COMPRENDRE LE CHOIX DU NOM DE LA MONNAIE UNIQUE ÉCO
Qu'est-ce qui explique ce choix ? Quels ont été les autres propositions de nom soumises au groupe de travail chargé du programme de la monnaie unique de la Cedeao ?
Rappelons que le Groupe de travail sur le nom de la monnaie unique de la CEDEAO avait retenu trois noms sur un ensemble de treize (13) propositions soumises à son appréciation.
Par ordre, les noms proposés étaient :
1) ECO,
2) AFRI
3) KOLA.
Les choix de ses noms ont été opérés sur la base des critères pondérés préalablement définis, à savoir :
i) Identité de la CEDEAO (40 %) ;
ii) (ii) Signification (25%) ;
iii) iii) Facilité de prononciation (20%) ; et
iv) iv) Créativité (15%).
De même, les symboles associés à chacune des trois propositions de nom ont été présentés à la réunion. A l’issue des échanges sur cette question un consensus s’est dégagé sur la dénomination ‘’ECO’’ comme monnaie unique de la CEDEAO.
Source: Rapport final de la Réunion du comite ministériel sur le programme de la monnaie
unique de la Cedeao, tenue les 17 et 18 juin 2019 à Abidjan.
Ps: Rappelons également que Eco est le nom proposé pour la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Zmao) qui devait réunir la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Nigéria, le Cap Vert et la Sierra Leone.
REDÉFNIR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L'AFRIQUE ET SA JEUNESSE
Avec « Panser l'Afrique qui vient ! », Hamidou Anne avait ouvert au « Point Afrique » des pistes de réflexion que le contexte actuel appelle à explorer
Le Point Afrique |
Malick Diawara |
Publication 27/12/2019
Quel est le rôle de la société civile dans tout ça ? Peut-elle aider à réconcilier ou à lier le monde politique, dont tout le monde se méfie, et les réalités locales ?
Absolument ! Quand on voit aujourd'hui l'importance qu'a prise la société civile ces dernières années, on se rend compte qu'il y a un présent à transformer et un futur à proposer avec elle. Je parlais il y a quelques jours d'un nouveau contrat moral à redéfinir entre le politique, la société civile et le monde économique. Quand on voit des mouvements de la société civile comme Y'en a marre au Sénégal, Le Balai citoyen au Burkina Faso, Filimbi en RD Congo, et d'autres ONG un peu partout, on constate qu'il y a un dynamisme de la société civile, laquelle est à cheval entre le monde politique et le monde de l'économie.
Elle a certainement moins de moyens pour faire les choses mais, par contre, elle a plus de marge de manœuvre dans les territoires où les politiques sont absents, dans ces territoires que les services publics ont désertés.
Il en est ainsi dans nos campagnes, mais aussi dans nos villes où elle accompagne les populations les plus vulnérables. De fait, cette expérience, cette idée, cette vision de développement endogène devrait être utilisée par les politiques pour proposer de nouvelles politiques publiques.
On dit que l'Afrique est le continent de l'avenir. Quelles sont selon vous les conditions pour que cet avenir ne soit pas un cauchemar ?
D'abord, on dit que l'Afrique est le continent de l'avenir, le continent du futur. C'est un récit souvent repris en Occident que je trouve assez candide. Pourquoi ? Parce qu'on promeut des personnalités, des individualités, des jeunes leaders par-ci par-là sans interroger assez la réalité et le vécu. On ne se projette pas assez dans le corps social de nos pays et des possibilités du futur.
Pour preuve, quand on interroge la démographie africaine on sait que d'ici à 2050 la population passera à 2,4 milliards. Une fois cette donne posée, il faut imaginer qu'il faudra nourrir cette population, l'éduquer, la soigner, lui donner un toit, etc. À mon avis, il faut fondamentalement changer de modèle. Le modèle capitaliste, libéral post-Seconde Guerre mondiale a montré ses limites partout, notamment à travers l'impasse climatique, les inégalités sociales, le repli sur soi, la montée des nationalismes qu'on voit en Europe.
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on promeut les mêmes solutions qui ont échoué ailleurs. Or, nous devons redéfinir un nouveau contrat social entre l'Afrique et sa jeunesse, entre les populations africaines elles-mêmes, et faire en sorte que les populations et les élites dialoguent en vue de mettre en place un nouveau modèle ancré sur nos réalités sociales, sur notre contemporanéité.
L'idée serait de repenser les imaginaires et de proposer un chemin différent. L'Afrique était à la traîne ces siècles derniers mais, avec le tournant civilisationnel, elle peut redéfinir un nouveau modèle ancré sur l'humain qui soit à même de diriger le tournant civilisationnel du monde.
L'une des particularités de l'économie africaine, c'est l'importance de son secteur informel. Comment faire pour réconcilier ce secteur avec l'univers de l'autre secteur, le formel ?
D'abord, il faudrait interroger les chiffres. Aujourd'hui, plus de 80 % des entreprises au Sénégal, parfois très connues, sont informelles, et le restent souvent parce qu'elles n'ont pas intérêt à se formaliser eu égard à des enjeux de fiscalité et aux failles dans l'environnement des affaires. Nous sommes dans un marché, une société différente avec des pratiques différentes et où on doit vraiment interroger le secteur informel et essayer de travailler avec lui de sorte à intégrer tout ce beau monde dans un même et seul circuit économique.
Au Sénégal, quand on regarde les chiffres : 400 000 emplois formels, pour 100 000 fonctionnaires, 300 000 du secteur privé et tout le reste de la population active est dans le secteur informel. Comment faire pour intégrer tous ces gens-là dans le circuit formel de l'économie ?
Est-ce qu'on interroge les modèles que certains ont développés pour conclure que tout n'est pas forcément à considérer dans les schémas classiques de l'économie mondiale ?
Est-ce que l'Afrique, à l'aune de sa réalité qui est différente, ne peut pas proposer un modèle différent ? Est-ce qu'on ne peut pas interroger nos économies, notre structuration, notre modèle entrepreneurial, à l'aune de nos réalités et à l'aune des difficultés que nos économies rencontrent ?
À quoi devrait ressembler le modèle idéal africain, étant donné que l'Afrique est impliquée dans les circuits internationaux et souvent par le mauvais côté. Il y a beaucoup de choses en tout cas qui viennent de l'extérieur, or « qui finance commande » !
Aujourd'hui, dans l'enceinte des relations internationales, notamment aux Nations-unies, la formule consacrée est « chaque pays a une voix ». C'est inexact ; toutes les voix ne sont pas égales. La réalité est que le pouvoir est entre les mains des puissances économiques réunies dans leur petit cercle. Face à cette réalité, il faut absolument que l'Afrique fasse émerger des économies fortes afin que les décisions prises ailleurs ne lui soient plus imposées.
Mais la dignité ne se négocie pas. Les pays africains n'ont pas vocation à attendre d'être forts pour imposer leur voix. Observons le Rwanda ou le Ghana, dont les économies ne sont pas forcément puissantes, mais qui ont su prendre une place de leader par leur prise de parole forte sur la notion de développement, sur la relation avec les pays occidentaux et sur la nécessaire redéfinition de la carte des relations internationales.
Mais ce qui fonde en dernier recours mon optimisme est la montée de la dignité chez les jeunes Africains. C'est elle celle qui va enclencher la rupture et la transformation qui vont libérer l'Afrique et lui octroyer un futur désirable.
OÙ VA L'ARGENT DES MIGRANTS ?
En 2019, les fonds envoyés par les migrants et les diasporas dans leurs régions d’origine vont dépasser le total des investissements des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Coup de projecteur sur cette manne
Le Monde |
Julien Bouissou |
Publication 27/12/2019
En 2019, les fonds envoyés par les migrants et les diasporas dans leurs régions d’origine vont dépasser le total des investissements des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Coup de projecteur sur cette manne et les circuits financiers utilisés par les expatriés.
Depuis qu’il a ouvert un magasin Apple au Mali, il y a une dizaine d’années, Diadie Soumaré est surnommé « la Pomme ». Lors de ses passages à Paris, l’élégant trentenaire, chemise blanche, costume noir, donne ses rendez-vous à la brasserie Barbès, sur le boulevard du même nom. Lui, fils de migrant qui a grandi dans le Val-d’Oise, et sa famille avaient l’habitude d’aider leurs proches restés au Mali en contribuant à des caisses communes appelées « tontines ». L’une pour financer l’achat de denrées de base, l’autre pour réparer un barrage ou encore construire un puits.« Mais l’aide associative a ses limites et l’investissement a davantage d’impact pour le développement à long terme du pays », a réalisé « la Pomme ».
Il a donc décidé d’investir au Mali, tout en continuant de financer des projets dans le village de sa famille par le biais des tontines WhatsApp, lesquelles ont remplacé les vieux carnets de compte rédigés à la main.
Avec plusieurs amis, il a monté l’Union des ambassadeurs franco-maliens, qui aide les entrepreneurs français de la diaspora à investir au pays. Les enfants de migrants comme Diadie Soumaré possèdent des atouts précieux pour aider au développement de leur autre pays d’origine : la connaissance du marché, des compétences acquises en France et, enfin, l’accès aux capitaux. Ils prennent des risques dans les pays pauvres que d’autres investisseurs ou entreprises étrangères ne prendraient pas. Ils sont devenus des acteurs incontournables du développement.
« BAILLEUR DE FONDS LE PLUS FIABLE »
A tel point que les fonds envoyés par les mi grants et diasporas chaque année dans leur pays d’origine vont dépasser pour la pre mière fois, en2019, le total des investisse ments directs des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Selon la Banque mondiale, ils devraient atteindre les 550 milliards de dollars (494 milliards d’euros) en 2019, soit plus du triple de l’aide publique au développement. Les cinq plus grands pays bénéficiaires sont l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et l’Egypte. Un chiffre qui pourrait même être beaucoup plus élevé si l’on tenait compte des flux fi nanciers qui ne sont pas inscrits dans les sta tistiques officielles, comme l’envoi d’argent en espèces par des proches. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces transferts informels pourraient représenter 35 % à 75 % des flux comptabilisés, en fonction des régions.
Cette hausse des transferts s’explique en partie par l’accroissement du nombre de mi grants. Entre 2000 et 2018, la part des mi grants dans la population des pays à haut revenu de l’OCDE est passée de 8,8 % à 13,9 %, avec une forte hausse – 78 % sur la même période – de l’immigration en provenance de pays du Sud. Des expatriés de plus en plus qualifiés. Dans d’autres pays riches comme ceux de la région du Golfe, les migrants, en majorité originaires d’Asie du Sud, sont majoritaires : ils constituent près de 90 % de la population en Arabie saoudite et plus de 80 % de la population au Koweït et au Qatar. Enfin, le coût des transferts d’argent a diminué grâce à l’adoption des nouvelles technologies et à la hausse de la concurrence, même si les tarifs restent élevés. Les commissions de transfert sont en moyenne de 6,4 % et atteignent au plus haut 9 % en Afrique subsaharienne. Au-delà de l’aide finan cière, l’OCDE note, dans son rapport sur les tendances de la migration internationale en 2019, qu’audelà des flux financiers, la diaspora est la source de « transferts de com pétences, de savoirs, d’idées et de valeurs» vers le pays d’origine.
«La diaspora est devenue le bailleur de fonds le plus fiable, souligne Olivier Kaba, chargé des projets migrations à l’Agence française de développement (AFD), ils sont là quand d’autres partent au bout de quinze ans, changent de priorités ou de destinations géographiques. » Les transferts d’argent sont aussi plus stables que les investissements étrangers et servent d’amortisseurs aux catastrophes naturelles ou aux crises éco nomiques. « Les investisseurs étrangers ont tendance à rapatrier leurs capitaux à la moindre difficulté tandis que les migrants en voient au contraire de l’argent pour aider leurs familles », explique Dilip Ratha, écono miste chargé du programme Knomad, le centre d’expertise de la Banque mondiale sur les migrations. A rebours des agences de développement et des banques multilatérales qui privilégient les prêts aux dons, l’aide de la diaspora est donc cruciale. «Quand on est pauvre, on ne cherche pas à investir mais à se nourrir, se soigner et envoyer ses enfants à l’école», insiste M. Ratha, qui ajoute que l’« investissement est une dette pouvant se transformer en fardeau ».
RECUL DE LA PAUVRETÉ
La Banque mondiale a calculé que ces fonds envoyés par la diaspora avaient permis de faire reculer la pauvreté de 4 points de pour centage au Népal, 10 au Bangladesh et 11 en Ouganda. Des chercheurs ont même observé que, dans les foyers éthiopiens et bangladais recevant de l’argent d’un de leurs membres partis à l’étranger, le travail des enfants avait diminué et la malnutrition avait reculé. La Banque mondiale note également que les transferts d’argent permettent une hausse des dépenses dans l’éducation au Sénégal et au Kenya, un meilleur taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur au Salvador et aux Philippines.
Les agences et les banques de développement misent donc sur ces « agents du changement ». « Ils sont des relais de très grande proximité. Grâce à eux, on a accès directement à la communauté ou au village», témoigne M. Kaba, qui reconnaît volontiers que «le travail avec la diaspora a changé la manière de faire du développement ». Grâce aux liens entretenus par les migrants avec leur ville ou village d’origine, le rôle des collectivités locales dans les pays récipien daires a été redynamisé et la coopération s’est décentralisée. Et contrairement aux institutions étrangères parfois critiquées pour leur ingérence, la diaspora est très res pectée dans son pays d’origine. «Tout le monde les écoute, car ils contribuent à une part importante du PIB et ont gagné en in fluence politique », observe Diadie Soumaré.
L’AFD cofinance ainsi des projets de déve loppement portés par les migrants dans leur pays d’origine. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mis en place en Palestine, au Liban, ou encore au Liberia, le projet Tokten (Transfer of Knowledge through Expatriate Nationals, ou transfert de savoirs par l’intermédiaire des expatriés), qui consiste à mettre les compétences et expertises de la diaspora au service de son pays d’origine. De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations a mis sur pied le programme Temporary Return of Qualified Nationals pour aider et financer le séjour de migrants qualifiés qui souhaitent participer à l’effort de reconstruction dans leur pays d’origine. L’aide des migrants est très difficile à tracer. Certains sont sans papiers, d’autres vivent dans des foyers.
Un exemple de l’influence de cette diaspora ? L’organisation à Paris, le 25 avril, de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Ce jourlà, des chanteurs, des créateurs de mode et des hauts responsables comme Abdourahmane Diallo, le directeur général du Partenariat RBM («pour en finir avec le paludisme »), et Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avaient fait le déplacement sur l’esplanade de l’Hôtel de ville.
La capitale française n’est pourtant pas la ville au monde la plus touchée par l’épidémie, mais elle regroupe des diasporas de plusieurs pays africains touchés par l’épidémie, et qui jouent un rôle important dans les messages de prévention. «A chaque personne qui tombe malade, c’est à nous qu’on demande de l’aide, alors mieux vaut prévenir que guérir, c’est la mission de service public de la diaspora », explique Mams Yaffa, directeur de l’association Esprit d’ébène, partenaire de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cet enfant de migrants maliens estime à 30% la part des dépenses de santé dans les sommes envoyées au Mali.
UN IMPACT MICROÉCONOMIQUE
Dans son local du quartier de la Goutte d’Or, à Paris, Mams donne des conseils aux autres migrants et revendique une approche différente de celle de ses parents, immigrés du Mali : « Quand mon père recevait un coup de fil de la famille restée au village, il envoyait directement l’argent, nous, on prend le temps de demander à quoi l’argent va servir avant de l’envoyer.» Les enfants de migrants ne sont pas soumis à la même pression sociale ou familiale que leurs parents.
L’afflux de tels montants a-t-il un impact sur la croissance des pays bénéficiaires ? La réponse n’est pas évidente. En exploitant les données recueillies dans 49 pays en déve loppement entre 2001 et 2013, les économis tes Jude Eggoh, Chrysost Bangake et Gerva sio Semedo ont montré, dans une étude pu bliée en2019 par la revue The Journal of International Trade & Economic Develop ment, que les transferts d’argent n’avaient une influence macroéconomique que s’ils débouchaient sur des investissements.
Encore faut-il que les systèmes financiers en place le permettent. C’est ce qui a conduit les caisses des dépôts, en France et en Italie, à signer des partenariats avec leurs homo logues au Maroc, au Sénégal et en Tunisie afin que les migrants en Europe puissent placer leurs économies dans des produits d’épargne qui servent à des investissements del’autre côté de la Méditerranée. L’Australie et le Canada ont développé, avec l’aide de l’Organisation internationale du travail, une application disponible sur smartphone pour aider les migrants à épargner. D’autres Etats, à l’instar de l’Inde, du Sri Lanka ou du Liban, ont émis des obligations destinées à leur diaspora pour financer des projets d’infrastructure ou d’éducation.
Certaines expérimentations permettent également aux migrants de choisir l’utilisation de leurs fonds de transfert, que ce soit pour l’éducation ou la création d’une entreprise, par le biais d’applications. «Les migrants qui ont la possibilité de choisir la destination des fonds envoyés ont tendance à les augmenter », explique Dean Yang, professeur à l’université du Michigan, qui travaille sur une expérimentation menée par le centre de recherches américain Abdul Latif Ja meel Poverty Action Lab.
D’autres économistes sont plus prudents. Dans une étude publiée en 2016 par la revue Economic Analysis and Policy, Samuel Adams et Edem Kwame Mensah Klobodu soulignent l’importance de la stabilité politique dans les pays bénéficiaires. « Les transferts d’argent ont un impact microéconomique qui ne peut pas remplacer des politiques macroéconomiques de développement », met en garde Richard Kozul Wright, directeur de la division sur la mondialisation et des stratégies de développement à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. L’argent ne peut pas tout.
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par Mamoudou Ibra Kane
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Mamoudou Ibra Kane |
Publication 27/12/2019
Pour sa toute dernière chronique de l’année 2019, Mamoudou Ibra Kane fait le choix de regarder davantage dans son pare-brise que dans le rétroviseur. Plus de perspectives que de rétrospectives. Séduit par la sexy 2020 qui arrive avec son lot de bénédictions ou de bénédictions. Au delà des clivages, tous sont interpellés pour faire de la nouvelle décennie qui arrive le point de départ d’une émergence tant attendue, estime-t-il dans cette chronique qui veut regarder 2020 d’un air des plus optimistes.
LA CRIMINALISATION DES ACTES DE VIOL ENTRAINERA UN DURCISSEMENT DES CONDAMNATIONS
Le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie devant être soumis aux députés lundi prévoit un durcissement des condamnations, lesquelles pourront aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité à l’encontre d’éventuels coupables, a expliqu
Dakar, 27 déc (APS) – Le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie devant être soumis aux députés lundi prévoit un durcissement des condamnations, lesquelles pourront aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité à l’encontre d’éventuels coupables, a expliqué, vendredi à Dakar, le ministre de la Justice, Malick Sall.
’’Ce projet de loi a prévu de renforcer les sanctions. Il a décidé de criminaliser les viols et la pédophilie. Cela signifie que certains auteurs de ces actes horribles pourront être condamnés à perpétuité’’, a dit le Garde des Sceaux à un atelier consacré audit projet de loi.
’’Cela signifie que vous resterez enfermer dans une prison toute votre vie. Nous pensons qu’une perspective pareille serait de nature à faire réfléchir les gens dotés d’un esprit de discernement avant de commettre de tels actes’’, a ajouté Sall à cette rencontre organisée par le Collectif des femmes parlementaires.
Il a affirmé que cette loi, sera appliquée dans toute sa rigueur au cas où, les gens ne seraient pas sensibles à la dissuasion, pour passer à l’acte.
Le viol et la pédophilie, autrefois, considéré comme des délits avec des peines de 3 ans d’emprisonnement, seront, après l’adoption de la loi prévue considérés comme un crime avec des lourdes peines.
’’Les femmes sont les mieux indiquées pour porter cette loi et la vulgariser non seulement au niveau national, mais également sur le plan international, afin de servir d’exemple’’, a-t-il estimé.
Pour lui, cette loi constitue un changement de paradigme dans la gestion de viol et de pédophilie, soulignant que cet atelier, offre aux acteurs l’occasion de se familiariser avec ce projet avant sa promulgation.
’’Nous en appelons à l’implication de tout un chacun dans cette lutte contre les agressions sexuelles, par la dénonciation des actes dont on a eu connaissance, mais en concourant autant que possible à la collecte et à l’administration d’éléments de preuves’’, a-t-il plaidé.