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23 juillet 2025
REDÉFNIR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L'AFRIQUE ET SA JEUNESSE
Avec « Panser l'Afrique qui vient ! », Hamidou Anne avait ouvert au « Point Afrique » des pistes de réflexion que le contexte actuel appelle à explorer
Le Point Afrique |
Malick Diawara |
Publication 27/12/2019
Quel est le rôle de la société civile dans tout ça ? Peut-elle aider à réconcilier ou à lier le monde politique, dont tout le monde se méfie, et les réalités locales ?
Absolument ! Quand on voit aujourd'hui l'importance qu'a prise la société civile ces dernières années, on se rend compte qu'il y a un présent à transformer et un futur à proposer avec elle. Je parlais il y a quelques jours d'un nouveau contrat moral à redéfinir entre le politique, la société civile et le monde économique. Quand on voit des mouvements de la société civile comme Y'en a marre au Sénégal, Le Balai citoyen au Burkina Faso, Filimbi en RD Congo, et d'autres ONG un peu partout, on constate qu'il y a un dynamisme de la société civile, laquelle est à cheval entre le monde politique et le monde de l'économie.
Elle a certainement moins de moyens pour faire les choses mais, par contre, elle a plus de marge de manœuvre dans les territoires où les politiques sont absents, dans ces territoires que les services publics ont désertés.
Il en est ainsi dans nos campagnes, mais aussi dans nos villes où elle accompagne les populations les plus vulnérables. De fait, cette expérience, cette idée, cette vision de développement endogène devrait être utilisée par les politiques pour proposer de nouvelles politiques publiques.
On dit que l'Afrique est le continent de l'avenir. Quelles sont selon vous les conditions pour que cet avenir ne soit pas un cauchemar ?
D'abord, on dit que l'Afrique est le continent de l'avenir, le continent du futur. C'est un récit souvent repris en Occident que je trouve assez candide. Pourquoi ? Parce qu'on promeut des personnalités, des individualités, des jeunes leaders par-ci par-là sans interroger assez la réalité et le vécu. On ne se projette pas assez dans le corps social de nos pays et des possibilités du futur.
Pour preuve, quand on interroge la démographie africaine on sait que d'ici à 2050 la population passera à 2,4 milliards. Une fois cette donne posée, il faut imaginer qu'il faudra nourrir cette population, l'éduquer, la soigner, lui donner un toit, etc. À mon avis, il faut fondamentalement changer de modèle. Le modèle capitaliste, libéral post-Seconde Guerre mondiale a montré ses limites partout, notamment à travers l'impasse climatique, les inégalités sociales, le repli sur soi, la montée des nationalismes qu'on voit en Europe.
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on promeut les mêmes solutions qui ont échoué ailleurs. Or, nous devons redéfinir un nouveau contrat social entre l'Afrique et sa jeunesse, entre les populations africaines elles-mêmes, et faire en sorte que les populations et les élites dialoguent en vue de mettre en place un nouveau modèle ancré sur nos réalités sociales, sur notre contemporanéité.
L'idée serait de repenser les imaginaires et de proposer un chemin différent. L'Afrique était à la traîne ces siècles derniers mais, avec le tournant civilisationnel, elle peut redéfinir un nouveau modèle ancré sur l'humain qui soit à même de diriger le tournant civilisationnel du monde.
L'une des particularités de l'économie africaine, c'est l'importance de son secteur informel. Comment faire pour réconcilier ce secteur avec l'univers de l'autre secteur, le formel ?
D'abord, il faudrait interroger les chiffres. Aujourd'hui, plus de 80 % des entreprises au Sénégal, parfois très connues, sont informelles, et le restent souvent parce qu'elles n'ont pas intérêt à se formaliser eu égard à des enjeux de fiscalité et aux failles dans l'environnement des affaires. Nous sommes dans un marché, une société différente avec des pratiques différentes et où on doit vraiment interroger le secteur informel et essayer de travailler avec lui de sorte à intégrer tout ce beau monde dans un même et seul circuit économique.
Au Sénégal, quand on regarde les chiffres : 400 000 emplois formels, pour 100 000 fonctionnaires, 300 000 du secteur privé et tout le reste de la population active est dans le secteur informel. Comment faire pour intégrer tous ces gens-là dans le circuit formel de l'économie ?
Est-ce qu'on interroge les modèles que certains ont développés pour conclure que tout n'est pas forcément à considérer dans les schémas classiques de l'économie mondiale ?
Est-ce que l'Afrique, à l'aune de sa réalité qui est différente, ne peut pas proposer un modèle différent ? Est-ce qu'on ne peut pas interroger nos économies, notre structuration, notre modèle entrepreneurial, à l'aune de nos réalités et à l'aune des difficultés que nos économies rencontrent ?
À quoi devrait ressembler le modèle idéal africain, étant donné que l'Afrique est impliquée dans les circuits internationaux et souvent par le mauvais côté. Il y a beaucoup de choses en tout cas qui viennent de l'extérieur, or « qui finance commande » !
Aujourd'hui, dans l'enceinte des relations internationales, notamment aux Nations-unies, la formule consacrée est « chaque pays a une voix ». C'est inexact ; toutes les voix ne sont pas égales. La réalité est que le pouvoir est entre les mains des puissances économiques réunies dans leur petit cercle. Face à cette réalité, il faut absolument que l'Afrique fasse émerger des économies fortes afin que les décisions prises ailleurs ne lui soient plus imposées.
Mais la dignité ne se négocie pas. Les pays africains n'ont pas vocation à attendre d'être forts pour imposer leur voix. Observons le Rwanda ou le Ghana, dont les économies ne sont pas forcément puissantes, mais qui ont su prendre une place de leader par leur prise de parole forte sur la notion de développement, sur la relation avec les pays occidentaux et sur la nécessaire redéfinition de la carte des relations internationales.
Mais ce qui fonde en dernier recours mon optimisme est la montée de la dignité chez les jeunes Africains. C'est elle celle qui va enclencher la rupture et la transformation qui vont libérer l'Afrique et lui octroyer un futur désirable.
OÙ VA L'ARGENT DES MIGRANTS ?
En 2019, les fonds envoyés par les migrants et les diasporas dans leurs régions d’origine vont dépasser le total des investissements des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Coup de projecteur sur cette manne
Le Monde |
Julien Bouissou |
Publication 27/12/2019
En 2019, les fonds envoyés par les migrants et les diasporas dans leurs régions d’origine vont dépasser le total des investissements des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Coup de projecteur sur cette manne et les circuits financiers utilisés par les expatriés.
Depuis qu’il a ouvert un magasin Apple au Mali, il y a une dizaine d’années, Diadie Soumaré est surnommé « la Pomme ». Lors de ses passages à Paris, l’élégant trentenaire, chemise blanche, costume noir, donne ses rendez-vous à la brasserie Barbès, sur le boulevard du même nom. Lui, fils de migrant qui a grandi dans le Val-d’Oise, et sa famille avaient l’habitude d’aider leurs proches restés au Mali en contribuant à des caisses communes appelées « tontines ». L’une pour financer l’achat de denrées de base, l’autre pour réparer un barrage ou encore construire un puits.« Mais l’aide associative a ses limites et l’investissement a davantage d’impact pour le développement à long terme du pays », a réalisé « la Pomme ».
Il a donc décidé d’investir au Mali, tout en continuant de financer des projets dans le village de sa famille par le biais des tontines WhatsApp, lesquelles ont remplacé les vieux carnets de compte rédigés à la main.
Avec plusieurs amis, il a monté l’Union des ambassadeurs franco-maliens, qui aide les entrepreneurs français de la diaspora à investir au pays. Les enfants de migrants comme Diadie Soumaré possèdent des atouts précieux pour aider au développement de leur autre pays d’origine : la connaissance du marché, des compétences acquises en France et, enfin, l’accès aux capitaux. Ils prennent des risques dans les pays pauvres que d’autres investisseurs ou entreprises étrangères ne prendraient pas. Ils sont devenus des acteurs incontournables du développement.
« BAILLEUR DE FONDS LE PLUS FIABLE »
A tel point que les fonds envoyés par les mi grants et diasporas chaque année dans leur pays d’origine vont dépasser pour la pre mière fois, en2019, le total des investisse ments directs des entreprises étrangères dans les pays à bas et moyen revenus. Selon la Banque mondiale, ils devraient atteindre les 550 milliards de dollars (494 milliards d’euros) en 2019, soit plus du triple de l’aide publique au développement. Les cinq plus grands pays bénéficiaires sont l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et l’Egypte. Un chiffre qui pourrait même être beaucoup plus élevé si l’on tenait compte des flux fi nanciers qui ne sont pas inscrits dans les sta tistiques officielles, comme l’envoi d’argent en espèces par des proches. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces transferts informels pourraient représenter 35 % à 75 % des flux comptabilisés, en fonction des régions.
Cette hausse des transferts s’explique en partie par l’accroissement du nombre de mi grants. Entre 2000 et 2018, la part des mi grants dans la population des pays à haut revenu de l’OCDE est passée de 8,8 % à 13,9 %, avec une forte hausse – 78 % sur la même période – de l’immigration en provenance de pays du Sud. Des expatriés de plus en plus qualifiés. Dans d’autres pays riches comme ceux de la région du Golfe, les migrants, en majorité originaires d’Asie du Sud, sont majoritaires : ils constituent près de 90 % de la population en Arabie saoudite et plus de 80 % de la population au Koweït et au Qatar. Enfin, le coût des transferts d’argent a diminué grâce à l’adoption des nouvelles technologies et à la hausse de la concurrence, même si les tarifs restent élevés. Les commissions de transfert sont en moyenne de 6,4 % et atteignent au plus haut 9 % en Afrique subsaharienne. Au-delà de l’aide finan cière, l’OCDE note, dans son rapport sur les tendances de la migration internationale en 2019, qu’audelà des flux financiers, la diaspora est la source de « transferts de com pétences, de savoirs, d’idées et de valeurs» vers le pays d’origine.
«La diaspora est devenue le bailleur de fonds le plus fiable, souligne Olivier Kaba, chargé des projets migrations à l’Agence française de développement (AFD), ils sont là quand d’autres partent au bout de quinze ans, changent de priorités ou de destinations géographiques. » Les transferts d’argent sont aussi plus stables que les investissements étrangers et servent d’amortisseurs aux catastrophes naturelles ou aux crises éco nomiques. « Les investisseurs étrangers ont tendance à rapatrier leurs capitaux à la moindre difficulté tandis que les migrants en voient au contraire de l’argent pour aider leurs familles », explique Dilip Ratha, écono miste chargé du programme Knomad, le centre d’expertise de la Banque mondiale sur les migrations. A rebours des agences de développement et des banques multilatérales qui privilégient les prêts aux dons, l’aide de la diaspora est donc cruciale. «Quand on est pauvre, on ne cherche pas à investir mais à se nourrir, se soigner et envoyer ses enfants à l’école», insiste M. Ratha, qui ajoute que l’« investissement est une dette pouvant se transformer en fardeau ».
RECUL DE LA PAUVRETÉ
La Banque mondiale a calculé que ces fonds envoyés par la diaspora avaient permis de faire reculer la pauvreté de 4 points de pour centage au Népal, 10 au Bangladesh et 11 en Ouganda. Des chercheurs ont même observé que, dans les foyers éthiopiens et bangladais recevant de l’argent d’un de leurs membres partis à l’étranger, le travail des enfants avait diminué et la malnutrition avait reculé. La Banque mondiale note également que les transferts d’argent permettent une hausse des dépenses dans l’éducation au Sénégal et au Kenya, un meilleur taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur au Salvador et aux Philippines.
Les agences et les banques de développement misent donc sur ces « agents du changement ». « Ils sont des relais de très grande proximité. Grâce à eux, on a accès directement à la communauté ou au village», témoigne M. Kaba, qui reconnaît volontiers que «le travail avec la diaspora a changé la manière de faire du développement ». Grâce aux liens entretenus par les migrants avec leur ville ou village d’origine, le rôle des collectivités locales dans les pays récipien daires a été redynamisé et la coopération s’est décentralisée. Et contrairement aux institutions étrangères parfois critiquées pour leur ingérence, la diaspora est très res pectée dans son pays d’origine. «Tout le monde les écoute, car ils contribuent à une part importante du PIB et ont gagné en in fluence politique », observe Diadie Soumaré.
L’AFD cofinance ainsi des projets de déve loppement portés par les migrants dans leur pays d’origine. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mis en place en Palestine, au Liban, ou encore au Liberia, le projet Tokten (Transfer of Knowledge through Expatriate Nationals, ou transfert de savoirs par l’intermédiaire des expatriés), qui consiste à mettre les compétences et expertises de la diaspora au service de son pays d’origine. De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations a mis sur pied le programme Temporary Return of Qualified Nationals pour aider et financer le séjour de migrants qualifiés qui souhaitent participer à l’effort de reconstruction dans leur pays d’origine. L’aide des migrants est très difficile à tracer. Certains sont sans papiers, d’autres vivent dans des foyers.
Un exemple de l’influence de cette diaspora ? L’organisation à Paris, le 25 avril, de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Ce jourlà, des chanteurs, des créateurs de mode et des hauts responsables comme Abdourahmane Diallo, le directeur général du Partenariat RBM («pour en finir avec le paludisme »), et Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avaient fait le déplacement sur l’esplanade de l’Hôtel de ville.
La capitale française n’est pourtant pas la ville au monde la plus touchée par l’épidémie, mais elle regroupe des diasporas de plusieurs pays africains touchés par l’épidémie, et qui jouent un rôle important dans les messages de prévention. «A chaque personne qui tombe malade, c’est à nous qu’on demande de l’aide, alors mieux vaut prévenir que guérir, c’est la mission de service public de la diaspora », explique Mams Yaffa, directeur de l’association Esprit d’ébène, partenaire de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cet enfant de migrants maliens estime à 30% la part des dépenses de santé dans les sommes envoyées au Mali.
UN IMPACT MICROÉCONOMIQUE
Dans son local du quartier de la Goutte d’Or, à Paris, Mams donne des conseils aux autres migrants et revendique une approche différente de celle de ses parents, immigrés du Mali : « Quand mon père recevait un coup de fil de la famille restée au village, il envoyait directement l’argent, nous, on prend le temps de demander à quoi l’argent va servir avant de l’envoyer.» Les enfants de migrants ne sont pas soumis à la même pression sociale ou familiale que leurs parents.
L’afflux de tels montants a-t-il un impact sur la croissance des pays bénéficiaires ? La réponse n’est pas évidente. En exploitant les données recueillies dans 49 pays en déve loppement entre 2001 et 2013, les économis tes Jude Eggoh, Chrysost Bangake et Gerva sio Semedo ont montré, dans une étude pu bliée en2019 par la revue The Journal of International Trade & Economic Develop ment, que les transferts d’argent n’avaient une influence macroéconomique que s’ils débouchaient sur des investissements.
Encore faut-il que les systèmes financiers en place le permettent. C’est ce qui a conduit les caisses des dépôts, en France et en Italie, à signer des partenariats avec leurs homo logues au Maroc, au Sénégal et en Tunisie afin que les migrants en Europe puissent placer leurs économies dans des produits d’épargne qui servent à des investissements del’autre côté de la Méditerranée. L’Australie et le Canada ont développé, avec l’aide de l’Organisation internationale du travail, une application disponible sur smartphone pour aider les migrants à épargner. D’autres Etats, à l’instar de l’Inde, du Sri Lanka ou du Liban, ont émis des obligations destinées à leur diaspora pour financer des projets d’infrastructure ou d’éducation.
Certaines expérimentations permettent également aux migrants de choisir l’utilisation de leurs fonds de transfert, que ce soit pour l’éducation ou la création d’une entreprise, par le biais d’applications. «Les migrants qui ont la possibilité de choisir la destination des fonds envoyés ont tendance à les augmenter », explique Dean Yang, professeur à l’université du Michigan, qui travaille sur une expérimentation menée par le centre de recherches américain Abdul Latif Ja meel Poverty Action Lab.
D’autres économistes sont plus prudents. Dans une étude publiée en 2016 par la revue Economic Analysis and Policy, Samuel Adams et Edem Kwame Mensah Klobodu soulignent l’importance de la stabilité politique dans les pays bénéficiaires. « Les transferts d’argent ont un impact microéconomique qui ne peut pas remplacer des politiques macroéconomiques de développement », met en garde Richard Kozul Wright, directeur de la division sur la mondialisation et des stratégies de développement à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. L’argent ne peut pas tout.
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LE SAHEL, DE DAKAR À DJIBOUTI ?
Alors que le G5 Sahel demande le soutien de la communauté internationale nous nous intéressons à la délimitation du Sahel. Celui des Français n'est pas celui des Américains. Explications
Alors que le G5 Sahel demande le soutien de la communauté internationale nous nous intéressons à la délimitation du Sahel. Celui des Français n'est pas celui des Américains. Explications.
par Mamoudou Ibra Kane
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2020 S’ANNONCE DÉJÀ SEXY
Au regard de ses enjeux, le Sénégal est à la veille d'un basculement, à l'image d'une femme en gésine - Le pays le choix entre le décollage définitif ou l'atterrissage en catastrophe - Ce sera l'émergence ou l'immergence
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Mamoudou Ibra Kane |
Publication 27/12/2019
Pour sa toute dernière chronique de l’année 2019, Mamoudou Ibra Kane fait le choix de regarder davantage dans son pare-brise que dans le rétroviseur. Plus de perspectives que de rétrospectives. Séduit par la sexy 2020 qui arrive avec son lot de bénédictions ou de bénédictions. Au delà des clivages, tous sont interpellés pour faire de la nouvelle décennie qui arrive le point de départ d’une émergence tant attendue, estime-t-il dans cette chronique qui veut regarder 2020 d’un air des plus optimistes.
LA CRIMINALISATION DES ACTES DE VIOL ENTRAINERA UN DURCISSEMENT DES CONDAMNATIONS
Le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie devant être soumis aux députés lundi prévoit un durcissement des condamnations, lesquelles pourront aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité à l’encontre d’éventuels coupables, a expliqu
Dakar, 27 déc (APS) – Le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie devant être soumis aux députés lundi prévoit un durcissement des condamnations, lesquelles pourront aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité à l’encontre d’éventuels coupables, a expliqué, vendredi à Dakar, le ministre de la Justice, Malick Sall.
’’Ce projet de loi a prévu de renforcer les sanctions. Il a décidé de criminaliser les viols et la pédophilie. Cela signifie que certains auteurs de ces actes horribles pourront être condamnés à perpétuité’’, a dit le Garde des Sceaux à un atelier consacré audit projet de loi.
’’Cela signifie que vous resterez enfermer dans une prison toute votre vie. Nous pensons qu’une perspective pareille serait de nature à faire réfléchir les gens dotés d’un esprit de discernement avant de commettre de tels actes’’, a ajouté Sall à cette rencontre organisée par le Collectif des femmes parlementaires.
Il a affirmé que cette loi, sera appliquée dans toute sa rigueur au cas où, les gens ne seraient pas sensibles à la dissuasion, pour passer à l’acte.
Le viol et la pédophilie, autrefois, considéré comme des délits avec des peines de 3 ans d’emprisonnement, seront, après l’adoption de la loi prévue considérés comme un crime avec des lourdes peines.
’’Les femmes sont les mieux indiquées pour porter cette loi et la vulgariser non seulement au niveau national, mais également sur le plan international, afin de servir d’exemple’’, a-t-il estimé.
Pour lui, cette loi constitue un changement de paradigme dans la gestion de viol et de pédophilie, soulignant que cet atelier, offre aux acteurs l’occasion de se familiariser avec ce projet avant sa promulgation.
’’Nous en appelons à l’implication de tout un chacun dans cette lutte contre les agressions sexuelles, par la dénonciation des actes dont on a eu connaissance, mais en concourant autant que possible à la collecte et à l’administration d’éléments de preuves’’, a-t-il plaidé.
NOUS AURONS UN CANDIDAT QUAND...
El Hadji Mansour Mbaye se veut reconnaissant envers Macky Sall et ne se gêne nullement de la situation qui impose au PS de s’aligner derrière l’APR, sans ambition présidentielle
Récemment élevé au grade de Commandeur de l’Ordre national du Lion, le célèbre communicateur traditionnel, El Hadji Mansour Mbaye se veut reconnaissant envers le chef de l’Etat, Macky Sall. Membre historique du parti socialiste, allié du parti au pouvoir, Mansour Mbaye ne se gêne nullement de la situation qui impose au PS de s’aligner derrière l’APR, sans ambition présidentielle depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
Pour lui, pas question de faire ombre au patron de l’APR. « Lorsque le président Macky Sall décidera de ne plus briguer la magistrature suprême, en ce moment-là, nous (parti socialiste) aurons notre propre candidat », assume-t-il, dans un entretien accordé à L’Obs.
« AMINATA MBENGUE NDIAYE A REFUSÉ 50 MILLIONS... »
S’agissant de la succession du défunt Ousmane Tanor Dieng à la tête du PS par Aminata Mbengue, Mansour Mbaye croit, mordicus, que celle-ci est en train de relever le défi en peu de temps. « Aminata Mbengue Ndiaye le mérite. C’est une femme loyale, fidèle, une femme qui a refusé une enveloppe de 50 millions F CFA (qui lui a été) proposée pour quitter le PS. »
Mansour Mbaye n’a pas non plus manqué de rendre hommage au défunt Secrétaire général de son parti, Ousmane Tanor Dieng, qu’il décrit comme « un homme d’Etat pur ». Il poursuit, dans la série confidences : « Senghor le félicitait en disant : ’’Je suis fier de mon conseiller diplomatique’’. Le vœu le plus cher du président Abdou Diouf, c’était de se faire remplacer par Ousmane Tanor Dieng comme président de la République. »
D’ailleurs, souligne-t-il, « quand il (Tanor) a senti que cela n’allait plus, il a écrit une note demandant qu’au 3e jour de son deuil, que ce soit moi qui préside la cérémonie. Il m’a fait honneur. Il ne partait jamais en tournée sans moi. »
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CES VIEILLARDS QUI REFUSENT TOUJOURS LE SEVRAGE…
Soixante ans après les indépendances, il est tout simplement inacceptable que nos chefs d’Etat tètent encore au sein (maternel !) de la France. Cet allaitement que réclament encore nos dirigeants est indécent et immoral
Pourquoi diable nos dirigeants refusent-ils de grandir ? De se comporter enfin comme de adultes responsables ? De prendre en main les destins de leurs peuples ? Qu’est-ce qui explique qu’ils ne veuillent toujours pas s’affranchir de leur servitude vis-à-vis de la France ?
Alors que la plupart de nos pays vont commencer à célébrer dans quelques semaines le soixantième anniversaire de leur accession à la souveraineté internationale, il est plus que dommage que les questions ci-dessus puissent encore continuer à être posées. Nos dirigeants politiques, présidents de la République en tête — et même ceux d’entre eux nés après les indépendances hélas ! — se comportent toujours comme ces esclaves qui, bien qu’affranchis et libérés de leurs chaînes, sont obligés de revenir dans la maison de leur maître car, n’ayant jamais joui de leur liberté, ne savent pas quoi en faire. Et qui, donc, préfèrent leur servitude à leur état d’hommes libres !
C’est exactement le cas de nos dirigeants. Depuis 1960, nos pays sont dans leur grande majorité « indépendants » mais refusent, hélas, d’assumer ce statut. Prenons deux domaines essentiels à l’exercice de toute souveraineté que sont la défense et la monnaie. Six décennies après la fin officielle de la colonisation, nos Etats s’abritent toujours sous le parapluie militaire de la France. Laquelle maintient un peu partout sur le continent ses bases et se charge de nous défendre contre les menaces extérieures.
La « menace » soviétique jusqu’en 1989, date de la chute du Mur de Berlin et de l’effondrement de l’URSS, puis ou concomitamment la « menace » libyenne pour ce qui est du Tchad, la « menace » algérienne lorsque des « Jaguars » français s’envolaient de la base de Dakar pour aller bombarder des colonnes du Front Polisario — c’était l’époque où le président Senghor disait joliment que « je n’ai pas le complexe du « Jaguar » ! — et puis, de nos jours, la « menace » djihadiste !
A croire que la France a toujours besoin d’agiter une « menace » réelle ou illusoire pour maintenir sa présence militaire et apeurer nos dirigeants !.
La France dont chaque nouveau président, sitôt installé, jure croix-de-bois croix de-fer si je mens que j’aille en enfer, que la « Françafrique », c’est fini, les interventions militaires en Afrique également, avant de se lancer à son tour dans sa petite guerre africaine ! Citons la guerre giscardienne contre les « rebelles » du Katanga lorsque les paras français ont « sauté » sur Kolwezi, une ville minière évidemment, la guerre mitterrandienne contre la Libye, la guerre ivoirienne de Jacques Chirac, celle libyenne encore — au cours de laquelle le Guide Mouammar Kadhafi a été tué ! — mais de Nicolas Sarkozy cette fois-ci, celle malienne « Serval » de Français Hollande, et l’actuelle « Barkhane » du petit Emmanuel Macron ! Décompte non exhaustif, bien sûr, puisqu’on en oublie incontestablement. Plutôt que de développer de véritables armées nationales professionnelles bien formées, entraînées, convenablement équipées et aptes à accomplir leur mission de défense de l’intégrité de nos territoires, nos présidents ont laissé se développer de armées de soudards et de parade, plus douées à organiser des coups d’Etat et à réprimer les populations qu’elles sont censées défendre qu’à sanctuariser les frontières nationales contre toutes formes de menaces. Le tout avec la bénédiction de la France, bien sûr, qui avait tout intérêt à la déconfiture de ces armées pour rendre plus indispensable la présence de ses troupes.
De ce point de vue, dans un domaine aussi essentiel de la souveraineté, la faillite de nos chefs d’Etat est plus que patente : criminelle. On retiendra juste que 60 ans après nos « indépendances », les Africains de l’Ouest sont toujours incapables de se défendre contre les menaces qu’ils auront identifiées et en sont réduits à quémander le parapluie sécuritaire de la France. Aujourd’hui, contre des terroristes en motos « Djakarta » ! Lesquels infligent des raclées mémorables à nos troupes qui battent en retraite face à leur avancée ! Dans ces conditions, évidemment, le président Macron peut se permettre d’admonester nos chefs d’Etat et de les convoquer pour qu’ils viennent s’expliquer devant lui à Pau sur le « sentiment anti-français » supposé de leurs peuples. Au rapport, chefs d’Etat du « G5 Sahel » !
Abracadabra, que le CFA devienne ECO !
L’autre domaine essentiel de souveraineté dans lequel nos dirigeants refusent de s’assumer c’est, bien sûr, celui de la monnaie. Depuis nos indépendances nominales, ils ont peur de battre leur propre monnaie et de couper le cordon ombilical qui les lie à l’ancien colonisateur. Soixante ans après, il a fallu la permission de la France et la « décision » du président Macron de réformer le « CFA » pour que nos chefs d’Etat osent enfin changer le nom de cette monnaie et l’appeler « ECO » ! Dire qu’il y a quelques semaines à peine, nos présidents, en tête desquels Alassane Dramane Ouattara et Macky Sall, plus zélés gardes chiourmes de l’ordre français sur le continent, ces présidents, donc, assuraient que le CFA était une excellente monnaie. Et que, par conséquent, ils ne voyaient aucune nécessité à faire bouger les lignes ou introduire des changements dans son fonctionnement. Ce au moment où les peuples africains, les jeunesses, les activistes, d’importants pans de la Société civile et des économistes de renom, réclamaient à cor et à cris l’abandon pur et simple du CFA. Et brusquement, ces mêmes présidents, mais aussi les fonctionnaires de la BCEAO dont on se demande s’ils ne se croiraient pas en DOM-TOM !, deviennent « graves » — comme disait Hugo — s’enhardissent et décident non seulement, donc, de débaptiser le CFA qui va s’appeler ECO, mais encore de rapatrier les réserves de change qu’ils avaient l’obligation de loger au Trésor français.
Du moins 50 % de ces réserves. Dire que lorsque le président Abdoulaye Wade avait réclamé le rapatriement de ces réserves, ses autres collègues de l’UEMOA lui avaient volé dans les plumes ! Pour en revenir à la « décision » macronienne, surtout, on nous jure la main sur le cœur que, désormais, il n’y aura plus de représentants de la France au sein de nos instances monétaires. Ah bon, parce qu’ils y étaient et y jouaient un rôle ? Je me rappelle encore cette sortie de ce jeunot, directeur de l’Agence nationale de la BCEAO, Al Amine Lô je crois, qui soutenait crânement que la France n’avait pas son mot à dire dans notre politique monétaire, laquelle selon lui était gérée toute seule et comme un grande par la Banque centrale commune aux huit pays de l’UEMOA. Dans un éditorial que j’avais fait pour lui rabattre le caquet, je lui demandais comment se faisait-il, dans ce cas, qu’un petit ministre français — M. Michel Roussin, inculpé plus tard pour corruption — puisse se permettre de convoquer à Dakar, en 1994, 16 chefs d’Etat africains pour leur annoncer la « décision » (décidément !) de la France balladurienne de « dévaluer » le CFA ! Vingt-trois ans après, c’est un jeune et prétentieux chef d’Etat français qui, sur les rives de la lagune Ebrié, annonce sa « décision » de réformer notre monnaie !
Des réformes cosmétiques, en réalité, puisque l’objectif stratégique, ce que souhaitent les peuples africains, c’est une monnaie commune aux 16 pays de la CEDEAO. Comme des enfants ou d’innocentes proies qu’il conviendrait de défendre face à l’ « ogre » nigérian qui risquerait de les dévorer, la France a donc tranché : l’ECO s’arrêtera aux huit pays de l’UEMOA. Un point, un trait. L’histoire se répète : dans les années 90, pour torpiller l’envol de la CEDEAO bien partie pour mettre en œuvre le Plan d’Action de Lagos, la France avait déjà trouvé une idée de génie : créer l’UEMOA qui regrouperait ses néo-colonies. De la même manière, l’ECO Canadian dry tue dans l’œuf la future monnaie commune de la CEDEAO ! Ce alors qu’une opportunité unique était offerte à nos pays de se raccrocher à la locomotive de la première économie du continent, celle du Nigeria. Et d’y retrouver un wagon comme le Ghana, autre solide économie de notre sous-région.
Bonneteau monétaire
Oh certes, on nous prédit le pire, un chaos, un scénario à la zimbabwéenne avec une inflation à des milliers pour cent, une monnaie de singe et tous les scénarios cauchemardesques imaginables si nous refusons cette garantie que, fort obligeamment, la France veut encore continuer à accorder à notre monnaie. Et que nos dirigeants, Ouattara et Sall en tête, la supplient à genoux de continuer à nous accorder.
En même temps, bien sûr, que la parité fixe vis-à-vis de l’Euro ! Autrement dit, et comme l’illustre si pertinemment l’activiste ivoiro-suisse Nathalie Yamb, Macron peint un vélo en bleu et nous dit qu’il s’agit d’une bicyclette ! Un tour de passe-passe qui ne trompe personne, bien sûr, sauf nos dirigeants qui font semblant de croire à la prestidigitation. « Abracadabra, que le CFA soit désormais un ECO », a dit le petit magicien Macron et nos chefs d’Etat ont applaudi à tout rompre ! Plus exactement, il s’est agi d’un numéro de bonneteau, ce « niéti khob » ou « bi gagne bi perte » dans lequel on s’est tous laissé prendre ! A tous les coups, nos présidents tiraient la mauvaise carte, ils le savaient mais ont tenté de nous faire croire le contraire. Encore une fois, les activistes ont raison car il serait dommage de se contenter de cette illusion d’optique. La « garantie » monétaire de la France doit sauter et nos dirigeants doivent être contraints de couper ce honteux cordon ombilical qui les lie encore à la puissance de second ordre qu’est devenue la France. Soixante ans après les indépendances, il est tout simplement inacceptable que nos chefs d’Etat tètent encore au sein (maternel !) de la France. Cet allaitement que réclament encore nos dirigeants est indécent et immoral. Quant on est un jeune homme, à dix-huit ans, on doit se résoudre à quitter le toit familial pour apprendre à être responsable, à gérer sa vie. Hélas, nos dirigeants, six décennies après les « indépendances » octroyées de1960, s’accrochent toujours à l’allaitement de Marianne…
PS : L’économie du Nigeria s’est-elle effondrée parce que la monnaie de ce pays n’est pas « garantie » par la France ou la Grande-Bretagne ? Celles du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Mauritanie, de l’Afrique du Sud, du Ghana etc. pour ne citer que ces quelques pays africains ontelle piqué du nez ou plongé dans le marasme parce qu’elles n’ont as eu la « garantie » d’une puissance européenne ? Mais pourquoi diable nous dit-on qu’hors la garantie de la France ce serait le déluge pour les pays de l’UEMOA ? Les banquiers centraux de la BCEAO seraient-ils incapables congénitalement de mener une politique monétaire sans les instructions de la France ? Seraient-ils dénués de la rigueur et de la technicité que suppose la gestion d’une monnaie ? Ou bien alors seraient-ils tout simplement des hommes liges, pour ne pas dire des agents de l’ancien colonisateur ? Qu’est-ce qui explique donc leur réticence, qui confine à l’obsession, à s’affranchir et à couper le cordon ombilical avec lui ? Pour le reste, qu’on ne vienne surtout pas nous parler de « sentiment antifrançais » car c’est un faux débat puisque s’il y a bien un continent qui représente l’avenir de la langue française —et donc de l’élargissement de l’influence culturelle mais aussi économique de la France —, c’est bien l’Afrique. Qui est aussi le dernier continent où le Vatican et aussi les églises évangéliques recrutent ! Simplement, ce que réclament les Africains, c’est des relations de partenariat et non plus de servitude vis-à-vis de la France. Des relations de respect et non plus de mépris. Des relations égalitaires et non plus du cheval et du cavalier, avec eux dans le rôle de la monture. Anti-Français ? Non ! Anti-Une certaine France dominatrice et colonisatrice, raciste et arrogante ? Oui ! Mille fois Oui !
BILAN ANNUEL ALARMANT DE LA GOUVERNANCE DE MACKY SALL
2019 a été une année d’élections truquées, suivie d’un troisième dialogue national organisé pour faire diversion - Le temps économique des prochaines années sera lourd - DÉCLARATION DE PRESSE D'ABDOUL MBAYE
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de presse de l'ancien premier ministre et président de l'ACT, Abdoul Mbaye, en date de 27 décembre 2019, à propos de la situation socoipolitique du pays au cours de l'année finissante.
"De quelques grands choix pour reconstruire le Sénégal
2019 était annoncée année électorale puisque d’élection présidentielle. La fin de l’année 2018 avait donc été consacrée à la préparation de cette élection majeure au Sénégal.
Nous avions ainsi fait le choix d’attirer l’attention des citoyens et électeurs sur l’importance qu’il convenait d’accorder au sens de la vérité et du respect de la parole donnée qui habiterait les futurs candidats, hommes ou femmes. Que vaut en effet un programme prononcé ou présenté par une personne dont l’électorat ou le monde entier a déjà pu retenir sa capacité à ne pas respecter des engagements pris ? Qu’étaient devenues les ruptures promises qui devaient mettre « la patrie avant le parti », instaurer une « gestion sobre et vertueuse du bien public », « réduire un mandat de sept à cinq ans »… ?
Au-delà des promesses non tenues, nous avions insisté sur la place occupée par de nombreux mensonges dans la construction d’un Sénégal miraculeux présenté comme déjà émergent à l’occasion de fêtes ou cérémonies d’inauguration. Un Sénégal de records de productions agricoles jamais atteints, d’un taux de croissance s’emballant et surtout devenu l’un des plus réguliers au monde, cela en opposition à un vécu chaque jour plus difficile des populations.
Le mensonge était aussi celui de l’émergence inéluctable de notre pays avec un maintien du taux de croissance à un niveau élevé porté par une compétitivité des facteurs de production s’accroissant, un renforcement du capital humain, une amélioration des soins de santé et des efforts d’éducation et de formation, une diversification des exportations, une amélioration de l’accès au crédit, avec bien entendu pour corollaire un recul constant et significatif de la pauvreté.
Au bout de ce parcours à moyen terme, le pétrole et le gaz devaient transformer le Sénégal en un petit eldorado. Ce doux rêve avait également pour but de faire oublier les dures réalités de la rigueur économique vécue au-delà des statistiques d’illusion.
Nous avions prévenu que les mensonges ne suffiraient pas pour gagner des élections. Il fallut en effet avoir recours à un système de parrainages inapplicable, inventé dans la précipitation d’une énième révision constitutionnelle pour éliminer des candidats, et surtout pour éviter un deuxième tour à l’élection présidentielle qui aurait pu être fatal au président sortant. Pour assurer la mise en œuvre du système de parrainage, le mensonge fut aussi présent dans le Considérant 10 de la Décision N°2 /E/2019 du Conseil Constitutionnel qui affirme le contrôle du système de parrainage par l’examen effectif de 1,5 millions de signatures en moins d’un mois.
Enfin nous proposions, pour placer le Sénégal dans une trajectoire de renforcement de son système démocratique, de réduire les pouvoirs constitutionnels du chef de l’État, de renforcer ceux de l’Assemblée nationale en même temps que le système d’élection des députés serait réaménagé pour abandonner l’injustice du scrutin à un tour pouvant faire élire plusieurs députés (en 2017, BBY avec 49,47% des voix, a obtenu 125 des 165 sièges, soit une majorité de 75,78%), de garantir l’indépendance de la Justice, et de remettre l’administration au service du citoyen et non du client politique, par des procédures reconstruites, notamment de recrutement.
Nous proposions aussi la nécessité de donner une nouvelle direction à notre stratégie économique en créant la plus-value et donc la croissance dans les secteurs les plus pauvres mais aussi les plus employeurs de main d’œuvre : en particulier l’agriculture pour améliorer le quotidien du paysan sénégalais et réduire la dépendance alimentaire de notre pays ; l’artisanat pour le faire migrer vers une semi-manufacture et plus tard une véritable industrie à l’instar des pays ayant réussi leur transition vers l’émergence.
Les grands travaux devaient se substituer aux grands projets dispendieux, gourmands en endettement extérieur, faisant la part belle aux entreprises étrangères et finalement peu utiles à l’économie nationale mais satisfaisant l’ego d’un Président. Nous proposions aussi un recours accru au Partenariat Public Privé (PPP), y compris à une échelle accessible au citoyen pour l’électrification et l’eau rurales notamment. Cette voie du PPP devient nécessaire face aux limites atteintes par le recours excessif à l’endettement extérieur par le régime de Macky Sall.
Le triste bilan de 2019 ou l’éclatement des mensonges et scandales
Malheureusement pour le Sénégal, nos anticipations n’ont pas été trahies.
2019 a été une année d’élections truquées, suivie d’un troisième dialogue national organisé pour faire diversion et qui après sept mois vient d’être officiellement installé. La grande qualité de quelques-uns des animateurs de ce dialogue ne contredira pas le vrai dessein de son initiateur devenu spécialiste dans le gâchis de compétences.
D’ailleurs, très vite, une révision de la Constitution a été soustraite d’un dialogue considéré comme pas assez sérieux pour se saisir de questions aussi importantes. Au lieu d’être réduit, le pouvoir excessif du président de la République, principale souffrance de notre démocratie et de notre immobilisme économique, a été renforcé par la suppression du poste de Premier ministre et le retrait du pouvoir de censure du gouvernement dévolu à l’Assemblée nationale.
Le scandale du pétrole et du gaz est vite revenu au premier plan, gâchant leurs fêtes de victoire à l’élection présidentielle. Pourtant, dès 2016, nous avions alerté et appelé à des enquêtes. Elles seront donc décidées trois années plus tard mais avec pour objectif manifeste de tout enterrer.
L’échec de la politique économique du régime de Macky Sall a imposé un ajustement structurel déguisé en Instrument de Coordination de Politique Économique (ICPE), mais reposant sur les mêmes objectifs que tout ajustement, à savoir : le resserrement du déficit budgétaire, la priorité au règlement des échéances de la dette extérieure, les ponctions sur le pouvoir d’achat des ménages par la fiscalité et la hausse des prix, le harcèlement fiscal des entreprises sur lesquelles on dit pourtant compter pour porter la relance économique lorsque la capacité d’intervention économique de l’État a été dilapidée par mauvais choix économiques, mauvaise gestion et incompétence.
Ils osent continuer de soutenir que la croissance aurait été maintenue à 6%. Les mensonges de production les plus patents ne peuvent pourtant plus être cachés : la production d’arachides de 1,4 millions de tonnes n’aurait pas permis la collecte de plus de 300 000 tonnes en 2018-2019. Mais pour la campagne qui s’annonce, les prévisions sont encore plus pessimistes. Elles sont le résultat d’une stratégie ignoble visant l’enrichissement de politiciens vendeurs de mauvaises semences dites sélectionnées et subventionnées, aux dépens des paysans et du contribuable sénégalais. J’avais qualifié cette attitude scélérate de financement du sous-développement. Mes tentatives en 2013 de restaurer une production de semences certifiées ont été combattues puis abandonnées.
Où sont donc passées toutes ces quantités de céréales qui auraient été produites ? L’autosuffisance en riz avait été annoncée pour 2017. Nous avions récusé une telle assertion. Le président avait ensuite corrigé pour annoncer son report d’un an en 2018. On en parle désormais plus.
Et de nouveau l’insécurité alimentaire affectera près d’un million de personnes au Sénégal.
Nul n’ignore l’importance de la compétitivité énergétique dans la construction d’une croissance. Le Sénégal avait déjà l’une des électricités la plus chère de la sous-région. L’augmentation des tarifs après celle des produits pétroliers, participe à l’objectif de réduire le déficit budgétaire en même temps que le pouvoir d’achat des ménages. Rien ne la justifie qui ne relèverait d’une compétitivité insuffisante de la Senelec d’une part, et de sa gestion dépendant d’impératifs politiciens d’autre part. En effet, même après prise en compte du relèvement du cours du dollar, les prix de référence du brut restent inférieurs de 24% à avril 2012 en francs cfa. Le régime a en outre choisi de faire supporter au consommateur leurs erreurs de planification et de gestion qui n’ont pas permis la mise en place d’un mix énergétique compétitif.
Une telle situation est courante au niveau des entreprises du secteur parapublic où les résultats électoraux sont demandés à des dirigeants-militants plutôt que des performances profitant aux usagers et aux populations.
Les Sénégalais doivent le savoir : il n’y a d’autre chemin possible que d’ajustement structurel pour une économie non dynamique lorsque le déficit des paiements extérieurs s’aggrave en même temps que celui budgétaire, conséquences de mauvaises options économiques et d’une gabegie innommable. Le temps économique des prochaines années sera lourd non par la faute d’un environnement extérieur, mais comme conséquence de l’attitude ceux que nous aurions choisis pour nous diriger.
L’année 2019 s’est achevée avec une importante réforme du franc cfa, consacrant le retrait total de la France de la gestion de cette monnaie. C’est une victoire de dignité de la jeunesse africaine. C’est une lueur d’espoir qui laisse espérer qu’un jour prochain cette dignité sera réclamée à leurs dirigeants. Je reste encore étonné par le silence de notre Exécutif face à une réforme aussi importante affectant notre monnaie. Des pistes de réflexion doivent maintenant s’ouvrir pour en moderniser la gestion sans l’affaiblir, et en renforçant son caractère de monnaie africaine par son évolution vers l’ECO en partage avec d’autres pays de la CEDEAO.
Au nombre des scandales de 2019, et par pudeur, je n’évoquerai que par quelques mots les trafics de drogue et de faux billets semblant mêler au Sénégal mafieux et politiciens intouchables.
L’année 2020 et l’avenir politique de l’ACT
Dans le prolongement de la mise en œuvre de la politique d’ajustement structurel se substituant à une fausse « phase 2 du PSE », l’année 2020 sera une année de tensions économiques et sociales : la dépense publique sera resserrée au détriment du fonctionnement de l’administration de l’éducation et de la santé, lorsque le gaspillage en voitures et voyages pourrait être poursuivi. La dépense sociale souffrira également des priorités accordées à quelques grands projets à terminer dont des immeubles administratifs inoccupés.
Le pouvoir d’achat des ménages sera pressurisé. Le harcèlement fiscal des entreprises sera renforcé. Il est à cet égard annoncé que le déficit budgétaire devrait, d’après de curieuses projections, se réduire très rapidement grâce à une pression fiscale augmentant de 20% en deux années !
Pour éviter tout débordement face à la montée de la colère sociale, la « soft dictature » sera habile à restreindre les libertés, parfois en violation de la Constitution, en particulier le droit aux manifestations pacifiques dont on craint le succès.
Pour l’année qui s’ouvre, nous refuserons la sujétion au temps politique que Macky Sall, en bon politicien professionnel, cherche à imposer avec son dialogue national.
Nous opterons pour une attitude de sentinelle, poursuivant notre rôle d’éveil des consciences, afin qu’un jour, les Sénégalais connaissent mieux les raisons du non-développement de leur pays et choisissent mieux leurs dirigeants à l’occasion d’élections. C’est le sens que nous donnons et donnerons à notre action politique.
Nous continuerons à dénoncer les élections trafiquées, afin que le peuple et la communauté internationale ne soient pas dupes.
Nous combattrons le recul démocratique organisé par Macky Sall.
Ces postures citoyennes se poursuivront :
Par le suivi de la plainte pour faux et usage de faux en document administratif qui a permis d’attribuer des permis pétroliers à Frank Timis et à son partenaire privilégié Aliou Sall, même si depuis cinq mois le Doyen des juges refuse d’y donner suite au plan local.
Par la promotion de projets utiles à nos concitoyens tel le projet « REXODUS ». Ce dernier consiste à organiser le retour dans leurs pays d’origine des immigrés de première et de deuxième génération dans le secteur productif grâce à leurs employeurs, PME européennes délocalisant ou dupliquant une partie de leur activité, en co-investissant avec leurs employés émigrés et des nationaux du pays de retour.
Nous ne négligerons pas non plus cette formation des femmes à la production de savon, eau de javel, vinaigre et autres petites productions, à la tenue de caisse de micro-crédits. Les compagnons de notre parti ont déjà reçu la recommandation de s’associer à toutes activités citoyennes dans leurs quartiers, villages et localités.
Cette posture résolument citoyenne sera nôtre dans le cadre de l’espace déjà élargi que constitue le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD), mais qui reste ouvert à d’autres mouvements et forces citoyennes et politiques toutes conscientes que les alliances ne doivent pas se nouer et se dénouer pour « aller à la soupe », mais autour de valeurs partagées pour la recherche du progrès de notre cher Sénégal.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite à toutes et à tous, mes meilleurs vœux de nouvel an.
Dieu garde et protège le Sénégal !
Deweneti"
SOULEYMANE TELIKO, DOCTEUR EN DROIT !
Répression des crimes internationaux en Afrique à travers les chambres africaines extraordinaires (CAE) » tel est le thème de la thèse de doctorat que l’actuel Président de l’Ums, Souleymane Téliko, a soutenue avec mention très honorable
« Répression des crimes internationaux en Afrique à travers les chambres africaines extraordinaires (CAE) » tel est le thème de la thèse de doctorat que l’actuel Président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, a soutenue avec mention très honorable à l’Université de Dakar. C’était samedi dernier devant un public très nombreux composé d’avocats, de magistrats, de parents, d’amis et surtout d’étudiants.
Désormais, dites Docteur Souleymane Téliko ! Le titre lui a décerné avec mention très honorable avec autorisation de publication de l’ouvrage par un jury présidé par le Professeur Ndiaw Diouf. La cérémonie de soutenance s’est déroulée à l’amphithéâtre 4 de la faculté des sciences juridiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Chercheur en sciences islamiques à ses heures perdues, le magistrat Souleymane Téliko a poussé ses études supérieures qui viennent d’etre sanctionnées par un doctorat en droit. Juge d’instruction au sein des Chambres africaines extraordinaires (Cae) durant le procès de l’ancien président ivoirien Hissein Habré, Souleymane Téliko était bien dans son domaine et à l’aise sur son sujet en choisissant comme thème : « Répression des crimes internationaux en Afrique à travers les chambres africaines extraordinaires (CAE) ».
Sans doute, la décision de rédiger un tel sujet est le fruit d’une rencontre entre un contexte et une ambition. Et dès lors que les CAE ont été créées dans un contexte de défiance envers la Cour pénale internationale (CPI), elles ont fait naître, chez beaucoup d’Africains, l’espoir de voir l’Afrique se donner enfin les moyens de s’affranchir d’une juridiction de plus en plus contestée tout en se conformant aux exigences qu’impose la lutte contre l’impunité. D’ailleurs lors de son face-à-face avec les membres du jury composé des Professeurs Ndiaw Diouf, Abdoulaye Sakho, Mactar Kamara, Mamoudou Niane et Amadou Faye, l’ « étudiant »
Souleymane Téliko a expliqué qu’en tant que juge d’instruction au sein des Chambres africaines dissoutes à l’annonce du verdict final, il fallait qu’il partage les quelques enseignements tirés de cette expérience. Et surtout les résultats des études et recherches du début de la procédure jusqu’à la fin du procès. « Compte tenu de tous les résultats obtenus, je suis convaincu que le modèle des CAE peut être considéré comme un moyen efficace de répression des crimes internationaux » a soutenu Souleymane Téliko. En abordant le sujet sous deux angles, il a d’abord fait une approche analytique qui l’a conduit à faire une exégèse des textes qui régissent les CAE notamment le Statut et l’Accord de coopération judiciaire signé le 03 mai 2013 entre le Sénégal et le Tchad. Dans ce cadre, Souleymane Téliko dit avoir tout naturellement essayé de puiser dans son expérience de magistrat et de juge d’instruction au sein des CAE pour enrichir la réflexion et la mettre en perspective par rapport aux exigences d’une justice moderne. « Ensuite, j’ai procédé à une analyse prospective par laquelle je me suis évertué à donner des pistes de solution qui pourraient contribuer à garantir une répression efficace des crimes internationaux à défaut de pouvoir les prévenir » a-t-il expliqué pour tenter de convaincre le jury.
Chambres africaines, système d’une efficacité limitée !
Entre autres, l’impétrant Souleymane Téliko a souligné qu’au finish, ses études et recherches ont abouti à des résultats qui permettent de retenir deux conclusions majeures : D’une part, l’analyse du mode de création des CAE et du droit applicable a montré à quel point les rédacteurs du Statut des CAE ont veillé à mettre sur pied un mécanisme judiciaire qui soit, à la fois, adapté au contexte dans lequel les faits avaient été commis et conforme aux standards internationaux d’une justice indépendante et impartiale. « Au regard de ces paramètres, les CAE ont, sans nul doute, donné de la valeur ajoutée au système de répression qui avait été, jusque-là, appliqué aux crimes internationaux » a-t-il fait savoir. Il a cependant déploré que les CAE se soient révélées d’une efficacité plutôt limitée. « En effet, le renvoi d’un seul accusé sur les six qui avaient été visés dans l’acte de poursuite, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord de coopération entre le Sénégal et le Tchad, les velléités de contrôle de la procédure sont autant de difficultés qui ont mis à nu les limites du mécanisme de répression mis en place à travers les CAE » a reconnu l’ « étudiant » devant l’éminent jury tout révélant aussi que ses études ont montré une certaine instrumentalisation politique des Cae.
Après s’être retirés, les membres du jury ont décerné au terme de leur délibération le grade de docteur en droit Souleymane Téliko avec mention : très honorable. Une satisfaction qui a suffi au Dr Téliko pour rendre grâce à Dieu. Et de prier sur son Prophète Mohamed (Psl) avant de remercier ses parents, amis, collègues ainsi que ses deux codirecteurs de thèse que sont les professeurs Yaya Bodian et Babacar Guèye. Le « Témoin » adresse au président Souleymane Téliko ses chaleureuses félicitations pour cette brillante thèse et, surtout, le grade de « Docteur » qui l’a sanctionnée !
VERS UNE FORMALISATION DE L’ECONOMIE INFORMELLE
L’Association des Commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a convié ses membres le Samedi 21 Décembre 2019 à la « Journée intégration » qu’elle a organisée au CICES, à l’occasion de la 28 éme édition de la FIDAK
L’Association des Commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) a convié ses membres le Samedi 21 Décembre 2019 à la « Journée intégration » qu’elle a organisée au CICES, à l’occasion de la 28 éme édition de la FIDAK sous le thème « l’économie informelle, une passerelle vers l’industrialisation. »
L’occasion a ainsi été saisie par les responsables de l’ACIS pour mesurer l’apport du secteur informel à l’économie nationale et échanger avec les participants sur les problématiques majeures auxquelles font face les commerçants et industriels telles que : la question de la valeur correctionnelle instaurée par la Direction Générale des Douanes, la cherté du Magasinage à DP World, la concurrence déloyale sur l’importation de marchandises, les déguerpissements sans mesures d’accompagnement de commerçants, les nombreuses incendies et l’insalubrité dans les marchés, l’absence de protection sociale entre autres. Pour apporter des réponses appropriées à ces nombreux problèmes, les membres de l’ACIS se disent prêts à aller vers la formalisation pour faire du secteur informel un tremplin pour l’industrialisation.
En effet, l’économie informelle occupe une place centrale dans notre pays. L’enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel (Eri-Esi 2017) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), présentée atteste que 96,4% des emplois sont générés par le secteur informel contre 3,6% par le secteur formel. Toutefois, le secteur informel sénégalais ne contribue qu’à hauteur de 3% des recettes fiscales intérieures en dépit de la mise en place de la Contribution Globale Unique (CGU) et du régime du bénéfice réel afin de simplifier le traitement fiscal des activités informelles.
Ainsi, pour Khadim Sylla, la formalisation du secteur primaire s’impose dans une perspective d’industrialisation et de croissance partagée vu l’importance numérique de ces entreprises dans le tissu économique (97% des entreprises en fin 2016 selon l’ANSD) d’une part et sa contribution au PIB national (plus de 60 %). Il faut donc ‘’aller vers la formalisation du secteur informel, en l’encadrant pour pouvoir accroître la productivité et générer des revenus afin de les fiscaliser dans le temps’’, a indiqué Khadim Sylla le Président d’ACIS.
Pour rappel, l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal a été portée sur les fonts baptismaux le 09 Mars 2019 à Sandaga pour apporter des solutions concrètes suivant une démarche de rupture, aux nombreux problèmes auxquels font face leurs membres et qui sont insuffisamment pris en charge par l’Etat et les organisations professionnelles des commerçants préexistantes. Elle compte à ce jour plus de 2000 membres, y compris des industriels, présents sur tout le territoire national avec des points focaux à l’étranger dans des pays comme la chine et entend jouer un rôle de premier plan dans le processus d’industrialisation du Sénégal.