Artiste franco-sénégalaise ayant évolué en France avant de s’établir au Canada, Myrène a des influences très variées. Elle vogue du Hip Hop au Trap en passant par le Pop/Afrobeat et le R&B. Mais avant tout, elle reste une professionnelle de l’industrie musicale car ayant travaillé pour des artistes de renom depuis l’obtention de son Master en Communication. Cette double casquette lui vaut d’être tout aussi active en gestion business en tant que consultante marketing/experte en développement d’affaires. Myrène séjourne présentement à Dakar pour communier avec ses fans et se ressourcer. Pour renouer avec le public de son pays d’origine, elle a trouvé le bon filon en assurant les premières parties de Wally Seck. Découverte d’une chanteuse de talent qui ambitionne de devenir prophétesse chez elle
Myrène, vous découvrez le public dakarois avec beaucoup de bonheur. Pouvez vous revenir sur votre parcours musical?
Je suis d’origine Manjiack car mes parents sont de la Casamance. Là, je suis très contente d’être au Sénégal. 2019 a été une excellente année pour moi. Parce que tout simplement, elle a été très bénéfique. J’ai sorti mon premier single en début 2019 et c’était la première fois aussi que le public sénégalais s’intéressait à ma musique. Bien que les gens consomment le «Mbalax », j’ai été bien accueillie par le public qui m’a adoptée avec ma musique qui constitue un cocktail d’afrobeat et de toutes les musiques urbaines du hip-hop. De ce fait, je suis hyper contente et satisfaite de l’accueil positif. Les trois dernières semaines étaient des semaines fastes, puisque toutes les personnes de l’industrie de la musique, les médias m’ont accueilli à bras ouvert.
Comment vous vous êtes retrouvée dans l’univers de la musique ?
J’ai débuté ma carrière dans un groupe basé à Paris et dénommé « Diva ». Nous avons fait pas mal de tournées avec le groupe. On a assuré des premières parties avec des artistes qui sont assez connus. En 2012, j’ai sorti mon premier album intitulé « Fable Urbaine » avant de faire une petite pause musicale. C’est en 2016 que j’ai pris le choix d’émigrer au Canada pour des raisons professionnelles, personnelles et musicales. Car je savais que j’aurais eu beaucoup de chance dès lors que la France est un peu compliquée. Et un an après mon arrivée au Canada, certains morceaux qui étaient sortis en 2012 ont commencé à tourner en boucle dans les radios. Très rapidement, j’ai eu à participer à des concours et à glaner des prix. Ce, à l’instar des « Kilimandjaro Music Awards ». Cerise sur le gâteau, j’ai été nominée dans la catégorie meilleure révélation en Amérique du Nord. Parce qu’un de mes titres de ce premier album avait commencé à être diffusé. Ce qui m’a incité à revenir dans la musique et d’être un peu plus active. En 2018, j’ai sorti un premier single intitulé «Reign ». Et c’est ce dernier qui m’a fait découvrir un peu au public sénégalais. Car moi, je chante en anglais, en français, un peu le wolof même si je maîtrise beaucoup plus ma langue maternelle, le Manjack. En fait, ce single m’a valu aussi une deuxième nomination au « Kilimandjaro Music Awards « dans la catégorie meilleure chanson afro urbaine. Donc j’ai gagné le prix de la meilleure chanson afro- urbaine en 2019. C’était un grand plaisir de gagner ce prix parce que le public du Sénégal a beaucoup voté pour moi. Et j’étais vraiment très touchée de faire partie des artistes qui ont récolté le plus de voix toute catégories confondues. Ce, grâce à mes origines. C’est vraiment touchant et je les remercie du fond du cœur. Le deuxième single, « Tombola », un afrobeat, fait son bonhomme de chemin.
Comment avez- vous confectionné ce « link » avec le public sénégalais?
C’est mon manager Am qui est à la base de cette jonction. Il a vite fait de me mettre dans le bain. Il a réussi à organiser cette tournée que j’ai commencée depuis début décembre à Mbour avec deux dates. On était aussi présent au ‘’show of the year’’ de l’artiste Nitt Doff. Et franchement, je suis hyper contente. Mais aussi, je suis plus qu’honorée de faire partie des artistes qui assurent la première partie de Wally Seck. Il y a deux jour (le 24), on était à Thiès, demain soir (aujourd’hui) on sera en Gambie et le 31 prochain au Grand Théâtre pour assurer la première partie. Cela me touche et me va droit au cœur
Pensez-vous poursuivre la collaboration avec tous ces artistes ?
Pour le moment, je n’ai pas envie de les dévoiler. Mais c’est sûr qu’il y aura des collaborations avec des artistes. On a commencé avec l’entourage de Wally Seck. On a des choses intéressantes qui vont venir en 2020. Quant à Waly Seck, c’est à mes yeux un digne représentant de la nouvelle génération. Il fait certes du « Mbalax ». Mais ce que j’aime chez lui, c’est qu’il prend aussi les codes, dans le port vestimentaire. Même la voix qu’il a n’est pas typiquement traditionnelle. C’est une icône populaire qui peut parler à toutes les musiques. La preuve, il fait des plateaux en France. La jeune génération s’identifie à lui, il est traditionnel, mais aussi il est populaire.
Vous êtes originaire de la Casamance, envisagez- vous d’y faire une tournée ?
Franchement, j’aurai adoré aller même en Guinée Bissau. Car il y a la communauté Manjack qui y vit. Mais honnêtement, comme c’est la première fois que je viens au Sénégal, ce n’est pas évident de jouer partout. Parce que du point de vue logistique, on a voulu vraiment tester le terrain. Mais ce n’est pas encore une grosse production. Du coup, on ne peut pas s’engager tout de suite. J’aurai pu aller à ziguinchor avec une bande son, mais je respecte beaucoup la musique pour ça. Je pense que c’est un projet et ça venir. Pour l’instant, je suis hyper contente de me produire ici et d’aller à la rencontre du public. Car on aura beaucoup plus d’opportunités
A quand le prochain album ?
Ça sera pour l’année prochaine. Et ce sera un EP de 5 titres.
Quel sens donnez-vous à l’engagement dans votre musique ?
En termes d’engagement, personnellement, je le commence d’abord au niveau de ma famille. Car pour pouvoir aider une communauté, il faudra commencer par la famille d’abord et après étendre cela. Je cherche toujours à aider mon prochain. Et dans mes projets, je souhaite faire une tournée dans les écoles. Maintenant tout ce qui est relatif à la cause de la femme, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Je suis femme indépendante, mais très fière de ma culture. Dès que je suis à l’intérieur, j’oublie tous les codes occidentaux. Ce sont des choses qui me touchent profondément. Parce que chez les « Manjack », il y a des choses qui sont extrêmement taboues. Il y a une manière d’aborder certaines choses. Je suis pour la cause des femmes. Je suis très engagée pour la lutte contre les violences faites aux femmes, mais aussi sur les enfants. Car ce sont eux le socle de la société.
Envisagez-vous de faire du Mbalax ?
(Eclats de rire). Faire du « Mbalax » oui, mais ça se travaille. Je ne peux pas durant une année pourvoir prétendre faire du « Mbalax », car j’ai écouté cette musique. Maintenant, faire un featuring avec Wally Seck, ce n’est pas à exclure. Mais chaque chose en son temps. Et je n’aime pas faire des choses pour le buzz. Et encore, Wally Seck est connu. Si ça doit se faire, ça sera tout naturellement. Et si cela ne se réalise pas, je suis déjà hyper fière d’avoir joué ses premières parties. Et cela montre encore une fois que tout ce qu’on dit sur lui est vrai. C’est un mec très bien.
Vous avez également abordé l’immigration dans vos chansons ?
L’immigration, c’est une problématique. Parce que moi qui vous parle, j’ai un cousin germain qui vivait à Grand Yoff et il était parti. Il est passé par la Lybie. Il a vécu des choses horribles. Pour vous dire que l’immigration nous interpelle tous. Contrairement à d’autres artistes des pays, ici, les artistes chantent de vrais thèmes. Ils sont hyper engagés. C’est le cas de Niit Doff. Bien vrai que j’ai des chansons qui parlent d’amour, mais il n’y a pas que l’amour qui me touche. Mais des thématiques qui nous parlent aussi nous interpellent par la même occasion.
Prévoyez-vous un retour au Sénégal ?
Ça sera pour bientôt puisque des contacts ont été déjà noués. En 2O2O, j’essayerai de passer six mois au Sénégal et les six ailleurs pour commencer autre chose. C’est un point de vue personnel. Ca n’a rien à voir avec la musique. J’ai déjà commencé des actions concrètes pour pouvoir m’établir ici. Car pour moi l’Afrique, c’est l’avenir contrairement à certains pays. C’est vrai ! Il y a beaucoup d’imperfections. Quand on arrive, ça peut être décourageant. Mais lorsque tu es chez soi, le métissage culturel peut permettre de faire beaucoup de choses dans son pays d’origine.
Par Edgard GNANSOUNOU
SORTIR DE LA CONFUSION MONÉTAIRE
Pourquoi, en effet, avoir fait sortir la France des instances de la politique monétaire de l’UEMOA, s’être émancipé du Franc CFA, pour ensuite demander à la France de maintenir sa garantie en période de crise ?
Au lendemain de la décision du 21 décembre 2019, il apparaît, après un recoupement de différentes interventions médiatiques en particulier celles du Président et du Ministre des Finances de la France, que les réformes annoncées sont principalement à l’initiative de la France.
Il importe pour nos dirigeants, de mettre fin aux polémiques en cours en jouant la transparence envers l’opinion publique ouest-africaine. J’aimerais féliciter toutes les personnalités africaines qui ont négocié la mise en oeuvre de cette décision française et nous l’ont servie astucieusement comme un sursaut de dignité venant de nos Chefs d’Etat - ces Présidents francophones qui auraient voulu prendre de l’avance sur les autres partenaires de la CEDEAO.
Cependant, cette communication pèche par manque de cohérence voire de maladresse. Pourquoi, en effet, avoir fait sortir la France des instances de la politique monétaire de l’UEMOA, s’être émancipé du Franc CFA, pour ensuite demander à la France de maintenir sa garantie en période de crise ? Pourquoi la France aurait-elle accepté de se faire éjecter tout en continuant à apporter sa garantie à huit pays « souverains » qui revendiquent à ses dépens leur souveraineté? La France serait telle devenue subitement masochiste ?
Pourquoi, si ce n’est qu’elle est à l’initiative de cette opération qui apparaît, avant tout, comme une réponse à un regain d’impopularité de ce pays dans notre sous-région. Il faut aussi déplorer l’image qui nous est donnée d’une UEMOA « francophone » qui réunit, à part la Côte d’Ivoire et le Cap-Vert, six des pays les plus pauvres de la sous-région, mais prétend « damer le pion » à des pays comme le Ghana et surtout le Nigéria. La décision de créer une monnaie censée prendre le nom Eco est une initiative de la CEDEAO et si une approche progressive devait être empruntée, elle aurait dû être conçue par ou au sein de la CEDEAO et non par l’UEMOA qui, sauf erreur, n’est pas un comité exécutif de la CEDEAO.
Il importe de corriger cette posture calamiteuse qui peut contribuer à nuire à une intégration politique de la sous-région. Je continue de soutenir qu’il faut se réjouir de la fin symbolique du Franc CFA, de la clôture du compte d’opérations géré par la France, de la responsabilité entière donnée par la France de Macron à ses protégés de gérer eux-mêmes leurs réserves de devises. Il est cependant frustrant que, comme c’était le cas de l’Indépendance, cette émancipation nous ait été octroyée par la France.
Comment alors, ne pas comprendre le doute et parfois la colère exprimés par certains intellectuels de notre sous-région ?
Mais point n’est nécessaire de diaboliser nos frères et soeurs qui ont négocié cette émancipation. Il faudrait, de manière précise, situer les enjeux et faire des propositions concrètes pour la suite.
En 2018, la province indienne du Kerala a subi une inondation qui a fait des centaines de morts. C’était une crise humanitaire et non financière mais l’Inde a décliné les offres d’assistance et les dons d’autres pays. Le gouvernement de l’Etat fédéral Indien affirmait qu’il lui revenait comme Etat souverain de faire face à cette situation de crise humanitaire !
L’enjeu, ici, n’est pas qu’une question de fierté ou de dignité, c’est aussi et surtout une volonté de consolidation d’une crédibilité internationale acquise de longue date et cultivée quotidiennement. Mais nous ne sommes pas des Indiens et certains des nôtres pour des raisons purement pragmatiques mais aussi par conviction continuent de faire preuve d’un complexe d’infériorité. Au fond, ils sont convaincus de notre incapacité à nous prendre en charge et donc de la nécessité de nos « supérieurs » à décider pour nous. Il s’agit là d’un syndrome de « colonisés attardés » dont nos psychologues devront rechercher les causes profondes. Mais en attendant quelles propositions pourrions-nous faire pour nous placer sur le chemin de la crédibilité ? La France sort de la zone CFA – UEMOA mais ne lâche pas ses protégés
Les protégés nous expliquent que l’attelage est provisoire et vise uniquement à maintenir la confiance des investisseurs. Mais le même objectif n’aurait-il pas pu être atteint autrement ? Je propose que l’attelage transitoire soit mis en place non pas avec la France mais entre la zone Eco, qui ne doit pas se limiter aux ex-colonies françaises, et la zone euro. Un accord direct entre la BCEAO rénovée et la Banque Centrale Européenne (BCE) ne suffirait-il pas ?
Pour le reste, je plaide auprès de tous pour que le processus de création de la monnaie unique de la CEDEAO soit revu. Le Nigéria s’est lancé dans une politique ambitieuse de création d’une économie nationale. Pour le moment, son économie est très dépendante des recettes de pétrole et reste donc vulnérable aux cours internationaux du pétrole. Ce pays frère qui constitue un de nos principaux atouts dévalue sa monnaie nationale pour ajuster ses recettes en naira en cas de baisse des cours de pétrole.
Comme l’Allemagne a imposé ses conditions pour abandonner le mark fort et permettre la création de l’euro, le Nigéria, malgré toutes les résolutions de tous les Conseils de Chefs d’Etat de la CEDEAO, le Nigéria dis-je, n’abandonnera jamais le naira pour l’Eco si les dirigeants Nigérians n’ont pas la garantie qu’ils pourront se servir de l’Eco comme ils se servent du naira.
Si l’Allemagne a imposé un taux d’inflation faible pour protéger les revenus de ses retraités, le Nigéria n’en a cure ; sa priorité est de maintenir ses recettes en monnaie nationale et poursuivre la diversification de son économie, ce qui implique, pour de nombreuses années encore, « un minimum » de protection douanière contre les importations trop compétitives, y comprises celles relayées par les pays voisins comme le Bénin. Ainsi, il est illusoire de soumettre la création de la zone Eco à des critères de convergence inspirés de l’euro. Nos économies ne sont pas européennes et ni l’UEMOA « francophone », ni le Nigeria n’est l’Allemagne.
Les autres pays membres de la CEDEAO ne sont pas obligés de se soumettre au rythme de mutation de l’économie nigériane car leurs économies sont structurellement différentes. C’est donc de volonté politique qu’il s’agit et non pas de critères de convergence dont l’atteinte est très vulnérable à des conjonctures indépendantes de la gestion des économies nationales. En effet, ces conjonctures peuvent s’inscrire dans la durée (exemple : longue période de prix élevé ou faible des cours des matières premières). Non, c’est de volonté politique qu’il s’agit et non de critères de convergence !
Par exemple, avant de se fédérer tous les Etats n’attendent pas d’avoir la même performance économique. Après la chute du mur de Berlin, quand l’Allemagne de l’Ouest a « accueilli » la partie Est du pays, elle n’a pas attendu que les nouveaux venus montrent des performances économiques convergentes avec les siennes. Il nous faut donc absolument sortir de mécanismes prétendument technocratiques qui sont largement en deçà des enjeux !
Nous avons besoin d’une grande ambition, cette ambition doit être la nôtre, pas celle de la France ni d’aucun autre pays peu concerné par les défis que nous devons relever : une population en croissance forte, ce qui ne peut être un atout que si nous nous donnons les moyens de son éducation ; une pauvreté qui se maintient voire s’aggrave alors que notre sous-région est riche. Cette ambition est à notre portée si nous avons l’énergie pour faire un bon psychologique qui nous permettrait de sortir des sentiers battus, du morcellement territorial et du nationalisme étriqué et de la servitude volontaire !
Les quatorze pays de l’Afrique de l’Ouest doivent former une deuxième fédération, la Fédération Sahélo-Guinéenne (FSG) pour se doter d’une économie moins vulnérable que le sont les économies des nations actuelles. L’Eco doit devenir la monnaie de la FSG, mais l’Eco la vraie, pas celle garantie par la France. Ce sursaut est une exigence pour nous tous, pas uniquement pour les Chefs d’Etat, ou les partis au pouvoir. La lutte pour exercer le pouvoir politique est certes légitime et respectable mais son impact est condamné à être très limité si son horizon ultime est la gestion de la rareté et de la précarité dans une sous-région aux potentiels économiques énormes, une sous-région qui nous échappe déjà par absence de sursaut !
Alors soutenez une Eco au service d’une vision ambitieuse, celle d’une économie nouvelle, industrielle assise sur de nouvelles valeurs, fédérales, démocratiques, solidaires, durables, pro-libertés sociales et économiques. Soutenez la fédération Sahélo-Guinéenne, une seconde fédération en Afrique de l’Ouest pour lancer avec la fédération nigériane une dynamique socioéconomique à la mesure des enjeux.
Dans le contexte sociopolitique actuel, grand nombre de mes concitoyens associe les deux, certainement pour expliquer leurs attitudes d’attentisme et de passivité et se donner bonne conscience!
En grand adepte du raisonnement rationnel, je n’aurais jamais associé le pouvoir et la magie. Dans le contexte sociopolitique actuel, grand nombre de mes concitoyens associe les deux, certainement pour expliquer leurs attitudes d’attentisme et de passivité et se donner bonne conscience!
Oui ça cogite et bouillonne dans la conscience des sénégalais sur cet état de fait inédit, comparativement aux luttes historiques pour s’autodéterminer et asseoir une démocratie digne de ce nom! Pouvoir magique: oui c’est nouveau dans l’environnement politique pour expliquer l’inaction des sénégalais. Combien d’entre nous ont déjà entendu parler de portions magiques diluées dans l’eau « potable » que nous buvons ou qu’on utilise pour nos bains quotidiens?
L’explication est tellement devenue récurrente qu’elle est adoptée et crue par les sénégalais. Est-ce la démonstration d’un peuple fataliste? Démissionnaire des sujets de l’heure? Ce peuple est-il atteint de lâcheté? L’individualisme se substitue t- il à la défense de l’intérêt collectif? Autant d’interrogations sur lesquelles réfléchir pour comprendre les causes racines.
La magie du pouvoir: oui avec le pouvoir et tous les moyens mis à disposition, on peut enfreindre les droits les plus élémentaires au nom de la sécurité publique, de la stabilité et de la cohésion nationale. Avec le pouvoir on peut battre campagne avec l’argent du contribuable et le justifier par la mise en œuvre de la mission de l’Etat dépourvue de tout intérêt crypto-personnel et transcendant les clivages politiques! D’ailleurs le pouvoir n’a t -il pas quitté les starting-blocks pour entamer la campagne électorale en vue des présidentielles de 2024? En tout cas le programme des 100 mille logements sociaux a l’air d’un énième programme électoraliste et comme par hasard l’échéance est calée sur les prochaines élections.
D’ailleurs comment assurer la protection des données individuelles durant les inscriptions? Y’a t il une commission chargée de la sélection de futurs acquéreurs? Si oui qui la compose? Ce projet nous rappelle la CMU, censée rétablir l’équité dans l’accès aux soins et que les plus avertis ont décrit comme une coquille vide et électoraliste!
Quid du programme d’urgence et de développement communautaire (PUDC)? A t -il servi aux intérêts du parti au pouvoir en termes d’électorat? Sachant que dans les zones les plus reculées, regorgeant d’un bas taux d’instruits, l’Etat n’est pas considéré comme impersonnel et ses missions de base méconnues! Tout ceci pour dire que l’opposition doit user de ruses stratégiques pour rattraper le concurrent!
Tel dans l’athlétisme le juge arbitre a oublié de siffler un faux départ! Pastef lance la campagne de collecte de fonds pour préparer les prochaines présidentielles, pensons aussi à financer des actions pour le développement communautaire!
Abib DIOP, Pastef Suisse
par Amadou Tidiane Wone
TOUJOURS EN QUÊTE DE LÉGITIMITÉ
Alors même que ce dialogue national devrait servir à pondérer les résultats biaisés de l’élection présidentielle, on semble s'y engager en cumulant des malentendus - Que d'illustres inconnus hier à la salle des banquets !
Puisque la répétition est pédagogique, il serait intéressant de revoir à nouveau nos commentaires au sortir de l’élection Présidentielle en 2019. Les chiffres étaient suffisamment éloquents qui disaient l’état de délabrement avancé de notre « système » dit démocratique. La définition la plus simple de la démocratie étant : la « forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple. » L’unanimité n’étant pas courante, la majorité suffit à exprimer la volonté populaire et à légitimer la Délégation de pouvoir du Peuple souverain aux élus. Examinons, sous ce prisme, le résultat de la dernière élection présidentielle dans notre pays.
Le nombre d'Inscrits était de 6 683 043. Sur une population estimée autour de 16.000.000 dont une large majorité n'a certainement pas encore atteint l’âge de voter.
Le nombre de votants à été de 4 428 680. Ce qui porte le nombre d’abstentions à 2 254 363, ce qui est un chiffre très important qui exprime, entre autres, le désenchantement vis-à-vis d'un système dont on n'attend plus la prise en compte de nos aspirations et l’expression de nos volontés. Mauvais signal !
Puis, les résultats officiels se sont décomposés comme suit :
Macky Sall : 2 555 442 élu au premier tour
Idrissa Seck: 899 556
Ousmane Sonko: 687 523
Issa Sall: 178 613
Madicke Niang: 65 021
Bulletins blancs et nuls: 42 541
Ces résultats, à y regarder de près, établissent la légitimité fragile du Président élu Macky Sall. Et c'est cela qui explique, pour l’essentiel, l'appel au dialogue national le lendemain même de la proclamation des résultats. En effet, en cumulant le total des voix de l'opposition aux voix abstentionnistes, le Président se retrouve élu par une minorité du corps électoral. Cela est contraire à la définition de la démocratie. Stricto sensu. Cela n'est pas un plébiscite qui aurait donné les coudées franches pour gouverner, dans la sérénité, pour un dernier mandat du point de vue de la Constitution en vigueur.
Mais enfin cette épisode est dépassé. Ce qui le ramène à nos souvenirs c'est l’installation (enfin !) de la Commission pour le Dialogue National. Alors même que ce dialogue devrait servir à pondérer les résultats biaisés de l’élection présidentielle, on semble s'y engager en cumulant des malentendus. Partant de la légitimité fragile identifiée plus haut, interrogeons d’abord celle des « représentants du peuple » au dialogue national. Interrogeons la représentativité des personnalités aperçues hier à la salle des banquets à l'occasion de la cérémonie solennelle d'installation de la commission. Au plan politique, et au vu des résultats des dernières élections présidentielles, les deux poids lourds de l'opposition en l’absence du PDS, premier parti de l’opposition parlementaire, sont Idrissa SECK et Ousmane SONKO. Ils étaient absents. Le PDS n'a pas pris part à cette rencontre. Les nouvelles forces sociales en mouvement, dédaigneusement qualifiées d’activistes, non plus. Plusieurs autres acteurs politiques constants sur la scène publique n’étaient pas à la salle des banquets. En revanche que d'illustres inconnus !
Le dialogue national semble donc parti sur un bien mauvais pied. À moins qu'avec l’habileté et le préjugé favorable dont il jouit, le Président Famara Ibrahima Sagna ne se donne les moyens de convaincre les récalcitrants pour légitimer les résultats attendus du dialogue national. Cela semble prioritaire dans un contexte d’ajustement structurel et de morosité économique pour les ménages. Même si les taux de croissance affichés voudraient nous faire croire le contraire.
En un mot comme en mille, les coups de bluffs, les tours de passe-passe et les arnaques politico-constitutionnelles permettent de passer en force ou de maintenir l’illusion. Mais la réalité est la seule vérité. Elle est têtue par définition. Il y'a des moments où il faut se donner les moyens d’entrer dans l’Histoire. Les petites ruses et les astuces ne relèveront toujours que de la petite histoire…
ENQUÊTE SUR LES VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE
La violence physique plus élevée en milieu rural et celle sexuelle plus présente en milieu urbain
Les données publiées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie sur les violences basées sur le genre montrent que celle physique est légèrement plus élevée en milieu rural. Les auteurs de cette étude menée en 2017 renseignent aussi que «la proportion des femmes ayant subi des violences sexuelles à n’importe quel moment de leur vie est plus importante en milieu urbain».
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie vient de publier un rapport sur les Violences basées sur le genre (Vbg). L’étude réalisée en 2017 montre que sur la question de la violence physique, le pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant subi ce type de violence «depuis l’âge de 15 ans est légèrement plus élevé en milieu rural (27,8%) qu’en milieu urbain (25,1%)». Selon le document, il en est de même «au cours des 12 derniers mois avant l’interview». Ainsi, il est noté «10% en milieu rural et 8,2% en milieu urbain».
S’agissant des résultats selon la région, l’enquête fait état d’un pourcentage plus élevé de femmes de 15-49 ans victimes d’actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans à Sédhiou (43,5%), Fatick (42,0%), et Kédougou (41,8%). Ce sont également, d’après les auteurs de ce rapport, «les mêmes régions qui caracolent en tête sur la violence physique au cours des 12 derniers mois avec respectivement 18,6% 16,8% et 16,0%».
Le document renseigne que le «pourcentage de femmes de 15-49 ayant subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans et au cours des 12 derniers mois est plus élevé chez les femmes célibataires (37,4%) que chez celles en rupture d’union (23,2%) ou en union (27,1%)». Les auteurs dudit document soulignent que les femmes en rupture d’union occupent la première place concernant les violences physiques subies au cours «des 12 derniers mois avant l’enquête avec un pourcentage de 17,1», ensuite viennent «les femmes en union avec un pourcentage de 9,4».
L’Ansd, qui s’est aussi penchée sur les violences sexuelles, informe que «la proportion des femmes qui ont subi des violences sexuelles à n’importe quel moment de leur vie est plus importante en milieu urbain». Elle ajoute qu’il en est de même pour les femmes ayant subi «des violences sexuelles au cours des 12 derniers mois avant l’interview avec 5,3% pour le milieu urbain contre 3,5% pour le milieu rural».
Selon l’Ansd, c’est «dans les régions de Fatick (13,4%), de Thiès (11,4%),de Dakar (9,8%) et de Kaolack (8,8%) que les pourcentages de femmes de 15-49 ans ayant déclaré avoir subi des violences sexuelles à un moment de leur vie sont les plus élevés». «Les régions de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou et Matam enregistrent les pourcentages les plus faibles, légèrement supérieurs à 3%», souligne le rapport.
Pour ce qui est de la catégorie de femmes ayant subi des actes de violence sexuelle, le rapport montre qu’il est nettement plus important chez celles «de 15-49 ans en rupture d’union (17,5%) que chez les femmes en union (9,4%) et les célibataires (5,4%)». D’ailleurs, selon les enquêteurs, «parmi les femmes qui déclarent avoir subi une violence sexuelle au cours des 12 derniers mois avant l’interview, 12,9% sont en rupture d’union, 5,4% sont en union et 0,7% célibataires».
La violence sexuelle plus présente en milieu urbain S’agissant des auteurs de ces actes, le rapport souligne que «dans la plupart des cas (61,9%), c’est le conjoint/partenaire actuel qui est cité comme responsable de ces actes de violences sexuelles».
Ensuite, il est mentionné «l’ancien mari/partenaire et le petit ami actuel/le plus récent pour respectivement 20,8% et 10,1%». Concernant le groupe d’âges de femmes ayant le plus subi de violences sexuelles, il y a respectivement les femmes âgées de 25-29 ans (34,2%), de 18 ou 19 ans (31,4%) et celles de 30-39 ans (30,8%). Selon le rapport, «les femmes de 15-17 ans ou encore les adolescentes constituent la proportion la moins élevée (26,1%)».
L’enquête montre également que «la proportion de ces femmes en union ou en rupture d’union qui déclarent avoir subi une forme de violence physique ou des actes de violence émotionnelle à tout moment de leur vie est respectivement de 17,4% et 13,3%». «Cette proportion est de l’ordre de 7,4% pour n’importe quelle forme de violence sexuelle», précise le document.
Concernant le type de violence physique, la gifle serait l’acte le plus fréquemment subi par les femmes. «L’acte de violence physique le plus fréquemment déclaré par les femmes est d’avoir été giflée (13% à n’importe quel moment et 7% au cours des 12 derniers mois)», renseigne l’Ansd dans son document. S’agissant de la violence conjugale sexuelle, les femmes ont déclaré, «dans 7% des cas, avoir été forcées physiquement à avoir des rapports sexuels avec leur mari/partenaire quand elles ne le voulaient pas, contre 6% au cours des 12 derniers mois».
Concernant la violence émotionnelle, «l’acte le plus fréquemment déclaré est l’insulte (10% à n’importe quel moment et 7% au cours des 12 derniers mois)».
LE DIRECTEUR DU CENTRE BOPP ECONDUIT LES ACTIVISTES
Le point de presse du mouvement «Nio Lank» s’est tenu en dehors du centre Bopp où il devait se tenir initialement. Et pour cause, le directeur du centre a éconduit les activistes comme des malpropres.
Le point de presse du mouvement «Nio Lank» s’est tenu en dehors du centre Bopp où il devait se tenir initialement. Et pour cause, le directeur du centre a éconduit les activistes comme des malpropres. Toutefois, ils ont décidé de tenir un rassemblement demain à Guédiawaye pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité, mais aussi pour exiger la libération de Guys Maris Sagna et Cie.
Les membres du mouvement «Nio Lank» sont en passe d’être des pestiférés dans certains milieux. Aux arrestations de leurs membres et à l’interdiction de marcher à la Place de l’indépendance vient s’ajouter désormais l’interdiction d’accès à certains lieux. La preuve par le refus du directeur du centre de Bopp d’accueillir leur point de presse. Econduits dudit centre comme des malpropres, les membres du mouvement «Nio Lank» étaient obligés de tenir à ciel ouvert leur point de presse. Visiblement résolu à poursuivre le combat malgré cette déconvenue, le mouvement a affirmé qu’il va poursuivre le combat et annonce une marche internationale le 10 janvier.
«NOO LANK» A GUEDIAWAYE AUJOURD’HUI
La répression du sit-in de vendredi dernier n’a pas eu raison de la détermination de Noo Lank à poursuivre son combat. Les activistes vont remettre ça. Hier, lors de leur face à face avec la presse, ils ont décidé de décentraliser la manifestation. Aujourd’hui vendredi, ils organisent un grand rassemblement à Guédiawaye. Avec la présence de Fadel Barro, Mamadou Lamine Dianté ou encore Pr Malick Ndiaye, le mouvement, par la voix du porte-parole du jour Ben Taleb Sow, annonce en outre la réalisation d’activités de proximité, axées sur la sensibilisation des masses, avec des rencontres avec les organisations citoyennes, des coalitions politiques, des personnalités indépendantes, des porteurs d’enjeux ainsi que des collectifs et groupes de citoyens. Ils entendent ainsi collaborer avec le Collectif «Nio Lank» pour renforcer et intensifier la lutte. Prenant à cœur le combat contre la hausse de l’électricité, le mouvement a indiqué qu’il va mettre en place une documentation répertoriant des cas de fraude déclarés par les citoyens sur leurs factures avec des hausses de consommation invraisemblables.
UN HUIS CLOS QUI N’A PAS REVELE TOUS SES SECRETS
C’est peu avant 18 heures que l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est arrivé au domicile de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade pour une visite de courtoisie.
Les visites de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, chez des personnalités politiques, sociales et religieuses se poursuivent. Hier, il était chez Abdoulaye Wade pour une visite de courtoisie et de reconnaissance envers l’ancien président de la République du Sénégal. Selon son porte-parole Cheikh Guèye, les deux hommes n’ont pas discuté de questions politiques encore moins d’actualité en général.
C’est peu avant 18 heures que l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est arrivé au domicile de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade pour une visite de courtoisie. L’ex-militant et responsable socialiste était accompagné d’une forte délégation composée de plusieurs personnalités de son camp dont le maire de la commune de Dieuppeul, Cheikh Guèye, de celui de Sicap-Mermoz-SacréCœur, Barthélémy Dias, du maire de Dalifort Idrissa Diallo et d’autres de ses proches.
Habillé de blanc comme à son habitude, le leader des Khalifistes s’est entretenu durant près d’une heure avec le pape du Sopi à son domicile situé sur la corniche de Dakar, loin des caméras et des photographes. A sa sortie de cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos, l’ancien pensionnaire de la maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss qui avait été emprisonné dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar n’a pas préféré prendre la parole, laissant le soin à Cheikh Guèye de s’exprimer à sa place. « Nous étions venus solliciter des prières auprès de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade qui est une référence, une icône dans ce pays. En retour, nous avons aussi prié pour lui, car c’est une fierté pour le Sénégal et toute l’Afrique d’avoir quelqu’un comme Abdoulaye Wade.
Cette visite entre dans le cadre d’une tradition purement sénégalaise », a dit le maire de la commune de Dieuppeul, Cheikh Guèye. Pour lui, c’est dans cette dynamique que s’est inscrit son leader Khalifa Ababacar Sall et ce, dans l’intérêt du Sénégal. Selon lui, il n’était pas question de discuter de questions politiques, c’était juste une visite de reconnaissance et de courtoisie. « Nous ne sommes pas venus ici pour discuter des questions politiques ou de l’actualité », a déclaré le responsable Khalifiste.
Le geste de Me Abdoulaye Wade suite au décès du frère de Khalifa Sall Et pour expliquer les fondements de cette visite chez l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, il remonte des années derrière pour dire que Khalifa Sall a juste voulu rendre la pareille au fondateur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). « Quand Khalifa Sall avait perdu son frère il y a quelques années, malgré le poids de l’âge, Me Abdoulaye Wade s’était rendu chez lui pour témoigner et présenter ses condoléances à Khalifa. Et notre leader ayant appris cela, a décidé lui-même de venir témoigner et rendre hommage à cet homme pour cet acte qui sera gravé dans la mémoire de la famille, mais surtout qui marquera à jamais les relations entre les deux hommes », a lancé Cheikh Guèye, hier lors de la visite de Khalifa Sall chez Abdoulaye Wade. Il estime que c’est un signe de courtoisie, un geste très noble qu’il fallait perpétuer et faire connaître cela aux générations actuelles. Du côté du camp d’Abdoulaye Wade, les responsables libéraux étaient nombreux à faire le déplacement.
A la sortie de Khalifa Ababacar Sall, c’est le député du département de Mbacké et président du Groupe Parlementaire Liberté et Démocratie, Serigne Cheikh Mbacké, qui a dirigé la délégation raccompagnant l’ancien maire de Dakar. A ses côtés, il y avait Doudou Wade, les élus Toussaint Manga, Marie Sow Ndiaye entre autres. Avant cette visite, Khalifa Ababacar Sall avait reçu, lundi dernier, les membres du Collectif Nio Lank Nio Bagn. Les députés Aïda Mbodj et Serigne Mansour Sy Djamil avaient aussi rencontré l’ancien responsable socialiste.
«LE CIMENT EST CHER CAR LES CIMENTERIES NE PAIENT PAS LES 10% DE PARTS GRATUITS REVENANT A L’ETAT»
Les collectivités locales qui abritent des exploitations minières au Sénégal continuent de vivre le paradoxe de l’abondance, avec des entreprises qui font des centaines de milliards de chiffres d’affaire à côté de populations qui sont dans la pauvreté
Les collectivités locales qui abritent des exploitations minières au Sénégal continuent de vivre le paradoxe de l’abondance, avec des entreprises qui font des centaines de milliards de chiffres d’affaire à côté de populations qui sont dans l’absolue pauvreté. La coalition «Publiez ce que vous payez» a engagé la réflexion sur l’apport de ces industries au développement local. un forum s’est tenu à Diack, commune de Ngoundiane, dans ce sens. A cette occasion, Abdou Aziz Diop Coordonnateur régional de l’antenne «Publiez ce que vous payez» a révélé que si le prix du ciment est si cher, c’est parce que les cimenteries ne paient pas les 10% de parts gratuits qui reviennent à l’Etat.
« Il est paradoxal qu’il y ait une taxe sur le ciment que les consommateurs et les citoyens paient. Et au même moment, l’Etat a 10% de parts gratuits dans les cimenteries Dagote, Sococim, les ciments du Sahel, mais elles ne les paient pas et ce, depuis le régime de Me Abdoulaye Wade.» C’est la révélation faite par Abdou Aziz Diop, Coordonnateur de l’antenne régionale de « Publiez ce que vous payez» à Thiès, membre du comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Sénégal. Selon lui, il appartient maintenant à l’Etat de reprendre ses droits dans ce sens et que les 10% puissent être payés. Ce qui à ses yeux permettrait d’alléger le fardeau que portent les citoyens.
Il a fait l’annonce à Diack, dans la commune de Ngoundiane, à l’occasion du forum communautaire initié par la coalition «Publiez ce que vous payez», sur les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation des Carrières et Mines dans la zone de Ngoundiane. Selon lui, les collectivités locales qui abritent les entreprises minières vivent toujours les externalités négatives, alors que les retombées positives sont encore minimes. Ce qui se traduit par le paradoxe de l’abondance, c’est-à-dire des compagnies qui gagnent des milliards de Fcfa et des populations qui vivent dans la pauvreté.
Dans le rapport ITIE de 2018, les entreprises extractives comme la GECAMINES et CONGECA sont plus de 100 milliards de chiffres d’affaire alors que la contribution globale pour le budget de l’Etat et les collectivités impactées est très faible.
Pour lui, il appartient à l’Etat de revisiter ces contrats, de rééquilibrer pour que les investisseurs puissent gagner et que l’Etat, mais aussi les collectivités riveraines comme celles de Ngoundiane, de Diack puissent également en tirer profit. Et pourtant, se désole-t-il, l’exploitation des carrières de Diack engendre beaucoup d’externalités comme la pollution qui dégrade l’écosystème. Il y a également la pollution sonore, induite par le grondement des machines 24h/24 et pendant toute l’année et la circulation à longueur de journée des gros-porteurs. Il s’y ajoute la perte de moyens de subsistance, les maladies chroniques, la violation du droit du travail, l’insécurité dans les lieux de travail etc.
Et paradoxalement, l’impact direct de l’exploitation sur le développement socio-économique des localités riveraines reste encore peu perceptible. C’est pour engager la réflexion sur l’apport des industries extractives au développement local dans la région de Thiès, dit-il, que l’antenne régionale de Thiès de la coalition «Publiez ce que vous payez» a organisé le forum communautaire à Diack. Il s’agit d’identifier les différentes formes d’externalités négatives que les communautés impactées subissent au quotidien et de les accompagner à trouver des solutions.
D’après lui, l’objectif est d’échanger avec ces communautés, mais surtout de recueillir leurs ressentis, leur vécu quotidien, leurs attentes, pour les traduire en recommandations, pour que l’impact soit plutôt positif. En terme d’impacts positifs, il note qu’il y a actuellement des entreprises qui excellent dans la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), notamment à travers les biens de service en matière d’hydraulique, de santé, d’éducation. Mais, il faut que les entreprises mettent en œuvre les bonnes dispositions pour que les populations vivent désormais moins les externalités négatives, et que les externalités positives soient beaucoup plus ressenties. C’est selon lui tout le sens du forum de Ngoundiane, qui sera également fait dans toutes les régions minières. Il s’agit également de traduire le rapport ITIE parce que ce sont des ressources qui appartiennent au peuple et il faut qu’il puisse exercer son droit constitutionnel, en ayant d’abord accès à la bonne information sur les revenus générés par les secteurs extractifs dans toute sa chaîne de valeur.
Selon Isma Tine, Secrétaire municipal de Ngoundiane, l’exploitation des carrières était considérée comme une malédiction, mais cette image a commencé à disparaître en 2009, avec l’avènement de l’équipe municipale actuelle. C’est à cette période que les impôts et taxes ont commencé à tomber dans les caisses de la collectivité territoriale, ce qui n’était pas le cas avant car les sociétés extractives payaient la patente dans le lieu d’implantation de leur siège social, notamment Tivaouane, Thiès, Dakar.
LANCEMENT DU PROJET ‘’DAKAR VILLE PROPRE’’ À 16H
La maire de la ville de Dakar Soham El Wardini va lancer cet après-midi le Projet ‘’Dakar ville propre’’ sensé régler la problématique de l’insalubrité dans la capitale sénégalaise.
Dakar, 27 déc (APS) – La maire de la ville de Dakar Soham El Wardini va lancer cet après-midi le Projet ‘’Dakar ville propre’’ sensé régler la problématique de l’insalubrité dans la capitale sénégalaise.
L’évènement est prévu à 16 h à la Place de la Nation en présence des populations dakaroises et d’artistes acquis à la cause du projet, indique-t-on dans un communiqué reçu à l’APS.
La même source souligne qu’en réponse à cet appel, ‘’les acteurs culturels de la Ville de Dakar se sont mobilisés pour élaborer un plan d’action en appui aux efforts considérables’ du maire.
Elle ajoute qu’’’avec le développement des réseaux sociaux et la globalisation, une partie des populations et certaines autorités ont résolument pris conscience de la nécessité de prendre en charge cette problématique de l’insalubrité dans la ville’’.
Le communiqué signale aussi que ‘’des bonnes volontés parmi les citoyens s’engagent à nettoyer et entretenir leurs cadres de vie par le biais de Challenges largement relayés par les réseaux sociaux et internet’’.
CES «LIONS» QUI VONT AGITER LE MARCHE
Plusieurs internationaux sénégalais pourraient ainsi changer de club. Sadio Mané (Liverpool), Kalidou Koulibaly (Naples) ou encore Mbaye Niang (Rennes) sont les plus cités ces derniers jours
A cinq jours de l'ouverture du mercato hivernal, les écuries européennes s'activent pour décrocher la perle rare. Plusieurs internationaux sénégalais pourraient ainsi changer de club. Sadio Mané (Liverpool), Kalidou Koulibaly (Naples) ou encore Mbaye Niang (Rennes) sont les plus cités ces derniers jours
S'il y a un départ qui ne cesse d'être annoncé, c'est bien celui de Kalidou Koulibaly. Le défenseur international sénégalais de Naples qui n'est plus en de bons termes avec ses dirigeants devrait probablement changer d'air. Incontournable ces dernières saisons dans l'effectif napolitain, le natif de Saint-Dié-des-Vosges (France) avait même gagné le sobriquet de « joueur intransférable ». Mais cela, c'était bien avant la « mutinerie des cadres » et la colère de Aurelio De Laurentis.
Le sulfureux président qui avait repoussé le Barça, le Real et craché sur une offre de 100 millions d'euros de Manchester United a changé de discours. Même contre 75 millions d'euros, il serait disposé à « brader » son meilleur élément défensif. Et à ce prix, les prétendants se bousculent. C'est en Angleterre que l'international sénégalais voit son nom revenir le plus souvent. Manchester United, Manchester City, Arsenal, Tottenham ou encore Everton sont des intéressés par le profil du joueur de 28 ans. Selon même une information relayée hier par The Telegraph, les deux clubs de Manchester se livrent à une rude bataille pour faire signer l'ancien Messin.
LIVERPOOL: ZIDANE VEUT SADIO MANE
Avec Liverpool, Sadio Mané a sans doute connu la saison la plus aboutie de sa carrière. Champion d'Europe, vainqueur de la Super Coupe d'Europe et de la Coupe du monde des clubs, le Sénégalais a aussi terminé meilleur buteur de la très disputée Premier League (22 buts, à égalité avec Mohamed Salah et Pierre. E. Aubameyang). Des performances qui forcent le respect, mais qui suscitent surtout les convoitises. Et depuis quelques mois déjà, le natif de Bambali est annoncé en Espagne, précisément au Real Madrid de Zinedine Zidane. Avant même d'être éjecté de son poste d'entraîneur, ce dernier avait mentionné le nom du Sénégalais dans ses petites notes. De retour aux affaires, le technicien français a réactivé le poste menant au joueur formé à Génération Foot (Sénégal). Avec le départ de Cristiano Ronaldo et une absence de rendement offensif, l'ancien international tricolore a jeté son dévolu sur le numéro 10 des Reds. Mais avec le rôle clé que joue le Sénégalais à Liverpool, il sera difficile pour le club espagnol de le faire signer. Le début du mercato devrait nous édifier sur la position des dirigeants des deux côtés. Agé de 27 ans, Sadio Mané est lié au club de la Mersey jusqu’au 30 juin 2023. Sa valeur marchande est estimée à plus de 100 millions d’euros.
RENNES: ÇA S’AGITE POUR MBAYE NIANG
Mbaye Niang a retrouvé de la sérénité en Bretagne. Sous les couleurs de Rennes, l’attaquant international sénégalais multiplie les performances. Sous les ordres de Julien Stéphan, il a bouclé la saison avec 18 buts. Une première depuis le Suisse Alexander Frei en 2004 (il avait marqué 22 buts). Une statistique qui en dit long sur la performance du joueur formé à Caen. Mais Rennes qui avait levé l’option d’achat (il avait rejoint le club breton sous forme de prêt) n’est pas à l’abri d’un mauvais coup. Selon L’Equipe, plusieurs dossiers sont sur la balance. A en croire le quotidien sportif, l’avenir de Mbaye Niang pourrait aussi perturber les dirigeants du Stade Rennais au mercato. La cote de l’attaquant sénégalais de 25 ans est en hausse constante ces derniers mois. Ce qui a suscité l’intérêt de clubs allemands et anglais. Sous contrat jusqu’en 2023, le joueur passé par le Milan AC, Watford, Torino ou encore Montpellier devra se décider pour la suite qu’il compte donner à sa carrière.
TRABZONSPOR FAIT ATTENDRE PAN
Pape Alioune Ndiaye ne va pas terminer la saison à Stoke City (D2 Angleterre). Le milieu de terrain sénégalais évoluera sous les couleurs de Trabzonspor qui aurait trouvé un accord avec les Potters. Selon le Telegraph, le joueur formé à Diambars sera officiellement joueur du club turc le 3 janvier 2020. Les deux clubs avaient trouvé un accord et le joueur s’était rendu en Turquie pour les dernières formalités. Selon certaines sources, le joueur passé par Tromso (D1 Norvège) devrait émarger à hauteur de 26,8 millions francs Cfa par semaine. Et si le club turc lève son option d’achat, PAN pourrait ne plus revenir à Stoke City.