professionnels et au lieu de scruter et de traquer des nouveaux cas à longueur de journée faites la promotion et diffusez les mesures préventives d’hygiène édictées par les professionnels. C’est beaucoup plus responsable et utile.
Nulle part on ne vous voit mouiller le maillot pour lutter contre ce virus en sensibilisant davantage les populations et en relayant les messages qui visent à les rassurer. Vous êtes plutôt obsédés par la recherche effrénée du sensationnel en traquant à longueur de journée le moindre nouveau cas dans tous les coins du pays et à toujours rajouter une couche à la psychose.
Des cas de coronavirus il y’en aura tous les jours comme ça se passe en chine et dans tous les pays touchés et le Sénégal ne fera pas exception parce que ce virus est hautement contagieux. Il faut que cela soit clair et intégré par tout le monde et il n’y a d’autre alternative que de faire face de façon responsable. Il est important de comprendre pourquoi ce virus est si contagieux et se transmet aussi facilement d’homme à homme : L’analyse moléculaire des protéines de surface du virus (ces piques que vous voyez à la surface du virus sur les images, qui lui permettent notamment de s’accrocher aux cellules pour les infecter) présenterait une affinité pour les cellules humaines dix à vingt fois supérieure à celle du son homologue le SARS-CoV de 2003 (l’autre coronavirus responsable du SRAS de 2003).
Cette grande affinité des protéines de Covid-19 pour l’ACE2 humain (le récepteur sur lequel se fixe le virus) pourrait expliquer la facilité manifeste avec laquelle le virus peut se propager d’humain à humain. En ma qualité de médecin impliqué quotidiennement sur le terrain dans la lutte contre ce virus (je ne suis pas scotché derrière un écran et un clavier à longueur de journée) je m’occupe des cas les plus graves qui sont en Réanimation et donc je suis beaucoup plus exposé que vous au risque de contamination par ce virus.
Selon les statistiques Une personne malade du coronavirus contamine en moyenne 2,2 personnes en dehors de l’hôpital tandis qu’un malade soigné à l’hôpital contamine en moyenne 10 à 14 soignants en cas de défaillance des mesures de protection. Cela souligne la GRANDE VULNÉRABILITÉ des personnels soignants qui sont très exposés.
Par conséquent s’il y’a quelqu’un qui devrait légitimement paniquer c’est bien moi. Je ne cesse de déployer toute mon énergie pour vous rassurer et vous exhorter à respecter scrupuleusement les consignes et les mesures préventives d’hygiène. Ayez donc confiance et restez zen et concentrés. N’écoutez pas les oiseaux de mauvaise augure et ensemble luttons efficacement contre ce virus. La clé du succès et de la victoire pour ce combat se trouve entre vos mains et nulle part ailleurs.
YES WE CAN ! GOD BLESS OUR COUNTRY
Mamadou Mansour Diouf est Anesthésiste Réanimateur (France)
L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE ROUVRE LES PORTES DES PRISONS AUX VISITEURS
Après les mesures prises par l’administration pénitentiaire dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et consistant à interdire les visites en plus des dons qui n’étaient plus acceptés, les portes des prisons ont été ouvertes ce mardi.
La prison du Camp pénal de Liberté 6 a été prise d’assaut par les parents des détenus. En effet après les mesures prises par l’administration pénitentiaire dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et consistant à interdire les visites en plus des dons qui n’étaient plus acceptés, les portes des prisons ont été ouvertes ce mardi.
Les détenus du Camp pénal ont pu, enfin, recevoir des visiteurs. Pour des raisons de santé publique, l’Administration pénitentiaire avait interdit depuis le 5 mars toutes les visites dans les lieux de détention. Il est 10h. A l’entrée de la prison, deux agents gèrent l’accueil des visiteurs. Dans un registre, sont enregistrés les noms et prénoms des différents visiteurs. Mais également les différents dons qu’ils soient en nature ou en espèces.
Toutefois, coronavirus oblige, les visiteurs sont obligés de se laver les mains. Ceci est une obligation. Dans la cour sont stationnés deux véhicules 4x4 de couleur blanche floqués aux flancs des symboles de l’Administration pénitentiaire. Juste à côté, un petit terrain de basketball, des chaises en plastique de différentes couleurs sont installées à l’intérieur d’une tente. Il y a plus de femmes que d’hommes parmi les visiteurs. Le mouvement des lèvres d’une dame, la quarantaine, un foulard blanc sur les épaules, chapelet à la main, laisse croire qu’elle fait des incantations. « Aujourd’hui, je suis gagnée par la peur. Et pourtant, ma fille m’a appelée dans la journée du lundi dernier pour me dire quelle se porte bien », dit la dame. Son grand souci, c’est qu’elle ne pouvait rien préparer à manger pour sa fille. Parce que l’Administration pénitentiaire avait strictement interdit toute nourriture extérieure. Une Administration pénitentiaire qui ne badine pas avec les règles préventives pour lutter contre le Covid-19. Une fois dans la salle d’attente, pas d’embrassades de ni contacts physiques entre détenus et visiteurs, pas même des salutations avec la main.
Bref il était interdit de se toucher et une certaine distance était requise entre le visiteur et la prévenue. Des mesures qui entrent, bien sûr, dans le cadre de la prévention du coronavirus. Des contraintes difficiles à supporter pour les détenues et leurs parents. « Il est très difficile de rester entre quatre murs sans visite. Surtout la journée du 08 mars dernier, journée dédiée à la femme où d’habitude les organisations non gouvernementales (ONG), les associations et les artistes organisaient des manifestations festives pour nous. Sans compter les discours qu’ils tenaient pour nous redonner confiance » déplore une détenue par rapport aux nouvelles règles établies.
Dans le quartier des hommes, une jeune dame, un bébé dans les bras, dit comprendre parfaitement la décision de l’Administration pénitentiaire. « La vie des détenus dépend d’elle. Le coronavirus fait des ravages en Chine et en Italie. L’autre paramètre, le virus se transmet par la main. Donc, si interdire les visites peut freiner la propagation du coronavirus, mieux vaut le faire », soutient la jeune maman qui était venue rendre visite à un ami. Pour des raisons de santé publique, l’Administration pénitentiaire avait interdit tout contact avec les détenus depuis le 05 mars dernier. Avec la situation stable du covid-19 au niveau national, les détenus peuvent désormais recevoir des visites. Même si leurs adhèrent à cette situation, certaines se disent inquiètes de rester des jours sans savoir ce que leurs proches mangent.
En effet certains détenus se plaignent de troubles gastriques depuis qu’était entrée en vigueur la mesure interdisant l’entrée des repas et autres dons à l’intérieur de la prison. Les mesures ayant été assouplies, tout est bien qui finit bien donc…
Par Oumar-Diouf FALL
ALASSANE OUATTARA RENONCE A UN 3E MANDAT
Le Président ivoirien se sacrifie ainsi en donnant l’exemple qui devrait freiner les ardeurs mégalomanes de chefs d’Etat africains.
La décision du Président ivoirien de se limiter à deux mandats est sage et salutaire. Elle est source d’apaisement et de soulagement pour ceux qui redoutaient le pire, en souvenir indélébile des animosités qui ont gangrené la vie politique ivoirienne au point d’engendrer des atrocités ayant causé des milliers de morts et des blessures profondes de toutes natures.
Autant les Ivoiriens sont soulagés, autant leurs frères de la sous région Ouest africaine et de l’ensemble du continent le sont. C’est un truisme que de dire que la Côte d’Ivoire est un pays phare dans la zone géographique de l’Uemoa, l’Union économique et monétaire ouest africaine. Elle pèse lourd dans la balance avec une population importante et très jeune dont près de 40 % a moins de 15 ans sur plus de vingt six millions d’habitants.
En dépit de dix années de guerre civile et des affrontements armés après l’élection présidentielle de 2010, la Côte d’Ivoire réalise la croissance forte de la zone dont elle représente plus de 35% du PIB (produit intérieur brut). Elle a faibli par endroits mais n’a pas rompu avec les performances économiques réalisées sous l’impulsion de son actuel Président, Alassane Dramane Ouattara, brillant et méticuleux économiste international, ancien directeur Afrique au FMI (Fonds monétaire international), à Washington et ex-Gouverneur de la BCEAO, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest dont le siège se trouve à Dakar. Alassane, comme aime l’appeler un confrère ivoirien, a plongé définitivement par la suite dans la lagune politique, propulsé subrepticement Premier ministre par le président de la République d’alors feu Félix-Houphouët Boigny.
En octobre prochain, il mettra un terme à sa vie politique pour, dit-il, laisser la place à la jeunesse. Ainsi donc, deux mandats et c’est tout. Fin de vie au pouvoir ! Et puis après ? C’est justement cet après que redoutent presque tous les chefs d’Etat africains et qui pousse certains d’entre eux à s’agripper au pouvoir au point de tripoter la Constitution de leur pays ou d’organiser un hold-up électoral pour s’éterniser. Bon gré mal gré, le président Ouattara a dit ce qu’il doit faire : respecter ses engagements malgré les brèches constitutionnelles aménagées pour éventuellement sauter le pas du 3e mandat. Encore qu’en pratique démocratique normale, respecter les règles constitutionnelles auxquelles on souscrit au titre de dépositaire de la confiance d’un peuple ne saurait relever d’une prouesse. Mais pour ce coup ci, la décision est salvatrice en ce qu’elle décrispe le climat déjà lourd d’incertitudes du côté de la lagune Ébrié. Elle marquera aussi, à n’en pas douter, un pan de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.
Au demeurant, l’annonce faite par le Président Ouattara a l’agréable mérite de freiner les ardeurs boulimiques et mégalomanes de chefs d’Etat africains gagnés par l’usure du pouvoir et installés dans un confort qu’ils ont du mal à quitter ou empêtrés dans des contradictions et imbroglios inextricables.
En réalité, l’usure du pouvoir tue le pouvoir en ce sens qu’elle installe la routine et déconnecte nos dirigeants de leurs concitoyens, notamment la classe jeune qui veut prendre sa place. Et à juste raison. Il est heureux que le président Ouattara l’ait compris, en souhaitant céder les clefs de son pouvoir ou de son Palais à une nouvelle génération. Après tout, qu’est-ce qui dure sur cette terre ? Quand c’est la fin, c’est la fin. Il faut aimer son pays pour le savoir. Alassane Ouattara dit qu’il aime la Côte d’Ivoire.
Alors, à nos vaillants chefs d’Etat, nous disons : AIMEZ VOTRE PAYS !
LES POPULATIONS PARLENT DE MALVERSATIONS, DE SURFACTURATION, ET DE GABEGIE…
«Gestion nébuleuse, malversations, surfacturation des clients». Tels sont les maux soulevés, à la faveur d’un point de presse, par le Collectif des usagers du forage de Touba-Ndindy, dans le département de Tivaouane.
Cheikh CAMARA 0correspondant permanent à Thiès |
Publication 11/03/2020
«Gestion nébuleuse, malversations, surfacturation des clients». Tels sont les maux soulevés, à la faveur d’un point de presse, par le Collectif des usagers du forage de Touba-Ndindy, dans le département de Tivaouane.
Le Collectif des usagers du forage de Ndindy s’offusque devant l’opinion nationale de la « gestion gabégique » du comité de gestion de cette dite infrastructure hydraulique. Laquelle a été mise en service en 2012 avec un nombre de villages bien défini. L’implantation et la mise en service du forage étaient basées sur deux règles strictes : « Le forage ne doit pas servir dans les zones couvertes par la ex-SDE et aucun autre village de plus ne doit être raccordé ».
Cependant, fait savoir le président du Collectif, Gora Diaw, « il y a eu des installations clandestines moyennant des versements de sommes faramineuses ». Et de souligner : « Concernant la gestion technique et financière, elle devrait être sous la responsabilité d’un Comité de gestion composé du président, du conducteur et des délégués des villages. Ce comité devrait tenir des réunions tous les deux mois (comité et délégués) et devrait être renouvelé tous les 2 ans.
À la grande surprise des villageois, après son installation, toutes les règles préalablement définies sont bafouées par le comité de gestion, lequel a commencé par l’extension du réseau. Ainsi, de nouveaux villages sont raccordés de même que des quartiers couverts par le réseau de la SDE.
Aujourd’hui beaucoup de non ayants droit bénéficient de ces extensions, au même moment les villageois peuvent rester des jours sans eau. Pour mieux bafouer les règles, sans résistance, ce comité a mis à l’écart la plupart des délégués ». Pour les réunions et le renouvellement du bureau, les membres du Collectif notent que « le comité n’a jamais respecté les réunions bimensuelles et n’a jamais connu de renouvellement ».
Et de poursuivre : « Pour la gestion financière, le comité ne dispose pas d’un vrai registre de payement actualisé ». Pour la caisse, ils renseignent qu’«aucune information n’est disponible », pire, « les 14 millions FCFA de bénéfices déclarés sont introuvables ». Ainsi, en raison de l’ensemble des faits précités, le Collectif des usagers du forage de Ndindy exige « la démission du bureau » et demande un « audit financier transparent de la gestion du forage », lequel alimente une cinquantaine de villages, dont les habitants réclament « la traduction en justice du comité de gestion » afin que « l’argent détourné puisse être remboursé ».
Par ailleurs, les populations de Touba-Ndindy, un village rattaché à la commune de Tivaouane, se sont offusquées du fait d’être « délaissées à tort par les autorités municipales de la ville sainte qui n’ont aucun respect, aucune considération à notre égard. Notre localité va mal, nous n’avons ni eau ni marché ni voirie ni écoles. Nous faisons l’objet d’une discrimination notoire ».
LE SENEGAL VISE LE TOP 100 MONDIAL
Moment d’échange entre l’administration, les contributeurs de la Banque Mondiale et du Doing Business sur les mesures de réformes qui vont porter le classement du Sénégal pour le cycle en cours appellé cycle Doing Business 2020/2021
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 11/03/2020
Moment d’échange entre l’administration, les contributeurs de la Banque Mondiale et du Doing Business sur les mesures de réformes qui vont porter le classement du Sénégal pour le cycle en cours appellé cycle Doing Business 2020/2021, l’atelier de mise en oeuvre de la feuille de route 2020/2021, s’est tenu le week-end dernier à Saly Portudal. Pour le Directeur Général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) Mountaga Sy, qui présidait ces travaux de deux jours, il est important de s’appuyer sur les résultats de la première phase du PSE pour notamment parachever les réformes attendues par le secteur privé. Parmi les défis, notre pays compte se préparer à l’avènement de l’exploitation des hydrocarbures.
Le Sénégal, depuis quelques années, a entrepris des réformes majeures qui portent l’ambition de notre pays de faire partie des tops 100 mondiaux en matière d’amélioration du climat des affaires. Depuis six ans maintenant, de manière soutenue et régulière, le Sénégal se donne rendez-vous avec les contributeurs pour faire une revue des mesures en cours et opérer les derniers réglages avant la fin du cycle. Voilà tout le sens de l’atelier de mise en oeuvre de la feuille de route Doing Business 2021 tenu à Saly Portudal. Selon Mountaga Sy, il est important de s’appuyer sur les résultats de la première phase du Plan Sénégal Emergent pour parachever totalement les réformes structurelles et sectorielles attendues par le secteur privé et tirer davantage profit de la position du Sénégal comme hub d’investissement privé. La mise en œuvre de la première phase du PSE, sur la période 2014-2018, a donné des «résultats satisfaisants’’ par la ‘’mise en place des fondamentaux de l’émergence et un changement d’état d’esprit dans le service public pour plus d’efficacité et d’efficience’’, s’est-il félicité. Pour lui, au vu de la première phase du PSE, il devient essentiel de s’approprier ses résultats pour les enrichir et passer à l’échelle dans la seconde phase du PSE (2019-2023).
L’objectif doit consister à «achever totalement les réformes structurelles et sectorielles attendues par le secteur privé et bénéficier davantage de notre position de hub d’investissement privé’’ a-t-il déclaré. Le cycle présent a finalisé une batterie de réformes qui permettront d’impacter au minimum cinq mesures majeures de l’E- Business mais aussi l’implication de la Banque Mondiale qui a fait la visite du pays pour constater les efforts du Sénégal et tirer de notre pays, le Programme de renforcement de l’environnement des affaires et de la compétitivité (Preac) qui va être considéré comme un modèle de benchmark.
Mountaga Sy de préciser que durant les deux premières phases du Programme de réforme de l’environnement des affaires et de la compétitivité (PREAC, 2013-2015 et 2016- 2018), des «réformes et projets majeurs» ont été exécutés.
Ainsi, les délais et coûts de délivrance d’actes administratifs ont été réduits dans les domaines de la création d’entreprise, du transfert de propriété, de l’octroi du permis de construire, de la justice commerciale, du paiement de taxes, de l’accès à l’électricité, de l’accès au crédit et du commerce transfrontalier, en plus de l’amélioration de la qualité des services de l’administration, a-t-il souligné. ‘’La deuxième phase 2016-2018 que nous venons de boucler, a mis l’accent sur l’efficience par la rationalisation de certains coûts directs liés à l’activité de l’entreprise, le renforcement du cadre juridique avec la création des tribunaux de commerce, l’adoption des lois sur les zones économiques, les bureaux d’information sur le crédit et la protection des investisseurs minoritaires’’, a rappelé le D.G de l’APIX.
18 places gagnées dans le dernier classement Doing Business
Il a fait remarquer que pendant cette période, l’investissement privé domestique et étranger a cru à un taux supérieur à 8% avec l’installation d’investisseurs de référence dans les télécoms, l’agriculture et le développement immobilier. Pour Mountaga Sy, la phase2 du PSE ‘’matérialise la volonté politique des pouvoirs publics de poursuivre l’assainissement en profondeur de l’environnement des affaires pour le hisser au niveau du climat des affaires des pays émergents’’. Cela passe nécessairement à son avis par l’exécution de la feuille de route de la troisième phase du Programme de réforme de l’environnement des affaires et de la compétitivité (PREAC). Le Sénégal a gagné 18 places dans le dernier classement Doing Business. Pour les prochaines année, il faudra finaliser les grandes réformes structurelles, se préparer à l’avènement du cycle et de la séquence, du pétrole, du gaz et de l’énergie , mais aussi travailler davantage à la protection de l’investisseur et l’accès viabilisé et structurant au foncier, estime le Dg de l’APIX.
LES SOUS-TRAITANTS, FOURNISSEURS ET PRESTATAIRES AUX TROUSSES DE LA SDE
Saint-Louis, les sous-traitants, fournisseurs et autres prestataires engagés par la Sénégalaise des Eaux (SDE) sont dans tous leurs états
Saint-Louis, les sous-traitants, fournisseurs et autres prestataires engagés par la Sénégalaise des Eaux (SDE) sont dans tous leurs états. Ils ne décolèrent pas contre la SDE qui, selon eux, use du dilatoire alors qu’elle leur doit beaucoup d’argent. Ils sont montés au créneau hier pour réclamer le paiement intégral de leurs factures.
Abus de pouvoir et manque de considération. Ce sont là les deux principaux griefs opposés à la SDE par ses sous-traitants, fournisseurs et autres prestataires au niveau de Saint-Louis. Ces derniers sont montés hier au créneau pour dénoncer, s’émouvoir de la situation dans laquelle les a plongés l’ancienne société en charge de l’affermage d’eau. «La situation que nous vivons depuis quelques mois est trop préoccupante, car nous n’arrivons toujours pas à rentrer dans nos fonds pour des travaux exécutés pour le compte de la Sde. Nous avons appris que les comptes de la Sde seront fermés le 31 mars 2020. La Sde nous doit des factures alors que nous avions contracté des dettes pour l’exécution des travaux pour son compte», a martelé Magatte Seck au sortir de la rencontre du collectif des prestataires, fournisseurs et sous-traitants de Saint-Louis.
Et notre interlocuteur d’ajouter : «nous avons du mal à recouvrer nos factures depuis la mort annoncée de la Sde». Selon le porte-parole des protestataires, Sen’Eau a été avisée de la situation trois mois après sa prise de fonction. «Mais notre situation n’a connu aucune suite.
Pourtant, le collectif a exposé le problème au directeur régional qui nous a demandé de nous rapprocher de la Sde qui est toujours en activité, pour le règlement de nos factures. Seulement, l’attente est devenue longue. En tant que citoyens sénégalais qui travaillons pour notre peuple et créons des emplois, nous interpellons le chef de l’Etat et le ministre de tutelle», déclare Monsieur Seck.
Et de fulminer, très remonté : «Ainsi va le Sénégal ! On fait travailler d’honnêtes citoyens qui ont investi leur argent et on refuse de les payer. L’Etat liquide des sociétés ou les privatise sans se préoccuper de la situation des prestataires de services.»
Malgré ses difficultés, la bande à Magatte Seck entend poursuivre le dialogue. «Nous allons saisir le médiateur de la République et non la justice. Ce sera une procédure pénible, longue et coûteuse. Nous voulons alerter en prenant à témoin l’opinion ainsi que les autorités du pays pour que nous puissions solder nos comptes avec la Sde. Nous avons appris que la Sde va bientôt fermer de manière définitive ses portes. La Sde nous nargue», indique Magatte Seck qui estime que tous les services ont été bien exécutés, réceptionnés et ficelés dans des programmes financés par l’Etat du Sénégal. Les protestataires espèrent une «réaction des autorités dans les brefs délais».
«A CAUSE DU CORONAVIRUS, NOUS AVONS EU MOINS DE 25% DE POCHES DE SANG PAR RAPPORT A NOS PREVISIONS»
L’épidémie du coronavirus qui sévit actuellement dans le monde a eu d’énormes impacts sur le secteur de la santé, plus particulièrement sur le Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts)
L’épidémie du coronavirus qui sévit actuellement dans le monde a eu d’énormes impacts sur le secteur de la santé, plus particulièrement sur le Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts). Selon le directeur du Cnts Pr Saliou Diop, il y a un gap de 25% à combler à cause du coronavirus.
En prélude au 10e congrès de la Société Africaine de Transfusion Sanguine (Sats) du 20 au 23 avril, le Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts) a animé hier un point de presse pour parler de leur activité et des problèmes liés à la transfusion sanguine au Sénégal.
En effet, les experts ont échangé et partagé les expériences de leurs pays respectifs sur les meilleures stratégies globales d'amélioration de la sécurité transfusionnelle, ainsi que de l'autosuffisance en produits sanguins de qualité en vue de réduire la mortalité maternelle et infantile.
Ainsi, ils sont revenus sur l’impact du coronavirus. De l’avis du Pr Saliou Diop, ils sont dans une politique de prévention d'une transmission. «Nous prenons toutes les mesures pour nous assurer que la transmission ne se fera pas lors de nos campagnes de collecte. Nos équipes font très attention aux sites qui sont confinés. Nous essayons de privilégier les sites bien aérés qui évitent la promiscuité», explique-t-il.
Pour suivre les instructions, indique-t-il, certaines associations sont obligées de reporter pendant que d'autres continuent la collecte comme c'était prévu. Mais le constat, c’est qu’il y a moins de 25%de poches de sang par rapport nos prévisions. Si nous prenons la date du 15 février au 10 mars, nous avons eu moins de 25% par rapport à ce que nous avons prévu», souligne-t-il.
«L’HEMORRAGIE EST LA CAUSE DU DECES DE 25% DES FEMMES LORS DE L’ACCOUCHEMENT»
Selon Pr Saliou Diop, 25% des femmes qui décèdent lors de l'accouchement ont eu des hémorragies. Si les banques de sang sont fournies, souligne le directeur du Cnts, on peut réduire la mortalité maternelle. «Dans le cadre de l'insuffisance rénale, il faut du sang pour faire des hémodialyses. Pour les cancers aussi, la transfusion sanguine est primordiale. On ne peut pas traiter les personnes en chimiothérapie si l’on n’a pas de sang.
Les besoins en sang vont être de plus en plus importants», renseigne-t-il.
La problématique principale déjà abordée dans les principaux congrès et qui certainement va dominer les discussions lors du 10e congrès du Sats, c'est comment faire pour avoir suffisamment de sang. «Dans les pays développés, pour 1 000 habitants, on a plus de 30 dons. Au même moment au Sénégal, nous sommes à 6,5 dons pour 1 000 habitants, c'est très insuffisant. Nous sommes dans des pays où tout le monde n'est pas éduqué et n'a pas accès aux médias. Beaucoup de freins sociaux et économiques font que tout le monde ne participe pas à l'effort du don de sang. C'est un produit qui n'est donné que de façon volontaire», indique Pr Saliou Diop. Pour lui, on ne doit pas attendre que l'urgence soit là pour aller chercher du sang. «Il doit être disponible en permanence», dit-il.
Une idée que partage le président de la commission scientifique du congrès, Pr Tandakha Dièye pour qui il est extrêmement important de pouvoir avoir en permanence du sang qui est bien traité. «On ne peut jamais dire qu'un sang est sûr à 100%. Il faut une bonne sélection du donneur de sang, il faut filtrer au départ. Il faut que les gens s'auto-excluent s'ils ont des pratiques douteuses qui font qu'ils sont des personnes à risque. Il faut que les banques de sang puissent disposer de moyens leur permettant d'identifier ces agents pathogènes», plaide Pr Tandakha Dièye.
«JE VAIS A LA RENCONTRE DE MON DESTIN»
L’ancien maire de Dakar, déchu de ses fonctions suite à sa condamnation de l’affaire dite de la Caisse d’avance de la Ville, Khalifa Sall a repris son bâton de pèlerin
L’ancien maire de Dakar, déchu de ses fonctions suite à sa condamnation de l’affaire dite de la Caisse d’avance de la Ville, Khalifa Sall a repris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de son destin. Il a effectué, hier des visites de proximité, à Dakar pour remercier ses militants et sympathisants qui l’ont soutenu lors de son emprisonnement.
L’heure de réinvestir le champ politique a enfin sonné pour Khalifa Sall. Plusieurs mois après sa libération, l’ancien maire de Dakar avait presque disparu des radars.
Hier, lors d’une soirée qui rappelle l’ambiance d’une campagne, Khalifa Sall s’est adressé à ses militants et sympathisants. Le fait que les grands rassemblements soient déconseillés en raison du Coronavirus n’a pas retenu les Khalifistes. D’ailleurs, la salle de conférence de la mairie deDiepeul Derklé a refusé du monde. Un seul mot d’ordre : «Khalifa, cinquième président du Sénégal».
Sous les ovations de ses militants et sympathisants, l’ancien maire de Dakar déclare : «L’heure de la politique a sonné. Il est temps de retrouver le terrain après les visites de proximité. Je vous exhorte à ne pas se précipiter. Mais, nous allons revenir sur le terrain politique sous peu.» L’ex numéro 2 du Parti socialiste (Ps) s’est ensuite évertué à expliquer à ses militants les raisons de son absence sur le terrain politique depuis quelques temps. A l’en croire, la politique ce n’est pas toujours d’être au devant de la scène . «Beaucoup pensent que la politique c’est toujours des invectives et des propos insensés. Je ne suis pas comme ça, ce n’est d’ailleurs pas mon fort. Par contre, être à côté des personnes, les écouter, chercher des solutions à leurs problèmes et trouver des emplois pour les citoyens pour le bonheur du pays, c’est ce que nous sommes en train de faire et nous allons continuer parce que c’est notre façon de faire la politique», explique-t-il.
Après son élargissement de prison, Khalifa Sall a presque disparu des radars, suscitant ainsi de nombreuses questions sur son avenir politique. «Un homme politique reste éternellement un homme politique. Je ne suis pas prêt à abandonner la politique et je veux que ça soit très clair. Je vais continuer mon chemin en politique et aller à la rencontre de mon destin», affirme-t-il.
Alors que plusieurs questions restent sans réponses, notamment son éligibilité aux prochaines élections locales, législatives et présidentielle, Khalifa Sall est resté évasif : « il y a des choses qui ne se discutent pas ici car il y a des microphones devant moi. Mais, si on se retrouve seul sans les microphones, je vous explique sur quoi on a eu à travailler et vous allez le savoir très bientôt», clame-t-il devant l’assistance acquise à sa cause.
A sa suite, Aliou Ndiaye, un vieux militant a pris la parole pour lui prodiguer des conseils . «Il ne faut pas être rancunier. Il faut pardonner à tout le monde comme l’ont fait Nelson Mandela, Cheikh Ahmadou Bamba, le prophète. Et si tu apprends à pardonner, tu vas remplacer Macky Sall », lui a t il dit.