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22 juillet 2025
Par Fatou NDIAYE
LA PROSTITUTION, LE REFUGE DE FILLES MIGRANTES A ZIGUINCHOR
Entre sévices corporels et business pas lucratif comparé aux années précédentes à cause de l’attrait d’étudiantes d’une université privée, les filles de joie exercent leur métier en toute tranquillité à Ziguinchor.
Le profil national de la migration de l’année 2018 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), montre une forte concentration des immigrés internationaux à Dakar. Selon le document, Dakar, la capitale du Sénégal, a une forte concentration de migrants, avec 57%. Elle est suivie de Ziguinchor qui en est à un taux de 6,7%. Dans cette dernière région, certaines femmes venues pour de supposées activités telles que le commerce ou les corvées domestiques, se retrouvent dans le travail de sexe. Entre sévices corporels et business pas lucratif comparé aux années précédentes à cause de l’attrait d’étudiantes d’une université privée, les filles de joie exercent leur métier en toute tranquillité à Ziguinchor.
Bar Chez Laurent ! Peu après 19 heures dans la soirée du 3 décembre, l’ambiance et au rendez-vous. C’est un bar situé au quartier Lindiane. Niché au bout d’une ruelle mal éclairée, il attire du fait de son animation avec de la musique à flot. Le seuil de la porte franchi, il se découvre à travers ses installations. Des sièges dans la cour, d’autres à l’arrière de la salle, les clients sont présents. L’odeur de la cigarette mêlée aux lampes clignotantes, plonge le visiteur dans l’ambiance des lieux fréquentés par les adeptes de la belle vie.
Assise à l’entrée, l’air insouciant, «Nadia», c’est l’appellation des filles de joie d’origine nigériane dans la capitale du Sud, semble inattentive au vacarme qui l’entoure. Et pourtant, la réalité est toute autre ! Tout son intérêt, c’est de rencontrer un client. Habillée juste d’un top qui a du mal à dépasser ses fesses, elle s’est à peine couverte le corps, malgré sa forte corpulence. «Je suis venue au Sénégal, en février 2017. J’ai choisi le Sénégal et je ne regrette pas. J’ai moins de problème au Sénégal que même dans mon propre pays. Je ne peux pas exercer ce métier au Nigeria, auprès de mes parents», soutient-elle.
Depuis deux ans qu’elle est au Sénégal, les problèmes ne manquent pas. «J’ai été abusée. Mes bourreaux m’ont demandé de ne pas m’en complaindre. J’ai été battue. Je me suis retrouvée avec une jambe cassée pendant trois mois». Cependant, dit-elle, ce travail est meilleure que les corvées domestiques et lui permet de subvenir à ses besoins. «Si je cherche un travail domestique, on va me payer entre 30.000 et 40.000 par mois. Or, avec mon travail, je peux gagner plus. Si je dois faire autre que le travail de nuit, je préfère retourner dans mon pays. Je ne peux pas dire combien je gagne. Mai, cela me permets de bien vivre, payer mon logement et mes frais».
Mieux, ajoute-elle, avec ce qu’elle gagne, elle envoie de l’agent à sa famille. L’intégration n’est pas trop compliquée au Sénégal, à son avis. «Je ne suis pas indexée. Souvent, les gens veulent m’associer, mais il se pose une barrière linguistique. Je ne parle pas bien le wolof. Je n’ai pas de problème avec mon bailleur. L’essentiel, c’est juste de respecter le contrat à chaque fin de mois». Malgré tout, le souhait de cette Nigériane est d’abandonner ce travail pour être au chevet de son petit-frère. «Mes parents sont tous décédés à mon absence. Je ne souhaite que rentrer auprès de mon frère qui vit seul présentement».
LE TRAVAIL DE DOMESTIQUE, JUSTE UN ALIBI
N.F. est d’origine Bissau-guinéenne. Elle est «Péré-Péré», c’est la dénomination des filles de joie originaire de la Guinée-Bissau. Elle est au Sénégal depuis plusieurs années. Avec ses dreadlocks, sa langue percée, son regard perçant, elle fait des va-et-vient entre les tables. Bien dotée par la nature, sa petite robe peine à contenir son «postérieur». «Je suis au Sénégal depuis 2009. En venant au Sénégal, mon intention c’était de travailler comme domestique. Mais, après quelques mois, j’ai viré vers la prostitution. J’ai abandonné le travail de domestique parce que c’est pénible et ce n’est pas bien rémunéré», soutient-elle, avec une voix à peine audible à cause de la musique.
Le virement dans la prostitution est motivé, dit-elle, par l’influence de compatriotes qui gagnaient plus que ses revenus de femme de ménage. «Parfois, à la fin du mois, certaines patronnes me faisaient courir. Quand j’ai commencé à me familiariser avec la vie, surtout avec l’influence des compatriotes qui étaient déjà dans le milieu de la prostitution et qui gagnaient plus que mon salaire, j’ai changé de travail».
La vie de travailleuse de sexe n’est pas de tout repos, pour elle. Entre disputes, récurrents déménagements, cachoteries, N.F. tente vaille que vaille de survivre dans la jungle des «belles-de-nuit». «Il m’arrive de me disputer avec mes ‘’collègues’’. Mais, si les échanges commencent à être tendus, je vide les lieux. Aussi, je déménage beaucoup. Après avoir habité quelques parts, si beaucoup de gens commencent à se rendre compte du travail que j’exerce, je change d’habitation. Au début, j’étais à Bignona ; après, j’ai migré vers Ziguinchor où j’ai habité la première fois que je suis venue au Sénégal».
Du fait des caractéristiques, contraintes et réalités de son métier, elle ne veut plus avoir à faire avec des proches, sauf celles avec qui elle partage le milieu. «Maintenant, je ne fréquente pas régulièrement mes parents. Jadis, j’hébergeais des filles. Mais, à cause des querelles, j’ai fini par y renoncer. Maintenant, quiconque souhaite venir habiter chez-moi, je lui dis que je voyage».
Ses activités ne sont pas connues de ses parents. Du moins, c’est son avis. «Mes parents ne savent pas ce que je fais comme travail. Jamais je ne le leur dirai». Le travail de sexe lui procurait des revenus conséquents à ses débuts. Mais présentement, le marché est saturé et le gain n’est pas consistant. «Le travail n’est pas très lucratif. Les clients ne viennent pas en masse et l’argent ne circule plus. Je ne sais pas si c’est dû au nombre élevé de travailleuses (de sexe), en ce moment. Maintenant, il y a plus de travailleuse de sexe qu’auparavant», constate-t-elle.
Les abus, la maltraitance, la Péré-Péré en a connu. Son attitude face à ces problèmes, c’est de faire face ou de prendre la poudre d’escampette. «Parfois, je rencontre des gens qui veulent abuser de ma personne, mais je me défends. Je n’accepte pas de dispute. Quand les échanges commencent à être tendus et que je sente que je ne pourrai pas faire face, je fuis».
ETRE SEXY, A N’IMPORTE QUEL PRIX
Le mode d’habillement indécent semble être un code chez les travailleuses de sexe. Aucune fille parmi toutes celles rencontrées ou presque n’avaient mis un pantalon ou quelque chose d’assez décent. Juste une petite couverture, qui laisse apparaitre des cuisses très claires ou un corps bien garni dont le moindre mouvement fait attirer le regard, suffit.
Autre place, même constat ! Nous sommes au bar Nakabi situé à Tillène, il est à l’intérieur de ce quartier de Ziguinchor. La pénombre qui sévit dans la ville de Ziguinchor aidant, le lieu semble être un «no man’s land». Et même le taximan du jour n’a pas voulu se pencher sur la question. «L’appellation du bar, que signifie Nakabi ? Est-ce du Macagne ?» «Je n’en sais rien, répond-il, sur un ton sec». Les nombreuses motos Jakarta stationnées à l’entrée, renseignent sur sa très grande fréquentation.
Les travailleuses de sexe y sont présentes. Elles sont à l’entrée du bar, vêtues presque toutes de petites robes qui dépassent à peine les parties intimes. Contrairement à celles rencontrées à Chez Laurent à Lindiane, celles trouvées au Nakabi (à Tillène) sont jeunes, très jeunes, en attestent les trais de leurs visages. Assises en groupes formées par nationalités, elles discutent à haute voix. La plupart d’entre elles sont des étudiantes, confie un habitué du coin. Nakabi est très large. Il y a des sièges presque partout.
Trouvée assise, seule à l’entrée du bar, B.G. n’est pas de ce vacarme qui accompagne la discussion de ses collègues. Elle est d’origine ghanéenne. A notre passage, ce jour-là, ses compatriotes n’y étaient pas encore. N’empêche, elle est dans son milieu, à l’attente de clients. Les boissons sucrées ne sont de ses habitudes. «Je n’en prends pas», dit-elle, répondant à notre invite pour un échange autour d’une table. Sa boisson, c’est du «Gin» dont la petite portion, vendue dans une tasse jetable, coûte 500 F CFA. L’évocation de son métier la met mal à l’aise et elle ne s’en cache pas. «Je suis venue au Sénégal pour étudier. Et je me demande si c’est interdit que je fasse autre chose. Je n’ai pas de problème avec mon travail», répond-elle sur un ton sec.
DES FILLES ABUSEES, MAIS OBLIGEES D’ETRE STOÏQUES
Moulin Rouge, dans le quartier Yamatogne ! Un autre bar, même décor, avec une musique de Youssou Ndour qui égaye l’assistance. Sous les jeux de lumières des lampes multicolores. Les filles de joie sont assises à l’arrière de la salle, en file indienne. «Toutes celles que tu vois là, sont à la recherche de clients», argue un jeune homme rencontré sur place.
L.G., une jeune femme âgée de 27 ans est venue de la Guinée-Bissau pour s’adonner au travail de sexe. Une activité qu’elle couvre par la pratique du petit commerce pour obtenir l’autorisation de ses parents à venir s’installer dans la capitale du Sud. «Je suis venue à Ziguinchor en octobre 2018. Je suis retournée à Bissau. Ma famille est à Bissau et faire ce genre de travail là-bas n’est pas du tout respectueux. En quittant Bissau, j’ai amené avec moi de l’huile de palme pour la vendre. Mais, j’ai arrêté ça, pour m’adonner au travail de sexe».
Divorcée et mère de deux enfants, elle compte sur son activité, soutient-elle, pour l’éducation de sa progéniture. «Avec l’argent que je gagne ici, je paye la scolarité de mes enfants. Je donne aussi de l’argent à mes parents». Les sévices corporels et les abus sont le lot quotidien des problèmes qu’elle vit, avec stoïcisme. «Parfois, je passe du bon temps avec un homme, après il me crée des histoires, il me frappe, il ne me paie ou s’empare de mon argent ou de mon téléphone».
Le comble dans ce genre d’activités, c’est aussi que les victimes ont très souvent peur de porter plainte, souligne-t-elle. «Souvent, j’ai peur d’aller à la Police. En plus, on ne connait pas le lieu de résidence de notre bourreau. Donc, l’ester en justice s’avère difficile». L’autre souci, soutient la travailleuse de sexe, c’est que certains hommes prennent des aphrodisiaques avant de passer à l’acte. Conséquence, elles sortent des rapports sexuels totalement exténuées par le client. Pour exercer son travail, elle a pris l’option de ne pas vivre avec des proches.
Toutefois, l’arrivée massive de jeunes filles qui se prostituent dans la clandestinité n’est pas pour leur faciliter la tâche. Les recettes sont en baisse et la concurrence est rude. «Avant, je gagnais 30.000 à 40.000 F CFA, mais actuellement même si je m’en sort avec 10.000 ou 15.000 F CFA, c’est bon. Les filles sont nombreuses, surtout les Nigérianes. Certaines mêmes n’ont que 15 ans, or cela n’est pas normal. Et c’est risqué. Même nous qui sommes mures, nous sommes fatiguées. Imaginez ce que doit vivre une petite fille ? Les clients aussi préfèrent ces jeunes filles. Et pour cette année 2019, on note une arrivée massive de jeunes Nigérianes», a-t-elle soutenu. A l’en croire, le travail de sexe est un choix par défaut. «J’ai des enfants à nourrir. Mes revenus de commerçantes ne me permettaient pas de couvrir mes besoins. Je songe vraiement à quitter ce milieux, si je trouve mieux».
STRATEGIE DES NIGERIANES... POUR FAIRE FACE A LA CONCURRENCE
Clin d’œil, c’est aussi le nom d’un bar fréquenté par les travailleuses de sexe. Ouvert au quartier Santhiaba, les habitants de Ziguinchor ont fini par faire du coin un repère de «belle-de-nuit». Elles sont assises à l’entrée, des boissons alcoolisées sur la table. Mieux, le bar Clin d’œil est attrayant. Situé en plein centre du quartier, il est à certaines heures de la nuit d’une affluence monstre. «Il faut faire attention. Tu risques d’y être agressée», nous prévient le journaliste Ibrahima Gassama.
Les étrangères professionnelles de sexes ont fini par être la marque de choix dans certains quartiers de Ziguinchor. Elles prennent ne location des appartements, à défaut des chambres, qui servent d’habitations mais aussi de chambres de passe. La location est prise en charge par le nombre d’occupants. Il suffit juste d’un matelas et quelques ustensiles de cuisine et le tour est joué. «Elles préfèrent les quartiers de Tilléne, Goumel, Kandjalan. En somme, les quartiers qui ne sont pas peuplés», soutient la Badiénou Gokh régionale de Ziguinchor, Fatou Cissé.
Les filles viennent principalement de la Guinée-Bissau dont la frontière avec le Sénégal, Mpack, est à seulement un peu plus d’une dizaine de kilomètres. Le coût du transport, de Mpack à Ziguinchor, est de 500 F CFA en taxi clandos et 250 F CFA pour les minibus Tata. L’immigration vers la région sud est devenue importante, plusieurs nationalités y sont rencontrées. Dans le milieu des travailleuses de sexe, la concurrence est très rude à Ziguinchor, surtout depuis l’arrivée de nouvelles vagues de migrants notamment les Nigérianes.
Ainsi donc, pour mieux attirer la clientèle, les travailleuses de sexe ont développé une stratégie leur permettant de mieux tirer profit de leur job. Le procédé, explique-t-on, c’est que ces dernières ont créé un système visant à rendre la passe moins couteuse. Alors que la passe était de 5000 F CFA l’heure, maintenant toutes les offres sont bonnes. Les filles se donnent aux clients moyennent 2000 F CFA, 1500 F CFA et parfois même 1000 F CFA la passe.
PROXENETISME ET TRAITE DES PERSONNES
Fatou Cissé est la Badiénou Gokh régionale de Ziguinchor. Dans la soirée du 6 décembre, elle nous reçoit à son domicile, à Colobane, non loin du Collège Saint Charles Lwanga. Les migrantes travailleuses de sexe, elle en est au courant. Mieux, précise-telle, la pratique est devenue beaucoup plus récurrente ces dernières années. «Avec l’ouverture des universités privées, la pratique est devenue beaucoup plus accrue. Certaines filles l’exercent pour payer leur scolarité et subvenir à leurs besoins. Elles sont nombreuses aussi à déclarer qu’elles travaillent comme domestiques, mais, en réalité, elles sont des travailleuses de sexe. Des Bissau-guinéennes, des Nigérianes, pratiquement beaucoup de ressortissants de pays de la sous-région sont là.»
Fatou Cissé révèle qu’avec la prostitution, certains proxénètes abusent des jeunes filles. «En 2017, j’ai eu un cas. Un groupe déjà de jeunes Nigériannes présent à Ziguinchor a dit à une fille qu’un travail lui a été trouvé. Au moment de venir au Sénégal, la fille pensait que c’est un travail correcte. C’est une fois arrivée, qu’elle a constaté que c’est de la prostitution. Elle était forcée d’avoir des relations multiples avec des hommes. Au finish, elle a pris la fuite pour se réfugier chez les voisins qui ont contacté le chef de quartier qui a porté plainte. Quand j’ai été saisie, j’ai informé le parquet qui a ouvert une enquête. 3 personnes ont été arrêtées par la suite».
Pour rappel, en mai 2016, quatre filles d’origine Bissau-guinéennes avaient été attraites à la barre du Tribunal de grande instance de Ziguinchor pour répondre des délits de prostitution clandestine, non inscription au fichier sanitaire et social et défaut de carnet sanitaire. Face à cette situation de vulnérablité, la Badiénou Gokh trouve que les autorités locales doivent prendre des mesures pour lutter contre la présence des travailleuses de sexe. Il s’agit, dit-elle, de faire un contrôle régulier des bars et auberges et autres lieux de fréquentation des travailleuses de sexe. La Badienou Gokh demande également aux populations de Ziguinchor de dénoncer tout comportement qui peut porter atteinte à l’image de la région. Selon elle, la pratique du travail de sexe par des ressortissantes de la région, peut consituer un influence négative.
EXERCICE LEGAL DE LA PROSTITUTION : 274 personnes régulièrement suivies par les services sanitaires
Pour effectuer le travail de sexe légalement, il faut un carnet de santé délivré par les autorités médicales et faire la visite régulièrement. Pour le moment, informe l’infirmière chef du poste de santé, Angélique Bassène, 274 personnes sont régulièrement suivies dans toute la région. Colette Senghor est le centre de santé de référence pour traiter les infections sexuellement transmissibles (Ist) à Ziguinchor. Les lieux de consultation ne sont pas différenciés pour éviter la stigmatisation des travailleuses de sexe. Angélique Bassène signale qu’il y a aussi des centres de consultation secondaire au Cap Skiring, à Kafountine, à Bignona, à Abéné et à Elinkine.
LE PAIEMENT DES FRAIS MEDICAUX FAIT FUIR LES CLANDESTINES
Le problème dans la prise en charge sanitaire des travailleuses de sexe, c’est au niveau de celles qui exercent dans la clandestinité. Elles ne se présentent pas au niveau des services sanitaires pour diverses raisons. La peur d’être connue comme travailleuse de sexe, mais aussi il ya l’absence de moyens pour prendre en charge les frais médicaux. Dans la passé, explique Angélique Bassène, des médicaments étaient donnés par Enda gratuitement, à travers le Fonds mondial, à tout membre de la cible soufrant de maladie sexuellement transmissible qui n’a pas de quoi acheter des médicaments.
Mieux, il y avait aussi des cliniques mobiles pour consulter les clandestines. Mais, regrette-t-elle depuis l’arrêt de ce projet, certaines travailleuses de sexe qui opérent dans la clandestinité n’ont plus accés aux soins. Une difficulté que vivent aussi les ressortissantes étrangéres.
Les oficielles, elles, sont obligées de faire un suivi régulier des visites. Or, précise l’infirmière chef de poste, l’inscription pour le carnet de santé et volontaire. En conséquence, les professionnels du sexe ne sont pas forcés à ouvrir des dossiers. La cause de cette clandestinité, soutient Angélique Basséne, c’est que certaines ignorent ce qui est prévu par la loi, d’autres, par contre, estiment que si elles ont des carnets, leur travail sera connu. Il y a aussi les inaptes à pratiquer le travail de sexe. Ce sont les jeunes filles âgées de moins de 21 ans.
La présence de filles étrangères dans l’exercice de la prostitution est connue des services de santé. «Les étrangères travailleuses de sexe sont principalement des Bissau-guinéennes, des Guinéennes de Conakry, des Gambiennes, des Libériennes, des Sierra Léonaises…» Cependant, précise Angélique Bassène, cette année est marquée par la présence massive de Nigérianes. «Au temps, c’était les Bissau-guinéennes, mais actuellement, les nigérianes sont beaucoup plus nombreuses, pour cette année 2019».
Pour l’infirmière chef de poste de Colette Senghor, certaines pratiquent le travail de sexe jusqu’à l’âge de 60 ans, mais les 21 - 30 ans sont beaucoup plus nombreuses dans l’exercice du métier. Les moins de 21 ans, elles, ne fréquentent pas le centre de santé, car elles exercent dans la clandestinité. La requérante du carnet sanitaire, s’elle est d’origine sénégalais, doit déposer 2 (deux) copies de pièces d’identité nationale plus 4 photos. Des documents auxquels il doit joindre un agreement du formulaire de consentement et des analyses médicales. Les étrangères devront, à la place de la carte d’identité nationale, joindre une copie de leurs passeports.
DES ETUDIANTES SE PROSTITUENT POUR... VIVRE
Des étudiantes venues de la sous-région s’adonnent à la prostitution pour vivre, informe le point focal VIH de la région médicale de Ziguinchor, Maïmouna Gueye Tall. «Actuellement, il y a des étudiantes qui ont des besoins existentiels. Elles n’ont pas de bourse et se prostituent pour satisfaire leurs besoins».
Parlant toujours de la prostitution, Maïmouna Gueye Tall, précise que les étrangères ne sont pas les seules dans le métier et à l’exercer dans la clandestinité. «De manière générale, les travailleuses de sexe, il n’y pas d’âge. Mais il y a beaucoup de jeunes. Et, parlant de la clandestinité, c’est plus les originaires de la région. Une personne avec multi rapports sexuels, c’est de la prostitution clandestine, même si elle n’est pas dans les campements et autres», explique-t-elle.
Il y a aussi des femmes mariées qui s’adonnent à cette activité clandestinement, ajoute-t-elle. «Elles ne peuvent pas avoir de cartes. On ne peut pas être mariée et se déclarer être une prostituée qui doit être suivie». Comme facteurs expliquant la prostitution, il y a la pauvreté dans la région, la présence d’activités telles que la pêche et le tourisme. Des activités qui font courir les travailleuses de sexe.
Par Maître Djibril War
LES BIENS LES PLUS PRÉCIEUX QUE NOUS AVONS EN COMMUN SONT LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
Ainsi un décret, un arrêté comme celui du 20 juillet 2011 communément appelé arrêté Ousmane Ngom) peuvent parfaitement réglementer les manifestations sur la voie publique tout en les soumettant à certaines restrictions
L’actualité de ces derniers jours a été marquée , entre autres par les événements survenus lors de tentatives de marche autorisée ou non des membres de différents mouvements , activistes et les incidents regrettables concernant des journalistes qui auraient été malmenés par des éléments des forces de l’ordre. Il est bon de rappeler au demeurant qu’ils poursuivent tous des missions de service public : les journalistes ayant la mission d’informer les citoyens, les agents des forces de l’ordre chargés d’assurer l’ordre public et de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens. La presse jouera un rôle déterminant dans la pacification de l’espace politique et social en informant juste, et en veillant surtout à son rôle d’avant garde dans la diffusion de l’information. S’agissant du droit et la liberté de manifester, ils sont tous garantis par la Constitution. Mais ils s’exercent dans les conditions prévues par la loi (art 8 et 14 de la Constitution). Il en découle que cette liberté peut faire l’objet de restriction, mais qu’elle doit être justifiée et qu’elle procède au moins indirectement d’une habilitation législative.
Ainsi un décret, un arrêté comme celui du 20 juillet 2011 communément appelé arrêté Ousmane Ngom) peuvent parfaitement réglementer les manifestations sur la voie publique tout en les soumettant à certaines restrictions, dès lors que les conditions d’exercice de ces libertés visent à trouver un équilibre entre la liberté d’organiser de telles manifestations et la sécurité des autres usagers. Ces droits et ces libertés sont d’égale dignité avec d’autres comme les libertés religieuses, le droit à la santé, le droit au travail. Ils se concilient à la nécessité de protéger la tranquillité publique et la préservation de l’ordre public. C’est la position aujourd’hui des juridictions nationales et internationales, notamment le Conseil d’Etat français et la Cour Européenne des Droits de l’homme. Le droit et la liberté de manifestation, garantis par la Constitution ne sauraient justifier l’argument et servir de prétexte conforté en cela hélas par certains juristes pour brandir: « Autorisation ou pas, nous allons faire notre marche, la constitution étant supérieure à la loi, au décret et à l’arrêté du préfet ». Avec les menaces de toutes sortes et les regains de violence des bandes armées criminelles, terroristes dans le monde, la notion de droit individuel aujourd’hui, de plus en plus laisse la place à la notion de « l’intérêt national de sécurité publique ». Il s’y ajoute que ces manifestations peuvent, en raison du lieu et du moment compromettre le droit et la liberté d’autres citoyens de vaquer à leurs occupations comme d’aller travailler, de faire leur activités commerciales. Il en est aussi de même du droit de s’acquitter de ses devoirs religieux comme aller à la prière du vendredi ( Salãt- Al- Jum’ ah) meilleur jour de la semaine chez les musulmans, jour férié même dans certains pays musulmans, et la messe pour la paisible communauté chrétienne. Les citoyens sont tous égaux en droit devant la loi.
Que se passerait-il alors si au moment même où ces marches et manifestations se déroulaient, des fidèles défendaient avec force leur droit constitutionnel d’accomplir dans la quiétude et la sérénité leurs devoirs religieux , le vendredi dans les mosquées jouxtant la Place de l’Obélisque comme la Grande Mosquée Massalikoul Djinâne , celle de la Grande Mosquée de Dakar en face de la maison de la RTS, la Zawiya Elhadji Malick Sy qui avait reçu des grenades en Février 2012 et la Messe du vendredi à la Cathédrale, où avait été cueilli le leader Jean Paul Diaz ? Qui va rembourser les commerçants qui ont pignon sur rue et les vendeurs ambulants de ces journées de mévente, victimes d’actes de destruction ou de vol de leurs marchandises, si ce n’est l’État ou les mairies ? Une proposition de loi visant à interdire les marches et les manifestations aux abords des lieux de cultes certains jours et à certaines heures serait la bienvenue. Avec l’évolution des nouveaux instruments d’information et de communication, les TIC , les réseaux sociaux, le lieu importe peu , sauf à vouloir récupérer les mouvements de foules de citoyens n’ayant rien à voir avec la marche , ou à mettre dans la escarcelle de leur bourse démunie en terme de mobilisation, pour donner une apparence de grande réussite, au moment des évaluations.
Voulait on alors déplacer la Place Tahrir, Sidi Bouzid ou le Centre d’Alger, Printemps Arabe oblige vers la Place de l’Indépendance pour l’avènement d’un “ Harmattan Sahélien” comme le proclament certains, dénonçant avec colère “ le manque de courage des sénégalais qui ne sortent jamais comme c’est le cas dans certains pays “? Nous avons bien suivi ces dernières semaines les marches et manifestations autorisées ou non des mouvements Frapp- France - Dégage , Aar Linu Bokk, Nio Lank Nio Bagne à Dakar et dans les régions, suivies d’interpellations , d’arrestations et de mise en détention de personnes, notamment certains de leurs leaders , suite à l’augmentation du prix de l’électricité. L’on peut bien comprendre leur mécontentement et celui de nombreux citoyens malgré les explications de la direction de la Senelec et celles de la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité. Mais force est de reconnaître que les bonnes et patriotiques intentions de ces acteurs en vue de corriger et rétablir l’injustice causée à leurs concitoyens avancent des arguments qui résisteraient difficilement à des analyses sérieuses. D’abord, tous les sénégalais, compte tenu de leurs revenus ne disposent pas, il faut oser le dire de la même capacité financière pour satisfaire leur besoin en électricité. Sinon qu’ont ils alors prévu pour les citoyens qui ne disposent pas du pouvoir financier de s’abonner même à la Senelec pour disposer du minimum d’accès à l’électricité? Logique pour logique, pourquoi ne dénoncent ils pas alors la différence du coût de l’essence ou du gasoil comme d’autres denrées selon que l’on se trouve à Dakar ou à l’intérieur du pays?
Comble d’hérésie, comment peut-on lier les avantages bien mérités accordés aux employés d’une entreprise commerciale performante qui donne des résultats satisfaisants avec de gros bénéfices à l’augmentation du prix de l’électricité? Ces altruistes, chevaliers de la cause du peuple devraient ils, au nom du sens très élevé de la justice sociale, dans leur combat contre la cherté de l’électricité laisser en rade leurs concitoyens qui vivent à l’intérieur du pays et qui ne disposent d’aucune commodité ? Ne sont ils pas aussi des sénégalais ? Ont ils connaissance des pénuries d’eau et des délestages d’électricité continus pendant des jours dans des grandes villes comme Johannesburg, Lagos et celles d’autres pays économiquement plus avancés où le coût de l’eau et de l’électricité est d’ailleurs plus élevé qu’au Sénégal? Le credo du Président Macky Sall est: Un Sénégal de l’Accès de l’Énergie Pour Tous, Partout et de manière équitable.
Concernant la mise en place du Comité de Pilotage du Dialogue National, tout en le saluant nous invitons les citoyens à préserver cet acquis. Aujourd’hui les sénégalais de tout bord doivent avoir un regard inquiet sur ce qui se passe dans d’autres pays comme le Mali, le Burkina, le Niger , le Cameroun , le Niger avec ces attaques meurtrières des terroristes. Au moment où la loi portant criminalisation du viol est en voie d’être adoptée par l’assemblée nationale, dans d’autres pays , c’est au quotidien que des africains vivent, impuissants le spectacle de filles mineures , femmes mariées , violées devant leurs proches , pour être transformées ensuite en esclaves sexuelles, taillables et corvéables à merci.
N’est il pas temps alors pour les militants de “Ar Lou gnou Bokk “et autres d’échanger leur dénomination contre « Ar Sou gnou Jamm ak Sou Niou Karangue » et s’atteler à sauvegarder la paix et la sécurité au Sénégal?
Il urge alors pour toutes les femmes, mères, épouses, de s’impliquer dans le dialogue de le faire descendre à la base à partir de leur foyer, leur quartier, en marge du Comité de pilotage. Comme elles ont à le faire par le passé pour l’adoption de la loi sur la Parité, elles devraient impliquer tout le monde, y compris les épouses des hommes membres de l’opposition. En compagnie de l’épouse du Chef de l’Etat, la Première Dame , Marième Faye Sall, elles iront rendre visite au Président Abdoulaye Wade et tous les responsables de l’opposition pour s’asseoir autour d’une table discuter d’autres sujets, comme l’insécurité, les règles de prudence à prescrire , le drame des voyages clandestins des jeunes sénégalais, financés par les parents , les violences faites aux femmes et les nombreux accidents provoqués par des chauffeurs irresponsables . Dans cette noble mission , elles devraient rappeler aux parents de dire à leurs enfants , élèves ou étudiants que les agents des forces de l’ordre sont des citoyens à part entière, des pères et des mères de famille qui méritent respect et obéissance. Qu’ils devraient bien se garder de les défier, de les braver, encore moins d’incendier, de détruire les biens publics pour revendiquer leurs droits.
Maître Djibril War,
Député à l’Assemblée Nationale et au Parlement Panafricain,
Président de la Commission des Lois, des Règlements, de la Discipline au Parlement Panafricain
TEUNGUETH FC DELOGE LE DSC ET PREND LES COMMANDES
Le Teungueth FC engagera le nouvel an en leader de Ligue 1.
Le Teungueth FC engagera le nouvel an en leader de Ligue 1. Les Rufisquois ont réussi à déloger l’équipe de Dakar Sacré cœur de son fauteuil en la dominant sur la marque de 2 à 0 mais aussi pour la reléguer à la cinquième place. Le leader est désormais talonné au classement par l’As Douanes qui a infligé à Génération foot sa deuxième défaite de la saison. Au même moment, le Jaraaf a profité du premier « classico » qui l’a opposé au Casa Sport pour marquer ses trois premiers points et remonter à la 10 place.
Après un départ canon, l’équipe de Dakar Sacré cœur a connu un coup de frein avant-hier, samedi 28 décembre, lors de son déplacement au stade Ngalandou Diouf, chez son dauphin du Teungueth FC, pour le compte de quatrième journée de Ligue 1. Une occasion que les Rufisquois n’ont pas laissé filer puisqu’ils se sont imposés sur la marque de 2 à 0 grâce à deux réalisations de leur buteur Bouly Junior Sambou.
Les hommes de l’entraineur Youssou Dabo, terminent en beauté l’année en leader du classement (1er, 10 points). Ils relèguent du coup les Académiciens de DSC de la deuxième à la cinquième place ( 5e ; 7 points). C’est l’As Douanes qui s’empare désormais de la place de dauphin grâce au succès obtenu en déplacement au stade Djiby Diagne du Centre de Deni Biram Ndao. Les Gabelous sont allés infliger à Génération foot (8e, 6 points) sa deuxième défaite ( 2-0). Le podium de la quatrième journée est complété par l’As Pikine, revenue de son déplacement au stade de Ndiarème de Guédiawaye, avec le point du nul face à Niary Tally (9ème, 5 pts). Les Pikinois qui avaient une bonne opportunité d’hériter du fauteuil sont à la troisième place avec 8 points au compteur.
Derrière le trio de tête, l’équipe de Diambars reste confinée la 4e place ( 7 points) après avoir été neutralisée ( 1-1) sur sa pelouse du stade Fodé Wade, par le Stade de Mbour. La quatrième journée marquée par le « Classico » Jaraaf -Casa Sports au stade Alassane Djigo de Pikine.
Une rencontre phare soldée par la victoire des Dakarois sur la marque de (2 à 1). Un succès qui permet aux « Vert et Blanc » de relever la tête, d’empocher leur trois premiers points mais surtout de quitter la 11e pour la 10 place du classement. Quant aux Ziguinchorois, ils perdent un rang au classement pour se retrouver à la 7ème place avec 6 pts. Au bas du tableau, le classement de 4e journée a connu un changement.
Derniers de la ligue 1 sénégalaise après trois revers lors des trois premiers matchs, ce sont les Stadistes Mbourois qui se donnent un peu d’air en décrochant leur premier point de la saison en tenant échec leur voisin de Diambars. Ils cèdent du coup la place de lanterne rouge à l’Union sportive goréenne ( 14e ;1 point) revenue du stade Alboury Ndiaye de Louga avec une défaite ( 2-1) face au Ndiambour ( 6e ; 6 points). De son côté, Mbour Petite Côte reste confinée à la 11e place ( 2 pts) après son match nul avec CNEPS première équipe relégable (12ème, 2 pt)
LE «ROI DES ARENES» PROMET DE JOUER PLEINEMENT SA PARTITION
Le roi des Arènes Modou Lo a été reçu, le samedi 28 décembre, par le Président du Cnoss Mamadou Diagna Ndiaye.
Le roi des Arènes Modou Lo a été reçu, le samedi 28 décembre, par le Président du Cnoss Mamadou Diagna Ndiaye. Dans le communiqué issu de cette rencontre, dont nous avons copie, le lutteur explique sa visite par le fait qu’il a vu tous les efforts consentis par le président du Cnoss qui fait pratiquement le tour du monde pour vendre la destination Sénégal, pays qui abritera les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar en 2022.
Le leader de Rock Energy de magnifier par suite les démarches entreprises par Mamadou Diagna Ndiaye qui fait tout pour que l’événement connaisse le succès qu’il mérite. Ce, au vu de la tournée que le président du Cnoss entreprend dans les pays africains, européens et le Moyen-Orient pour des financements mais aussi pour des collaborations.
Modou Lo, ajoute la même source, a promis au président du Cnoss d’apporter son soutien mais aussi de jouer pleinement sa partition dans cette compétition. Il s’est dit en phase avec cette initiative et ne ménagera aucun effort pour que l’événement de 2022 au Sénégal soit un succès total et une réussite entière.
Le président Mamadou Diagna Ndiaye, aussi, malgré son agenda très chargé, en recevant Modou Lo, n’a pas manqué, précise le communiqué, de remercier le « Roi des arènes » pour l’intérêt porté sur le projet qui est un événement national.
Le président du CNOSS a dit par ailleurs dire sa fierté de voir que des acteurs sportifs Sénégalais s’engagent à ses côtés pour la réussite des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2022. « Des soutiens moraux de cette nature contribuent à alléger les charges mais aussi les lourdeurs de l’organisation de cet événement mondial ô combien important pour l’image mais aussi pour le sport du Sénégal ».
Le récipiendaire du Prix Macky Sall connu
L’Exécutif du Cirid (le Centre Indépendant de Recherches et d’initiatives pour le Dialogue), initiateur du prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique, sont à Dakar. D’après des sources de «L’As», Maodo Malick Mbaye et ses amis seront reçus au Palais cet après-midi. Ils vont accorder la primeur du récipiendaire de ce prix au chef de l’Etat. Il s’agit cette année, d’après nos interlocuteurs, d’une dame qui se sera la plus illustrée dans la recherche de la paix par le dialogue dans le continent. Pour l’histoire, l’année dernière, le prix n’a pas été attribué, faute d’une personnalité ayant rempli le profil défini par l’organisation basée à Genève. La dernière personnalité à avoir été distinguée est le Mogho Naba du Burkina Faso.
Macky Sall face à la presse
Innovation de taille dans la communication présidentielle. Demain 31 décembre, en plus de ses traditionnels vœux de nouvel an, Macky Sall va faire face à la presse. D’après nos informations, il a décidé de choisir les présentateurs d’émissions politiques des radios et télévisions du pays. Ainsi, Babacar Fall (Rfm), Pape Alé Niang (Sentv), Cheikh Diaby (2Stv) Moustapha Diop (Walftv), Aliou Diarra (Excaf) Maîmouna Ndour Faye (7Tv), Antoine Diouf (I Télé) et Arame Ndao (Rts) vont faire face au chef de l’Etat qui a décidé de répondre à toutes les questions, sans tabou. Toutefois, les confrères des autres organes de presse écrite et autres ont été invités à prendre part à ce rendez-vous prévu au palais mardi.
Amadou Ba-Idrissa Seck, même destin ?
Le ministre des Affaires étrangères était l’invité de l’émission dominicale de Mamoudou Ibra Kane de iRadio. Amadou Ba s’est évertué à lever bien des équivoques, notamment sur ses relations avec le chef de l’Etat. «Il n’y a aucun nuage entre lui et moi», a-t-il dit non sans rappeler une phrase presque similaire entre l’ancien Premier ministre et Me Wade au début de la brouille historique d’une dualité au sommet de l’Etat. C’est à Matam qu’Idrissa Seck avait déclaré qu’ils constituaient une paire de ciseaux entre lui et Me Wade. Quelque temps après, ce qui devait arriver arriva et Idrissa Seck fut relevé avant d’être poursuivi plus tard pour atteinte à la sûreté de l’Etat et pour détournement de deniers publics dans le cadre des chantiers de Thiès. Aujourd’hui, l’ancien grand argentier devenu chef de la diplomatie au grand dam de ses supporters qui le voyaient chef du gouvernement, décide de mettre fin à cette rumeur de brouille entre lui et Macky Sall. En tout état de cause, cette sortie est loin de convaincre beaucoup de Sénégalais. Wait and see.
Qui de Déthié ou de Lamine Bâ est le numéro 2 de Rewmi ?
L’ancien Premier ministre a la réputation d’être un homme de clan. Autant lui être proche que d’avoir des responsabilités dans son parti. Des responsables de Rewmi sous l’anonymat ont câblé «L’As» pour s’indigner et surtout pour poser la question suivante : Qui de Déthié, vice-président ou de Lamine Bâ, secrétaire général de Rewmi, est le numéro 2 de la formation orange ? En tout cas, si le Sg et le président sont les deux premiers responsables des formations politiques, à Rewmi, Déthié Fall semble être de fait le second d’Idrissa Seck. Et Yankhoba Diattara, le numéro 3. La preuve par la rencontre des rewmistes à Thiès le week-end dernier en l’absence d’Idrissa Seck. C’est encore Déthié qui était aux manettes. En somme, pour les détracteurs d’Idrissa Seck, dans son parti, pour être coté, il ne sert à rien d’avoir des responsabilités ou d’être représentatif, il suffit juste d’être dans ses bonnes grâces.
Le Buur Sine nostalgique de la royauté
Restaurer carrément la royauté dans le Sine, telle est la volonté des chefs de villages de la région de Fatick. Réunis samedi à Diakhao pour préparer l’anniversaire de l’intronisation du Buur Sine le 8 février prochain, les dignitaires du Sine ont émis le vœu de voir le Buur Sine, à défaut d’être au-devant, associé à tout projet et programme concernant le terroir «pour rendre au Sine son lustre d’antan». LeBuur Sine, se félicitant de cette initiative, a tout de même invité les populations à comprendre que restaurer la royauté d’antan n’est guère envisageable. «Il s’agit simplement de développer un aspect culturel, car le Sine ne peut se développer que par la culture», a-til soutenu avant d’indiquer toutefois qu’il doit être informé et associé à tout ce qui touche de manière directe ou indirecte le Sine. «Nous devrions être présent au Dialogue National pour donner la voix du Sine, notre Sine.».
Fissel Mbadane, la capitale du suicide
Il ne se passe pas un mois sans que l’on n’entende un cas de suicide dans la zone de Fissel Mbadane. Ce fut encore le cas le weekend dernier à Log Diahou, hameau paisible situé dans la commune de Fissel. Gote Faye, un quadragénaire, s’est donné la mort par pendaison. C’est dans la matinée du dimanche que le corps sans vie de ce père de famille, suspendu sur une corde, a été retrouvé dans sa chambre. Après la découverte macabre, les populations ont alerté la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Le corps sans vie a été acheminé à l’hôpital départemental de Grand Mbour par les sapeurs-pompiers. Le défunt laisse derrière lui une épouse et des enfants.
Qui en veut à Alioune Ndoye ?
Arrivé à la tête du ministère de la Pêche, Alioune Ndoye a vite pris ses marques. D’après des échos venant de ce département, ses premiers actions rassurent le secteur. Voilà que hier sur facebook, lui-même a sonné l’alerte en «parlant de choses qu’on dépose devant son domicile». En clair, le maire du Plateau soupçonne de gens malintentionnés qui tenteraient de le marabouter. Dieu veille sur lui.
Modou Lô joue aux Joj
Le roi des Arènes Modou Lo a été reçu ce samedi par le Président du Cnoss Mamadou Diagna Ndiaye. C’est le bureau du patron de l’olympisme national qui a donné l’information. «Le lutteur explique sa visite par le fait qu’il a vu tous les efforts consentis par le président du Cnoss qui fait pratiquement le tour du monde pour vendre la destination Sénégal, pays qui abritera les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar en 2022», lit-on sur le document parvenu à «L’As ». Modou Lo a promis au président du Cnoss d’apporter son soutien mais aussi de jouer pleinement sa partition dans cette compétition. Il dit être en phase avec cette initiative et promet de ne ménager aucun effort pour que l’évènement de 2022 au Sénégal soit un succès total et une réussite entière. Aussi, Diagna Ndiaye a remercié le roi des arènes pour l’intérêt porté sur le projet qui est un évènement national, « mais aussi une fierté pour lui de voir que des acteurs sportifs sénégalais s’engagent à ses côtés pour la réussite des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2022».
Marche contre l’insécurité
Les habitants de Diamaguène Sicap Mbao ont battu le macadam samedi dernier, pour dénoncer l’insécurité sur les routes, surtout au niveau de la Nationale 1 où des accidents mortels sont régulièrement enregistrés. Ils sont sortis massivement pour réclamer la réhabilitation des passerelles, l’installation de l’éclairage public, de ralentisseurs et de panneaux de signalisation.
Halte à l’homosexualité
Halte à la dépravation des mœurs et non à l’émergence de l’homosexualité dans notre pays. C’est la fatwa servie vendredi dernier à l’occasion du traditionnel gamou de Nord Foire, par Imam Baba Sow, guide religieux fils de Aboubacar Sow de Ziguinchor. Le marabout qui se désole du manque de repères des jeunes a appelé tous les guides religieux à conjuguer leurs efforts pour démultiplier leurs sermons envers cette couche sociale très exposée aux dérives. Imam Baba Sow a également appelé à la sincérité des acteurs pour le bon déroulement du dialogue national.
L’époux violent wanted
Mendy qui a exercé des violences barbares sur sa femme Ngima Mendy est activement recherché par la Police, suite à la plainte déposée par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) qui a commis des avocats pour la victime. Celle-ci dispose d’un certificat médical d’incapacité de travail de 30 jours. Selon nos sources, le mis en cause A. Mendy, sentant que les carottes sont cuites pour lui, a tout simplement disparu de Wakhinane Nimzat où il logeait.
Eco, le Ghana se félicite
Beaucoup avaient prédit le statu quo dans le projet de remplacement du Cfa par l’Eco. Finalement, au moins un pays anglophone pourrait rejoindre la nouvelle dynamique. Contrairement au gouvernement du Sénégal emmuré dans un silence assourdissant, le Ghana s’est fendu d’un communiqué pour saluer la décision des pays de l’Uemoa de s’affranchir de la France dans la définition de leur politique monétaire en adoptant l’Eco. Aussi, a-t-il demandé aux autres pays de la Cedeao de hâter le pas pour rejoindre la dynamique pour la réussite totale de cette initiative sous régionale engageant les pays de l’Afrique de l’Ouest.
150 élèves professeurs exigent leur recrutement
Ils étaient au total cent-cinquante (150) professeurs sortants de la Faculté des Sciences de l’Education et de la Formation (Fastef) de la promotion 2013 à marcher samedi dernier, de la Place de la Nation à la RTS, pour exiger leur recrutement et se faire entendre des autorités étatiques. «Nous avons décidé de marcher pour rappeler au gouvernement qu’il y a un engagement du président de la République qui n’a pas été matérialisé de façon effective. Le 9 janvier 2014, le président de la République avait exhorté le gouvernement à régler définitivement la question des diplômés de la Fastef et qu’on n’en parle plus», a déclaré le porte-parole des manifestants Youba Coly.
Grogne chez les travailleurs de l’Anacim
Le syndicat des travailleurs de l’aéronautique civile (Sytac) a sorti hier un communiqué pour fustiger le fonctionnement de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (Anacim). Selon le Secrétaire général Kéba Dème et ses camarades, le constat est sans appel. En silence, disent-ils, le Directeur général de l’agence déstructure l’Aviation civile et la météorologie. Entre autres complaintes des syndicalistes, on peut retenir : la note de l’audit de l’OACI qui place le Sénégal derrière la Mauritanie, le Mali et le Ghana etc. ; la dégradation continue des stations d’observation météorologique et plus généralement de la météo au Sénégal qui est qualifiée ouvertement de «moribonde» par les membres du Secrétariat général de l’OMM ; les complaintes des institutions internationales OACI,OMM etc. ; le maintien et la promotion des retraités ; les démissions ; le piétinement des dispositions fondamentales de l’équilibre du système de l’aéronautique du Sénégal avec l’harmonisation acquise de haute lutte depuis des années ; la fuite des cerveaux due au manque de motivation et de plan de carrière ainsi qu’à la non-application des dispositions du code de rémunération et des statuts de l’agence ; le tripatouillage des textes de l’Anacim ; la promotion de l’incompétence ; l’insubordination à l’autorité de tutelle (le ministre), et plusieurs incidents d’avion voire des accidents d’avions ponctués par une inculpation judiciaire du Directeur général.
Grogne chez les travailleurs de l’Anacim (bis)
Fort de ces constats, le SYTAC sollicite l’implication des plus hautes autorités de l’Etat, puisque la tutelle technique a montré ses limites face à un DG qui défie la République. Les syndicalistes estiment que le DG continue d’être toujours au poste avec de très maigres résultats. «Près de 7 ans de règne et de moyens colossaux de nos pauvres francs mis à sa disposition, notre Aviation civile et notre Météo peinent à sortir la tête de l’eau au point qu’elle n’est plus citée en référence parmi ses pairs», lit-on dans la note des syndicalistes parvenue à «L’As». Le Sytac tient ainsi à alerter l’ensemble du gouvernement, particulièrement le président de la République, pour une prise en charge urgente de la situation eu égard à la sensibilité et au danger (sécurité-sureté) qui guettent les usagers et acteurs de ces secteurs hyper névralgiques afin d’éviter la neutralisation des activités de l’Anacim, seul gage de pacte de paix sociale.
La présidente de l’agence de communication Global Mind Consulting, Seynabou Dia, a été distinguée aux Diasporas Awards. L’événement organisé dans la nuit du 27 décembre 2019 à Dakar sous l’égide du collectif des cadres de la diaspora (C.D.D) a récompensé des profils issus de l’univers des sénégalais de l’extérieur qui se seraient distingués dans leurs domaines respectifs.
Le Collectif de la diaspora qui aura 9 ans d’existence le 11 février prochain a réussi son pari en réunissant les sénégalais de l’extérieur et les différents démembrements de l’Etat dont le secrétariat d’Etat aux sénégalais de l’Exterieur, la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (APIX) et, côté secteur privé, le Club des Investisseurs du Sénégal (CIS).
«Nous avons délibérément choisi de prendre le temps nécessaire, avoir le recul qu’il faut, pour identifier et suivre dans la durée, les actions de Sénégalais», a déclaré Mamadou Fall président du C.C.D.
Les initiateurs ont primé l’excellence et les success stories sénégalaises de la Diaspora pour leur exemplarité et leur engagement pour l’émergence du Continent.
Plus connue sur la scène continentale où elle a fait ses preuves que dans son pays d’origine, Seynabou Dia avait reçu en 2018 le prix de ”la femme entrepreneur de l’année” au Hub Africa awards 2018 qui s’est tenu à Casablanca (Maroc). Expert dans l’accompagnement et la gestion des relations publiques des acteurs privés et institutionnels de la transformation économique du continent, Seynabou est Présidente du cabinet de conseil en stratégie et relations publiques Global Mind Consulting basé en Afrique centrale depuis moins de dix ans et qui a dernièrement installé sa deuxième antenne Afrique de l’Ouest à Dakar.
Global Mind Consulting est l’un des premiers Cabinets de conseil dédié à la gestion des relations publiques des acteurs économiques et politiques en Afrique.
par Joël Té-Léssia Assoko
FRANC CFA, LE JOUR D'APRÈS
Jamais autant de phrases étranges n’auront été prononcées que lors des « débats » sur le FCFA, véritable Béhémoth dont la disparition rendra leur « fierté » aux populations africaines et « changera leur quotidien ». Comment ?
Jeune Afrique |
Joël Té-Léssia Assoko |
Publication 29/12/2019
Que deviendront tous ces experts autoproclamés en politique monétaire après la disparition du franc CFA ? Quand le débat devra bien finir par s’apaiser, et qu’il ne leur sera plus possible de se défausser sur la France pour expliquer la situation économique de ses anciennes colonies ?
Faut-il s’inquiéter des conséquences de la fin du franc CFA sur le taux de chômage ? Non pas au sein des populations, tant les canaux de transmission monétaire dans nos économies informelles sont ambigus et tant les incertitudes persistent sur la configuration de l’eco, la future monnaie commune aux quinze pays de la Cedeao.
Mais plutôt parmi les « experts » du franc CFA. Analystes économiques sans formation en économie, spécialistes de « géopolitique financière » diplômés en informatique, « révolutionnaires » panafricains à passeport européen engagés dans la bataille contre « l’esclavage monétaire »…
Que feront-ils le jour d’après la disparition du franc CFA ? Comment gagneront-ils leur pain lorsqu’ils ne pourront plus attribuer la situation économique des ex-colonies françaises aux seules manigances de Bercy ? Et que la carte maîtresse du « pillage monétaire » n’obérera plus les analyses comparatives de la croissance économique en Côte d’Ivoire, ou des taux de pauvreté en RD Congo et au Cameroun ?
Jamais autant de phrases étranges n’auront été prononcées que lors des « débats » sur le franc CFA, véritable Béhémoth qui a assuré sa fortune à la France, provoqué la mort du colonel Kadhafi et engendré la crise ivoirienne de 2010-2011. Et dont la disparition rendra leur « fierté » aux populations africaines et « changera leur quotidien ». Pourquoi et par quels mécanismes ? Nul ne le sait.
Les publications d’économistes professionnels n’ont pas manqué, qu’elles émanent du FMI et de la BCEAO ou de sceptiques comme les professeurs Kako Nubukpo et Mamadou Koulibaly. Et des analyses plus impartiales ont été avancées, mais combien de positions ont changé ? Difficile de le dire.
Le rôle des structures économiques héritées de l’ère coloniale
Reprenons quelques points simples plaidant en faveur d’une réforme. Les bienfaits de la stabilité de la monnaie et des prix sur la croissance et la compétitivité des pays en développement ne font pas consensus.
De même, la tendance générale est au repli des régimes de change à parité fixe. Dans les années 1960, plus de 80 % des pays en développement les avaient adoptés, contre un tiers ces dernières années, même si en Afrique cette proportion est restée stable depuis trente ans.
Enfin, la flexibilité du change peut obliger les entrepreneurs à plus de sagacité et d’anticipation. Idem pour les autorités publiques, ne serait-ce que vis-à-vis des investisseurs internationaux.
Analystes professionnels et décideurs publics minimisent la portée des imprécations d’activistes quant aux dangers posés par cette monnaie et aux bénéfices attendus de son remplacement. Est-ce raisonnable ? Depuis plusieurs décennies maintenant, et encore plus ces dernières années, il est répété aux 120 millions d’habitants de l’Uemoa et aux 51 millions d’habitants de la Cemac que leurs difficultés proviennent du régime monétaire « imposé » par Paris.
Ne sont-elles pas davantage dues aux défauts de gouvernance, à la faible productivité de la main-d’œuvre et à une insuffisante diversification de l’économie ? Il va sans dire que les structures économiques héritées de l’ère coloniale – dont le cadre monétaire – ont joué un rôle dans cette configuration. Mais avoir fait du franc CFA le moteur et le comble de ces difficultés n’est pas sans danger.
Il faudra des décennies, avec ou sans l’eco, pour diversifier les structures d’exportation de nombreux pays de l’Uemoa, tandis que les indicateurs de gouvernance dans la zone restent proches des moyennes subsahariennes mais sont radicalement meilleurs que dans la Cemac.
Il y a fort à parier que la disparition du franc CFA ne changera pas grand-chose, dans l’immédiat, à la situation économique des pays concernés. Et comme s’ils le pressentaient, de nombreux contempteurs de la « monnaie coloniale » s’activent. Déjà, ils sont plusieurs à dénoncer « l’eco qui n’est que le CFA bis ». Des experts, vous dis-je…
Joël Té-Léssia Assoko est journaliste économique à Jeune Afrique et ancien chef d'édition de Jeune Afrique Business+. Ivoirien, diplômé de Paris-Dauphine et de Sciences-Po Paris, il suit le secteur de la finance en Afrique.